L action du gouvernement burkinabé dans la lutte contre la pratique de l excision. Présentée par: Mme Reine Bertille BENAO/ SAKANDE
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- Jean-Paul Marchand
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1 BURKINA FASO L action du gouvernement burkinabé dans la lutte contre la pratique de l excision Présentée par: Mme Reine Bertille BENAO/ SAKANDE Secrétaire permanente du Conseil national de lutte contre la pratique de l excision
2 PLAN DE PRÉSENTATION INTRODUCTION HISTORIQUE DE LA LUTTE CONTRE LA PRATIQUE DE L EXCISION LES ACTIONS MENÉES POUR LUTTER CONTRE LA PRATIQUE DE L EXCISION LES DIFFICULTÉS RENCONTRÉES LES SUGGESTIONS POUR DES ACTIONS EFFICACES CONCLUSION
3 INTRODUCTION La pratique de l excision constitue un problème de santé publique aux conséquences néfastes et souvent irréversibles sur la santé physique et mentale et sur l épanouissement harmonieux de la femme, de l enfant et de la famille. Les MGF de façon global sont au centre des préoccupations mondiales, régionales et nationales. Aussi des voix se sont de plus en plus élevées pour interpeller l opinion internationale. Le Burkina Faso est l un des 29 pays africains dans lesquels les MGF sont pratiquées, particulièrement l excision de type 2.
4 INTRODUCTION( suite) Etat partie à plusieurs conventions sur les droits de l homme en général et de la femme en particulier, l Etat Burkinabé est débiteur vis à vis de sa population et doit tout mettre en œuvre pour honorer ses engagements. Quelles actions a t il alors mis en œuvre pour traduire ses engagements et sa volonté d œuvrer à l abandon définitif de cette pratique qui constitue une violation grave des droits de la femme depuis plus de deux décennies?
5 Historique des actions de lutte contre la pratique de l excision au Burkina Faso La lutte contre la Pratique de l Excision a démarré depuis la colonisation avec l arrivée des missionnaires blancs; 1975 qui marquait l année internationale de la femme a permis aux ONG/ associations et groupements de femmes de renforcer les actions de lutte contre la pratique de l excision; 1985 les autorités burkinabé à travers le régime révolutionnaire prend officiellement position contre la pratique de l excision; 1985,le séminaire organisé par l Union des Femmes du Burkina sur l interdiction de la pratique de l excision recommande un texte de loi portant création d un comité ;
6 HISTORIQUE DES ACTIONS (SUITE) 1988, le comité d organisation du séminaire national sur les droits des femmes est érigé en comité national provisoire de lutte contre la pratique de l excision; 18 Mai 1990: le gouvernement érige le comité provisoire en comité national par Kiti ; 13 novembre 1996: adoption de la loi n 043/96/ADP réprimant les MGF au BF; 1997: création du SP/CNLPE organe d exécution du CNLPE ;
7 HISTORIQUE DES ACTIONS (SUITE) 18 Mai 2000 : 10 ans du CNLPE, institutionnalisation d une journée nationale de lutte contre la pratique de l excision; 2003: institutionnalisation de la journée internationale Tolérance Zéro à la MGF (6 février) par le CI-AF; 02 Février 2011: le comité national devient conseil national; Notons que depuis l année 2000, la Première Dame du Burkina Faso est Ambassadrice de bonne volonté du CI-AF.
8 LES ACTIONS MENÉES PAR LE GOUVERNEMENT POUR LUTTER CONTRE LA PRATIQUE DE L EXCISION Au plan institutionnel : La volonté et l engagement de l Etat Burkinabé se sont traduits par la création d une structure nationale chargée d orienter et de coordonner l ensemble des actions de lutte contre la pratique de l excision. Cette structure qui est multi sectorielle est aujourd hui composée de 37 membres. Elle est dotée d un organe d exécution qui est le Secrétariat permanent du conseil national de lutte contre la pratique de l excision. L Etat met à la disposition de cette structure les ressources humaines nécessaires pour l accomplissement
9 Au plan juridique L action de l Etat se manifeste au plan juridique par: le respect des droits : l Etat interdit la pratique de l excision dans ses structures( formations sanitaires) et par ses agents ( personnel de l Etat); La protection du droit : l action du gouvernement a consisté à œuvrer de sorte que les droits des femmes et de la petite fille ne soient violés par l élaboration d une loi réprimant les MGF; la loi N 043/96/ADP du 13 novembre 1996
10 Au plan juridique l exercice du droit: les dispositions administratives, judicaires, financières sont prises pour l application de la loi : le téléphone vert pour les dénonciations, les tribunaux pour poursuivre et condamner les coupables. Ainsi, 88 cas de dénonciations, 31 exciseuses arrêtées pour 576 filles excisées, 133 complices condamnés ( ) ont été repertoriés;
11 Au plan financier La mise en œuvre des actions de lutte contre la pratique de l excision bénéficie d un appui financier du budget de l Etat. l existence et l approvisionnement annuel d une ligne budgétaire pour l exécution des activités; La signature des accords de coopération pour le financement des actions.
12 Au Plan politique L engagement personnel du chef de l Etat à travers la déclaration et l appel de Kaya en 2009 pour l abandon de la pratique de l excision ; L engagement de l épouse du chef de l Etat ( Présidente d honneur du CNLPE, Ambassadrice de bonne volonté du CI AF); L implication des membres du gouvernement des autorités administratives et politiques dans la mise en œuvre des actions; L adoption en conseil de ministre d un plan d action national de promotion de l élimination des MGF Le leadership au plan international dans la prise de décision, le Burkina Faso a accepté porter le projet de résolution à la tribune des Nations Unies
13 Au niveau international La participation à des instances internationales sur les questions visant l abandon des MGF ; La ratification de plusieurs instruments juridiques internationaux ;
14 Les insuffisances de l action du gouvernement Ressources limitées et besoins croissants, ce qui a pour conséquence l allocations de ressources insuffisantes ;
15 Conclusion Les actions de lutte contre la pratique de l excision visent un changement de comportement des communautés burkinabé au sein des quelles elle est pratiquée. Du fait de son enracinement profond dans les traditions et culture burkinabé, l action du gouvernement a consisté à l instauration d un environnement social et juridique favorable aux actions visant son élimination. La mobilisation des ressources humaines et financières (internes et externes) par le gouvernement est indispensable à la réalisation des programmes et plans.
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