Dr M. PASCAUD, Psychiatre Mme P. DÉSANNAUX, DSSI Mme C. WELMANT, IDE. Clinique Notre-Dame de Pritz, Changé

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Dominique Jeanne Paul
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2 4 DIMENSIONS DE LA DOULEUR SENSORIELLE : décodage du message sensitif EMOTIONNELLE : angoisse et dépression COGNITIVE : correspond à la place que le patient accorde à la douleur COMPORTEMENTALE : manifestations observables que détermine la douleur

3 Perception de la douleur en santé mentale Certaines pathologies psychiatriques s expriment par une expression douloureuse particulière D autresparundénideladouleur MAIS les patients ressentent la douleur, mais ne réagissent pas, ne l expriment pas, et l expression decettedouleursefaitdansunlangageoudansun comportement qu il faut savoir décoder.

4 Perturbation de la perception de la douleur, avec parfois des présentations atypiques : - Cris sans problèmes d inconfort - Troubles du sommeil - Agressivité - Automutilation - Explosion violente inexpliquée

5 I -Dépression et douleur LadouleurestunsymptômedeladépressionselonHenri Ey(1978). 55 % de personnes dépressives présentent un symptôme douloureux. Elle n est pas évoquée dans les critères diagnostiques de l épisode dépressif majeur du DSM IV. Favorisée par l existence d une dépression névrotico-réactionnelle, l utilisation de la douleur dans les relations interpersonnelles, l existence d un bas niveau socioculturel. Chronicisation plus facile de la dépression : résistance de la douleur alors que l humeur dépressive est améliorée par un antidépresseur. Al inverse,ladépressionestunsymptômedeladouleur. Terrain prédisposé névrotique.

6 II -Anxiété et douleur La douleur est un symptôme d anxiété Les sujets les plus anxieux et les plus attentifs à leurs sensations corporelles rapporteraient plus de douleurs. (Ahles, 1987)

7 III -La somatisation Peut se définir comme l expression somatique de difficultés psychologiques. Concept autrefois dominé par l hystérie, l hypochondrie, et les maladies psychosomatiques. Création de la classe diagnostique«troubles somatoformes»(dsm IV, 1995) Les signes somatiques touchent surtout les organes liés à la relation: Motricité et tonus : crise hystérique (Charcot), crise de spasmophilie, malaise, agitation ; Troubles de la sensibilité : céphalées, prurit, vertiges, troubles de la vision ou de l audition, troubles de la sexualité ; Troubles neurovégétatifs : boule d angoisse, spasmes, hypotension artérielle. On trouve l amnésie, les difficultés de concentration : l aprosexie. Utilisation du symptôme comme support à la relation: le symptôme a besoin de spectateurs. Problème diagnostique et thérapeutique Diagnostic d élimination, d où la nécessité de faire un examen physique et paraclinique.

8 IV -L hypochondrie Se définit comme maladie imaginaire, la certitude absolue d être physiquement malade. Le patient exclut toute hypothèse psychologique. Prévalence : 4 à 9 % en médecine générale V -Psycho-somatique (alexithymie) Relation blanche

9 Evaluation de la douleur Interrogatoire: - analyse de son étiologie - mécanismes physiopathologiques -placedansl histoireetlaculturedupatient - impact de cette douleur sur la qualité de vie, le comportement et la vie relationnelle du patient Examen clinique : prêter une attention particulière aux changements de comportements ou d habitudes)

10 Douleurs et émotions Triade de la douleur Contraction musculaire douleur

11 Quelques chiffres Journée prévalence douleur effectuée à la clinique 1 patient/2 douloureux

12 Moyens thérapeutiques Associations de chimiothérapies et de psychothérapies Moyens pharmacologiques : antidépresseurs, anxiolytiques, Moyens non pharmacologiques : Méthodes kinésithérapeutiqueset ergonomiques, relaxations, massages, stimulations thermiques, TCC

13 Prise en charge soignante de la douleur chez le névrotique: Prise en compte par le soignant de la douleur intensité localisation mode d apparition. Évaluation par une échelle EN, EVS, ALGOPLUS. Utilisation en priorité d une PEC non médicamenteuse : entretien d apaisement et de verbalisation, mettre des mots sur ses maux afin de détourner le patient de sa plainte initiale. A travers l entretien, évaluation du potentiel suicidaire. Utilisation de techniques de relaxation et de soins de confort type de toucher-effleurage, utilisation de compresses chaud-froid. En dernier recours, administration d un si besoin anxiolytique ou antalgique sur prescription médicale.

14 En résumé Les douleurs ont souvent une valeur de message qu il appartient aux thérapeutes de décoder soigneusement. L approche thérapeutique portera une attention particulière à l accueil de la plainte et à la légitimation de la souffrance.

15 Références ALLAZ A.F, CEDRASCHI C, Dimensions psychologiques de la douleur chronique chez la personne âgée, p78 SARAVANE D, Santé mentale 191, octobre 2014, p13 SERRA E, Douleur et psychiatrie : les principaux syndromes, p43 à 53

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