Laboratoire d Analyse Recherche en Economie Quantitative One pager Juillet 2012 Vol. 3 Num. 002

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1 Laboratoire d Analyse Recherche en Economie Quantitative One pager Juillet 2012 Vol. 3 Num Politique Macroéconomique et Anticipations rationnelles Une présentation non folklorique de la Critique de Lucas * Jean Paul Tsasa V. Kimbambu Au cours des quarante dernières années, on a simplement réinventé une théorie économique dynamique, qui est aujourd hui d usage constant pour analyser les décisions à prendre dans un environnement probabiliste complexe c est ce qu on appelle la «révolution des anticipations rationnelles». Robert E. Lucas, cité par Barro (2004) I. Introduction Une fois de plus, ce papier constitue un des apports basiques dans le processus de construction et d application d un modèle d équilibre général dynamique stochastique (DSGE ou MEGIS ) pour la RDC. Comme l intitulé l indique, il présente de manière rigoureuse l approche d évaluation de politique macroéconomique après la révolution des anticipations rationnelles. Ce papier n étant pas de nature propagandiste, il est destiné à un public initié, maîtrisant les outils basiques de la macroéconomie moderne. Notons d amblée que l analyse de la politique économique, comme le précise Wickens (2011) a été totalement bouleversée à la suite des travaux des économistes dits «nouveaux classiques». Une meilleure compréhension de ce retournement nécessite une appréhension de concepts focaux qui constituent les piliers de la macroéconomie moderne. Ainsi, ce papier se propose de présenter successivement les hypothèses de la théorie «révolutionnaire» des anticipations, la critique de Lucas et les principales conclusions tirées de cette nouvelle vision de la macroéconomie. II. Hypothèse d anticipation adaptative et Révolution des anticipations rationnelles A ce jour, la théorie des anticipations rationnelles apparait, non seulement comme un bon point de départ de l analyse macroéconomique moderne, mais aussi comme un outil puissant pour analyser la dynamique du comportement des agents économiques. En effet, au passage du temps, il s est avéré crucial de comprendre la façon dont les décideurs politiques, investisseurs ou ménages forment leurs anticipations. Dans les années 1950 et 1960, les économistes considéraient que les agents économiques formaient leurs anticipations à partir de leurs expériences passées exclusivement. Les anticipations formées de cette façon sont appelées anticipations adaptatives, contrairement à l hypothèse des anticipations constantes qui accorde un poids identique entre le présent et le passé. D après l hypothèse des anticipations adaptatives, la valeur anticipée d une variable dépend de la moyenne des valeurs observées dans le passé. Par exemple, si les prix ont augmenté de 1 % par mois * Pour ériger l architecture de ce papier, une attention particulière a été accordée aux travaux de Muth (1961), Lucas (1972), Sargent et Wallace (1975), Barro (1976), Shiller (1978), Fisher, ed., (1980), Lucas et Sargent, ed. (1981), Mishkin (1982), Walliser (1982) et d Autume (1986). Master en cours Economie NPTCI ; Assistant CCAM UPC et Chercheur co accompli au Laboratoire d Analyse Recherche en Economie Quantitative [LAREQ/RDC] ; jeanpaultsasa@lareq.com BP Kinshasa I. Modèle d équilibre général intertemporel stochastique. 15

2 depuis un an, ils augmenteront de 1 % le mois suivant. Bien que très utile pour l élaboration des modèles économétriques, cette conception ne permet pas, par construction, de prévoir les points de retournement. Mathématiquement, en considérant le prix, les anticipations adaptatives apparaissent comme une somme pondérée des niveaux de prix passés : La faible capacité de l hypothèse des anticipations adaptatives à capter les points de retournement, a poussé les économistes à reconsidérer les caractéristiques basiques des anticipations de comportement des variables économiques par les agents. En se basant sur l article de Muth (1961), les tenant de la nouvelle macroéconomie classique, notamment Lucas et Thomas Sargent, développèrent dans les années une théorie alternative des anticipations, appelées théorie des anticipations rationnelles. Cette théorie suppose que les agents utilisent toutes leurs informations disponibles (extrapolation du passé, mais aussi prévisions diverses qui peuvent agir sur la variable future) pour anticiper le niveau de la variable. Ces prévisions sont identiques à la prévision optimale : la meilleure prévision possible pour le futur. Soit la variable prix dont le comportement doit être anticipé, l anticipation de prix par un agent économique et la meilleure prévision de qui utilise toute l information disponible. D après l hypothèse des anticipations rationnelles, l anticipation de compte tenu des informations disponibles, correspond à la meilleure prévision possible lorsque : Il convient de noter que les anticipations, pour être qualifiées de rationnelles, n ont pas besoin d être parfaites, car il peut toujours y avoir des erreurs de prévision. Plutôt, la rationalité signifie que la prévision doit être la meilleure possible compte tenu des informations disponibles au moment où l anticipation est formée ; sans toutefois que la prévision fondée sur une anticipation rationnelle soit toujours exacte. Deux raisons sont généralement à la base de formation d une anticipation non rationnelle, comme l indique Mishkin (2010) : - Les agents économiques peuvent avoir à leur disposition toute l information, mais simultanément juger que cela serait trop coûteux pour eux de traiter cette information pour l intégrer dans leur anticipation ; - Les agents peuvent ignorer qu une information pertinente est disponible, ce qui les conduit à une prévision imparfaite de l avenir. Il est donc clair qu une information importante mais non disponible, même si elle aurait eu des conséquences importantes sur les anticipations des agents économiques, n empêche pas les anticipations formées d être rationnelles. L application de l hypothèse des anticipations rationnelles en macroéconomie a conduit à des conclusions très radicales, notamment l inefficacité de toute politique économique en présence des agents rationnels et la naissance de l école de pensée des nouveaux classiques, successeurs des classiques et des 16

3 monétaristes. Pour les nouveaux classiques, les fluctuations d une économie sont dues à des chocs nominaux imparfaitement anticipés. Par ailleurs, notons que l une de lignes de force des nouveaux classiques est la sévère critique qu ils ont adressé à l usage des modèles macroéconométriques usuels dans le processus d évaluation de politiques économiques. III. Politique économique et Anticipations rationnelles : Application des modèles à la Sargent Wallace * L article de Muth (1961) permet de bien comprendre la relation politique économique et anticipation rationnelle. Il présente le concept (théorie ou hypothèse) des anticipations rationnelles. Au sens de Muth, l anticipation formée à la date t par un agent i, concernant le comportement d une variable quelconque à la date T t, correspond à l espérance conditionnelle de cette variable, dérivée sur la base de l information I disponible à la date t : Cette formulation, contrairement à l hypothèse d anticipations adaptatives, évite le recours aux coefficients d ajustement aux valeurs quasi arbitraires. Pour illustrer l inefficacité des politiques en présence d anticipations rationnelles, considérons en un premier temps, le modèle de Sargent Wallace. Ce modèle, simple, peut être résumé par deux équations fondamentales : - Une première équation décrivant la courbe d offre globale à la Lucas qui correspond en réalité à une version friedmanienne d une courbe de Phillips, où l offre gravite autour d un niveau exogène de production et n est influencée que par la partie non anticipée de l inflation. - Et une deuxième équation formalisant une relation de la demande globale incorporant un effet d encaisse réelle. Il s agit de la forme réduite d un bloc demande plus complexe d un modèle IS LM dans lequel on aurait éliminé le taux d intérêt. Les variables considérées sont en logarithmes. Pour chaque instant t du temps, désigne la production ; un niveau normal exogène de production ; m, la masse monétaire ; p, le niveau de prix. Les paramètres a, g, b, sont positifs. Les résidus u et v sont des bruits blancs. Et enfin, est l espérance conditionnelle de représentant l anticipation formée à la date t 1 du prix compte tenu de l information disponible à la date t 1. Partant des équations reprises précédemment, il y a lieu d obtenir un modèle plus général qui permet de mettre en évidence le célèbre résultat auquel a abouti l article de Sargent et Wallace (1976). Le modèle considéré distingue les grandeurs réelles de grandeurs nominales : * Ce point s inspire spécifiquement de l article de Shiller (1978). Pour renforcer sa dimension analytique, nous avons également considéré dans l écriture de ce point, les travaux sémantiques de Lucas (1972), Sargent Wallace (1976) et d Autume (1986). 17

4 Les variables considérées dans ce modèle sont mesurées en logarithmes. et sont respectivement les vecteurs des variables endogènes, des endogènes retardées et des anticipations rationnelles sur les endogènes de la période courante. est le vecteur des variables exogènes. Celles ci correspondent aux instruments de politique économique et est un vecteur de bruits blancs indépendants entre eux. Les matrices A, B et C sont carrés. Afin de distinguer les grandeurs réelles Y et G de grandeurs nominales P et M, nous nous proposons de partitionner les vecteurs et les matrices. En admettant l hypothèse simplificatrice d un seul instrument nominal avec M, un scalaire ; la forme structurelle du modèle en cause devient : Notons par un vecteur colonne dont toutes les composantes sont égales à l unité et supposons que : - : homogénéité de degré zéro des comportements par rapport aux grandeurs nominales (hypothèse 1) ; - : super homogénéité (hypothèse 2). D après : la première hypothèse, étant donné que les gradeurs sont en logarithmes, on peut ajouter une constante à toutes les grandeurs nominales. Par exemple si vérifie la relation alors la vérifie également. la deuxième hypothèse, il est possible d affecter toutes les grandeurs nominales d un taux de croissance arbitraire. Dans ce cas, en conservant les niveaux des variables nominales de la date t 1 et en ajoutant une constante aux logarithmes des variables nominales de la date t, on obtient la même solution que précédemment. La condition de super neutralité s applique également au modèle à plus de deux périodes. Ainsi, par exemple, pour des variables nominales de la date t + 1, il conviendrait de leur ajouter la constante 2a. Par extension, 3a si t + 2, 4a si t + 3, etc. Sous les deux hypothèses précitées, le modèle considéré devient : En considérant un nouveau vecteur de variables endogènes purement réelles : on peut également écrire : 18

5 Il apparait donc que l instrument nominal M n intervient que sous la forme de l erreur d anticipation qui le concerne. Connaissant les propriétés de l opérateur espérance conditionnelle : il est possible de résoudre notre modèle d analyse. Cela se fera en trois temps : 1 ier temps : Dérivation de la valeur des anticipations En vertu de propriétés de l opérateur espérance conditionnelle, on obtient : et 2 ième temps : Détermination de la valeur de l erreur d anticipation Eu égard aux relations : et après un calcul simple * : ainsi, on obtient la valeur recherchée : Il ressort donc que l erreur d anticipation sur les variables endogènes dépend uniquement des erreurs d anticipation sur les instruments, d une part et des résidus, d autre part. 3 ième temps : Dérivation des valeurs des variables endogènes En confrontant les relations : et on détermine la valeur des endogènes : Le résultat obtenu apparait quelque peu insolite. Il montre que seule la politique monétaire non anticipée a un effet sur les grandeurs réelles alors qu en ce qui concerne les politiques réelles, budgétaires ou fiscales, les composantes anticipées et non anticipées ont une influence qui diffère selon la composante. * Une simple opération de soustraction. 19

6 IV. Critique de Lucas La critique de Lucas met en évidence la dépendance des coefficients des formes réduites de modèles macroéconométriques vis à vis des politiques économiques pratiquées et plus généralement des paramètres des lois régissant les variables exogènes et les résidus (d Autume, 1986). Le propos suivant de Lucas et Sargent (1976) en est une des conséquences les plus radicales : les modèles macroéconomiques modernes n ont aucune valeur pour guider la politique économique et aucune des voies d amélioration actuellement empruntées n est susceptible de remédier cet état de choses *. L accusation formulée par Lucas est donc que la plupart des modèles macroéconométriques ne sont pas structurels. Leur utilisation pour l évaluation de la politique économique est fallacieuse et l utilisation de modèles structurels démontrerait sans doute l inefficacité générale des politiques économiques. Pour bien illustrer la critique de Lucas, reconsidérons les résultats obtenus au point précédent et supposons que la politique économique se traduit non pas par des choix discrétionnaires mais par une adoption de règles fixes de comportement, où les instruments dépendent des aléas, des niveaux retardés des variables endogènes selon des règles de rétroaction supposées apprises par les agents économiques. Ainsi, nous notons avec Antoine d Autume (1986) : La prédiction de ces instruments selon l hypothèse d anticipations rationnelles s écrit : Les innovations et constituent, de ce fait, la partie non anticipée des instruments. Considérant le résultat : il y a lieu, en recourant aux instruments, à leur prédiction et à l égalité d écrire une équation qui traduit de façon dynamique les endogènes comme forme linéaire des instruments, avec des coefficients dépendants des paramètres H, F, K, N qui caractérisent les règles de politique économique : et par ailleurs, on obtient une équation qui exprime l évolution des variables endogènes comme résultant uniquement des aléas sans qu interviennent les paramètres des règles de politique monétaire : * D aucuns estiment qu il y a lieu d atténuer les considérations extrémistes de Lucas. Comme le note d Autume (1986), en réaction à la citation de Lucas et Sargent (1976) ; Sims (1982) estime que les modèles macroéconométriques sont utiles dans leur état actuel et l on voit suggérer actuellement de nombreuses voies de recherche, pour la plupart non fondées sur les anticipations rationnelles, qui amélioreront ces modèles. Ainsi, par exemple, Sims suggère, à titre d antidote, une économétrie sans modèle. 20

7 La critique de Lucas repose sur l examen de ces formes réduites. Pour bien présenter cette critique, nous serons conduit à distinguer deux cas. Un premier cas, où l on applique cette critique sur la relation monnaie et production et un second cas, où l on considère la courbe de Phillips. Relation Monnaie Production Considérons le modèle simplifié à la Sargent Wallace : et appliquons l opérateur espérance conditionnelle afin de calculer les anticipations sur les endogènes. On a * : par conséquent : Le modèle simplifié peut dès lors s écrire : et après résolution, on obtient : En notant les anticipations par leur valeur, il y a lieu de vérifier que le niveau anticipé de la masse monétaire n influence que le niveau de prix avec un coefficient de répercussion égal à 1 : Supposons que la règle monétaire soit donnée par l expression suivante, où l on introduit une volonté d action contracyclique : é é é Eu égard au modèle résolu, en ne s intéressant qu au produit et en intégrant la règle monétaire dans l équation en cause, on trouve : D une part : * L espérance conditionnelle de l erreur d anticipation vaut zéro. Où 21

8 et d autre part * : La critique de Lucas consiste donc à opposer les deux équations que l on vient d obtenir. D après Lucas, la première relation est trompeuse, et la seconde fondamentale (le vrai modèle de l économie). La relation trompeuse est généralement utilisée par les constructeurs de modèles macroéconométriques qui se contentent de relier l évolution des variables endogènes à celle des variables exogènes. Cette estimation conduit à de bons résultats, cependant les économètres ignorent que les coefficients obtenus sont en fait dépendants des paramètres (dans le cas d espèce et ) de la règle de politique économique. Ainsi, la première équation ne peut être utilisée pour évaluer les variantes de politique macroéconomique. Elle est fallacieuse car incitant à pratiquer une politique monétaire plus expansionniste (changement de règle de politique économique) pour stimuler la production, alors qu au regard de la relation fondamentale, cela n aura aucun effet. La deuxième équation met en évidence l inefficacité d une politique monétaire systématique, car seuls les aléas imprévisibles (bruit blanc) perturbent le processus d ajustement de la production à son taux naturel. Par ailleurs, comme évoqué précédemment, les paramètres et de la règle monétaire n exercent aucune influence sur le processus en cause. L effet neutre de ces paramètres est expliqué par le fait que tout changement prévisible des règles suivies par la politique économique est incorporé immédiatement dans les anticipations des agents économiques puisque ces dernières sont formées rationnellement. Il ressort donc, au sens de Lucas, que seule la relation fondamentale est un véritable modèle structurel car ses coefficients sont invariants par rapport aux changements de politique économique. Courbe de Phillips : un nouveau regard sur la relation Inflation Production La relation estimée préalablement par Phillips (1958) a connu une vague de contestations depuis l article de Friedman (1968). Ainsi, distingue t on, à ce jour, plusieurs âges de courbes de Phillips (conceptions monétariste, néo keynésienne, des nouveaux classiques et nouveaux keynésiens). Dans ce point, nous développons notre analyse en suivant l approche prônée par Robert E. Lucas. Pour Lucas, contrairement à Milton Friedman **, la politique monétaire, et plus généralement la politique économique, est inefficace, non seulement, à long terme (droite verticale) mais aussi à court terme, car les agents économiques anticipent rationnellement les politiques économiques et intègrent ces anticipations dans leurs comportements. * Notons que l erreur d anticipation sur les endogènes dépend seulement des résidus et des erreurs d anticipation sur les instruments. Les aléas imprévisibles peuvent correspondre, par exemple, dans le cas d espèce, à une politique monétaire imprévisible. Il convient de préciser au lecteur que la courbe de Phillips est considérée à ce jour comme un terme générique et va au delà de la définition restreinte de Samuelson Solow (1960). L article de Hoang Ngoc (2005) est assez éloquent à cet effet. ** En augmentant la courbe de Phillips des anticipations adaptatives (anticipations «naïves»), les conclusions de Friedman prédisaient une efficacité de la politique monétaire à court terme. 22

9 Considérons, à présent, la courbe d offre * du modèle simplifié de Sargent Wallace et distinguons d une part, l inflation effective et d autre part, l inflation anticipée : Admettons que les autorités ont adopté une règle de constance du taux de croissance de la masse monétaire : Comment définir l expression analytique : Appliquons l opérateur espérance conditionnelle respectivement dans les fonctions d offre et de demande pour dériver l inflation anticipée : et d où : De la demande du modèle simplifié, il y a lieu d écrire : et par conséquent : Dès lors, la relation entre produit et inflation peut s écrire : Cette relation peut être estimée avec succès aussi longtemps que les autorités maintiennent constant le rythme d évolution de la masse monétaire. Et dans ce cas, l inflation effective influence le niveau de production, alors qu en réalité seule l inflation non anticipée exerce un effet «non artefactuel» sur le produit. Pour se rendre compte de l instabilité de la relation en cause, il suffit de modifier le rythme de croissance d émission monétaire. Un autre argument fort de la Critique de Lucas : Principe d incohérence temporelle La prise en compte de la critique de Lucas, et donc, de l hypothèse d anticipations rationnelles, a fortement influencé la manière d approcher les théories économiques. Cet apport, à la fois majeur et dévastateur, a été relayé, contredit et enrichi. Ainsi, par exemple, dans la même lignée, Kydland et Prescott (1977) ont soulevé un autre problème majeur dans l analyse de la politique macroéconomique. Il s agit du principe d incohérence temporelle. D après ce principe, il est préférable, pour l'autorité publique, de s'en tenir à des règles même si cela la conduit à se priver d'une certaine liberté d'action. Cette conclusion paradoxale provient de ce que la politique discrétionnaire souffre d'un problème d'incohérence temporelle la rendant inefficace. * Courbe d offre globale à la Lucas. Ou encore Time inconsistency. 23

10 En effet, il y a incohérence temporelle lorsque, pour une même question, l'autorité publique ne prend pas la même décision à deux instants différents. Généralement, au cours du temps, l'autorité publique dévie de la politique initialement suivie. La question porte alors sur la capacité des agents privés à anticiper ou non ces déviations. Pour Kydland et Prescott, les agents privés connaissent les principes régissant le comportement * de l autorité publique et, conformément à l'hypothèse d'anticipations rationnelles, ils utilisent toute cette information pour prendre les meilleures décisions en tenant compte, le cas échéant, des déviations attendues. Les politiques discrétionnaires sont donc inefficaces car elles ne tiennent pas compte de ce mécanisme d'influence de la politique économique sur les comportements des agents privés. Bibliographie AUTUME (d ) Antoine, 1986, «Les anticipations rationnelles dans l'analyse macro-économique», in: Revue économique, Vol. 37, n 2, pp BARRO Robert J., 1976, Rational expectations and the Role of Monetary Polict, Journal of Monetary, 2, BARRO Robert J., 2004, Rien n est Sacré! Des Idées en Economie pour le Nouveau Millénaire, éd. Economica, Paris. FISCHER Stanley, ed., 1980, Rational expectations and econometric theory, NBER Conference report, University of Chicago Press. FRIEDMAN Milton, 1968, The Role of monetary Policy, The American Economic Review, vol. LVII, n 1, March. HOANG NGOC Liêm, 2005, «Rigidités salariales et chômage les frontières classiques du programme néo-keynésien étaient-elles tracées?», Cahiers d'économie Politique, Papers in Political Economy, 2005, vol. 1, num. 48, p KYDLAND Finn E. and Edward C. PRESCOTT, 1977, Rules Rather than Discretion: The Inconsistency of Plans, Journal of political Economy, 85: LUCAS Robert E. and Thomas J. SARGENT, 1981, Rational expectations and econometric practice, Londres, George Allen and Unwin. LUCAS Robert E., 1972, Expectations and the Neutrality of Money, Journal of Economic Theory, vol. 4, no. 2 (April) LUCAS Robert E., 1976, Econometric Policy Evaluation: A Critique, in K. Brunner & A. Meltzer (Eds), The Phillips Curve and Labor Markets, North Holland. MISHKIN Frederic S., 1982, Does anticipated Monetary Policy Matter? An Econometric Investigation, Journal of Politica Economics, 90 (1), (February 1982), MUTH John, 1961, Rational Expectations and the Theory of Price Movements, Econometrica, 29(3), July, PHILLIPS Alban. W., 1958, The Relation between Unemployment and the Rate of Change of Money Wages Rates in the UK, , Economica, vol. 25, num. 100 (November), SAMUELSON Paul A. and Robert M. SOLOW, 1960, Analytical Aspects of Anti-inflation Policy, The American Economic Review, vol. 50, num. 2, (May) SARGENT Thomas J. and Neil WALLACE, 1975, Rational Expectations, the Optimal Monetary Instrument and the Optimal Money Supply Rule, Journal of Political Economy, vol. 83, no. 2 (April) SHILLER Robert J., 1978, Rational Expectations and The Dynamic Structure of Macroeconomic Model, Journal of Monetary Economics, 4, SIMS Christopher A., 1972, Money, Income and Causality, American Economic Review, * C'est-à-dire ses objectifs, ses contraintes et ses moyens d'action 24

11 SIMS Christopher A., 1982, Policy Analysis with Econometric model, Brooking Papers on Economic Activity, 1. SIMS Christopher A., 1996, Macroeconomics and Methodology, The journal of Economic Perspectives, vol. 10, No. 1, TSASA Jean Paul, 2012, «Incohérence Temporelle de la Politique Economique : Application et Développement du modèle de Fischer», One Pager, vol. 3, num. 001, (juillet 2012), TSASA Jean Paul, 2012, «Initiation à la Macroéconomie DGE : Identités Mathématiques et Fondements Théoriques», One Pager, vol. 1, num. 009, (avril 2012), 13p. WALLISER Bernard, 1982 ; «Equilibre et anticipations rationnelles», Revue économique, 33(4), juillet WALLISER Bernard, 2011, Comment Raisonnent les Economistes : Les Fonction des Modèles, éd. Odile Jacob, Paris. WICKENS Michael, 2010, Analyse Macroéconomique Approfondie : Une Approche par l Equilibre Général Dynamique, 1ière édition, De Boeck, Bruxelles. 25

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