Stabilité de la falaise surplombant les parcelles AC 33, 34 et 35, Commune de La Glacerie (Manche) Avis du Brgm. Rapport final

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1 Stabilité de la falaise surplombant les parcelles AC 33, 34 et 35, Commune de La Glacerie (Manche) Avis du Brgm Rapport final BRGM/RP FR Avril 2008

2 Stabilité de la falaise surplombant les parcelles AC 33, 34 et 35, Commune de La Glacerie (Manche) Avis du Brgm Rapport final BRGM/RP FR Avril 2008 Étude réalisée dans le cadre des projets de Service public du BRGM 08 PIR A07 M. DURIEZ Vérificateur : Nom : C. MATHON Date : 30/04/2008 Approbateur : Nom : J-F. PASQUET Date : 19/05/2008 Signature : Signature : Le système de management de la qualité du BRGM est certifié AFAQ ISO 9001:2000.

3 Mots clés : éboulement, chutes de blocs, falaise, grès armoricain, La Glacerie, Manche, Basse- Normandie. En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante : M. Duriez (2008) Stabilité de la falaise surplombant les parcelles AC 33, 34 et 35. Commune de la Glacerie (Manche). Avis du Brgm. Rapport BRGM/RP FR, 36 p., 10 ill., 2 ann. BRGM, 2008, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l autorisation expresse du BRGM.

4 Synthèse A la demande de la Préfecture de la Manche (SIDPC-50) du 14 avril 2008, le Brgm s est rendu sur la commune de la Glacerie le 17 avril 2008 afin d appréhender la stabilité de la falaise qui domine les parcelles AC 33, 34 et 35. Un petit éboulement s est produit sur cette paroi le 14 mars 2008 à quelques centimètres de l habitation située sur ces parcelles (AC 33 et 34). Lors de la visite du Brgm, l ensemble du linéaire de falaise a été observé depuis les parcelles concernées, mais également les zones de falaise qui dominent directement la RD 900 et la parcelle AC 36 vers le Nord. L éboulement provient d une zone de roche broyée par le passage d une fracture (diaclase), à mi-hauteur de la falaise. Sa hauteur avoisine 5 m à cet endroit. Les fortes précipitations du début du mois de mars sont très probablement à l origine du déclenchement du mouvement de terrain. Sur cette paroi, d autres mouvements de la même ampleur sont susceptibles de se produire. Le linéaire de falaise est composé par des zones d escarpement de hauteurs variables, de caractéristiques différentes et parfois largement recouvertes par la végétation ce qui laisse des zones d incertitude quand à la stabilité du linéaire. Par conséquent, l apparition de nouveaux éboulements n est pas exclue sur l ensemble du linéaire étudié. Par ailleurs, des arbres se trouvent à quelques mètres en arrière de la tête de falaise, certains dominent directement la maison. Afin d écarter au maximum les risques d éboulement sur ce linéaire, le Brgm préconise l intervention d un bureau d études, afin de faire un diagnostic détaillé de l état de stabilité de la falaise et proposer les mesures de mise en sécurité qui pourraient s imposer (débroussaillage, purge ou stabilisation des éventuels blocs instables, etc.). Enfin, il est conseillé d élaguer les arbres qui se trouvent à quelques mètres en arrière de la falaise. D après le garde-champêtre, des arbres sont en effet déjà tombés depuis le versant voisin directement sur la RD 900. Tant que les travaux ne sont pas terminés, il faudra s abstenir d approcher le pied de l escarpement (parcelles AC 33, 34, 35 et 36). L évolution de la falaise est de toute façon à surveiller, et il conviendra d alerter les services de la mairie en cas de nouvelles chutes de pierres ou de blocs. BRGM/RP FR Rapport final 3

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6 Sommaire 1. Introduction Situation géographique contexte géologique Faits constatés éléments recueillis Partie 1 : arrière de la maison et de la terrasse Partie 2 : Au-dessus du jardin Partie 3 : Au-dessus de la rd 900 et de la parcelle AC Observations le long de la vallée de la Divette Le long de la RD 900 vers le Sud La roche Qui Vire (commune de Cherbourg-Octeville) Diagnostic Recommandations Conclusion Bibliographie...25 BRGM/RP FR Rapport final 5

7 Liste des illustrations Illustration 1 : Localisation de la commune de La Glacerie (extraits modifiés des cartes IGN au1/ , R02, carte régionale de Normandie( IGN))... 7 Illustration 2 : Localisation du site examiné (Extrait modifié de la carte IGN 1012 OT Cherbourg ( IGN, 2000))... 9 Illustration 3 : Localisation du site examiné sur la carte géologique au 1/50000 (Extrait modifié de la carte géologique de Cherbourg, n 72, BRGM, 1963) Illustration 4 : Extrait cadastral modifié avec localisation de l'éboulement et de la falaise étudée Illustration 5 : Vue de la falaise depuis la rue de Provence (Commune de Cherbourg- Octeville) Illustration 6 : Aspect de la "partie 1" de la falaise Illustration 7 : Fracturation de la roche et zone de départ des blocs Illustration 8 : Aspect de la "partie 2" de la falaise, depuis la RD Illustration 9 : Aspect de la falaise en bordure de la RD Illustration 10 : La parcelle AC 36 dominée par l'escarpement (depuis la RD 900) Liste des annexes Annexe 1 : Extrait du PLU de la commune de la Glacerie (Plan Local d Urbanisme) Annexe 2 : Fiche signalétique du mouvement de terrain (éboulement du 14 mars 2008) BRGM/RP FR - Rapport final

8 Stabilité de la falaise sur plombant les parcelles AC 33, 34 et 35 Commune de la Glacerie (50) 1. Introduction A la demande du Service de Protection Civile de la Préfecture de la Manche (SIDPC 50) du 14 avril 2008, le Service Géologique Régional Basse-Normandie du Brgm s est rendu le 17 avril 2008 sur la commune de La Glacerie (Illustration 1) pour examiner la falaise qui domine les parcelles AC 33, 34 et 35 sur lesquelles est implantée une maison d habitation. Arrivés en janvier 2008, les propriétaires de la maison ont remarqué le 14 mars 2008, que plusieurs blocs d une vingtaine de centimètres de côté au maximum avaient chuté de la falaise pour atterrir à quelques centimètres de l angle de la maison. Le mouvement s est produit pendant un épisode pluvieux important. Le garde champêtre et un adjoint au maire se sont déplacés le jour même sur site pour constater l éboulement. Illustration 1 : Localisation de la commune de La Glacerie (extraits modifiés des cartes IGN au 1/ , R02, carte régionale de Normandie( IGN)) Le site a été visité par le Brgm avec le garde champêtre de la commune et la propriétaire des lieux. Préalablement à la visite du site, une réunion a été tenue en mairie avec le Maire de la commune de la Glacerie, un de ses adjoints et le garde champêtre. Plusieurs documents ont été fournis au Brgm : - un extrait du plan cadastral ; - un extrait du PLU (Annexe 1) ; BRGM/RP FR Rapport final 7

9 - une planche photographique réalisée par le garde champêtre et le Maire adjoint le 14 mars 2008, suite au mouvement de terrain ; Le présent rapport est public dès sa fourniture et peut être communiqué à toute personne qui le demande (un exemplaire est envoyé au Service Protection Civile de la Préfecture de la Manche (SIDPC-50), un autre à la Mairie de la Glacerie, deux autres étant archivés et au BRGM SGR Basse-Normandie et à Orléans). La page de synthèse en début de rapport, comme le rapport lui-même, peuvent ou pourront être accessibles à la consultation publique via les sites de consultation papier ou numérique du Brgm. Une partie des informations collectées concernant les mouvements de terrain sera intégrée à terme à la base de données des mouvements de terrain du MEEDDAT ( 8 BRGM/RP FR - Rapport final

10 2. Situation géographique contexte géologique La commune de la Glacerie est située à l extrémité Nord du département de la Manche et de la presqu île du Cotentin, dans la banlieue sud de Cherbourg. Son relief est vallonné, car la commune est située sur les hauteurs de Cherbourg. Elle est traversée par plusieurs rivières ayant creusé des vallées profondes. La commune est relativement étendue entre la vallée de la Divette à l Ouest, du Nardouet au Sud et du Trottebec dans sa partie Est. N 500 m Illustration 2 : Localisation du site examiné (Extrait modifié de la carte IGN 1012 OT Cherbourg ( IGN, 2000)) Le site examiné est situé en rive droite de la vallée de la Divette le long de la RD 900, au n 37 rue Louis Lansonneur, à l extrémité Nord-Ouest de la commune et à quelques mètres de la commune de Cherbourg-Octeville, aux coordonnées suivantes (Lambert II étendu), après report sur la carte topographique à 1/25000 IGN de Cherbourg, X = et Y = , pour une altitude de + 20 m NGF (Illustration 2). D un point de vue topographique, le site est situé dans une vallée creusée et bordée à plusieurs endroits par des escarpements rocheux de plusieurs dizaines de mètres de haut. Les parcelles concernées par l étude sont en fond de vallée en contre bas d une falaise dont la hauteur varie d environ 5 à 12 m. Une centaine de mètres de dénivelé sépare le fond de vallée des plateaux environnants. D un point de vue géologique, d après la carte à 1/ de Cherbourg, n 72 (Graindor, 1963) (Illustration 3) et les données BSS (Banque de données du Sous-Sol BRGM/RP FR Rapport final 9

11 et accessible au public), la commune s étend sur des terrains précambriens et paléozoïques (Ordovicien) séparés par des contacts essentiellement faillés. Les falaises qui surplombent les parcelles AC 33, 34 et 35 sont composées par du grès armoricain de l Ordovicien. Des schistes à Calymene tristani affleurent plus en amont et plus au Sud sur ce versant. N 500 m Illustration 3 : Localisation du site examiné sur la carte géologique au 1/ (Extrait modifié de la carte géologique de Cherbourg, n 72, BRGM, 1963) D un point de vue hydrogéologique, les grès armoricains se rapprochent du système hydrogéologique de socle, de type fissural. Localement, l intense fissuration du grès peut être à l origine de la présence d une nappe phréatique. La base de données nationale du recensement des mouvements de terrain du MEEDDAT (Bdmvt, gérée par le Brgm, fait état d un éboulement et d un glissement de terrain (indices et ). Les deux mouvements de terrain se sont produits dans la vallée de la Divette, dite «vallée de Quincampoix». Un mouvement de terrain s est produit en 1963 au lieu-dit «Le Vieux Chêne», une route a été obstruée par le mouvement de terrain. Le glissement de terrain a affecté la RD 119 à 500 m environ au Sud du site visité en BRGM/RP FR - Rapport final

12 3. Faits constatés éléments recueillis La chute de blocs depuis la falaise s est produite le 14 mars 2008 durant une période de fortes précipitations. Après leur visite le jour même, les services municipaux se sont inquiétés de la stabilité de la falaise après examen visuel de la paroi. Les pierres ont chuté à quelques centimètres de l angle Nord-Ouest de la maison de la propriété des parcelles AC 33, 34 et 35 (Illustration 4). Il s agit de quelques blocs d une vingtaine de centimètres de côté tout au plus. N Commune de Cherbourg-Octeville zone de falaise chute de blocs (Mars 2008) Commune de la Glacerie Illustration 4 : Extrait cadastral modifié avec localisation de l'éboulement et de la falaise étudée (source : BRGM/RP FR Rapport final 11

13 Durant la visite du Brgm, la falaise a été examinée depuis la propriété située sur les parcelles cadastrales AC 33, 34 et 35, au n 37 de la rue Louis Lansonneur. La falaise se prolonge également à l aplomb de la RD 900 et de la parcelle AC 36 plus au Nord. Ce linéaire a aussi été observé, uniquement depuis la route. La falaise est située au moins en partie sur la parcelle AC 210, propriété de la ville de la Glacerie. Sur le PLU (approuvé le 19 décembre 2007), les parcelles AC 33, 34, 35 et 210 sont situées en zone N. La parcelle AC 36 est en zone UB. La falaise a une hauteur totale variant de 5 m (extrémité sud en arrière de la maison) à environ 12 m (au-dessus du jardin, parcelle AC 35). Sa hauteur diminue (environ 5 à 8 m) le long de la RD 900 et en arrière de la parcelle AC 36. La falaise a été divisée en trois parties distinctes, les séparations sont faites sur des critères de hauteur et de morphologie de la falaise. Elles sont décrites depuis le Sud- Est vers le Nord-Ouest (Illustration 5). N S Partie 2 Partie 3 Partie 1 Illustration 5 : Vue de la falaise depuis la rue de Provence (Commune de Cherbourg-Octeville) 12 BRGM/RP FR - Rapport final

14 3.1. PARTIE 1 : ARRIERE DE LA MAISON ET DE LA TERRASSE La falaise est située à environ 1 m de l arrière le long de l ensemble de la façade de la maison et se prolonge en dominant la terrasse. La pièce de la maison la plus proche de la falaise est un débarras, il n y a pas d étage au-dessus (Illustration 6). N S Illustration 6 : Aspect de la "partie 1" de la falaise Ce linéaire a une longueur d environ 15 m pour une hauteur qui évolue de 5 m (au Sud-Est) à 7 m (au Nord-Ouest). C est au milieu de cette section que s est produite la chute de blocs à la hauteur de l angle de la maison. La zone de départ est bien visible depuis la terrasse, à peu près à la mi-hauteur de l escarpement. La roche est essentiellement lisse et massive, et la pente du plan de falaise devrait avoisiner les 80. Quelques petits arbustes ont pris racine (genêts) et du lierre masque le sommet. Quelques arbres poussent quelques mètres à l arrière du sommet de l escarpement et dominent la maison. L escarpement est toutefois perturbé par une direction de fracturation principale (N65 65 S, mesure estimée). Cette direction est en réalité sub-parallèle à l escarpement et susceptible de déterminer des écailles si elle est recoupée par une autre famille de discontinuités. Il semble que dans l état actuel du site, la falaise ne peut produire des blocs de plus de 0,5 m 3. BRGM/RP FR Rapport final 13

15 La roche est localement broyée le long des fractures. L altération est favorisée en ces endroits précis car ce sont des directions préférentielles de circulation d eau. Ainsi, de petits blocs se forment et peuvent être susceptibles de chuter. La zone de départ du petit éboulement du mois de mars 2008 provient précisément de l un de ces endroits (Illustration 7). N S Zone de départ des blocs Fracture Illustration 7 : Fracturation de la roche et zone de départ des blocs 3.2. PARTIE 2 : AU-DESSUS DU JARDIN La falaise se prolonge en allant vers le Nord-Ouest en dominant le jardin. Le jardin se termine en angle entre la RD 900 (en contrebas) et la falaise, au-delà la falaise domine directement la route. 14 BRGM/RP FR - Rapport final

16 NW SE Illustration 8 : Aspect de la "partie 2" de la falaise, depuis la RD 900 La longueur du linéaire avoisine 15 m et la hauteur évolue de 7 m (à l Est) à 12 m environ (au centre). La hauteur diminue vers l Ouest (environ 8-9 m). L escarpement est d une apparence très différente de la première section. Il est plus élevé et sa pente est moins forte. La falaise est partiellement colonisée par des genêts, du lierre et de l herbe. La fracturation affecte davantage la roche et plusieurs blocs sont en surplomb PARTIE 3 : AU-DESSUS DE LA RD 900 ET DE LA PARCELLE AC 36 Cette section a une hauteur qui avoisine 8 m au Sud-Ouest (contact avec la partie 2) et qui s abaisse vers le Nord (6-7 m), la longueur du linéaire totalise une quarantaine de mètres. En bordure de la route, elle forme un angle aigu ; d une direction E-W au niveau des parcelles AC 33, 34 et 35, elle passe successivement à une direction NE- SW, puis, N-S à la hauteur de la parcelle AC 36. Au-dessus de la route, la falaise est dans le prolongement de la partie 2, puis, se verticalise et sa hauteur s abaisse pour former un escarpement quasiment vertical de 5-6 m en bordure de route. Après le virage, l escarpement, de pente moins forte, quitte BRGM/RP FR Rapport final 15

17 le bord de route pour border la parcelle AC 36. Il est partiellement formé par la stratification de la roche, sa pente lui est donc sub-parallèle. La dernière section (en N- S) passe à environ 1 m (à vue d œil depuis la route) en arrière de la maison de la parcelle AC 36. N S Illustration 9 : Aspect de la falaise en bordure de la RD 900 Le long de la RD 900, l escarpement est vertical et massif avec des directions de fracturation nettes. Il est toujours partiellement recouvert de végétation (Illustration 9). En arrière de la parcelle AC 36, la végétation est importante en crête. Des zones plus claires dans la roche peuvent indiquer des secteurs de fragilité ou de départs récents, sans que cela puisse être confirmé (Illustration 10). 16 BRGM/RP FR - Rapport final

18 N S Illustration 10 : La parcelle AC 36 dominée par l'escarpement (depuis la RD 900) 3.4. OBSERVATIONS LE LONG DE LA VALLEE DE LA DIVETTE Le long de la RD 900 vers le Sud Lors de la visite du Brgm, le garde champêtre a indiqué qu un arbre était tombé sur la RD 900 depuis le versant qui démarre immédiatement au Sud de la parcelle AC 33 (parcelle AC 210). Le versant est planté d arbres de haut-jet qui dominent la route, la mairie a commencé l élagage d une partie des arbres suite à cet évènement La roche Qui Vire (commune de Cherbourg-Octeville) En rive gauche de la Divette à environ 300 m à l Ouest du site examiné, le garde champêtre a indiqué au Brgm qu un petit groupe de maisons, en contre bas de la falaise qui se trouve sur le versant opposé, a été déplacé de l autre côté de la route (rue de Provence). Le risque de chutes de blocs ayant été jugé trop important, les habitants ont été expropriés, puis, relogés. BRGM/RP FR Rapport final 17

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20 4. Diagnostic Le petit éboulement de quelques blocs d une vingtaine de centimètres de côté au maximum provient d une petite zone dans la falaise où la roche est fragmentée au niveau d une fracture (diaclase). L altération de la roche est en effet plus active le long d une discontinuité. Les blocs se sont répandus contre l angle Nord-Ouest de la maison. Ce sont très probablement les très fortes pluies qui ont eu lieu autour du 10 mars qui en sont le facteur déclenchant. L observation de la stabilité de la falaise amène à plusieurs remarques selon les zones : Partie 1 : La falaise est peu élevée, la surface est essentiellement lisse. Quelques grandes écailles commencent à se former en raison de la direction principale de fracturation sans qu elles soient susceptibles de chuter dans un avenir proche étant donné qu il n y a pas d autre direction de fracturation pour les individualiser. Quelques zones de roches sont broyées en raison du passage de la fracturation sur l escarpement. Elles sont à l origine de l éboulement du mois de mars 2008 et sont susceptibles de se reproduire à tout moment. Par ailleurs, la partie haute de la falaise est largement masquée par du lierre, son état de stabilité n a pu être apprécié. Partie 2 : La végétation masque davantage la falaise que dans la partie 1. De nombreux blocs s individualisent sans qu il ne soit possible de savoir depuis le pied de falaise s ils sont stables ou non. Le grès est fracturé sur cet escarpement, la survenance de chutes de blocs n est pas exclue. Partie 3 : La roche est assez massive au-dessus de la route avec quelques directions de fracturations nettes. La chute de blocs n est pas exclue, en particulier à la limite de la parcelle AC 35, au même titre que la portion de falaise de la partie 2. L examen visuel de l escarpement en arrière de la parcelle AC 36 depuis la route a révélé que la construction était d une grande proximité de la falaise (environ 1 m) ; il n est pas exclu que des déstabilisations puissent affecter cette zone. En plusieurs points, des arbres sont situés très près de l escarpement, il est possible qu ils puissent tomber sur les habitations ou dans les jardins situés en pied de falaise en cas de pluies très importantes. Sur l ensemble du linéaire, le Brgm ne peut écarter la possibilité qu un éboulement puisse se produire à tout moment. BRGM/RP FR Rapport final 19

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22 5. Recommandations L escarpement observé domine les parcelles AC 33, 34, 35 et 36 ainsi que la RD 900 entre les parcelles AC 35 et 36, un éboulement de faible importance s est produit le 14 mars 2008 au niveau de l angle de la maison implantée sur les parcelles AC 33 et 34. De nouveaux mouvements de même type et de même ampleur sont susceptibles de se produire à ce même endroit. Concernant l ensemble du linéaire de falaise, le Brgm n exclut pas la survenance de chutes de blocs sur son ensemble, par ailleurs, l escarpement est partiellement masqué par la végétation. Dans les plus brefs délais, l intervention d un bureau d études est préconisé afin d obtenir un diagnostic plus approfondi de l état de stabilité de la falaise qui domine les parcelles AC 33, 34, 35, 36 et la RD 900. Les conclusions du bureau d études préconiseront probablement un débroussaillage de la végétation qui recouvre l escarpement et une purge / stabilisation des blocs instables. Une étude d ensemble de l escarpement paraît plus appropriée qu une étude localisée de la portion de falaise qui domine les parcelles concernées par l éboulement. L élagage des arbres en arrière de l escarpement est fortement conseillé au même titre que les travaux en cours sur le versant qui domine la RD 900 au Sud du site. Dans l attente de l intervention, il est conseillé aux occupants des parcelles concernées de ne pas s approcher à moins de 5 m du pied de falaise, en particulier durant les périodes de fortes pluies. Enfin, une surveillance de la falaise doit être appliquée, tout nouveau mouvement de terrain doit être signalé aux services municipaux. BRGM/RP FR Rapport final 21

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24 6. Conclusion Un petit éboulement s est produit le 14 mars 2008 sur la propriété qui occupe les parcelles AC 33, 34 et 35. Le Brgm est intervenu afin d évaluer la stabilité du linéaire de falaise sur lequel s est produit l éboulement. L examen visuel de la falaise a pu déterminer que l apparition de nouveaux éboulements n était pas exclue, sans qu un indice d apparition imminente d un mouvement de terrain ne puisse être repéré lors de la visite du Brgm. De nouveaux éboulements analogues à celui du 14 mars 2008 sont susceptibles de se reproduire. Enfin, une partie de l escarpement étant recouvert par la végétation, il convient de ne pas écarter la possibilité de l apparition d un nouvel éboulement. Le Brgm émet les recommandations suivantes : Faire intervenir un bureau d études afin de faire un diagnostic approfondi de la stabilité de la falaise ; Elaguer les arbres qui se trouvent légèrement en arrière du sommet de falaise ; Eviter de s approcher de l escarpement (parcelles AC 33, 34 et 36) et utiliser le jardin (parcelle AC 35) le moins possible ; Surveiller les parois et signaler toute évolution de l état de la falaise à la Mairie ; Il est possible que les conclusions du bureau d études amènent à la préconisation de travaux supplémentaires sur l escarpement. BRGM/RP FR Rapport final 23

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26 7. Bibliographie Graindor M-J. (1963) Carte géologique au 1/50000 de Cherbourg, n 72, BRGM Ed. BRGM/RP FR Rapport final 25

27 26 BRGM/RP FR - Rapport final

28 Annexe 1 : Extrait du PLU de la commune de la Glacerie (Plan Local d Urbanisme) BRGM/RP FR Rapport final 27

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30 N Zone d étude BRGM/RP FR Rapport final 29

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32 Annexe 2 : Fiche signalétique du mouvement de terrain (éboulement du 14 mars 2008) BRGM/RP FR Rapport final 31

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34 BRGM/RP FR Rapport final 33

35 34 BRGM/RP FR - Rapport final

36 BRGM/RP FR Rapport final 35

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38 Centre scientifique et technique 3, avenue Claude-Guillemin BP Orléans Cedex 2 France Tél. : Service géologique régional Basse Normandie Citis «Odyssée» 4, avenue de Cambridge HEROUVILLE-SAINT-CLAIR cedex Tél. :

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