Surveillance des infections nosocomiales aux Soins Intensifs
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- Louise Drapeau
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1 Institut Scientifique de la Santé Publique Service Epidémiologie Société belge de Médecine Intensive et de Médecine d Urgence Surveillance des infections nosocomiales aux Soins Intensifs Résultats nationaux C. SUETENS E. LEENS IPH/EPI REPRTS Nr
2 Suetens C., Leens E, Versporten A, Jans B, Carsauw H., Morales I, Mertens K., Sourdeau L Surveillance des infections nosocomiales aux soins intensifs. Résultats nationaux Unité d épidemiologie, Avril 2002; Bruxelles (Belgium) Scientific Institute of Public Health, IPH/EPI REPRTS N Depotnumber: D/2002/2505/16 Surveillance des infections nosocomiales aux Soins Intensifs Résultats Nationaux Scientific Institute of Public Health J. Wytsmanstraat Brussels Belgium tel: 02/ fax: 02/ nsih@iph.fgov.be IPH/EPI REPRTS Nr
3 Nous remercions Danielle Delvenne pour le support administratif. Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué au projet NSIH : les infirmières et infirmiers hygiénistes, les médecins hygiénistes, le personnel du laboratoire et tous les memebres du personnel infirmier, médical et autre qui ont contribué à l enquête. La liste des hôpitaux participants est donnée en annexe.
4 TABLE DE MATIERES 1 INTRDUCTIN 5 2 MATÉRIEL ET MÉTHDES MDALITÉS DE LA SURVEILLANCE DÉFINITINS DES CAS 7 3 RESULTATS PARTICIPATIN LGICIELS UTILISÉS ANALYSE DE LA QUALITÉ DES DNNÉES RASSEMBLÉES : EXHAUSTIVITÉ ET CNSISTANCE INTERNE DESCRIPTIN DE LA PPULATIN DE PATIENTS FACTEURS DE RISQUE EXTRINSIQUES CATHÉTER VEINEUX CENTRAL VENTILATIN ET INTUBATIN UTILISATIN DES ANTIBITIQUES SNDE NAS-GASTRIQUE / ALIMENTATIN ARTIFICIELLE SCRE DE RISQUE D INFECTIN NSCMIALE TAUX D INFECTIN PNEUMNIES BACTÉRIÉMIES MICRRGANISMES ET CHIFFRES DE RÉSISTANCE 14 4 CNCLUSINS 16 ANNEXES 18 TABLEAUX (RÉSULTATS NATINAUX ) 18 GRAPHIQUES - BENCHMARKING PUR UN HÔPITAL INDIVIDUEL ( ) 18 FRMULAIRES D ENCDAGE PUR LA SURVEILLANCE 18 CMPARAISN DES CRITÈRES DE DIAGNSTIC DE LA PNEUMNIE SELN CDC ET SELN HELICS 18 LISTE DES HÔPITAUX PARTICIPANTS 18
5 1 INTRDUCTIN En janvier 1996, l Institut Scientifique de Santé Publique (précédemment Institut d Hygiène et d Epidémiologie) (ISP) a débuté en collaboration avec la Société Belge de Médecine Intensive et de Médecine d Urgence (SIZ) la surveillance des pneumonies et bactériémies nosocomiales dans les unités de soins intensifs des hôpitaux belges. Cette surveillance épidémiologique permet aux hôpitaux de comparer leurs propres chiffres d infections avec les données nationales, de les interpréter en fonction de leur profil de morbidité et des thérapeutiques employées. L Arrêté ministériel du 10/12/97 (Moniteur belge du 31/12/1997) a stimulé financièrement la participation des hôpitaux belges aigus à ce protocole par l attribution d un montant forfaitaire de BEF (EUR 1487) via le prix de journée. Depuis , ce soutien financier est étendu à la participation aux protocoles-isp «surveillance des septicémies» et «surveillance des infections du site opératoire». Ce rapport contient les résultats de la surveillance des infections nosocomiales aux soins intensifs pour une période allant de 1997 à 2001 inclus (données reçues jusqu au 31 décembre 2001). Il a comme objectif de produire des données de référence concernant les pneumonies et les bactériémies nosocomiales dans les unités de soins intensifs (USI) en Belgique décembre Arrêté Ministriel fixant, pour l exercice 2000, les conditions et les règles spécifiques qui régissent la fixation du prix de la journée d hospitalisation, le budget des moyens financiers et le quota de journées d hospitalisation des hôpitaux et services hospitaliers. Publication 29/12/
6 2 MATERIEL ET METHDES 2.1 Modalités de la surveillance Période d enregistrement La participation au protocole de surveillance se fait pour une période de minimum trois mois. Chaque période d enregistrement peut en principe commencer le premier jour de chaque mois calendrier. Un mois avant le début de chaque trimestre, tous les hôpitaux aigus de Belgique sont invités par écrit à participer à la surveillance. Population étudiée Les données ont été collectées chez tous les patients admis pendant le trimestre pour plus d une journée, avec un suivi maximum de trente jours après la fin du trimestre de surveillance. Toute unité de soins intensifs pouvait participer à la surveillance, c.à.d. toute unité de soins indépendante (autonome fonctionnellement - propre médecin responsable, propre infirmier chef de service, propre personnel soignant - et géographiquement distincte des autres unités) où une surveillance et/ou des soins intensifs étaient entrepris sur des patients dans un état clinique sérieux ou critique. En raison d une qualité insuffisante, certains «trimestres de surveillance» ont été exclus de l analyse. Les critères d exclusion étaient : 1 moins de 25% du total des infections rapportées (sur le dossier «day-by-day» et/ou sur le dossier «infection») avaient un dossier d infection correctement rempli. 2 les données qui se situaient plus bas que le percentile 10 du score de qualité des données 3 les trimestres où moins de 30 patients avaient été enregistrés 4 toutes les données qui avaient été introduites par la version test du logiciel NSIHwin 1.0. Ensuite, les patients qui avaient séjourné moins de deux jours aux USI ont été exclus de l étude. Ceci parce que, par définition, ils ne sont pas «à risque» de développer une infection nosocomiale (défini comme après 48 heures) et aussi pour permettre la comparaison avec la plupart des autres surveillances européennes. Collecte des données et feed-back Les données ont été collectées suivant un protocole 2 développé par l ISP en collaboration avec la SIZ. Celui-ci était en grande partie basé sur le consensus européen de 1995 (HELICS I). La surveillance aux soins intensifs concerne un enregistrement numérateurdénominateur, près duquel une description étendue de chaque patient, donc aussi de ceux sans infection, permet d évaluer le risque intrinsèque d infection pour tous les patients d une USI spécifique. Les données collectées peuvent être reprises en données patients et infections (bactériémies et pneumonies). Il existe trois sortes de données «patients»: celles enregistrées à l admission, celles enregistrées au jour le jour (partie day -by-day du formulaire) et celles notées à la sortie. En cas de pneumonie ou de bactériémie nosocomiale, une fiche d infection doit être remplie. Les données de la résistance aux antibiotiques des germes isolés peuvent être complétées en option (voir le formulaire d enregistrement en annexe). En s inscrivant, l USI reçoit le protocole ainsi que le logiciel spéc ialement développé pour la surveillance. A partir de 1997, les données ont été encodées par le personnel 2 Protocole de surveillance des infections nosocomiales aux Soins Intensifs, Programme national pour la surveillance des infections hospitalières, Institut Scientifique de la Santé Publique & Société belge de Médecine Intensive et de Médecine d Urgence, p24, Avril
7 hospitalier sur le logiciel SINERGIZ (application d EPISURV (Epiconcept)) et/ou, depuis 2000, sur NSIHwin (application d Access). Elles sont envoyées sous format DBF à l ISP (par ou disquette). Les analyses ont été réalisées avec le logiciel Stata intercooled v Définitions des cas Infection nosocomiale Une infection est définie comme nosocomiale si elle survient après jour 2 aux soins intensifs, sauf dans le cas des bactériémies pour lesquelles un lien certain avec un cathéter veineux central a été établi. Pneumonie nosocomiale Une pneumonie est inclue dans la surveillance sur base de trois critères majeurs : - Décision de traiter une pneumonie ( suspicion clinique) - Radiographie positive : Infiltrat nouveau ou progressif, consolidation, cavitation, épanchement pleural - Apparitions d expectorations purulentes ou changement de l aspect des expectorations Les critères suivants (ronchi, température>38.3 C, leucocytémie > Leucocytes / litre ou une augmentation significative de la leucocytémie, même microorganismes isolés dans l hémoculture et dans les sécrétions, culture positive d une ponction d abcès pleural, isolement quantitatif ou semi-quantitatif de microorganismes, culture positive d aspiration trachéale, détection d antigènes viraux, sérologie positive, biopsie ou autopsie positive) permettent ensuite de définir la pneumonie selon HELICS et le CDC. Une pneumonie est dite associée à la ventilation selon deux définitions : 1. si elle survient au moins après un jour de ventilation mécanique (intermittente ou non) définition utilisé par certains réseaux Européens 2. si le patient a été ventilé pendant les 48 heures avant le début de la pneumonie définition des CDC, utilisé également par le décret de qualité de la Communauté flamande Les deux définitions sont utilisées dans les tableaux afin d optimaliser les possibilités de comparaison interne et externe. Bactériémie nosocomiale Une bactériémie confirmée par laboratoire est toute hémoculture d un pathogène avéré ou deux hémocultures positives (dans les 72 heures) d un saprophyte cutané. Une bactériémie est dite «primaire» si elle n était pas secondaire à un autre site d infection (infection urinaire, infection respiratoire, infection de plaie, etc ). Les bactériémies associées à un cathéter sont également définies comme primaires. La liste suivante de contaminants cutanés était appliquée à l actuelle liste courante du CDC : Staphylocoques à coagulase négative Micrococcus spp Proprionobacterium acnes Bacillus spp Corynebacterium spp (Diphtéroïdes) 7
8 3 RESULTATS 3.1 Participation Globalement 143 hôpitaux (205 unités de soins intensifs, 666 trimestres de surveillance) ont participé au moins une fois à la surveillance depuis Ceci correspond environ à 75% des sites hospitaliers et à 88% des hôpitaux fusionnés de Belgique. Remarquons que dorénavant lorsque nous parlerons d hôpitaux cela signifiera "sites hospitaliers". Le graphique 1 montre le n ombre d hôpitaux participants et le nombre cumulé des hôpitaux ayant participé au moins une fois de 1996 jusqu au 2001 (n=143 hôpitaux) Graphique 1.: Nombre des hôpitaux participants et nombre cumulé des hôpitaux ayant participé au moins une fois à la surveillance nationale des infection nosocomiales aux USI Belgique, Nombre de sites MB 12/97 MB 12/99 KD Vl Gem N sites/an >=1 participation (n=143) L introduction du financement de la surveillance fin 1997 a entraîné une augmentation de la participation en 1998 et En 2000, une moindre participation au protocole USI a été notée mais la participation au protocole SEP a augmenté pendant la même période. Cette diminution résultait de l extension du financement à d autres surveillances ainsi que de l introduction en janvier 2000 du Décret de qualité de la Communauté flamande, qui oblige désormais les hôpitaux flamands à enregistrer tous les trois ans les septicémies nosocomiales, les pneumonies associées à la ventilation (PAV) et les infections du site opératoire. Remarquons que les données pour 2001 ne concernent les données reçu jusqu au 31/1/2002 et ne sont pas complètes. 3.2 Logiciels utilisés Durant l année 2000, on a remarqué un passage graduel du logiciel sous DS (SINERGIZ) au nouveau logiciel sous Windows (NSIHwin). En 2001, 90% des hôpitaux utilisent ce dernier logiciel pour l enregistrement aux USI. Depuis, différents upgrades de ce logiciel ont été lancés (v1.1,v1.12,v2.0,v2.1). 8
9 3.3 Analyse de la qualité des données rassemblées : exhaustivité et consistance interne. Les données de 116 hôpitaux (89% des hôpitaux participants ) ont été retenues pour l analyse nationale. En raison d une qualité insuffisante des données, 17,2% des patients et 10,8% des infections ont été exclus (voir les critères d exclusion au point 2.1). La base de données nationale sur laquelle les analyses ont été faites comprenait finalement patients dont sont restés plus de deux jours à l USI. 3.4 Description de la population de patients Parmi les patients (qui étaient restés au moins trois jours à l USI) 72% avaient plus de 60 ans. Ils se répartissaient entre 59% d hommes et 41% de femmes (Tableau 1). La durée de séjour moyenne à l USI était de 6,7 jours avec une médiane de 4 jours. Trois pour cent des patients avait une durée de séjour de plus de trois semaines. Plus de la moitié (57%) ont été admis aux USI pour une raison médicale (19% pour des soins coronaires aiguës et 38% pour des raisons médicales non coronaires). Trente pour cent étaient venus aux USI après une chirurgie planifiée, 12% pour une intervention d urgence (effectuée 7 jours avant ou après l admission aux USI 3 ) et 7,4% suite à un traumatisme. Les interventions les plus fréquentes (30 jours avant l admission aux USI) étaient des interventions abdominales (13,4%) et coronaires (9,3%) suivies des autres interventions vasculaires (4,9%) et des interventions orthopédiques (4,6%). Quarante-trois pour cent ont été admis directement aux USI. Pour les autres patients des USI, 50% venaient d un autre service de l hôpital, 4% venaient d un autre hôpital, 2% venaient d une institution de soins à long terme et 1% était d origine indéterminée. Plus de la moitié des patients est restée un jour ou plus dans un autre service avant d être admis aux USI. Presque un quart des patients avaient une infection à l admission aux USI (13,3% d infections respiratoires basses, 1,7% de bactériémies, 6,8% d autres infections et 0,8% une combinaison d une des trois). Un peu moins de la moitié des patients (43%) a reçu un antibiotique durant les 48 heures précédant leur admission aux USI (27,5% dans un but prophylactique, 15% dans un but thérapeutique et 0,4% dans un but prophylactique et thérapeutique) Six pour cent des patients des USI avaient une immunité diminuée (4,5% étaient sous corticothérapie, 1,1% étaient sous chimiothérapie et 0,4% avaient une leucocytémie inférieure à 500 PNM/mm³) Cinq pour cent avaient une maladie chronique (défini comme dans le score SAPS II) à l admission. La mortalité (décès aux USI et/ou DNR) était en moyenne de 10,6% mais variait de 0,5% pour les patients présentant un score SAPS < 10 à 47.8% pour ceux ayant un score SAPS > ou = à 60. Près d un quart des patients admis avaient un score de risque de pneumonie plus grand que 30, ceci étant couplé avec une plus longue durée du séjour, plus d infections à l admission et un taux de mortalité plus élevé. Il en allait de même des patients ayant un score de risque de bactériémie supérieur à J-R Le Gall, S. Lemeshow, F. Saulnier, A, New Simplified Acute Physiology Score (SAPS II) Based on a European/ North American Multicenter Study, JAMA, Dec 22/29, 1993-Vol 270, No24, p
10 3.5 Facteurs de risque extrinsiques Le tableau 2 donne les chiffres de référence belges pour l emploi de quelques procédures d assistance médicale (device-use). Le taux d utilisation était calculé comme le nombre de «jours-procédures» divisé par le nombre total de journées d'hospitalisation (pour 1000 journées d'hospitalisation). Pour chaque procédure thérapeutique, le pourcentage moyen des patients chez lesquels la procédure a été appliquée et les percentiles sont mentionnés. Ces taux d utilisation aident à la bonne interprétation de l incidence (voir plus loin taux d infection) Cathéter veineux central Soixante-six pourcent des patients qui séjournaient plus de 2 jours à l'usi avaient un cathéter veineux central (CVC) durant au moins un jour ou plus. Le nombre de journées-cathéter a été exprimé en total par patient (1 patient avec 3 cathéters durant 1 jour est compté comme une journée-cathéter) ou en total par cathéter (1 patient avec 3 cathéters durant 1 jour est compté comme trois journéescathéter). Ainsi, le taux d utilisation du CVC atteignait respectivement 695 et 837 journées-cathéter par 1000 journées d'hospitalisation aux USI. En tenant compte du nombre de journées-cathéter avant l apparition d une bactériémie, le taux d utilisation du CVC retombait à 658 journées-cathéter par 1000 journées d'hospitalisation Ventilation et intubation En moyenne 41% des patients qui séjournaient au moins 2 jours aux SI étaient ventilés pendant au moins 1 jour. Ce pourcentage allait jusque 68% des patients ou plus dans 10% des hôpitaux (percentile 90).352 jours de ventilation /1000 journées d'hospitalisation. Dans 5% des jours de ventilation, il s'agissait d'une ventilation sans intubation simultanée (ventilation non-invasive). Dans 76% des jours d'intubation, il s agissait de l intubation oro-trachéale. Le taux de ventilation qui prend en compte seulement les jours de ventilation avant la pneumonie, s élèvait à 292 ventilationjours/1000 journées d'hospitalisation Utilisation des antibiotiques Soixante-cinq pourcent des patients ont reçu des antibiotiques à fin thérapeutique et/ou prophylactique au cours de leur séjour à l'usi. Chez un quart des patients, les antibiotiques ont été débutés aux USI. L usage antibiotique à titre thérapeutique était en moyenne de 416 jours-antibiotiques par 1000 journées d'hospitalisation. Le taux d utilisation d antibiotique à titre prophylactique s élevait en moyenne à 132 jours - antibiotiques par 1000 journées d'hospitalisation. Dans 0,7% des cas et dans une minorité des USI, une décontamination digestive sélective a été employée (en moyenne 8 jours SDD /1000 journées d'hospitalisation) Sonde naso-gastrique / Alimentation artificielle Près de la moitié des patients des USI avaient une sonde gastrique et 14% étaient alimentés par cette sonde. Seize pour cent ont reçu une alimentation parentérale. Le taux d utilisation s élevait à 211 jours d'alimentation artificielle/ 1000 journées d'hospitalisation via une sonde naso-gastrique et à 178 jours d alimentation / 1000 journées d'hospitalisation via une voie parentérale. 10
11 3.5.5 Score de risque d infection nosocomiale Un score de risque de pneumonie et de bactériémie a été créé sur la base de 12 facteurs de risque indépendants : Facteurs repris dans le score de risque Lieu de l intervention Type d admission Sexe > 1 semaine de séjour à l hôpital avant l admission aux USI SAPSII score Age Ventilation mécanique avant pneumonie Utilisation d antibiotique autour de l entrée (2jrs avant et après l admission) Jours-cathéters avant pneumonie Sonde naso-gastrique (avec et sans alimentation) avant pneumonie Alimentation parentérale avant pneumonie Intervention chirurgicale durant le séjour aux USI avant pneumonie La figure ci-dessous montre comment le score de risque pneumonie s accompagnait d une haute incidence de pneumonie (voire aussi le tableau 5B). Incidence des pneumonies (%) en fonction du Score de risque de Pneumonie, NSIH-USI, n patients % 36.2% 18.8% 3.1% 8.6% 0.6% 1.5% <10 10' >=60 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Score de risque de Pneumonie Ce score a été appliqué à chaque patient et la probabilité de développer une infection nosocomiale aux USI a été calculée. En faisant la somme de toutes les probabilités individuelles des patients d un hôpital (USI), le nombre d infections attendues pour cet hôpital est obtenu. Celui-ci permet ensuite de calculer un ratio d'infection standardisé pour chaque USI: le nombre d infections observées dans l'usi divisé par le nombre d infections attendues pour cette USI. Un ratio d infection standardisé avec une valeur plus petite que 1 signifie donc que le nombre des infections observées dans un hôpital est plus bas que le nombre attendu pour le groupe de patients équivalent basé sur la population de référence pour laquelle le score a été développé ( ). Ce score permet à chaque hôpital de se 11
12 positionner par rapport aux autres hôpitaux belges en tenant compte de leur «casemix» spécifique. 3.6 Taux d infection Le tableau 3 (pneumonies) et le tableau 4 (bactériémies) donnent les taux d infection et les indicateurs de différentes manières (toutes les infections, seulement les infections après deux jours, tous les épisodes, seulement les premiers épisodes, en tenant compte des données du day-by-day et/ou de la fiche d infection) et selon les différentes définitions (NSIH (HELICS), CDC (KD)) Pneumonies Incidence A l entrée aux soins intensifs, 14% des patients (tableau 3A) présentaient une infection des voies respiratoires basses. Près de 7% ont développé une pneumonie après 2 jours de séjour aux USI. Dans 10% des hôpitaux, ce chiffre montait à >= 12,4% des patients (P90). Seulement 0,8% des pneumonies après J2 (30/3544) ont été détectées dans les 48 heures après sortie de l'usi. Lorsque l on compte seulement le premier épisode indiqué sur la fiche d infection, la densité d'incidence des pneumonies nosocomiales atteignait 9,9 épisodes de pneumonie/1000 journées d'hospitalisation (IC à 95% 9,5-10,2). Lorsque l on compte ensemble les pneumonies enregistrées sur la fiche d infection et/ou dans le day -byday (décision de traiter) le taux national de pneumonie nosocomiale atteignait alors 10,8 épisodes de pneumonie/1000 journées d'hospitalisation Diagnostique et définition Le tableau 3B donne les différents critères rapportés dans le diagnostique des pneumonies. Les méthodes invasives étaient rarement utilisées pour effectuer une confirmation microbiologique d une pneumonie clinique (lavage broncho -alvéolaire 5,2%, brush de Wimberley 0,5%, Aspiration distale protégée 1,6%) Par contre, la culture de l aspiration endotrachéal (10 6 UFC/ml) chez les patients intubés (48,7%) et la culture des sécrétions trachéales obtenues par aspiration (>25 leucocytes et< de 10 cellules épithéliales) (38,3%) sont plus habituellement utilisées. Par le rassemblement des critères, plus de 90% des pneumonies répondait à la définition des CDC (Centers of Diseases Control) et 70% répondait à la définition européenne HELICS (possible pneumonia) (définitions voir annexes). Ces pourcentages sont probablement sous-estimés car l application de ces définitions nécessite que les critères diagnostiques soient systématiquement remplis pour la totalité de l épisode de pneumonie Pneumonies associées à la ventilation (PAV) Le tableau 3C montre les indicateurs pour les pneumonies associées à la ventilation. Des 3544 patients qui ont contracté une pneumonie nosocomiale (>J2), 81% (n=2878) ont été ventilés pendant au moins un jour. De ceux, 93% a été ventilé dans les 96 heures avant le début de la pneumonie et 80% dans les 48 heures avant la pneumonie. L incidence des PAV atteignait 27,5 /1000 jours ventilation (uniquement les jours de ventilation avant l infection). Chez 2310 épisodes de pneumonie, il y avait une ventilation dans les 48 heures précédant l infection (65%) (définition CDC). Le taux de PAV suivant le CDC et le «Vlaams Kwaliteitsdecreet» (Décret de qualité de la Communauté flamande), atteignait 19,5 par 1000 jours de ventilation (les jours de ventilation avant et après la pneumonie étaient comptés) 12
13 Pneumonie et utilisation de la ventilation en fonction des facteurs de risque Les tableaux 5A et 5B montrent le nombre et le pourcentage de pneumonies nosocomiales, la densité d incidence (nombre de pneumonies / 1000 journées d'hospitalisation), le taux de pneumonies associées à la ventilation (PAV) co rrigé (nombre de PAV - 1 er épisode / 1000 jours de ventilation avant le début de la pneumonie), stratifiés suivant un grand nombre de caractéristiques des patients. Lors de l interprétation du taux PAV, on prend en compte aussi bien le pourcentage de PAV que l usage de la ventilation. Un emploi plus élevé de la ventilation dans une catégorie particulière va donner un plus grand dénominateur à l indicateur et donc un taux de PAV corrigé plus bas pour un même nombre de pneumonies. Le taux de PAV ainsi que le pourcentage de pneumonies étaient plus haut après une chirurgie urgente, après un traumatisme, après une opération thoracique, après une neurochirurgie et (moins exprimé) chez les patients dont le score SAPS est supérieur à 40. Le pourcentage de pneumonies, la densité d incidence et le taux de PAV étaient fortement corrélés avec le score de risque de pneumonie Durée de séjour Les patients ayant eu une pneumonie nosocomiale restaient en moyenne 3 fois plus longtemps aux USI (20,2 contre 6,7 jours, médiane 16 contre 4 jours) Il y avait en moyenne un séjour de 7,6 jours (médiane 5 jours) et une durée de ventilation de 5,4 jours (médiane 4 jours) avant l apparition de l infection (Tableau 3E) Mortalité La mortalité associée était 3,7 fois plus importante (IC 3,4 3,9) chez les patients ayant développé une pneumonie que chez les autres (25,6% contre 7%) Ces patients avaient en moyenne un score SAPS II 1,4 fois plus élevé (40 contre 28) (tableau 3F) Bactériémies Incidence et densité d incidence A l entrée aux soins intensifs, 2,3% des patients (Tableau 4A) présentaient une bactériémie. Un sur quarante-quatre (2,3%) ont développé une bactériémie après 2 jours de séjour aux USI. Dans 10% des hôpitaux, ce chiffre montait à 5,2% ou plus (percentile 90). La densité d'incidence de bactériémie nosocomiale atteignait 3,5 épisodes de bactériémie pour 1000 journées d'hospitalisation (IC à 95% à 95% 3,3-3,7) rigine de la bactériémie Les bactériémies associées à un cathéter veineux central constituaient 36% du nombre total des bactériémies. Parmi celles-ci le lien avec le cathéter était certain dans 21% (c à d. le même germe a été mis en évidence dans le sang et au niveau du cathéter) et probable dans 15% (c à. d les signes cliniques faisaient penser qu un lien existait avec le cathéter) (tableau 4C). Dans 37% des cas la bactériémie était secondaire à une autre infection. Il s agissait d infections des voies respiratoires (18,4%), d infection des voies urinaires (7,5%), d infection d un site opératoire (5,4%) et d autres infections (7,8%) représentant ici l infection primaire. Un quart des bactériémies était d origine inconnue. Les bactériémies "primaires" (origine inconnue et relation avec cathéter) représentaient donc 63% du total de bactériémies Indicateurs En utilisant la définition CDC de la bactériémie associée à un CVC - c.à.d. toute bactériémie primaire avec présence d'un cathéter veineux central dans les 2 jours avant le début de l'infection -, le nombre de bactériémies associées à un cathéter 13
14 s élevait à 3,1 par 1000 jours-cathéter (IC à 95% 2,9-3,4). Ce taux s élevait à 1,1 (1,0-1,3) si l on compte seulement les bactériémies pour laquelle l association avec le cathéter était certaine (preuve microbiologique) Durée de séjour Les patients ayant eu une bactériémie nosocomiale restaient en moyenne 4 fois plus longtemps aux USI (23,9 contre jours 6,7, médiane 19 contre 4 jours)(tableau 4E) Il y avait en moyenne un séjour de 12,2 jours (médiane 9 jours) et une durée d utilisation du cathéter de 10 jours (médiane 8 jours) avant l apparition de l infection Mortalité La mortalité était 4,0 fois plus importante (IC 3,7 4,4) chez les patients ayant développé une bactériémie que chez les autres (30,8% contre 7,7%). Ces patients avaient en moyenne un score SAPS II 1,4 fois plus élevé (40 contre 28) (tableau 4F) Bactériémie et utilisation du cathéter en fonction des facteurs de risque Les tableaux 6A et 6B montrent le nombre en pourcentage de bactériémies nosocomiales, la densité d incidence (nombre de bactériémies/ 1000 journées d'hospitalisation), le taux de bactériémies associées à un cathéter (BAC-C, selon définition CDC) par 1000 jours-cathéter, stratifiés suivant un grand nombre de caractéristiques des patients. Le taux de BAC-C ainsi que le pourcentage de bactériémies étaient plus haut après une chirurgie urgente, après un traumatisme multiple, après une neurochirurgie et chez les patients dont le score SAPS est supérieur à 60. Le pourcentage de bactériémies, la densité d incidence et le taux de bactériémies associées à un cathéter etaient fortement corrélés avec le score de risque de bactériémie 3.7 Microorganismes et chiffres de résistance Le tableau 7 donnent la répartition des microorganismes isolés dans les pneumonies nosocomiales (regroupés et classés en ordre d importance et détaillés par ordre alphabétique). Les germes les plus fréquemment isolés dans les pneumonies survenant aux USI après deux jours (>=J3) étaient Pseudomonas aeruginosa (16,5%), Staphylococcus aureus (13,1%), Candida sp. (9,6%) et Enterobacter spp (9,3%) (tableau 7A). Pseudomonas aeruginosa, Enterobacter sp., Aspergillus sp, Stenotrophomonas sp. et Acinetobacter sp. étaient plus fréquemment isolés dans les pneumonies tardives (>=J5) que dans les pneumonies avec début avant J5. Dans les pneumonies précoces, Haemophilus sp, Streptococcus pneumoniae, Candida sp. et Moraxella sp. étaient plus fréquemment retrouvés. Les microorganismes les plus fréquemment isolés dans les bactériémies nosocomiales (primaires et secondaires) étaient les staphylocoques à coagulase négative (29,1%), Staphylococcus aureus (9,4%), Enterobacter sp (8,3%) Escherichia sp (8,2%), Pseudomonas aeruginosa (7,5%), Enterococcus sp (6,8%) et Candida sp (5,6%). L enregistrement des données concernant les résistances bactériennes sont reprises au tableau 9. Les tendances suivantes y sont remarquées. Chez Staphylococcus aureus, on remarque un pourcentage de 35% de résistance à l oxacilline, ce qui est circa 15% plus élevé que le pourcentage de MRSA à l hôpital (voir rapport de la surveillance nationale de MRSA). Les MRSA étaient nonsusceptibles aux fluoroquinoles dans 87,4% des cas (vs. 8,2% dans les MSSA) et à la gentamycine dans 55,9% des cas (MSSA 4,6%). 14
15 Parmi les staphylocoques à coagulase négative, 77% de résistance à l oxacillin e a été trouvée. Il faut noter que dans 2,3% de ces staphylocoques une résistance totale ou intermédiaire à la vancomycine a été rapportée. Streptococcus pneumoniae avait un profil de résistance global un peu plus élevé que celui du Streptococcus pneumoniae acquis dans la communauté. Les résistances des Enterococcus sp à l ampicilline et à la vancomycine étaient supérieures à celles observées chez Entérococcus faecalis (16% pour 9% et 4% pour 1% respectivement). Ceci est attribuable à la reprise sous le vocable spp d Enterococcus faecium. Les Entérobactériacées, Enterobacter sp et Serratia sp démontraient une plus nette résistance aux céphalosporines. La non-susceptibilité aux céphalosporines de la 3 ième génération parmi Enterobacter aerogenes était de 62,6%, légèrement plus élevé que le taux de résistance de 50,7% trouvé dans la surveillance nationale de MREA en Les MREA étaient non susceptibles au fluoroquinolones dans 82,4% des cas et à l'imipenem dans 9,1% des cas, comparé à 50,0% resp. 0,9% parmi les E. aerogenes sensibles aux C3. Quant à Pseudomonas aeruginosa et Acinetobacter spp, ils présentaient une résistance assez habituelle dans laquelle on notera une plus forte résistance aux carbapénèmes (imipenem) que chez les entérobactériacées (15% et 14% resp.). Les P. aeruginosa cefta-r étaient co-résistants (non susceptibles) aux fluoroquinolones dans 55.5% des cas, à la piperacilline/ticarcilline dans 65,5% des cas et à l'imipenem dans 43,0% des cas. Dans les P. aeruginosa cefta-s ces chiffres de co-résistance étaient 20,8%, 11,3% et 9,5% respectivement. Les données de résistance aux antibiotiques doivent être interprétées prudemment car en plus des imprécisions dans le rapportage inhérent à tout programme de surveillance en routine, les antibiogrammes n'ont pas été validés par les méthodes de référence et les dénominateurs n'étaient pas toujours complets. Il est probable que les micro-organismes pour lesquelles la sensibilité à une molécule n'a pas été rapportée aient une plus grande probabilité d'ê tre non-résistant à cet antibiotique. De ce fait, une surestimation du taux de résistance est probable quand un grand nombre de données sont manquantes. 15
16 4 CNCLUSINS Ce rapport contient les données de référence en matière de pneumonies et de bactériémies nosocomiales aux soins intensifs des hôpitaux belges. Elles permettent d avoir une vision de l incidence de ces infections et avec elle de leurs facteurs de risque possibles. Ces chiffres donnent aux hôpitaux et à l Etat un cadre de référence pour situer et juger ces propres taux d infection. Les graphiques donnent aussi une idée de l évolution des incidences et des indicateurs dans le temps en tenant compte des différentes définitions. 16
17 ANNEXES Tableaux (résultats nationaux ) Graphiques - benchmarking pour un hôpital individuel ( ) Formulaires d encodage pour la surveillance Comparaison des critères de diagnostic de la pneumonie selon CDC et selon HELICS Liste des hôpitaux participants 18
18 Tableaux (résultats nationaux ) 19
19 Scientific Institute of Public Health National Surveillance of Hospital Infections Surveillance des Infections Nosocomiales Aux Soins Intensifs Résultats nationaux - Données cumulatives from 01/01/1997 to 31/12/2001
20 ibelgf_97_01.xls Surveillance des infections nosocomiales aux soins intensifs 1. RESUME a. Totaux N d'hôpitaux N USI N pts pts>24h pts>48h Total b. Vérification de la qualité des données N par 100 valeurs P10 P25 P50 P75 P90 N de valeurs manquantes et/ou discordantes % ,3 2,4 5 Données patients manquantes/disc.* % ,5 1,1 2,3 Données infection discordantes** % ,7 12,9 21,7 *manquantes: date de sortie, état à la sortie, >6 valeurs saps, sexe, site chirurgical, date d'admission à l'hôpital; discordant: type d'admission; denominateur=7*n **fichiers infection >D2 manquants (denominateur=pn+bac>d2 indiqué sur dossier "day-by-day" et/ou infection) c. Description des patients P10 P25 P50 P75 P90 Durée de séjour, médiane 4 d Durée de séjour, moyenne 6.7 d ,4 9,1 Décès/DNR (%) 10.6% ,5 18,2 SAPS 2 score, médiane SAPS 2 score, moyenne ,8 37,9 risque score PN (moyenne) ,8 28,2 risque score BAC (moyen.) ,7 25 d. Pneumonie Indicateur num/denom. taux P10 P25 P50 P75 P90 Pneumonies après jour 2 (%) 3544/ ,1 9,7 12,4 Pneumonies>J2 (toutes)/1000 j d'hosp. 3544/ , ,7 PAV(>=1jv),1ère/1000 j de vent. avant PAV 2878/ ,9 41,1 60,5 CDC PAV>48h,toutes /1000 j-vent. (CDC) 2583/ ,3 27,5 37,9 Taux de pneumonie standardisé (/E)* 3544/ ,5 1,9 *nombre de pneumonies observé / n de PN prédite (expected) basé sur le risque score PN (1ère pneumonie >J2) e. Bactériémie Indicateur num/denom. taux P10 P25 P50 P75 P90 Bactéremies après jour 2 (%) 1257/ ,2 3,3 5,2 Bactéremies > J 2 (toutes)/1000 j d'hosp. 1331/ ,4 4,8 8,3 BAC primaires>j2 (toutes)/1000 j d'hosp. 837/ ,3 5,3 BAC-C>J2 (toutes)/1000 cvc-jours (CDC) 780/ ,9 4,9 7,4 BAC-C certaines /1000 cvc-jours avant inf 263/ ,8 1,9 3,5 Taux de bactéremies standardisé (/E)* 1257/ ,2 1,5 2 *nombre de bactériémies observé / n de BAC prédite (expected) basé sur le risque score BAC; BAC-C: bactériémie associée au cathéter Summary ISP/SIZ
21 ibelgf_97_01.xls Surveillance des infections nosocomiales aux soins intensifs 2. PERIDES INCLUES Trimestre N de patients Sinergiz (%) NSIHwin (%) N d'hôpitaux N USIs (>=30pts) 1997q q q q q q q q q q q q q q q q q q q q Total Periods ISP/SIZ
22 ibelgf_97_01.xls Surveillance des infections nosocomiales aux soins intensifs 3. QUALITE DES DNNEES Total des patients inclus dans l analyse Note: les patients restant < 3 jours (D1+D2) sont exclus de l'analyse a. Valeurs manquantes Sexe 152 rigine du patient 707 Date d admission à l hôpital 86 Etat du patient à la sortie 349 Date de sortie de l USI (deleted) 185 Score SAPS II Age 143 Rythme cardiaque 302 PA systolique 307 Température du corps 323 Pa2/Fi2 ratio 1721 Diurèse 653 Urée sérique 714 Leucocytémie 412 Potassium Sérique 402 Sodium sérique 378 Bicarbonate sérique 1509 Bilirubine 3058 Glasgow score 657 Type d admission 614 Nombre de patient >=1 valeur manquante pour SAPS II : ,0% Nombre de patient >=7 valeurs manquantes SAPS II : 255 0,5% Score SAPS II (p50/moy.) après substitution des val. manq Difference avec SAPS II avant substitution (médiane/moy.) 0-0,2 b. Données discordantes 8522 rigine = communité + patient admis depuis >24 h 524 Pas de chirurgie antérieur et site chirurgical antérieur Admission=chirurgical SANS chir antérieure ni durant le séjour 1174 Pa2/Pi2 ratio >0 SANS ventilation durant les 2 premiers j 2347 PN traitée rapportée en day-by-day SANS fiche d infection 587 PN non-rapportée en day-by-day AVEC fiche d infection 703 BAC traitée rapportée en day-by-day SANS fiche d infection 180 BAC non-rapportée en day-by-day AVEC fiche d infection 446 PN traitée rapportée en day-by-day + décision de traiter=vide 355 Bactériémie associée à un CVC SANS utilisation de cvc à l USI 29 Pas de tube gastrique mais alimentation par ce tube Variables DBD > durée de séjour (disch.dt-admis.dt) 1328 c. Score de qualité totale % P10 P25 P50 P75 P90 N de valeurs manquantes/discordantes par 100 valeurs 1,5 0,4 0,7 1,3 2,4 5,0 % de pts avec >=1 valeur manquante et/ou discordante 25,7 9,7 15,2 26,2 41,5 70,2 % d'erreurs majeures données patients * 0,6 0,1 0,2 0,5 1,1 2,3 % de dossiers infections discordants* 8,4 0,0 0,0 4,7 12,9 21,7 *manquantes: date de sortie, état à la sortie, >6 valeurs saps, sexe, site chirurgical, date d'admission à l'hôpital; discordant: type d'admission; denominateur=7*n **fichiers infection >D2 manquants (denominateur=pn+bac>d2 indiqué sur dossier "day-by-day" et/ou infection) d. Taux d'infection observé % P10 P25 P50 P75 P90 Pts. avec infection (PN et/ou BAC) 9,4 2,9 5,5 9,2 13,9 18,3 Dqc ISP/SIZ
23 ibelgf_97_01.xls Surveillance des infections nosocomiales aux soins intensifs 4. TABLEAUX Tableau 1A : Description des patients Nombre % du total DS (1) SAPS II (médiane) Déces/ DNR (%)(2) Infection à l'admiss.(%) DUREE DE SEJUR EN USI manquant/1j* ,4 1 d (1.0) 26 20,9 11,4 2j* d (2.0) 22 4,2 7, j ,2 3 d (3.4) 25 5,4 14,6 5-6j ,8 5 d (5.4) ,1 7-13j d (9.0) 35 18,7 37, j ,3 16 d (16.5) 41 33,1 44 >=21j ,4 29 d (34.4) 41 31,1 42,7 TYPE D ADMISSIN medical ,3 4 d (6.8) 32 13,3 30,8 coronaire aiguë d (5.4) 29 8,4 12,8 non coronaire ,1 5 d (7.6) 34 15,7 39,8 Chirurgie programmée ,2 4 d (5.4) 23 3,7 7 Chirurgie urgente ,9 5 d (9.0) 35 15,2 24,3 traumatologie ,4 5 d (8.4) 27 9,8 15,6 CHIRURGIE ANTERIEURE Programmée ,8 4 d (5.7) 23 4,8 10 Urgente ,2 5 d (8.9) 34 15,3 27,7 SITE CHIRUR. ANTERIEUR Chir. coronaire ,3 4 d (5.3) 26 4,4 3,5 Autre chir.cardiaque ,7 4 d (6.7) 28 7,7 6,7 Autre chir.thoracique ,8 4 d (7.6) 21 7,1 14,5 Autre chir.vasculaire ,9 4 d (6.6) 25 8,1 10,8 Chirurgie abdominale ,5 4 d (6.8) 26 8,8 24,9 Transplantation 81 0,2 5 d (7.2) 28 7,4 1,2 Chirurgie orthopédique ,6 4 d (6.0) 25 5,6 15,6 Neurochirurgie ,4 5 d (9.4) ,7 Autre chirurgie ,4 4 d (6.4) 25 7,4 21,5 AGE < ,2 4 d (7.0) 16 4,8 20, ,7 4 d (6.7) 21 7,8 19, ,8 4 d (6.5) 26 8,6 20, ,1 4 d (6.8) 31 11,6 23, ,4 4 d (7.0) 33 13,7 24,2 >= ,9 4 d (6.1) 36 15,4 28 SEXE Féminin ,2 4 d (6.4) 30 10,5 22,3 Masculin ,8 4 d (6.9) 28 10,7 23 RIGINE Hôpital, étage ,9 4 d (6.6) 28 10,6 22,8 Autre hôpital ,7 6 d (10.0) ,6 Soins à long terme ,5 5 d (6.7) 36 14,1 36,9 Communauté ,7 4 d (6.4) 29 9,7 21,6 Inconnu 707 1,3 4 d (7.0) ,4 SEJ. HSP. AVANT USI 0d ,9 4 d (6.6) 30 10,5 22,5 1-7d ,4 4 d (6.3) 26 8,4 17,1 >7d ,8 5 d (7.8) 32 16,5 37,1 TTAL d (6.7) 29 10,6 22,7 (1) DS: durée de séjour : médiane (moyenne) - (2) DNR: do not resuscitate *exclu de l'analyse Table1 ISP/SIZ
24 ibelgf_97_01.xls Surveillance des infections nosocomiales aux soins intensifs Tableau 1B : Description des patients (suite) Nombre % du total DS (1) SAPS II (médiane) Déces/ DNR (%)(2) Infection à l'admiss.(%) INFECTIN A L ADMISSIN Inf. du trac. resp. inférieur ,3 6 d (9.4) 38 22,9 - Bactériémie 933 1,7 6 d (9.1) 39 22,9 - Autres infections ,8 5 d (8.5) 34 15,5 - Infection multiple 404 0,8 8 d (11.7) 44 28,5 - ANTIBITIQUE AVANT ADMISSIN Prophylactique ,5 4 d (6.0) 25 6,2 4,2 Therapeutique d (9.1) 36 21,2 85,2 Proph.+therap ,4 6 d (9.8) 32 16,3 66,7 IMMUNDEPRESSIN < 500 PMN/mm ,4 4 d (7.1) 40 17,6 39,5 Chemo/immunoTx 572 1,1 5 d (7.6) 36 20,7 41,8 Steroïdes ,5 5 d (8.7) 34 19,6 52,1 MALADIES CHRNIQUES Cancer metast ,2 4 d (6.4) 36 15,6 27,2 Hematol. mal ,6 5 d (8.3) 47 29,7 54,6 SIDA 62 0,1 6 d (11.0) 43,5 24,2 62,9 Mal.chr.multiples d (3.5) Score SAPS II < ,4 3 d (4.4) - 0, ,2 4 d (4.7) , ,2 4 d (5.4) - 2,8 15, d (6.8) - 8,7 24, ,9 5 d (8.9) - 18,6 36, ,4 7 d (10.4) - 32,7 42,7 >= ,9 7 d (10.5) - 47,8 47,4 SCRE DE RISQUE PNEUMNIE < ,8 4 d (5.0) 22 1,8 13, ,7 4 d (4.7) 27 3,2 18, ,2 4 d (5.0) , ,6 5 d (9.0) 38 23,1 42, ,6 9 d (13.8) 42 36,6 39, ,5 10 d (13.8) 43 36,7 24,9 >= ,5 13 d (16.4) 44 36,6 14 SCRE DE RISQUE BACTEREMIE < ,4 4 d (4.4) 25 2, ,7 4 d (4.8) 27 4, ,4 5 d (6.1) 31 13,5 32, ,4 6 d (8.4) 38 24,2 36, ,8 12 d (15.3) 42 37,6 41,3 >= ,3 18 d (21.8) 45 40,1 35 ETAT A LA SRTIE Vivant ,4 4 d (6.1) ,1 DNR 762 1,4 7 d (10.5) ,2 décès ,2 8 d (11.4) TTAL d (6.7) 29 10,6 22,7 (1) DS: durée de séjour : médiane (moyenne) - (2) DNR: do not resuscitate Table1 ISP/SIZ
25 ibelgf_97_01.xls Surveillance des infections nosocomiales aux soins intensifs Table 2 : Exposition aux facteurs de risque A. CATHETERS VEINEUX CENTRAUX (CVC) N % P10 P25 P50 P75 P90 Patients avec CVC (>=1 jour) , Utilisation du CVC jrs cvc CUR* P10 P25 P50 P75 P90 J d'hospitalisation avec >=1 CVC**, tous Patient-jours avec >=1 CVC**, av. BAC Nombre total de CVCs***, tous *CUR: CVC utilisation ratio: journées-cathéter/1000 j d'hospitalisation - **3 cathéters chez 1 patient en 1 j= 1 j-cathéter ***3 cathéters chez 1 patient en 1 jour = 3 jours-cathéter B. VENTILATIN et INTUBATIN N % P10 P25 P50 P75 P90 Patients ventilés (>=1 jour) , Utilisation de la ventilation jrs de ventilation VUR* P10 P25 P50 P75 P90 Toute ventilation mecanique Ventilation invasive Ventilation non-invasive Toute ventilation mecanique, avant PN *Ventilation utilisation ratio: N de journées de ventilation / 1000 j d'hospitalisation Utilisation d Intubation jrs d' intubation IUR* P10 P25 P50 P75 P90 Toute intubation Intubation naso-tracheal Intubation oro-tracheal Tracheotomie *Intubation utilisation ratio: N de journées d'intubation / 1000 j d'hospitalisation C. UTILISATIN DES ANTIBITIQUES Patients avec AB % P10 P25 P50 P75 P90 DDS 380 0, AB prophylactiques Débutée à l'usi ,6 AB thérapeutiques , Débutée à l'usi ,2 Toute AB , Débutée à l'usi ,1 Jours avec AB j AB/ 1000 jh P10 P25 P50 P75 P90 SDD AB prophylactiques AB thérapeutiques Toute AB Table2 ISP/SIZ
26 ibelgf_97_01.xls Surveillance des infections nosocomiales aux soins intensifs Tableau 2 : Exposition aux facteurs de risque (suite) D. TUBE NAS-GASTRIQUE / ALIMENTATIN Patients avec % P10 P25 P50 P75 P90 procédure Sonde naso-gastrique Sans alimentation Avec alimentation Alimentation parenteral Gastro-jejunostomie Jours avec procédure j device /1000 j d'hosp P10 P25 P50 P75 P90 Sonde naso-gastrique Sans alimentation Avec alimentation Alimentation parenteral Gastro-jejunostomie E. SCRES DE RISQUE et TRAITEMENT P10 P25 P50 P75 P90 Score de risque pneumonie.(médiane) Score de risque pneumonie (moyenne) 21, Score de risque bactériémie (médiane) Score de risque bacteriémie (moyenne) J de traitement j trt/ 1000 j d'hosp P10 P25 P50 P75 P90 Traitement de la pneumonie Traitement de la bactériémie Table2 ISP/SIZ
27 ibelgf_97_01.xls Surveillance des infections nosocomiales aux soins intensifs Tableau 3 : Pneumonie N P10 P25 P50 P75 P90 N de patients admis durant la période A. INCIDENCE Nombre % P10 P25 P50 P75 P90 N de patients admis avec pneumonie ,8 9,1 13, ,2 N de patients avec pneumonie aux USI ,9 2,2 3,8 7,4 11,7 15,6 Pneumonies acquises à l USI >D ,6 1,6 3 6,1 9,7 12,4 Après sortie (48 heures) 30 0, ,2 N de pt avec PN traitée (day-by-day) ,6 2,1 3,5 7,4 10,5 15,2 DBD pneumonie >D ,1 1,2 2,4 5,3 8,7 11,5 N de pts avec PN>D2 dbd ou fiche infection ,2 1,8 3,8 6,4 10,4 13 Nombre #PN/ 1000 j d'hosp P10 P25 P50 P75 P90 N d épisodes de pneumonies (tous) ,4 3,9 6,8 11,6 18,6 26,1 N de PN épisodes >J ,2 3,1 5 10, ,9 N de PN (1er) >J ,9 2,8 4,8 9, ,7 PN>J2 (dbd/fiche d infection 1er) ,8 3,6 5,6 9,9 13,6 18 B. DIAGNSTIQUE & DEFINITINS 1.Critères diagnostiques N % PN P10 P25 P50 P75 P90 Critères majeurs Décision de traiter ,9 58,8 72,6 90, Radiographie positive ,5 28,6 54,2 66,7 83,3 100 Changement de l expectoration , ,2 74,2 86,8 100 Autres critères Signes cliniques ,7 14,3 37, ,5 97,3 Temp >38.3 C ,7 16,7 41,5 58,2 79,6 100 CGB >10000/L ,5 22,2 45,5 64,8 79,6 97,3 Hémoculture 292 6, ,8 8,1 16,7 Culture d abcès ,8 Isol.semi-quant. Lavage broncho-alvéolaire 250 5, ,6 Frottis bronchique protégé 22 0, Cathéter protégé 78 1, ,4 Isolement Quantitatif ,3 0 3,4 28,6 56,5 85,7 Asp. Tracheal culture ,7 0 15,8 44,9 69,1 91,7 Virus 20 0, ,9 Diagnostique sérologique 106 2, ,3 Biopsie 12 0, Définitions de cas PN>J2 % des PN>J2 P10 P25 P50 P75 P90 CDC ,3 73,7 86,7 95, HELICS Pneumonie possible ,9 16,7 33,3 52,1 66,7 83,6 Pneumonie probable/certaine ,6 14,9 33,3 C. PNEUMNIES ASSCIEES A LA VENTILATIN N # P10 P25 P50 P75 P90 PAV(>=1jv),1ère/1000 j de vent. avant PAV ,5 8,4 14,2 28,9 41,1 60,5 PN>J2 avec vent en 96h av. PN (1er)/1000 j ,5 6,1 11,9 20,1 29,1 40,3 CDC-PAV>J2 (1er)/1000 vj av. PN ,9 11,8 21,5 31,9 43,9 CDC-PAV>J2 (tous)/1000 vj (CDC/KD) ,5 5,2 10,8 19,3 27,5 37,9 (CDC-PAV:ventilation dans les 48h avant la PN et définition CDC+) Table3 ISP/SIZ
28 ibelgf_97_01.xls Surveillance des infections nosocomiales aux soins intensifs Tableau 3 : Pneumonie (suite) D. INDICATEURS MAJEURS (Intervalle de confiance à 95%) N de PN>D2/1000 patient-jours 9,9 ( ) N de PAV>D2/1000 ventilation-jours avant PN 27,5 ( ) N de CDC-PAV>D2/1000 ventilation-jours (KD) 19,5 ( ) /E taux P10 P25 P50 P75 P90 Taux de pneumonie standardisé (/E)* 3544/ ,1 0,5 0,6 1,0 1,5 1,9 *nombre de pneumonies observé / n de PN prédite (expected) basé sur le score de risque PN (1ère pneumonie >J2) E. DUREE Moyenne Médiane Durée de séjour tous les patients 6,7 4 patients avec PN>J2 20,2 16 Temps avant le début d'une PN>J2 7,6 5 Jours avec ventilation avant PN>D2* 5,4 4 *Seulement les patients ventilés avec PN F. MRTALITE ET SEVERITE pt avec PN>J2 pt sans PN>J2 Mortalité (%) 25,6 7 Score SAPS II (médiane) Score risque Pneumonie (médiane) Table3 ISP/SIZ
29 ibelgf_97_01.xls Surveillance des infections nosocomiales aux soins intensifs Tableau 4 : Bactériémie A. INCIDENCE Nombre % P10 P25 P50 P75 P90 N of patients admis avec bactériémie ,3 5,8 9,1 13, ,2 N of patients avec bactériémie à l USI ,8 0,6 1,6 2,9 4 6,3 U QUI : Bactériémie acquise aux USI >J ,3 0,4 1,3 2,2 3,3 5,2 Après sortie* 44 0, ,4 BAC>J2 avec >=1 cvc jour avant ,18 0 1,1 1,9 3 5,2 BAC>J2 avec cvc dans les 48 h avant ,1 0 0,9 1,9 3 5,2 N de pt avec BAC traitée(day-by-day) ,3 0,1 1 2,3 3,5 5,4 DBD bactériémie (>J2) ,9 0 0,6 1,9 2,9 4,6 N de pt avec BAC>J2 en dbd ou fiche d inf ,6 0,4 1,5 2,6 3,6 5,6 B. DENSITE D'INCIDENCE Nombre #PN/ 1000 j d'hosp P10 P25 P50 P75 P90 Bacteremia episodes (all) ,5 1,1 2,7 4,2 6,5 10,2 Bacteremia episodes>d ,7 0,8 1,9 3,4 4,6 7,6 Bacteremia (1st) >D ,5 0,8 1,9 3,4 4,8 8,3 BAC>D2 (dbd/infection file-1st) ,8 3,6 5,6 9,9 13,6 18 C. RIGINE de la bactériémie Relation Lien certain % Lien prob. % Total % Lien avec cathéter , , ,7 Lien avec cathéter central , , ,0 Lien avec autre cathéter 31 2, ,8 68 5,1 Secondaire à une autre infection , , ,1 Infection des voies urinaires 77 5,8 23 1, ,5 Infection du site opératoire 44 3,3 28 2,1 72 5,4 Infection des voies respiratoires ,1 84 6, ,4 Autres 67 5,0 37 2, ,8 rigine inconnue ,4 rigine multiple* 11 0,8 TTAL ,0 (*micro-organisme isolé du catheter et d un autre site d infection) D. INDICATEURS PRINCIPAUX (Intervalle de confiance à 95%) Bactéremies > J 2 (toutes)/1000 j d'hosp. 3,5 ( ) BAC primaires>j2 (toutes)/1000 j d'hosp. 2,3 ( ) BAC-C>J2 (toutes)/1000 cvc-jours (CDC) 3,1 ( ) BAC-C certaines /1000 cvc-jours avant inf 1,1 ( ) /E rate P10 P25 P50 P75 P90 Taux de bactéremies standardisé (/E)* 1257/ ,1 0,3 0,7 1,2 1,5 2 *nombre de bactériémies observé / n de BAC prédite (expected) basé sur le risque score BAC; BAC-C: bactériémie associée au cathéter Table4 ISP/SIZ
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