Influence des relations toxicocinétiquestoxicodynamiques sur la prise en charge des patients intoxiqués

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Influence des relations toxicocinétiquestoxicodynamiques sur la prise en charge des patients intoxiqués"

Transcription

1 Réanimation 2002 ; 11 : Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés S /SSU MISE AU POINT Influence des relations toxicocinétiquestoxicodynamiques sur la prise en charge des patients intoxiqués X. Wittebole*, P. Hantson Département des urgences et soins intensifs, université catholique de Louvain, cliniques universitaires Saint-Luc, 1200 Bruxelles, Belgique (Reçu et accepté le 12 août 2002) Résumé Les relations pharmacocinétiques-pharmacodynamiques représentent le lien qui existe entre l évolution dans le temps des concentrations sériques et de l effet clinique. En toxicologie, il est plus approprié d envisager des relations toxicocinétiques-toxicodynamiques dont l éventuelle utilité dans la prise en charge des patients après intoxication reste discutée. De nombreux facteurs sont susceptibles d interférer avec ces relations et seront expliqués dans ce chapitre. D une manière générale, on peut retenir que ces relations ne sont utiles que pour un nombre limité de substances généralement incriminées dans les intoxications, mais que pour la grande majorité d entre elles, la symptomatologie clinique reste primordiale comme facteur décisionnel pour la prise en charge des patients Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS critères d admission / intoxications / relations toxicocinétiques-toxicodynamiques Summary Influence of toxicokinetic-toxicodynamic relationships on the disposition of poisoned patients. Pharmacokinetic-pharmacodynamic (PK-PD) relationships are defined by the existing link between the evolution in time of the plasma concentration of a substance and its clinical effect. In clinical toxicology, they are better defined as toxicokinetic-toxicodynamic (TK-TD) relationships. Their usefullness remains debated for poisoned patients disposition. Many factors could interfer with these relationships and will be discussed in this paper. For most of the substances involved in intoxication, clinical signs will be the clue to determine the best therapeutic approach. Nevertheless, in some cases, the knowledge of the TK-TD relationships will be helpful to define which strategy has to be implemented Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS patient disposition / poisoning / toxicokinetic-toxicodynamic relationships L intoxication volontaire ou accidentelle est une raison fréquente de consultation dans un service d urgences. Pour la plupart des substances toxiques, la mortalité par intoxication est actuellement très faible et reste à de rares exceptions inférieure à 1 %. La majorité des problèmes liés aux intoxications seront résolus dans les 24 heures qui suivent l exposition. Cependant, l évolution peut être défavorable si la prise en charge initiale est défaillante ou si une surveillance optimale n est pas proposée pour certaines intoxications. En effet, l intoxication est un processus dynamique qui nécessite une approche multidisciplinaire incluant entre autres le *Correspondance et tirés à part. Adresse xavier.wittebole@clin.ucl.ac.be (X. Wittebole).

2 534 X. Wittebole, P. Hantson médecin urgentiste ou réanimateur, le toxicologue, le psychiatre et le spécialiste en toxicologie analytique [1]. À cet égard, il est intéressant de savoir si les relations toxicocinétiques et toxicodynamiques peuvent nous être utiles dans les décisions qui doivent être prises quant au type de surveillance (voire l absence de surveillance et un éventuel retour à domicile) dont les patients doivent bénéficier. La création dans les services d urgences d unités d hospitalisation provisoire ou d unités d observation avec possibilité de surveillance intensive a certainement ouvert de nouvelles possibilités d accueil du patient intoxiqué,en réduisant la nécessité du transfert dans des unités de réanimation. Le but de cet article est de présenter, pour quelques toxiques fréquemment rencontrés en urgence (à l exclusion des substances illicites), quelques critères de prise en charge (hospitalisation ou non, pour quelle durée, dans quelle structure ) basés sur nos connaissances des relations toxicocinétiques-toxicodynamiques. DÉFINITIONS La pharmacocinétique est la relation quantitative qui existe entre une dose administrée d un produit et l évolution des concentrations plasmatiques et tissulaires dans le temps. La notion d effet n intervient donc pas dans cette définition. En pratique clinique, le temps de demi-vie plasmatique est généralement associé au temps d efficacité clinique. Ceci est cependant inexact en toxicologie, comme cela a notamment été montré pour les digitaliques [2] ou pour les antidépresseurs tricycliques [3]. Ainsi, on parle plus volontiers de toxicocinétique en cas d intoxication. La pharmacodynamique est la relation quantitative qui existe entre la concentration tissulaire ou plasmatique d une substance active et l effet clinique ou toxique qui est induit. C est la notion de temps qui n intervient pas dans ce cas-ci. D une manière générale, cette relation concentration-effet présente une courbe sigmoïde avec un intervalle initial sans effet, suivi d une période où la toxicité augmente avec la concentration pour atteindre un effet maximal qui ne peut être dépassé. Lorsque l on superpose sur un même graphique ces courbes pour leur effet thérapeutique, toxique et létal, on peut apprécier la marge ou l index thérapeutique d un médicament [4]. En toxicologie, on parlera de relation toxicodynamique. La relation toxicocinétique toxicodynamique implique les différents paramètres de temps, de concentration et d effet clinique et peut se définir comme la relation quantitative qui existe pour un même individu entre l effet ou le symptôme induit et l évolution temporelle des concentrations plasmatiques de la substance ou de son métabolite actif [5]. Tableau I. Facteurs influençant les relations toxicocinétiquestoxicocodynamiques. Quantité de substance ingérée Caractéristiques de la substance : absorption, biodisponibilité, liaison aux protéines plasmatiques, métabolisme Délai entre l ingestion et le dosage toxicologique Type d intoxication : aiguë versus chronique (théophylline) versus aiguë sur prise chronique (lithium) Caractéristiques et pathologies sous-jacentes du patient : âge, sexe, état hémodynamique Tolérance : éthanol, substances psychotropes Autres substances ingérées simultanément ; effet synergique possible : éthanol et psychotropes. Effet protecteur possible : benzodiazépines et antidépresseurs tricycliques Formation de métabolites actifs FACTEURS POUVANT INFLUENCER LES RELATIONS TOXICOCINÉTIQUES-TOXICODYNAMIQUES De très nombreux facteurs influencent les relations toxicocinétiques-toxicodynamiques d une substance (tableau I). La quantité de substance ingérée peut, comme c est le cas pour le flunitrazépam [6],influencer sa demi-vie. Ceci s explique soit par une absorption digestive prolongée, soit par une saturation de la liaison aux protéines plasmatiques ou du métabolisme hépatique de la substance. Le délai entre le dosage et l ingestion peut empêcher d évaluer correctement la gravité d une intoxication, si la phase d absorption digestive n est pas achevée (paracétamol par exemple). Le type d intoxication (aiguë, chronique ou encore aiguë sur chronique) peut modifier complètement le pronostic. C est notamment le cas pour la théophylline, avec des manifestations de sévérité survenant pour des concentrations plasmatiques plus basses en cas d intoxication chronique [7].C est également le cas du lithium du fait de l imprégnation tissulaire préalable. À l opposé, et pour des taux plasmatiques identiques, une intoxication au mercure sera plus symptomatique si elle est aiguë. Des facteurs propres au patient comme l âge, le sexe ou l état clinique interviennent également. Ainsi en cas de choc et de situation hémodynamique précaire, la cinétique d élimination du méprobamate est modifiée. Certaines pathologies préexistantes peuvent également modifier la gravité d une intoxication. On pense à l insuffisance rénale et au lithium, à l insuffisance cardiaque et la théophylline, à l insuffisance hépatique et les benzodiazépines et neuroleptiques Le phénomène de tolérance s observe pour l éthanol et les psychotropes ou les opiacés. Il peut s expliquer par une métabolisation accrue du produit par induction ou par sensibilité moindre du sujet. L ingestion concomitante d autres toxiques peut également augmenter le temps de demi-vie. C est le cas par exemple pour le triazolam et les psychotropes ou l alcool,

3 Relations toxicocinétiques-toxicodynamiques 535 Figure 1. Relation dose-effet de type sigmoïdienne et phénomène de protérésis rencontré avec certaines substances. pour le méprobamate et les barbituriques ou encore pour le lithium et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (par diminution de clearance rénale dans ce dernier cas). Enfin, la formation de métabolites actifs peut expliquer l absence de corrélation entre un taux sérique d une substance et le peu d effet clinique engendré (paracétamol, méthanol, etc.). BENZODIAZÉPINES L intoxication aiguë par benzodiazépines est une des causes les plus fréquentes d admission aux urgences. Souvent le tableau clinique est compliqué par une imprégnation éthylique simultanée. La relation entre le taux sanguin de benzodiazépines et l effet clinique est très difficilement prédictible. Ainsi, chez les patients traités chroniquement par benzodiazépines ou abusant de benzodiazépines, des concentrations plasmatiques élevées peuvent s accompagner d un état de conscience pratiquement normal, et à l inverse, une faible dose de benzodiazépines peut induire une somnolence profonde voire un coma comme chez les insuffisants hépatiques. Par ailleurs, le dosage toxicologique se limite le plus souvent à la détection du principe actif de base, sans tenir compte de la formation de métabolites eux aussi pourvus d une activité pharmacologique. En terme de relations toxicocinétiques-toxicodynamiques, la relation dose-effet pour les benzodiazépines (tout comme pour l éthanol) peut ne pas être de type sigmoïdienne, mais être compatible avec un phénomène de protérésis. Cette relation explique que pour une même concentration plasmatique de benzodiazépines, les manifestations cliniques peuvent être moindres lorsque le patient se trouve dans la phase descendante de l intoxication par rapport à la phase ascendante (figure 1). La décision d admettre un patient à l hôpital ou de le laisser rentrer à domicile sera donc guidée, non par des résultats d analyses sanguines, mais bien par l état clinique du patient (en particulier la présence ou non d une dépression respiratoire ou neurologique). Il convient d ajouter que la nécessité d administrer du flumazénil comme antidote afin de contrôler la dépression neurologique et respiratoire, est une indication formelle de surveillance rapprochée, si possible dans une unité de réanimation. S il est vrai que la durée d observation est souvent inférieure à 24 heures, elle peut être prolongée soit lors de l ingestion de doses importantes de certains types de benzodiazépine de plus longue durée d action (diazépam, flunitrazépam), soit en raison de l apparition de complications infectieuses respiratoires. BARBITURIQUES ET MÉPROBAMATE Il existe une bonne corrélation entre les taux sanguins des barbituriques et du méprobamate et la symptomatologie clinique. Cependant, chez le sujet traité au long cours par ces substances ou chez le toxicomane, un effet de tolérance est observé. Le taux sanguin n en est pour autant pas capital dans la prise en charge des patients intoxiqués puisque les décisions de surveillance, monitorage et traitement symptômatique seront exclusivement basées sur la symptomatologie clinique, à savoir l atteinte du système nerveux central, la dépression respiratoire et le choc. L analyse toxicocinétique permettra d estimer la durée des symptômes et de l hospitalisation. ANTIDÉPRESSEURS TRICYCLIQUES Les complications cardio-vasculaires et neurologiques après intoxication par antidépresseurs tricycliques surviennent généralement dans les six à huit heures qui suivent l ingestion [8]. La recherche qualitative (immuno-essai) est généralement disponible dans tous les laboratoires mais la recherche quantitative (par HPLC ou par CPG) peut ne pas être disponible 24 h/24 h. Cependant, l absence de corrélation des taux sanguins avec la survenue de manifestations cliniques rend cette dernière technique peu utile en urgence [9]. Les taux thérapeutiques sont compris entre 100 et 260 ng/ml. Même si un taux sanguin supérieur à ng/ml n est qu indicatif d une exposition importante, l expérience montre que les manifestations cliniques graves surviennent généralement pour des taux supérieurs à ng/ml [10]. En pratique, un patient pauci-symptomatique sera observé six heures en salle d urgences. Si la tachycardie sinusale est la seule manifestation de l intoxication, une surveillance jusqu à normalisation de la fréquence cardiaque est nécessaire dans un service d urgences ou une unité

4 536 X. Wittebole, P. Hantson d observation. Par contre, en cas de manifestation neurologique ou d élargissement du QRS (> 100 msec), un monitorage en réanimation devient nécessaire. La durée de l observation sera souvent inférieure à 24 heures. Notons que la durée du QRS comme facteur prédictif de sévérité est controversée et que d autres signes électrocardiographiques (onde terminale R anormale de 3 mm en AVR) ont été proposés comme témoin du risque de complication neurologique et rythmologique [11]. Il faut encore rappeler que des facteurs comme l âge, l ingestion de préparations à absorption prolongée ou la prise concomitante d autres médicaments peuvent influencer la toxicocinétique chez ces patients. ANTIDÉPRESSEURS DE NOUVELLES GÉNÉRATIONS L utilisation à visée thérapeutique ou suicidaire de nouvelles molécules inhibant la recapture de la sérotonine, de la dopamine ou de la noradrénaline peut exceptionnellement conduire à des manifestations cliniques potentiellement sévères, illustrées par la survenue d un syndrome sérotoninergique. Pour ces nouvelles molécules, il n existe aucune relation toxicocinétiquetoxicodynamique fiable permettant de prédire la gravité de la symptomatologie, dont la progression peut être rapide. En conséquence, les patients présentant les signes suivants devront obligatoirement être admis dans un milieu de surveillance intensive : hyperthermie, hypotension, changements de l état de conscience, arythmies, hyperactivité musculaire, convulsions ou tachycardie persistante. Avec un traitement de support approprié, la durée de surveillance et de traitement est habituellement inférieure à 24 heures. LITHIUM Il existe peu de corrélation entre la lithémie et la symptomatologie clinique tant pour l intoxication aiguë que chronique. La prise en charge des patients présentant une intoxication aiguë doit comprendre la vérification de la lithémie à l admission et 12 heures plus tard. Si le patient reste asymptomatique, une surveillance n est plus de rigueur. Par contre, si le patient devient symptomatique (signes digestifs, neurologiques ou cardiaques), un monitorage cardio-vasculaire devient formellement indiqué. En cas de surdosage thérapeutique (favorisé par certains médicaments qui peuvent induire une altération de la fonction rénale comme les diurétiques ou les anti-inflammatoires) ou d intoxication aiguë chez un patient suivant un traitement chronique, tout patient symptomatique doit être admis à l hôpital quelle que soit la lithémie. Un paramètre qui est plus utile à suivre est le rapport entre le taux érythrocytaire et le taux plasmatique de lithium qui est normalement compris entre 0,3 et 0,4. Ce rapport est le témoin de l imprégnation tissulaire en lithium et peut expliquer pourquoi le patient reste symptomatique avec des taux sanguins qui diminuent [12]. L admission en réanimation sera guidée par la symptomatologie (neurologique ou cardiaque), l existence préalable d une pathologie cardiaque. C est l analyse de critères cliniques et toxicocinétiques qui permettra de déterminer l indication éventuelle d une hémodialyse [13]. La surveillance rapprochée pourra être levée lorsque les symptômes cliniques seront résolus. Rappelons enfin que la normalisation du lithium érythrocytaire peut prendre plusieurs jours voire semaines, mais qu elle sera accélérée par les séances d hémodialyse. THÉOPHYLLINE La toxicocinétique de la théophylline se modifie en fonction de la dose ingérée. L absorption est prolongée et le pic de concentration plasmatique est atteint environ cinq heures (voire huit heures pour les préparations dites «retard») après l absorption [14]. La prise concomitante d alcool peut également modifier la toxicocinétique en diminuant le métabolisme de la théophylline. Les symptômes liés à l intoxication vont dépendre de l âge (sujets de plus de 70 ans), des pathologies sousjacentes (comme l insuffisance cardiaque, rénale ou hépatique), et du type d intoxication. Ainsi, en cas d intoxication aiguë, le risque de convulsion est de 50 % en cas de concentration plasmatique supérieure à 120 mcg/ml et le risque de décès est présent dès 100 mcg/ml. Dans ces cas-là, il existe une bonne corrélation entre la théophyllinémie d une part et l hypokaliémie, l hyperglycémie, l hyperlactatémie et la leucocytose d autre part. À l opposé, pour les intoxications chroniques, le risque de convulsions ou de décès est déjà présent pour des concentrations de 40 à 60 mcg/ ml [7], et, il n y a pas de corrélation entre les taux sanguins et l hypokaliémie ou l hyperglycémie. La concentration sanguine n a donc pas de valeur prédictive quant à la survenue de manifestations sévères en cas d intoxication chronique [15]. En pratique, les critères suivants d admission en milieu spécialisé peuvent être proposés : intoxication aiguë avec des préparations «retard», concentrations sanguines supra-thérapeutiques en croissance lors de prélèvements successifs, patient symptomatique (en dehors de la tachycardie sinusale, des tremblements ou de troubles digestifs mineurs). Tout patient avec une intoxication chronique sera obligatoirement admis à l hôpital. La surveillance pourra être levée lorsque le

5 Relations toxicocinétiques-toxicodynamiques 537 patient sera devenu asymptomatique ou lorsque le taux sanguin sera inférieur à 20 mcg/ml. PARACÉTAMOL La prise en charge d une intoxication par le paracétamol est bien uniformisée. Ainsi, chez les enfants, une prise supérieure à 200 mg/kg est un critère d hospitalisation [16]. Les enfants qui ont pris une dose inférieure à cette limite peuvent être surveillés à domicile. Pour les patients admis à l hôpital, un dosage sanguin sera réalisé (à condition d être au-delà de la quatrième heure après l ingestion). La valeur ainsi obtenue sera placée sur le nomogramme de Rumack et Matthew [17] et permettra de déterminer l indication d un traitement par N-acétyl-cystéine (NAC). En cas de suspicion d intoxication importante, il conviendra de débuter le traitement sans attendre le résultat de la paracétamolémie. Par ailleurs, il convient de rappeler que ce nomogramme n est pas d application pour les intoxications chroniques. Par ailleurs, tout patient qui présente une anomalie de l enzymologie hépatique, de la coagulation, de la fonction rénale ou encore une encéphalopathie devra être admis dans une unité spécialisée avec possibilité de démarrer une procédure de transplantation hépatique. La durée du suivi biologique dépendra principalement de l évolution de la paracétamolémie et des tests biologiques. DIGITALE Outre la dose totale ingérée, des facteurs individuels propres au patient vont modifier la toxicocinétique (altération de la fonction rénale) et la toxicodynamique (existence d une cardiopathie sous-jacente) en cas d intoxication par les digitaliques. Les taux sanguins sont le témoin d un surdosage ou d une intoxication mais ne sont pas prédictifs de la sévérité de l intoxication. La kaliémie pourrait jouer ce rôle mais son interprétation doit être prudente étant donné le risque de perte potassique par voie digestive. En pratique, il convient de surveiller tout patient symptomatique (symptômes visuels ou digestifs) dans une unité de soins intensifs. Le monitoring électrocardiographique et biologique (potassium et digitalique) durera un minimum de six heures étant donné la survenue retardée possible des manifestations cardiaques. Il est à noter que ces dernières ne sont pas prédictibles. Le traitement par immunothérapie spécifique est actuellement bien codifié et répond à des critères bien précis [18]. Le patient pourra quitter le service des soins intensifs s il reste asymptomatique, si la kaliémie se normalise et si les taux de digitalique diminuent. Si une immunothérapie a été administrée, la correction des symptômes est généralement obtenue en quatre heures [19] et le patient pourra quitter les soins intensifs au bout de 24 heures en cas de neutralisation équimolaire, le temps de demi-vie des fragments Fab étant de 16 heures (et donc inférieur à celui de la digoxine). En cas d intoxication massive ou de neutralisation semimolaire, la surveillance sera toutefois prolongée [20]. Rappelons encore que les taux de digoxine sont ininterprétables par les méthodes de dosage habituelles pour une période de 48 à 72 heures. CHLOROQUINE Du fait de son excellente biodisponibilité, le pic de concentration plasmatique est atteint très précocement en cas d intoxication à la chloroquine (1,5-3 h) et explique la survenue précoce des manifestations cardiovasculaires et neurologiques. Ceci explique deux principes de prise en charge des patients. D une part, le transfert vers l hôpital doit être médicalisé (du fait du risque de manifestations cardiovasculaires et neurologiques précoces) et d autre part, si le patient reste totalement asymptomatique au-delà de la sixième heure, un retour à domicile peut être envisagé. Le taux sanguin n est généralement pas disponible de manière précoce mais celui-ci est inutile dans l arbre décisionnel de surveillance du patient. En effet, il existe une corrélation inverse entre la kaliémie et la chloroquinémie et une corrélation entre l hypokaliémie et les manifestations cardiaques qui sont le témoin de la sévérité de l intoxication. Il existe également une corrélation entre la chloroquinémie et l importance de l intoxication [21]. La prise en charge et l indication de surveillance sera donc basée sur des critères cliniques (hypotension), biologiques (kaliémie) et électrocardiographiques (élargissement du QRS et trouble du rythme ou de conduction) [22]. Cette surveillance pourra être arrêtée dès correction de ces différents symptômes. AUTRES MÉDICAMENTS CARDIOTROPES La détermination des concentrations sanguines des substances n est d aucune utilité clinique en cas d intoxication par bêta-bloquants ou inhibiteurs calciques. Les patients suspectés d avoir ingéré une de ces substances doivent être admis à l hôpital, avoir un électrocardiogramme et être monitorés pendant une durée de huit heures au minimum [23]. Les patients restés asymptomatiques peuvent alors quitter le service des urgences. L ingestion de formes «retard»,même si le patient est asymptomatique, ou a fortiori la présence d une symptomatologie cardiaque (hypotension, arythmies), respi-

6 538 X. Wittebole, P. Hantson ratoire ou neurologique impose d emblée une surveillance d au moins 24 heures dans un environnement de réanimation. MONOXYDE DE CARBONE De nombreux problèmes existent quant à l interprétation des taux sanguins de monoxyde de carbone [24]. La mauvaise conservation des échantillons, le délai entre l intoxication et le dosage, une oxygénothérapie (même normobare) sont autant de facteurs pouvant induire des faux négatifs. Par ailleurs, on ne pourra pas comparer les taux d HbCO d un patient fumeur et d un autre non-fumeur (ceci pour des concentrations inférieures à 10 %). Enfin, il faut savoir que l hémoglobine fœtale fixe le CO de manière accrue par rapport à l hémoglobine maternelle et il n existe pas de corrélation entre la gravité de l intoxication maternelle et le risque de lésions fœtales. Le déplacement vers la gauche de la courbe de dissociation de l hémoglobine est plus prononcé et l élimination du CO du sang fœtal est plus lente [24]. En pratique, tout patient suspect d être intoxiqué devra être admis en milieu hospitalier pour une évaluation clinique et biologique. Une surveillance sous oxygène sera nécessaire pour les patients pauci-symptomatiques et pourra s arrêter dès que le patient devient asymptomatique (généralement en moins de 24 heures). À l opposé, les patients comateux et les femmes enceintes [25] représentent deux indications formelles d oxygénothérapie hyperbare quel que soit le taux d HbCO. ÉTHANOL Une distinction doit être faite entre le sujet qui ne consomme de l éthanol que de manière occasionnelle, le sujet éthylique chronique ou l enfant. Ainsi, le métabolisme sera variable pour ces trois catégories de patient allant d une vitesse d élimination de 100 à 150 mg/h (consommateur occasionnel), à 300 à 400 mg/h (sujet éthylique). De même, comme déjà mentionné, un effet de tolérance peut s observer. Le taux d éthanolémie ne sera donc pas un critère de surveillance à l opposé des manifestations cliniques. Rappelons également le phénomène de protérésis pouvant être observé avec l éthanol. AUTRES ALCOOLS TOXIQUES Une intoxication par le méthanol ou l éthylène glycol doit être diagnostiquée rapidement afin de mettre en route le traitement adéquat le plus rapidement possible. Dans beaucoup d hôpitaux, le dosage de ces substances ne se fait pas de manière courante et l on a alors recours à des signes biologiques indirects comme le trou anionique et le trou osmolaire. La toxicité de ces alcools n est pas liée à ces substances mais bien à leurs métabolites qui sont responsables d acidose métabolique, ce qui peut expliquer le délai d apparition des symptômes [26]. Trois situations cliniques peuvent être envisagées : le patient est asymptomatique, le délai d ingestion est connu, la concentration sanguine de méthanol est inférieure à 0,2 g/l ou d éthylène-glycol est inférieure à 0,5 g/l, il n y a pas d acidose métabolique, et le trou anionique et osmolaire est normal : le patient peut quitter l hôpital aprèsundélai d observation limité ; le patient est asymptomatique, il n y a pas d acidose métabolique mais le trou osmolaire est augmenté : dans le deuxième cas caractérisé par une majoration du trou osmolaire, l obtention d un taux de méthanol ou d éthylène glycol s avère nécessaire et le patient sera généralement admis pour un traitement par antidote ou pour épuration sanguine ; la troisième situation caractérisée par la présence d une acidose métabolique chez un patient symptomatique est une indication de prise en charge en réanimation pour traitement spécifique et ce quel que soit le taux de méthanol, d éthylène glycol ou encore le trou osmolaire. Le patient pourra quitter le service de réanimation dès que les taux d alcools seront indécelables et que l acidose métabolique sera corrigée. CONCLUSIONS La valeur des relations pharmacocinétiquespharmacodynamiques est actuellement bien reconnue en pratique clinique quotidienne. À l opposé, une étroite relation toxicocinétique-toxicodynamique ne semble exister que pour une série limitée de toxiques. Pour la majorité des toxiques habituels (éthanol, benzodiazépines, barbituriques ), les décisions quant à la prise en charge de ces patients (retour à domicile, surveillance en salle d urgences ou en réanimation) reposent presque exclusivement sur des critères cliniques, électrocardiographiques et autres. La surveillance en salle d urgences peut régulièrement se limiter à une période de 6 h [27]. Dans certaines situations bien spécifiques (intoxication à la théophylline, au lithium ), l analyse de la relation toxicocinétique-toxicodynamique peut nous aider comme facteur décisionnel dans la prise en charge de ces patients.

7 Relations toxicocinétiques-toxicodynamiques 539 RÉFÉRENCES 1 Lemke T, Wang R. Emergency department observation for toxicologic exposures. Emerg Med Clin North Am 2001 ; 19 : Urtizberea M, Rochdi M, Baud FJ, Scherrmann JM. Toxicokinetic-toxicodynamic models describing the relation of plasma and red blood cell potassium with plasma digitalis in acute human poisoning. Toxicol In Vitro 1990;4: Baud FJ. Pharmacokinetic-pharmacodynamic relationships. How are they useful in clinical toxicology. Toxicology Letters 1998 ; : Jaeger A. Mécanismes de toxicité, toxicocinétique, toxicodynamie. In : Jaeger A, Vale JA, Eds. Intoxications aiguës. Paris : Elsevier ; p Venitz J. Pharmakokinetic-pharmacodynamic modeling of reversible drug effects. In : Derendorf H, Hochhaus G, Eds. Handbook of pharmacokinetic/pharmacodynamic correlation. London : CRC Press ; p Jaeger A, Sauder P, Kopferschmitt J, Dahlet M. Toxicokinetics in clinical toxicology. Acta Clin Belg Suppl 1990 ; 13 : Olson KR, Benowitz NL, Woo OF, Pond SM. Theophylline overdose : acute single injection versus chronic repeated overmedication. Am J Emerg Med 1985;3: Tokarski GF, Young MJ. Criteria for admitting patients with tricyclic antidepressant overdose. J Emerg Med 1988; 6: Power BM, Hackett LM, Dusci LJ, Ilett KF. Antidepressant toxicity and the need of identification and concentration monitoring in overdose. Clin Pharmacokinet 1995 ; 29 : Petit JM, Spiker DG, Ruwitch JF, Ziegler VE, Weiss AN, Biggs J. Tricyclic antidepressant plasma levels and adverse effects after overdose. Clin Pharmacol Ther 1977 ; 21 : Liebelt EL, Francis PD, Woolf AD. ECG lead AVR versus QRS interval in predicting seizures and arrhythmias in acute tricyclic antidepressant toxicity. Ann Emerg Med 1995 ; 26 : Bouffard Y, Claris O, Greffe J, Perrot D, Delafosse B, Motin J. Intoxication aiguë au lithium. Intérêt du dosage du lithium intraérythrocytaire. Presse Méd 1984 ; 13 : Jaeger A, Sauder P, Kopferschmitt J, Tritsch L, Flesh F. When should dialysis be performed in lithium poisoning? A kinetic study in 14 cases of lithium poisoning. Clin Toxicol 1993 ; 31 : Henderson A, Wright DM, Pond SM. Management of theophylline overdose patients in the intensive care unit. Anaesth Intensive Care 1992 ; 20 : Shannon M, Lovejoy FH. The influence of age vs peak serum concentration on life threatening events after chronic theophylline intoxication. Arch Intern Med 1990 ; 150 : Bond GR, Krenzelok EP, Normann SA, Tendler JD, Morris- Kukoski CL, Mc Coy DJ, et al. Acetaminophen in childhood cost and relative risk of alternatives strategies. J Toxicol Clin Toxicol 1994 ; 32 : Rumack BH, Matthew H. Acetaminophen poisoning and toxicity. Pediatrics 1975 ; 55 : Bismuth C, Borron SW, Baud F, Taboulet P, Schermann JM. Immunotoxicotherapy : therapy, successes, disapointments and hopes. Hum Exp Toxicol 1997 ; 16 : Antman EM, Wenger TL, Butler VP, Haber E, Smith TW. Treatment of 150 cases of life-threatening digitalis intoxication with digoxin-specific Fab antibody fragments. Final report of a multicenter study. Circulation 1990 ; 81 : Taboulet P, Baud FJ, Bismuth C, Vicaut E. Acute digitalis intoxication Is pacing still appropriate?j Toxicol Clin Toxicol 1993 ; 31 : Riou B, Barriot P. Intoxication aiguë par la chloroquine. In : Danel V, Barriot P, Eds. Intoxications aiguës en réanimation. Paris : Arnette ; p Jaeger A, Sauder P, Kopferschmitt J, Flesch F. Clinical features and management of poisoning due to antimalarial drugs. Med Toxicol Adverse Drug Exp 1987;2: Spiller HA, Meyers A, Ziemba T, Riley M. Delayed onset of cardiac arrhythmias from sustained-release verapamil. Ann Emerg Med 1991 ; 20 : Longo LD. The biological effects of carbon monoxyde on the pregnant woman, fetus and newborn infant. Am J Obstet Gynecol 1977 ; 129 : Seger D, Welch L. Carbon monoxyde controversies : neuropsychologic testing, mechanism of toxicity, hyperbaric oxygen. Ann Emerg Med 1994 ; 24 : Jacobsen D, Mc Martin KE. Methanol and ethylene glycol poisonings. Mechanisms of toxicity, clinical course, diagnosis and treatment. Med Toxicol 1986;1: Hollander JE. Comments on «Emergency department observation of poisoned patients : how long is enough?». Acad Emerg Med2000;7:416.

PLAC E DE L AN ALYS E TOXIC OLOG IQUE EN URGE NCE HOSP ITALI ERE

PLAC E DE L AN ALYS E TOXIC OLOG IQUE EN URGE NCE HOSP ITALI ERE PLAC E DE L AN ALYS E TOXIC OLOG IQUE EN URGE NCE HOSP ITALI ERE CHEFIRAT B. Les intoxications aiguës constituent un réel problème de santé publique dont l impact reste encore à évaluer. Le nombre total

Plus en détail

LE POINT TOX. N 7 - Juillet 2013. Bulletin du réseau de toxicovigilance de La Réunion L ÉVOLUTION TEMPORELLE DU NOMBRE D INTOXICATIONS

LE POINT TOX. N 7 - Juillet 2013. Bulletin du réseau de toxicovigilance de La Réunion L ÉVOLUTION TEMPORELLE DU NOMBRE D INTOXICATIONS LE POINT TOX Bulletin du réseau de toxicovigilance de La Réunion N - Juillet 213 Dans ce bulletin d information, nous vous présentons l évolution temporelle du nombre d intoxications à la Réunion recensées

Plus en détail

Carte de soins et d urgence

Carte de soins et d urgence Direction Générale de la Santé Carte de soins et d urgence Emergency and Healthcare Card Porphyries Aiguës Hépatiques Acute Hepatic Porphyrias Type de Porphyrie* Déficit en Ala déhydrase Ala Dehydrase

Plus en détail

Prise en charge de l embolie pulmonaire

Prise en charge de l embolie pulmonaire Prise en charge de l embolie pulmonaire Dr Serge Motte Liège 06.12.14 - Laack TA et Goyal DG, Emerg Med Clin N Am 2004; 961-983 2 PLAN Diagnostic Prise en charge: Phase aiguë: analyse de gravité Choix

Plus en détail

Le traitement du paludisme d importation de l enfant est une urgence

Le traitement du paludisme d importation de l enfant est une urgence Le traitement du paludisme d importation de l enfant est une urgence Dominique GENDREL Necker-Enfants Malades Traiter en urgence en présence de trophozoïtes Plus de 80% des paludismes d importation en

Plus en détail

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE 1- Définition : Le diabète sucré se définit par une élévation anormale et chronique de la glycémie. Cette anomalie est commune à tous les types de diabète sucré, mais

Plus en détail

Intoxication par les barbituriques

Intoxication par les barbituriques Intoxication par les barbituriques GH. Jalal, S. Achour, N. Rhalem, R. Soulaymani 1. Cas clinique : L unité d information toxicologique du Centre Anti Poison du Maroc a été contactée par une clinique privée

Plus en détail

Thérapeutique anti-vhc et travail maritime. O. Farret HIA Bégin

Thérapeutique anti-vhc et travail maritime. O. Farret HIA Bégin Thérapeutique anti-vhc et travail maritime O. Farret HIA Bégin Introduction «L hépatite C est une maladie le plus souvent mineure, mais potentiellement cancérigène, qu on peut ne pas traiter et surveiller

Plus en détail

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE SOURCES : ligues reins et santé A LA BASE, TOUT PART DES REINS Organes majeurs de l appareil urinaire, les reins permettent d extraire les

Plus en détail

Migraine et Abus de Médicaments

Migraine et Abus de Médicaments Migraine et Abus de Médicaments Approches diagnostiques et thérapeutiques des Céphalées Chroniques Quotidiennes Pr D. DEPLANQUE Département de Pharmacologie médicale EA 1046, Institut de Médecine Prédictive

Plus en détail

Nouveaux anticoagulants oraux (NOAC)

Nouveaux anticoagulants oraux (NOAC) Nouveaux anticoagulants oraux (NOAC) Mécanisme d action Suivi biologique: comment et quand? A.Demulder IRIS-Lab 15/05/2013 1 Anticoagulants «traditionnels»: HNF Parentéral Suivi biologique avec ajustement

Plus en détail

Le traitement de l'insuffisance cardiaque chez le chien

Le traitement de l'insuffisance cardiaque chez le chien Folia veterinaria Le traitement de l'insuffisance cardiaque chez le chien Les principaux traitements à instaurer chez le chien insuffisant cardiaque sont passés en revue en insistant sur les critères de

Plus en détail

Centre Antipoison et de Toxicovigilance Strasbourg Tél: 03 88 37 37 37

Centre Antipoison et de Toxicovigilance Strasbourg Tél: 03 88 37 37 37 Centre Antipoison et de Toxicovigilance Strasbourg Tél: 03 88 37 37 37 Les CAP français en 2009 Réponse téléphonique Toxicovigilance Flesch Françoise QU EST CE QU UN CENTRE ANTIPOISON Art D.711-9-1 1 (Décret

Plus en détail

INTERET PRATIQUE DU MDRD AU CHU DE RENNES

INTERET PRATIQUE DU MDRD AU CHU DE RENNES INTERET PRATIQUE DU MDRD AU CHU DE RENNES QU EST-CE QUE LE MDRD? Il s agit d une formule permettant d estimer le débit de filtration glomérulaire et donc la fonction rénale La formule est la suivante :

Plus en détail

Laurence LEGOUT, Michel VALETTE, Henri MIGAUD, Luc DUBREUIL, Yazdan YAZDANPANAH et Eric SENNEVILLE

Laurence LEGOUT, Michel VALETTE, Henri MIGAUD, Luc DUBREUIL, Yazdan YAZDANPANAH et Eric SENNEVILLE Laurence LEGOUT, Michel VALETTE, Henri MIGAUD, Luc DUBREUIL, Yazdan YAZDANPANAH et Eric SENNEVILLE Service Régional Universitaires des Maladies Infectieuses et du Voyageur, Hôpital Gustave Dron 59208 TOURCOING

Plus en détail

Suivi Biologique des Nouveaux Anticoagulants

Suivi Biologique des Nouveaux Anticoagulants Suivi Biologique des Nouveaux Anticoagulants M.M. Samama, M-H. Horellou, C. Flaujac, J. Conard Groupe Hémostase-Thrombose Hôtel-Dieu L. Le Flem, C. Guinet, F. Depasse Biomnis - Ivry sur Seine TFPI TFPI

Plus en détail

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86 LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : ÉTABLISSEMENT DE LIENS ENTRE LES PERSONNES CHEZ QUI UN DIAGNOSTIC D INFECTION À VIH A ÉTÉ POSÉ ET LES SERVICES DE SOINS ET DE TRAITEMENT

Plus en détail

UTILISATION DES C.C.P DANS LES HEMORRAGIES SOUS AVK ET SOUS NACO : RECOMMANDATIONS DE L HAS COPACAMU 2014

UTILISATION DES C.C.P DANS LES HEMORRAGIES SOUS AVK ET SOUS NACO : RECOMMANDATIONS DE L HAS COPACAMU 2014 UTILISATION DES C.C.P DANS LES HEMORRAGIES SOUS AVK ET SOUS NACO : RECOMMANDATIONS DE L HAS SYMPOSIUM CSL BEHRING COPACAMU 2014 PROFESSEUR François BERTRAND CHU DE NICE CHRONOLOGIE DES RECOMMANDATIONS

Plus en détail

La prise en charge de votre insuffisance cardiaque

La prise en charge de votre insuffisance cardiaque G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E La prise en charge de votre insuffisance cardiaque Vivre avec une insuffisance cardiaque Décembre 2007 Pourquoi ce guide? Votre médecin traitant

Plus en détail

Les nouveaux anticoagulants oraux, FA et AVC. Docteur Thalie TRAISSAC Hôpital Saint André CAPCV 15 février 2014

Les nouveaux anticoagulants oraux, FA et AVC. Docteur Thalie TRAISSAC Hôpital Saint André CAPCV 15 février 2014 Les nouveaux anticoagulants oraux, FA et AVC Docteur Thalie TRAISSAC Hôpital Saint André CAPCV 15 février 2014 Un AVC toutes les 4 minutes 1 130 000 AVC par an en France 1 770 000 personnes ont été victimes

Plus en détail

Les nouveaux anticoagulants oraux sont arrivé! Faut il une surveillance biologique?

Les nouveaux anticoagulants oraux sont arrivé! Faut il une surveillance biologique? Les nouveaux anticoagulants oraux sont arrivé! Faut il une surveillance biologique? Références : Pr Samama Journée de Biologie Praticienne Décembre 2011 I. Gouin-Thibault Journée de Biologie Clinique 2012

Plus en détail

HEPATITES VIRALES 22/09/09. Infectieux. Mme Daumas

HEPATITES VIRALES 22/09/09. Infectieux. Mme Daumas HEPATITES VIRALES 22/09/09 Mme Daumas Infectieux Introduction I. Hépatite aigu II. Hépatite chronique III. Les différents types d hépatites A. Hépatite A 1. Prévention de la transmission 2. Vaccination

Plus en détail

Gestion périopératoire et des évènements hémorragiques sous nouveaux anticoagulants oraux

Gestion périopératoire et des évènements hémorragiques sous nouveaux anticoagulants oraux Gestion périopératoire et des évènements hémorragiques sous nouveaux anticoagulants oraux Anne GODIER Service d Anesthésie-Réanimation Hopital Cochin Paris Table ronde anticoagulants 15 novembre 2013 Conflits

Plus en détail

Bulletin de veille sanitaire octobre 2012

Bulletin de veille sanitaire octobre 2012 CELLULE DE L INVS EN RÉGION BRETAGNE Bulletin de veille sanitaire octobre 01 Les intoxications au monoxyde de carbone survenues en Bretagne en 011 Page 1 Introduction Page Matériel et méthode Le système

Plus en détail

Grossesse et HTA. J Potin. Service de Gynécologie-Obstétrique B Centre Olympe de Gouges CHU de Tours

Grossesse et HTA. J Potin. Service de Gynécologie-Obstétrique B Centre Olympe de Gouges CHU de Tours Grossesse et HTA J Potin Service de Gynécologie-Obstétrique B Centre Olympe de Gouges CHU de Tours HTA et grossesse Pathologie fréquente : 2 à 5 % des grossesses (2 à 3 % des multipares, 4 à 8 % des primipares)

Plus en détail

Controverse UDM télésurveillée Pour. P. Simon Association Nationale de Télémédecine

Controverse UDM télésurveillée Pour. P. Simon Association Nationale de Télémédecine Controverse UDM télésurveillée Pour P. Simon Association Nationale de Télémédecine Controverse Peut-on être en 2013 opposé au développement de la télémédecine? Pourquoi les patients en insuffisance rénale

Plus en détail

L APS ET LE DIABETE. Le diabète se caractérise par un taux de glucose ( sucre ) trop élevé dans le sang : c est l hyperglycémie.

L APS ET LE DIABETE. Le diabète se caractérise par un taux de glucose ( sucre ) trop élevé dans le sang : c est l hyperglycémie. 1. Qu est-ce que le diabète? L APS ET LE DIABETE Le diabète se caractérise par un taux de glucose ( sucre ) trop élevé dans le sang : c est l hyperglycémie. Cette hyperglycémie est avérée si à 2 reprises

Plus en détail

Intoxications au Monoxyde de Carbone (CO)

Intoxications au Monoxyde de Carbone (CO) Intoxications au Monoxyde de Carbone (CO) K. Elhajjaoui, N. Rhalem, I. Semlali, R. Soulaymani Bencheikh 1. Introduction : L intoxication au monoxyde de carbone (CO) occupe la première place dans les pays

Plus en détail

Quoi de neuf dans la prise en charge du psoriasis?

Quoi de neuf dans la prise en charge du psoriasis? Quoi de neuf dans la prise en charge du psoriasis? Nathalie QUILES TSIMARATOS Service de Dermatologie Hôpital Saint Joseph Marseille Ce que nous savons Le psoriasis Affection dermatologique très fréquente,

Plus en détail

Les toxiques les plus courants et les plus dangereux

Les toxiques les plus courants et les plus dangereux Chapitre83 Les toxiques les plus courants et les plus dangereux L. CORDIER, V. LAPLAZA 1. Introduction Les intoxications sont devenues la première cause d admission à l hôpital des sujets jeunes dans les

Plus en détail

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé Document destiné aux professionnels de santé Agence relevant du ministère de la santé La maladie rénale chronique Un risque pour bon nombre de vos patients Clés pour la dépister et ralentir sa progression

Plus en détail

Carnet de suivi Lithium

Carnet de suivi Lithium Carnet de suivi Lithium Brochure d information sur les troubles bipolaires et leur traitement par lithium Nom : Ce carnet est important Si vous le trouvez, merci de le faire parvenir à l adresse cidessous

Plus en détail

E04a - Héparines de bas poids moléculaire

E04a - Héparines de bas poids moléculaire E04a - 1 E04a - Héparines de bas poids moléculaire Les héparines de bas poids moléculaire (HBPM) sont un mélange inhomogène de chaînes polysaccharidiques obtenues par fractionnement chimique ou enzymatique

Plus en détail

Questions / Réponses. Troubles du sommeil : stop à la prescription systématique de somnifères chez les personnes âgées

Questions / Réponses. Troubles du sommeil : stop à la prescription systématique de somnifères chez les personnes âgées Questions / Réponses Troubles du sommeil : stop à la prescription systématique de somnifères chez les personnes âgées Quelques chiffres sur les troubles du sommeil et la consommation de benzodiazépines

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION. 10 octobre 2001

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION. 10 octobre 2001 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION 10 octobre 2001 VIRAFERONPEG 50 µg 80 µg 100 µg 120 µg 150 µg, poudre et solvant pour solution injectable B/1 B/4 Laboratoires SCHERING PLOUGH Peginterféron

Plus en détail

Une forte dynamique des prescriptions de ces nouveaux anti-coagulants oraux

Une forte dynamique des prescriptions de ces nouveaux anti-coagulants oraux 27 novembre 2013 Nouveaux anti-coagulants oraux : une étude de l Assurance Maladie souligne la dynamique forte de ces nouveaux médicaments et la nécessité d une vigilance accrue dans leur utilisation Les

Plus en détail

RELPAX. hydrobromure d élétriptan

RELPAX. hydrobromure d élétriptan RELPAX hydrobromure d élétriptan * Pharmacocinétique * Toxicologie * Formulation galénique * Essais cliniques * Conclusion * Pharmacocinétique * Toxicologie * Formulation galénique * Essais cliniques *

Plus en détail

La Dysplasie Ventriculaire Droite Arythmogène

La Dysplasie Ventriculaire Droite Arythmogène 1 La Dysplasie Ventriculaire Droite Arythmogène Document rédigé par l équipe pluridisciplinaire du centre de référence pour les maladies cardiaques héréditaires (Paris), en collaboration avec des patients

Plus en détail

Algorithme d utilisation des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)

Algorithme d utilisation des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) Algorithme d utilisation des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) Édition Conseil du médicament www.cdm.gouv.qc.ca Coordination Anne Fortin, pharmacienne Élaboration Conseil du médicament Fédération

Plus en détail

Livret des nouveaux anticoagulants oraux. Ce qu il faut savoir pour bien gérer leur utilisation

Livret des nouveaux anticoagulants oraux. Ce qu il faut savoir pour bien gérer leur utilisation Livret des nouveaux anticoagulants oraux Ce qu il faut savoir pour bien gérer leur utilisation DONNÉES DU PATIENT Nom Adresse Tél MÉDECIN TRAITANT Nom Adresse Tél SPÉCIALISTE Nom Hôpital Tél MÉDICAMENT

Plus en détail

Diabète de type 1 de l enfant et de l adolescent

Diabète de type 1 de l enfant et de l adolescent GUIDE - AFFECTION DE LONGUE DURÉE Diabète de type 1 de l enfant et de l adolescent Juillet 2007 Juillet 2007 1 Ce document est téléchargeable sur www.has-sante.fr Haute Autorité de santé Service communication

Plus en détail

e-santé du transplanté rénal : la télémédecine au service du greffé

e-santé du transplanté rénal : la télémédecine au service du greffé e-santé du transplanté rénal : la télémédecine au service du greffé Professeur Michèle Kessler CHU de Nancy et réseau Néphrolor L une des applications de la télémédecine est la télésurveillance à domicile,

Plus en détail

Point d Information. Le PRAC a recommandé que le RCP soit modifié afin d inclure les informations suivantes:

Point d Information. Le PRAC a recommandé que le RCP soit modifié afin d inclure les informations suivantes: Point d Information Médicaments à base d ivabradine, de codéine, médicaments contenant du diméthyl fumarate, du mycophénolate mofétil/acide mycophénolique, de l octocog alpha, spécialité Eligard (contenant

Plus en détail

Nouveaux Anticoagulants. Dr JF Lambert Service d hématologie CHUV

Nouveaux Anticoagulants. Dr JF Lambert Service d hématologie CHUV Nouveaux Anticoagulants Dr JF Lambert Service d hématologie CHUV Plan Petit rappel d hémostase Anticoagulant oraux classiques Les nouveaux anticoagulants (NAC) Dosage? Comment passer de l'un à l'autre

Plus en détail

QUI PEUT CONTRACTER LA FA?

QUI PEUT CONTRACTER LA FA? MODULE 1 : COMPRENDRE LA FIBRILLATION AURICULAIRE 16 QUI PEUT CONTRACTER LA FA? La FA est plus fréquente chez les personnes âgées. Par contre, la FA dite «isolée» (c.-à-d. sans qu il y ait de maladie du

Plus en détail

PRISE EN CHARGE DES PRE ECLAMPSIES. Jérôme KOUTSOULIS. IADE DAR CHU Kremlin-Bicêtre. 94 Gérard CORSIA. PH DAR CHU Pitié-Salpétrière.

PRISE EN CHARGE DES PRE ECLAMPSIES. Jérôme KOUTSOULIS. IADE DAR CHU Kremlin-Bicêtre. 94 Gérard CORSIA. PH DAR CHU Pitié-Salpétrière. PRISE EN CHARGE DES PRE ECLAMPSIES Jérôme KOUTSOULIS. IADE DAR CHU Kremlin-Bicêtre. 94 Gérard CORSIA. PH DAR CHU Pitié-Salpétrière. 75 Pas de conflits d intérêts. Définitions Pré éclampsie Définitions

Plus en détail

TRAUMATISME CRANIEN DE L ENFANT : conduite à tenir?

TRAUMATISME CRANIEN DE L ENFANT : conduite à tenir? TRAUMATISME CRANIEN DE L ENFANT : conduite à tenir? H Le Hors-Albouze Urgences pédiatriques Timone enfants Marseille Traumatismes crâniens (TC) de l enfant Grande fréquence même si incidence réelle mal

Plus en détail

Insuffisance cardiaque

Insuffisance cardiaque Insuffisance cardiaque Connaître son évolution pour mieux la vivre Guide d accompagnement destiné au patient et ses proches Table des matières L évolution habituelle de l insuffisance cardiaque 5 Quelles

Plus en détail

Qui et quand opérer. au cours du traitement de l EI?

Qui et quand opérer. au cours du traitement de l EI? Qui et quand opérer au cours du traitement de l EI? Gilbert Habib Département de Cardiologie - Timone Marseille 7es JNI Bordeaux, 8 juin 2006 Université de la Méditerranée Faculté de Médecine de Marseille

Plus en détail

Essais cliniques de phase 0 : état de la littérature 2006-2009

Essais cliniques de phase 0 : état de la littérature 2006-2009 17 èmes Journées des Statisticiens des Centres de Lutte contre le Cancer 4 ème Conférence Francophone d Epidémiologie Clinique Essais cliniques de phase 0 : état de la littérature 2006-2009 Q Picat, N

Plus en détail

Test de terrain ou test de laboratoire pour la performance en endurance?

Test de terrain ou test de laboratoire pour la performance en endurance? Test de terrain ou test de laboratoire pour la performance en endurance? Ajaccio 12 mai 2012 F. Carré Université Rennes 1 Hopital Pontchaillou Inserm UMR 1099 Les «tests» chez le sportif Exploration performance

Plus en détail

Les Migraines et les céphalées. Dr G.Hinzelin Migraines et Céphalées Migraines et Céphalées La migraine représente entre 5 à 18% de la population française selon le sexe et en fonction des études. Est

Plus en détail

LES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS

LES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS LES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS Pr. Alessandra Bura-Rivière, Service de Médecine Vasculaire Hôpital Rangueil, 1 avenue Jean Poulhès, 31059 Toulouse cedex 9 INTRODUCTION Depuis plus de cinquante ans, les héparines

Plus en détail

MEDICAMENTS CONTENANT L ASSOCIATION DEXTROPROPOXYPHENE / PARACETAMOL :

MEDICAMENTS CONTENANT L ASSOCIATION DEXTROPROPOXYPHENE / PARACETAMOL : REPUBLIQUE FRANÇAISE Juin 2009 MEDICAMENTS CONTENANT L ASSOCIATION DEXTROPROPOXYPHENE / PARACETAMOL : Recommandation de l EMEA de retrait de ces médicaments à la suite de l évaluation européenne et avis

Plus en détail

Les nouveaux anticoagulants ont ils une place aux Urgences?

Les nouveaux anticoagulants ont ils une place aux Urgences? Les nouveaux anticoagulants ont ils une place aux Urgences? Emmanuel Andrès Service de Médecine Interne Diabète et Maladies métabolique Clinique Médicale B - CHRU de Strasbourg Remerciements au Professeur

Plus en détail

Plan. Introduction. Les Nouveaux Anticoagulants Oraux et le sujet âgé. Audit de prescription au Centre Hospitalier Geriatrique du Mont d Or

Plan. Introduction. Les Nouveaux Anticoagulants Oraux et le sujet âgé. Audit de prescription au Centre Hospitalier Geriatrique du Mont d Or Plan Introduction Les Nouveaux Anticoagulants Oraux et le sujet âgé Audit de prescription au Centre Hospitalier Geriatrique du Mont d Or Introduction NACO: une actualité brûlante! AVK: Plus forte incidence

Plus en détail

Télé-expertise et surveillance médicale à domicile au service de la médecine générale :

Télé-expertise et surveillance médicale à domicile au service de la médecine générale : Télé-expertise et surveillance médicale à domicile au service de la médecine générale : Docteur DARY Patrick, Cardiologue, Praticien Hospitalier Centre Hospitalier de St YRIEIX - Haute Vienne 87500 Situé

Plus en détail

27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013

27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013 27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013 Les Nouveaux Anticoagulants Oraux (NACO) dans la maladie thrombo embolique veineuse INTRODUCTION Thrombose veineuse

Plus en détail

SOMMAIRE I. INTRODUCTION 4 II. SOURCES D INFORMATION 5

SOMMAIRE I. INTRODUCTION 4 II. SOURCES D INFORMATION 5 SOMMAIRE I. INTRODUCTION 4 II. SOURCES D INFORMATION 5 2.1. ETUDES REALISEES PAR LES SERVICES DES CAISSES D ASSURANCE MALADIE 5 2.2. ANALYSE DE LA LITTERATURE 5 2.3. ANALYSE DES VENTES 6 2.4. COMPARAISONS

Plus en détail

Item 182 : Accidents des anticoagulants

Item 182 : Accidents des anticoagulants Item 182 : Accidents des anticoagulants COFER, Collège Français des Enseignants en Rhumatologie Date de création du document 2010-2011 Table des matières ENC :...3 SPECIFIQUE :...3 I Cruralgie par hématome

Plus en détail

LISTE DES ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE HÉPATITE CHRONIQUE B

LISTE DES ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE HÉPATITE CHRONIQUE B LISTE DES ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE HÉPATITE CHRONIQUE B Actualisation février 2009 Ce document est téléchargeable sur www.has-sante.fr Haute Autorité de santé Service communication

Plus en détail

PROGRAF MC Toutes indications

PROGRAF MC Toutes indications PROGRAF MC Toutes indications AVRIL 2015 Marque de commerce : Prograf Dénomination commune : Tacrolimus Fabricant : Astellas Forme : Capsule Teneurs : 0,5 mg, 1 mg et 5 mg Exemption de l application de

Plus en détail

INFORMATION À DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LE DON DU VIVANT

INFORMATION À DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LE DON DU VIVANT INFORMATION À DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LE DON DU VIVANT QUELS RÉSULTATS POUR LE RECEVEUR? QUELS RISQUES POUR LE DONNEUR? DONNER UN REIN DE SON VIVANT PEUT CONCERNER CHACUN /////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////

Plus en détail

1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies :

1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies : 1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies : a. Les troubles fonctionnels digestifs sont définis par les critères de Paris b. En France, le syndrome de l intestin irritable touche

Plus en détail

!! "#$%&$'()*!+'!),'(-(.$'()*!/&!012+3$,+&'(4! 53&6!7)*(')3(*68!+*!*9)*$')%)6(+!

!! #$%&$'()*!+'!),'(-(.$'()*!/&!012+3$,+&'(4! 53&6!7)*(')3(*68!+*!*9)*$')%)6(+! !"#$%&'#()*+%*,%"-$%**./01%*+%*234&54/#%*,%"-$%6748'4""%* * 9):4&(%5%"(*+%*+#&%/(#0"*10;#'(#

Plus en détail

Pharmacologie des «nouveaux» anticoagulants oraux

Pharmacologie des «nouveaux» anticoagulants oraux Pharmacologie des «nouveaux» anticoagulants oraux Apixaban, Dabigatran, Rivaroxaban Pr D. DEPLANQUE Département de Pharmacologie médicale EA 1046 et CIC 9301 INSERM-CHRU, Institut de Médecine Prédictive

Plus en détail

Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose

Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose Auteurs Cendrine Godet (*) Jean-Pierre Frat (**) Cédric Landron (*) Lydia Roy (***) Paul Ardilouze (****) Jean-Pierre Tasu (****) (*)

Plus en détail

INSUFFISANCE CARDIAQUE «AU FIL DES ANNEES»

INSUFFISANCE CARDIAQUE «AU FIL DES ANNEES» INSUFFISANCE CARDIAQUE «AU FIL DES ANNEES» v On ne guérit pas ( en général ) d une insuffisance cardiaque, mais on peut la stabiliser longtemps, très longtemps à condition v Le patient insuffisant cardiaque

Plus en détail

Médicaments en vente libre : Considérations pour la pratique de la thérapie physique au Canada

Médicaments en vente libre : Considérations pour la pratique de la thérapie physique au Canada Médicaments en vente libre : Considérations pour la pratique de la thérapie physique au Canada Contexte L utilisation de médicaments par un professionnel de la santé n étant pas médecin évolue et dépend

Plus en détail

Hémostase et Endocardite Surveillance des anticoagulants. Docteur Christine BOITEUX

Hémostase et Endocardite Surveillance des anticoagulants. Docteur Christine BOITEUX Hémostase et Endocardite Surveillance des anticoagulants Docteur Christine BOITEUX Théorie Endocardites et anticoagulation POUR Thromboses Emboles septiques CONTRE Favorise emboles septiques et diffusion

Plus en détail

Fibrillation atriale chez le sujet âgé

Fibrillation atriale chez le sujet âgé Dr Benoit Blanchard LE HAVRE Le 18 MARS 2014 Fibrillation atriale chez le sujet âgé Le plus fréquent des trouble du rythme cardiaque, 750,000 personnes atteintes de FA en France, 100,000 nouveaux cas chaque

Plus en détail

Soins Inrmiers aux brûlés

Soins Inrmiers aux brûlés Soins Inrmiers aux brûlés Le 29/04/2009 1 Intro La gravité d'une brûlure dépend essentiellement de sa profondeur, de sa supercie de sa localisation et du ASA. Sa prise en charge doit être rapide pour limiter

Plus en détail

Arthralgies persistantes après une infection à chikungunya: évolution après plus d un an chez 88 patients adultes

Arthralgies persistantes après une infection à chikungunya: évolution après plus d un an chez 88 patients adultes Arthralgies persistantes après une infection à chikungunya: évolution après plus d un an chez 88 patients adultes G Borgherini 1, A Gouix 1, F Paganin 1, A Jossaume 1, L Cotte 2, C Arvin-Berod 1, A Michault

Plus en détail

Traiter la goutte sans être débordé

Traiter la goutte sans être débordé Fédération des médecins omnipraticiens du Québec Traiter la goutte sans être débordé Hélène Demers et Michel Lapierre Vous voulez traiter et prévenir la goutte? Lisez ce qui suit! Les différentes phases

Plus en détail

QUEL PROTOCOLE DE REENTRAINEMENT PROPOSER AUX PATIENTS INSUFFISANTS CARDIAQUES?

QUEL PROTOCOLE DE REENTRAINEMENT PROPOSER AUX PATIENTS INSUFFISANTS CARDIAQUES? QUEL PROTOCOLE DE REENTRAINEMENT PROPOSER AUX PATIENTS INSUFFISANTS CARDIAQUES? Cliquez pour modifier le style des sous titres du masque MARIE CHRISTINE MERSCH MASSEUR KINESITHERAPEUTE Service de Réadaptation

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 27 avril 2011

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 27 avril 2011 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS 27 avril 2011 Examen du dossier de la spécialité inscrite pour une durée limitée conformément au décret du 27 octobre 1999 (JO du 30 octobre 1999) et à l arrêté du 8

Plus en détail

ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE

ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE PRISE EN CHARGE SYSTÉMATISÉE DES PERSONNES ATTEINTES D HYPERTENSION ARTÉRIELLE SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE 23 ÉVALUATION DE

Plus en détail

Traitement de l hépatite C: données récentes

Traitement de l hépatite C: données récentes Traitement de l hépatite C: données récentes J.-P. BRONOWICKI (Vandœuvre-lès-Nancy) Tirés à part : Jean-Pierre Bronowicki Service d Hépatogastroentérologie, CHU de Nancy, 54500 Vandœuvre-lès-Nancy. Le

Plus en détail

7- Les Antiépileptiques

7- Les Antiépileptiques 7- Les Antiépileptiques 1 Définition L épilepsie est un trouble neurologique chronique caractérisé par la survenue périodique et imprévisible de crises convulsives dues à l émission de décharges électriques

Plus en détail

Pharmacovigilance des nouveaux anticoagulants oraux

Pharmacovigilance des nouveaux anticoagulants oraux Pharmacovigilance des nouveaux anticoagulants oraux Dr A.Lillo-Le Louët, Centre Régional de Pharmacovigilance (CRPV) Paris-HEGP Avec avec Dr P.Lainé, CRPV - Angers Préambule Directeur du Centre Régional

Plus en détail

Cas clinique n 1. Y-a-t-il plusieurs diagnostics possibles? Son HTA a t elle favorisé ce problème?

Cas clinique n 1. Y-a-t-il plusieurs diagnostics possibles? Son HTA a t elle favorisé ce problème? Cas clinique n 1 Michel que vous suivez de longue date a l impression depuis quelques jours, d entendre des battements irréguliers le soir en se couchant ; il va parfaitement bien par ailleurs et rapporte

Plus en détail

Notions de base Gestion du patient au bloc opératoire

Notions de base Gestion du patient au bloc opératoire Notions de base Gestion du patient au bloc opératoire Vieillissement de la population Augmentation du nombre de patients porteurs de stimulateurs cardiaques et défibrillateurs implantables Augmentation

Plus en détail

S o m m a i r e 1. Sémiologie 2. Thérapeutique

S o m m a i r e 1. Sémiologie 2. Thérapeutique Sommaire 1. Sémiologie... 1 Auscultation cardiaque... 1 Foyers d auscultation cardiaque... 1 Bruits du cœur... 1 Souffles fonctionnels... 2 Souffles organiques... 2 Souffle cardiaque chez l enfant... 3

Plus en détail

Épreuve d effort électrocardiographique

Épreuve d effort électrocardiographique Épreuve d effort électrocardiographique J. Valty Diagnostic des coronaropathies. Pronostic après infarctus du myocarde. Indications particulières. Risques de l épreuve d effort? 1- Épreuve positive : segment

Plus en détail

Hépatite C une maladie silencieuse..

Hépatite C une maladie silencieuse.. Hépatite C une maladie silencieuse.. F. Bally Centre de Maladies Infectieuses et Epidémiologie Institut Central des Hôpitaux Valaisans Histoire Années 70 Hépatite non-a-non-b = hépatite post-transfusionelle

Plus en détail

MONITORING PÉRI-OPÉRATOIRE DE L'ISCHÉMIE CARDIAQUE. Dary Croft 9 mai 2013

MONITORING PÉRI-OPÉRATOIRE DE L'ISCHÉMIE CARDIAQUE. Dary Croft 9 mai 2013 MONITORING PÉRI-OPÉRATOIRE DE L'ISCHÉMIE CARDIAQUE Dary Croft 9 mai 2013 Plan Épidémiologie en chir. non-cardiaque Aspects techniques de l ECG Rappel critères ECG de l'ischémie Principe de monitoring per-op

Plus en détail

Que sont les. inhibiteurs?

Que sont les. inhibiteurs? Que sont les inhibiteurs? TABLE DES MATIÈRES Publié par la Fédération mondiale de l hémophilie (FMH) Fédération mondiale de l hémophilie, 2010 La FMH encourage la redistribution de ses publications à des

Plus en détail

Les tests génétiques à des fins médicales

Les tests génétiques à des fins médicales Les tests génétiques à des fins médicales Les tests génétiques à des fins médicales Nous avons tous hérité d une combinaison unique de gènes de la part de nos parents. Cette constitution originale et l

Plus en détail

La migraine. Foramen ovale perméable. Infarctus cérébral (surtout chez la femme)

La migraine. Foramen ovale perméable. Infarctus cérébral (surtout chez la femme) La migraine 1/Introduction : Céphalée primaire (sans lésion sous-jacente). Deux variétés principales: Migraine sans aura (migraine commune). Migraine avec aura (migraine accompagnée). Diagnostic: interrogatoire

Plus en détail

ALTO : des outils d information sur les pathologies thromboemboliques veineuses ou artérielles et leur traitement

ALTO : des outils d information sur les pathologies thromboemboliques veineuses ou artérielles et leur traitement Communiqué de presse Bayer HealthCare S.A.S. Parc Eurasanté 220, avenue de la Recherche 59120 LOOS France Tel.+333 28 16 34 00 www.bayerhealthcare.fr Favoriser l observance avec ALTO : l engagement de

Plus en détail

Le dropéridol n est pas un traitement à considérer pour le traitement de la migraine à l urgence

Le dropéridol n est pas un traitement à considérer pour le traitement de la migraine à l urgence Le dropéridol n est pas un traitement à considérer pour le traitement de la migraine à l urgence On pose fréquemment le diagnostic de migraine sévère à l urgence. Bien que ce soit un diagnostic commun,

Plus en détail

DON DE SANG. Label Don de Soi

DON DE SANG. Label Don de Soi DON DE SANG Label Don de Soi 2015 SOMMAIRE Les différents types de dons p.3 Le don de sang total Le don de plasma Le don de plaquettes Le don de moelle osseuse Que soigne-t-on avec un don de sang? p.7

Plus en détail

Efficacité et risques des médicaments : le rôle du pharmacien

Efficacité et risques des médicaments : le rôle du pharmacien Société vaudoise de pharmacie, février 2008 Efficacité et risques des médicaments : le rôle du pharmacien Olivier Bugnon, Professeur adjoint en Pharmacie communautaire, Ecole de Pharmacie Genève-Lausanne;

Plus en détail

Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve

Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve COFER, Collège Français des Enseignants en Rhumatologie Date de création du document 2010-2011 Table des matières ENC :...3 SPECIFIQUE :...3 I Différentes

Plus en détail

Soins infirmiers et gestion des risques

Soins infirmiers et gestion des risques Soins infirmiers et gestion des risques I. Principe de précaution Hippocrate disait «soulager le malade et ne pas lui nuire» Cet adage «primun non cere» est le principe de la base de la médecine II. La

Plus en détail

Titre : «CYCLISME ET DIABETE DE TYPE 1» Auteur(s) : Docteur Karim BELAID. Catégorie : Médecine du Sport - Diaporama, 20 vues.

Titre : «CYCLISME ET DIABETE DE TYPE 1» Auteur(s) : Docteur Karim BELAID. Catégorie : Médecine du Sport - Diaporama, 20 vues. Titre : «CYCLISME ET DIABETE DE TYPE 1» Auteur(s) : Docteur Karim BELAID Catégorie : Médecine du Sport - Diaporama, 20 vues. Date de présentation : 2014 Lieu : Roubaix. Mis à disponibilité sur le site

Plus en détail

Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS)

Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS) dmt Risques psychosociaux : out ils d é va lua t ion FRPS 13 CATÉGORIE ATTEINTE À LA SANTÉ PHYSIQUE ET MENTALE Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS) LANGEVIN V.*, FRANÇOIS M.**, BOINI S.***, RIOU

Plus en détail

Analyse des incidents

Analyse des incidents Analyse des incidents Formation B-Quanum 26/06/2012 N. Jacques Coordinatrice Qualité CMSE Introduction Contexte Contrat SPF Coordinateur qualité Médecine nucléaire Hôpital = Entreprise à Haut Risque Efficacité

Plus en détail

Dossier d information sur les bêtabloquants

Dossier d information sur les bêtabloquants Dossier d information sur les bêtabloquants Septembre 2014 I. Rappel sur les récepteurs bêta-adrénergiques Il y a actuellement 3 sortes de récepteurs bêta-adrénergiques connus: - Les récepteurs 1 qui sont

Plus en détail