Paquebot mixte Transport de troupes VILLE DE MADRID

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1 Paquebot mixte Transport de troupes VILLE DE MADRID

2 Page 2 de 12 Nom : Type : VILLE DE MADRID Paquebot mixte de la Compagnie Générale Transatlantique. Transport de troupes. Chantier : A & J Ingles (ou Inglis), Pointhouse, Glasgow, Grande-Bretagne. Commencé : Mis à flot : 27 avril Terminé : Juin En service (MM) : 1880 Retiré (MM) : Août1921. Caractéristiques : 98,56 x 10,29 x 7,75 m. ; Coque en fer tjb. ; tpl. ; TE : 5,10 m. ; cv. ; 1 machine compound à pilon de 2 cylindres ; 2 chaudières cylindriques doubles timbrées à 5,27 kg/cm² ; 15,5 nœuds ; 1 cheminée ; 2 mâts ; 1 hélice ; 61 passagers en 1 ère classe, 57 en 2 ème classe, 47 en 3 ème classe. Sisters-ships : Charles Quint (1880), Ville d Oran (1880), Saint Augustin (1880), Moïse (1880), Ville de Bône (1880), Ville de Barcelone (1880), Abd El Kader (1880), Isaac Pereire (1880), Kléber (1880), Ville de Rome (1881), Ville de Naples (1882). Armement : Principales dates : I ou II de 47 mm. Paquebot mixte construit en Grande-Bretagne en 1880 pour le compte de la Compagnie Générale Transatlantique et lancé sous le nom de VILLE DE MADRID. C est le cinquième d'une série de 12 navires : il est mis en service sur les lignes de Méditerranée. Novembre 1881 : à Bône, il brise son étrave en abordant le quai. Mai 1888 : il est le premier paquebot équipé d une cabine de luxe pourvue d un lit à baldaquin et d un cabinet de toilette séparé. 06 juin 1888 : une avarie l immobilise à 12 milles de Marseille et l oblige à rejoindre le port à la remorque de l Abd El Kader : il est doté de l éclairage électrique.

3 Page 3 de : il est équipé de chaudières neuves qui lui permettent d atteindre 16,07 nœuds en service. Pendant la Première Guerre Mondiale, le VILLE DE MADRID se distingue à plusieurs reprises : 05 novembre 1915 : il recueille une partie de l équipage (15 hommes) du Sidi Ferruch coulé au canon par le sous-marin U- 38 (KL Max Valentiner) à 15h00 à 42 milles au large d Alger. 14 février 1916 : il échappe à un sous-marin ennemi ( 1 ) 24 février 1916 : attaqué en Méditerranée, le navire tire quelques coups de canon (Capitaine Gonfard) ; le sous-marin plonge et disparait. 25 juin 1916 : attaqué en Méditerranée, à 18 heures, le VILLE DE MADRID (Capitaine Gonfard) tire 25 coups de canon, le sous-marin U-35 abandonne la poursuite deux heures après. 15 décembre 1916 : les bataillons du 72 e RI et ceux de la 250 e brigade seront embarqués sur ce paquebot, direction l'algérie. Le paquebot Ville de Rouen sera également du voyage Août 1921 : il est vendu pour la démolition en Italie. Mai 1922 : démoli à Gênes. Citations ( 2 ): Citation à l'ordre de l'armée (Journal Officiel du 04 juillet 1916). Croix de guerre avec palme : L'équipage tout entier du paquebot VILLE DE MADRID, a fait preuve d'énergie et de sang-froid lors d'une attaque de ce bâtiment par un sous-marin, le 25 juin Citation à l'ordre de l'armée. Chevalier de la légion d'honneur : GONFARD Henri-Joseph, capitaine au long cours, commandant. «A fait preuve des plus belles qualités de commandement lors de l'attaque de son navire par un sous-marin les 24 février et 24 juin 1916, et a réussi chaque fois à empêcher la perte du bâtiment grâce à l'emploi judicieux de son artillerie, à son habileté professionnelle et à son sang-froid.» Citation à l'ordre de la division : PAOLI Jean, capitaine au long cours, deuxième capitaine. 1 Il s agit peut-être de la même attaque que celle du 24 février avec une erreur de date. 2 Livre d Or de la Compagnie Générale Transatlantique, Guerre , CGT

4 Page 4 de 12 «A pris avec beaucoup d'autorité et de sang-froid, sous le feu de l'ennemi, toutes les dispositions lors des attaques de la VILLE DE MADRID par des sous-marins.» LUCIA Gaston, mécanicien de première classe de la marine marchande, chef mécanicien. «A assuré avec le plus grand courage l'exécution des ordres du capitaine et a maintenu avec beaucoup d'autorité le calme absolu parmi le personnel mécanicien.» Citation à l'ordre de la brigade : SOLOMAS Fernand, capitaine au long cours, lieutenant. «Est demeuré sur la passerelle auprès du capitaine auquel il a prêté le plus entier concours sous le feu de l'ennemi avec un complet mépris du danger.» ERMINY Dominique, mécanicien de première classe de la marine marchande, deuxième mécanicien. «Est descendu spontanément dans les machines, et a, par son exemple, contribué à maintenir le calme le plus absolu parmi le personnel mécanicien». DELACOURARIE Camille, mécanicien de première classe de la marine marchande, troisième mécanicien. «Est descendu spontanément dans les machines et a, par son exemple, contribué à maintenir le calme le plus absolu parmi le personnel mécanicien.» DUPRADEAU Raymond, télégraphiste. «Est demeuré dans le poste de T. S. F. sous le feu de l'ennemi et a assuré avec un calme parfait la transmission des signaux d'alarme et de communications». BLANC Jules, maître d'équipage. «A donné à tous l'exemple du sang-froid et du mépris du danger.» CASTAING Jean, quartier-maître, canonnier, réserviste. Chef de pièce de 47. «A montré le plus grand courage dans l'exercice de ses fonctions de pointeur.» LE GAC Charles, matelot fusilier. «A assuré avec le plus grand courage le service du 47.» DIQUELOU Jean, canonnier auxiliaire, réserviste. «A assuré avec le plus grand courage le service du 47.»

5 Page 5 de 12 Bibliographie : Histoire de la Compagnie Générale Transatlantique - Marthe Brabance - Arts et Métiers graphiques La Compagnie Générale Transatlantique - Ludovic Trihan Glénat La Marine Marchande française - Jean Randier EMOM La Transat et Marseille - Paul Bois - CCI Marseille-Provence Livre d Or de la Compagnie Générale Transatlantique - Guerre CGT. Notre Marine Marchande pendant la guerre - René de la Bruyère - Payot Revues et journaux : Le Temps, n , Dimanche 27 février Internet : Archives : S.G.A. «Mémoire des hommes» : Cote SS Y 135 : Cyclone, torpilleur, Journal de bord 7 oct. / 22 déc p. num. 489 et 463. AQ Accidents survenus aux, SS. VILLE DE MADRID, Archives Nationales Compagnie Générale Transatlantique. KTB U 35, , Kplt von Arnauld.

6 Page 6 de 12 Iconographie : C ie G le Transatlantique «Ville de Madrid» Paquebot Poste «VILLE DE MADRID»

7 Page 7 de 12 Nos Courriers Maritimes La «Ville de Madrid», (C ie Générale Transatlantique) C ie G le Transatlantique «Ville de Madrid»

8 Page 8 de 12 C.G.T. Ville de Madrid «VILLE DE MADRID» Paquebot Français de la C ie G le Transatlantique

9 Page 9 de 12 Annexe 1 : Le sauvetage des membres de l'équipage du Sidi-Ferruch. ( 3 ) Vendredi 5 novembre 1915 [ ] 16 h 25 Appareillé. Sorti du port [d'alger]. 16 h 40 Route au N. 5 E. Convoyant la VILLE-DE- MADRID. 17 h 10 Aperçu des feux Costons rouges et vert. Fait route dessus. 19 h 00 Aperçu embarcations du Sidi-Ferruch coulé par sousmarin. Embarqué à bord les équipages (23 hommes). 19 h 30 Remis en route sur une troisième embarcation ; recueillie par VILLE-DE-MADRID. 15 hommes. 19 h 50 Remis en route sur Alger, 20 n, 150 tours. Lat ' N. L. 1 3' E. [ ] ****** P.V. : Le 5 novembre, escortant le paquebot VILLE-DE- MADRID, vers 19 h, nous remontons deux embarcations du vapeur Sidi-Ferruch demandant du secours. Nous avons stoppé et ils nous ont accostés. Faute de bosse pour le remorquage, nous avons coupé un faux-bras de 55 m/m et de 100 de long qui a été perdu. Les bouts étant restés dans les embarcations qui ont dû être abandonnées. Bord, le 6 novembre 1915, Le commandant, Signé : Gasquet, Lieutenant de vaisseau. [Cyclone] 3 S.G.A. «Mémoire des hommes» : Cote SS Y 135 : Cyclone, torpilleur, Journal de bord 7 oct. / 22 déc p. num. 489 et 463

10 Page 10 de 12 Annexe 2 : Revue de presse Le Temps, n , Dimanche 27 février 1916, p. 4, «Sur mer» : «Navires qui échappent à des sous-marins Marseille, 26 février. Le paquebot VILLE DE MADRID, de la Compagnie Générale Transatlantique, est arrivé à Marseille après avoir essuyé deux coups de canon tirés par un sous-marin ennemi. Forçant ses feux, le paquebot a pu échapper par sa vitesse à la poursuite du sous-marin et arriver à Marseille sans aucune avarie. [...]»

11 Page 11 de 12 Annexe 3 : Extrait du KTB U 35, 25 juin 1916, Kplt von Arnauld A 19h (18h française), Von Arnauld aperçoit 2 vapeurs et tire un coup de sommation sur le plus petit des deux qui est équipé de la radio. Le vapeur change de cap et répond au feu à une distance d environ 6000 m. avec un canon de retraite de petit calibre. Abandonné la poursuite au bout d une demi-heure en raison de la difficulté à gagner en vitesse sur ce navire.

12 Page 12 de 12 A 20h10, le deuxième vapeur tente de se joindre au premier mais l U 35 le repousse et le prend en chasse jusqu à la tombée de la nuit. Alors que la distance décroissait à 6000 m., le vapeur ouvrait le feu avec un canon de retraite de calibre supérieur. U 35 rompt alors le combat. Remerciements : A l attention de Daniel Laheyne, Laurent Soyer, pour leur contribution à l élaboration de cette fiche récapitulative.