ilogiciels&services N Jeudi 15 janvier 2015

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1 ilogiciels&services N Jeudi 15 janvier 2015 LA NEWSLETTER ÉCONOMIQUE DES ESN ET ÉDITEURS ÉDITORIAL CHARLIE Nous ne pouvons pas ne pas reparler de Charlie. Les attentats nous ont tous profondément bouleversés et nous ont brutalement sortis de notre train-train quotidien. Nous nous sommes retrouvés face aux vraies choses de la vie. Ce sont des instants rares dans la mesure où la routine reprend rapidement ses droits et le confort dans lequel nous nous complaisons, avec un faux sentiment de sécurité car nous avons souscrit des assurances pour tout type de problème, nous éloigne des réalités. La sécurité des citoyens relève des pouvoirs publics et c est là que nous rebouclons avec les technologies nouvelles. Internet, les réseaux sociaux et toutes les apps que nous téléchargeons sont autant de canaux de diffusion de propagandes que de sources d informations pour ceux qui auraient de mauvaises intentions. Le Livre Blanc sur le Big Data Prédictif, réalisé par le G9+ en partenariat avec le think tank Renaissance Numérique, explique les possibilités de cette technologie qui apporte une réponse à ce problème sécuritaire. Aujourd hui, il est possible de pister un, mais surtout une acheteuse potentielle, à partir de ses recherches sur Internet, de ses commandes, de ses déplacements, ses posts sur les réseaux sociaux, afin d anticiper son acte d achat. Des réalisations existent pour la prédiction en matière de crimes et de délits. Espérons qu elles sont à la hauteur des risques. RB. N Jeudi 15 janvier Page 1728 Rédacteur-en-chef : Roger BUI Hebdomadaire BULLETIN D'ABONNEMENT TALAN LÈVE 35 M ET VISE 200 M EN 2016 Paris, le jeudi 8 janvier 2014 Le groupe Talan vient de lever 35 M qui devraient lui permettre «d accélérer sa croissance externe et de conforter sa croissance organique annuelle à deux chiffres sur 2015 et 2016.» En effet, Après avoir passé la barre des 100 M de chiffre d affaires en 2014, l objectif du groupe Talan est de dépasser les 150 M en 2015 et 200 M en Cet objectif est basé sur des prévisions mixant croissance organique et croissance externe tout en conservant une rentabilité à deux chiffres. Les actionnaires du groupe ont placé la barre très haut. Le CIC (en qualité d Arrangeur), le Crédit du Nord et la Société Générale, partenaires financiers historiques de Talan auxquels s est joint BNP Paribas ont mis en place un ensemble de concours de 20 M à la disposition du groupe. Le placement privé de 15 M a par ailleurs été souscrit dans son intégralité par le fonds Novo 2 géré par Tikehau IM. Début 2014, la BPI avait apporté son soutien au Groupe Talan en lui accordant un financement de 6 M. L actionnariat de Talan est le suivant : Mehdi Houas (PDG), 21,8% ; Philippe Cassoulat (DG), 20,8% ; Eric Benamou, 20,8% ; Jean-Luc Biache, 13,5% ; Dominique Masutti, 5,5% ; salariés de l entreprise, 17,6%. Sur les 3 dernières années, le groupe a réalisé en 2011, une première croissance externe avec l intégration d Asset Technologie ; en 2012, une seconde croissance externe avec l intégration de Cereza et en 2013, croissance à l international avec intégration de Newside à Londres, et ouverture du bureau de Montréal. Acteur français du conseil opérationnel et des services numériques, Talan est une ESN qui a su se forger pendant plus de 10 ans une réputation de haut niveau d expertise dans ses 4 domaines clés (finance et assurance, énergie et service public, télécom et médias, transport et logistique) lui permettant d être confiant sur ses capacités de développement. Son socle de référence d une trentaine d acteurs clés parmi les leaders de leur secteur a permis à Talan de se développer à l international en déployant des filiales à Londres, Luxembourg, New York, Hong Kong, Montréal et Tunis. Dans notre classement publié dans le Livre d Or 2014 des ESN, Talan occupait la 42 ème position. En 2013, Talan a réalisé un chiffre d affaires de 71,6 M, avec un ROC de 8,27 M et un effectif de 718 personnes. Elle annonce pour 2014 un chiffre d affaires de 100 M pour un effectif de 1000 personnes. Elle prévoit d intégrer 500 nouveaux collaborateurs en 2015 et plus de 800 en UNE NOUVELLE GOUVERNANCE POUR VISION IT Lasne, le 09 janvier Vision IT Group, ESN européenne vient de se doter d une nouvelle gouvernance pour la nouvelle année. Dirigée depuis sa création par ses deux principaux actionnaires-fondateurs, ce groupe veut prendre un nouveau départ. La direction générale du groupe est maintenant assurée par Tomás Lopez, Eric Denoun et Philippe Muffat-es-Jacques. Ils préparent actuellement le plan de développement stratégique de Vision IT Group pour les prochaines années qui sera présenté rapidement. Tomás Lopez, patron de la filiale espagnole, a été nommé directeur général exécutif du groupe par le Conseil d Administration. Il dirige l ensemble des activités opérationnelles. Philippe Muffat-es-Jacques a démissionné du poste de président du conseil d administration. Il se concentre sur ses fonctions exécutives de CFO du groupe et d administrateur délégué. Eric Denoun est nommé directeur commercial «grands comptes» du groupe. Marc Urbany a été nommé président non-exécutif du conseil d administration de Vision IT Group. Gérard Jousset, ancien directeur général d IBM Global Services, a été nommé viceprésident non-exécutif du conseil d administration. Vision IT Group a réalisé en 2013 un chiffre d affaires de 101,4 M, en léger retrait par rapport aux 105,3 M de 2012, avec un ROC de 3,7 M et un effectif de 1049 personnes.

2 MURIEL BARNÉOUD REMPLACE BRUNO VANRYB Paris, le 15 janvier Muriel Barnéoud succède à Bruno Vanryb à la tête du Collège éditeurs de Syntec Numérique, qui a occupé cette fonction durant quatre années très actives. Muriel Barnéoud préside Docapost, filiale du groupe La Poste, depuis Docapost, est une société spécialisée dans la gestion des documents et des échanges sécurisés qui réalise un chiffre d affaires de 500 M, avec 5000 collaborateurs. La société est présente aux États-Unis, en Amérique du Sud, en Espagne et au Maroc. «Pour des raisons personnelles et professionnelles, je quitte la présidence du collège Éditeurs afin de me consacrer à d autres tâches qui m appellent. Je resterai un membre très actif de Syntec Numérique, dont je suis toujours administrateur, et continuerai à défendre les intérêts des éditeurs. Nous avons fait entendre haut et fort la voix des éditeurs qui, je l espère, se sentent aujourd hui totalement représentés,» explique Bruno Vanryb. «Très engagé sur les sujets de l actionnariat salarié et des jeunes entreprises, je suis très heureux de réfléchir aux moyens permettant d améliorer les conditions de développement des start-up». «Bruno a énormément contribué à la reconnaissance du métier de l édition logicielle et au développement de Syntec Numérique qui compte à ce jour 650 éditeurs (près de la moitié des adhérents de Syntec Numérique),» commente Guy Mamou- Mani, président de Syntec Numérique. «Bruno proposera prochainement à notre Conseil d administration dont il reste un membre actif, un plan dédié aux start-up du numérique en plus du suivi des projets qu il a initiés comme l actionnariat salarié». Muriel Barnéoud reprend les rênes de la présidence du Collège éditeurs de Syntec Numérique dès aujourd hui, avec l intention de poursuivre les actions et combats de Bruno : recruter de nouveaux éditeurs du numérique et continuer à adapter les offres de services de Syntec Numérique à leurs caractéristiques et besoins (offres d affiliation start-up ) ; poursuivre les efforts entrepris permettant aux acteurs éditeurs d absorber les chocs des nouveaux business models ; permettre aux adhérents d apprivoiser ces univers notamment autour des objets connectés, Big Data et de la sécurité ; mais également permettre aux adhérents de répondre aux challenges de l ère du numérique et mettre en place des leviers pour s adapter à cette transformation. N Jeudi 15 janvier Page 1729 L'ACTUALITÉ SYNECHRON ACQUIERT TEAM TRADE Paris, le 30 Décembre 2014 Synechron, ESN indo-américaine, vient de faire l acquisition de Team Trade, L opération est réalisée en numéraire sur les fonds propres de l acquéreur. Créée en 2001, Synechron est une ESN pour les Services Financiers dont le siège est à New York. Créée en 2000, Team Trade est une société de conseil et d intégration de progiciels spécialisée dans les services financiers en France et à l international qui réalise plus de 26 M de chiffre d affaires et compte 250 collaborateurs. Dotée de 8 filiales à travers le monde (Luxembourg, Suisse, Italie, Royaume-Uni, États-Unis, Australie, Singapour et Canada), Team Trade réalise plus de 40% de son chiffre d affaires hors de France. La société a effectué trois acquisitions : Ubitrade Ingénierie (en 2004), CIS Consultant (en 2006) et Ithaque (en 2010) et avait fait entrer à son capital en 2007 le fonds de capital-risque Aurinvest. Team Trade est conduite par une équipe de cinq associés et était contrôlé majoritairement par Pascal Rellier et Jean-Yves Lacour, un tandem ayant fondé en 1993 Atechsys (une société de conseil IT spécialisée dans les salles de marché qu ils avaient cédée en 1999 à l américain IMR Global). Le groupe Synechron compte à ce jour 5000 personnes et réalise un chiffre d affaires de plus de 260 M$ alliant des prestations combinant une forte présence sur site chez ses clients et une capacité reconnue pour les prestations off shore en Inde où le groupe compte plus de 4000 consultants à Pune. LES COMPLÉMENTARITÉS Team Trade possède un positionnement client très robuste reposant à la fois sur les principales banques d investissement avec lesquelles elle a noué de longues relations privilégiées ainsi que sur des partenariats mondiaux au plus haut degré avec les grands éditeurs de logiciel du secteur. Elle est, à l instar d Accenture, Capco ou encore Sapient, l un des seuls Alliance Partner de Murex, leader mondial du software pour les salles de marché qui n a retenu que 6 sociétés dans le monde à ce niveau de partenariat. Grâce à l acquisition de Team Trade, Synechron va poursuivre sa stratégie consistant à amplifier son activité «Capital Markets»; compléter son expertise sur les progiciels financiers avec les principaux éditeurs du secteur (Murex, Calypso, Condor) et asseoir une présence européenne plus affirmée, celle-ci ayant débuté en avril 2013 avec l acquisition du hollandais Double Effect, société de conseil de 76 personnes présente à Amsterdam et Francfort. Dans le cadre des mutations importantes qui caractérisent le secteur financier, et notamment la baisse continue des marges consécutives à la crise financière de 2008, ce rapprochement vise également à promouvoir l émergence d une offre «Mixshore» (On-Shore + Off-Shore). L objectif recherché, afin de faire face à la demande croissante des clients d une offre de qualité pour un pricing optimisé permettant de mener des projets d envergure dans des délais courts, est le développement des synergies attendues en mixant la capacité de delivery offshore de Synechron avec les compétences fonctionnelles et techniques de Team Trade, plus particulièrement autour des progiciels financiers à l échelle mondiale. Cette acquisition est la première opération d envergure dans le secteur IT en France par un acteur indien depuis l acquisition d Alti début 2013 par TCS. ACCENTURE ACQUIERT STRUCTURE Paris, le 12 janvier 2015 Accenture a conclu un accord portant sur l acquisition de Structure, prestataire de services de conseil, d intégration de systèmes et de solutions personnalisées auprès des opérateurs et distributeurs d énergie. Créée en 1998, Structure a son siège à Houston aux États- Unis. Son effectif, de plus de 190 salariés, intégrera Accenture. Cette opération aura pour effet d élargir et d enrichir l expérience et les compétences d Accenture dans les solutions pour réseaux intelligents (Smart Grids) ainsi que le trading de matières premières énergétiques et la gestion du risque (CTRM). L acquisition, dont les modalités n ont pas été rendues publiques, est subordonnée à l aval des autorités réglementaires ainsi qu aux autres conditions de finalisation habituelles.

3 BIG DATA LE BIG DATA PRÉDICTIF : LE LIVRE BLANC DU G9+ ET RENAISSANCE NUMÉRIQUE Paris, le 17 Décembre 2014 La réalité dépasse souvent la fiction, notamment s agissant de nouvelles technologies. Les outils du Big Data Prédictif constitueraient un formidable levier de croissance, ce, dans de nombreux secteurs. Outre les utilisations à des fins marketing ou commerciales, il est un domaine où sa mise en oeuvre peut rendre de grands services citoyens, c est le domaine public. «En quoi l État doit-il être un utilisateur exemplaire des technologies Big Data?» Pour vous faire une opinion sur ce qu est le Big Data Prédictif, nous ne pouvons que vous conseiller de vous référer au Livre Blanc que vient de publier le G9+ en partenariat avec le think tank Renaissance Numérique. Il s agit du troisième livre blanc publié par ce think tank du numérique, après l internet des objets (Les nouveaux eldorados de l économie connectée) puis le futur des entreprises numériques (2020 : où vont les entreprises du numérique?). Fédérant aujourd hui 20 communautés d anciens de toutes formations (écoles d ingénieurs, management, sciences politiques, université), l Institut G9+ représente professionnels du numérique. L Institut est présidé par Valentine Ferréol. Renaissance Numérique est le think tank de la société numérique. Il regroupe aujourd hui plus de cinquante adhérents et plus de 250 délégués territoriaux amenés à faire vivre la réflexion numérique partout sur le territoire et auprès des élus. Il est présidé par Guillaume Buffet. LA DÉFINITION SELON LES 3V Au cours des dernières années, définir le terme «Big Data» s est révélé être un exercice périlleux. Quel est le critère de définition premier : le volume de données traitées? Le logiciel de traitement de la donnée? La nature des traitements qui leurs sont appliqués? Dans le maquis des définitions, les 3V se distinguent comme le plus petit dénominateur commun. Apparue en 2001, elle est le fruit des analyses de Doug Laney, employé de Gartner, dans son rapport «3D Data Management: Controlling Data Volume, Velocity, and Variety.» Omniprésente dans la littérature sur le Big Data, elle identifie trois critères définitionnels : le volume, la vitesse et la variété des jeux de données. En outre, il est fréquent de voir la définition des 3 V complétée par un 4ème voire un 5ème V, pour véracité, qui recouvre la précision et l exactitude des données, et valeur, portant son attention sur la capacité intrinsèque de la donnée de créer de la valeur. Volume : Le volume de données traité est considéré comme le premier critère pour qu un ensemble de données relève du Big Data. Pourtant, ce premier V est le moins opérant et le plus variable en fonction du secteur et de l organisation concernés : où fautil placer le curseur? Peut-on parler de seuil au dessus duquel on entrerait dans le monde du Big Data? Pour Florian Douetteau, fondateur de Dataiku, ce critère confine au nonsens : «Jongler entre péta et téra octet, après tout, il n y a qu un facteur mille entre les deux...!». Vitesse (Velocity) : Ce critère de vitesse renvoie à la faculté de traiter les jeux de données en un temps record, voire, le plus souvent, en temps réel. Cela permet de créer des services directement fondés sur les interactions présentes. Pourtant, parmi les organisations qui traitent du Big Data, toutes n offrent pas cette instantanéité ou n en ont tout simplement pas besoin : «Nous disposons d une plate-forme de mining propriétaire qui nous permet de manipuler de larges volumes de données («Volume»), possiblement disparates («Variété»), nécessitant ou non d être manipulées en temps réel («Vélocité»). Selon le besoin, on va privilégier tel ou tel module de notre plateforme, pour optimiser le traitement des données. Ainsi, la vélocité est cruciale quand il s agit de scorer un visiteur lors de son parcours sur site, pour nourrir les plate-formes de ciblage publicitaires ; a contrario, on privilégiera la capacité à traiter en fort volume des données variées, quand il s agit d analyser à froid la valeur «lifetime» d un client, ou de croiser les parcours digitaux avec la base CRM d un client pour affiner le risque d attrition de sa base client.» De plus, la problématique du seuil se pose aussi pour ce deuxième critère. Variété : La variété des données traitées est un enjeu singulier au Big Data et incarne par là un critère important de leur définition. La diversité des sources et des formats des jeux de données représente un véritable défi technologique. À titre d exemple, le CRM customer relationship management, gestion de la relation client d une entreprise peut contenir des données issues des réseaux sociaux, des cartes de fidélité physiques ainsi que de l interaction en magasin. Agréger ces données pour les traiter ensemble est la première difficulté que rencontrent entreprises et organisations et souligne l enjeu primordial de l interopérabilité des données. La suggestion du cabinet NewVantage Partners de remplacer le terme Big Data par Mashup Data est à cet égard très significatif10. LE BIG DATA PRÉDICTIF EN 115 PAGES Le livre blanc explique tout d abord en quoi le Big Data est une révolution et quelles sont les technologies qui rendent possible la mise en données du monde. La deuxième partie est consacrée à l algorithme, chef d orchestre de la révolution Big Data. Comment construit-on un algorithme? Va-t-on vers une algorithmisation du monde? Comment penser la gouvernance des algorithmes? La troisième partie montre comment cette révolution est un levier de croissance dans de nombreux secteurs. Le G9+ étudie les bouleversements que va engendrer le Big Data dans l agriculture, l assurance, la culture, le e-commerce et le marketing, la finance, les RH et même l écosystème sportif. Les auteurs du livre blanc analysent les enjeux juridiques de cette révolution et pose la question de la France à l heure du Big Data. En quoi l Etat doit-il être un utilisateur exemplaire des technologies Big Data? Quels sont les atouts de la France pour devenir leader européen du Big Data et être en tête de la réflexion sur la nouvelle régulation à l ère de la donnée? Le livre blanc s achève par Six propositions pour faire de la France un acteur moteur de la révolution Big Data. «L explosion des données générées par les objets connectés et les activités humaines entraîne l émergence ultra rapide d un nouveau paradigme, celui de la mise en données de N Jeudi 15 janvier Page 1730

4 BIG DATA nos vies et des potentiels d analyse de corrélations relatives. Nous avons produit ce livre blanc pour comprendre les impacts sociaux qui vont irrémédiablement bouleverser nos vies, nos institutions, le management et l organisation des entreprises» précise Luc Bretones, Vice-Président de l Institut G9+ LA FRANCE À L HEURE DU BIG DATA Les enjeux et dynamiques qui traversent la révolution du Big Data exigent des décideurs politiques et économiques qu ils saisissent le phénomène et s attèlent à favoriser son avènement en France. Depuis plusieurs années, les gouvernements successifs montrent leur intérêt pour le Big Data et le levier économique qu il représente. Les politiques publiques concernant le Big Data se trouvent à la confluence de deux problématiques : L équation entre vie privée et compétitivité. La France ne doit pas laisser échapper de potentiels leviers de croissance, tout en agissant dans un cadre légal protecteur des libertés individuelles. Adapter l économie traditionnelle aux modèles économiques basés sur l analyse de la donnée. De nombreux pans de l économie française peuvent être bouleversés par les acteurs qui maîtrisent la donnée et qui ne craignent pas de remettre en cause les équilibres économiques traditionnels. Les grandes entreprises nationales voient déjà naître un nouveau type de concurrence face auquel elles peinent à innover. L ÉTAT ET LE BIG DATA PRÉDICTIF Le chapitre sur l État utilisateur exemplaire nous a particulièrement interpellés. À titre d exemple, pour faire tomber les peurs et parce que ces outils sont redoutablement efficaces, la puissance publique pourrait être le premier acteur à adopter en masse les technologies Big Data pour l élaboration et l évaluation de ses politiques publiques. La révolution de la donnée constitue pour l État une opportunité de dynamiser les services publics, la lutte contre le chômage ou la gestion des hôpitaux. Une bonne maîtrise du Big Data permet une meilleure connaissance et un meilleur suivi des citoyens et offre également, dans un contexte de réduction budgétaire, la possibilité d optimiser l allocation des N Jeudi 15 janvier Page 1731 ressources. Différents exemples illustrent la puissance du Big Data au service de l intérêt général. La prédiction dans le domaine de la santé : En 2009, une université canadienne a développé une plateforme d analyse en temps réel des flux de l Hôpital des Enfants Malades de Toronto. L établissement est parvenu à prévoir ainsi l apparition d infections nosocomiales 24h avant les premiers symptômes.. Le ciblage dans la lutte contre la fraude : Avec cent millions d euros de fraudes détectées en 2009, Pôle Emploi compte sur un meilleur traçage des utilisateurs pour limiter la fraude. La Cour des Comptes85 préconise le croisement des données avec la Sécurité Sociale mais également des acteurs privés comme les banques et les opérateurs téléphoniques. Il serait par exemple possible de détecter si un bénéficiaire réside à l étranger alors que cela est interdit. Des systèmes similaires ont été mis en place pour lutter contre la fraude et l évasion fiscale dans plusieurs pays. Une meilleure gestion des villes : La population mondiale réside maintenant en majorité dans des zones urbaines. La part des urbains au sein de la population mondiale atteindra 70 % en 2050, soit 6 milliards d individus. Le Big Data apporte de nombreuses réponses aux défis engendrés par cette urbanisation en pleine explosion. Les agents municipaux doivent en effet assurer la qualité des services publics tout en veillant à une bonne gestion financière : le contexte actuel valorisant le précepte du «faire plus avec moins». A Issy-les- Moulineaux, la municipalité a décidé de travailler avec dix entreprises pour développer IssyGrid, le premier réseau de quartier intelligent en France. Parmi différentes innovations, ce réseau a permis d optimiser la gestion de l eau et le traitement des eaux usées grâce à des systèmes d analyse de consommation, réduisant de 10 à 20 % la consommation et la facture énergétique. La prédiction en matière de crimes et délits : Dans sa nouvelle Minority Report, Philip K.Dick dépeint un monde où les crimes sont devenus impossibles grâce à trois mutants qui ont le pouvoir de prédire l avenir. La réalité dépasse la fiction. Le logiciel PredPol predictive policing fonctionne sur un algorithme dessiné par un mathématicien, un anthropologue et un criminologue. En agrégeant des données aussi diverses que la composition démographique d un quartier ou l historique des infractions passées par exemple, les autorités policières peuvent distinguer les zones où les prochaines infractions sont les plus probables. De cette manière, les forces de l ordre peuvent dépêcher des hommes sur des zones à risques et empêcher une infraction de se produire. Les premiers tests du logiciel PredPol ont été réalisés dès 2011 par la police de Santa Cruz, en Californie. Différentes villes ont répété l expérience : New York, Los Angeles Dans la mégalopole californienne, PredPol a été utilisé entre novembre 2011 et mai Les crimes et infractions ont diminué de 13 % alors que dans le reste de l Etat qui n a pas déployé cette technologie ce chiffre a augmenté de 0,4 %. Livre blanc (115 pages) téléchargeable gratuitement et sans inscription sur le site du G9+ : cr.g9plus.org/ g9plus- LB-Big-Data.pdf

5 LES VALEURS DE L'IT40 INDICE IT40 : 932 (+1,7%, ENTRE LE 6/01/2015 ET LE 14/01/2015) SOCIETE 9 MOIS 12 MOIS VALO VALO Valo/CA Vn Valo Delta CA CA 2013 CA2012 Delta CA 14/1/15 6/1/15 14/1/15 DASSAULT SYSTEMES 1621, ,70 8,0% 2066, ,30 1,9% , ,15 1,3% 617,1% CAPGEMINI 7695, ,00 2,8% 10092, ,00-1,7% 9 601, ,71 2,9% 95,1% ATOS 5579, ,00-1,8% 8615, ,00-2,6% 6 463, ,35 1,9% 75,0% WORLDLINE 840,90 821,80 2,3% 896,00 869,00 3,1% 2 153, ,19 2,1% 240,3% NEOPOST 799,20 795,00 0,5% 1096, ,00 2,4% 1 498, ,63-5,8% 136,7% ALTRAN TECHNOLOGIES 1285, ,00 6,7% 1632, ,90 12,2% 1 363, ,52 3,9% 83,5% SOPRA STERIA GROUP 1063,80 980,80 8,5% 1349, ,70 10,9% 1 338, ,26 1,3% 99,3% ALTEN 1015,70 907,40 11,9% 1216, ,00 1,5% 1 168, ,53 3,6% 96,1% ECONOCOM GROUP 1414, ,00 20,3% 1770, ,30 15,1% 697,62 687,83 1,4% 39,4% AKKA TECHNOLOGIES 650,90 647,40 0,5% 878,40 827,30 6,2% 502,71 492,32 2,1% 57,2% CEGEDIM 642,60 648,20-0,9% 902,30 921,80-2,1% 433,21 416,42 4,0% 48,0% ASSYSTEM 646,10 644,60 0,2% 871,40 855,60 1,8% 386,93 386,93 0,0% 44,4% NEURONES 260,80 250,00 4,3% 343,20 315,40 8,8% 348,88 323,48 7,9% 101,7% AXWAY SOFTWARE 174,30 166,40 4,7% 237,50 224,30 5,9% 307,74 334,82-8,1% 129,6% GFI INFORMATIQUE 579,40 541,00 7,1% 742,70 667,30 11,3% 298,93 297,84 0,4% 40,2% CEGID 190,60 185,80 2,6% 259,70 258,10 0,6% 288,99 282,62 2,3% 111,3% TESSI 182,70 178,20 2,5% 239,20 246,40-2,9% 238,50 241,53-1,3% 99,7% SOLUCOM (12 mois, 31/03/14) NS NS NS 141,60 130,50 8,5% 193,51 185,76 4,2% 136,7% LINEDATA SERVICES 115,70 117,60-1,6% 160,30 144,00 11,3% 180,21 178,80 0,8% 112,4% AUSY 251,50 240,20 4,7% 324,20 321,40 0,9% 141,96 144,71-1,9% 43,8% INFOTEL 113,40 105,00 8,0% 142,70 134,30 6,3% 141,13 137,13 2,9% 98,9% AUBAY 176,40 148,00 19,2% 211,00 190,40 10,8% 137,36 130,98 4,9% 65,1% SII (12 mois, 31/03/14) NS NS NS 293,80 284,80 3,2% 133,00 126,00 5,6% 45,3% VALTECH 112,90 103,40 9,2% 137,70 133,70 3,0% 129,27 127,62 1,3% 93,9% ESI GROUP (12 mois, 31/01/14) NS NS NS 109,30 109,00 0,3% 125,94 120,36 4,6% 115,2% DEVOTEAM 321,20 339,10-5,3% 453,50 515,10-12,0% 120,50 121,32-0,7% 26,6% GROUPE OPEN 193,70 181,20 6,9% 251,00 242,20 3,6% 87,06 85,72 1,6% 34,7% ESKER 33,10 30,10 10,0% 41,14 40,26 2,2% 86,26 82,71 4,3% 209,7% SQLI 115,40 114,40 0,9% 154,10 158,10-2,5% 67,04 66,50 0,8% 43,5% EASYVISTA 14,00 10,22 37,0% 14,70 11,96 22,9% 61,69 61,70 0,0% 419,7% ITS GROUP 129,93 66,55 95,2% 115,10 93,00 23,8% 59,19 59,26-0,1% 51,4% GENERIX (12 mois, 31/03/14) NS NS NS 49,40 48,34 2,2% 54,65 54,65 0,0% 110,6% PRODWARE 125,10 125,00 0,1% 176,50 143,50 23,0% 54,12 54,78-1,2% 30,7% PROLOGUE 15,86 14,49 9,5% 20,30 21,50-5,6% 44,11 41,46 6,4% 217,3% SIDETRADE 10,39 9,98 4,1% 13,60 13,00 4,6% 42,30 42,66-0,8% 311,0% BUSINESS & DECISION 149,40 147,00 1,6% 200,00 221,90-9,9% 40,52 40,91-1,0% 20,3% DL SOFTWARE 31,99 32,56-1,8% 43,50 45,60-4,6% 32,95 33,00-0,2% 75,7% SODIFRANCE 50,20 52,50-4,4% 71,37 73,14-2,4% 25,98 23,57 10,2% 36,4% UMANIS NC NC NS 135,00 87,99 53,4% 19,86 19,46 2,1% 14,7% KEYRUS 123,30 116,10 6,2% 158,80 153,30 3,6% 19,70 19,01 3,6% 12,4% AVANQUEST (30/06) NS NS NS 100,20 101,30-1,1% 18,89 19,18-1,5% 18,9% MICROPOLE 66,70 73,40-9,1% 116,40 120,40-3,3% 17,13 16,87 1,5% 14,7% VISION IT (Bruxelles) 69,90 68,50 2,0% 101,40 105,30-3,7% 16,85 17,26-2,4% 16,6% O2I 30,80 28,17 9,3% 42,80 42,16 1,5% 14,99 14,66 2,3% 35,0% COHERIS 10,63 11,35-6,3% 15,55 17,09-9,0% 10,10 10,38-2,7% 65,0% MOYENNES ,7% ,4% ,7% 102,0% Copyright I-Presse.Net i-l&s, lettre hebdomadaire, comporte 40 numéros par an. La rédaction ne garantit pas l exactitude absolue, ni le caractère exhaustif des informations publiées. Directeur de la Publication : Roger BUI. Toute reproduction est strictement interdite RCS CRETEIL. Dépôt légal 1 e trimestre Envoyez vos communiqués par uniquement (rbui@ipresse.net). Editeur : I-PRESSE.NET, 59 avenue Jean-Jaurès, Gentilly. Cliquez : Bulletin d'abonnement - contact@ipresse.net - Web : N Jeudi 15 janvier Page 1732