L'économie française sous l'occupation ( ). Tentative de bilan

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1 1 L'économie française sous l'occupation ( ). Tentative de bilan Hervé Joly, directeur de recherche CNRS (Laboratoire Triangle, Université de Lyon), professeur invité Université de Genève Séminaire avancé de recherche Institut Paul Bairoch Séance du 25 novembre L historiographie de la France pendant la Seconde Guerre mondiale s est dans les années largement réduite à une histoire de la Résistance, souvent écrite par ses propres acteurs. Il a fallu le colloque organisé par la Fondation nationale des sciences politiques qui s est tenu à Paris en 1970 sur «Le Gouvernement de Vichy, Institutions et politiques» et surtout le livre paru en 1972 (traduction française 1973) de l historien américain Robert Paxton (1932-) La France de Vichy pour que la face plus sombre de l implication des Français dans l Occupation soit prise en compte. Depuis, les travaux sur la société française sous le régime de Vichy se sont multipliés ; de nombreuses monographies d institutions, de professions, de groupes sociaux sous l Occupation ont ensuite été réalisées. Le monde économique et les entreprises sont longtemps restés le parent pauvre de cette historiographie. D une part, parce que l histoire économique s inscrit souvent dans la longue durée, et que la période de Vichy n apparaissait que comme une parenthèse. Ainsi, la grande Histoire de l électricité en France en trois volumes enjambe largement la période, avec un deuxième volume (1994) sur la période dont le contenu s arrête en fait à l année 1939, et un troisième volume (1996) qui commence avec la nationalisation de l électricité en D autre part se posait souvent un problème d accès aux sources, de nombreuses histoires effectuées en relation avec l entreprise comme celle de Renault (Patrick Fridenson, 1972), ou a fortiori commanditées par celle-ci comme celles de Pont-à-Mousson (Alain Baudant, 1980) ou Saint-Gobain (Jean-Pierre Daviet, 1988), doivent s arrêter avant la guerre. D autres travaux comme ceux de Jean-Louis Loubet sur les Automobiles Peugeot (1990) ou de Philippe Mioche sur la sidérurgie (1992) commencent à l inverse dans l après-guerre. L accès aux archives des entreprises, un problème général en soi en France où peu d entreprises ont de véritables services organisés pour l accueil des historiens, se pose particulièrement pour cette période, qui suscite la méfiance, à un moment où certains acteurs de la période sont encore vivants, et où des poursuites judiciaires tardives sont menées comme d anciens hauts fonctionnaires de Vichy comme René Bousquet (secrétaire général à la police) ou Maurice Papon (secrétaire général de la préfecture de Bordeaux). Du côté des sources administratives, de nombreux fonds restent inaccessibles, qu ils soiennt détruits, non encore versés par les administrations, non inventoriés par les centres d archives publiques ou fermés à la

2 2 consultation (comme les archives judiciaires de l épuration soumises à un délai de 100 ans sous le régime de l ancienne loi de 1979, avec la possibilité aléatoire de dérogations. Des avancées sont venues à l échelon local dans le cadre de la grande enquête sur la vie économique sous l Occupation menée, avec l appui de son réseau de correspondants départementaux, par l Institut d histoire du temps présent (IHTP) qui a débouché sur un colloque en 1986, mais celui n a été publié, et encore seulement partiellement, qu en La première grande thèse sur l économie de la période a été celle de Danièle Rousselier- Fraboulet (soutenance 1995 publication 1998) qui a travaillé sur la vie économique d une commune industrielle de la banlieue parisienne, en réussissant à accéder à certaines archives d entreprises. L impulsion est venue ensuite, comme en Allemagne et en Suisse à la fin des années 1990, de polémiques publiques et des procédures judiciaires relatives, d une part, aux avoirs des juifs exterminés qui seraient restés en déshérence dans les banques et, d autre part, à la responsabilité de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) dans l acheminement des trains de déportés. Sur la première question, une commission d études sur la spoliation des biens juifs dite, du nom de son président, commission Mattéoli a été officiellement créée en 1997, et ses travaux menés par des archivistes et des historiens, en association avec les banques, ont débouché sur la publication de plusieurs rapports en De leur côté, plusieurs historiens, à la suite de Philippe Verheyde dans sa thèse (soutenance 1997, publication 1999), ont commencé à exploiter les très riches fonds du Commissariat général aux affaires juives conservés aux Archives nationales pour étudier l «aryanisation» des entreprises. De son côté, la SNCF a organisé la même année un grand colloque sur les chemins de fer pendant la guerre dont les actes ont été rapidement publiés. Mais la pression publique est restée limitée à ces questions spécifiques, et cela n a pas débouché sur des enquêtes aussi larges que celle menées en Suisse par la commission Bergier à la même époque. Les autres entreprises françaises ne se sont pas senties obligées, faute d une mise en cause publique de grande ampleur, de confier à des chercheurs indépendants la rédaction d une histoire critique de la période, comme cela pu être le cas pour de nombreuses entreprises allemandes, malgré les efforts de l historienne communiste Annie Lacrois-Riz pour soulever des pseudo-scandales, comme celui d une possible livraison de Zyklon B fabriqué en France au camp d Auschwitz. Après plusieurs colloques d initiatives exclusivement universitaires comme ceux de Besançon en 1999 sur l État français et les entreprises ou de Caen sur le Service du travail obligatoire en 2001, un programme collectif de recherche a été mis en place par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) en 2002 sur les Entreprises françaises sous l Occupation (dir. Hervé Joly). Pendant huit ans, il a organisé de nombreux colloques et publié plus d une douzaine d ouvrages collectifs. Il a incité des chercheurs à travailler sur ce sujet, mais il n avait pas, avec son budget propre très limité (moins de euros par an!), les moyens de mener des enquêtes aussi complètes que celles de la commission Bergier, et encore moins d imposer aux entreprises l ouverture de

3 3 leurs archives, dans la mesure où cela restait un simple programme académique. Même si beaucoup reste à faire, les connaissances ont cependant beaucoup progressé sur la période, surtout dans une perspective micro, avec de nombreuses monographies d entreprises, de branches ou de territoires. Les données économiques macro ont été en revanche peu renouvelées et il faut encore largement s appuyer sur les travaux anciens d Alfred Sauvy en particulier pas toujours satisfaisants. Trois points vont être traités ici : 1) Quelle a été l implication politique individuelle et collective du patronat dans cette période? 2) Dans quelle mesure les structures de l économie française ont-elles été transformées? 3) Quelle a été l ampleur de la collaboration économique des entreprises françaises au profit de l Allemagne, qu il s agisse de fourniture de main-d œuvre ou de livraisons de marchandises? I) L engagement politique du patronat sous l Occupation Dans l Allemagne nazie, il existe un critère simple, même s il est imparfait, pour mesurer la proximité avec le régime : l adhésion personnelle au parti national-socialiste, avec une déclinaison chronologique plus fine (avant 1933 pour les Altkämpfer ; entre janvier et mai 1933, date de la fermeture de l adhésion, pour les opportunistes de la première heure ; à partir de 1937 pour les autres). C est d autant plus facile que l ensemble des dossiers des adhérents du NSDAP ont été saisis par les Américains et archivés. En France, rien de pareil, le régime de Vichy n a pas créé de parti unique, et même pas de parti officiel. Les partis politiques actifs sous l Occupation comme le Parti populaire français (PPF) de Jacques Doriot ou le Rassemblement national-populaire de Marcel Déat étaient des mouvements dits collaborationnistes radicaux, engagés ouvertement la collaboration avec l Allemagne nazie, issus de dérives politiques d anciens communistes ou socialistes, qui n accueillaient guère dans leur rang de représentants des élites économiques. Le ralliement massif de celles-ci au régime du maréchal Pétain ne se traduit pas par une adhésion explicite à un parti ou mouvement. On ne peut trouver que des indices limités comme l acception par des patrons de certaines fonctions reposant sur la nomination, et non plus sur l élection. Quelques-uns se retrouvent ainsi maires de grandes villes, à l image de l industriel de la métallurgie, président du syndicat local de sa branche, Georges Villiers, sans engagement politique antérieur, qui remplace à Lyon la grande figure du parti radical Édouard Herriot. Dans la commune voisine de Villeurbanne, un important entrepreneur du bâtiment remplace le maire communiste élu en 1935, et déchu dès 1939 après le pacte germano-soviétique. Mais cela reste des cas minoritaires. La majorité des maires nommés sont des notables médecins, notaires, avocats, anciens hauts fonctionnaires, etc., souvent plus disponibles que les patrons pour de telles fonctions. Au conseil national, ce parlement croupion qui remplace en janvier 1941 les chambres qui ne siègent plus ; sont nommés, outre des présidents de grandes chambres de

4 4 commerce (Paris, Lyon, Marseille, Lille), quelques grands patrons propriétaires comme l industriel du textile Marcel Boussac, le cimentier Henri Pavin de Lafarge ou le gérant de La Samaritaine Gabriel Cognacq, mais leur présence ne reflète pas nécessairement un engagement plus marqué que d autres en faveur du régime. Dans les gouvernements de Vichy, on retrouve à l inverse d anciens managers de grandes banques ou de grandes entreprises industrielles, mais ils le sont plutôt comme technocrates au titre de leur appartenance à des grands corps administratifs comme l inspection des Finances (Paul Baudouin) ou le corps des Mines (Jean Berthelot, Robert Gibrat, Jean Bichelonne), dans cette circulation entre l État et le secteur privé si caractéristique des élites françaises. Plus nombreux sont les patrons à s engager dans les organisations de l économie dirigée mises en place par le régime, mais cela s effectue souvent dans le prolongement des responsabilités exercées dans les syndicats professionnels, ou au titre de la représentation des principales entreprises de la branche. Il est là encore difficile de faire une lecture politique des nominations. Il en est de même pour les quatre- vingt dix à avoir siégé au nouveau Conseil économique. La présence d au moins plusieurs dizaines de patrons parmi les quelques deux mille bénéficiaires de la Francisque, la décoration créé par Vichy en novembre 1941 pour récompenser les services rendus au régime ou à son chef, célèbre pour avoir été attribuée à l ancien prisonnier de guerre François Mitterrand, confirme certaines proximités, à l image de Gabriel Cognacq ou les frères Lumière à Lyon. Plus compromettant apparaît la présence d une dizaine d industriels, comme Marcel Paul- Cavallier (PDG de Pont- à- Mousson) ou Georges- Jean Painvin (PDG d Ugine et du Crédit commercial de France), comme membres du conseil d administration d un Comité national des amis des travailleurs français en Allemagne créé en novembre Une chose est sûre, les patrons sont dans leur immense majorité au départ très en phase avec le régime de Pétain, qui promeut des valeurs traditionnelles qui leur conviennent, et qui surtout affaiblit fortement les syndicats de salariés qui, après le traumatisme du Front populaire et des conflits sociaux associés, étaient plus vus comme des adversaires que comme des partenaires, seules les confédérations nationales étant toutefois dissoutes. L anticommunisme viscéral reste, plus la guerre avance, un ciment de l union entre le monde des affaires et Vichy. Si un certain nombre de patrons, même parmi ceux engagés au départ auprès du régime comme le maire de Lyon Georges Villiers, basculent ensuite vers la Résistance, ils restent assez isolés dans leur classe sociale.

5 5 II) Une nouvelle organisation de l économie? L économie sous Vichy connaît encore moins que dans l Allemagne nazie une remise en cause de sa logique capitaliste. La jouissance de la propriété privée des moyens de production, sauf les biens ennemis (anglais, puis américains à partir de décembre 1941) classiquement mis sous séquestre et sles actifs des personnes considérées comme juives, est respectée. Il n est procédé à aucune nouvelle extension du secteur public, les nationalisations limitées de la majorité parlementaire de gauche issues des élections de 1936 (construction aéronautique, chemins de fer 1 ) n étant toutefois pas remises en cause. Le régime n a pas non de grands projets industriels portés par des organisations satellites, comme l usine Volkswagen du Deutsche Arbeitsfront dans l Allemagne nazie. Si des mesures de «concentration» sont prises, elles ne concernent que des petites ou moyennes entreprises productrices de biens de consommation considérées comme non prioritaires, qui sont fermées ou obligées de se reconvertir. Les fusions de grandes entreprises ne sont pas particulièrement encouragées, mais les grands conglomérats ou les cartels ne sont pas inquiétés. Les prises de participation allemandes directes dans des entreprises françaises sont rares, limitées à des branches où existent des contentieux franco- allemands particuliers, comme les colorants textiles ou la pharmacie de Rhône- Poulenc (avec en particulier l aspirine fabriquée sans reconnaissance de l antériorité de Bayer), ou à celles où sont mis en œuvre des formes de collaboration particulièrement étroites (textiles artificiels). Vichy souhaite, dans le cadre de l illusion générale de préservation de la souveraineté française qui anime ce régime, limiter les prises de contrôle ostensibles de l occupant. De leur côté, les entreprises allemandes ne sont pas très disposées, face aux incertitudes de l issue de la guerre, à prendre de trop grands engagements financiers en France qui pourraient être perdus. L exception majeure concerne donc les entreprises considérées comme juives, parce qu elles au moins partiellement détenues, administrées ou dirigées par des personnes d origine juives. Dès octobre 1940 une ordonnance allemande s appliquant dans la seule zone occupée prévoient leur mise sous administration provisoire. Le plus étonnant est que cette mesure est rapidement relayée et étendue par Vichy à l ensemble du territoire français, zone non occupée et territoires coloniaux restés sous son contrôle comme 1 Qui ne sont pas l œuvre du Front populaire stricto sensu, mais du gouvernement dominé par les radicaux qui a remplacé en juin 1937 le premier gouvernement Léon Blum.

6 6 l Algérie compris. Les dirigeants et administrateurs d origine juive sont amenés, pour ne pas risquer de faire mettre les entreprises concernées sous administration provisoire, à démissionner rapidement. Toutes les entreprises appartenant à des juifs, ou dont le capital leur appartient pour une partie significative, sont placées sous administration provisoire française, sauf lorsque les actionnaires ont anticipé les mesures en cédant par anticipation leurs actions dès l été ou l automne 1940, les autorités de Vichy vérifiant toutefois qu il ne puisse s agir d une «aryanisation de complaisance» au profit de proches (employés ou partenaires commerciaux «aryens» qui se contenteraient de porter formellement les actions pour le compte des véritables propriétaires). Les nombreuses petites entreprises de négoce sans actifs importants (commerces forains notamment) sont souvent liquidées rapidement. Les commerces ou entreprises plus importants ont en revanche vocation être vendus à des acquéreurs aryens. Mais les opérations traînent souvent en longueur. Au départ, les candidats à l achat ne manquent pas, mais les différentes autorités concernées doivent vérifier qu ils agissent en toute indépendance des actionnaires juifs, ou qu il ne s agit pas de concurrents qui en profiteraient pour déstabiliser le marché. Des appréciations divergentes entre l administration spécialisée du Commissariat général aux affaires juives, les administrations traditionnelles comme le ministère de la Production industrielle, et les services du Commandant militaire allemand en France, qui doivent également donner leur accord, retardent souvent les opérations. À partir de 1943 et la défaite de Stalingrad, les candidats au rachat deviennent plus prudents face aux incertitudes de l issue de la guerre. D importantes opérations, comme celle des Galeries Lafayette ou de la Cotonnière du Nord et de l Est (famille Schwob d Héricourt) ne sont donc pas conclues avant la Libération. Sauf dans certaines branches très particulières comme la pelleterie, la bijouterie ou le commerce de vêtements, l impact de l aryanisation est de toute façon assez limité dans l économie française, l importance des capitaux juifs n existant que dans les fantasmes des antisémites. Vichy, en adoptant sa propre législation et en installant sa propre administration, a atteint son objectif affiché qui était d éviter que les Allemands en profitent pour faire main basse sur une partie de l économie nationale. Mais ceux- ci n ont guère insisté, et les mesures prises, qui ont surtout frappé les petits commerçants et artisans juifs, ont eu des conséquences humaines dramatiques, les privant avec leur famille de toute ressource et les rendant plus vulnérables aux arrestations et aux déportations vers les camps de la mort.

7 7 Le changement institutionnel majeur sous l Occupation est, sur le modèle des Wirtschaftsgruppen nazis (même si, là encore, Vichy a pris les devant par la «loi» du 16 août 1940 concernant «l organisation provisoire de la production industrielle»), l installation, dans toutes les branches économiques, de comités d organisations auxquels toutes les entreprises sont obligées d adhérer, et qui sont dirigées par des personnalités nommées par le ministère. Ils prolongent plus qu ils remplacent les fédérations professionnelles libres (seules les grandes confédérations patronales comme le Conseil national du patronat français ou le Comité des forges sont dissoutes). Les responsables nommés par les ministères sont en général les patrons les plus influents de la branche, souvent issus des chambres syndicales. Ils ont des pouvoirs importants de contrôle et en particulier de répartition interne des matières premières, la répartition globale entre les secteurs étant assurée par un Office central de répartition industriel (OCRPI) créé en septembre 1941 sur l impulsion allemande, avec 14 sections dont les responsables sont également des industriels en général. L économie française se retrouve donc très coordonnée, mais plus auto- administrée qu administrée, les services ministériels n ayant qu un pouvoir de surveillance sur les comités d organisation par l intermédiaire de commissaires de gouvernement. La gestion des entreprises est donc encadrée, mais elles ne privent pas leurs dirigeants de toute autonomie. III) Travailler en Allemagne ou pour l Allemagne L économie française est très affectée par la défaite de La France est coupée en deux par une ligne de démarcation qui constitue, au moins jusqu en mai 1941, une barrière très fermée aux échanges de personnes ou de marchandises. Elle sépare en gros une France plus industrielle au Nord et une France plus rurale au Sud, même si les agglomérations de Lyon, Saint- Étienne, Clermont- Ferrand, Grenoble, Marseille, Toulouse ou Bordeaux sont aussi d importants bassins industriels. La France souffre de sa dépendance extérieure pour ce qui est des approvisionnements en énergie fossile et en matières premières (minerais, coton, caoutchouc, etc.), d autant plus que le charbon du Nord- Pas- de- Palais, région sous administration particulière du commandement militaire allemand de Bruxelles, ou de Lorraine, annexée de fait avec l Alsace par le Reich, est accaparé directement par l Allemagne. Les importants débouchés commerciaux ultra- marins, vers l Empire colonial en particulier, sont largement fermés. Des industries entières comme l automobile ou l aéronautique sont susceptibles d être arrêtées, ou de

8 8 devoir se limiter à des activités de réparation. Les entreprises sont donc à la recherche à la fois de nouveaux approvisionnements et de nouveaux marchés, ce qui les amène, en l absence plus ou moins de scrupules idéologiques de leurs dirigeants, à se montrer disponibles pour commercer avec l occupant. Même en zone non occupée jusqu en novembre 1942, accepter des commandes allemandes est souvent un moyen d obtenir des attributions de matières premières et d assurer la relance des usines. À partir de 1942, face aux actions Sauckel de prélèvements de main- œuvre, c est aussi un moyen de conserver son personnel pour éviter qu il ne soit envoyé travailler en Allemagne. L importance des commandes de l occupant est variable selon les branches et les entreprises, mais, surtout si l on intègre les fournitures indirectes de produits intermédiaires ou la sous- traitance, elle représente dans l ensemble une part considérable de l activité des entreprises françaises dans la période. Ces ventes sont d autant plus profitable que les Allemands sont de bons payeurs, leurs achats étant, par l intermédiaire d un compte de clearing, payés en francs arbitrairement dévalués par rapport au Reichsmark et fournis par l Etat français lui- même, au titre des frais d occupation astronomiques (jusqu à 400 millions de francs par jour) imposé par le Reich dans la convention d armistice. Certains patrons ont pu voir d un bon œil leurs ouvriers partir, éventuellement dans des équipes encadrées par des ingénieurs, travailler dans une industrie allemande qu ils admiraient souvent. Mais ils se sont souvent battus pour la conserver sur place, par l attribution de statuts d entreprises protégées liées à l acceptation de commandes allemandes. Le fait que, surtout dans les derniers mois de l occupation, les livraisons prévues n aient pas été réalisées ne s explique que très partiellement par une mauvaise volonté patronale. Le freinage des ouvriers, les sabotages de la Résistance, l impact des bombardements sur les usines et les infrastructures de transport, et surtout les contradictions allemandes dans les attributions de matières premières expliquent que les usines ne tournent souvent que par intermittence dans les derniers mois de l Occupation, à un moment où les besoins d de l économie de guerre allemande sont les plus pressants. De manière générale, les entreprises françaises ont plutôt moins produit dans les années qu en 1938, ou qu avant la crise des années 1930 au moins, mais elles n ont eu aucune difficulté à écouler tout ce qu elles pouvaient produire. Entre les pénuries du marché intérieur et les attentes allemandes, les débouchés étaient assurés. Souvent empêchées, faute d équipements disponibles, d investir, elles ont accumulé des réserves financières

9 9 importantes, d autant plus que la distribution de dividendes était limitée. Le qualificatif d «années noires» apparaît donc impropre pour l économie française. Mais, sauf pour quelques négociants qui profitent du marché noir ou pour des entrepreneurs du BTP qui développent des «entreprises champignons» engagées dans la construction du mur de l Atlantique, ce ne sont pas non plus des années roses. Un entre- deux gris qui rend les jugements nuancés de l épuration qui contrairement à une légende tenace a bien eu lieu à la Libération, même si les sanctions prononcées n ont guère été durables puis des historiens peu audibles par une opinion publique avide de simplifications réductrices.

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