INTERREG III ATELIER N 2 GLISSEMENT DU MAS D AVIGNONET COMMUNE D AVIGNONET
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- Corinne Sergerie
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1 INTERREG III ATELIER N 2 GLISSEMENT DU MAS D AVIGNONET COMMUNE D AVIGNONET Lionel LORIER ingénieur I.S.T.G. - Pierre DESVARREUX Ingénieur E.C.P. En 1976, débute à AVIGNONET, dans la Combe du MAS, la construction d un lotissement. Ce lotissement n a pu être terminé car des désordres liés à des glissements de terrain apparaissent sur les constructions en cours, désordres qui se sont fortement accentués à partir de 1981 (date à laquelle s est produit le glissement d HARMALIERE dans la combe voisine). Sur les 31 lots initialement prévus, seuls 16 sont bâtis, les 15 autres restants sont déclarés inconstructibles. Aujourd hui, seulement 8 maisons sont encore habitées dans la zone la plus active. Dès 1984, des études approfondies sont engagées sur le site du lotissement. Elles mettent assez rapidement en évidence la présence de 2 types de mouvements : des glissements superficiels très actifs à l origine de la plupart des désordres observés sur les habitations notamment, des glissements profonds et plus lents.
2 INTERREG III ATELIER N 2 Glissement du MAS D AVIGNONET Suite Morphologie Géologie Le site du MAS d AVIGNONET est situé entre les altitudes 600 et 800 m. Les pentes en glissement sont en moyenne de l ordre de 15, elles sont constituées par des argiles litées glacio-lacustres. Le sommet de cette formation dans le secteur est situé à la cote 750 m environ. Les pentes de la partie inférieure du versant (entre 480 et 600 m) sont plus raides (20 à 30 ), et présentent un certain nombre de talwegs entaillés dans les alluvions anciennes stables et localement cimentées. Ces pentes ne sont pas intéressées par les mouvements. Au-dessus, entre les altitudes 670 et 800 m, les pentes sont plus douces comprises entre 8 et 15 et présentent des indices de mouvements lents et anciens. Le substratum rocheux constitué par des calcaires marneux du LIAS serait situé entre 70 et 300 m de profondeur sous la zone en glissement. Ce substratum a été entaillé par le DRAC pour former 2 anciennes vallées. Entre 1984 et 1999, un certain nombre de travaux de drainage ont été réalisés dont les principaux sont les suivants : 1984 : 1986 : Tranchée drainante profonde de 4 m en amont du lotissement et captages de sources Drains subhorizontaux, réfection des réseaux EP et EU dans le lotissement et drainage du lotissement et 1992 : Etanchéification de certains ruisseaux. Le coût de ces travaux est estimé à environ 2 millions de Francs. Dès 1984 des mesures de surveillance ont été entreprises : de 1984 à 1995, des mesures topographiques ont été réalisées au théodolite sur 22 plots répartis sur la combe. entre 1992 et 1997, des mesures automatiques sur 2 piézomètres et 3 inclinomètres ont été effectuées (avec un certain nombre d interruptions), doublées par des mesures au GPS sur 26 plots à partir de 1995 et jusqu en 2002.
3 INTERREG III ATELIER N 2 Glissement du MAS D AVIGNONET Suite Mouvements On peut distinguer les mouvements lents et les mouvements actifs : Les mouvements lents : Il s agit de la partie supérieure du versant entre les cotes et 800 m. Les vitesses de mouvements ne dépassent pas 2 cm/an. On ne note pratiquement pas de désordres sur les constructions (ZONE ). La profondeur de ces glissements lents en partie sommitale du lotissement est de 43 m (sondage T1). Les mouvements restent assez réguliers et semblent peu dépendant des précipitations et des niveaux piézométriques. Les mouvements actifs : Ils se traduisent par des fissurations du terrain, dans les routes et aussi dans les constructions si ces dernières se trouvent sur le tracé d une fissure du terrain. On peut distinguer 2 zones dans cet ensemble : Zone supérieure (notée ZONE ) qui débute par un certain nombre de fissures entre 680 et 700 m d altitude (déformations visibles sur les routes et bâtiments). C est dans cette zone que se situent les maisons anciennes du MAS et une grande partie des constructions actuelles. La profondeur des glissements les plus actifs dans cette zone est de l ordre de 16 à 12 m (sondages T3 et T2). Les vitesses moyennes de déplacement sont de l ordre de 3 à 4 cm/an entre 1995 et Zone inférieure (notée ZONE ) qui débute vers la cote m et qui se traduit par d importants décalages et fissures ouvertes. Cette zone ne porte aucune habitation. Les vitesses moyennes de déplacement sont de l ordre de 8 à 13 cm/an entre 1995 et La base de ces mouvements actifs est située entre les altitudes 620 et 630 m et se traduit par d importants bourrelets. Les mouvements actifs semblent fortement dépendants de la pluviométrie et du niveau piézométrique. L ensemble des piézomètres installés sur site (près de 16 piézomètres réalisés en 1986 et 1992) montre : qu il n y a pas à priori de pressions artésiennes en profondeur piégées dans les argiles litées. La nappe qui se situe près de la surface du sol est caractéristique des 15 à 20 premiers mètres, là où se situent les mouvements les plus actifs. les piézomètres indiquent des niveaux variables avec les précipitations et qui peuvent remonter jusqu à moins de 1 m/t.n.
4 INTERREG III ATELIER N 2 Glissement du MAS D AVIGNONET Suite En ce qui concerne les mesures topographiques, on peut faire apparaître plusieurs types de comportements : dans la ZONE N, à l amont du lotissement, certains témoins (N 46 et 47) montrent des arrêts pratiquement complets lors des périodes estivales. dans les ZONES N et, on n observe pratiquement jamais d arrêt lors des périodes estivales. dans la ZONE N, certains témoins (N 41 et 42) montrent une accélération à partir de 1999 avec des vitesses moyennes de 15 à 20 cm/an. Ce dernier point est préoccupant dans la mesure où la pluviométrie ne semble pas avoir une influence prépondérante sur les mouvements et où on observe une accélération.
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