«Les profits d aujourd hui, font les investissements de demain et les emplois d après demain.
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- Florentin Paquin
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1 «Les profits d aujourd hui, font les investissements de demain et les emplois d après demain.» Commentez cette phrase prononcée en 1976 par le chancelier Allemand Helmut Schmidt. Les profits Les investissements Les emplois Université Paris-Est
2 P I Les profits permettent, favorisent, financent les investissements. I E Les investissements alimentent, facilitent, génèrent des emploi. L auteur est un dirigeant politique, pas un économiste. Le contexte objectif : stagflation, chômage devenant massif. Le contexte subjectif : remise en cause des politiques keynésiennes. L enjeu : quelles solutions à la nouvelle situation économique? La réponse : une «politique de l offre». Université Paris-Est
3 Comment fonctionne le double enchaînement et les liens de causalité? 1. Profits Investissements 2. Investissements Emplois Les liens établis par Schmidt se vérifient-ils? Les liens établis par Schmidt sont-ils automatiques? Les liens établis par Schmidt sont-ils exclusifs? Les liens établis par Schmidt correspondent-ils à une «loi»? Que deviennent les liens établis par Schmidt dans le contexte actuel? Les profits sont-ils nécessaires et suffisants pour susciter des investissements? Les investissements génèrent-ils des créations (ou sauvegardes) d emplois? Favoriser les profits permet-il de relancer les investissements, la production et l emploi? En quoi la financiarisation de l économie de plus en plus globalisée et le règne du court-termisme modifient-ils les liens profits investissements emplois? Université Paris-Est
4 Accroche Définition des termes clés Problématique Annonce de plan I. Réaliser des profits est une condition favorable mais non suffisante de l investissement A/ Les profits constituent une condition nécessaire à une partie des investissements (incitation et financement) B/ La réalisation de profits n implique pas automatiquement le choix d investir des entrepreneurs privés (désendettement, placement, substitution K/L) II. Les investissements ont des effets complexes et contradictoires sur l emploi A/ Les investissements ont des effets directs et indirects potentiellement positifs sur l emploi (notamment les I de capacité) B/ Certains investissements détruisent ou déplacent des emplois qui peuvent être compensés à terme (I de productivité, IDE) C/ Les investissements modifient la qualité, la structure et la localisation des emplois comme l organisation du travail (effets qualitatifs et/ou décalés) Université Paris-Est
5 I. Les relations d entraînement des profits vers les investissements et des investissements sur la création d emplois sont vérifiées dans certaines conditions II. Mais, aucune de ces deux relations de causalité n est automatique car d autres variables interviennent A/ La réalisation de profits n implique pas automatiquement le choix d investir et certains investissements ne sont pas conditionnés par des profits ex ante B/ Les effets des investissements sur l emploi ne sont pas univoques C/ Les limites de la politique de l offre prônée par Schmidt dans le contexte d une économie financiarisée, mondialisée et court-termiste I. L enchaînement décrit par Schmidt suppose l existence de liens de causalité des profits vers les investissements et des investissements vers les emplois A/ Les profits entraînent les investissements B/ Les investissements génèrent des emplois II. Les liens entre profits, investissements et emplois ne sont pas automatiques A/ La réalisation de profits n implique pas automatiquement le choix d investir B/ Les investissements ne dépendent pas seulement des profits (I publics) C/ Tout investissement ne favorise pas la création ou la sauvegarde d emplois III. Les effets d entraînement entre profits, investissements et emplois sont favorisés par différentes conditions liées à des choix politiques Université Paris-Est
6 Réponse(s) à la problématique Les liens affirmés par Schmidt existent mais ils ne sont ni automatiques, ni exclusifs, ils supposent différents conditions qui ne sont pas toujours réunies. L enchaînement «idéal» présenté par Schmidt ne s est pas vérifié depuis 35 ans : la hausse des profits ne s accompagne pas toujours d un essor des investissements et les investissements ne favorisent pas tous la création (ou la sauvegarde) d emplois (sur place). Cela interroge la pertinence de la politique «de l offre» et cela questionne la capacité des politiques publiques dans l économie actuelle notamment caractérisée par la financiarisation et le court-termisme favorables à une rentabilité forte et rapide et à de faibles coûts du travail. Ouverture éventuelle 2003 : La consommation des ménages est-elle un facteur déterminant de l activité économique? 2004 : Principes et actualités des politiques de lutte contre l inflation : La protection sociale joue-t-elle contre l emploi? 2006 : Quels sont les avantages et les inconvénients du commerce international pour les pays en développement? 2007 : Les stratégies des entreprises face à la mondialisation : La relation entre emploi, chômage et population active : Faut-il inciter les entreprises à substituer du travail au capital? 2010 : Comment justifier la redistribution des revenus dans une économie de marché? 2012 : Les politiques de l emploi menées en France depuis une vingtaine d années : caractéristiques et efficacité. Université Paris-Est
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