Les glaciers alpins : étude, évolution et devenir
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- Ségolène Delisle
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1 Les glaciers alpins : étude, évolution et devenir Rencontre avec des chercheurs du LGGE Jeudi 10 avril 2008, à Chamonix C. Vincent - LGGE C. Vincent - LGGE presse Pascale Natalini T pascale.natalini@dr11.cnrs.fr C. Vincent - LGGE Aurélie Lieuvin T aurelie.lieuvin@dr11.cnrs.fr En partenariat avec :
2 SOMMAIRE > Programme > Biographies des intervenants > Les sujets abordés > Les derniers communiqués de presse sur le sujet - Des neiges éternelles résistent au réchauffement climatique (14 mai 2007) - Les glaciers subissent le réchauffement climatique à toute altitude (30 août 2007) - L'origine surprenante de la pollution atmosphérique particulaire en composés carbonés (10 décembre 2007) > Quelques visuels disponibles
3 Programme de la journée Chamonix 10 avril 2008 De renommée internationale, le Laboratoire de glaciologie et de géophysique de l environnement de Grenoble (LGGE, CNRS / Université Joseph Fourier) est spécialisé depuis 50 ans dans l étude des glaces, qu elles soient arctiques, antarctiques ou alpines. L'un des axes de recherche de ce laboratoire concerne plus précisément l étude des glaciers alpins et andins ainsi que la pollution des vallées alpines. Cette journée est l'occasion de rencontrer des chercheurs spécialisés sur ces sujets. Suivi, évolution, pollution, ils répondront à toutes vos questions sur les glaciers. En présence de : - Michel Fily, directeur du LGGE ; - Jérôme Chappellaz, directeur-adjoint du LGGE ; - Christian Vincent, Delphine Six et Emmanuel Le Meur, tous trois chercheurs au sein de l équipe "Glaciers/climat moderne" du LGGE ; - Michel Legrand, directeur de recherche CNRS au sein de l équipe "Chimie atmosphérique dans les Alpes" du LGGE. Au programme : > 7h30 : Départ de Grenoble Rendez-vous au LGGE situé au 54, rue Molière Domaine universitaire de Saint-Martin d Hères. > 10h : Arrivée à Chamonix Rendez-vous aux caisses du Téléphérique de l Aiguille du Midi Place de l Aiguille du Midi > 10h25 : Départ pour l Aiguille du Midi > 11h - 12h30 : Sur les différentes terrasses de l'aiguille du Midi, échanges et discussions sur : l'évolution des glaciers, leur écoulement, l analyse chimique et la température intérieure des glaciers, les sites de forage et les risques d origine glaciaire, l impact de la pollution sur les glaciers. > 12h30 : Redescente à Chamonix > 13h 15h30 : Déjeuner > 15h30 18h : Retour sur Grenoble En cas de mauvais temps, si l'accès à l Aiguille du Midi est impossible, nous prendrons le Train du Montenvers pour aller à la mer de Glace.
4 Biographies des chercheurs présents Directeur du Laboratoire de glaciologie et géophysique de l environnement 1 depuis 2003, Michel Fily est également professeur à l Université Joseph Fourier de Grenoble. Son laboratoire mène de nombreuses opérations dans les régions polaires, tant en Arctique qu'en Antarctique, afin d'étudier le climat, la composition de l'atmosphère ainsi que les environnements actuels et passés. Ces études s'appuient sur les archives que constituent la glace et la neige accumulées au cours du temps. Dans le cadre de l Année polaire internationale, Michel Fily est responsable d un projet de raid scientifique en Antarctique, dont l'itinéraire partirait du Talos Dôme pour arriver au Dôme A qui s'élève à plus de mètres d'altitude, via le Dôme C (station Concordia) et la base de Vostok. T fily@lgge.obs.ujf-grenoble.fr Directeur de recherche au CNRS, Jérôme Chappellaz est, depuis 2003, directeur-adjoint du LGGE. Son principal axe de recherche porte sur l'évolution de la composition de l'atmosphère, plus particulièrement les teneurs en gaz à effet de serre à partir de l'analyse des carottes de glace. Il s'intéresse également aux relations temporelles entre les changements climatiques abrupts observés au Groenland et en Antarctique. Aujourd'hui, il travaille au développement de nouveaux traceurs isotopiques afin de mieux connaître l'origine naturelle ainsi que les causes anthropiques des variations dans l'atmosphère des gaz à effet de serre, sur différentes échelles de temps. Dans le cadre de l'année polaire internationale, il dirige le programme "Variabilité régionale de l'environnement antarctique et téléconnexions nord-sud" (également intitulé Talos Dôme). Représentant la France au sein du comité international d'étude des carottes de glace, ses travaux dans ce domaine lui ont valu la médaille de bronze du CNRS en T jerome@lgge.obs.ujf-grenoble.fr 1 LGGE, CNRS / Université Joseph Fourier.
5 Physicienne-adjointe au sein du service d'observation "Glacioclim" (les Glaciers, un observatoire du climat) 2 du LGGE, Delphine Six développe ses activités de terrain et de recherche autour de la thématique des bilans d'énergie à la surface des glaciers. Elle étudie ainsi les processus qui permettent de comprendre finement les relations climat-glaciers, essentiellement au niveau des glaciers alpins. Une part importante de ses recherches s'exerce en Antarctique, tant sur les hauts plateaux (station de Dôme C) que sur la région côtière (station de Cap Prud'homme). En parallèle, Delphine Six enseigne les Sciences de la Terre à l Université Joseph Fourier de Grenoble. Dernier ouvrage : Glaciers, Forces et Fragilités, par C. Vincent, B. Francou, D. Six et P. Wagnon, Édition Glénat (automne 2007). T six@lgge.obs.ujf-grenoble.fr Ingénieur de recherche CNRS au LGGE, Christian Vincent est coresponsable du service d observation français "Glacioclim". Il est également le représentant français du World Glacier Monitoring Service de l Unesco. Il a axé ses recherches sur la réponse des glaciers aux changements climatiques, l écoulement des glaciers alpins et les risques naturels d origine glaciaire. Il étudie aujourd hui l évolution des températures des glaciers froids de haute altitude (le Mont Blanc, par exemple, est à 17 C) et les impacts éventuels sur la déstabilisation des glaciers suspendus. Dernier ouvrage : Les glaciers à l épreuve du climat, B. Francou et C. Vincent, Éditions IRD/Belin (2007). T vincent@lgge.obs.ujf-grenoble.fr 2 Ce dispositif assure le suivi de cinq glaciers alpins (Saint-Sorlin dans le massif des Grandes Rousses, Argentière et mer de Glace dans le massif du Mont-Blanc, Gébroulaz dans le massif de la Vanoise, Sarennes au sein du massif des Grandes Rousses), de deux glaciers andins (Zongo en Bolivie et Antizana 15 en Équateur) et de deux glaciers en Antarctique (Dôme C et Cap Prud Homme).
6 T Maître de Conférences à l'université Joseph Fourier de Grenoble, Emmanuel Le Meur exerce son travail de recherche au sein de l'équipe "Glaciers/climat moderne" du LGGE. Ses recherches concernent plus particulièrement la dynamique des glaciers : écoulement, changements de morphologie en réponse aux changements climatiques. Ces recherches permettent de mieux appréhender les glaciers de montagne comme indicateurs climatiques et d'aborder certains problèmes liés aux risques naturels d'origine glaciaire. Outre les glaciers alpins, Emmanuel Le Meur s'intéresse aux glaciers émissaires antarctiques, dont la dynamique propre contrôle en grande partie les flux de glace de la calotte antarctique vers l'océan. Il est à ce titre responsable d'un programme de recherche (Programme DACOTA 3 ). Celui-ci vise à collecter les données nécessaires sur les glaciers émissaires de Terre Adélie afin de modéliser par la suite leur comportement et leur impact sur la dynamique globale de la calotte antarctique et ses conséquences sur le niveau des mers. Les travaux de recherche de Michel Legrand portent sur la chimie de l atmosphère actuelle et passée. Ce directeur de recherche au CNRS a tout d abord beaucoup contribué à l utilisation des archives glaciaires pour la reconstruction de la composition chimique de l atmosphère sur des échelles de temps allant du dernier siècle pour l impact des activités humaines, à plusieurs centaines de milliers d année pour la relation chimie-climat. Ses contributions majeures ont porté sur les cycles biogéochimiques de l azote, du soufre et de la matière organique, leur perturbation par l homme et leur réponse aux grands cycles climatiques passés. Les études qu il mène sur l atmosphère actuelle font notablement progresser nos connaissances en particulier sur le cycle du soufre en Antarctique et la partie encore très mal connue que constitue l aérosol organique d origine naturelle et anthropique en Europe. T legrand@lgge.obs.ujf-grenoble.fr 3 DACOTA, ou "Dynamique des glaciers cotiers et rôle sur le bilan de masse global de l'antarctique, zone atelier du Glacier de l Astrolabe", est un programme financé par l ANR dans le cadre de la 4 ème Année polaire internationale.
7 Les sujets abordés > L évolution des glaciers en relation avec les changements climatiques Le service d observation "Glacioclim" (les glaciers, un observatoire du climat) est destiné, entre autre, à détecter, enregistrer et comprendre les fluctuations et l évolution du climat en milieu glaciaire. Dans ce cadre, les glaciers de la mer de Glace et d Argentière à Chamonix sont suivis très régulièrement, à l aide de méthodes de mesures relativement simples et robustes. Les chercheurs s'intéressent aux variations de volume, d épaisseur et de vitesse. Ces mesures permettent de mieux appréhender les relations climat-glacier que ce soit dans le passé, ou dans le futur. : Delphine Six > Le réchauffement des glaciers «froids» D une des terrasses de l Aiguille du Midi, nous sommes face au Mont Blanc (4800 m) et au Dôme du Goûter (4300 m), deux glaciers à température négative (-17 C pour le Mont Blanc et -11 C pour le Dôme du Goûter). Les mesures de température réalisées dans les forages révèlent un réchauffement très marqué. Néanmoins, ces masses glaciaires n'ont pas changé d'épaisseur au cours du dernier siècle. : Christian Vincent > Les glaciers et les risques La dynamique glaciaire (vitesse de déplacement de la glace, changement de morphologie des glaciers) est primordiale pour comprendre le fonctionnement des glaciers. Elle obéit à des processus physiques multiples et complexes (rhéologie 4 de la glace, interactions avec la roche). C'est pourquoi seule l'utilisation de modèles permet de l'appréhender correctement. Certains aléas glaciaires, comme les chutes de séracs, sont le résultat direct de cette mobilité spécifique de la glace. Le glacier de Taconnaz, visible depuis les terrasses de l'aiguille du Midi, en constitue un bon exemple : de gros blocs de glace chutent régulièrement et peuvent déclencher de très grosses avalanches (1988, 1999, 2006), qui justifie la construction de structures de protection conséquentes en aval. : Emmanuel Le Meur > Pollution atmosphérique Des mesures à basse altitude ne peuvent suffire à étudier la pollution particulaire et son effet sur le climat. En effet, une partie de ces particules est dispersée vers les hautes couches de l'atmosphère où elle interagit avec le rayonnement solaire. Les mesures par avion ou par ballon sont donc trop ponctuelles. Il est nécessaire d'effectuer des mesures en sites d'altitude. Situé près du sommet du Mont Blanc, à 4361 mètres d'altitude, l'observatoire Vallot est le site le plus haut en Europe pour de tels suivis. Ces mesures permettent de mieux traduire les tendances observées dans les carottes de glace du Mont Blanc. C'est grâce à ces dernières que l'histoire de la pollution à l'échelle de l'europe des cent dernières années a été retracée. : Michel Legrand 4 Il s'agit de l'étude de la déformation et de l'écoulement de la matière sous l'effet d'une contrainte appliquée.
8 Quelques visuels disponibles Dôme du Goûter, Aiguille du Goûter et glacier de Taconnaz. Christian Vincent LGGE Chutes de séracs au milieu du glacier de Taconnaz (vers m d'altitude). Christian Vincent LGGE Forage sur le Mont Blanc. Christian Vincent LGGE Mesures sur le Mont Blanc. Bruno Jourdain LGGE Observations glaciologique sur le glacier de la mer de Glace (mesures des vitesses d'écoulement et de variations d'épaisseur) dans le cadre du Service d'observation des glaciers "Glacioclim". C. Vincent LGGE Sommet du Mont Blanc. Christian Vincent LGGE Retrouvez plus de 300 visuels du LGGE proposés par la photothèque du CNRS sur : photothèque Christelle Pineau T phototheque@cnrs-bellevue.fr
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