Corrigé de l Histoire Géographie Baccalauréat 2010 filière ES et L. Histoire - Majeure

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1 Corrigé de l Histoire Géographie Baccalauréat 2010 filière ES et L Histoire - Majeure

2 Sujet I : Le Tiers-Monde : indépendances et tentatives d organisation ( fin des années 1980) Chronologie indicative : 1945 : Proclamation de l'indépendance du Viêt Nam / Fin de la seconde guerre mondiale : Guerre d'indochine : Indépendance de l'inde et du Pakistan : Conférence de Bandung : Indépendance du Maroc et de la Tunisie : Indépendance de la plupart des colonies britanniques d'afrique Noire : Première conférence des pays non-alignés à Belgrade : Indépendance de l'algérie : Première CNUCED : Sommet des non-alignés à Alger. Premier choc pétrolier : Indépendance des colonies portugaises d'afrique. On notera la spécificité de ce sujet qui intègre la fin des années Aucun évènement majeur lié à cette date, mais qui pousse à ouvrir le sujet vers l explication de ce qu est le tiers monde : le troisième groupe en pleine sortie de guerre froide, et la transition vers sa nouvelle appellation (celle vue en géographie), les Suds. Proposition de plan : I. Les remises en cause de la domination coloniale - Impact de la seconde guerre mondiale - Contexte international favorable à la décolonisation - Pression démographique - Blocages sociaux - Action des mouvements nationalistes II. Les étapes et les modalités de l émancipation - Grandes étapes chronologiques en Asie et en Afrique (voir chronologie ci-dessus). Il fallait tant que possible apporter des précisions au-delà du cadre chronologique fourni. III. Les tentatives d organisation des nouveaux Etats - Conférence de Bandoeng (émergence du Tiers-Monde, ne recoupant que partiellement le monde colonisé) - La Havane, Budapest, Alger, influence des deux Grands - Organisation de ces Etats lors des années 60 dans le mouvement des non-alignés - Projet politique qui se déplace vers la prise en compte des problèmes de développement - Volonté de créer un nouvel ordre économique mondial et international - Tensions politiques / Choc pétrolier Et on pouvait ainsi conclure en ouvrant vers cette spécificité du sujet qu était la fin des années 1980.

3 Sujet II : Les démocraties populaires et leurs évolutions ( ) Ce sujet nous pose plusieurs questions : L homogénéité de ces démocraties populaires (on aura bien sûr défini le terme en introduction). Sont-elles toutes aussi liées avec l Union Soviétique? Le bilan : le passif, mais aussi les apports, même limités de cette période. L aspect dynamique du système : l URSS a du, à de nombreuses reprises intervenir pour conserver ces pays (cités dans le début du développement) sous sa coupe. Après chacun de ces interventions, a-t-on eu normalisation, c'est-à-dire retour à l ordre précédent ou évolution, même minime, du système? Sans être statique, on le comprend, le système communiste et ses satellites a commencé à montrer des signes de faiblesse, mais à partir de quand? Problématique : le bloc de l est a-t-il été un ensemble véritablement homogène et totalement soumis à l URSS? Ces différentes pistes nous amènent à ce type de plan : I. Sous la coupe soviétique - Rôle de la seconde guerre mondiale. Libérateurs. Aspirations populaires - Description du système répressif et de la mise en œuvre de la propagande, par exemple dans les écoles. Infiltrations communistes : coup de Prague. - Société brutalisée ; mise au pas des Eglises, CAEM, Pacte de Varsovie II. Des degrés d intégration variable - Cas particulier de la Yougoslavie de Tito - Révoltes hongroises, tchèques. Printemps de Prague. - RDA davantage dans la ligne du parti. III. Le ver dans le fruit - Partir du cas de la Pologne pour expliquer comment les mouvements populaires, syndicaux, ont réussi à fragiliser le système, profitant de l impulsion donnée par Gorbatchev, à partir de Même piste avec la Tchécoslovaquie Conclusion sur le bilan des démocraties populaires. Assez largement négatif : absence de pluralisme politique ; restriction des libertés fondamentales Sur le plan économique on peut apporter des aspects plus mitigés. Erreur à éviter : le catalogue des démocraties populaires!

4 Sujet III : Etude d un ensemble documentaire Questions : Question 1 : Le document n 1 passe sous silence la collaboration et le régime de Vichy ; ainsi que le statut des juifs et de leur déportation, distinctement évoqués et soulignés dans le document 2. Illustration Le document 1 s arrête au terme occupant «les ennemis occupent notre pays» alors que le second parle des nazis «l occupant nazi». Le premier brosse un panorama général et évènementiel, axé sur les grandes phases militaires, alors que le second s attarde davantage sur l aspect sociétal, le quotidien et les difficultés de la vie des Français. Question 2 : La mémoire de la Résistance que l on fait raisonner dans le premier document est là encore, assez factuelle : gouvernement exilé à Londres, résistants insurgés à Paris, ainsi que l intervention de la 3 ème division blindée de Leclerc. Elle ne véhicule pas de message politique particulier (hormis l évidente nécessité de libérer le pays). Le second document a une orientation politique forte. Il revendique le sacrifice des membres du PCF, qu il présente comme le mouvement ayant le plus œuvré pour la libération et méritant, en retour, la considération et l adhésion d une majorité de Français. Question 3 : Les représentations de la victoire se font à différentes échelles dans ces trois documents : - A l échelle d un parti pour le n 4 - A l échelle de la France pour le n 1 - A l échelle mondiale pour le n 3 Dans le n 4, le goût de la victoire est celui de l héroïsme militant, de la formule choc : «Le parti des fusillés». La victoire appelle, par conséquent, une renaissance, prolongement d un renouveau scellé dans le sang versé par les communistes français. Le n 1 montre une victoire qui semble le résultat d un déroulement logique, d une stratégie et d alliances militaires. Pas de place ici pour l émotion ou la mise en perspective. Le n 3 fait passer un message simple, de portée universelle : la lutte du bien contre le mal. La grande Alliance enfonçant le nazisme.

5 Question 4 : Dans le document 1, cette mémoire n est tout simplement pas évoquée. Cette occultation a pu s expliquer, à l époque, par le niveau des élèves concernés par le manuel d histoire (cours moyen, 1 ère année) associé à la proximité historique et chronologique de ces évènements. Le document 2 regarde d avantage l histoire en face. Il nomme les responsables, aborde la déportation, les camps, l extermination. Il insiste sur la collaboration, même s il n explicite pas directement l action de Vichy dans la déportation des juifs. Le document 3 est au cœur de la notion de devoir de mémoire. J. Chirac parle au nom de la France. Il revient sur la lourde et incontestable responsabilité de l Etat français (Vichy) dans la déportation de plusieurs dizaines de milliers de juifs. Il se veut d être précis, citant les chiffres et les lieux, pour que cette «dette imprescriptible» soit cernée dans toute son ampleur. Réponse organisée au sujet : Introduction : Présenter l aspect subjectif de la notion de mémoire, alors que l histoire s attache à reconstituer le passé avec le plus d objectivité que possible. Pour ce type de sujet, un plan chronologique est applicable car la mémoire se «sédimente» en fonction du temps, elle se dilue, s estompe, d où la nécessité de la réactiver. On peut découper l analyse en trois parties principales : I. De 1945 à 70 : La mémoire officielle est celle de la Résistance, dont le rôle est exagéré résistancialisme II. A partir des années 70, apparition du terme collaboration III. Années : acceptation de la multiplicité des parcours des Français En conclusion, on peut aborder la convergence de la mémoire et de l histoire. Partie 1 - La période de reconstruction qui suit la guerre touche aussi les esprits. L épuration a été intense mais rapide. Il s agit de se réconcilier assez rapidement avec les Allemands. Donc, Vichy est assez vite enterré lois de 1951 et Glorification de la Résistance Mont Valérien / Transfert des cendres de J. Moulin Partie 2 - Avant 81 o La collaboration apparait dans le paysage politique et la société française suite à la mort de de Gaulle en 70. o Les thèses négationnistes véhiculées par l extrême droite rencontrent plus d écho à la faveur de la crise économique

6 o En réaction et sous l influence d historiens comme Paxton, le rôle de la collaboration est mis en avant. Un «déballage» qui gène encore les autorités de l époque (G. Pompidou gracie Touvier. L affaire est éventée par une «indiscrétion» de la presse) - Après 1981 o Toute une succession d affaires éclatent, montrant la volonté du gouvernement à faire la lumière sur cette période trouble, sans aller jusqu à dire, comme Amouroux, que tous les Français soutiennent Pétain Touvier inculpé Barbie Papon - La mémoire du génocide o 1964 : loi sur l imprescriptibilité des crimes contre l humanité o 1970 : association de Klarsfeld o 1985 : Shoah Partie 3 - Situation contemporaine o F. Mitterrand a donné le ton en reconnaissant avoir été sensible à l idéologie d extrême droite, dans sa jeunesse. o Loi Gayssot contre le négationnisme o 1992, F. Mitterrand assiste le premier à la commémoration de la Rafle du Vélodrome d Hivers. o 1995, J. Chirac : idem. A quoi il ajoute la reconnaissance officielle de la collaboration de Vichy. o 2005 : Mémorial de la Shoah Conclusion : Savoir reconnaitre la complexité des situations des Français pendant la guerre (sans excuser pour autant certains actes) permet de faire converger mémoire et histoire.

7 Géographie SUJET I : L'organisation spatiale de l'europe rhénane

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9 La Russie, un espace en recomposition I. Points forts du territoire - Région capitale métropolisée - Les 13 villes millionnaires - «Emirats sibériens» : grande richesse en hydrocarbures - Exploitation d hydrocarbures en développement II. - Régions industrielles majeures Axes et interfaces dynamisés - Corridor de transport (fer, route, tubes, électricité) o Axe multimodal majeur, à moderniser o Axe à compléter - Interfaces maritimes o En plein développement III. o A développer o Voie maritime du Nord : désenclavement des régions polaires Les difficultés - Naturelle o Contrainte climatique - Démographiques o Solde migratoire négatif o Accroissement naturel négatif - Ethnique o Tchétchénie

10 SUJET II : La Russie : un territoire inégalement peuplé et mis en valeur Les axes pour bien découper sa carte - Le peuplement de la Russie o Placer Moscou, St Petersburg, Volgograd, Nijni Novgorod, Vladivostok, Novossibirsk, Samara, Rostov, Kazan, Perm. o Mettre en valeur la zone ouest fortement peuplée o Mettre en valeur les zones ouest sud de Perm à Novossibirsk et est sud autour de Vladivostok moyennement peuplées o Mettre en valeur la taïga et la toundra faiblement peuplées. - Les ressources o Les hydrocarbures o La houille o Les terres agricoles o Les ressources minérales o Les difficultés d exploitation (zone gelées) o Les axes de communication (principalement de la région moscovite vers l extérieur, entre Moscou et Vladivostok via le sud, et de Vladivostok). - Les ouvertures o Ports o Océan Glacial Arctique