DOSSIER DE PRESSE Exposition temporaire du 15/11 au 15/12

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1 DOSSIER DE PRESSE Exposition temporaire du 15/11 au 15/12

2 d Elle : origine et métamorphoses de la Grande Déesse, peintures d Anny Pelouze Exposition temporaire du 15 novembre au 15 décembre 2012 Du 15 novembre au 15 décembre 2012, le musée de Préhistoire des gorges du Verdon présente l exposition temporaire d Elle : origine et métamorphoses de la Grande Déesse, en collaboration avec l artiste peintre Anny Pelouze et en partenariat avec le musée d Archéologie de Nice - site de Terra Amata. D Elle propose un regard croisé entre Anny Pelouze et le musée de Préhistoire sur les plus anciennes représentations féminines de l Humanité, plus communément appelées «Vénus de la Préhistoire». Silhouettes aux formes opulentes ou sans visage, figures sensuelles voire sexuelles, ces statuettes ne cessent de fasciner le grand public et la communauté scientifique. Mais qui sont-elles? Idoles? Divinités? Et si elles révélaient l existence d un culte d une divinité qui serait à l origine du monde, celle de la Grande Déesse? D Elle : origine et métamorphoses de la Grande Déesse présente donc une sélection de 45 statuettes féminines préhistoriques et des panneaux explicatifs illustrés de cartes et de photographies. Pour la partie artistique, plus d une quarantaine de peintures, abstraites et figuratives composent la série d Elle, exposée pour la première fois dans son intégralité. Au-delà du thème de la Grande Déesse, l exposition nous plonge aux origines de l Humanité, à travers l art contemporain et l archéologie. Elle offre au visiteur un dialogue à la fois artistique et scientifique sur les multiples visages de nos lointaines ancêtres, à la fois femme, mère et déesse. 2

3 1. THÈME DE L EXPOSITION D Elle : origine et métamorphoses de la Grande Déesse est une exposition unique ayant pour thème les «Vénus» préhistoriques et leurs origines. Au-delà du thème de la Grande Déesse, c est tout le questionnement sur l origine de l univers et de l Humanité que cette exposition reprend, en rapprochant le langage symbolique de l artiste Anny Pelouze du discours scientifique du musée de Préhistoire des gorges du Verdon. L exposition temporaire se décompose en deux volets : un volet archéologique et un volet artistique. Statuette féminine de Nagada (Egypte) datant de l époque prédynastique ( av. JC.) dont s est inspirée Anny Pelouze dans une des ses peintures de la série d Elle Photos : Isabelle Dubset /moulage du musée d archéologie de Nice site de Terra Amata (gauche) et Anny Pelouze (droite) Une exposition archéologique En 2006, le musée de Préhistoire des gorges du Verdon avait consacré une grande exposition à la Femme préhistorique intitulée Èves et rêves, la Préhistoire au féminin. Six ans plus tard, le musée sous l impulsion de sa directrice Sophie Marchegay et en collaboration avec Anny Pelouze a choisi de présenter une nouvelle exposition sur nos lointaines ancêtres. Un regard neuf, contemporain et féminin qui à pour but de donner une image plus vivante et plus vraie de la Femme préhistorique. 3

4 Les «Vénus de la Préhistoire» du Paléolithique. L émergence de l art préhistorique remonte au Paléolithique moyen. Mais celui-ci prend une réelle ampleur à partir du Paléolithique supérieur, c'est-à-dire entre et avant JC. C est à cette période que sont sculptées les premières statuettes féminines. Celles-ci sont sculptées dans des matériaux divers (ivoire, os, roches diverses ou argile). Au total, une centaine de figurines de cette époque, ont été recensées dans toute l Europe et au Proche-Orient, depuis la fin du XIX e siècle. Les plus célèbres sont les Vénus gravettiennes dont le nom vient du site de la Gravette en Dordogne. Elles se caractérisent par une hypertrophie des hanches, du ventre, des fesses et des seins. A la fin du Paléolithique supérieur, le corps féminin est schématisé à l'extrême : la statuette est désormais acéphale c'est-à-dire sans tête, et limitée à la seule figuration du buste et des fesses. A gauche : Vénus de Willendorf (Autriche) A droite : Vénus de Kostienki (Russie) Photos : Isabelle Dubset / moulage du musée d archéologie de Nice site de Terra Amata A gauche : Losange de Grimaldi (Italie) A droite : Vénus de Kostienki (Russie) Photos : Isabelle Dubset / moulage du musée d archéologie de Nice site de Terra Amata 4

5 au Néolithique A partir du Néolithique, la représentation humaine est plus fréquente qu au Paléolithique. Les sujets masculins ou androgrynes ne sont pas rares mais les figurines féminines sont majoritaires. Si par certains aspects formels les figurines néolithiques se rapprochent des Vénus paléolithiques (formes rondes, accentuation des caractères féminins), elles en diffèrent par une très grande variabilité stylistique et thématique, reflet de la diversité des cultures du premier monde agraire. Trois grandes régions ont produit des statuettes féminines (terre cuite, chaux, marbre, os...) durant tout le Néolithique et jusqu'à l'age du Bronze : le Proche et Moyen Orient, l'europe centrale et les Balkans, la Méditerranée. Elles sont représentées debout, accroupie, assise ou couchée, tantôt réaliste, tantôt schématisée, hiératique et figée, parfois trônant sur un siège. Certaines évoquent clairement la grossesse ou la maternité. D'autres semblent étroitement liées à l'évocation de l'eau : personnages portant des récipients, " femmes-récipients " ou vases destinés à contenir de l'eau. A gauche : Idole de Valeron (Canaries) A droite : Statuette de Kissonerga -Mosphilia (Chypre) Photos : Isabelle Dubset / moulage du musée d archéologie de Nice site de Terra Amata 5 A gauche : Statuette du temple d Hagar Qim (Malte) A droite : Statuette de Cucuteni (Roumanie) Photos : Isabelle Dubset / moulage du musée d archéologie de Nice site de Terra Amata

6 Carte des sites archéologiques des statuettes féminines du Paléolithique supérieur, période gravettienne ( à avant JC) Musée de Préhistoire des gorges du Verdon Carte des sites archéologiques des statuettes féminines du Néolithique Musée de Préhistoire des gorges du Verdon 6

7 L émergence du culte de la Grande Déesse «Femme-Mère, «Déesse-Mère», «Déesse de la Fécondité» ou «Grande Déesse» ces «Vénus ancestrales» sont des représentations symboliques qui ont véhiculé, pendant des milliers d années, le concept d une divinité bienveillante et protectrice, garante de la fertilité, celui du culte de la Grande Déesse à l origine du monde. Est-ce vérifiable pour autant? Aujourd hui encore, les interprétations restent délicates. Du portrait au culte de la fécondité Au début du XX e siècle, les scientifiques pensent que les Vénus ont été sculptées à l image des femmes préhistoriques. Une théorie démentie 50 ans plus tard par le préhistorien André Leroi Gourhan. Celui démontre, grâce à ses recherches, que les statuettes n obéissent pas à un réalisme anatomique mais plutôt à une norme stylistique. Dès lors, les Vénus acquièrent une valeur symbolique et lui apparaissent comme l expression d un culte de la fécondité. Cette hypothèse reste admise, même si l on considère que ces corps traduisent peut-être aussi la notion de mère, de femme et de vie. Aujourd hui, les scientifiques privilégient les études locales. Conséquence : la diversité des contextes de découverte a conduit à une interprétation plus diversifiée de leur fonction : objets à haute valeur symbolique certes mais aussi, plus prosaïquement, jouets, poupées, représentations profanes du quotidien.à la Déesse mère Des découvertes majeures ont permis d attester l existence d un culte. À Çatal Hüyük (Anatolie - Turquie) dans les années 60, l archéologue James Mellaart a mis au jour de nombreuses statuettes. Le corps féminin y est représenté en position d'accouchement, au-dessus de crânes de taureau. Pour l'archéologue, ces sanctuaires et ces statuettes révèlent l'existence d'un culte originel, rendu à une divinité créatrice de vie et de mort. Fondé sur le concept de la régénération, ce culte aurait perduré selon lui dans les mythes grecs, faisant de l Anatolie le berceau de la civilisation occidentale. Cette découverte a fait émerger l'idée d'une religion où le corps féminin incarnerait à la fois la Déesse Mère et la Terre nourricière et plus largement d une divinité créatrice de vie et de mort. A gauche : Statuette de Çatal Hüyük (Anatolie - Turquie) A droite : Déesse à l enfant d Hacilar (Anatolie - Turquie) Photos : Isabelle Dubset / moulage 7 du musée d archéologie de Nice site de Terra Amata

8 Une exposition artistique D Elle : origine et métamorphoses de la Grande Déesse propose un face à face les connaissances scientifiques sur les «Vénus de la Préhistoire» et les peintures contemporaines d Anny Pelouze. L artiste présente l intégralité de la série d Elle dont elle avait déjà présentée une partie en 2011 au musée archéologique de Nice site de Terra Amata. Commencée en 2007, la série d Elle est une représentation libre et inspirée des statuettes féminines et du mythe de la Grande Déesse. Les peintures d Anny Pelouze sont volontairement minérales et végétales, parfois figuratives, parfois plus abstraites. L artiste s est parfois inspirée de modèles réels de statuettes. C est le cas notamment pour l affiche de l exposition qui s inspire d une statuette retrouvée en Égypte sur le site de Nagada et datant de av. JC. Peintures de la série d Elle Photos : Anny Pelouze 8

9 2. LA SCÉNOGRAPHIE DE L EXPOSITION L exposition d Elle : origine et métamorphoses de la Grande Déesse, est consacrée à la présentation des peintures d Anny Pelouze. Celles-ci sont réparties sur plus de 400 mètres carrés de surface qu offre l espace muséographique du musée. Le volet scientifique de l exposition se déclinera grâce à une collection de nombreuses figurines féminines et de panneaux didactiques. Une quarantaine de peintures d Anny Pelouze sont installées dans l espace muséographique réservé aux expositions temporaires. La série d Elle, représentant les figurines féminines, est présentée pour la première fois au public dans son intégralité soit environ 40 peintures. À l occasion de cette exposition, Anny Pelouze a réalisé deux œuvres issues de la série Les veilleurs. Des poèmes choisis par l artiste ainsi qu une interview visible sur des bornes interactives compléteront l exposition. Liste des œuvres d Anny Pelouze (sous réserve de modification) SÉRIE D ELLE Technique : acrylique sur lin et papier Formats : Petit format 70(L) x 50(H) ou 70 x 70 Grand format 147(H) x 167(L) Rectangle 100(H) x 67(L) Peintures de la série d Elle Photos : Anny Pelouze 9

10 Peintures de la série d Elle Photos : Anny Pelouze SÉRIE LES VEILLEURS Technique : acrylique sur lin et papier Format : 360(H) x 50(L) 45 «Vénus de la Préhistoire» prêtées par le musée d archéologie de Nice - site de Terra Amata sont exposées dans les vitrines murales et sur pied du musée. Il s agit exclusivement de moulages. Les «Venus» sont présentées de manière chronologique, du Paléolithique moyen au Néolithique. Les visiteurs pourront ainsi apprécier les évolutions techniques et morphologiques des statuettes en fonction de leurs différences stylistiques, des périodes et des régions. Femme adipeuse, femme charnue, femme enceinte, femme sans tête, ils constateront par eux-mêmes les métamorphoses des figurines, tel que le titre de l exposition l indique. 1 panneau rétro-éclairé et 5 bâches Ces supports sont consacrés d abord à la présentation de l artiste Anny Pelouze, puis au volet archéologique de l exposition. Quelles sont les origines des «Vénus de la Préhistoire»? Quand et où ont-elles été découvertes? Statuettes figuratives ou symboliques? Comment est né le culte de la Déesse mère? Le musée de la Préhistoire des gorges du Verdon fait le point sur l état des connaissances scientifiques actuelles. Un espace sanctuaire Conçu comme un espace sacré, ce lieu installé à la fin du parcours de l exposition, est totalement fermé par des rideaux noirs. Il expose les grandes peintures d Anny Pelouze représentant les déesses. Il accueillera aussi certaines statuettes féminines retrouvées par les archéologues dans des temples et dont la signification religieuse et spirituelle a été attestée par les scientifiques. Cet espace diffusera de la musique composée et interprétée par Anny Pelouze et Jean-Pierre Richard. 10

11 Le catalogue de l exposition Le catalogue de l exposition est en vente à la boutique du musée. Il a été réalisé sous la direction de Sophie Marchegay, directrice du musée de Préhistoire des gorges du Verdon. d Elle : origine et métamorphoses de la Grande Déesse/ 52 pages/ prix : LA DÉMARCHE DE L ARTISTE ET DU MUSÉE C est en explorant la symbolique des mythes que, depuis de nombreuses années, Anny Pelouze se laisse «œuvrer» par un questionnement intérieur, un travail pictural sur la verticalité et la trace, «Comme marcher vers un arrière lointain?». Dans la série «d Elle», l artiste tente d exprimer un monde d avant l humanité ou de son aube, et toujours présent : un monde de l ordre du sacré qui dialogue avec les représentations préhistoriques de la Déesse. Le support en lin, offre la souplesse et la fluidité du végétal, tout en permettant ce travail sur la verticalité. La palette, sobre, est celle de la rencontre d un monde minéral ancestral et de la lumière. «Le thème si présent de la Grande Déesse, une et multiple, n a rien d idolâtre, bien entendu. Il tente une approche de son archétype, image primordiale, incontournable dans le questionnement sur l Origine. Les archétypes, types primitifs, qu ils se manifestent dans les mythes ou les rêves, ont une présence vivante pour qui accepte de les reconnaître dans son imaginaire et de se laisser habiter par eux. Ils sont des icônes universelles exprimées dans un langage universel, à savoir le langage symbolique, mais qui parlent bien plus profondément que des mots et mènent au-delà d eux. D ailleurs, en parlant de mes peintures, je ne dis jamais «mes œuvres» tant je ressens, au contraire, combien c est moi qui suis «œuvrée». Anny Pelouze 4. A PROPOS DE L ARTISTE Anny Pelouze est une peintre qui expose depuis Après avoir passé son enfance en Algérie, elle entame des études de littérature. Elle commence à peindre dans les années 70 mais elle s intéresse déjà à de nombreux domaines artistiques. L année 1991 marque un tournant dans sa vie, qui la pousse à étudier la théologie et écrire pendant 9 ans. Dès lors, c est la pratique des langages symboliques qui la guide : écoute des rêves, symbolique planétaire, mythes, et théologie. Ses recherches inspirent son travail artistique à travers la peinture, l écriture, la gravure, la photographie et la musique. Anny Pelouze s intéresse également à d autres disciplines scientifiques telles l anthropocosmologie, la psychologie et l art-thérapie qu elle a enseigné. Artiste complète, elle se présente aujourd hui comme peintre mais aussi conférencière et auteur. Anny Pelouze vit et travaille dans son atelier à Barjols dans le Var. 11

12 Les dernières expositions personnelles d Anny Pelouze (depuis 2007) 2012 Médiathèque St Maximin, 4e festival "un Max de poésie", Plaine Page (collective) Batterie du Cap Nègre, Six-Fours-Les-Plages (collective) 2011 Musée d archéologie de Nice - site Terra Amata Galerie Fontaine Obscure, Aix en Provence (collective) Musée Rostand - Plaine Page, Saint Maximin (collective) Art012, ArtMandat, Office de la Culture - Barjols (collectives) 2010 Galerie Pierre-Michel Dugast, Paris Galerie Septentrion, Lille 2009 Nocturnes des Tanneries, Barjols 2008 Les (E)auditives, Plaine Page, Barjols (photographies) Galerie Septentrion, Lille (collective) Centre Elias, Barjols (collective) Nocturnes des Tanneries, Barjols 2007 Galerie Septentrion, Lille Centre Elias, Barjols (collective) Nocturnes des Tanneries, Barjols Galerie Page22, Barjols Contact d Anny Pelouze : Atelier (uniquement sur rendez-vous) : 207 rue des Tanneurs Barjols Tél. Provence : +33 (0) Tél. Lille : (0) Courriel : anny.pelouze@free.fr Site Internet : 12

13 DES CONFÉRENCES EN RÉSONANCE AVEC L EXPOSITION Tout au long de l année, le musée propose des conférences en cohérence avec les expositions temporaires. L entrée est libre dans la limite des places disponibles. Conférence programmée : La Déesse, une et multiple par l artiste Anny Pelouze et Sophie Marchegay, directrice du musée de Préhistoire des gorges du Verdon. Le vendredi 16 novembre 2012 à 18h POUR LA JEUNESSE ET LES SCOLAIRES Le service éducatif du musée de Préhistoire des gorges du Verdon assure la diffusion de la culture scientifique. Il organise à la demande des établissements scolaires des visites spécifiques de l exposition d Elle : origine et métamorphoses de la Grande Déesse. UNE EXPOSITION RÉALISÉE PAR : Le musée de Préhistoire des gorges du Verdon Le Conseil général des Alpes de Haute-Provence L artiste Anny Pelouze En partenariat avec : Le musée d archéologie de Nice site Terra Amata (exposition de moulages prêtée) 13

14 Coordonnées et plan du musée de Préhistoire des gorges du Verdon : Musée de Préhistoire des gorges du Verdon Route de Montmeyan Quinson Tel : Site internet : Tarifs 2012 (audio-guide compris) Adultes : 7 Enfants (à partir de 6 ans) : 5 Forfait famille : 2 adultes + 2 enfants : 20 Enfant supplémentaire : 2,50 Tarif réduit (étudiants, chômeurs, personnes handicapées) : 5 Ce site participe au réseau Passeport départemental des musées 04. Tarif passeport : 5 Horaires 2012 Février/ mars : 10h - 18h Avril/mai/ juin* : 10h - 19h Juillet/ août* : 10h - 20h Septembre* : 10h - 19h Octobre/15 décembre* : 10h - 18h * À noter : Fermeture hebdomadaire le mardi sauf pendant les vacances scolaires de la zone B et en juillet et août Fermeture des caisses une heure avant la fermeture du musée Fermeture annuelle du 16 décembre au 31 janvier inclus Durée moyenne d une visite : 2 heures 14

15 Contact presse : Natacha BINEAU Conseil général des Alpes de Haute-Provence Service communication 13 rue du Docteur Romieu Digne-les-Bains Courriel : n.bineau@cg04.fr Tel :