Europe-Afrique : nouvelles connexions, nouveaux partenariats
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- Bertrand Baril
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1 SOUS EMBARGO 3/12/2014 Europe-Afrique : nouvelles connexions, nouveaux partenariats Perspective de McKinsey pour Aspen Europe-Afrique décembre 2014 CONFIDENTIEL ET PROPRIÉTÉ DE McKINSEY & COMPANY Toute utilisation de ce support, ainsi que de son contenu, sans autorisation expresse de McKinsey & Company est strictement interdite
2 Ce document présente la perspective de McKinsey sur des questions clés ayant une incidence sur les «nouvelles connexions / nouveaux partenariats» McKinsey identifie quatre questions clés Quel est le potentiel réel du digital en Afrique? Dans quelle mesure la révolution mobile va-t-elle changer la donne en Afrique? Comment s assurer que croissance et capital humain avancent de pair? Comment combler le déficit d infrastructures en Afrique? Aspen propose trois modules pour inventer de «nouvelles connexions / nouveaux partenariats» Propos introductif : Europe-Afrique, croissance partagée et nouveaux partenariats Module 1 : L économie numérique en tant que facteur de croissance Module 2 : L analyse des effets des nouvelles connexions sur les sociétés et la vie quotidienne des individus Module 3 : Les infrastructures à mettre en place pour favoriser ces nouvelles connexions SOURCE : McKinsey McKinsey & Company 1
3 12 grands constats et tendances qui auraient pu vous échapper Nouvelles connexions, nouveaux partenariats L Afrique sera le continent disposant de la plus grande population active d ici % des Africains estiment que leur situation sera meilleure dans 2 ans L Afrique représentera 40 % de la croissance démographique mondiale au cours des 40 prochaines années L Afrique compte autant de villes de plus d un million d habitants que l Europe Le commerce intra-régional représente seulement 12 % du commerce africain L Afrique est la région la plus dynamique au monde avec l Asie Il n existe pas une Afrique mais quatre Afriques avec des dynamiques de croissance et de développement humain contrastées La part du commerce de l Afrique subsaharienne avec l Europe occidentale a été réduite de moitié depuis 1990 Le secteur des biens de consommation est celui qui va croître le plus fortement en Afrique d ici 2020 Le taux de pénétration d internet auprès des Africains urbains est comparable à celui des pays BRICs L accès au mobile en Afrique explose, avec un taux de croissance annuelle de 37 % ces 10 dernières années La pénétration du mobile 10 fois plus faible en campagne qu en ville dans de nombreux pays d Afrique SOURCE : McKinsey McKinsey & Company 2
4 Messages clés Nouvelles connections, nouveaux partenariats La croissance digitale a un fort potentiel en Afrique mais nécessite des investissements importants La révolution mobile est source de transformations considérables en Afrique La croissance de l'afrique est de plus en plus stimulée par la consommation : d ici 2020, plus de la moitié des ménages africains disposeront d un revenu discrétionnaire La pénétration urbaine d internet est équivalente à celle des BRIC, mais l Afrique rurale et les utilisations restent en retrait Avec un niveau d investissement public et privé suffisant, internet pourrait peser 10 % de l économie africaine d ici 2025 Le secteur de la téléphonie mobile en Afrique est le plus dynamique au monde avec 9 % de croissance par an entre 2012 et 2017 Néanmoins, la pénétration du téléphone mobile est dix fois plus faible en campagne qu en ville dans de nombreux pays africains La téléphonie mobile peut permettre des transformations considérables en Afrique : 30 % des Africains urbains se disent prêts à essayer la banque mobile La révolution digitale peut permettre une croissance basée davantage sur le capital humain L Afrique aura la plus forte population active au monde d ici 2035, mais selon les tendances actuelles 60 % des emplois seront toujours précaires en 2020 Une croissance basée sur le capital humain est nécessaire pour créer suffisamment d emplois stables La révolution digitale peut jouer un rôle majeur dans le développement du capital humain, par exemple à travers la e-santé et la m-santé Le déficit d infrastructures de l Afrique représente une opportunité pour l Europe L Afrique est entre deux et quatre fois moins équipée en infrastructures que les BRICs Le plan d investissement actuel en infrastructures pour l Afrique est moins ambitieux que celui prévu pour d autres régions émergentes L Europe a tout intérêt à investir dans les infrastructures africaines malgré d importants défis à relever sur le plan opérationnel : le taux de rendement des investissements directs étrangers en Afrique est le plus fort au monde SOURCE : McKinsey McKinsey & Company 3
5 Sommaire 12 grands constats et tendances Nouvelles connections, nouveaux partenariats Quel est le potentiel réel du digital en Afrique? Dans quelle mesure la révolution mobile va-t-elle changer la donne en Afrique? Comment s assurer que croissance et capital humain avancent de pair? Comment combler le déficit d infrastructures en Afrique? SOURCE : McKinsey McKinsey & Company 4
6 1 Les habitants d Afrique subsaharienne sont particulièrement optimistes quant à leur avenir 84 % des Africains estiment que leur situation se sera améliorée dans deux ans D ici deux ans, je pense que la situation de mon ménage sera % de personnes d accord Bien meilleure 55 Ghana Nigeria Plutôt meilleure 29 Sénégal Angola Inchangée 10 Ethiopie Afrique du Sud Plutôt moins bonne Beaucoup moins bonne 2 5 Kenya Algérie Egypte Maroc Les Nord- Africains sont les moins optimistes 1 En 2012, McKinsey a lancé l Africa Consumer Insights Centre (ACIC) afin de mieux comprendre le comportement des consommateurs africains dans un large éventail de secteurs. McKinsey a enquêté auprès de quelque personnes de 19 villes et 12 pays africains sur la consommation des ménages (alimentation, habillement, télécoms et services financiers) SOURCE : Enquête ACIC McKinsey & Company 5
7 2 L Afrique représentera 40 % de la croissance de la population mondiale dans les 20 prochaines années L Afrique est la région du monde affichant la plus forte croissance démographique Millions d habitants, Les 10 pays africains les plus peuplés Millions d habitants, 2013 TCAM Mds Nigeria 174 Ethiopie 94 Egypte 82 2,7 3,0 1,8 RDC 68 3,0 Afrique du Sud 53 0,4 Tanzanie 49 3, TCAM Amérique Afrique 2,0 Asie 1,5 Inde 1,0 0,9 Chine 0,4 UE & Japon -0, ,9 Kenya 44 Algérie 39 2,7 1,6 Croissance rapide Croissance moyenne Croissance lente Soudan Ouganda ,0 3,7 SOURCE : World Population Prospect (The 2012 Revision ; no change scenario) ; Nations-Unies (Population Division) ; analyse McKinsey, C-GIDD McKinsey & Company 6
8 3 L Afrique concentrera la plus importante population active du monde d ici 2035 Taille de la population en âge de travailler (15 à 64 ans) Millions de personnes Afrique Inde Chine Asie du Sud-Est 400 Amérique latine Europe 200 Amérique du Nord 0 Japon SOURCE : Organisation Internationale du Travail ; Nations Unies, World Population Prospects ; McKinsey Global Institute McKinsey & Company 7
9 4 L Afrique est plus urbanisée que l Inde et compte autant de villes d un million d habitants que l Europe Part de la population rurale VS urbaine dans les différentes régions du monde, 2015 (P) %, millions de personnes 100 % = Rurale Urbaine Nombre de villes de plus de 1 million d habitants en 2015 Inde Afrique Chine Europe 1 Amérique latine 2 Amérique du Nord Europe géographique (48 pays) 2 Amérique latine et Caraïbes SOURCE : Nations Unies (Population division) McKinsey & Company 8
10 5 Exportations par tête, , $ courants Il n existe pas une Afrique mais quatre Afriques Guinée Equatoriale 0 Libye Congo Tchad 35 Angola Sierra Leone Pays en pré-transition Exportateurs de matières premières Croissance du PIB 2013 : +1,4% IDH 2013 : 0,56 Gabon Nigéria Croissance du PIB 2013 : +9,1% IDH 2013 : 0, Algérie Zambie RDC Mali Ouganda Ethiopie Tanzanie Ghana Soudan 60 Taille des bulles proportionnelle au PIB (2013) Botswana Egypte 65 PIB réel par tête en 2013 ($ 2005) 70 $500 1,000 $1,000 2,000 Namibie Tunisie Maroc Cameroun 75 Afrique du Sud Kenya Côte d Ivoire Sénégal Mozambique Madagascar Rwanda Pays en transition Croissance du PIB 2013 : +5.8% IDH 2013: 0.50 Diversification économique Part de l industrie et des services dans le PIB, 2011, % 80 $2,000 5,000 >$5,000 Île Maurice NOTE: Sont inclus les pays dont le PIB en 2008 était supérieur ou égal à environ 10 milliards de dollars ou ceux dont la croissance du PIB réel était de plus de 7 % sur la période Ne sont pas inclus 22 pays représentant au total 3 % du PIB africain en Sauf pour l Algérie (2010) et la Libye (2008) 2 Sauf pour l Algérie, la RDC et Madagascar (2009); pour le Cameroun, le Tchad, la Guinée Equatoriale, la libye, le Mali et le Nigéria (2008) <$500 Economies diversifiées Croissance du PIB 2013 : +3,1% IDH 2013: 0, SOURCE: OCDE; Banque Mondiale (Indicateurs de Développement dans le Monde); McKinsey Global Institute McKinsey & Company 9
11 6 L Afrique commerce de moins en moins avec l Europe et de plus en plus avec la Chine Répartition des échanges extérieurs de l Afrique par partenaire commercial, % Commerce, 2013 USD Mds TCAM, % Autres 1 Etats-Unis Europe Amérique latine Moyen-Orient Afrique Reste de l Asie Chine Commerce Sud-Sud : ~50 % du commerce extérieur africain 1 Inclut le Canada, l Australie et le reste du monde NOTE : Le total peut ne pas correspondre aux données communiquées par d autres sources telles que la US International Trade Commission SOURCE : Fonds Monétaire International, Direction des statistiques du commerce extérieur ; McKinsey Global Institute McKinsey & Company 10
12 7 Le commerce intra-africain reste très limité par rapport au commerce intra-européen Part du commerce intra-régional par région du monde en 2013 % Europe occidentale Intra-régional 61 Extrarégional 39 Part du commerce intra-régional par sousrégion en Afrique en 2013 % 4 % COMESA 1 CEDEAO UMA CEEAC SADC Non défini Asie de l Est- Pacifique % 2 % 3 % Europe de l Est Amérique latine Afrique % Moyen-Orient Marché commun de l Afrique orientale et australe (COMESA) ; Communauté Économique Des États de l Afrique de l Ouest (CEDEAO) ; Union du Maghreb Arabe (UMA) ; Communauté Économique des États de l Afrique Centrale (CEEAC) ; Communauté pour le Développement de l Afrique Australe (SADC) SOURCE : Fonds Monétaire International (Direction of Trade Statistics) ; Banque mondiale (World Integrated Trade McKinsey & Company 11 Solution)
13 8 L Afrique a vu sa croissance s accélérer depuis 2000, devenant ainsi la région la plus dynamique au monde avec l Asie PIB réel annuel de l Afrique 2010, Md$ ,3 4, Taux de croissance annuel moyen, % 5,9 3, Croissance annuelle moyenne du PIB réel, % Afrique 4,9 Asie 4,9 Moyen-Orient 4,6 Amérique latine Europe centrale et Europe de l est Monde 3,6 3,3 2, Economies avancées 1,5 SOURCE : Global Insight, McKinsey Global Institute McKinsey & Company 12
14 9 Le secteur des biens de consommation est celui qui va enregistrer la plus forte croissance en Afrique d ici Revenus de l Afrique Md$, Croissance de l Afrique Md$ % Biens de consommation % Ressources % Agriculture % Infrastructures % Total ~1 838 ~2 615 ~777 4 % 1 Calcul à partir de la valeur de 880 Mds$ en 2030, selon l hypothèse d une croissance linéaire 2 Investissement en infrastructures, selon l hypothèse que les besoins en infrastructures représentent la même part du PIB jusqu en 2020 SOURCE : Étude "Lions on the Move" de McKinsey McKinsey & Company 13
15 10 Si l Afrique a encore peu accès à Internet, ses économies les plus avancées affichent des taux de pénétration comparables à ceux des pays BRIC 1 Accès à Internet, 2013 Nombre d internautes pour 100 personnes Accès à Internet dans un échantillon de pays africains, 2013 Nombre d internautes pour 100 personnes Russie 61 Maroc Egypte Brésil 52 Afrique du Sud Kenya Chine 46 Nigeria Sénégal Afrique 21 Angola Algérie Inde 15 Ghana Ethiopie Brésil, Russie, Inde, Chine SOURCE : Banque mondiale McKinsey & Company 14
16 11 En Afrique, l accès au téléphone mobile est en pleine explosion, avec un taux de croissance annuel de 37 % ces 10 dernières années Accès au téléphone mobile Nombre d abonnements à la téléphonie mobile (pour 100 personnes) Afrique BRIC % par an BRIC 2011 SOURCE : Banque mondiale, Indicateurs du Développement dans le Monde (WDI) ; McKinsey Global Institute McKinsey & Company 15
17 12 La pénétration rurale du mobile est 10 fois plus faible que dans les zones urbaines dans de nombreux pays d Afrique Urbaine Globale Rurale Pénétration rurale, globale et urbaine du mobile dans certains pays d Afrique sub-saharienne, 2010 Nombre d abonnements pour 100 habitants 1 Ecart Urbaine / Rurale Afrique du Sud 39 % 93 % 128 % x3 Kenya 30 % 50 % 121 % x4 Ouganda 14 % 38 % 199 % x14 Nigeria 10% 50 % 92 % x9 Ghana 67 % 8 % 124 % x15 RDC 17 % 5 % 40 % x8 Mozambique 5 % 26 % 60 % x12 1 Ces chiffres ne tiennent pas compte du "multi-simming" ; les personnes possédant plusieurs cartes SIM peuvent donc être comptabilisées plusieurs fois SOURCE: WCIS+, Banque Mondiale, presse McKinsey & Company 16
18 Sommaire 12 grands constats et tendances Nouvelles connections, nouveaux partenariats Quel est le potentiel réel du digital en Afrique? Dans quelle mesure la révolution mobile va-t-elle changer la donne en Afrique? Comment s assurer que croissance et capital humain avancent de pair? Comment combler le déficit d infrastructures en Afrique? SOURCE : McKinsey McKinsey & Company 17
19 Sommaire 1 La croissance de l'afrique est de plus en plus stimulée par la consommation Quel est le potentiel réel du digital en Afrique? Dans quelle mesure la révolution mobile va-t-elle changer la donne en Afrique? Comment s assurer que croissance et capital humain avancent de pair? Comment combler le déficit d infrastructures en Afrique? 2 3 L Afrique est la région du monde qui connaît la croissance la plus rapide D ici 2020, plus de la moitié des ménages africains disposeront d un revenu discrétionnaire L Afrique urbaine est connectée, mais l Afrique rurale et les utilisations restent en retrait La pénétration urbaine d internet est équivalente en Afrique et dans les pays BRIC L Afrique rurale et les utilisations d internet restent en retrait Le numérique peut stimuler encore davantage la croissance africaine Le niveau des investissements publics et privés dans le numérique reste nettement inférieur en Afrique à celui qu on observe dans les marchés émergents D ici 2025, internet pourrait peser 10 % de l économie africaine Au-delà de sa contribution au PIB, internet va permettre à l Afrique des gains de productivité dans de nombreux secteurs en Afrique SOURCE : McKinsey McKinsey & Company 18
20 1 L Afrique a vu sa croissance s accélérer depuis 2000, devenant ainsi la région la plus dynamique au monde avec l Asie PIB réel annuel de l Afrique 2010, Md$ ,3 4, Taux de croissance annuel moyen, % 5,9 3, Croissance annuelle moyenne du PIB réel, % Afrique 4,9 Asie 4,9 Moyen-Orient 4,6 Amérique latine Europe centrale et Europe de l est Monde 3,6 3,3 2, Economies avancées 1,5 SOURCE : Global Insight, McKinsey Global Institute McKinsey & Company 19
21 1 La consommation africaine, qui a augmenté de 512 milliards de $ depuis 2000, reste inférieure à celle de la Chine mais similaire à celle des BRIC La consommation des ménages africains a augmenté régulièrement Consommation privée 2010, Md$ Afrique Brésil Chine Inde Russie... avec une croissance absolue proche de celle du Brésil Croissance de la consommation privée, , Md$ Chine Inde Russie Brésil Afrique 512 SOURCE : Global Insight, Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, McKinsey Global Institute McKinsey & Company 20
22 1 D ici 2020, plus de la moitié des ménages africains disposeront d un revenu discrétionnaire Part des ménages par tranche de revenus %, millions de ménages Revenu discrétionnaire Revenu non discrétionnaire 100 % Tranches de revenus des ménages PPA 1 en $, 2005, par an Consommateurs «globaux» (plus de $) Classes moyennes (de à $) Consommateurs émergents (de à $) Consommateurs satisfaisant leurs besoins de base (de à $) Démunis (moins de $) Ménages ayant des revenus supérieurs à $ par an Millions (P) La parité de pouvoir d achat (PPA) tient compte des différences de prix des marchandises identiques entre les pays pour faire apparaître les différences de pouvoir d achat dans chaque pays SOURCE : C-GIDD, McKinsey Global Institute McKinsey & Company 21
23 1 Le secteur des biens de consommation est celui qui va enregistrer la plus forte croissance en Afrique, avec une progression de 400 milliards de $ d ici 2020 Biens de consommation Revenus de l Afrique Md$, Croissance de l Afrique Md$ % % Ressources % Agriculture % Infrastructures % Total ~1 838 ~2 615 ~777 4 % 1 Calcul à partir de la valeur de 880 Mds$ en 2030, selon l hypothèse d une croissance linéaire 2 Investissement en infrastructures, selon l hypothèse que les besoins en infrastructures représentent la même part du PIB jusqu en 2020 SOURCE : Étude "Lions on the Move" de McKinsey McKinsey & Company 22
24 1 Les opportunités de marché sont concentrées dans 10 pays représentant 78 % de la consommation africaine Les 10 plus grands pays du continent représentent 78 % de la consommation globale des ménages en Afrique en 2011 Avec plusieurs autres mégapoles en plein essor, ces villes sont des points d entrée naturels pour de nombreuses entreprises de consommation Consommation des ménages Md$, 2011 Consommation par ville Md$, PPA 2011 Consommation > 30 Md$ Consommation située entre 15 et 30 Md$ Consommation située entre 10 et 15 Md$ Afrique du Sud Egypte 97 Nigeria Rabat Casablanca Alger Tunis Tripoli Alexandrie Le Caire Algérie Soudan 35 Angola 34 Tunisie Maroc 52 Dakar Kumasi Abidjan Lagos Accra Kano Abuja Ibadan Luanda Khartoum Addis-Abeba Nairobi Dar es Salaam Ghana 22 Kenya 21 Total % de la consommation en Afrique 78 % Johannesburg Cape Town Pretoria Durban SOURCE : C-GIDD McKinsey & Company 23
25 2 La pénétration urbaine d internet est équivalente en Afrique et dans les pays BRIC Pénétration d internet en zone urbaine (utilisation au cours des 4 dernières semaines) 1 en 2011 % par rapport à l ensemble de la population étudiée Malaisie 2 Chine Brésil 3 Afrique Inde Pourcentage de personnes interrogées ayant répondu oui à cette question : "Avez-vous accédé à internet au cours des 4 dernières semaines?" Kenya 78 Sénégal 70 Ghana 55 Afrique du Sud 54 Maroc 52 Algérie 52 Nigeria 50 Angola 49 Ethiopie 47 Egypte 46 La pénétration est globalement corrélée au PIB par habitant 2 exceptions majeures : le Kenya et le Sénégal Au Kenya, l ouverture massive à internet est favorisée par le faible coût des données et la forte pénétration des smartphones Au Sénégal, cette ouverture est stimulée par le grand nombre de cybercafés 1 Sauf indication contraire 2 Proportion de ménages abonnés à l internet haut débit dans les 3 provinces les plus urbanisées 3 Proportion de la population urbaine ayant accédé à internet au cours des 3 derniers mois SOURCE : Enquête ACIC 2011, CNICC, I-Cube, TIC, MCMC, iconsumer 2011 Amérique latine McKinsey & Company 24
26 2 Les plus grandes villes africaines sont les plus connectées Alger Parmi les résidents urbains Casablanca Alexandrie Le Caire 51 % se sont connectés à internet au cours du mois précédent Dakar Lagos Abuja Addis-Abeba 25 % se connectent chaque jour 21 % passent plus de 10 heures par semaine en ligne Nairobi 54 % possèdent un ou plusieurs appareils permettant d utiliser internet Cape Town Johannesburg 57 % des internautes utilisent souvent des sites de réseaux sociaux SOURCE : Enquête de l Africa Consumer Insights Center de McKinsey de 2012, McKinsey Global Institute McKinsey & Company 25
27 2 La pénétration du numérique sur le continent est bonne mais les utilisations restent en retrait Algérie Angola Cameroun Côte d Ivoire Egypte Ethiopie Ghana Kenya Maroc Mozambique Nigéria Sénégal Afrique du Sud Tanzanie BRIC 4 OCDE Monde Pénétration internet, 2012 Utilisation d internet, 2012 Pénétration du mobile 1 Pénétration d internet Pénétration d internet en zone urbaine Pénétration du haut débit 2 Utilisation d internet au sein des entreprises Systèmes d information du gouvernement en ligne e-participation 3 Basse Moyenne Forte Très forte 1 Ces chiffres ne tiennent pas compte du "multi-simming" ; les personnes possédant plusieurs cartes SIM peuvent donc être comptabilisées plusieurs fois 2 Ligne fixe uniquement 3 L indice de e- participation mesure la qualité et l utilité de l information et des services fournis par un pays dans le but de permettre l engagement des citoyens dans les politiques publiques à travers l usage de programmes liés à la notion de e-gouvernement 4 Basé sur la moyenne non pondérée pour chaque indicateur pour le Brésil, la Russie, l Inde et la Chine SOURCE: Internet World Stats ; International Telecommunications Union statistical database 2012 ; World Economic Forum Global information technology report 2012 ; Euromonitor ; World Economic ; Forum Global competitiveness report ; McKinsey Global Institute analysis McKinsey & Company 26
28 2 Les réseaux sociaux constituent le principal usage d internet en Afrique, loin devant les achats ou la banque en ligne A quelle fréquence vous adonnez-vous aux activités suivantes sur PC / ordinateur portable / tablette? (2011) % d internautes ayant répondu "souvent" 55 Réseaux sociaux, ex. Facebook A quelle fréquence vous adonnezvous aux activités suivantes sur un téléphone mobile? (2011) % d internautes ayant répondu "souvent" 57 Activités variant sensiblement suivant la plateforme utilisée Activités présentant les plus faibles taux de pénétration s Musique / Vidéo Lecture de l actualité Messagerie instantanée Recherches d informations Jeux Blogage Achats en ligne Les consommateurs africains font directement sur le téléphone mobile ce que les utilisateurs des marchés développés font en général sur un PC / un ordinateur portable Les activités commerciales ex. achats, services bancaires, voyages se caractérisent en Afrique par un taux de pénétration particulièrement faible 10 Banque en ligne Réservations de voyages 10 SOURCE : enquête ACIC 2011 McKinsey & Company 27
29 3 Internet a un potentiel de transformation élevé sur six secteurs en particulier Fort Services financiers Bénéfices potentiels Pénétration des appareils Réalisation en ligne Asymétrie de l information Besoin du haut débit Tourisme TIC Transports Services professionnels Santé Administration Agriculture Education Grande distribution Faibl e Construction Exploitation minière Faible Fabrication Elevé Nombre de personnes impactées SOURCE : McKinsey Global Institute McKinsey & Company 28
30 3 Internet pourrait peser 10 % de l économie africaine d ici 2025 si l État et les entreprises parviennent à stimuler l adoption et la demande Rattraper les pays comparables les plus performants ipib, % 3,7 1,9 1,1 x3,4 permettrait à l ipib africain de faire un bond en avant ipib, % 9 11 Pays recherchant la croissance Economies développées Afrique et atteindre un taux d adoption similaire à celui de la téléphonie mobile Revenus de la téléphonie vocale mobile en % par rapport à l ensemble du PIB % xxxx X3,4 1.1 Economies développées Afrique McKinsey a développé le concept de ipib qui mesure la contribution d internet à l ensemble de l économie Il correspond à la somme des activités liées à la création et à l usage des services et des réseaux internet dans 4 grandes catégories: la consommation privée, la dépense publique, l investissement privé et la balance commerciale SOURCE : McKinsey Global Institute McKinsey & Company 29
31 3 Les dépenses publiques consacrées à Internet sont beaucoup moins élevées en Afrique que dans d autres pays émergents Dépenses publiques consacrées à Internet, 2012 $US par habitant Dépenses publiques consacrées à Internet dans certains pays, 2012 $US par habitant Pays développés Pays émergents (sauf Afrique) Pays africains Royaume-Uni 371,0 Etats-Unis 330,6 Japon 181,3 France 173,0 Taïwan 64,6 Brésil 31,7 Malaisie 26,9 Maroc 9,6 Afrique du Sud 6,0 Egypte 5,4 Algérie Angola 4,8 4,0 Nigeria 3,1 Kenya 1,7 Sénégal 1,0 Ghana 0,9 Tanzanie 0,5 Cameroun 0,3 Côte d Ivoire 0,2 Mozambique 0,2 Ethiopie 0 SOURCE: McKinsey Global Institute McKinsey & Company 30
32 3 L investissement privé dans les infrastructures liées au digital est nettement plus faible en Afrique que dans les autres marchés émergents Dépenses publiques consacrées à Internet, 2012 $US par habitant Investissements privés dans les infrastructures liées à internet en 2012 $US par habitant Pays émergents (sauf Afrique) 1 Pays africains 1 2,5 42,9 Argentine 76,94 Taïwan 57,91 Malaisie 22,58 Mexique 14,25 Maroc 8,29 Egypte 7,12 Afrique du Sud 5,25 Algérie 3,28 Angola 2,77 Sénégal 2,55 Kenya Ghana 1,99 1,83 Nigeria 0,72 Tanzanie 0,53 Cameroun 0,37 Côte d Ivoire 0,24 Mozambique 0,03 Ethiopie 0,03 1 Moyenne non pondérée des dépenses d investissements privés dans les infrastructures liées à internet par tête pour les pays cités ci-contre SOURCE: Gartner, IHS Global Insight, Organisation de Coopération et de Développement Economiques, Union Internationale des Télécommunications, International Data Corporation, Organisation Mondiale de la Santé, ICD, iconsumer US 2012, Euromonitor, H2 Gambling Capital, PhoCusWright, Pyramid Research, Organisation des Nations Unies pour l éducation, la science et la culture, McKinsey Global Institute McKinsey & Company 31
33 3 Au-delà de sa contribution à la croissance du PIB, internet va permettre à l Afrique de réaliser des gains de productivité dans de nombreux secteurs Gains de productivité annuels potentiels en 2025 Md$ Services financiers 8 10 Faible Gains d efficacité 50 % de gains de productivité dans la gestion des transactions, sur l ensemble des parties prenantes ; $ de productivité supplémentaire par employé équivalent temps plein Range Important Education Santé à 30 % de gains de productivité dans l enseignement postsecondaire, la formation en entreprise et l enseignement public 10 à 20 % de réduction du coût du traitement des maladies chroniques 80 à 100 % de réduction de la contrefaçon des médicaments 30 à 60 minutes économisées par jour par infirmier(e) Grande distribution Agriculture Chaîne d approvisionnement plus efficace et moins coûteuse 6 à 15 % de gains de productivité pour la distribution hybride en ligne par rapport à la distribution traditionnelle Adoption de systèmes d irrigation avancés à hauteur de 20 à 40 % Augmentation de la production de 10 à 20 % par l utilisation des engrais et de l irrigation Administration à 75 % d économies de coûts sur les tâches administratives Total NOTE : les gains de productivité ne comprennent pas l impact direct SOURCE : Banque Mondiale, McKinsey Global Institute McKinsey & Company 32
34 Sommaire Quel est le potentiel réel du digital en Afrique? Dans quelle mesure la révolution mobile va-t-elle changer la donne en Afrique? Comment s assurer que croissance et capital humain avancent de pair? Comment combler le déficit d infrastructures en Afrique? 1 2 C est en Afrique que le secteur de la téléphonie mobile connaît la plus forte croissance au monde La présence des plus grands acteurs internationaux de la téléphonie mobile dans la plupart des pays du continent stimule la concurrence sur ces marchés La pénétration de la téléphonie mobile est globalement forte, mais elle cache une faible pénétration dans les zones rurales et mal desservies La téléphonie mobile peut permettre des transformations considérables en Afrique La faible bancarisation traditionnelle stimule l adoption des services de paiement et de transfert d argent mobiles Alors que seuls 10 % des Africains urbains ont un compte sur leur mobile, 30 % seraient prêts à essayer la banque mobile Quatre des trente plus grands marchés mondiaux les plus mûrs pour le paiement par téléphone mobile sont situés en Afrique SOURCE : McKinsey McKinsey & Company 33
35 1 Le secteur africain de la téléphonie mobile connaît la plus forte croissance au monde et aura bientôt le plus grand nombre d abonnés, juste derrière la zone Asie-Pacifique Abonnés au téléphone, (estimation), par région Millions de personnes Taux de croissance annuel moyen % / an +3 % / an % / an % / an % / an % / an La spectaculaire croissance du secteur de la téléphonie mobile en Afrique demeure un modèle de réussite La téléphonie mobile contribue à l économie africaine à hauteur de 56 Md$ (soit 3,5 % du PIB total) +4 % / an La pénétration du mobile en Afrique est passée d un taux de 20 % en 2005 à 69 % en SOURCE : WCIS+, Banque Mondiale "Africa s ICT Trends and AfDB ICT Strategy (2012)" McKinsey & Company 34
36 1 La présence des plus grands acteurs internationaux de la téléphonie mobile dans la plupart des pays africains stimule la concurrence sur ces marchés Empreinte des principaux acteurs présents sur les marchés africains, 2012 Maroc Tunisie Acteurs majeurs Etisalat MIC MTN QTel Bharti Airtel Vodafone Sahara occidental Cap Vert Mauritanie Sénégal Gambie Guinée Bissau Guinée Sierra Leone Liberia Côte d Ivoire Mali Burkina Faso Ghana Togo Sao Tomé et Principe Algérie Niger Nigeria Bénin Cameroun Guinée Equatoriale Gabon Congo Libye Tchad République centrafricaine Angola Zaïre / RDC Rwanda Burundi Zambie Egypte Soudan Ouganda Ethiopie Kenya Tanzanie Erythrée Djibouti Mozambique Somalie Malawi Mayotte Zain Orascom Orange Les plus grands acteurs sont présents The largest dans players plus de are 84 present % in des more pays than 84 du % of the continent countries Namibie Botswana Zimbabwe Madagascar Ïle Maurice Swaziland Lesotho Afrique du Sud Réunion SOURCE : WCIS+ McKinsey & Company 35
37 1 La pénétration de la téléphonie mobile est globalement forte, mais elle cache une faible pénétration dans les zones rurales Pénétration du mobile en Afrique, (estim.) Nombre d abonnements pour 100 habitants 1 5, , % / an 28, , , % / an 76, , , (estim.) Les 10 pays africains où la pénétration du mobile est la plus faible, et moyenne régionale, 2013 Nombre d abonnements pour 100 habitants 1 Afrique - région Niger Madagascar Tchad Malawi Etats d Afr. centrale Djibouti Ethiopie Sud Soudan Burundi Erythrée Afrique du Sud Kenya Ouganda Nigeria Ghana RDC Mozambique 38 % 14 % 10% 8 % 39 % 40 % 17 % 5 % 26 % 5 % 50 % 30 % 50 % 67 % 60 % 93 % 92 % Urbaine Pénétration rurale, globale et urbaine du mobile dans certains pays d Afrique sub-saharienne, 2010 Nombre d abonnements pour 100 habitants % 121 % 124 % Globale 199 % Fort potentiel dans les zones rurales et les marchés africains encore inexploités Rurale Ecart Urbaine / Rurale x3 x4 x14 x9 x15 x8 x12 1 Ces chiffres ne tiennent pas compte du "multi-simming" ; les personnes possédant plusieurs cartes SIM peuvent donc être comptabilisées plusieurs fois SOURCE : WCIS+, Banque Mondiale, presse McKinsey & Company 36
38 2 La faible bancarisation traditionnelle stimule l adoption des services de paiement et de transfert d argent mobiles Utilisateurs de services de paiement et de transfert d argent mobiles en Afrique¹ 2011, % de la population adulte Sahara occidental Sénégal Gambie Guinée Bissau Sierra Leone Liberia Mauritanie Guinée Maroc Mali Algérie Niger Burkina Faso Nigeria Côte d Ivoire Cameroun Bénin Ghana Guinée Equatoriale Togo Gabon Tunisie Congo Libye Tchad République centrafricaine Angola Namibie RDC Rwanda Burundi Zambie Botswana Lesotho Afrique du Sud Egypte Soudan Ouganda Malawi Zimbabwe Tanzanie Swaziland Ethiopie Kenya Madagascar Erythrée Djibouti Somalie Mozambique Données non disponibles 0-10 % % % % > 40 % Pénétration des comptes bancaires² 2012, % 89 Economies à hauts revenus 55 Extrême- Orient et Pacifique Europe et Asie centrale Am. latine Asie du sud Afrique sub-sah. Moyen- Orient Afrique du Nord Ø50 Les acteurs de la téléphonie mobile prévoient d étendre leurs services mobiles dans la région Airtel cherche à étendre son offre aux services bancaires de paiement, d épargne et d assurance Millicom prévoit d étendre Tigo Cash au Tchad et à la RDC MTN prévoit d étendre son service Mobile Money à l ensemble de ses opérations dans la zone Afrique Moyen-Orient Le service Orange Money va être proposé à l ensemble des 22 pays de la zone Afrique Moyen-Orient où Orange est présent 1 Adultes ayant utilisé un téléphone mobile l année précédente pour payer des factures ou envoyer ou recevoir de l argent 2 Adultes possédant un compte dans un établissement financier officiel SOURCE : Banque Mondiale, OVUM, presse McKinsey & Company 37
39 2 Alors que seuls 10 % des Africains urbains ont un compte sur leur mobile, 30 % seraient prêts à essayer la banque mobile Banque mobile en 2011 Titulaires d un compte de paiement mobile / transfert d argent mobile % de la population 1 Non-utilisateurs souhaitant essayer la banque mobile % de la population 1 Opportunité Utilisateurs supplémentaires potentiels 1 Afrique m Afr. du Sud ,8 m Nigeria ,3 m Ghana ,0 m Ethiopie ADU 63 0,9 m Angola ,5 m Sénégal ,3 m Algérie ADU 14 0,2 m Kenya ,2 m Maroc 0 5 0,1 m 1 Dans les 15 grandes villes ayant fait l objet de l étude SOURCE : Enquête ACIC 2011 McKinsey & Company 38
40 2 Quatre des trente plus grands marchés mondiaux les plus mûrs pour le paiement par téléphone mobile sont situés en Afrique Indice d acceptation du paiement mobile 1, Singapour 45.6 Canada 42.0 Pays africains Etats-Unis 41.5 Kenya 40.4 Corée du Sud 39.7 Chine 36.5 Brésil 33.4 Inde 31.5 Nigeria 31.3 France 31.2 Egypte 30.2 Vietnam 30.1 Afrique du Sud 29.1 Russie 28.5 Argentine 22.4 Facteurs clés : Demande des consommateurs Infrastructure de marché Services financiers Paysage réglementaire Déploiement du commerce en ligne 1 Mobile Payments Readiness Index - Scores calculés par MasterCard International et obtenus à partir d un algorithme comprenant plus de 50 entrées, dont des données économiques, des données démographiques, des données relatives aux télécommunications et des données sur le secteur des paiements, et de recherches exclusives sur les consommateurs SOURCE: MasterCard International Mobile Payments Readiness Index McKinsey & Company 39
41 Sommaire Quel est le potentiel réel du digital en Afrique? Dans quelle mesure la révolution mobile va-t-elle changer la donne en Afrique? Comment s assurer que croissance et capital humain avancent de pair? Comment combler le déficit d infrastructures en Afrique? 1 2 La population active en Afrique explose mais une croissance basée sur le capital humain est nécessaire pour créer suffisamment d emplois stables En 2035, l'afrique concentrera la plus grande population active au monde, et son ratio de dépendance diminue rapidement Mais les secteurs qui stimulent la croissance du PIB de l'afrique ne sont pas toujours ceux qui créent le plus grand nombre d'emplois stables : d après les tendances actuelles, l Afrique va accélérer la création d emplois stables d ici 2020, mais l emploi précaire restera dominant Le développement du capital humain, via la productivité du travail qui croît en Afrique pour la première fois depuis 1980, est le principal déterminant de la croissance depuis 2000 La révolution digitale peut jouer un rôle majeur dans le développement du capital humain : l exemple de la e- Santé et de la m-santé L Afrique a du retard par rapport aux autres régions sur les principaux indicateurs de santé. Un tiers du coût du traitement médical provient du transport La e-santé et la m-santé sont déjà des solutions utilisées pour faire face au défi des systèmes de santé en Afrique Alors que les initiatives en e-santé impliquent de plus en plus des collaborations via des partenariats publics privés, de nombreux défis restent à relever SOURCE : McKinsey McKinsey & Company 40
42 1 La population active de l Afrique va connaître d ici 2020 la plus forte augmentation au monde Augmentation de la population active, Millions de personnes Population active, 2020 Millions de personnes Afrique Inde Amérique latine Asie du Sud-Est Chine Amérique du Nord Europe SOURCE : Organisation Internationale du Travail, Nations Unies (Perspectives de la population mondiale), McKinsey Global Institute McKinsey & Company 41
43 1 Le ratio de dépendance de l Afrique reste élevé, mais il diminue rapidement, tandis que le reste de la population mondiale vieillit Ratio de dépendance par région Nombre de personnes à charge par tranche de 100 personnes en âge de travailler Afrique Europe Japon Europe Am. du Nord Afrique Chine Amérique latine Asie du Sud-Est Inde SOURCE : OIT (Les tendances mondiales de l emploi, 2011), Nations Unies (Perspectives de la population mondiale ), analyse McKinsey McKinsey & Company 42
44 1 Les secteurs qui stimulent la croissance du PIB ne sont pas toujours ceux qui créent le plus grand nombre d'emplois stables Augmentation du PIB et du nombre d emplois stables 1 dans dix pays d Afrique, Croissance du PIB, , Md$ Nombre d emplois stables, Ressources Grande distribution et hôtellerie Finance et services aux entreprises Agriculture 30 Transports et communication Fabrication Construction Administration et services sociaux 0 Energie et eau -0,5 0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 Emplois stables supplémentaires, Millions 1 L emploi stable englobe les employés salariés et les chefs d entreprise ; l emploi précaire englobe l agriculture de subsistance, le travail indépendant informel et le travail pour un membre de la famille. 2 Les pays pris en compte sont les suivants : Algérie, Angola, Egypte, Ethiopie, Kenya, Maroc, Nigeria, Sénégal, Afrique du Sud et Ouganda. En 2010, ces pays représentaient 70 % du PIB de l Afrique. SOURCE : Global Insight ; McKinsey Global Institute McKinsey & Company 43
45 1 Au vu des tendances actuelles, la création d emplois stables va s accélérer d ici 2020, mais l emploi précaire restera dominant Population active africaine par type d emplois Millions de personnes Taux de croissance annuel moyen, % Exemple : au Sénégal, 94 % de l emploi est informel ,8 0,3 Population sénégalaise, M habitants % p.a % p.a p Emploi nouveaux entrants sur le marché du travail / an pour à nouveaux emplois formels / an Personnes sans emploi Personnes occupant un emploi précaire 1 Personnes occupant un emploi stable ,5 4,2 Décomposition de la population active, 2011, M 4,8 Population active 0,5 Population active inoccupée 4,3 Population active occupée 4,0 Emploi informel 6 % de l emploi 1 (part stable) 0,3 Emploi formel 1 L emploi stable englobe les employés salariés et les chefs d entreprise ; l emploi précaire englobe l agriculture de subsistance, le travail indépendant informel et le travail pour un membre de la famille. NOTE : les chiffres peuvent ne pas tomber juste, en raison des arrondis SOURCE : Organisation Internationale du Travail, McKinsey Global Institute McKinsey & Company 44
46 1 L accélération de la croissance depuis 2000 s explique par la progression soutenue de la productivité du travail, qui avait reculé lors des deux précédentes décennies Evolution de la population active, de la productivité et du PIB réel de l Afrique % Evolution de la population active 1 3,1 2,8 2,2 Croissance Evolution de la productivité de la main d œuvre -0,5-0,2 2,7 Croissance réelle du PIB 2,6 2,6 4,9 1 Utilisation des chiffres de la population en âge de travailler (de 15 à 64 ans) comme approximation de la population active SOURCE : Base de données Conference Board World Economy, McKinsey Global Institute McKinsey & Company 45
47 2 L Afrique est très en retard en matière de santé INDICATEUR 1 Espérance de vie Taux de mortalité infantile, < 5 ans Taux de mortalité maternelle Taux de prévalence du VIH/SIDA Travailleurs de santé Années % Médecins Infirmier(e)s Afrique ,2 1,1 2,7 Asie ,3 1,6 4,0 Europe ,3 3,3 7,5 Amérique ,9 1,5 3, % -76 % -83 % +31 % +17 % 1 Espérance de vie en 2010, taux de mortalité infantile en 2010, taux de mortalité maternelle en 2008, prévalence du SIDA en L Asie inclut les pays du Moyen-Orient et de l Océanie ; l Amérique inclut l Amérique du Nord, l Amérique du sud et les Caraïbes SOURCE: Banque mondiale, Organisation Mondiale de la Santé, McKinsey Global Institute McKinsey & Company 46
48 2 En moyenne, en Afrique, un tiers du coût du traitement médical provient du transport pour aller chez le médecin Coût total du dernier soin médical reçu 1 $ Coût total du traitement Médecin Transport pour aller chez le médecin 1,60 1,70 4,80 La faible densité de médecins oblige les malades à effectuer de longues distances pour recevoir des soins La e-santé permet de supprimer ces coûts de transport, qui représentent un tiers du coût total des soins Médicaments 1,50 1 Enquête réalisée par la société d'études Research International SOURCE : Research International (RI), June 2009 McKinsey & Company 47
49 2 Différents types de projets en m-santé ont été lancés en Afrique Contrôle à distance Formation du personnel de santé Surveillance des maladies Au Kenya, ChildCount+, un système à interface SMS, permet aux visiteurs médicaux à domicile de collecter et de transmettre des informations médicales à des centres de soins qui en retour peuvent donner des conseils compte tenu de l historique des patients, en particulier des enfants et des femmes enceintes Impact : plus de enfants de moins de 5 ans ont reçu des soins Au Kenya, Ericsson fournit des manuels de formation via téléphone mobile pour le personnel de santé de la communauté des Millenium Villages Impact : Un accès facilité à la formation pour le personnel En Ouganda, mtrac est un outil à interface SMS qui permet au personnel de santé de reporter régulièrement des données à un système d information pour la surveillance des maladies et des stocks de médicaments Impact : établissements de santé équipés Diagnostic de terrain Sensibilsation Authentification médicale Au Mozambique, le programme national Early Infant Diagnosis permet au personnel de santé d utiliser des outils de diagnostic par téléphone mobile (calcul du dosage des médicaments, références ) pour traiter les patients Impact : réduction du temps de réception des résultats des laboratoires par les cliniques de 3 semaines à 3 jours En Ouganda, Celtel (devenu Airtel Uganda) a lancé un quiz interactif par SMS à propos du VIH/SIDA ; les participants ont reçu du crédit mobile gratuit pour leur participation Impact : pendant l expérience pilote, le nombre de participants à la campagne de sensibilisation à augmenté de 40 % Au Ghana, le projet mpedigree permet aux consommateurs de vérifier l authenticité de leurs médicaments en envoyant leur code barre par SMS et en recevant en retour une confirmation de leur origine Impact : système permettant de détecter les 30 % de faux médicaments mis sur le marché Source: mhealth for Development; Vodafone Foundation & United Nations Foundation McKinsey & Company 48
50 2 Les initiatives en e-santé s appuient de plus en plus sur des collaborations via des partenariats public-privé Partenariats spécifiques à un pays Exemples Impact Télémédecine en Inde personnes traitées via télémédecine L ISRO 1 a collaboré avec de nombreux centres hospitaliers (privés, dès à travers 60 hôpitaux ruraux publics, CHU) pour lier 22 centres de spécialités urbains avec 78 La chirurgie cardiaque à distance a bien centres ruraux via satellite et technologie mobile fonctionné dans les centres de télémédecine Les tests basiques ont lieu dans les centres locaux et les données Des économies moyennes de 81% sur le coût sont transmises électroniquement à des spécialistes qui font les du transport jusqu en ville consultations par videoconférence Le téléphone mobile donne accès au soin dans les régions rurales Partenariat global limité Partenariat entre la Fondation des Nations Unies et la Fondation Vodfone 30M d investissement pour l usage des technologies afin de renforcer les initiatives humanitaires des Nations Unies Finance des programmes de santé, dont : 1M$ pour l OMS visant à déployer les programmes de m-santé à grande échelle Finance datadyne.org 2 pour la mise en oeuvre d Episurveyor, une application open-source pour la surveillance de santé par mobile DataDyne Episurveyor améliore la vitesse et la précision de la collecte de données : Les travailleurs ont accès aux formulaires à distance Les données entrées dans le document sont automatiquement mises à jour et accessibles au gouvernement, à l OMS, à la Croix Rouge, etc. Le projet a remporté le Prix Tech Award pour la santé en 2008 Partenariat global étendu Digital Health Initiative des Nations Unies Grande initiative lancée par le Bureau des Nations Unies pour les Partenariats et Ericsson, avec cinq autres partenaires 3 Le but est de créer des modèles innovants pour le développement et la mise en oeuvre des politiques de santé dans les pays en développement SOURCE : Public Library of Science Telemedicine in Rural India ; ISRO ; Presse ; site de la Fondation des Nations Unies ; datadyne.org (magpi.com) Nous pensons que la Digital Health Initiative servira de cadre pour les politiques stratégiques en matière de nouveaux modèles de partenariats dans les secteurs des TIC, de l industrie pharmaceutique et de la santé numérique. - Amir Dossial, UNOP 1 Indian Space Research Organisation (Organisation de la recherche spatiale indienne) 2 Devenu magpi.com 3 Commonwealth Business Council ; Fondation des Nations Unies / Fondation Vodafone, Pfizer, UN Foundation/Vodafone Foundation Partnership ; Pfizer ; Coalition Mondiale des Entreprises contre le VIH/SIDA, la tuberculose et la malaria ; African Business Round Table McKinsey & Company 49
51 2 De nombreux défis restent à relever pour la e-santé Accès à la technologie Même si l accès au téléphone mobile et les zones de couverture mobiles sont en pleine expansion, des défis restent à relever au niveau des infrastructures En particulier, le manque d accès régulier à l électricité permettant de recharger les téléphones, les appareils électroniques, etc., reste un problème Les chargeurs à énergie solaire sont une solution possible Normes et interopérabilité Défis propres au marché Utilisabilité De nombreux projets, opérant en silo, développent des procédés différents et incompatibles entre eux pour stocker et traiter les données, ce qui pose des difficultés pour leur déploiement à grande échelle Des premiers efforts sont réalisés pour définir et mettre en place des normes (ex : OMS) Les défis rencontrés par la e-santé illustrent un problème plus général de déficit de normes et de standards dans les systèmes de reporting de données en santé à l échelle mondiale Connecter des entrepreneurs locaux et des ONGs à de potentiels investisseurs Créer des programmes soutenables à long-terme Le marché de la e-santé ne répond pas toujours aux besoins spécifiques des systèmes d information pour la santé publique (ex : équilibre à trouver entre les types de données recueillies à l usage des gouvernements et ceux à l usage des industries de consommation) Les technologies grand public doivent s adapter aux barrières du langage et de l illétrisme Les solutions en e-santé devront permettre une prise en main rapide du personnel de santé et des patients ainsi que des interfaces faciles à utiliser SOURCE : ICU ; Making the ehealth Connection McKinsey & Company 50
52 Sommaire 1 L Afrique est à la traîne en matière d infrastructures Quel est le potentiel réel du digital en Afrique? Dans quelle mesure la révolution mobile va-t-elle changer la donne en Afrique? Comment s assurer que croissance et capital humain avancent de pair? Comment combler le déficit d infrastructures en Afrique? 2 L Afrique a souffert d un sous-investissement dans les infrastructures par rapport aux autres régions du monde L Afrique présente un stock d infrastructures encore très en deçà du reste du monde L Europe a tout intérêt à investir dans les infrastructures africaines Les investissements dans les infrastructures prévus en Afrique entre 2012 et 2020 s élèvent à environ milliards de dollars Ce plan d investissement n est cependant pas aussi ambitieux que celui d autres régions émergentes Le taux de rendement des IDE en Afrique est supérieur à celui d autres pays en développement, mais les défis opérationnels restent importants -en 2013, moins de la moitié des fonds engagés pour les infrastructures en Afrique ont été déboursés- SOURCE : McKinsey McKinsey & Company 51
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