omain une Anubis, le dieu d un Représenter r des l enfantement. Incarnant

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1 Représenter les dieux en Égypte et dans le monde gréco-ro omain Françoise Dunand, Professeure émérite d histoire des religions à l Université de Strasbourg, Spécialiste des cultes de l Égypte hellénistique et romaine Égyptiens et Grecs ont conçu des panthéons structurés et ont attribué aux dieux une forme visible. Mais tandis que les Égyptiens représentaient des dieux hybrides considérant que les hommes comme les animaux ou les végétaux détenaient en eux une part de divin, les Grecs et les Romains préféraient l anthropomorphisme pour figurer des dieux et des déesses aux personnalitéss complexes assimilant l animalité à un monde dangereuxd x. Les Égyptiens représentaient leurs dieux sous formes hybrides car ils considéraient que les hommes comme les animaux détenaient en eux une part de divin. Ainsi en est-il e du dieu créateur Rê figuré avec une tête de faucon et un corps d homme. Amon, dont le nom signifie «le caché», peut pourtant être représenté, sous forme humaine ou avec unee tête de bélier ; son culte est associé au pouvoir royal. Anubis, le dieu de la momification, conducteur des morts dans l au-delà, est figuré soit sous forme de chien ou de chacal, soit sous forme d un homme à tête de canidé. Thot dieu du savoir, à qui l on attribue l invention de l écriture, estt représenté sous forme cynocéphale ou d ibis, ou encore sous celle d un homme à tête d ibis. Les Égyptiens ont élaboré des mythes pour expliquer le monde. Celui d Osiris, affirmant la continuité de la vie, raconte la mort puis la renaissancee de ce dieu en tant que souverain et juge du monde des morts. Isis, son épouse, est la déesse magicienne qui l a fait renaitre ; elle est souvent représentée ailée pour évoquer le souffle qu elle a rendu à Osiris. Isis est aussi figurée en déesse mère avec son fils Horus. Avec Osiris, ellee constitue une famille divine, témoignant de l importance des valeurs familiales en Égypte. Les dieux revêtentt des aspects changeants. Ouadjet, habituellementt figurée sous la forme d un cobra l est ici en déesse lionne. Dans les deux cas, il s agit d une force terrifiante. Le dieu Sobek, représenté sous la forme d un crocodile, ou d un homme à tête de crocodile, a, lui, deux faces apparemment contradictoires, destructrice ou bénéfique. En Grèce, la représentation des dieux est anthropomorphe. Pour les grecs, le divin est splendeur et beauté. Aussi représentent-ils leurs dieux sous une forme humaine idéale. Aphrodite, déesse de la beauté en est une illustration. De même, Apollon, dieu solaire, répond aux codes grecs selon lesquels le corps divin est un corps parfait. Les dieux gréco-romains ont des attributss pour les différencier r des hommes, comme Hermès et son caducée, emblème du messager. Comme en Égypte, les dieux sont puissants et ont des personnalités complexes. Ainsi Artémis, déesse vierge et chasseresse farouche, est pourtant en lien avec les naissances et le mariage. Le mythe dee la naissance d Athéna qui émerge, toute armée, de la tête de son père Zeus paraît traduire une méfiance à l égard des femmes et de l enfantement. Incarnant la sagesse, Athénaa est bienveillante pour p les hommes en dépit de son caractère impressionnant de guerrière. Dionysos, dieu de l ivressee et de l extase incarne la libération des pulsions dans une société extrêmement policée. De nouveaux dieux apparaissentt dans l empire romain comme Mithra d origine indo-iranienne, puissance solaire en lutte contre les forces élémentaires. MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE «DIEUX, CULTES ET RITUELS DANS LESS COLLECTIONSS DU LOUVRE» 1

2 LE DIEU AMON PROTÈGE TOUTANKHAMON Le dieu Amon protège Toutankhamon Vers av. J.-C. Diorite H : 2,20 m ; L : 0,44 m ; Pr : 0, 78 m 2006 Musée du Louvre / Christian Décamps À l origine obscure divinité locale, Amon devient au cours du IIe millénaire un des plus grands dieux du panthéon égyptien. C est dans la région thébaine qu il a ses sanctuaires les plus fameux, Karnak et Louqsor, mais ses temples se répandent dans tout le pays et jusqu en Nubie, à cette époque sous contrôle égyptien. Il est alors désigné comme «celui qui vint à l existence au commencement», un dieu créateur, associé au dieu solaire sous le nom d Amon-Rê. Bien que son nom signifie «le caché», on le représente généralement sous forme humaine, avec une haute coiffure de plumes ; il peut aussi être représenté comme un homme à tête de bélier. Ses images ont souvent un caractère très «officiel» comme celle reproduite ici, une statue en diorite haute de plus de deux mètres qui doit dater d environ 1330 av. J.-C. Son culte est fortement associé au pouvoir, et plusieurs pharaons, les Amenemhat, les Amenhotep, se sont mis sous son patronage en portant son nom. Une réaction anti-amonienne a cependant eu lieu sous le règne d Akhenaton, qui a cherché à éliminer son culte au profit de celui d Aton le disque solaire, peut-être en partie parce que son clergé était devenu trop puissant. Sa puissance est rétablie sous le règne de Toutankhamon ; il la conservera pendant tout le Ier millénaire. Tout en étant le «roi des dieux», identifié à Zeus par les Grecs, il reste accessible à tous : il est «celui qui écoute les prières», on s adresse à lui comme au «vizir du pauvre». MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE «DIEUX, CULTES ET RITUELS DANS LES COLLECTIONS DU LOUVRE» 2

3 ANUBIS SUR UN COFFRE À CANOPES Coffre à canopes de Tchaouenhouy surmonté d une statue d Anubis Vers 1000 av. J.-C. Bois peint H : 45 cm ; L : 44 cm, l : 52 cm 2004 Musée du Louvre / Christian Décamps Anubis est un des plus anciens dieux d Égypte. Il est déjà mentionné au IIIe millénaire dans les Textes des Pyramides en relation avec les funérailles du roi, ce qui atteste dès cette époque son caractère funéraire. Ses images sont celles d un canidé, chien ou chacal, ou d un homme à tête de canidé, probablement parce que les cimetières, souvent hantés par les chiens sauvages, sont placés sous sa protection. Sous sa forme animale, il peut être représenté couché sur une base en forme de chapelle, de sarcophage ou, comme ici, de coffre à canopes (la boîte contenant les récipients dans lesquels sont déposés les viscères momifiés du défunt). Dans ce coffre en bois peint se trouvaient quatre petits cercueils, également en bois, contenant les viscères d un certain Tchaouenhouy, qui vivait aux environs de l an 1000 av. J.-C. et qui est représenté en prière devant Osiris et devant deux génies à têtes de babouin et de faucon, deux des quatre «fils d Horus». L effigie d Anubis est extrêmement fréquente sur les sarcophages, le mobilier funéraire et le décor peint des tombes. On lui attribue l invention de la momification, qu il aurait pratiquée sur Osiris, dieu mort et ressuscité. Appelé le «Premier des Occidentaux» par les habitants du royaume des morts, situé à l Occident, là où le soleil se couche, il est leur protecteur et leur introducteur auprès d Osiris. C est lui qui préside à la «pesée du cœur», qui évalue les mérites du défunt et détermine son sort dans l au-delà. MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE «DIEUX, CULTES ET RITUELS DANS LES COLLECTIONS DU LOUVRE» 3

4 BÈS ET BESET Bès et sa compagne Beset Basse Époque, av. J.-C. Calcaire H : 31,70 cm ; L : 22,50 cm ; Pr : 9 cm 2004 Musée du Louvre / Christian Décamps Bès est un génie protecteur plutôt qu une divinité à proprement parler (on ne lui connaît pas de temple, sauf dans l oasis de Bahariya). Peut-être d origine africaine, il est attesté en Égypte depuis l Ancien Empire, mais c est surtout à partir du Ier millénaire av. J-C. que son culte se développe. Sa figure monstrueuse est celle d un nain muni d une énorme tête barbue et grimaçante, surmontée d une haute coiffure de plumes. Cet aspect monstrueux fait de lui une figure protectrice, car il est censé repousser les puissances démoniaques susceptibles de s attaquer aux humains. Il est ainsi le protecteur des femmes enceintes et des accouchées, à un moment de leur existence où elles sont particulièrement vulnérables. Il est également le protecteur du sommeil, considéré comme un état où l individu est à la merci de forces dangereuses. Bès est donc très présent dans les textes magiques, ainsi que sur de très nombreuses stèles et amulettes. La stèle en calcaire présentée ici, qui date de la Basse Époque (entre 664 et 332 av. J-C.), le montre sous une forme assez menaçante, brandissant une épée ; le serpent qu il tient dans son poing évoque son efficacité contre les animaux dangereux. Mais la petite figure féminine, celle de sa compagne Beset, qui danse et joue du tambourin, manifeste l autre aspect de sa personnalité, liée aux réjouissances, au vin, à la musique.. MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE «DIEUX, CULTES ET RITUELS DANS LES COLLECTIONS DU LOUVRE» 4

5 OSIRIS Osiris Époque ptolémaïque, av. J.-C. Bois enduit, bronze H : 1,68m ; L : 0,36 cm ; Pr : 0,38 cm 1998 Musée du Louvre / G. Poncet La personnalité d Osiris, un des plus anciens dieux du panthéon égyptien, est complexe. Incarnation de la fonction royale, il est aussi la puissance qui se manifeste à travers les eaux fertilisantes de la crue du Nil. Comme la végétation qui doit disparaître pour renaître, il est un dieu qui meurt avant de réapparaître dans le royaume des morts. Sa fonction de souverain et juge des morts est affirmée dans les textes funéraires à partir du IIe millénaire ; au cours du Ier millénaire il est devenu avec Isis un des dieux les plus importants du pays. Le rituel des funérailles, dont la momification est un épisode, a pour objectif de faire de tout défunt «un Osiris», c est à dire un être promis à une nouvelle vie après la mort. Les images du dieu sont extrêmement répandues, depuis les bas-reliefs des temples jusqu au décor peint des tombes et des sarcophages. L exceptionnelle statue présentée ici, en bois entoilé, datant de l époque ptolémaïque ( av. J-C.) le figure à taille humaine (1,68 m). Le dieu est vêtu d un linceul dont émergent les bras, tenant deux sceptres en bronze qui sont les symboles du pouvoir royal, l un en forme de fouet, l autre en forme de crochet. Il a sur la tête la couronne atef traditionnelle. Les yeux incrustés donnent à cette image du dieu des morts son caractère impressionnant. MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE «DIEUX, CULTES ET RITUELS DANS LES COLLECTIONS DU LOUVRE» 5

6 ISIS PROTÉGEANT OSIRIS AVEC HOMME EN PRIÈRE Tekeret en dévotion devant Isis protégeant et ranimant Osiris Basse Époque, av. J.-C. Bronze H : 20,50 cm ; Pr : 11 cm 2008 Musée du Louvre / G.Poncet À l origine déesse locale du Delta, Isis est progressivement connue et honorée dans toute l Égypte du fait de son association au dieu Osiris. C est probablement dès le IIe millénaire que s élabore le mythe osirien. En des temps très anciens, Osiris, qui régnait sur la terre d Égypte, fut mis à mort par son frère Seth et son corps, mis en pièces, dispersé dans tout le pays. L épouse d Osiris, Isis, puissante magicienne, réussit à rassembler et à reconstituer le corps et à lui insuffler le souffle de vie, si bien qu Osiris, avant d aller régner sur le monde des morts, fut en mesure d engendrer un fils, Horus l enfant, destiné à assumer son héritage. Ce mythe central de la religion égyptienne aborde des problèmes essentiels : la transmission du pouvoir, le cycle de la végétation, la vie après la mort. Cette statuette en bronze datant de la Basse Époque (entre 664 et 332 av. J-C.) montre Isis protégeant Osiris qu elle entoure de ses ailes ; elle est assez souvent représentée ailée, voire sous la forme d un oiseau, pour évoquer le souffle qu elle a rendu à son époux. Un homme nommé Tekeret est agenouillé aux pieds des dieux, les mains levées dans le geste de la prière. La différence d échelle entre les figures souligne l humilité confiante de l homme en face de dieux suprêmement puissants et bienveillants. MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE «DIEUX, CULTES ET RITUELS DANS LES COLLECTIONS DU LOUVRE» 6

7 ISIS ALLAITANT HARPOCRATE La déesse Isis allaitant Faïence H : 7,25 cm ; Pr : 3,72 cm 2004 Musée du Louvre / C. Décamps Isis est avant tout une déesse mère. Avec Osiris et leur enfant Harpocrate, «Horus l enfant», elle constitue une famille divine, selon une tendance constante des théologiens égyptiens à organiser le monde divin en familles, reflet possible d une idéologie sociale qui met l accent sur les valeurs familiales et l importance de l enfant. Le rôle maternel d Isis est d autant plus mis en valeur qu elle est, pour ainsi dire, la mère d un enfant sans père, Osiris étant retourné dans le monde des morts. Elle a donc dû protéger l enfant des embûches tendues par les ennemis de son père. De ce fait, elle est la protectrice du roi, comme de tout enfant humain. Son image a été répandue à de multiples exemplaires, y compris dans des matériaux bon marché, comme dans le cas de cette petite amulette en «faïence» égyptienne. La mère et l enfant ont une pose raide et impassible, comme il convient à des êtres divins, et l enfant est représenté comme un petit garçon et non comme un bébé, selon une convention typique de l art égyptien. L anneau dans le dos de la figurine indique qu elle était faite pour être portée en pendentif. Il est impossible de dater cette amulette, car ce type d objet a été produit pendant tout le Ier millénaire et jusqu à l époque romaine. MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE «DIEUX, CULTES ET RITUELS DANS LES COLLECTIONS DU LOUVRE» 7

8 OUADJET AVEC HOMME EN PRIÈRE Homme présentant une offrande à la déesse Ouadjet, Basse époque, vers av. J.-C Bronze 2012 Musée du Louvre / Georges Poncet La déesse figurée ici, trônant, pourrait être identifiée au premier abord comme une déesse lionne, or il n en est rien. L inscription hiéroglyphique gravée sur le siège indique qu il s agit de la déesse Ouadjet, habituellement figurée sous la forme d un cobra. Ouadjet, une déesse dont le principal lieu de culte se trouvait à Bouto, dans le Delta, incarne traditionnellement la Basse Égypte, couplée avec la déesse Nekhbet, sous forme de vautour, qui, elle, incarne la Haute Égypte. Ouadjet est également désignée comme l «œil de Rê», le cobra souvent représenté devant le disque solaire et qui crache sa «flamme» contre les ennemis du dieu. Sur cette statuette de bronze de Basse Époque (entre 650 et 550 av. J-C.), le fidèle représenté agenouillé, tenant sur la tête un plateau d offrande, pourrait être un prêtre. Le rite qu il accomplit ne s adresse pas à un animal spécifique, mais à une puissance redoutable qui peut s incarner indifféremment dans un cobra ou dans une lionne. Les Égyptiens n ont pas hésité à représenter leurs dieux sous forme animale, ou semi-animale, car dans leur vision du monde, il n y a pas de différence de nature entre hommes, bêtes et dieux. Les dimensions inégales des figures manifestent l humilité de l homme face à la toute-puissance divine. MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE «DIEUX, CULTES ET RITUELS DANS LES COLLECTIONS DU LOUVRE» 8

9 RÊ-HORAKHTY ET FEMME EN PRIÈRENE DE SACRIFIC Stèle de la dame Tapéret Xe ou IXe siècle av. J.-C. Bois peint H : 31 cm ; L : 29 cm ; Pr : 2,60 cm 2003 Musée du Louvre / C. Décamps Le dieu solaire Rê est probablement le plus grand dieu du panthéon égyptien. Dieu créateur, il est à l origine de toute vie. Le jour, il parcourt dans sa barque l océan céleste, et, la nuit, le monde d en bas. La vie ne se maintient dans le monde que grâce à son combat nocturne sans cesse renouvelé, mais sans cesse victorieux, contre les forces du chaos symbolisées par le grand serpent Apophis. C est un de ses aspects qui est figuré sur la stèle présentée ici, celui du soleil à son zénith, Rê-Horakhty, qui l assimile au dieu faucon maître du ciel, Horakhty, «Horus de l horizon». Anthropomorphe, mais avec la tête de faucon d Horus, coiffée du disque solaire, il a en mains des sceptres ainsi que la croix ansée, ankh, signe de la vie qu il dispense aux hommes. Sur cette stèle en bois peint datée des XXIIe -XXVe dynasties ( av. J-C.), la dame Taperet est en prière devant le dieu qui l inonde de ses rayons sous forme de fleurs de lis. Il s agit d une stèle funéraire ; de nombreuses stèles de ce type, beaucoup émanant de femmes, ont été retrouvées dans la région thébaine. Elles expriment l espoir que le défunt puisse «accompagner le soleil dans sa course» et renaître comme lui chaque matin. MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE «DIEUX, CULTES ET RITUELS DANS LES COLLECTIONS DU LOUVRE» 9

10 SOBEK Sobek à tête de crocodile Basse Époque, av. J.-C. Bronze H : 29,80 cm ; Pr : 18 cm 2005 Musée du Louvre / C. Décamps Représenté sous la forme d un crocodile, ou d un homme à tête de crocodile, Sobek est un dieu redoutable et redouté. Mais, comme beaucoup d autres dieux, il a deux faces : terrifiant et destructeur, comme l animal qui l incarne, mais aussi bénéfique, car il est le maître des eaux si nécessaires à la vie des hommes. C est pourquoi on lui attribue un pouvoir créateur, comme le soleil, Rê. Un hymne du temple d Esna (Ier siècle ap. J-C.) le salue comme le «créateur, qui crée les créatures», qui «assure la continuité du monde grâce aux fruits des champs» ; mais le même hymne le qualifie de «tueur», qui «met la terreur au ventre de ceux qui le voient». C est au Fayoum qu il avait ses principaux lieux de culte, la grande oasis au sud-ouest du Caire qui a longtemps été une région de marais. Sa capitale, Crocodilopolis, abritait dans le temple de Sobek un crocodile censé être l «image vivante» du dieu. À Kom Ombo, en Haute Égypte, un grand temple lui était consacré ainsi qu au dieu faucon Haroeris. La statuette de bronze présentée ici, qui date de la Basse Époque ( av. J-C.), le montre sous sa forme hybride, un assemblage de traits humains et animaux fréquent dans la représentation égyptienne des divinités. Le dieu porte ici la double couronne de Haute et Basse Égypte, emblème du pouvoir royal. MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE «DIEUX, CULTES ET RITUELS DANS LES COLLECTIONS DU LOUVRE» 10

11 THOT Le scribe royal et prêtre lecteur en chef Nebméroutef Albâtre H : 21,30 cm ; L : 20,30 cm ; Pr : 9,20 cm 2002 Musée du Louvre / C. Décamp Thot est le dieu du savoir, le maître de l écriture, dont on lui attribue l invention ; il est aussi un dieu lunaire, en relation avec le calcul du temps. De ce fait, il est celui qui assigne au roi ses années de règne. Il est souvent représenté sous forme de cynocéphale ou d ibis, les animaux qui lui sont associés, ou sous celle d un homme à tête d ibis. Ses lieux de culte les plus importants se situent à Memphis et à Hermopolis, en Moyenne Égypte, où ont été découvertes de grandes catacombes d ibis momifiés qui lui étaient offerts en ex-voto. Ses attributions en font le patron d une profession hautement valorisée en Égypte, celle des scribes, ainsi que des «maisons de vie» attachées au temple, où s élaborait et se transmettait le savoir sacerdotal. Assimilé à l Hermès grec, il devient à une époque tardive le maître des écrits magiques. Sur cette statuette faite d albâtre égyptien, qui date du Nouvel Empire, le «scribe royal et prêtre lecteur en chef» Nebmeroutef écrit sous la protection de son dieu, représenté comme un cynocéphale portant sur la tête le disque lunaire inscrit dans un croissant. Dans un texte de la même époque, un scribe affirme que, depuis qu il a placé une statue de Thot dans son atelier, celui-ci s est bien développé MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE «DIEUX, CULTES ET RITUELS DANS LES COLLECTIONS DU LOUVRE» 11

12 TOUÉRIS Statuette Touéris Basse Époque, av. J.-C. Bois H : 11,50 cm 1998 Musée du Louvre / G. Poncet Alors que l hippopotame, sous sa forme mâle, est considéré comme redoutable non seulement dans la réalité, mais sur le plan symbolique, étant associé au dieu Seth, l hippopotame femelle est une créature bienveillante et protectrice. Sous le nom de Taouret, «la Grande», devenue en grec Touéris, sa place est manifestement plus importante dans le culte domestique que dans la religion officielle. Elle n a guère de temples, sinon celui de l enceinte de Karnak où, sous le nom d Opet, elle apparaît comme la mère d Osiris. Mais ses images ont été répandues à d innombrables exemplaires sous forme de statuettes, d amulettes, de vases à parfum ou à lait. Sa représentation, comme on peut le voir sur cette statuette en bois de Basse Époque ( av. J-C.), est celle d une femelle hippopotame gravide, debout sur ses pattes de derrière, sa perruque surmontée d une couronne de cobras, de plumes, ou encore du disque à cornes de Hathor. La gueule ouverte, montrant les dents, elle apparaît redoutable : comme Bès, elle est censée mettre en fuite les forces dangereuses qui menacent les femmes enceintes. Cette déesse a certainement été très populaire chez les femmes à tous les niveaux de la société : la reine Tiyi, épouse d Amenhotep III, a plusieurs fois été représentée sous cette forme. MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE «DIEUX, CULTES ET RITUELS DANS LES COLLECTIONS DU LOUVRE» 12

13 APHRODITE Tête féminine du type de l Aphrodite de Cnide dite «Tête Kaufmann» Vers 150 av. J.-C. Marbre H : 35 cm 2000 RMN / Hervé Lewandowski Cette image pourrait être considérée à juste titre comme l expression la plus parfaite de la beauté aux yeux des Grecs. Il est vrai qu Aphrodite incarne tous les bonheurs - et tous les dangers dont la beauté est la promesse. Pourtant sa légende comporte des aspects étranges et sanglants : elle est née de l écume de la mer où l ancêtre Cronos a jeté le sexe mutilé de son père Ouranos ; son amant Adonis est blessé à mort au cours d une chasse La tête de cette statue monumentale en marbre, pleine de noblesse et de sérénité, a été découverte à Tralles, en Asie Mineure, où elle a sans doute été créée au milieu du IIe siècle av. J-C., d après une statue célèbre exécutée deux siècles auparavant par le sculpteur Praxitèle pour le temple d Aphrodite de Cnide. La déesse était représentée nue, se baignant, ce qui pourrait étonner, son image étant destinée à prendre place dans un temple ; mais la figuration d une telle attitude, si humaine soit-elle, n était pas considérée comme incompatible avec la dimension religieuse de l œuvre. Les nombreuses copies qui en ont été effectuées par la suite semblent bien montrer que cette image d Aphrodite a été appréciée sur un plan esthétique autant que religieux. MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE «DIEUX, CULTES ET RITUELS DANS LES COLLECTIONS DU LOUVRE» 13

14 APOLLON Apollon, IIe siècle ap. J.-C. Bronze doré H : 1,94m RMN Musée du Louvre / Hervé Lewandowski Cette statue monumentale d Apollon, en bronze partiellement recouvert de feuilles d or, apparaît tout à fait conforme aux créations de la statuaire grecque du IVe siècle av. J-C. Les proportions du corps, la pose (le dieu devait tenir une lyre), le caractère juvénile du visage correspondent aux codes grecs selon lesquels le corps divin est un corps parfait, dont celui des humains ne peut être qu une faible imitation. Pourtant, découverte à Lillebonne (Seine Maritime), elle est l œuvre d un atelier gaulois, probablement de la région de Lyon, au IIe siècle ap. J-C., et témoigne de la diffusion en Gaule des dieux de la Grèce et de Rome ainsi que des schémas iconographiques sous lesquels ils étaient représentés. Dieu juvénile, dieu solaire, Apollon, tout en étant lié à deux importants centres cultuels, Delphes et Délos, était présent dans toute la Grèce comme en Asie Mineure. Incarnant les aspects les plus caractéristiques de la culture grecque la poésie, la musique -, il était aussi un dieu guérisseur et c est surtout sous cet aspect qu il a été vénéré en Gaule. MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE «DIEUX, CULTES ET RITUELS DANS LES COLLECTIONS DU LOUVRE» 14

15 ARTÉMIS Artémis dite Diane de Gabies Vers ap. J.-C. Marbre, H : 1,65 m 2006 Musée du Louvre / Daniel Lebée et Carinne Deambrosis Cette image d Artémis, découverte à Gabies en Italie, a pu être réalisée à l époque hellénistique ou au début de l époque impériale. La déesse est figurée sous son aspect de chasseresse, vêtue d une tunique courte et chaussée de sandales, agrafant son manteau sur l épaule. L image peut paraître un peu froide et extrêmement «classique». Or la personnalité de la déesse est riche et singulière : originaire probablement d Asie Mineure, elle est dès l époque homérique une «Maîtresse des animaux», liée à la faune sauvage qu elle pourchasse dans les montagnes. Son statut est celui d une déesse vierge, une singularité dans les sociétés où elle est honorée. Mais elle a aussi un rapport avec les naissances, et les femmes qui meurent en couches sont appelées ses victimes ; elle préside également aux initiations féminines, étape préparatoire au mariage, dans son sanctuaire de Brauron. Elle est aussi la déesse qui ordonne les sacrifices humains. Ces aspects «sauvages» de la déesse ont été souvent édulcorés dans l iconographie. MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE «DIEUX, CULTES ET RITUELS DANS LES COLLECTIONS DU LOUVRE» 15

16 ZEUS ENFANTE ATHÉNA Naissance d Athéna, amphore attique à figures noires, attribuée au groupe E Troisième quart du VIe siècle av. J.-C. Céramique H : 40,10 cm ; D : 27,50 cm H : 1,72m ; L : 2,11m RMN-GP (Musée du Louvre )/ Hervé Lewandowski Le mythe de la naissance d Athéna est un des mythes grecs les plus populaires et en même temps les plus étranges. Après s être uni à la déesse Mètis, le maître des dieux, Zeus, l avale, et donne naissance, de lui-même, à leur fille Athéna. De nombreuses peintures de vases comme celle-ci, une amphore attique datée du 3e quart du VIe siècle av. J-C., évoquent cette scène singulière : la déesse émerge, toute armée, de la tête de son père, en présence de Poseidon tenant son trident et d Arès en armes, accompagnés de deux déesses. On représente aussi dans les scènes de ce type Héphaïstos tenant la hache avec lequel il a dû fendre le crâne de Zeus pour que sa fille puisse en sortir Sur le trône de Zeus figure l emblème d Athéna, une petite chouette. Le récit nie le rôle de la mère dans la naissance d une déesse qui sera par excellence la déesse vierge, celle qui refuse la sexualité. Or Athéna est avant tout l incarnation de l intelligence organisatrice, de la sagesse : faudrait-il en déduire que la sagesse implique la négation de la féminité? Le décor peint des vases montre en tout cas à quel point les mythes sont ancrés dans l imaginaire des potiers et de leurs clients. MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE «DIEUX, CULTES ET RITUELS DANS LES COLLECTIONS DU LOUVRE» 16

17 ATHÉNA Athéna, Péliké à figures rouges Peintre de Syleus, Vers av. J.-C. Céramique H : 32,80 cm ; D : 23,60 cm RMN-GP (Musée du Louvre) / Hervé Lewandowski Sur cette pélikè (sorte d amphore à fond arrondi) datée du 1er quart du Ve siècle av. J-C., un des mythes les plus importants aux yeux des Athéniens est évoqué avec une grande économie de moyens. Il s agit de la contestation qui, aux origines de la cité, aurait opposé deux dieux, Poséidon et Athéna : la possession du territoire de l Attique devant revenir à celui qui apporterait le plus grand bienfait à ses habitants. La victoire était revenue à Athéna, qui avait produit l olivier (symbolisé sur la pélikè par la petite branche que tient la déesse), jugé plus utile aux hommes que le cheval apporté par Poséidon. Dès lors la ville a pris le nom de la déesse, et un lien extrêmement fort s est établi entre elle et les Athéniens. Un temple prestigieux, le Parthénon, est édifié en son honneur sur l Acropole, avec dans son enceinte un olivier sacré. La fête la plus importante de l année, les Panathénées, lui est dédiée, célébrée par toutes les catégories de la population, étrangers compris. Déesse qui préside à tous les aspects de la civilisation, intellectuelle et matérielle, Athéna est manifestement ressentie comme bienveillante et proche des hommes, en dépit de son caractère impressionnant de déesse guerrière. MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE «DIEUX, CULTES ET RITUELS DANS LES COLLECTIONS DU LOUVRE» 17

18 DIONYSOS ET SES SERVANTS Dionysos et satyres, Cratère en cloche à figures rouge Peintre de Munich Vers 440 av. J.-C. Céramique H : 36,90 cm ; D : 38,30 cm RMN-GP (Musée du Louvre)/ Hervé Lewandowski Dionysos est une figure exceptionnelle dans le panthéon grec. Face aux dieux qui portent les valeurs de la raison et de la culture comme Apollon et Athéna, il est du côté de la nature, voire du monde sauvage ; il est le dieu de l ivresse et de l extase. Sur ce cratère en cloche (un vase destiné au mélange du vin et de l eau) datant du milieu du Ve siècle av. J-C., il est figuré barbu, mais portant une tunique féminine flottante, couronné de lierre, s appuyant sur le thyrse, un bâton surmonté d une pomme de pin qui est son emblème, et tenant un vase à boire, le canthare. À son côté se tient une ménade, adepte des courses nocturnes, au cours desquelles les femmes vouées au service du dieu pourchassent les petits animaux sauvages qu elles sont censées dévorer tout cru (elle en tient un qu elle vient d attraper). De l autre côté figure un satyre jouant de la lyre, être mythique ou homme déguisé avec une queue de cheval postiche. Les fêtes dionysiaques, souvent évoquées dans le décor peint des vases, ont un caractère licencieux, débridé. Dionysos et ses servants semblent incarner la libération des pulsions, le refus des interdits, dans une société extrêmement organisée et policée. MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE «DIEUX, CULTES ET RITUELS DANS LES COLLECTIONS DU LOUVRE» 18

19 DIOSCURE Dioscure IIe siècle ap. J.-C. Marbre H : 2,69 m RMN Musée du Louvre / Hervé Lewandowski Cette statue monumentale en marbre, qui date du début du IIe siècle ap. J.-C., a été trouvée à Carthage ; on ne sait pas dans quel atelier elle a été réalisée, mais il est clair qu elle se conforme aux codes grecs de représentation de la beauté masculine. Elle devait avoir une autre statue comme pendant, car les Dioscures Castor et Pollux, jumeaux fils de Zeus (Dios kouroi) et d une mortelle, Alcmène, sont normalement figurés comme un couple inséparable. C est probablement à partir des villes grecques d Italie du Sud qu ils ont été introduits à Rome, où ils ont un temple sur le Forum. Midieux, mi-hommes, ils sont très proches des humains, auprès desquels ils sont censés intervenir dans toutes les situations de détresse, en particulier dans les dangers de la mer. Ils s incarnent en effet dans des astres (ils sont les Gémeaux du Zodiaque) et l apparition au ciel de leur étoile est considérée comme un signe favorable par les marins. Par ailleurs, ils sont souvent représentés comme des cavaliers, d où la présence d une tête de cheval sur laquelle s appuie le dieu. MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE «DIEUX, CULTES ET RITUELS DANS LES COLLECTIONS DU LOUVRE» 19

20 MERCURE Mercure IIe siècle ap. J.-C. Bronze H : 10,30 cm RMN Musée du Louvre / Hervé Lewandowski Ce petit bronze, qui a fait partie de la collection Campana, a dû être trouvé en Italie comme la plupart des objets de cette collection. Il présente l image d un dieu dont la popularité paraît avoir été très grande dans le monde romain (c est le cas en particulier de la Gaule), et dont les images devaient être très répandues. Équivalent romain de l Hermès grec, il en a le costume, un manteau court attaché sur l épaule, la chlamyde, et un chapeau large et plat, le pétase. Comme Hermès, il est le messager des dieux : le caducée qu il porte au bras gauche un bâton orné de deux ailes et formé de deux serpents accouplés n est pas l emblème du médecin, celui que porte le dieu Asklépios, mais l emblème du messager. Ce dieu des «passages», en particulier entre le monde des vivants et le monde des morts, est aussi celui des échanges entre les hommes, quelle qu en soit la nature. Les transactions commerciales sont de ce fait placées sous sa protection et dans le monde romain il est devenu avant tout le dieu du commerce, patron des marchands, d où la bourse gonflée qu il présente de la main droite. MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE «DIEUX, CULTES ET RITUELS DANS LES COLLECTIONS DU LOUVRE» 20

21 MITHRA Relief mithriaque à double face IIe-IIIe siècle ap. J.-C. Marbre H : 58 cm ; l : 67 cm ; Pr : 16 cm RMN Musée du Louvre / Hervé Lewandowski Mithra est un nouveau-venu à Rome, où sa présence n est pas attestée avant le début du IIe siècle de notre ère. En Iran d où il est originaire, il est un dieu solaire, acolyte du dieu suprême Ahura-Mazda, voué comme lui au combat contre les forces des ténèbres. Adopté par les armées romaines, son culte est diffusé dans tout l Empire : on en trouve des monuments sur de nombreux postes du limes, depuis l Espagne jusqu à l Arménie, depuis la Grande-Bretagne jusqu à l Égypte. Le culte comportait des mystères auxquels on accédait à travers sept degrés d initiation ; deux d entre eux, celui de «soldat» (miles) et celui de «lion» (leo), mettent clairement l accent sur le caractère militant d un culte dont on a pu dire qu il avait été le principal concurrent du christianisme. Le bas-relief présenté ici, qui doit provenir d un Mithraeum romain et date du IIIe siècle, se conforme à un schéma dont on connaît de nombreux exemplaires. Le dieu, en costume perse, coiffé du bonnet phrygien, met à mort un taureau dont le sang doit régénérer l univers ; il est accompagné d animaux, le chien et le serpent ; Sol, le soleil, domine la scène avec son pendant nocturne, Luna. Associé, voire assimilé au soleil, Mithra a pu également être identifié au Temps infini, Aiôn-Cronos. MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE «DIEUX, CULTES ET RITUELS DANS LES COLLECTIONS DU LOUVRE» 21

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