Bulletin statistique régional

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1 Bulletin statistique régional Volume 4 numéro 1 Chaudière-Appalaches

2 Équipe de rédaction : Francine Bernèche Olivier Blouin Stéphane Ladouceur Brigitte Poussart Christine Routhier Marion Vincens Avec l assistance technique de : Marie-Ève Cantin Rémi Thivierge Révision linguistique : Geneviève Laplante Sous la coordination de : Yrène Gagné Sous la direction de : Camille Courchesne Nos coordonnées : Institut de la statistique du Québec Direction des statistiques économiques et sociales 200, Chemin Ste-Foy, 3 e étage Québec (Québec), G1R 5T4 Téléphone : (418) Télécopieur : (418) Courriel : regions@stat.gouv.qc.ca Visitez notre site Web : Signes conventionnels.. Donnée non disponible... N ayant pas lieu de figurer - Néant ou zéro p Donnée provisoire r Donnée révisée e Donnée estimée x Donnée confidentielle Pour mille % Pour cent n Nombre $ En dollars k En milliers M En millions Dépôt légal Bibliothèque du Canada Bibliothèque du Québec 2 e trimestre 2007 ISSN (version imprimée) ISSN (en ligne) Gouvernement du Québec Table des matières Territoire 2 Démographie 3 Population 3 Structure d âge de la population 3 Évolution de la population 5 Naissances, décès et accroissement naturel 5 Migrations 6 Perspectives démographiques 7 Activité économique 8 Produit intérieur brut 8 Investissements 8 Exportations 9 Permis de bâtir 10 Marché du travail 11 Emploi 11 Chômage 12 Marché du travail par MRC et TE 13 Revenu 14 Revenu personnel 14 Rapport de dépendance économique 15 Mesure du faible revenu 16 Revenu médian des familles 17 Santé 18 Ressources institutionnelles 18 Ressources humaines 18 Consultation de professionnels de la santé 19 Science et technologie 20 Recherche et développement industrielle 20 Publications scientifiques en sciences naturelles et génie 20 Diplomation au baccalauréat 21 Culture et communications 22 Concepts et définitions 23 Tableaux comparatifs 24

3 Bulletin statistique régional 1 Territoire La région de la Chaudière-Appalaches est située dans la partie centrale du Québec. Elle est bornée à l est par le Bas-Saint-Laurent et les États-Unis, au sud par l Estrie, à l ouest par le Centre-du- Québec et au nord par le fleuve Saint-Laurent. Le territoire se divise en 10 municipalités régionales de comté (MRC) et territoire équivalent (TE) : L Islet, Montmagny, Bellechasse, La Nouvelle- Beauce, Robert-Cliche, Les Etchemins, Beauce-Sartigan, L Amiante, Lotbinière et Lévis. Avec une superficie en terre ferme de ,9 km² pour habitants en 2006, la région de la Chaudière-Appalaches est la huitième région du Québec quant à la densité de population (26,4 hab./km²), derrière l Estrie (29,6 hab./km²) et devant les Laurentides (25,2 hab./km²). En 2006, 47,0 % de la population se regroupe dans les trois principales municipalités de la région : Lévis ( hab.), Saint-Georges ( hab.) et Thetford Mines ( hab.). Situé dans la zone tempérée nordique, le territoire de la Chaudière-Appalaches se partage essentiellement entre les terrains forestiers (érablières) et les domaines agricoles (forêts comprises), couvrant respectivement 75,0 % et 32,9 % du sol en

4 Chaudière-Appalaches 2 Démographie Population En 2006, la population de la Chaudière-Appalaches s établit à individus, soit 5,2 % de la population totale du Québec. On y compte femmes (49,8 %) et hommes (50,2 %). Le TE de Lévis se démarque non seulement par sa population de habitants, soit 33,0 % de la population de la région, mais aussi par sa densité de 293,4 hab./km². Suivent les MRC de Beauce-Sartigan et de L Amiante avec respectivement et habitants (12,5 % et 10,8 %) pour des densités de 25,5 et 22,6 hab./km². La MRC Les Etchemins est la moins populeuse avec d habitants (4,4 %), tandis que L Islet est la moins densément peuplée (9,0 hab./km²). Tableau 1 - Population, densité et âge moyen, MRC et TE de la Chaudière-Appalaches, ensemble du Québec, 2006 Population Part régionale Densité Âge moyen n % hab./km 2 années L'Islet ,8 9,0 43,2 Montmagny ,9 13,8 43,3 Bellechasse ,6 19,5 41,4 Lévis ,0 293,4 38,4 La Nouvelle-Beauce ,2 36,0 38,5 Robert-Cliche ,8 22,6 40,9 Les Etchemins ,4 9,8 42,9 Beauce-Sartigan ,5 25,5 38,9 L'Amiante ,8 22,6 44,2 Lotbinière ,0 16,7 40,2 Chaudière-Appalaches ,4 40,2 Ensemble du Québec ,8 39,9 Source : Institut de la statistique du Québec, Direction de la méthodologie, de la démographie et des enquêtes spéciales Structure d âge de la population La Chaudière-Appalaches affiche la septième moyenne d âge la plus faible au Québec. En effet, en 2006, l âge moyen dans la région est de 40,2 ans, derrière Montréal (40,0 ans) et devant le Centredu-Québec (40,3 ans). En comparaison, l âge moyen au Québec est de 39,9 ans. À l échelle des MRC et TE, seuls trois d entre eux ont un âge moyen inférieur à 40 ans : Lévis (38,4 ans), La Nouvelle-Beauce (38,5 ans) et Beauce-Sartigan (38,9 ans). À l inverse, L Islet (43,2 ans), Montmagny (43,3 ans) et L Amiante (44,2 ans) ont les moyennes d âge les plus élevées. Montmagny et L Amiante présentent les moyennes d âge les plus élevées. Pour la même année, la structure de la population par grands groupes d âge montre que la proportion occupée dans la région par les jeunes de 0 à 14 ans (16,3 %) est légèrement supérieure à celle qu ils occupent dans l ensemble du Québec (16,2 %), de même que pour les 65 ans et plus (14,2 % contre 14,1 %). En conséquence, le rapport de dépendance démographique de la région (43,9 %) est supérieur à celui qu on observe dans la province (43,4 %). 3

5 Bulletin statistique régional Tableau 2 - Répartition de la population selon le groupe d'âge et rapport de dépendance démographique, MRC et TE de la Chaudière-Appalaches, ensemble du Québec, ans ans 65 ans et plus Rapport de dépendance démographique n % L'Islet ,0 Montmagny ,2 Bellechasse ,5 Lévis ,9 La Nouvelle-Beauce ,0 Robert-Cliche ,0 Les Etchemins ,6 Beauce-Sartigan ,3 L'Amiante ,6 Lotbinière ,6 Chaudière-Appalaches ,9 Ensemble du Québec ,4 Source : Institut de la statistique du Québec, Direction de la méthodologie, de la démographie et des enquêtes spéciales. Lévis enregistre la plus forte proportion de jeunes de 0 à 14 ans de la région. Parmi les MRC et TE, Lévis (17,2 %) affiche la plus forte proportion de jeunes de 0 à 14 ans, contrairement à l Amiante (13,4 %) qui se démarque par le taux le plus bas. Concernant les 65 ans et plus, seules trois MRC et TE ont des proportions inférieures à celle de la province : Lévis (10,7 %), La Nouvelle-Beauce (12,5 %) et Beauce-Sartigan (12,7 %). La MRC de L Amiante enregistre la plus forte proportion (19,8 %), suivie par Montmagny (18,4 %), L Islet (18,1 %) et Les Etchemins (18,0 %). En ce qui a trait au rapport de dépendance démographique, c est dans Lévis (38,9 %) et Beauce-Sartigan (42,3 %) qu il est le plus faible. Les Etchemins et L Amiante affichent toutes deux le plus fort rapport : 49,6 %. Graphique 1 - Pyramide des âges, Chaudière-Appalaches, Homme Femme Groupes d'âge Effectif du groupe d'âge Source : Institut de la statistique du Québec, Direction de la méthodologie, de la démographie et des enquêtes spéciales. 4

6 Chaudière-Appalaches Évolution de la population Depuis 1996, la population de la Chaudière-Appalaches a augmenté de 3,2 %, et celle de l ensemble du Québec de 5,6 %. En conséquence, le poids démographique de la région a légèrement diminué et atteint 5,2 % en Le TE de Lévis et la MRC de La Nouvelle-Beauce ont enregistré les plus fortes hausses de population (+ 9,4 % et + 8,5 % respectivement). À l inverse, L Islet ( 5,5 %), L Amiante ( 5,4 %) et Les Etchemins ( 5,2 %) ont connu une diminution de leur population depuis Le poids démographique de la région diminue légèrement Naissances, décès et accroissement naturel Selon les données provisoires de 2005, le nombre de naissances atteint dans la Chaudière- Appalaches. Le taux de natalité est de 10,0, le même que celui observé dans l ensemble du Québec. Notons que l indice synthétique de fécondité de la région (1,64 enfant par femme) est, malgré le taux de natalité égal à celui de la province, plus élevé que dans l ensemble du Québec (1,51 enfant par femme). L âge moyen des mères de la Chaudière-Appalaches est de 28,9 ans en 2005, comparativement à 29,3 ans dans l ensemble du Québec. Le nombre de décès s élève à en 2005 dans la région et le taux de mortalité atteint 6,9, inférieur à celui de l ensemble du Québec (7,3 ). Pour la période , l espérance de vie des femmes dans la Chaudière-Appalaches, à 82,8 ans, est la deuxième plus élevée au Québec où la moyenne est de 81,9 ans. Celle des hommes est de 76,7 ans, légèrement supérieure à la moyenne provinciale (76,3 ans). Graphique 2 - Naissances, décès, accroissement naturel, Chaudière-Appalaches, Naissances Décès Accroissement naturel Source : Institut de la statistique du Québec, Direction de la méthodologie, de la démographie et des enquêtes spéciales. En 2005, l accroissement naturel de la Chaudière-Appalaches, soit les naissances moins les décès, montre un solde positif de individus. Le taux d accroissement naturel de la région est donc de 3,1 en 2005, comparativement à 2,8 dans l ensemble du Québec. En 1991, ce taux atteignait 6,6, soit une baisse de 3,5 points pour mille. L accroissement naturel demeure positif dans la Chaudière- Appalaches. 5

7 Bulletin statistique régional Migrations Parmi les MRC et TE, Lévis se démarque par son fort accroissement naturel (+ 813 individus), suivi de loin par La Nouvelle-Beauce (+ 198). Pour la troisième année consécutive, Montmagny a connu un accroissement naturel négatif ( 26 individus). Solde migratoire interrégional positif. Au chapitre des migrations interrégionales, de juillet 2005 à juin 2006, on dénombre dans la Chaudière-Appalaches entrants et sortants, ce qui résulte en un solde positif de 375 individus. Les trois principales régions d origine des entrants sont, dans l ordre : la Capitale-Nationale, la Montérégie et le Bas-Saint-Laurent, tandis que les sortants se destinent vers la Capitale-Nationale, Montréal et la Montérégie. Sept des dix MRC et TE enregistrent des taux migratoires interrégionaux nets négatifs comme à l Islet ( 0,98 %), Les Etchemins ( 0,82 %) et Robert-Cliche ( 0,71 %), contrairement à La Nouvelle-Beauce (+ 0,44 %) et Lévis (+ 0,87 %) qui affichent les taux les plus forts. Carte 1 - Migration interrégionale, Chaudière-Appalaches, Sources : Institut de la statistique du Québec, Direction de la méthodologie, de la démographie et des enquêtes spéciales, exploitation du Fichier d'inscription des personnes assurées de la Régie de l assurance maladie du Québec; Ministère des Ressources naturelles et de la Faune. Déficit migratoire chez les jeunes de 15 à 24 ans. Le solde négatif de la population de la Chaudière-Appalaches se concentre essentiellement dans la tranche d âge des ans ( 660 individus), dont 83,5 % ont entre 20 et 24 ans. À l opposé, le solde migratoire des autres tranches d âge est positif, particulièrement chez les ans (+ 480 individus). En , la région a accueilli un total de 178 immigrants, ce qui représente 0,4 % de l ensemble des immigrants admis au Québec. La région se classe ainsi au 12e rang, derrière le Saguenay Lac-Saint-Jean avec 243 immigrants. 6

8 Chaudière-Appalaches Tableau 3 - Migration interrégionale annuelle selon le groupe d'âge, Chaudière-Appalaches, Entrants Sortants Solde Taux d'entrée Taux de sortie Taux net n % Total ,56 2,46 0, ans ,56 1,98 0, ans ,20 1,94 0, ans ,65 1,40 0, ans ,98 2,41-0, ans ,46 7,57-2, ans ,28 6,68 0, ans ,49 4,06 0, ans ,92 2,53 0, ans ,08 1,71 0, ans ,73 1,48 0, ans ,59 1,37 0, ans ,71 1,32 0, ans ,60 1,24 0, ans ,09 1,06 0, ans ,68 0,78-0, ans ,76 0,83-0,07 80 ans et plus ,92 0,93-0,01 Source : Institut de la statistique du Québec, Direction de la méthodologie, de la démographie et des enquêtes spéciales, exploitation du Fichier d'inscription des personnes assurées de la Régie de l assurance maladie du Québec Perspectives démographiques Selon le scénario de référence des perspectives démographiques de l Institut de la Statistique du Québec, la population de la région devrait croître et atteindre individus en 2026, soit une légère hausse de 0,5 % par rapport à Au Québec, on prévoit une hausse de la population de 9,3 % pour la même période. Le poids démographique de la région continuera à diminuer pour atteindre 4,9 % de l ensemble du Québec en Le déclin démographique s amorcera en 2015 dans la région. Parmi les territoires supralocaux de la région, La Nouvelle-Beauce (+ 6,8 %) et Lévis (+ 10,3 %) connaîtront les plus fortes croissances démographiques d ici 2026, contrairement à Les Etchemins ( 10,4 %), Montmagny ( 10,7 %), L'Islet ( 12,6 %) et L'Amiante ( 14,7 %). Tableau 4 - Perspectives démographiques projetées, MRC et TE de la Chaudière-Appalaches, ensemble du Québec, n Variation 2026/2001 % L'Islet ,6 Montmagny ,7 Bellechasse ,4 Lévis ,3 La Nouvelle-Beauce ,8 Robert-Cliche ,4 Les Etchemins ,4 Beauce-Sartigan ,3 L'Amiante ,7 Lotbinière ,4 Chaudière-Appalaches ,5 Ensemble du Québec ,3 Source : Institut de la statistique du Québec, Direction de la méthodologie, de la démographie et des enquêtes spéciales. 7

9 Bulletin statistique régional 3 Activité économique Produit intérieur brut Le PIB de la région croît de 3,4 % en Le produit intérieur brut (PIB) aux prix de base de la Chaudière-Appalaches atteint 11,4 milliards de dollars, soit 4,5 % du PIB québécois. En 2005, le PIB de la région a augmenté de 3,4 % en comparaison de 2,8 % en Affichant un taux de croissance annuel moyen (TCAM) de 3,6 % entre 2001 et 2005, la région se classe au dixième rang à ce chapitre, ex-æquo avec celui de Montréal et inférieur à celui de la Côte-Nord (+ 4,4 %). Dans l ensemble du Québec, durant la même période, le TCAM du PIB atteint 4,2 %. En comparaison, le TCAM du nombre d emplois dans la Chaudière-Appalaches atteint 2,1 % depuis Dans la Chaudière-Appalaches, le PIB par habitant atteint dollars, en hausse de 2,7 % par rapport à À l échelle du Québec, le PIB par habitant augmente de 3,3 % durant la même période et s élève à dollars. Les habitants de la Chaudière-Appalaches ont connu la onzième plus importante hausse du PIB par habitant au Québec, ex æquo avec ceux du Saguenay Lac-Saint-Jean et de la Montérégie. Graphique 3 - Produit intérieur brut par habitant, régions administratives et ensemble du Québec, 2005 Montréal Nord-du-Québec Côte-Nord Capitale-Nationale Ensemble du Québec Centre-du-Québec Saguenay Lac-Saint-Jean Abitibi-Témiscamingue Estrie Chaudière-Appalaches Montérégie Laval Mauricie Laurentides Bas-Saint-Laurent Outaouais Gaspésie Îles-de-la-Madeleine Lanaudière $ Sources : Institut de la statistique du Québec, Direction des statistiques économiques et sociales; Ministère des Affaires municipales et des Régions; Ministère du Revenu du Québec; Pêches et Océans Canada; Statistique Canada Investissements En 2006, les dépenses en immobilisation atteindront, selon les perspectives, 2,6 milliards de dollars dans la Chaudière-Appalaches, soit une hausse attendue de 1,6 % par rapport à l année 2005 (+ 0,9 % au Québec). De 2002 à 2006, la région affiche une croissance annuelle moyenne de 10,4 %, comparativement à 5,6 % dans l ensemble du Québec. 8

10 Chaudière-Appalaches Les dépenses en immobilisation des secteurs primaire ( 0,4 %) et du logement ( 3,1 %) enregistrent des baisses par rapport à 2005, tandis que celles du secteur secondaire augmentent de 1,1 %. Le secteur tertiaire, en hausse de 5,4 %, représente 44,3 % de l ensemble des investissements de la Chaudière-Appalaches. Cette croissance est due principalement aux augmentations des dépenses dans les sous-secteurs des services publics (+ 48,4 %) et des administrations publiques (+ 34,9 %). Hausse des dépenses en immobilisation dans le secteur tertiaire. Tableau 5 - Dépenses en immobilisation des secteurs primaire, secondaire, tertiaire et du logement, public et privé, Chaudière-Appalaches, k$ Taux de croissance annuel moyen % Secteur Primaire ,3 Secondaire ,4 Tertiaire ,2 Logement ,2 Provenance Public ,7 Privé , Exportations Total , : dépenses réelles; 2005 : dépenses réelles provisoires; 2006 perspectives. Source : Institut de la statistique du Québec, Direction des statistiques économiques et sociales. En 2006, selon les perspectives dans la Chaudière-Appalaches, les dépenses annuelles moyennes en immobilisation du secteur public s établissent à 340,0 millions de dollars (2,6 % des dépenses publiques québécoises) et celles du secteur privé s élèvent à 2,3 milliards (6,0 % des dépenses privées québécoises). De 2002 à 2006, les dépenses en immobilisation du secteur public de la région affichent une croissance annuelle moyenne de 10,7 % (+ 7,8 % au Québec) et celles du secteur privé augmentent de 10,3 % (+ 4,9 % au Québec). En comparant avec le poids démographique de la région, on observe que seulement 2,6 % des investissements publics sont faits dans la Chaudière-Appalaches, bien que sa population représente 5,2 % de la population totale du Québec. Après avoir connu une baisse en 2003 de 6,4 % de la valeur des biens exportés, la région de la Chaudière-Appalaches a exporté en 2004 des biens d une valeur totale de 2,6 milliards de dollars, soit une augmentation de 3,2 %. Au Québec, pendant la même période, les exportations ont augmenté de 5,2 %. De 2000 à 2004, la croissance annuelle moyenne de la région atteint 1,0 %, comparativement à 2,1 % pour le Québec. Les exportations de la région représentent 3,9 % de celles de la province. Les exportations grimpent en 2004 et atteignent 2,6 milliards de dollars. On compte 481 établissements exportateurs dans la Chaudière-Appalaches en 2004, soit 30 de moins qu en Au total, 46 établissements comptent plus de 200 employés et produisent 46,7 % des exportations totales de la région. De plus, 69,0 % des établissements exportateurs sont à caractère manufacturier. Ces derniers ont d ailleurs vu leurs exportations passer de 2,2 à 2,3 milliards de dollars entre 2003 et 2004 (+ 2,8 %). 9

11 Bulletin statistique régional Les États-Unis sont la principale destination des exportations de la Chaudière-Appalaches. En 2004, un total de 2,4 milliards de dollars, soit 93,5 % de la valeur des biens exportés, y est expédié. Plus précisément, la Côte-Est 1 des États-Unis reçoit 54,7 % de ces exportations, tandis que les destinations hors des États-Unis en obtiennent 6,5 %. Notons que la répartition des exportations par région est faite selon le lieu de résidence de l établissement exportateur, et non selon l origine des marchandises exportées. 1 - Côte-Est des États-Unis : Connecticut, Delaware, District de Columbia, Maine, Maryland, Massachusetts, New Hampshire, New Jersey, New York, Caroline du Nord, Pennsylvanie, Rhode Island, Vermont, Virginie, Virginie occidentale Permis de bâtir La valeur des permis de bâtir de la région de la Chaudière-Appalaches totalise 530,7 millions de dollars en 2005, soit une hausse de 3,9 % par rapport à De 2001 à 2005,, la valeur des permis de bâtir a augmenté de 89,7 % dans la région, comparativement à 49,1 % au Québec. Le TE de Lévis est celui qui, en 2005, récolte la plus grosse part des permis de la région (52,3 %), suivie de loin par la MRC de Beauce-Sartigan (13,5 %). La valeur des permis de bâtir du secteur résidentiel a doublé dans la région en cinq ans. Dans la Chaudière-Appalaches, le secteur résidentiel, avec 333,6 millions de dollars, représente 62,9 % de la valeur totale des permis de bâtir et il enregistre une baisse de 5,3 % par rapport à Par contre, depuis 2001, la valeur de ce type de permis a doublé dans la région, suivant ainsi la tendance québécoise. Le TE de Lévis (167,8 millions de dollars) représente 50,3 % du secteur résidentiel de la région, et ce, malgré un recul de 42,1 millions. Dans les MRC de La Nouvelle- Beauce et de Beauce-Sartigan, la valeur des permis de bâtir du secteur résidentiel a augmenté de 10,4 et de 12,4 millions de dollars respectivement, soit des hausses de 31,7 % et de 34,2 %. Tableau 6 - Valeur des permis de bâtir selon le type de construction, MRC de la Chaudère- Appalaches, 2005 Résidentiel Commercial Industriel Institutionnel k$ Var. (%) 05/04 k$ Var. (%) 05/04 k$ Var. (%) 05/04 k$ Var. (%) 05/04 L'Islet , , , ,8 Montmagny , , , ,6 Bellechasse , , , ,7 Lévis , , , ,0 La Nouvelle-Beauce , , , ,9 Robert-Cliche , , , ,0 Les Etchemins , , , ,2 Beauce-Sartigan , , , ,1 L'Amiante , , , ,8 Lotbinière , , , ,5 Chaudière-Appalaches , , , ,1 Source : Statistique Canada, Enquête sur les permis de bâtir. Les secteurs non résidentiels ont enregistré une hausse combinée de 24,4 % pendant la dernière année. Plus précisément, les secteurs commercial (+ 14,8 %) et industriel (+ 51,4 %) ont connu des hausses, tandis que le secteur institutionnel ( 3,1 %) a fléchi quelque peu. L augmentation de la valeur des permis de bâtir du secteur commercial en 2005 a été grandement influencée par les hausses de 17,4 et de 9,1 millions de dollars dans le TE de Lévis et la MRC de Beauce- 10

12 Chaudière-Appalaches Sartigan, combinées avec les baisses de 6,1 et de 3,8 millions dans celle de La Nouvelle-Beauce et de L Amiante. Notons que dans L Amiante et dans La Nouvelle-Beauce, tous les secteurs ont enregistré des reculs, exception faite des secteurs résidentiels. Avec des hausses de 9,6 et de 3,2 millions dans ses secteurs industriel et résidentiel, la MRC de Montmagny, est celle qui, après Beauce-Sartigan (+ 16,6 millions de dollars), a connu la plus forte augmentation de la valeur totale de ses permis de bâtir. Enfin, les MRC de L Islet ( 50,7 %), de Bellechasse ( 12,5 %) et Robert-Cliche ( 15,9 %) ont toutes vu la valeur de leurs permis de bâtir diminuer, tandis que, dans Lotbinière (+ 35,9 %), elle a augmenté. 4 Marché du travail Emploi En 2006, le nombre d emplois dans la région de la Chaudière-Appalaches atteint , soit une légère hausse de 0,4 % depuis La hausse de l emploi est attribuable exclusivement aux emplois à temps plein qui ont augmenté (+ 1,9 %), puisque ceux à temps partiel sont moins nombreux qu en 2005 ( 6,8 %). En comparaison, le nombre d emplois dans l ensemble du Québec a connu une hausse de 1,3 % durant la même période. Dans le secteur de la production de biens dans la Chaudière-Appalaches, qui regroupe emplois (36,2 % de l emploi total), le sous-secteur de la fabrication ( emplois) connaît une baisse de l emploi de 6,2 % en Le secteur des services, avec ses emplois (63,8 % de l emploi total), connaît une augmentation de 1,8 %. Cette hausse est principalement due à l augmentation de 7,3 % dans le commerce ( emplois). Baisse du nombre d emplois dans le domaine de la fabrication. Tableau 7 - Principaux indicateurs du marché du travail selon le groupe d'âge, Chaudière-Appalaches, Unité ans Nombre d'emplois k 32,4 34,4 35,4 34,5 31,1 Temps plein k 19,9 21,0 20,9 19,8 17,5 Temps partiel k 12,5 13,4 14,5 14,7 13,5 Taux d'emploi % 60,1 64,3 67,4 66,5 60,3 Taux d'activité % 69,6 71,0 74,5 74,2 67,4 Taux de chômage % 13,3 9,5 9,5 10,4 10, ans Nombre d'emplois k 164,3 167,6 168,7 170,0 172,9 Temps plein k 142,4 145,9 147,3 148,5 153,2 Temps partiel k 21,9 21,8 21,4 21,5 19,7 Taux d'emploi % 75,0 76,4 75,2 75,2 77,4 Taux d'activité % 79,1 80,9 79,8 79,7 81,4 Taux de chômage % 5,2 5,6 5,8 5,6 4,9 Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active. La diminution de la population active de la région ( 0,3 %) a fait baisser le taux d activité de 0,7 point de pourcentage qui s établit à 67,7 % en La population active de la région s élève à individus. Le taux d emploi connaît une baisse de 0,3 point de pourcentage, il se situe à 63,7 % en Cette baisse est attribuable à la croissance de la population de 15 ans et plus. 11

13 Bulletin statistique régional La maigre hausse du nombre d emplois dans la Chaudière-Appalaches (+ 800 emplois) n a affecté que les ans (+ 1,7 %) et les 65 ans et plus (+ 76,5 %) puisque, chez les ans ( 9,9 %), leur nombre d emplois a diminué par rapport à Au Québec, le nombre d emplois occupés par les jeunes est resté pratiquement le même qu en 2005, tandis que ceux qu occupent les ans ont augmenté de 1,4 % et ceux des 65 ans et plus ont progressé de 7,9 %. La population active des jeunes de 15 à 24 ans de la région s est amoindrie ( 9,6 %) au cours de la dernière année entraînant une baisse de leur taux d activité qui se situe à 67,4 % en La forte baisse de l emploi chez les jeunes a entraîné une baisse du taux d emploi qui se situe à 60,3 % en Chômage Diminution importante du nombre de chômeurs dans la région. Le nombre de chômeurs dans la région a enregistré une importante baisse de 9,9 % de 2005 à 2006, comparativement à la baisse de 2,2 % au Québec. De plus, avec chômeurs, la région passe sous la barre des pour la première fois depuis Dans la Chaudière-Appalaches, le taux de chômage atteint 5,8 %, le troisième plus bas derrière Lanaudière (5,7 %) et sa voisine, la Capitale-Nationale (5,5 %). En 2006, le taux de chômage de la région a enregistré un recul de 0,6 point de pourcentage, obtenant du même coup un taux inférieur à 6,0 % pour la première fois depuis Dans l ensemble du Québec, le chômage recule légèrement de 0,3 point de pourcentage et atteint 8,0 %, son plus bas niveau depuis Notons que, dans la région, le taux de chômage des hommes (7,9 %) demeure supérieur à celui des femmes (4,9 %), bien que ces derniers enregistrent une baisse de 1,6 point de pourcentage en En ce qui a trait aux jeunes, pour une deuxième année consécutive, leur taux de chômage augmente et atteint 10,9 %, ce qui représente plus du double de celui des ans. Graphique 4 - Population active et taux de chômage, Chaudière-Appalaches et ensemble du Québec, % 14,0 219,9 220,4 217,2 219,8 12,0 212,0 10,0 9,1 8,6 8,5 8,3 8,0 8,0 6,6 6,3 6,5 6,4 5,8 6,0 4,0 2,0 k 225,0 220,0 215,0 210,0 205,0 200,0 195,0 190,0 185,0 0, ,0 Chaudières-Appalaches Ensemble du Québec Population active (région) Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active. 12

14 Chaudière-Appalaches Marché du travail par MRC et TE En 2004, le nombre de travailleurs de 25 à 64 ans croît dans l ensemble des territoires supralocaux, à l exception de Montmagny et de L Amiante où il recule respectivement de 1,9 % et de 0,4 %. C est à Lévis (+ 2,1 %) et à Lotbinière (+ 2,2 %) que la croissance du nombre de travailleurs est la plus forte dans la région. Pour ces deux territoires, il s agit d une huitième hausse consécutive, soit depuis qu on compile des données à ce sujet. Par ailleurs, des 10 territoires supralocaux de la région, Montmagny (69,4 %) glisse au dernier rang au chapitre du taux de travailleurs en 2004, tout juste derrière Les Etchemins (69,9 %) et L Amiante (70,0 %), en raison d une baisse de 0,8 point de pourcentage. À l opposé, La Nouvelle-Beauce (80,3 %) et Lévis (79,8 %) continuent de présenter les plus hauts taux de la région. Croissance soutenue du nombre de travailleurs dans Lévis et Lotbinière. Tableau 8 - Nombre, taux et revenu d'emploi moyen des travailleurs de 25 à 64 ans, MRC et TE de la Chaudière-Appalaches, ensemble du Québec, 2004 Nombre Taux Revenu d'emploi moyen n Var. (%) 04/03 % Écart (point de %) 04/03 $ Var. (%) 04/03 L'Islet ,9 72,7 0, ,7 Montmagny ,9 69,4-0, ,7 Bellechasse ,8 76,0 0, ,6 Lévis ,1 79,8 0, ,7 La Nouvelle-Beauce ,4 80,3 0, ,1 Robert-Cliche ,9 77,0 0, ,5 Les Etchemins ,0 69,9 1, ,2 Beauce-Sartigan ,3 75,9 0, ,6 L'Amiante ,4 70,0-0, ,1 Lotbinière ,2 76,7 0, ,7 Chaudière-Appalaches ,3 76,3 0, ,5 Ensemble du Québec ,6 71,3 0, ,4 Sources : Institut de la statistique du Québec, Direction des statistiques économiques et sociales; Ministère du Revenu du Québec. En 2004, le revenu d emploi moyen des travailleurs de la Chaudière-Appalaches augmente presque au même rythme que celui de l ensemble du Québec. Seulement trois MRC de la région présentent un taux de croissance du revenu d emploi sous la moyenne québécoise (+ 3,4 %), à savoir Montmagny (+ 1,7 %), L Amiante (+ 2,1 %) et La Nouvelle-Beauce (+ 3,1 %). Bien qu elle affiche une croissance marquée de 4,2 % en regard de 2003, la deuxième plus forte hausse dans la région après celle de L Islet (+ 4,7 %), la MRC des Etchemins ( $) continue de présenter le revenu d emploi moyen le plus faible. À l inverse, Lévis ( $) affiche, et de loin, le revenu d emploi le plus élevé de la région en

15 Bulletin statistique régional 5 Revenu Revenu personnel Hausse marquée du revenu personnel en Le revenu personnel c est-à-dire l ensemble des revenus avant impôt des particuliers dans la région atteint 11,3 milliards de dollars en 2005, ce qui représente une hausse marquée de 5,8 % qui suit celle de 5,1 % en À titre comparatif, dans l ensemble du Québec, il augmente en 2005 moins fortement, soit de 4,0 %. L accroissement dans la Chaudière-Appalaches en 2005 est attribuable, entre autres, à l augmentation combinée de la rémunération des salariés (+ 6,7 %), principale composante du revenu personnel, et du revenu net des entreprises individuelles non agricoles (+ 11,0 %). À l instar des autres régions, les revenus nets des exploitants agricoles de la Chaudière-Appalaches ( 19,8 %) sont en forte baisse par rapport à Tableau 9 - Revenu personnel et ses principales composantes, Chaudière-Appalaches, p 2005 p Variation 05/04 M$ % Rémunération des salariés 7 038, ,1 6,7 Revenu net des exploitants agricoles au titre de la production agricole 113,0 90,6-19,8 Revenu net des entreprises individuelles non agricoles, loyers compris 688,0 763,6 11,0 Intérêts, dividendes et revenus divers de placement 1 198, ,0 1,8 Transferts courants en provenance des administrations publiques 1 599, ,0 4,5 Transferts courants en provenance des sociétés 16,1 17,5 9,0 Transferts courants en provenance des non-résidents 3,4 3,4 0,3 Revenu personnel , ,2 5,8 Moins: Impôts directs, cotisations et autres transferts aux administrations 2 478, ,9 11,3 Égale : Revenu personnel disponible 8 178, ,3 4,1 Source : Institut de la statistique du Québec, Direction des statistiques économiques et sociales. La région se classe au neuvième rang au chapitre du revenu personnel par habitant. Par habitant, le revenu personnel s apprécie de 5,2 % dans la Chaudière-Appalaches, la cinquième hausse en importance parmi les 17 régions administratives. En dépit de cette croissance, la région continue d accuser un retard par rapport à la moyenne québécoise puisque, selon les estimations de 2005, le revenu personnel par habitant s établit dans la Chaudière-Appalaches à $ comparativement à $ dans l ensemble du Québec. Quant au revenu personnel disponible par habitant, il s élève à $, en hausse de 3,5 % en regard de Toutefois, en tenant compte de l évolution des prix, l enrichissement réel des résidants de la région est de 1,6 %. La croissance du revenu personnel par habitant dans la Chaudière-Appalaches se reflète dans l ensemble des territoires supralocaux, bien qu à des degrés divers. La Nouvelle-Beauce est la MRC de la région qui enregistre l augmentation la plus marquée, soit une hausse de 8,7 % qui succède à celle de 4,2 % en Les hausses successives du revenu personnel dans cette dernière s expliquent, essentiellement, par l augmentation soutenue de la rémunération des salariés, des revenus nets des entreprises individuelles non agricoles et des revenus divers de placement. D ailleurs, La Nouvelle-Beauce ( $) et Lévis ( $) sont les deux seuls territoires 14

16 Chaudière-Appalaches supralocaux de la région à présenter un revenu personnel par habitant supérieur à la moyenne québécoise. À l inverse, en dépit d une croissance de 7,3 %, la MRC des Etchemins ( $) continue d afficher le plus faible revenu par habitant. Tableau 10 - Indicateurs du revenu personnel par habitant, MRC et TE de la Chaudière- Appalaches, ensemble du Québec, Revenu personnel 2004 p 2005 p Var. 05/04 Revenu personnel disponible 2004 p 2005 p Var. 05/04 Sources : Institut de la statistique du Québec, Direction des statistiques économiques et sociales; Statistique Canada. Transferts des administrations publiques 2004 p 2005 p Var. 05/04 $ % $ % $ % L'Islet , , ,6 Montmagny , , ,4 Bellechasse , , ,4 Lévis , , ,4 La Nouvelle-Beauce , , ,0 Robert-Cliche , , ,5 Les Etchemins , , ,5 Beauce-Sartigan , , ,0 L'Amiante , , ,2 Lotbinière , , ,2 Chaudière-Appalaches , , ,9 Ensemble du Québec , , , Rapport de dépendance économique Les résidants de la Chaudière-Appalaches dépendent davantage des transferts gouvernementaux comme source de revenu que ceux de l ensemble du Québec. En 2004, ils reçoivent en moyenne 19,65 $ en paiements de transfert par tranche de 100 $ de revenu d emploi comparativement aux 19,16 $ reçus dans l ensemble du Québec. Il s agit pour la région d une légère hausse de 0,5 % de son rapport de dépendance économique après une baisse de 0,3 % en L augmentation en 2004 est attribuable, entre autres, à la hausse combinée des pensions versées par les deux ordres de gouvernement et des prestations d assurance-emploi. Compte tenu du vieillissement de la population dans la région, les pensions versées par les administrations publiques aux particuliers représentent une part de plus en plus importante des paiements de transfert. En effet, la part qu occupent les prestations du Régime de pensions du Canada, du Régime des rentes du Québec et de la Sécurité de la vieillesse dans les transferts gouvernementaux passe de 55,7 % en 2000 à 57,6 % en À l instar des autres régions, la dépendance envers les paiements de transfert dans la Chaudière- Appalaches est plus élevée chez les femmes que chez les hommes. En 2004, les femmes reçoivent en moyenne 29,38 $ en transferts gouvernementaux par tranche de 100 $ de revenu d emploi, comparativement aux 14,10 $ reçus par les hommes. En regard de 2003, la dépendance économique vis-à-vis des transferts gouvernementaux augmente de 1,2 % chez les hommes, tandis qu elle diminue de 0,6 % chez les femmes. Les femmes dépendent davantage des paiements de transfert comme source de revenu. 15

17 Bulletin statistique régional Les résidants de L Amiante sont ceux qui dépendent le plus des transferts gouvernementaux. Le niveau de dépendance économique envers les transferts gouvernementaux varie énormément d un territoire supralocal à l autre. En 2004, la MRC de L Amiante (33,48 $) est celle qui dépend le plus des paiements de transfert comme source de revenu. À l opposé, Lévis (12,99 $) et La Nouvelle-Beauce (17,47 $) sont les seuls territoires de la région à présenter un rapport de dépendance économique inférieur à la moyenne québécoise. Par ailleurs, le rapport de dépendance économique est en baisse en regard de 2003 dans quatre territoires supralocaux, à savoir Bellechasse ( 0,2 %), Les Etchemins ( 1,1 %), Lotbinière ( 1,3 %) et L Islet ( 1,7 %). Dans ces MRC, le revenu d emploi augmente, d une part, et les paiements de transfert sont en légère baisse, d autre part. Tableau 11 - Rapport de dépendance économique, MRC et TE de la Chaudière-Appalaches, ensemble du Québec, $ par 100 $ de revenu d'emploi Variation 2004/2000 % L'Islet 27,83 29,49 28,84 29,12 28,62 2,8 Montmagny 26,09 27,99 27,52 28,04 29,69 13,8 Bellechasse 22,37 23,29 22,92 22,79 22,74 1,7 Lévis 13,14 13,23 13,20 12,90 12,99-1,1 La Nouvelle-Beauce 17,06 17,89 17,60 17,44 17,47 2,4 Robert-Cliche 21,69 22,62 22,25 22,34 22,36 3,1 Les Etchemins 27,13 28,97 28,72 29,57 29,24 7,8 Beauce-Sartigan 18,28 19,32 19,29 19,59 19,66 7,5 L'Amiante 29,21 32,35 31,28 32,46 33,48 14,6 Lotbinière 23,25 24,25 23,18 23,01 22,70-2,4 Chaudière-Appalaches 19,12 19,93 19,62 19,56 19,65 2,8 Ensemble du Québec 18,70 19,25 19,44 19,32 19,16 2,5 Source : Statistique Canada Mesure du faible revenu C est dans la Chaudière-Appalaches qu on trouve, en proportion, le moins de familles en situation de faible revenu. En effet, selon les données de 2004, le taux de faible revenu dans la région baisse d un dixième de point et s élève à 5,7 % comparativement à 10,0 % dans l ensemble du Québec. C est Lévis (4,2 %) et La Nouvelle-Beauce (4,4 %), deux territoires où le revenu personnel par habitant est particulièrement élevé, qui affichent les taux de faible revenu des familles les plus bas de la région. Par ailleurs, le taux de faible revenu est en baisse partout dans la région en regard de 2000, à l exception des MRC de L Amiante (+ 0,8 point de pourcentage) et de Lotbinière (+ 0,2 point). Une famille monoparentale sur cinq est à faible revenu. À l instar des autres régions, le taux de faible revenu varie énormément selon le type de familles dans la Chaudière-Appalaches. En 2004, près de une famille monoparentale sur cinq est en situation de faible revenu, comparativement à une proportion de 3,6 % chez les familles comptant un couple. La situation des familles monoparentales se détériore puisque, depuis 2002, leur taux de faible revenu ne cesse d augmenter. Par ailleurs, on compte dans la région familles à faible revenu dont sont monoparentales. Quant au nombre d enfants vivant dans des familles à faible revenu, il s élève à 7 580, en baisse de 0,9 % par rapport à

18 Chaudière-Appalaches Tableau 12 - Taux de faible revenu de l'ensemble des familles, MRC et TE de la Chaudière-Appalaches, ensemble du Québec, Écart 2004/2000 % point de pourcentage L'Islet 7,7 7,0 7,4 7,2 6,7-1,0 Montmagny 8,5 8,1 8,3 8,1 8,2-0,3 Bellechasse 6,2 5,7 6,0 5,9 5,8-0,4 Lévis 4,9 4,4 4,4 4,3 4,2-0,7 La Nouvelle-Beauce 5,0 4,4 4,7 4,8 4,4-0,6 Robert-Cliche 6,1 5,1 5,6 5,7 5,5-0,6 Les Etchemins 7,7 6,3 7,2 6,7 6,9-0,8 Beauce-Sartigan 6,6 6,2 6,4 6,6 6,5-0,1 L'Amiante 7,2 7,1 7,9 7,8 8,0 0,8 Lotbinière 6,1 6,0 6,0 6,5 6,3 0,2 Chaudière-Appalaches 6,1 5,6 5,9 5,8 5,7-0,4 Ensemble du Québec 10,1 9,7 10,2 10,1 10,0-0,1 Source : Statistique Canada Revenu médian des familles En 2004, le revenu médian avant impôt des familles, exprimé en dollars constants, augmente dans la Chaudière-Appalaches (+ 2,2 %) plus fortement que dans l ensemble du Québec (+ 1,5 %). D ailleurs, l ensemble des territoires supralocaux bénéficie de cette croissance réelle, à l exception de L Amiante où ce revenu baisse de 0,4 % en regard de Le revenu médian des familles dans la Chaudière-Appalaches atteint $ en 2004, ce qui est supérieur à la moyenne québécoise ( $). À l échelle des territoires supralocaux, Lévis ( $) et La Nouvelle-Beauce ( $) sont encore les seuls de la région à enregistrer un revenu médian supérieur à celui de l ensemble du Québec. À l opposé, L Amiante ( $) continue de présenter le revenu médian des familles le plus faible. Le revenu médian de la région est supérieur à la moyenne québécoise. Tableau 13 - Revenu médian de l'ensemble des familles, MRC et TE de Chaudière- Appalaches, ensemble du Québec, Source : Statistique Canada Var. 2004/2003 $ constants de 2004 % L'Islet ,2 Montmagny ,5 Bellechasse ,9 Lévis ,3 La Nouvelle-Beauce ,2 Robert-Cliche ,6 Les Etchemins ,1 Beauce-Sartigan ,4 L'Amiante ,4 Lotbinière ,3 Chaudière-Appalaches ,2 Ensemble du Québec ,5 17

19 Bulletin statistique régional 6 Santé Ressources institutionnelles : établissements, installations et lits Au 1er avril 2005, le réseau sociosanitaire de la Chaudière-Appalaches compte 14 établissements publics et privés, soit 4,4 % du réseau québécois. Ces établissements chapeautent 115 installations au total, ce qui représente 6,4 % de l ensemble du Québec; la moitié d entre elles se situent dans le réseau local de services (RLS) du Littoral (58). Les RLS de Montmagny-L Islet, de Beauce et de l Amiante comptent respectivement 20, 17 et 14 installations, tandis que le RLS de Lac-Etchemin en a 6. Tableau 14- Quelques indicateurs des ressources institutionnelles, région sociosanitaire de la Chaudière-Appalaches, Unité Var. de à Région Ens. du Québec % Lits dressés 1 Soins de santé physique et de gériatrie n ,3-1,7 Hébergement et soins de longue durée n ,7-1,1 Taux d occupation des lits dressés 2 Soins de santé physique et de gériatrie % 90,6 90,8 89,2 88,7 88,9-1,9-1,2 Hébergement et soins de longue durée % 96,9 96,9 97,6 97,3 97,9 1,0 0,3 1. Nombre observé au 31 mars de chaque année financière dans les installations publiques et privées conventionnées. 2. Nombre de jours-présence réels divisé par le nombre de jours-présence théoriques (nombre de lits dressés observé au 31 mars dans une unité de services pour une année financière donnée multiplié par 365). Source : Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), Service du développement de l information (SDI), avril 2006; Éco-Santé Québec En 2005, la région sociosanitaire de la Chaudière-Appalaches bénéficie de 498 lits dressés dans les unités de soins de santé physique et de gériatrie (SSPG) et de dans les unités d hébergement et de soins de longue durée (HSLD). Depuis 2001, le nombre de ces lits s est légèrement accru dans ces deux unités de services, soit respectivement de 2,3 % et de 2,7 %, tandis qu on notait peu de changements à l échelle du Québec. Par ailleurs, les taux d occupation des lits dressés dans ces unités sont restés à peu près les mêmes dans la région depuis 2001, tout comme dans l ensemble du réseau québécois Ressources humaines : personnel infirmier, médecins et dentistes Hausse du nombre de médecins spécialistes dans la région. Le réseau sociosanitaire de la Chaudière-Appalaches a connu une légère augmentation du nombre de médecins (+ 4,8 %) depuis 2001; cette hausse concerne principalement les spécialistes (+ 10,0 %). Le nombre de dentistes s est aussi accru de 5,6 % entre 2001 et Dans l ensemble du Québec, l augmentation est peu importante chez les dentistes (+ 2,9 %) comparativement aux médecins (+ 6,2 %), principalement les spécialistes (+ 7,5 %). 18

20 Chaudière-Appalaches Depuis , l effectif s est légèrement accru parmi le personnel infirmier du réseau sociosanitaire de la Chaudière-Appalaches (+ 4,2 %). Cette augmentation touche surtout les préposées aux bénéficiaires (+ 7,4 %), tandis qu à l échelle du Québec, elle concerne particulièrement les infirmières auxiliaires (+ 3,2 %). Par ailleurs, les taux de médecins et de personnel infirmier par rapport à la population ont connu une légère croissance dans la région au cours des dernières années. Tableau 15 - Quelques indicateurs des ressources humaines, région sociosanitaire de Chaudière-Appalaches, Var. 1 de à Région Ens. du Québec n % Personnel infirmier Total du personnel en poste ,2 1,9 Infirmières ,3 1,6 Infirmières auxiliaires ,0 3,2 Préposées aux bénéficiaires ,4 1,8 Nombre d équivalents temps complet (ETC) / pers ,6 1,3 Var. de Région Ens. du Québec n % Médecins 2 Total ,8 6,2 Omnipraticiens ,8 4,8 Spécialistes ,0 7,5 Nombre total / pers ,9 3,5 Dentistes ou spécialistes en chirurgie buccale 2 Total ,6 2,9 Nombre total / pers ,1 0,0 1. Données par année financière (1er avril-31 mars). Le taux de variation ne concerne que la période allant de à , car un changement effectué en dans le calcul des ETC pour les employés à temps partiel a occasionné une hausse de l ordre de 7,5 % et introduit un bris de séquence dans les données. 2. Professionnels rémunérés par la RAMQ, c'est-à-dire exerçant au Québec et ayant présenté au moins une demande de paiement durant l'année. Source : Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), Service du développement de l information (SDI), avril 2006; Éco-Santé Québec Consultation de professionnels de la santé En 2005, 9 personnes sur 10 parmi la population de 12 ans et plus (92,3 %) résidant dans la région sociosanitaire de la Chaudière-Appalaches ont consulté un professionnel de la santé au moins une fois dans les douze mois précédant l Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC, Statistique Canada), tout comme à l échelle du Québec (93,0 %). Parmi toutes les catégories de professionnels considérées dans l enquête, les médecins généralistes (ou pédiatres pour les ans) ont été consultés par environ 7 personnes sur 10, que ce soit de la région (71,8 %) ou de l ensemble du Québec (69,2 %). Par ailleurs, près de 3 personnes sur 10 ont consulté au moins une fois un médecin spécialiste (29,6 %) et près de 6 sur 10, un dentiste ou orthodontiste (55,1 %). On n observe pas d écarts significatifs entre la région et l ensemble du Québec pour ce qui est de ces proportions (respectivement 31,1 % et 57,3 % au Québec). 19

21 Bulletin statistique régional 7 Science et technologie Recherche et développement industrielle Croissance des dépenses intramuros de R-D industrielle dans la région entre 2000 et Selon une estimation préliminaire, les dépenses de recherche et développement (R-D) intra-muros des entreprises de la Chaudière-Appalaches s élèvent à 47,9 millions de dollars en 2004, ce qui représente 1,1 % de l ensemble des dépenses de R-D industrielle du Québec. Bien qu il semble que les dépenses de la région aient légèrement diminué par rapport à 2003, il est important de souligner que les estimations régionales de 2004 sont appelées à être révisées en 2008, ce qui rend hasardeuse la comparaison avec les années antérieures. On remarque que les dépenses intra-muros de R-D industrielle de la Chaudière-Appalaches ont constamment augmenté au cours de la période (mise à part une très légère baisse en 2001), affichant un taux de croissance total supérieur à celui de l ensemble des régions (+ 31,7 % comparativement à + 14,0 %). Tableau 16 - Dépenses de R-D intra-muros industrielle de la Chaudière-Appalaches et ensemble du Québec, Unité 2000 r 2001 r 2002 r 2003 r 2004 p Chaudière-Appalaches k$ Ensemble du Québec k$ Part régionale % 1,0 0,9 1,0 1,2 1,1 Source : Statistique Canada, Enquête sur la recherche et développement dans l'industrie canadienne. Compilation : Institut de la statistique du Québec, Direction des statistiques économiques et sociales. Par habitant, les dépenses de R-D intra-muros industrielle de la Chaudière-Appalaches représentent 124 $ en 2003, ce qui place la région au douzième rang parmi les 17 régions administratives, après les Laurentides (130 $) et avant le Bas-Saint-Laurent (80 $). S élevant à 554 $, la moyenne québécoise est fortement influencée à la hausse par la région de Montréal (1 371 $) Publications scientifiques en sciences naturelles et génie La majorité des publications scientifiques de la région se rapportent à la médecine clinique. La région de la Chaudière-Appalaches compte 29 publications scientifiques en sciences naturelles et génie (SNG) ayant été rédigées par un auteur affilié à l une de ses institutions entre 2000 et Sept de ces publications ont été réalisées en collaboration internationale, soit 24,1 %. Le taux de collaboration internationale de l ensemble des publications scientifiques québécoises en SNG s avère beaucoup plus élevé (43,5 % en 2005). La majorité des publications scientifiques en SNG de la Chaudière-Appalaches se rapportent à la médecine clinique, soit 55,2 % des publications recensées pendant la période La répartition des publications de la région selon la discipline varie beaucoup de la moyenne québécoise. Les milieux hospitalier et commercial constituent les secteurs économiques qui contribuent le plus aux publications scientifiques en SNG de la Chaudière-Appalaches, soit des proportions respectives de 41,4 % et de 37,9 %, respectivement, durant la période Dans l ensemble du Québec, c est le secteur universitaire qui, de loin, est le principal producteur des publications scientifiques en SNG (85,9 % en 2005). 20