Tsaank. Paul Eijkemans

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1 Tsaank Paul Eijkemans Certains qui ont participé aux cérémonies où les plantes médicinales Natem et Tsaank sont utilisées s'imaginent que le Tsaank n'est que complémentaire au Natem, que le Natem est plus puissant car il peut donner visions et autres expériences sensorielles plus fortes. Ce n'est pas le cas. Ces deux plantes sont de puissances équivalentes, mais leurs puissances se manifestent de manières distinctes. Ainsi, la deuxième plante est si bien connue et intégrée dans notre société sous le nom Européen de 'Tabac' que beaucoup sont incapables de reconnaitre sa force si ce n'est pour satisfaire une addiction ou pour la craindre. Tout ceci fait du Tsaank une des plantes les plus incomprise et sous-estimée de toutes les plantes sacrées utilisée en cérémonie. Le Tsaank est l'une des trois plantes sacrées dans la culture Shuar, aux côtés du Natem et de la Maikiua. Comme chez toutes les cultures indigènes de la région Amazonienne, il s'est développées dans la culture Shuar de nombreuses manières d'intégrer cette plante et de la consumer en cérémonie sacrée. Elle possède également plusieurs applications qui ne sont pas liées aux cérémonies. Les trois techniques d'applications médicinales les plus courantes sont de 'boire' le jus du Tabac fermenté par le nez (inhalation), de le boire par la bouche ou de l'utiliser dans un lavement rectal. D'autres cultures Amazoniennes fument le Tabac, mâchent les feuilles ou les inhalent en poudre. Chez les Shuars, ces pratiques sont peu courantes, malgré la mention dans leur histoire traditionnelle Iwia d'hommes Géants qui mangeaient des feuilles de Tabac pour acquérir des forces extraordinaires. La culture Shuar, elle, reconnait le Tabac comme plante sacrée qui ne devrait pas être utilisée pour satisfaire des addictions. En conséquence, il est peu probable de rencontrer un Shuar dépendant. L'utilisation culturelle du Tabac débuta il y a environ 11,000 ans lorsque les premiers habitants du continent Américain, les Paléoaméricains, sont parvenus jusqu'au sud de la Patagonie d'où le Tabac provient. Les générations futures cultivèrent la plante dans leurs jardins, et de là elle s'est progressivement rependue jusqu'au nord de l'amérique. Grâce à ses propriétés psychotropes, elle se vit rapidement intégrée dans le shamanisme. L'un des membres de l'équipage du Santa Maria de Christophe Colombe, Rodrigo de Jerez, est reconnu comme étant le premier consommateur de Tabac Européen. Sa pratique le fit emprisonner par l'inquisition dès son retour. Sept ans plus tard, lorsqu'il est libéré, il découvre une Europe sous l'emprise du Tabac. Le mot lui-même vient de 'tabaco', un terme utilisé par l'historien Gonzalo Fernández de 'Oviedo' y Valdés pour décrire l'acte de fumer la plante. La plante du Tabac est verte avec des feuilles huileuses, recouvertes de minuscules poils blancs. Elle fleurit, la couleur de la fleur dépendant de la variété. Aujourd'hui on compte soixante-sept espèces distinctes, les deux plus connues étant Nicotianatabacum et Nicotianarustica. Tabacum est utilisée principalement par l'industrie du tabac. Même si cette dernière voit occasionnellement de l'utilité en cercle shamanique, c'est Rustica, communément appelée Mapacho, qui prime due à la forte concentration d'agents actifs. En effet, on voit chez la Rustica un taux de nicotine entre cinq et dix fois

2 plus élevé que dans le Tabacum, ce dernier ne possédant en moyenne que 1.6% de nicotine (poids net à sec) allant jusqu'à 3% pour les variantes les plus fortes. Rustica, quant à elle, est capable d'aller jusqu'à 10% ou plus. La force de cette espèce est la raison pour laquelle j'utilise presque exclusivement Rustica pour préparer du jus de Tabac. Pourtant la nicotine n'est pas le seul agent actif présent dans le Tabac. La plante contient environ deux milles cinq cents éléments chimiques, dont plusieurs centaines peuvent interagir avec le système humain. Curieusement, la nicotine n'est pas commune à toutes les variétés de tabac. Nicotiana glauca, peu connue et possédant de petites feuilles, est utilisé par certaines tribus pour provoquer de forts vomissements à but purgatifs. Elle ne contient pas de nicotine mais de l'anabasine, un élément chimique toxique utilisé comme insecticide qui est mortelle pour l'homme à forte dose: il arrive de temps en temps que quelqu'un meurt l'ayant confondu avec des épinards sauvages. C'est pour cette raison que l'on la voit rarement utilisée en médecine shamanique. La pluparts des variétés de tabac sont domestiquées depuis longtemps mais il est possible de trouver la plante dans la nature, surtout dans les climats plus chauds. Le Tabac sauvage est appelé 'Tabac du Bushman'. Les fermiers l'utilisent pour fumer peu chère. Le climat est principalement responsable de sa croissance et dans les zones plus chaudes certaines variétés peuvent atteindre plus de deux mètres de hauteur. Il faut entre deux et trois mois pour qu'une graine devienne un arbuste mature dont les feuilles peuvent être cultivées. Les fleurs sont retirées durant la floraison. De cette manière l'énergie de la plante est réaffectée vers la production de feuilles, ce qui donne à la plante une apparence de buisson, riche en feuilles matures. La luminosité joue évidement un rôle majeure: les feuilles du haut de la plante détiennent le plus de puissance. C'est pour cette raison que certains fabricants de cigare de luxe n'utilisent que les feuilles du hauts. La prouesse et la maitrise d'un maitre du Tabac se voit dans le processus de fermentation des feuilles. Au fil des siècles de nombreuses méthodes ont été développées, et chez chaque variété on trouve de petites différences subtiles à sa méthode de fermentation. Les feuilles sont coupées lorsqu'elles deviennent légèrement jaunes. On commence par les sécher, appelé tout simplement en français 'séchage du Tabac' ( curing en anglais). Elles sont accrochées quelque part où de l'air frais peut les traverser. Le séchage prend entre deux et huit semaines, et se fait dans le noir de manière à ce que la photosynthèse s'arrête et que les caroténoïdes s'oxydent et se dégradent. Ceci donne au Tabac son goût, son caractère et ses propriétés spécifiques. Les feuilles passent du jaune à l'or ou au marron brun. Elles sont ensuite imbibées et roulées. Les micro-organismes présents dans la terre, l'humidité ambiante, ainsi que la stabilité des températures jouent également un rôle important dans ce processus. En Équateur les températures diffèrent moins entre la nuit et le jour qu'en Europe. Le climat offre un processus de fermentation plus constant. C'est pour toutes ces raisons que le processus de fermentation varie d'un endroit à un autre. Il arrive aussi que certains liquides de fermentation, tel que de l'alcool ou de l'eau de miel, soient ajoutés lorsque les feuilles sont imbibées. Le sucre stimule la fermentation et l'alcool empêche le développement de moisissures. Cela change le goût du Tabac et peut être utilisé pour introduire des énergies supplémentaires au produit finale. En Birmanie il existe même certaines tribus qui ajoutent de l'urine au feuilles fermentées. La Chine produit de loin le plus de Tabac au monde avec 40% du marché. Ce tabac, généralement cultivé

3 sur de petites fermes familiales, est utilisé presque exclusivement pour les cigarettes. L'utilisation de mineurs en Chine et ailleurs fait régulièrement polémique. C'est pourquoi j'achète mon Tabac de cérémonie principalement d'équateur où l'on peut trouver de nombreux petits marchés locaux, tenus par des familles Shuar ou autres particuliers, qui vendent leurs rouleaux de Mapacho convenant parfaitement à mes besoins. Il est également possible de commander du Mapacho par internet, venant généralement du Pérou, mais sa vaut la peine de gouter le Tabac d'abord avant de s'engager à en acheter en grande quantité. Le gout et la qualité peuvent varier fortement d'un vendeur à un autre: Il n'existe pas un seul rouleau de Tabac identique à un autre. Mais cela suffit en ce qui concerne les caractéristiques physiques de la plante, que vous pouvez lire en plus grand détail ailleurs. Ce qui est plus intéressant, et bien moins connue, c'est l'énergie de la plante et la manière dont qu'elle peut être utilisée à des fins thérapeutiques. Cette énergie est principalement purgatoire avec des effets d'augmentation de la perception. Grâce à ses qualités purgatoires on peut retirer des blocages de son système énergétique. Les nombreuses manières d'ingérer le Tabac, ainsi que sa force, font varier la durée de l'effet et son intensité, alors que son fonctionnement au niveau énergétique est plus ou moins similaire et peut être divisé en cinq phases. Lorsque l'on inspire le Tsaank par le nez l'expérience durera généralement quelque minutes, alors que les effets d'un lavement peuvent durer des heures. Lors de la première phase, le Tabac entre dans le corps humain. Il y a une petite barrière qu'il faut surmonter et certains peuvent avoir de fortes réactions. C'est pour cette raison qu'il vaut mieux inhaler lentement le Tabac lorsque l'on le "boit" par le nez. Puis vient rapidement la deuxième phase où l'énergie du Tabac se concentre dans le système énergétique de la personne. C'est comme être soulevé par une vague. Le Tabac commence déjà à cibler des blocages énergétiques tout en dirigeant l'attention de la personne sur ses blocages: On les ressent plus fortement. La puissance du Tabac atteint alors son paroxysme, et le démantèlement des blocages est à son plus fort. On peut se sentir comme étant dans un espace sans force gravitationnelle pendant un court instant. Les barrières qui nous séparent des autres et du monde dans notre conscience ordinaire s'estompent un peu; certains sont capables de ressentir leur unité avec les autres. Lors de la quatrième phase l'énergie du tabac commence à se dissiper, jusqu'à ce que l'on soit en paix et que l'on ressente une tranquillité légère. On redevient ancré dans son corps lors de la dernière phase, le résultat de la dispersion des énergies à basses fréquences du système énergétique. Il existe plusieurs rituels dans la culture Shuar centrés sur la puissance psycho-active du Tsaank. Le premier ce nomme Tuna Karamamu. On prend du Tsaank par le nez, et l'on garde un petite boule de Tabac sous la lèvre. Humidifié par la salive, le Tabac permet de se connecter à l'énergie d'une chute d'eau. Ce rituel purificateur servait principalement de cérémonie de passage à l'âge adulte pour les filles. Le Tsaankmamu est un autre rituel unique au Shuar durant lequel on boit un grande quantité de jus de Tabac noir concentré. Traditionnellement, ce rituel était réservé au hommes qui y participaient pour la première fois une fois passé à l'âge adulte. De nos jours, hommes et femmes participent de manière égale. Il est normal de participer à un Tsaankmamu juste après Tuna Karamamu. Un dernier rituel, moins commun, est un rituel de chasse où le chef d'un groupe remplit sa bouche de jus de Tabac et

4 l'expire dans la bouche et dans la gorge d'un chasseur en utilisant un tube. Le chasseur ne doit pas vomir. Ainsi, la maîtrise de soit qu'il développe lui permettra d'être meilleur chasseur. Le Tsaankmamu est probablement la meilleure manière de faire l'expérience des qualités psychotropes du Tsaank. Après que les fortes douleurs intestinales se dissipent, on se trouve pendant un moment dans un espace que l'on pourrait appeler "monde parallèle" où les énergies (aussi appelées esprits) se promènent, capables de passer d'une réalité à l'autre. Dans cette espace on ressent la nature autour de soit, les arbres et les insectes, comme si on ne faisait qu'un. Il faut mentionner qu'il est difficile de rester dans cet espace car l'énergie du Tabac travail vigoureusement sur l'intestin et il est facile de rester capturer dans cette dimension, où l'on ressent la douleur. Voyager dans cette espace avec le Tabac est difficile car l'expansion de la conscience par le Tsaank est fragile, subtile. Il faut un effort de concentration constant, comme un funambule. Voyager dans le monde des esprits, connu aussi sous le nom du "grand espace au delà du physique" ou encore "le néant", avec la plante Maikiua est une certitude si la plante est correctement préparée. Une fois les effets purgatoires passés, si les conditions sont bonnes et si on est de préférence dans la nature, il est possible de tomber dans un état de conscience entre l'éveil et le sommeil: l'énergie du Tsaank empêche le corps de tomber dans un sommeil profond. C'est le moment parfait pour vivre un rêve lucide, l'état dans lequel on est conscient de rêver et où l'on devient capable de diriger ce dernier. On passe d'un rêve à un autre, tandis que les énergies et autres esprits viennent interagir avec le rêveur. Il s'agit en général d'esprits de la nature qui apportent des messages sur la vie de la personne. D'après mon expérience personnelle il est possible d'avoir jusqu'à vingt rêves différents ou plus en une nuit. Lorsque l'on se réveil le matin suivant, on a le sentiment d'être parti en vacances pendant des semaines. Et ce n'est pas tout à fait faux. Ce qui est important c'est de vérifier qu'aucun participant n'a fait de mauvais rêves, tel qu'un rêve dans lequel quelqu'un est tué ou torturé. Il s'agit de représentation d'énergies négatives présentes dans le participant, et elles doivent êtres retirées du cercle avec de causer des problèmes chez les autres. Boire du Tsaank aide à retirer des énergies et leurs manifestations physiques que l'on appelle couramment maladies. Quelqu'un que je connais avait attrapé une bactérie qui causait des infections sur ses jambes qui sécrétaient du pue. Il prit d'abord le Natem afin de comprendre ce qu'il se passait et d'où provenait cette énergie. La médecine lui montra qu'il l'avait attrapé d'un homme qu'il avait rencontré quelques jours auparavant. Cet homme souffrait d'une infection provenant d'inde, dont il souffrait depuis plusieurs années et qui n'avait jamais été correctement traitée. Il est probable qu'il lui avait passé l'infection en se grattant le nez puis en lui serrant la main. Après le Natem, il savait ce qui lui restait à faire. Il se prépara un grand bol de Tsaank et le bu. L'infection se dissipa en trois jours. Un autre exemple des effets guérisseurs du Tsaank vient d'un de mes patient Shuar. Il vînt à moi souffrant depuis plus d'un ans de très fortes douleurs au ventre. Après une nuit de purge intense avec le Natem, je lui donna du tabac à boire. En regardant dans son système énergétique je vis une infection juste en dessous de l'estomac et je compris du Tsaank lui-même qu'il ciblerai cette zone une fois administré. En quelques jours la douleur se dissipa et ne revînt plus.

5 Une autre manière de prendre le Tsaank c'est de faire un lavement rectale. Cette technique est particulièrement efficace pour déloger des énergies lourdes coincées dans le système énergétique, et se manifestant par des maladies physiques. Les Shuars pratiquent cette méthode en construisant un petit sac en feuilles de la jungle, le remplissant de Tabac liquide et le perçant d'une petite tige creuse. Il est bien évidement plus pratique d'utiliser une poire à lavement que l'on peut trouver en pharmacie. Ils vont ensuite dans la forêt, s'allongent, appuient leurs jambes contre un arbre et insèrent la tige dans l'anus. Le liquide est injecté dans l'intestin. Les effets de cette méthode viennent rapidement et varient entre deux extrêmes selon la force du Tsaank et les énergies qui vont être retirées. Du côté moins intense de cette échelle, on peut vivre une élévation du niveau de conscience dans lequel les lignes qui séparent le monde extérieure et notre monde intérieur se flousses. L'anxiété de séparation se dissipe et on ressent ainsi une grande tranquillité. Par contre, du côté plus intense de l'échelle, on peut vivre une expérience similaire à l'ouverture de la terre sous ses pieds. Le soleil tombe du ciel, la planète se divise en quatre et le participant fait tout son possible pour ne pas être avalé par l'abysse. Le méconfort ressenti peut durer des heures durant lesquelles on peut avoir froid et chaud en même temps, suer, trembler de manière incontrôlée, avoir du mal à marcher ou parler et bien sûr des jets massifs de vomi et de diarrhée. Bien entendu, cette manière de prendre le Tabac est très efficace contre les parasites, les vers, problèmes de digestions et autres maladies intestinales graves. Un de mes amis s'est guérit d'une bactérie mortelle logée dans son intestin. Il commença par travailler avec les plantes en Europe, puis vînt en Équateur où il prit le lavement au Tsaank. Entre temps il avait perdu quinze kilos. Il souffrit pendant à peu près six heures pendant que la plante faisait son travail. Il resta, impuissant, dans son lit entouré de ses amis, tout en vivant intensément tous les effets décrit cidessus. Ce processus lui permis non seulement de vaincre la manifestation physique de la maladie (les bactéries dans l'intestin) mais également de se débarrasser du composent énergétique de son système. La raison pour laquelle son corps a réagit de manière si brutale est bien sûr qu'il se défaisait d'énergies lourdes à basses fréquences qu'il ressentait plus intensément grâce à la clairvoyance que le Tsaank donne. Heureusement pour la plupart des participants, la manière la plus courante en cérémonie de prendre le Tabac est de l'inspirer par le nez. Après avoir remercié la plante pour sa générosité, une petite quantité de jus est déposé dans le creux de la main. Le participant est invité à mettre une prière dans leur Tabac. La prière ce n'est rien d'autre qu'une focalisation consciente des énergies; charger le Tabac avec ce dont on à besoin signifie que l'énergie de la plante entrera dans le système énergétique du participant de façon plus efficace, en ciblant de manière plus précise les zones où il y a du travail à faire. Le Tabac est inspiré par les narines tout en inclinant la tête en arrière progressivement. Il est tout à fait normal que quelques goutes coulent le long de la gorge. Le Tabac est un désinfectant naturel et aidera à nettoyer l'estomac et même éventuellement l'intestin si on en avale assez. L'une des expériences les plus puissantes que j'ai vécu en chargeant le Tabac d'une prière est lorsque, lors d'une cérémonie, j'ai demandé à être libéré d'un blocage qui me troublait depuis des mois mais dont je n'arrivais pas à m'extraire. Je mis l'intention de me libérer dans le Tabac et, quelques secondes après l'inhalation, je sentis quelque chose se briser à peu près 50 centimètres au dessus de ma tête. Mon corps vomit immédiatement et j'expulsa le blocage.

6 Prendre le Tabac permet de guérir de maladie mais également d'améliorer sa vie, et une des histoires les plus folles que je connais est celle d'un Allemand ayant participé à mes cérémonies. Il était écrivain de script de films mais n'avait jamais eu beaucoup de succès. En vérité, il n'avait rien vendu en cinq ans. Il vînt travailler avec la puissance des plantes après avoir envoyé son dernier écrit à Universal Studios. Je lui mis du Tabac dans la main et il le prit plusieurs fois en se focalisant sur l'élimination du blocage qui lui empêchait de réaliser la réalité qu'il souhaitait. Pas de surprise. Quelques semaines plus tard, il reçu une offre d'universal pour son script. Ils étaient prêt à l'acheter pour un demi million d'euros. Je ne reçu plus de nouvelles de lui, même pas un petit remerciement. Ah, les gens des fois... Il aurait put être généreux avec ses nouvelles richesses. J'ai bien ris quand même en apprenant plus tard que le responsable à la tête du contrat s'était fait virer peu de temps après et que tous ses projets étaient suspendu indéfiniment. La vente était annulé. Obtenir quelque chose ne veut pas forcement dire qu'on va le garder. Bien entendu, il est toujours le bienvenu dans mon cercle. Il ne faut que quelques instants pour que l'essence de la plante pénètre le système énergétique lorsqu'on absorbe le Tabac par le nez. Elle y exerce alors sa puissance pour dégager les énergie à basses fréquences. Le corps physique, activé par la représentation physique du Tabac (le liquide dans les narines), réagit immédiatement au processus de purification. Il commence à tousser, à roter et parfois à vomir pour assister à l'excrétion des énergies. On peut également laisser le Tabac faire son travail sans résistance et sans effort. Une méthode plus avancée consiste à guider l'énergie du Tabac consciemment à travers son corps, en passant par les points où il existe des tensions. En guidant le Tsaank consciemment, on lui facilite la tâche à les déloger. Après tout le corps physique est la représentation densifiée du système énergétique et agit comme un miroir de ce système. Ces tensions et douleurs du corps physiques trahissent la présence de blocages dans le système. Seules des énergies chargées de ses intentions peuvent être guider, et ceci inclues l'énergie du Tsaank. Une sensation de paix et de tranquillité intérieure peut survenir peu après la purge. Ce n'est pas le Tabac qui fait cet effet. Il s'agit du nouvelle équilibre créer par l'absence des énergies à basses fréquences. On revient à un état normal une fois ce nouvelle équilibre intégré. Mes cérémonies, qui sont basées sur les traditions Shuar, commencent toujours avec l'inhalation du Tabac. Ceci aide non-seulement à retirer des blocages énergétiques des participants, tel que l'anxiété à prendre le Natem et autres stresses qui ne sont pas liés à la cérémonie elle-même, que ces derniers peuvent apporter dans le cercle avec eux, mais également à ouvrir toutes les cellules du corps pour les rendre plus accessible à l'énergie du Natem. L'utilisation du Tsaank n'est pas réservé exclusivement au cérémonies de Natem: le Tabac est l'une des seules plantes qui peut être utilisée de manière sure avec d'autres plantes médicinales. On reprend le Tsaank plusieurs fois au cours de la nuit. Il est particulièrement efficace après que les participants viennent de finir une vague de purge avec le Natem. C'est alors qu'il faut évacuer les énergies du cercle. En donnant du Tabac au participants qui constituent le cercle, on utilise l'énergie même de ce dernier pour purger le cercle et l'empêcher de se boucher. Un professionnel reconnait aisément le moment où il est nécessaire de distribuer du Tabac à la lourdeur ambiante de l'atmosphère. Distribuer le Tabac lors de ces moments où la pression ambiante est dense apporte un autre effet positif: celui de conférer aux participants plus de clarté mentale due au fait de

7 retirer les énergies basses. En effet, la présence d'énergies malsaines proches de la surface provoquent des boucles de pensées négatives. On peut aussi dire que le Tabac aide les participants à surpasser les souffrances et méconforts qu'il doivent endurer sous l'influence du Natem, lorsque les énergies enfouies en eux son amener à la surface pour être traitées. La dernière fois que l'on prend du Tabac est pour clore la cérémonie. Ceci a pour but de dissiper les restes d'énergie qui sont assez proche de la surface du système énergétique des diverses participants mais qui sont encore trop encrées en eux pour être traités cette fois-ci. Ces énergies seront traitées automatiquement dans les jours suivants. Il est important d'observer l'atmosphère ambiante après la distribution du Tabac. Si la pression dans le cercle persiste, une deuxième tournée peut être nécessaire. Prendre le Tsaank par le nez a plusieurs fonctions pour celui qui mène la cérémonie. Tout d'abord, il s'agit d'une plante à effets purgatoires. Il permet donc de purger les énergies qu'il est possible d'absorber en travaillant avec les participants. Je prends toujours du Tsaank avant d'aspirer une énergie hors d'un participant directement, une technique qui est décrite ailleurs dans mon livre. L'énergie du Tsaank me permet d'entrer temporairement dans un état de conscience supérieur, basé sur celui dans lequel je suis déjà grâce au Natem. En conséquence il est plus facile d'attraper les énergies des autres et de les absorber dans mon système énergétique, après quoi je les vomis. Enfin, le Tsaank permet de me maintenir éveillé. Après tout, il est nécessaire d'être en alerte à tout moment de la nuit si l'on veut être capable de diriger une cérémonie. Cela empêche que des énergies externes pénètrent le cercle, et moimême en conséquence. Il arrive des fois qu'un participant refuse de prendre la Tabac durant la cérémonie après la première tournée. Suite à une nuit particulièrement rude sous l'influence du Natem les non-initiés ont tendance à croire que le Tabac va aggraver leurs souffrances. J'espère qu' en ayant lu ce chapitre vous comprenez que ce n'est pas le cas; il provoque l'effet inverse. En dissipant les énergies basses qui sont la cause de la maladie ou autres souffrances du système de la personne, le Tabac apporte libération. Un refus du Tabac est toujours et sans exceptions le résultat d'énergies malsaines apportées à la surface qui influencent le participant. La plupart des gens ne le savent pas puisqu'ils perçoivent leur système comme un tout, plutôt que d'être capable d'en identifier les différents composants. En conséquence, ils ne sont pas capables de distinguer ce qui fait véritablement partis d'eux de ce qui ne l'est pas. Ces énergies comptent bien rester. En générant une attitude négative dans le participant, elles prolongent leur séjour dans la personne, et augmentent ainsi leurs chances de survie. C'est pour cette raison que j'encourage vivement les participants à prendre le Tabac, pour les aider à surmonter ces barrières, même s'ils ne veulent vraiment pas. Au final, c'est à eux de faire leurs choix. L'inhalation du Tabac par le nez apporte aussi quelques effets bénéfiques secondaires. Lorsque ma mère est morte d'un cancer du poumon et que mon père fût diagnostiqué avec un cancer de l'intestin et un du foie, je pris la décision de me faire minutieusement dépister dans une clinique privée, juste au cas où. Pendant toute une journée je fus soumis à toutes sortes d'analyses, de scanner etc. Au final, le docteur vînt me féliciter, car j'étais la personne en meilleur santé qu'il avait vu en un mois. Il me dit aussi qu'une chose qui l'intriguait était l'état de propreté de mes narines. Dans toute sa carrière il n'avait jamais vu

8 quelqu'un dont les voies nasales étaient si ouvertes et sans mucus indésirable. Il voulait savoir pourquoi. Mais en le regardant je compris qu'il ne croirait pas mon histoire sur le Tabac. Nettoyer les cavités nasales et les sinus est très bénéfique. J'ai beaucoup de patients dont les allergies ont disparus soudainement 'comme par magie' rien qu'en prenant occasionnellement du Tabac par le pif. Certains achètent des rouleaux de Tabac (Mapacho) pour préparer leurs propres Tsaank chez eux, suite à leurs expériences en cérémonies. Le jus de Tabac peut être gardé au frigo jusqu'à trois jours, après quoi il commence à pourrir. Si le Tabac peut respirer, la durer s'étant un peu. Il va de soit qu'il vaut mieux éviter d'inhaler du Tabac périmé. On aspirerait du jus pourris directement dans le cerveau. Avoir du Tabac chez soi aide à retirer des énergies basses absorbées durant la journée ou présent au réveil. Cependant je ne conseil pas de prendre l'habitude d'inhaler du Tsaank régulièrement pour deux raisons. D'abord, prendre du Tabac régulièrement diminue son efficacité. Le corps s'habitue et le Tabac perd sa capacité à dissiper les énergies. L'autre raison est que les effets à long terme d'inhaler le Tabac pour le corps sont inconnus. Cependant, les Shuars vous diront que leurs grands-parents prenaient du Tabac plusieurs fois par jours toutes leurs vies et ne souffraient pas d'effets indésirables. Même si je ne pense pas qu'il est nécessaire d'effectuer de cérémonie spéciale lorsque je prend du Tabac en privé, je le fais quand même, tout simplement pour mieux me connecter à l'énergie de la plante et augmenter son efficacité. Un de mes amis prend même le tabac sous la douche, les yeux fermés. Pour lui, c'est comme être de retour dans un rituel Amazonien, sous une chute d'eau. La préparation du Tabac commence avec la sélection du Tabac que l'on désire. Le choix le plus important est l'utilisation de Tabac frais ou fermenté, qui vient sous forme de rouleaux. Le jus préparé à partir de feuilles fraiches possède une qualité 'terreuse', et ses énergies pénètrent le système doucement et à petites doses. Il offre une conscience accrue. Le Tabac fermenté quant-à lui possède des qualités purgatoires plus fortes, et ses énergies viennent en vagues qui engloutissent le participant avec une expérience plus courte et plus intense. Naturellement on peut préparer du Tsaank avec un mélange des deux. Pour préparer du Tabac frais, on cueille plusieurs feuilles que l'on fait chauffer sur un feu. Ceci a pour effet de brûler les poils sur les feuilles et d'intensifier le jus. Ensuite, on mélange les feuilles dans un petit peu d'eau et on les pétrit. Pour le Tabac fermenté, il suffit de couper une tranche du rouleau et de le mettre dans un peu d'eau, de préférence chaude, comme pour faire du thé. Le Tabac doit être tout juste submergé. Lorsque je me prépare du Tabac, je laisse la tranche intacte. De cette manière, l'essence du Tabac se dilue de manière plus constante dans l'eau, et cela créé un jus plus uniforme. Si j'ai besoin d'une grande quantité de Tsaank rapidement, je déroule les feuilles compressées pour mieux les exposer à l'eau et je les pétris. Le jus de Tabac fermenté est prêt lorsqu'il est noir et opaque, mais il arrive que certains jus forts soient bruns et transparents. Il arrive plus exceptionnellement que l'on fume le Tabac. En cérémonie ceci est fait pour prier, en particulier dans les cérémonies influencée par la culture des Amérindiens du nord. Il existe autant de manière de fumer le Tabac qu'il existe de communautés indigènes, mais toutes ont en commun l'utilisation de l'énergie de la plante pour manipuler et rassembler des énergies positives dans les participants et l'espace du cercle. La fumée du Tabac est inhalée, où ses énergies sont intégrées au système et où elle génère une puissance qui augmente la capacité de travailler et de manipuler les

9 énergies de la personne. C'est pour cette raison qu'il m'arrive de distribuer un grand cigare lorsque je mène une cérémonie. Le mot "cigare" vient du verbe Mayen "sik'ar", qui veut dire "fumer". Parfois ce cigare est préfabriqué, mais il arrive aussi que je mette du Tabac dans une feuille de bananier ou de maïs pour créer une cigarette de la jungle. Dans d'autres cérémonies j'ai vu des gens fumer à la pipe pour obtenir le même effet. Fumer du Tabac en cérémonie requiert de la préparation de la part des participants. Le Tabac est une plante sérieuse, pour un travail sérieux, et nécessite de la sincérité pour être utilisé de manière effective. Je demande toujours aux participants de se redresser, de traiter le Tabac et eux-mêmes avec respect, de tenir le cigare avec deux doigts sur le dessus et un doigt en dessous. Il ne s'agit pas d'un joint. Le cigare fait alors le tour du cercle, d'un participant à son voisin. La personne le fumant focalise son attention sur ce dont-elle à besoin pour sa vie spirituelle et physique. Il est important de noter qu'il ne faut pas se focaliser sur la manifestation physique de ce que l'on désire, mais sur les émotions que l'on aurait si ces désires étaient réalisés. L'efficacité du Tabac entrant dans le corps peut être renforcé en roulant un peu de salive dans la bouche après avoir prit quelques bouffées pour qu'elle absorbe l'essence du Tabac. En avalant la salive, l'énergie de la plante pénètre plus en profondeur le système énergétique. J'utilise la fumée de Tabac de deux manières lorsque je travaille avec mes patients. Une technique consiste à souffler la fumée sur la partie du corps qui a besoin d'attention particulière. La fumée agit comme porteur des énergies de la plante, ce qui dégage les autres énergies et de cette manière permet de purger le champ énergétique. L'autre technique consiste à utiliser la fumée comme medium de transmission d'énergie que je crée. Pour faire ceci, je prend une bouffée et, plaçant ma bouche sur une des entrées du crâne, j'insuffle l'énergie de la plante en utilisant une technique spécifique où diverses parties de ma bouche se mettent à vibrer. Une des raisons d'utiliser cette technique est de remplir un espace énergétique avec une énergie d'une certaine qualité. Ceci empêche que l'espace que je viens de vider au préalable ne se re-remplisse dans le cas où plus de travail est requis sur les croyances de la personne vis-à-vis d'elle même. Les croyances négatives que l'on a à son propre sujet peuvent attirer des énergies basses et crée des blocages. Un autre but est que les énergies que j'insuffle dégagent les énergies basses et lourdes. Il m'a fallut plusieurs années pour maîtriser cette technique. Il faut bien sur garder en tête que le Tabac utilisé en cérémonie n'a rien à voir avec les substances empoisonnées de Marlboro et autre. Il s'agit là de tabac, et non de Tabac. Ceci-dit, lorsque je fume du Tabac en cérémonie, je suis pris d'une certaine énergie que l'on pourrait appeler l'énergie du "Marlboro Man". Bien sur, je ne parle pas des modèles des célèbres pub de cigarettes Américaines (dont quatre sont morts de cancer du poumons). Je suis emparé par une force solide, stable, focalisée, qui amplifie mes capacités énergétiques sur le moment; une énergie insouciante, comme celle des Gauchos, ces cowboys d'argentine. Avec cette force, je suis capable diriger les énergies du cercle comme on guide un troupeau de vaches. Elle m'aide aussi à resté centrer et serin. Je ne cherche pas à affoler les féministes en utilisant le terme "Marlboro Man". Le Tabac n'est pas une plante réservée aux alpha-males dominants. Comme toute autre plante, elle possède des caractéristiques masculines et féminines. Cependant, elle se penche plutôt du côté masculin.

10 L'utilisation cérémoniale de Tabac est quelque chose de très différent de la consommation de cigarette pour satisfaire une addiction. En cérémonie, on peut sentir ceci fortement lorsque certains participants souffrant d'addiction sortent fumer discrètement malgré les contre-indications. Lorsqu'ils reviennent dans le cercle, l'espace se rempli d'énergies denses qui peuvent dans certains cas faire vomir les autres participants. C'est un conflit entre deux énergies incompatibles. Fumer, c'est fumer. Ceux qui pensent que fumer du tabac "naturel", comme American Spirit ou autre marque, est une forme de prière se trompent. Certains vont prier toutes les cinq minutes, tandis que d'autres pratiquent de longs rituels où ils remercient et demande la bénédiction de tous les esprits de l'univers avant d'allumer leur cancer préféré. Bien sur, il est possible que certains de ces tabacs soient cultivés sur des fermes bio et peuvent ne contenir aucun additif chimique, mais les fumer reste tout aussi dangereux pour votre santé et ce, malgré le joli logo d'un indien d'amérique sur le paquet. Cet marque est la propriété de R.J Reynolds, la même entreprise qui possède Camel, Pall Mall et bien d'autres marques de cigarette. Et une illusion spirituel en moins. Fumer provoque le cancer et autres maladies respiratoires. Un point c'est tout. Le risque du cancer vient principalement de la matière organique de la plante qui brûle, plutôt que les substances contenues dans la plante. Fumer fait tout simplement muter les cellules des poumons, et certains fumeurs persistent à vouloir devenir membre des X-Men. En conséquence, la mortalité prématurée est trois fois plus élevée chez les fumeurs que les non-fumeurs. Pour limiter les risques, évitez d'inhaler la fumer. Mieux vaut la garder en bouche, et limiter le nombre de fois que vous fumer par jour. Les photos graphiques sur les paquets ne sont pas des montages Photoshop. En plus de son utilité en cérémonie, le Tsaank possède d'autres applications pratiques. Si le jus de Tabac est préparé avec de l'eau et mélangé avec du gingembre puis inhalé, il devient un puissant remède contre le rhume. Il peut également servir à désinfecter des blessures, si les feuilles séchées sont broyées en poudre et appliquer sur la peau. Pour de plus petites blessures, le jus peut être utilisé directement. Un ami a utilisé le jus de Tabac pour se guérir de trouble de vision. Quelques gouttes directement dans l'œil suffisent. L'expérience est très douloureuse mais, soit disant, peut résoudre des problèmes mineures. Dans la culture Shuar cette méthode est utilisée pour punir les enfants qui pleurent tout le temps. On peut aussi l'utiliser comme insecticide ou produit anti-moustique. Arroser son jardin de Tsaank garde les pestes au loin. Quand j'étais dans les jungle du Sumatra, j'étais ravis de constater que les guides avaient apporté du jus de Tabac; j'étais friand. Mon enthousiasme se dissipa soudain quand je découvris que le Tabac s'appliquait aux chaussures. En effet, les sangsues qui sortaient du sol de la forêt fondirent en les touchant. Une dernière application c'est de rajouter quelques feuilles au Natem pendant la cuisson pour faciliter le vomissement, mais également pour garder les participants plus éveillés durant une longue nuit de cérémonie. Pour finir, le Tabac, dut à sa fréquence exquise, est une excellente offrande pour les esprits. Pour utiliser de manière efficace le Tabac en cérémonie, il est important de forger un lien solide avec l'esprit du Tsaank. Une connexion de ce type est construite au fil des années, en prenant le Tabac seul ou en groupe, à force d'observer et d'apprécier les effets bénéfiques que cette plante médicinale apporte, et tout ceci malgré la destruction que l'abus des cigarettes cause. Le développement de ma

11 connexion avec le Tsaank fut interrompue quand ma mère est morte d'un cancer du poumon. Il m'a fallut du temps pour me rendre compte que ce n'était pas la plante qui était la cause de sa mort prématurée, mais bien son incapacité à faire face à ses problèmes internes et à surmonter son addiction. Elle fumait beaucoup et, malgré les brèves périodes où elle faisait des pauses, elle n'était pas capable de s'arrêter définitivement. Elle continua jusqu'à ce que les dégâts causés à ses poumons soient irrémédiables. Je vous assure qu'il n'est pas plaisant de voir sa mère sur son lit de mort, crachant ses poumons et peinant à respirer à cause d'une addiction toute bête. On voyait pourtant sa venir. Ça faisait des années qu'elle avait la toux du fumeur, qu'elle soignait en allumant une autre cigarette. Quand je prend le Natem et qu'ensuite je me connecte à l'énergie du Tabac, je vois toujours les mêmes couleurs et les mêmes motifs dans mes visions. Je perçois beaucoup de blanc, jusqu'à une cinquantaine de tons de gris différents, ainsi que diverses verts. D'autres travaillant avec cette plante me disent voir des choses similaires. Cependant, il est normal que différentes personnes perçoivent l'énergie de la plante différemment. Au niveau des structures perçues, je vois des réseaux de racines qui me rappelle le sol d'une jungle. Typiquement, cette énergie entre déjà dans l'espace de la cérémonie quand je ramasse le pot dans lequel j'ai préparé le Tsaank. Elle est amplifiée davantage quand je chante des chansons connectée avec le Tabac. Ces fréquences énergétiques sont intégré dans l'espace cérémoniale à travers la connexion que j'ai avec la plante et l'efficacité de la plante consommée par les participants est accrue. Il arrive des fois que l'énergie se présente sous forme d'êtres vivants, deux pour être précis. Un male et une femelle. Le Tabac est la seule plante que je connais dans laquelle je perçois un côté male et un côté femelle distincts, plutôt qu'intégré et unis en un comme chez les autres plantes. Le Tsaank est une plante puissante et devrait être utilisée avec précautions. C'est une superbe plante à utiliser en combinaison avec le Natem, ou autre plante médicinale, mais elle peut également être utilisée seule. Au fil des années elle m'a donnée, à moi et à mes patients, de nombreux effets bénéfiques et j'espère sincèrement qu'elle pourra en faire de même pour vous. Le meilleur conseil que je peux donner, autre que de ne jamais donner une tarte à quelqu'un qui mâche du tabac, c'est de traitez la plante avec amour et respect. Elle en fera de même pour vous. Cet article est un extrait du livre "Uwishin", qui sera publié dans l'année. Il concerne les expériences de l'auteur avec les shamans indigènes de l'amazone. L'auteur peut être contacté par courriel à ou sur le site où vous pouvez également vous abonner au bulletin et trouver plus d'informations sur ses retraites de guérison au Natem. L'auteur est ouvert à toute discussions constructives concernant l'utilisation de plantes médicinales. Vous êtes invités à partager le lien de cet article avec vos amis. Traduit de l'anglais par Alex De Baar