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2 L origine de l association remonte aux années 1990 avec la création du programme de réduction des risques de Médecins du monde (MDM) à Marseille : le bus échange de seringues de MDM s est posé pour la première fois devant la poste Colbert en juillet 1994, dans un contexte où l épidémie du VIH/SIDA frappait très durement les usagers de drogues injectables. Il fallait alors démontrer que la politique de réduction des risques (RDR) était efficace en termes de Santé Publique, mobilisatrice en termes d offre de soins, humaine en termes de Droits de l Homme. Quinze ans plus tard les contextes ont beaucoup évolué, nos actions se sont diversifiées face aux nouveaux besoins : la RDR dépasse la seule question du dommage infectieux et s étend plus largement à la prévention des usages à risque. Entre-temps, la loi a reconnu officiellement la RDR, un décret a crée les CAARUD. Ces nouveaux statuts ont conduit MDM à transférer ces programmes et ainsi, à soutenir la création de l association BUS 31/32 qui a repris le flambeau en 2006.

3 Le CSST/CSAPA «BUS MÉTHADONE» (centre de soin d accompagnement et de prévention en addictologie) : unité mobile de soins visant à faciliter l accès aux traitements de substitution ainsi qu aux circuits thérapeutiques et sociaux. Le «CAARUD 31/32» (Centre d accueil d accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues) : structure porteuse d interventions mobiles de RDR intégrant tout type de rassemblements et de lieux (manifestations festives alternatives, travail de rue, lieux d accueil spécialisés, squats ); Ces structures proposent sans jugement ni moralisation, de façon anonyme et gratuite, des actions de prévention et des soins qui s appuient notamment sur : le travail de proximité : aller au plus près des personnes concernées, établir une proximité relationnelle avec les usagers pour écouter et entendre leurs désirs, leurs besoins, comprendre leur mode de fonctionnement et adapter les réponses, les seuils d entrée adaptés : proposer des réponses qui ne soient pas simplement conformes aux intentions du praticien avec ses connaissances et ses références professionnelles, mais aussi et surtout, à la mesure et la portée de chacun. Au-delà de la démarche d «aller vers», il s agit ainsi de pratiques basées sur le «non jugement» dans lesquelles tout part de l usager, de sa trajectoire, de son intentionnalité de soins et de ses capacités de réalisation au moment de la rencontre. L association travaille à élargir son réseau en fonction des situations. Elle peut être amenée à orienter et accompagner les usagers vers toute autre structure pour garantir leur accès à ces services (administrations, services hospitaliers, centres spécialisés ). Selon l article 2 des statuts, l association BUS 31/32 a pour objets prioritaires de : rencontrer et prendre en charge toute personne toxicomane dans ses dimensions médicales, sociales ou psychologiques, en appliquant les principes de la réduction des risques et des dommages liés à l usage de drogues, développer des actions de prévention et d information auprès des usagers de substances psycho-actives. Cette démarche nous amène à témoigner des entraves rencontrées par les usagers dans l exercice de leurs droits et de leur liberté et à en alerter les pouvoirs publics, plaçant notre action sous l égide de la Déclaration universelles des droits de l homme et du citoyen. Le Bus méthadone intervient auprès des personnes dépendantes aux substances psycho-actives (principalement les opiacés). Ses objectifs généraux sont : aller vers, accueillir et accompagner les personnes usagères de drogues les plus éloignées des dispositifs et/ou les plus fragilisées afin de développer des aptitudes et possibilités leur permettant d améliorer leur santé; réduire les risques infectieux, sanitaires, sociaux et psychologiques liés à l usage de substances psycho-actives. La structure se définit comme une structure «bas seuil». Cette notion se traduit notamment par la volonté de maintenir un lien et d accompagner la personne quelque soit son état sanitaire et psychique, ses consommations et son niveau de prise de risques. La seule condition à remplir pour bénéficier d un traitement de substitution est de présenter une dépendance réelle aux opiacés.

4 Les différents lieux d accueil (unité mobile + local) se veulent des espaces de paroles et de convivialité. L équipe est là pour accueillir, orienter et accompagner les personnes le désirant dans leur démarche de soins, en garantissant la confidentialité des informations les concernant. Chaque personne a accès à une prise en charge individuelle, anonyme et gratuite, en fonction de ses besoins. Un entretien avec un médecin ainsi qu une analyse d urine sont nécessaires pour définir le traitement méthadone ou BHD adapté à chacun. Tél : Permanences sur deux stationnements, 7 jours sur 7, toute l année : rond point Métro La Rose, de 13h30 à 14h30; Rue A. Zattara (gare St Charles), de 15h00à 16h30; Accueil, écoute, informations, délivrance de matériel stérile (dans les mêmes conditions qu au local), délivrance de traitements (méthadone flacon uniquement), orientations. Au 4 avenue Rostand Marseille (2 èm étage). Tél : / Fax : les permanences d accueil au local ont lieu chaque lundi, mercredi et vendredi matins de 9h30 à 11h45, sauf jours fériés, ; accueil anonyme et gratuit sans RDV, donnant accès à : - consultations médicales, sociales, éducatives, psychologiques; - inclusion au programme d accès aux traitements de substitution, délivrance de traitements; - délivrance de matériel stérile à usage unique (PES gratuit sans limitation de quantité : seringues, pailles, filtres, cup, kits, préservatifs, garrots, compresses alcoolisées). Durant les autres plages horaires, le local est ouvert uniquement sur rendez-vous à la demande (possibilité d entretien personnalisé, accompagnement sanitaire et/ou sociaux, visite ).

5 deux médecins deux infirmier(e)s deux éducateur(trice)s spécialisé(e)s deux psychologues un(e) assistant(e) social(e) un(e) secrétaire accueillant(e) bénévoles, stagiaires, encadrement : directeur(trice), infirmier(e) coordinateur(trice), responsable médical(e). Cette équipe travaille en lien étroit et permanent avec de nombreuses structures vers lesquelles les personnes pourront être orientées et/ou accompagnées en fonction des besoins. Si vous prenez de la BHD (buprénorphine haut dosage) après de la méthadone, vous risquez une crise de manque immédiate. L alcool diminue la «dur ée de vie de la méthadone : le manque vient plus rapidement. La prise d opiacés avec la méthadone peut provoquer une overdose. En cas d hospitalisation ou d incarcération, prévenez le Bus 31/32 dès que vous le pouvez afin d éviter toute rupture de traitement. Lors de vos déplacements si vous avez votre traitement sur vous, ayez toujours un justificatif (délivré sur demande), Pour une bonne efficacité du traitement à la méthadone pensez à la prendre quotidiennement.

6 L action du CAARUD 31/32 est principalement réalisée par des équipes mobiles : aller au devant des usagers dans des espaces variés: manifestations festives, travail de rue, lieux d accueil spécialisés, squats en intégrant tout type de rassemblements et de lieux. Délivrer de l information, conduire des entretiens individuels de prévention, délivrer du matériel RDR, proposer des consultations (médicales, sociales, psychologiques ), assurer des premiers soins, orienter, et mettre en œuvre des accompagnements. L accueil est effectué soit sur site (stands déployés sur des évènements festifs), soit au Local partagé avec le CSAPA «Bus méthadone» : accueil sans rendez-vous au 4 Avenue Rostand Marseille - les lundis, mercredis et vendredis matin de 9h30 à 11h45. L équipe salariée (2,925 ETP) est composée d infirmier(e)s, assistant(e) social(e), médecins, éducateur(trice)s, secrétaire. Encadrement assuré par un(e) directeur(trice) et un(e) coordinateur(trice) RDR milieux festifs. A cette équipe s ajoute 15 à 20 bénévoles qui participent régulièrement aux interventions en milieux festifs. La participation aux évènements festifs se fait sous la forme d un stand de prévention/ chill out, de réduction des risques et d information, avec une présence médicale (médecin et/ou infirmier) si nécessaire. Notre équipe est modulable et généralement composée d un minimum de trois personnes : intervenants formés à la RDR issus du milieu techno et/ou de professionnels du champ sanitaire et social. L objectif est d informer et surtout de susciter un dialogue, une réflexion sur les comportements festifs à risques, sur la consommation de substances psycho actives et ses effets à court, moyen et long terme. Des messages de prévention au sujet du VIH, des hépatites et des diverses Infections Sexuellement Transmissibles (IST) souvent méconnues sont diffusées, ainsi que du matériel de prévention («Roule Ta Paille», Stéribox(R), préservatifs, etc). C est grâce à l engagement d une équipe de bénévoles que cette action est possible. SI NOTRE ACTION TE MOTIVE, ET QUE LE BÉNÉVOLAT T INTÉRESSE, N HÉSITE PAS À NOUS CONTACTER!

7 OBJECTIFS: Occuper la rue, l espace même où les usagers se retrouvent le plus souvent. Organiser des formes d accompagnement en amont et en aval des structures de prise en charge, étayer les capacités personnelles des individus à engager et à maintenir une démarche de soin. Les activités sont menées par des équipes de rue : aller au devant des usagers, créer la relation, constituer une ressource disponible pour chacun, s inscrire dans un réseau d acteurs, construire et adapter les pratiques selon les situations rencontrées. Les lieux et les temps d intervention évoluent en fonction des besoins. Au moins une sortie par semaine est réalisée en centre ville, chaque mercredi matin avec l équipe d ASUD. Le binôme est alors constitué d un animateur d ASUD et d un intervenant du Bus 31/32 (infirmier le plus souvent). Celles-ci permettent de rencontrer des usagers qui ont besoin de parler en confiance avec un médecin et/ou une assistante sociale dans un cadre qui leur soit familier. Elles permettent notamment de créer ou recréer du lien entre professionnels de santé et personnes en rupture de suivis thérapeutiques ou sociaux. Chaque permanence donne lieu à des consultations ou entretiens individuels ainsi qu à des échanges collectifs. Les lieux et les temps sont définis en fonction des possibilités et des besoins. Au moins une permanence par semaine est réalisée dans les locaux d ASUD (rue du Coq, secteur Rotonde / Réformé) chaque jeudi après-midi.

8 ANNEXES : CHARTE D ACCUEIL ET REGLES DE FONCTIONNEMENT AU BUS 31/32 Le programme BUS 31/32 est un centre de soins et de réduction des risques ayant pour objectif de réduire les risques liés aux usages de substances psycho-actives et de faciliter l accès aux traitements de substitution ainsi qu aux circuits thérapeutiques et sociaux.l équipe est là pour vous accueillir, vous orienter et vous accompagner dans votre démarche de soins, anonymement et sans porter de jugement, en garantissant la confidentialité des informations vous concernant. HORAIRES Au local : 4 avenue Rostand Marseille Tél : Au Bus : 7 jours sur 7 toute l année Tél : Les lundi, mercredi, vendredi matin (9h30-11h45) Rond point métro La Rose 13 h30 à 14h30 Rue Zattara (Gare St-Charles) 15h00-16h30 LA MÉTHADONE L inclusion se fait exclusivement par un médecin au local pendant les heures d ouverture. La délivrance de méthadone après l inclusion se fait tous les jours sur le bus (samedi, dimanche et jours fériés compris). Pour une bonne efficacité du traitement à la méthadone, pensez à venir tous les jours à la même heure. Toute modification du traitement est à définir avec le médecin. Pour votre sécurité, si vous êtes «défoncé», l équipe médicale peut ne pas vous délivrer votre méthadone ou diminuer votre dose. Après une absence supérieure à 7 jours, si vous avez une dose supérieure à 40mg, votre dosage pourra être rediscuté avec le médecin. Après une absence supérieure à deux mois, vous devez avoir un nouvel entretien avec un médecin, au local, pour réévaluer votre situation. En cas d hospitalisation ou d incarcération, prévenez le BUS 31/32 dès que vous le pouvez afin d éviter toute rupture de traitement. RÈGLES DE FONCTIONNEMENT : Pour une meilleure prise en charge et une meilleure convivialité : Vous pouvez bénéficier d une boisson chaude servie par un membre de l équipe,. Evitez de rester trop longtemps après la prise de votre traitement ou de vous donner rendez-vous. Respectez le lieu et son environnement. Respectez les professionnels qui vous accueillent autant que les autres usagers. Respectez les horaires d accueil au local comme au bus. Le matériel stérile est délivré anonymement et gratuitement pendant les heures d ouverture. Pour toute demande particulière, parlez-en suffisamment à l avance pour que l équipe puisse en discuter et vous donner une réponse adaptée. N oubliez pas que la convivialité et la tranquillité du lieu d accueil dépend de vous. Il est interdit de dealer. Les consommations d alcool ou de tout autre substance illicite ne sont pas tolérées. Les actes de violences physiques ou verbales (insultes, intimidation, menaces), le port d armes et les vols entraînent des sanctions immédiates (exclusion, poursuites...) *Ce lieu de soin dispose d un système informatique destiné à faciliter la gestion et la distribution de méthadone. Les informations qui vous seront demandées feront l objet, sauf opposition de votre part, d un enregistrement informatique. Vous pouvez accéder aux informations vous concernant auprès de votre professionnel de santé conformément aux lois relatives à l informatique, aux fichiers, aux libertés et aux droits des malades. EXTRAITS DE LA CHARTE DES DROITS ET LIBERTÉS DE LA PERSONNE ACCUEILLIE SELON L ARRÊTÉ DU 8 SEPTEMBRE 2003, MENTIONNÉE À L ARTICLE L DU CODE DE L ACTION SOCIALE ET DES FAMILLES * ARTICLE L311-4 Article 1er - Principe de non-discrimination Dans le respect des conditions particulières de prise en charge et d accompagnement, prévues par la loi, nul ne peut faire l objet d une discrimination à raison de son origine, notamment ethnique ou sociale, de son apparence physique, de ses caractéristiques génétiques, de son orientation sexuelle, de son handicap, de son âge, de ses opinions et convictions, notamment politiques ou religieuses, lors d une prise en charge ou d un accompagnement, social ou médico-social. Article 2 - Droit à une prise en charge ou à un accompagnement adapté La personne doit se voir proposer une prise en charge ou un accompagnement, individualisé et le plus adapté possible à ses besoins, dans la continuité des interventions. Article 3 - Droit à l information La personne bénéficiaire de prestations ou de services a droit à une information claire, compréhensible et adaptée sur la prise en charge et l accompagnement demandés ou dont elle bénéficie ainsi que sur ses droits et sur l organisation et le fonctionnement de l établissement, du service ou de la forme de prise en charge ou d accompagnement [ ]. Article 4 - Principe du libre choix, du consentement éclairé et de la participation de la personne [ ] _2 Le consentement éclairé de la personne doit être recherché en l informant, par tous les moyens adaptés à sa situation, des conditions et conséquences de la prise en charge et de l accompagnement et en veillant à sa compréhension. _3 Le droit à la participation directe, ou avec l aide de son représentant légal, à la conception et à la mise en œuvre du projet d accueil et d accompagnement qui la concerne lui est garanti.[ ] La personne peut être accompagnée de la personne de son choix lors des démarches nécessitées par la prise en charge ou l accompagnement. Article 7 - Droit à la protection Il est garanti à la personne comme à ses représentants légaux et à sa famille, par l ensemble des personnels ou personnes réalisant une prise en charge ou un accompagnement, le respect de la confidentialité des informations la concernant dans le cadre des lois existantes. Il lui est également garanti le droit à la protection, le droit à la sécurité, y compris sanitaire et alimentaire, le droit à la santé et aux soins, le droit à un suivi médical adapté. Article 9 - Principe de prévention et de soutien Les conséquences affectives et sociales qui peuvent résulter de la prise en charge ou de l accompagnement doivent être prises en considération. Il doit en être tenu compte dans les objectifs individuels de prise en charge et d accompagnement. Le rôle des familles, des représentants légaux ou des proches qui entourent de leurs soins la personne accueillie doit être facilité avec son accord par l institution, dans le respect du projet d accueil et d accompagnement individualisé et des décisions de justice. Article 10 - Droit à l exercice des droits civiques attribués à la personne accueillie L exercice effectif de la totalité des droits civiques attribués aux personnes accueillies et des libertés individuelles est facilité par l institution, qui prend à cet effet toutes mesures utiles dans le respect, si nécessaire, des décisions de justice. Article 12 - Respect de la dignité de la personne et de son intimité Le respect de la dignité et de l intégrité de la personne est garanti. Hors la nécessité exclusive et objective de la réalisation de la prise en charge ou de l accompagnement, le droit à l intimité doit être préservé. * (Loi no du 2 janvier 2002 art. 4 I, II, art. 8 Journal Officiel du 3 janvier 2002). L intégralité de la charte est affichée au local et sur l unité mobile du BUS 31/32. Illustrations : Damien Roudeau damien@lesyeuxdanslemonde.org Création graphique : Tristan Bonnemain tristan.bonnemain@gmail.com

9 HORAIRES Au local : 4 avenue Rostand Marseille Tél : Au Bus : 7 jours sur 7 toute l année Tél : Les lundi, mercredi, vendredi matin (9h30-11h45) Rond point métro La Rose 13h30 à 14h30 Rue Zattara (Gare St-Charles) 15h00-16h30

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