Coronelle girondine. Liste rouge en Isère. Priorité de conservation en Isère. Espèce déterminante ZNIEFF en Isère. Liste rouge en France

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1 Coronelle girondine Photo : R. Fonters Liste rouge en Isère Priorité de conservation en Isère Espèce déterminante ZNIEFF en Isère Vulnérable 5 Oui (sous conditions) Liste rouge en France Protection en France A surveiller Intégrale Présence très localisée en Isère Espèce sédentaire La coronelle girondine Coronella girondica est une espèce méditerranéenne présente du Portugal à l Italie (dont la Sicile) et sur une bonne moitié Sud de la France. Elle est absente de Corse et de Sardaigne ainsi que de la Grèce et des Balkans. On la trouve jusqu à 2000 m d altitude notamment dans le massif des Pyrénées. Une couleuvre mal connue Occupant sensiblement les mêmes milieux que la vipère aspic à qui elle ressemble, la coronelle girondine est souvent mal identifiée. Elle est attirée par la chaleur et occupe des milieux secs et buissonnants comme les forêts claires de chênes verts, les garrigues, les maquis, les haies, les tas de pierre et les vieux murs, et ne dédaigne pas la proximité des habitations. Contrairement à la coronelle lisse, elle chasse activement au crépuscule et la nuit, et peut même sortir sous la pluie l été quand il fait chaud. Elle se nourrit principalement de lézards, d orvets mais aussi de petits micro-mammifères et parfois d insectes. La reproduction débute en mai et donne lieu à une ponte généralement en juin-juillet. Il semblerait que ce serpent soit principalement ovipare (quelques cas d ovoviviparité constatés), la femelle pondant entre 8 et 10 œufs. Les jeunes naissent en août-septembre généralement. Quel avenir? La coronelle girondine est une petite couleuvre atteignant au maximum une taille de 90 cm de long, de coloration grise avec des barres plus sombres sur le dos pouvant faire penser à une vipère aspic Vipera aspis avec laquelle elle est parfois confondue. Mais c est surtout avec sa proche cousine que les confusions sont fréquentes : la coronelle lisse Coronella austriaca, nettement plus courante et occupant la quasi totalité de l Europe Les menaces pesant sur la coronelle girondine sont multiples. Comme pour tous les serpents, la destruction volontaire contribue dans une large part à sa régression. Ce phénomène est accentué par sa ressemblance avec la vipère aspic. Ses déplacements nocturnes l exposent aussi aux écrasements routiers. Ajoutons à cela la destruction de son habitat naturel, l écobuage et la pollution par les produits chimiques qui rendent ses proies toxiques. La conservation de ce serpent passe par une réhabilitation de l image des serpents et par le maintien de son biotope, en particulier des milieux secs ainsi que des micro-habitats thermophiles (pierriers, haies, etc.).

2 Coronelle girondine En Isère, l espèce est potentiellement présente sur l ensemble du territoire situé en dessous de 1000 m d altitude. Les prospections doivent donc être ciblées sur les zones biogéographiques comportant des milieux secs et thermophiles en particulier le Nord-Isère, la vallée de l Isère et les coteaux secs de moyenne montagne (notamment dans le Trièves). L Isère se mobilise En limite nord de son aire de répartition, la coronelle girondine est très localisée en Isère. La plupart des observations concernent des secteurs chauds et secs du Grésivaudan, de l Isle Crémieu et de Basse-Isère. Un serpent à prospecter Par sa situation géographique et considérant le réchauffement progressif du climat, les observations de coronelle girondine en Isère pourraient augmenter à terme. Cependant, comme pour la plupart des reptiles de milieux secs, les atteintes sur ses habitats risquent de limiter fortement sa capacité de colonisation. Outre les destructions volontaires, la principale menace à sa colonisation et son installation est le développement de l urbanisme et de zones d activités sur des sites qui lui sont favorables. Les faibles observations de l espèce en raison de sa méconnaissance et de sa limite d aire de répartition font que la coronelle girondine est inscrite dans la catégorie «vulnérable» dans la liste rouge départementale. Son statut français et européen étant en outre mal connu, c est une espèce dont la sauvegarde est prioritaire en Isère. Elle figure dans un programme d actions visant à faire le bilan sur le statut de plusieurs espèces de reptiles en Isère (répartition, évolution, menaces, etc.) afin de mettre en place des mesures de protection durables. Les sites favorables à l espèce actuellement en Isère sont encore assez répandus, des efforts quant à leur conservation et leur prospection sont primordiaux et prioritaires. En 2003, le Conseil général de l Isère a édité une plaquette et une exposition mobile destinées à réhabiliter les serpents. Cette initiative a permis et permet encore de sensibiliser un large public à l intérêt de conserver ces reptiles qui sont pour la plupart inoffensifs et indispensables dans nos écosystèmes. Une campagne d information et de sensibilisation des acteurs concernés par ces sites est en projet pour permettre une meilleure prise en compte de ce serpent méconnu et de ses exigences. Ce que vous pouvez faire! - signaler la présence de la coronelle girondine au CORA Isère ( ) afin de compléter les connaissances sur la répartition de l espèce et pour mieux agir pour sa sauvegarde. - sensibiliser la population sur les intérêts et les rôles joués par les reptiles dans les écosystèmes. - limiter l urbanisation sur les coteaux secs. - limiter le plus possible l utilisation de traitement phytosanitaire dans les cultures - alerter la municipalité concernée par rapport à la présence coronelle girondine. - signaler les éventuels travaux sur des sites accueillant l espèce. - toutes les données relatives aux reptiles étant importantes, informer le CORA Isère ( ) en cas d observation quelle qu elle soit, en renseignant du mieux possible la date et le lieu de l observation. - utiliser dans les jardins privatifs et les espaces verts communaux, les techniques alternatives de traitement à la place des pesticides. Direction de l Aménagement des Territoires Service Environnement 9, rue Jean Bocq Grenoble cédex CORA Isère 5, place Bir Hakeim Grenoble

3 Photo : R. Fonters Lézard des souches Liste rouge en Isère Priorité de conservation en Isère Espèce déterminante ZNIEFF en Isère Liste rouge en France Protection en France Directive européenne «Habitats» Présence localisée en Isère Insuffisamment documenté 5 oui Insuffisamment documenté Intégrale Annexe IV Espèce sédentaire Le lézard des souches (ou lézard agile) Lacerta agilis est présent dans la majeure partie de l Europe à l Est d une ligne Rouen - Toulouse. Il est rare en Belgique, absent en Italie et de la plupart de la Grèce. Notons toutefois quelques populations très localisées en Grande-Bretagne. Au nord, il occupe la moitié Sud de la Suède. D apparence plus trapue, la livrée typique du mâle se caractérise par les flancs verts et le dos marron avec deux bandes beiges parallèles allant du cou à la queue. Ces deux bandes sont présentes aussi chez la femelle mais ses flancs sont beiges à marrons clairs. Il se nourrit presque exclusivement d insectes qu il chasse généralement non loin de son gîte. Il peut aussi consommer des araignées, des lombrics ou même des mollusques parfois. La reproduction a lieu entre mai et juin, période durant laquelle il y a généralement deux accouplements. Les mâles luttent parfois violemment pour conquérir une femelle. Ce lézard est ovipare et la femelle pond en moyenne 12 à 15 œufs dans un trou bien exposé au soleil et qu elle aura creusé au préalable. Quel avenir? Le lézard des souches est en régression généralisée sur son aire de répartition. Ce déclin est du essentiellement à l altération et la disparition de ses habitats (écobuage des champs, talus et lisières, intensification des exploitations forestières et agricoles, disparition des haies et des prairies, pollution par les intrants agricoles). Le lézard des souches est parfois confondu avec les lézards verts (notamment chez les jeunes) et avec les lézards des murailles et vivipares pour les femelles, ce qui ne facilite pas les prospections. Un lézard de milieux ouverts Comme le lézard vert, le lézard des souches affectionne les zones bien ensoleillées allant de milieux à végétation herbacée jusqu aux clairières forestières en passant par les lisières, les haies, les talus de bord de route, etc. La méconnaissance globale de ce lézard très discret ne joue pas non plus en sa faveur et sa présence passe ainsi trop souvent totalement inaperçue. Sa conservation passe par le maintien de son biotope, et notamment des micros habitats trop souvent négligés tels que les talus de routes et de voie ferrées, les bords de chemins et les friches. Agir pour la sauvegarde du lézard des souches, c est aussi agir pour la protection de paysages variés.

4 Lézard des souches Le Trièves et les piémonts de moyenne montagne accueillent potentiellement l espèce. Des prospections spécifiques sur ces zones seraient à envisager, notamment dans des secteurs de déprise agricole en cours de fermeture par les ligneux, type de milieu favorable à cette espèce thermophile, de même que les talus et les bords de sentier. L Isère se mobilise En Isère, les observations de lézard des souches sont très localisées. On le trouve principalement dans les pré-alpes notamment en Chartreuse. Toutefois, il est probable que l espèce soit plus répandue en Isère mais l absence de données s explique par la difficulté d observer ce reptile, ainsi que le faible nombre de naturalistes herpétologues. Sa confusion courante avec d autres lézards plus communs comme le lézard vert et le lézard des murailles limite aussi fortement les données (de nombreux observateurs ne s attardant généralement pas à noter la présence des lézards). Un reptile mal connu Comme partout, l Isère a subi et subit encore des atteintes sur son paysage traditionnel. L évolution des pratiques agricoles et de l exploitation forestière a entraîné la disparition de milieux connexes importants pour la faune comme les haies, les lisières, les bords de chemins et les talus herbacés, etc. Malgré cela, il reste encore certains secteurs présentant des milieux favorables à l espèce. L absence et la faible fiabilité des données font que le lézard des souches est inscrit dans la catégorie «insuffisamment documenté» dans la liste rouge départementale. En déclin, généralisé en France et en Europe, c est une espèce dont la sauvegarde est prioritaire en Isère. Il figure dans un programme d actions visant à faire le bilan sur le statut de plusieurs espèces de reptiles en Isère (répartition, évolution, menaces, etc.) afin de mettre en place des mesures de protection durables. Les sites connus accueillant l espèce actuellement en Isère sont peu nombreux, des efforts quant à leur conservation sont primordiaux et prioritaires. Une campagne d information et de sensibilisation des acteurs concernés par ces sites est en projet pour permettre une meilleure prise en compte de ce reptile méconnu et de ses exigences. Le lézard des souches est aussi concerné par l impact de la gestion des bords de routes (traitement chimique, fauche précoce, écobuage). Le Conseil général de l Isère a interdit l utilisation de produits chimiques sur le bord des routes départementales. De plus, certaines communes ont choisi de mettre en place une gestion différenciée de ce type de milieu pour la conservation de la faune et de la flore. Ce que vous pouvez faire! - signaler la présence du lézard des souches au CORA Isère ( ) afin de compléter les connaissances sur la répartition de l espèce et pour mieux agir pour sa sauvegarde. - limiter l utilisation de l écobuage et des produits phytosanitaires. - ne pas faucher les talus entre mai et juin. - alerter la municipalité concernée par une population de lézard des souches. - signaler les éventuels travaux constatés sur des sites accueillant l espèce. - toutes les données relatives aux reptiles étant importantes, informer le CORA Isère ( ) en cas d observation quelle qu elle soit, en renseignant du mieux possible la date et le lieu de l observation. Direction de l Aménagement des Territoires Service Environnement 9, rue Jean Bocq Grenoble cédex CORA Isère 5, place Bir Hakeim Grenoble

5 Lézard ocellé Photo : R. Fonters Liste rouge en Isère Priorité de conservation en Isère Espèce déterminante ZNIEFF en Isère Vulnérable 4 Oui (sous conditions) Liste rouge en France Protection en France Vulnérable Intégrale Présence très localisée en Isère Espèce sédentaire Le lézard ocellé Lacerta lepida est une espèce méditerranéenne du Sud-Ouest de l Europe. Il est présent dans toute la péninsule ibérique, le littoral atlantique de la France jusqu en Vendée, des Pyrénées orientales aux côtes méditerranéennes du Nord de l Italie en passant par le Languedoc-Roussillon, le sud du Massif central et la Provence. Plus on monte vers le Nord de son aire de répartition, plus il est rare et localisé. Il occupe les milieux secs et buissonnants (oliveraies, vignes) comme il en existe de nombreux sur son aire de répartition méditerranéenne. On peut le trouver aussi dans des coteaux secs, des pierriers et des vieux murs. Sa livrée typique se caractérise par une coloration verte ponctuée de petites tâches jaunes-verdâtres et noires. Les flancs possèdent de larges ocelles bleues nettement plus marquées chez le mâle. Il se nourrit principalement de gros invertébrés (coléoptères en majorité), mais aussi de petits vertébrés comme les micromammifères, d autres lézards et plus rarement des œufs et oisillons dérobés au nid. Il peut aussi consommer des fruits. La reproduction se déroule entre avril et juillet et donne lieu à une seule ponte. Les mâles luttent très violemment pour conquérir une femelle. Ce lézard est ovipare et la femelle pond en moyenne 10 à 15 œufs dans un trou bien exposé au soleil. Les jeunes naissent au bout de 3 mois généralement. Quel avenir? Pouvant atteindre une taille de près d un mètre de long (du museau au bout de la queue), il est le plus gros lézard de France. Il peut être parfois confondu avec le lézard vert Lacerta viridis, notamment chez les jeunes. Le plus méditerranéen de nos lézards verts Comme bon nombre de lézards, le lézard ocellé recherche les zones bien ensoleillées. Le lézard ocellé est en régression généralisée sur son aire de répartition. Ce déclin est essentiellement du à l altération et la disparition de ses habitats, mais aussi à la destruction directe de ce lézard mal aimé et mal connu souvent accusé à tort d être un reptile «dangereux». La pollution par les produits chimiques a aussi contribué à son déclin en empoisonnant et en limitant ses proies. La conservation de ce reptile passe par le maintien de son biotope, en particulier des garrigues et maquis méditerranéens ainsi que des micro-habitats (pierriers, talus, haies, etc.). Agir pour la sauvegarde du lézard ocellé, c est aussi agir pour la protection des paysages méditerranéens typiques.

6 Lézard ocellé En Isère, les prospections de cette espèce doivent être ciblées sur la basse vallée de l Isère, le Royans ainsi que la basse vallée du Rhône. L Isère se mobilise En limite nord de son aire de répartition rhônalpine, le lézard ocellé est extrêmement rare en Isère. Une seule observation assez ancienne concerne un secteur de la basse vallée de l Isère en limite avec la Drôme. Cependant, des observations faites de la Drôme provençale au Royans invite à penser que l espèce est susceptible de coloniser le département de l Isère. Les faibles observations de l espèce en raison de sa limite d aire font que le lézard ocellé est inscrit dans la catégorie «vulnérable» dans la liste rouge départementale. En déclin, généralisé en France et en Europe, c est une espèce dont l étude est prioritaire en Isère, notamment en facilitant sa colonisation. Il figure dans un programme d actions visant à faire le bilan sur le statut de plusieurs espèces de reptiles en Isère (répartition, évolution, menaces, etc.) afin de mettre en place des mesures de protection durables. Les sites favorables à l espèce actuellement en Isère sont peu nombreux, des efforts quant à leur conservation et leur prospection sont primordiaux et prioritaires. Il constitue un excellent révélateur permettant de mesurer les remontées biologiques du fait du réchauffement climatique. Une campagne d information et de sensibilisation des acteurs concernés par ces sites est en projet pour permettre une meilleure prise en compte de ce reptile méconnu et de ses exigences. Un reptile à prospecter Par sa situation géographique et considérant le réchauffement progressif du climat, l Isère pourrait bientôt devenir un territoire favorable au lézard ocellé. Cependant, ce lézard subit encore des atteintes sur ses habitats de prédilection qui limitent fortement ses effectifs et donc sa capacité de colonisation. Les principales limites à son maintien sont la déprise agricole, l embroussaillement des coteaux secs et le traitement chimique des vignobles. Ce que vous pouvez faire! - signaler la présence du lézard ocellé au CORA Isère ( ) afin de compléter les connaissances sur la répartition de l espèce et pour mieux agir pour sa sauvegarde. - limiter le plus possible l utilisation de traitement phytosanitaire dans les cultures - alerter la municipalité concernée par une population de lézard ocellé. - signaler les éventuels travaux constatés sur des sites accueillant l espèce. - toutes les données relatives aux reptiles étant importantes, informer le CORA Isère ( ) en cas d observation quelle qu elle soit, en renseignant du mieux possible la date et le lieu de l observation. - utiliser dans les jardins privatifs et les espaces verts communaux, les techniques alternatives de traitement à la place des pesticides. Direction de l Aménagement des Territoires Service Environnement 9, rue Jean Bocq Grenoble cédex CORA Isère 5, place Bir Hakeim Grenoble