Le Dectique des brandes (Orthoptera Gampsocleis glabra) sur les Chaumes de la Périsse (Dun-sur-Auron, 18).

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1 Le Dectique des brandes (Orthoptera Gampsocleis glabra) sur les Chaumes de la Périsse (Dun-sur-Auron, 18). Contribution à la connaissance d une espèce remarquable sur un site remarquable Romuald Dohogne Mars 2013

2 Sommaire Remerciements... 1 Introduction Le site d étude Le Dectique des brandes (Gampsocleis glabra)... 3 a) Répartition passée et actuelle... 3 b) Régime alimentaire... 5 c) Phénologie... 5 d) Sexe ratio... 5 e) Déplacements... 5 f) Habitats... 6 g) Menaces Les recherches 2012 sur les Chaumes de la Périsse h) Objectifs i) Matériel et méthode Résultats j) Prospections k) Contacts auditifs l) Localisation visuelle de l espèce m) Répartition de l espèce n) Milieux naturels occupés o) Tentative d estimation de la taille de la population p) Déplacements Discussions q) Statut de conservation de la population et explication de la répartition r) Conservation de l espèce et proposition de gestion du site en sa faveur Conclusion Bibliographie Toutes les photos sont de R. Dohogne excepté les photos 1 et 4 qui sont d Emmanuelle Speh. Etude de Gampsocleis glabra sur les «Chaumes de la Périsse». Dohogne R. CERCOPE, Cen Centre 2013

3 Photo 1. Gampsocleis glabra femelle. Chaumes de la Périsse Photo 2. Gampsocleis glabra mâle. Chaumes de la Périsse Photo 3. Vu de la zone d'échantillonnage. Les rectangles rouges entourent les piquets, peu visibles sur la photo. La prise de vue a été prise depuis le piquet le plus au sud Photo 4. Exemple de relevé de végétation. Le centre de la zone de relevé se trouve au plus proche du point de contact avec Gampsocleis glabra Photo 5. Gampsocleis glabra femelle. Chaumes de la Périsse Photo 6. Le repérage visuel de Gampsocleis glabra est plus aisé sur la pelouse calcicole semiaride à Bromus erectus Photo 7. Sur l'habitat intermédiaire entre friche post culturale et mésobromion, le repérage visuel de Gampsocleis glabra est plus complexe Photo 8. Gampsocleis glabra mâle. Au niveau du sol, ils sont particulièrement cryptiques Photo 9. Exemple de ce qu'il faut rechercher. Le regard doit être porté horizontalement Photo 10. Sur Eryngium campestre, le repérage d'un individu peut être plus délicat que sur Bromus erectus Photo 11. Un regard trop plongeant rend plus difficile la localisation des individus en stridulation Photo 12. Gampsocleis glabra peut striduler sous le vent Photo 13. Vue sur la zone 1 où Gampsocleis glabra, bien qu'abondamment contacté fin juillet, n'a plus été entendue ensuite Photo 14. Gampsocleis glabra recherche de préférence les zones éloignées des lisières forestières Photo 15. Massifs de Brachipodium pennatum sur la pelouse semi-aride Photo 16. Végétation des points d'observation de Gampsocleis glabra. Exemple Photo 17. Végétation des points d'observation de Gampsocleis glabra. Exemple Photo 18. Végétation des points d'observation de Gampsocleis glabra. Exemple Photo 19. Végétation des points d'observation de Gampsocleis glabra. Exemple Photo 20. Végétation des points d'observation de Gampsocleis glabra. Exemple Etude de Gampsocleis glabra sur les «Chaumes de la Périsse». Dohogne R. CERCOPE, Cen Centre 2013

4 Photo 21. Gampsocleis glabra évite les zones rocheuses Photo 22. Les 16 et 17 août le marquage a été effectué à l'encre noire (feutre indélébile sans solvant) sur le dessus du pronotum Photo 23. Les 27 et 28 août le marquage a été effectué à l'encre bleue sur l'élytre gauche. 33 Photo 24. Gampsocleis glabra mâle Tableau 1. Eléments permettant d appréhender la valeur patrimoniale «officielle» de Gampsocleis glabra Tableau 2. Exemples de rapports longueur aile/longueur corps (Bieringer, 2002) Tableau 3. Calendrier des prospections de terrain Tableau 4. Estimation des distances auxquelles peuvent être contactés les Dectiques des brandes grâce à leur stridulation. Les points font références à la Carte Tableau 5. Surfaces d'habitats favorables Tableau 6. Quelques particularités observées sur les trois secteurs de présence Tableau 7. Remarques sur l'interprétation du barycentre de la végétation. D'après Boitier, Tableau 8. Résultats des CMR pour Gampsocleis glabra Tableau 9. Estimation de la densité de population sur la zone échantillon Tableau 10. Estimation de densité de populations à l'hectare Tableau 11. Mesures de déplacements relevés pour les individus recapturés lors des séances de CMR Tableau 12. Résumé d'informations sur les habitats favorables à Gampsocleis glabra Graphique 1. Nombre d observations répertoriées en fonction de l'habitat Graphique 2. Nombre d'observations en fonction de la distance aux arbres et arbustes Graphique 3. Nombre d'observations en fonction de la distance aux arbres matures Graphique 4. Représentativité du barycentre de la végétation Etude de Gampsocleis glabra sur les «Chaumes de la Périsse». Dohogne R. CERCOPE, Cen Centre 2013

5 Carte 1. Localisation du site d étude Carte 2. Répartition mondiale du Dectique des brandes. (OSF Online, 2012) Carte 3. Pays d Europe où Gampsocleis glabra est encore présent de nos jours (Fauna Europaea, 2012) Carte 4. Répartition en France (INPN, 2013) Carte 5. Répartition passée et ancienne de Gampsocleis glabra dans les départements français (Boitier & Brugel, 2005) Carte 6. Localisation des observations réalisées en Carte 7. Périmètre où la méthode CMR a été réalisée Carte 8. Exemple de points de contacts et de points de localisation du Dectique des brandes à l'aide de ses stridulations Carte 9. Répartition de Gampsocleis glabra sur le site au terme de l'étude Carte 10. Répartition de Gampsocleis glabra en 2012 et milieux naturels Carte 11. Répartition des habitats favorables à Gampsocleis glabra Carte 12. Zone de présence de Gampsocleis glabra et délimitation de 3 secteurs d'intérêts différents pour Gampsocleis glabra Carte 13. Répartition des observations et distance aux arbres et arbustes sur la zone la mieux fréquentée par Gampsocleis glabra Carte 14. Localisation des points de captures et de recapture de quelques individus Carte 15. Occupation du sol du site d'étude d'après le cadastre napoléonien de Carte 16. Répartition des habitats favorables à Gampsocleis glabra en Carte 17. Habitats favorables à Gampsocleis glabra et délimitation des zonages utilisés dans le Tableau Carte 18. Estimation des axes de propagation de Gampsocleis glabra sur le site Carte 19. Localisation des opérations de gestion proposées Etude de Gampsocleis glabra sur les «Chaumes de la Périsse». Dohogne R. CERCOPE, Cen Centre 2013

6 Remerciements Je souhaite remercier CERCOPE ainsi que le Conservatoire d espaces naturels de la région Centre pour m avoir confié ce travail. Le site d étude est la propriété de M. HEURTAULT DE LAMERVILLE Emmanuel que je souhaite également remercier pour son accueil et pour m avoir permis de mieux comprendre l historique d une partie de son exploitation agricole. Merci également à Emmanuelle Speh, Roger Cloupeau, Christian Sallé, Jean-Michel Lett et Jean-Louis Pratz pour la relecture de ce rapport. La cartographie et la rédaction amènent fréquemment quelques «petits problèmes» informatiques et je tiens à remercier Emmanuelle Speh pour m avoir supporté quand «ça ne marche pas» et qui a tenté d apporter des solutions à ces petits désagréments. Enfin un dernier merci à David Bonin, Sandra Gonzaga, Jean-Paul Thévenin, Emmanuelle Speh qui m ont accompagné sur des kilomètres à travers le (magnifique) site d étude en me faisant partager leur bonne humeur et leur enthousiasme naturaliste. Introduction Le Dectique des brandes fait partie des espèces tout particulièrement menacées à l échelle européenne, nationale et régionale. Son statut de conservation à l échelle nationale est très précaire puisqu il est considéré comme «fortement menacé d extinction» (Sardet & Defaut, 2004). Au nord du territoire métropolitain (domaine némoral), les mêmes auteurs le classent même parmi les espèces «proches de l extinction ou peut-être déjà éteintes». En région Centre, où l espèce est considérée «en danger critique d extinction» (Pratz & Cloupeau, 2010). Tableau 1. Eléments permettant d appréhender la valeur patrimoniale «officielle» de Gampsocleis glabra. Liste rouge nationale fortement menacé d extinction Liste rouge domaine némorale proches de l extinction ou peut déjà éteinte Liste rouge Espèce protégé. Espèce ZNIEFF Région Centre France CR non oui En région Centre, l espèce est signalée sur seulement deux sites. Le premier, en Indre-et- Loire se situe sur les Landes du Ruchard (commune de Cravant-les-Coteaux). Elle a été signalée par Cloupeau R.de 1981 à 1984 mais n y a plus été revue depuis (Cloupeau, 1988 ; Cloupeau & al., 2000). Le deuxième site correspond aux Chaumes de la Périsse, une propriété privée gérée conjointement par le propriétaire et le Cen Centre, sur la base d un plan de gestion. L insecte avait été signalée au 19 ème siècle à Dun-sur-Auron (Chopard, 1952 ; Cloupeau & Pratz 2006 ; Finot, 1890), probablement sur les Chaumes de la Périsse, mais n y avait plus été observée depuis. Ce n est qu en 2010 qu elle a été redécouverte sur les Chaumes de la Périsse par Serge Gresette et Adrien Chorein. Etude de Gampsocleis glabra sur les «Chaumes de la Périsse». Dohogne R. CERCOPE, Cen Centre, 2012 Page 1

7 1. Le site d étude Les Chaumes de la Périsse sont situées sur la commune de Dun-sur-Auron dans le Cher (Carte 1). Elles font partie du réseau de sites gérés par le Conservatoire d espaces naturels de la région Centre (Cen Centre) et bénéficient d un plan de gestion (Chorein & al., 2011), validé en 2011, et applicable jusqu en Ce site exceptionnel s étend sur 172 hectares et représente une partie de l exploitation agricole de Monsieur Heurtault de Lamerville Emmanuel qui y élève des moutons mérinos, comme ses aïeux depuis le XVIIIème siècle. Il est constitué d une surface importante de pelouses sèches et fait partie du site Natura 2000 «Coteaux, bois et marais calcaires de la Champagne berrichonne» (ZSC FR ), d une ZNIEFF de type 1 «Pelouse de la Périsse» (n ) et d une ZNIEFF de type 2 «Marais de Contres et pelouses de la Périsse» (n ). Pour plus de détails, nous invitons le lecteur à consulter le plan de gestion du site (Chorein & al., op. cit.). Carte 1. Localisation du site d étude. Etude de Gampsocleis glabra sur les «Chaumes de la Périsse». Dohogne R. CERCOPE, Cen Centre, 2012 Page 2

8 2. Le Dectique des brandes (Gampsocleis glabra) a) Répartition passée et actuelle Le Dectique des brandes est une espèce à large répartition ouest-sibérienne et européenne d origines pontique et angarique (Ingrisch S. & Köhler G.,1998 in Krištín A. & al., 2007) qui se rencontre de l Espagne à la Mongolie (Carte 2). Carte 2. Répartition mondiale du Dectique des brandes. (OSF Online, 2012). Il est encore présent dans 18 pays en Europe (Fauna Europaea, 2012), de la Russie à l Espagne et de la Hollande à l Albanie (Carte 3). Sa répartition européenne actuelle est très lacunaire et la grande majorité des populations sont aujourd hui isolées et relictuelles, comme par exemple en Allemagne (Clausnitzer, 2003), Hollande, Belgique, dans la moitié nord de la France, et en Espagne. L espèce s est récemment éteinte en République Tchèque (Fedor & al., 2004) et demeure rare en Slovaquie, avec 12 populations connues (Krištín & al., 2007) ainsi qu en Moldavie (Stahi & Derjanschi, 2011). Carte 3. Pays d Europe où Gampsocleis glabra est encore présent de nos jours (Fauna Europaea, 2012). Etude de Gampsocleis glabra sur les «Chaumes de la Périsse». Dohogne R. CERCOPE, Cen Centre, 2012 Page 3

9 En France, le Dectique des brandes a disparu de 17 départements (Boitier & Brugel, 2005). Actuellement, il est principalement présent dans le sud de la France, dans les départements du Gard, de l Herault, de la Lozère, de la Haute-Loire, de l Aveyron et des Alpes-Maritimes (Carte 4, Carte 5). Au nord de la Loire, cette espèce ne subsiste actuellement que dans le Cher (une population) et en Côte-d Or (une population). En France, le Dectique des brandes est une «espèce relictuelle des steppes tempérées» (Voisin, 1979). Carte 4. Répartition en France (INPN, 2013). Carte 5. Répartition passée et ancienne de Gampsocleis glabra dans les départements français (Boitier & Brugel, 2005). Etude de Gampsocleis glabra sur les «Chaumes de la Périsse». Dohogne R. CERCOPE, Cen Centre, 2012 Page 4

10 b) Régime alimentaire Le Dectique des brandes est un prédateur insectivore (Nadejda & Derjanschi, 2011) qui consomme d autres orthoptères ainsi que divers autres insectes. Sur les Chaumes de la Périsse, en juillet 2012, une femelle a été observée consommant une femelle d Euchorthippus declivus (David Bonnin, Sandra Gonzaga & obs. pers.). Aucune référence bibliographique n a été trouvée pour apporter plus de précisions sur le régime alimentaire de cette espèce. c) Phénologie L éclosion a lieu après deux hivers passés dans le sol. Les imagos sont visibles dès le moi de juin et jusqu en août (Nadejda & Derjanschi, 2011). En Slovaquie Krištín & al. (2007) précisent les adultes s observent de mi juin à fin septembre. d) Sexe ratio Très peu d informations sont disponibles à ce sujet mais d après Krištín & al. (2007) il serait d une femelle pour un mâle. e) Déplacements Le rapport entre de la longueur de l aile et la longueur du corps est utilisée pour évaluer les capacités de déplacement des orthoptères. Celui de Gampsocleis glabra est de 0.98 (Tableau 2) ce qui est proche de celui d Oedipoda caerulescens. Tableau 2. Exemples de rapports longueur aile/longueur corps (Bieringer, 2002). Espèces Longueur aile/ longueur corps Metrioptera bicolor 0.34 Calliptamus italicus 0.53 Gryllus campestris 0.63 Stenobothrus lineatus 0.67 Chorthippus mollis 0.73 Omocestus petraeus 0.77 Decticus verrucivorus 0.88 Gampsocleis glabra 0.98 Oedipoda caerulescens 1.06 Platycleis albopunctata 1.16 Tettigonia viridissima 1.49 Etude de Gampsocleis glabra sur les «Chaumes de la Périsse». Dohogne R. CERCOPE, Cen Centre, 2012 Page 5

11 Les observations de terrain confirment qu O. caerulescens a de bonnes capacités de déplacement et l on pourrait s attendre naturellement à des performances identiques chez Gampsocleis glabra. Nous n avons pas trouvé d informations supplémentaires concernant notamment les distances de dispersion des individus et des populations. f) Habitats Gampsocleis glabra est une espèce sténotope (Fedor & al., 2007), du moins en Europe de l ouest, c est ce qui explique en grande partie sa grande rareté dans cette partie du monde. Dans les pays et secteurs où l espèce est encore bien représentée, les principaux habitats de Gampsocleis glabra sont des formations herbacées très ouvertes de type steppique. Dans certains cas, les landes, peuvent être utilisées et constituer des habitats de substitution très précieux, notamment aux marges de l aire de répartition de l espèce. Concernant la qualité d accueil des habitats, les facteurs limitant ne sont pas la ressource alimentaire ni les places de chant des mâles. L élément crucial est constitué par les conditions microclimatiques du sol permettant le bon développement des œufs (Clausnitzer., 2003). La strate végétale En dehors des landes, Gampsocleis glabra se rencontre sur des formations à graminées. Cette strate végétale doit être haute (Bellman & Luquet, 1995), notamment pour prévenir de la prédation aviaire (Batary & al., 2006). Dans les Causses, le Dectique des brandes se rencontre sur des pâtures ou l herbe mesure entre 40 et 50 cm de haut et les individus s accrochent sur des pieds de Panicaut ou de jeunes Prunelliers. (Defaut, 2013 ; Van Wingerden, 2004). En Slovaquie, l espèce est très largement rencontrée sur des milieux naturels où les graminées font majoritairement plus de 50 cm de haut. Elle est par contre absente des sites où la végétation est inférieure à 10 cm. L intérêt pour ce type de végétation est aussi discuté par Tatin & al. (2000) qui ont relevé une densité d individus plus importante sur une pelouse abandonnée que sur une pelouse pâturée. Cependant elle ne doit pas être trop dense afin de permettre un ensoleillement et un réchauffement suffisant du sol qui assure le bon développement des œufs. Ce paramètre est l un des plus importants concernant les sites de ponte de l espèce. Elle est typiquement inféodée aux zones bien ouvertes et bien exposées. Batary & al., (2006) ont démontré que sa présence est inversement corrélée avec la présence de boisement dans les 500 m en raison de l ombrage généré au cours des saisons. Etude de Gampsocleis glabra sur les «Chaumes de la Périsse». Dohogne R. CERCOPE, Cen Centre, 2012 Page 6

12 Le sol La présence d un sol sableux est un élément qui revient régulièrement dans les descriptions des habitats accueillant Gampsocleis glabra. Il serait même une des caractéristiques optimales de l habitat de l espèce d après Van Wingerden, (2004). En Hollande, tous les sites connus se situent sur des zones de sables du Pléistocène. Il est vrai que de tels milieux ont tendance à accueillir une végétation pauvre qui ne recouvre pas le sol et qui ne produit pas d accumulation de litière. En France, sur les Causses, l espèce se rencontre sur des sols caillouteux (calcaires), qui ont parfois même été labourés par le passé mais sont très pauvres en humus (Van Wingerden, Op., cite). L humidité Gampsocleis glabra est souvent cité comme une espèce xéro-thermique caractéristique des régions et milieux secs et chauds (Tatin & al., 2000 ; Van Wingerden, 2004 ). Dans l Aveyron, cette espèce est caractéristique de la synusie de l Eurchorthippetum elegantuli en contexte meso-xérique et typique de la synusie de l Omocestum petraeae en contexte xérique (Defaut, 2013). Cependant le développement de certaines populations a également été observé en contexte plus humide. En Slovaquie par exemple, les observations de larves ont été effectuées de préférence dans des prairies humides séchantes, dans des dunes sableuses bordant des points d eau mais aussi dans la végétation rudérale bordant ces habitats pourtant bien préservés. Des mâles stridulant et des accouplements sont mêmes observés sur de grandes hélophytes situées juste au bord de l eau bien que des dunes xérothermiques proches soient également fréquentées (Fedor & al., 2007). Cela amène ces auteurs à considérer, en accord avec Nagy (1983), que si Gampsocleis glabra est bien une espèce thermophile, elle n est cependant pas une espèce typiquement xérothermique et peut avoir des affinités avec des formations végétales humides ou sèches. En France, les populations connues sembleraient toutes ou presque se maintenir sur des milieux naturels secs. Le contexte climatique Slovaque étant très différent des limites nord-ouest et ouest de répartition de Gampsocleis glabra, cela pourrait expliquer certains aspects un peu moins stricts dans la définition de ces habitats dans cette partie orientale de l Europe. Les sites de ponte La ponte a lieu sur des surfaces de sol nu sans aucune litière et sans couverture de mousses, qui limite le réchauffement du sol et empêche le bon développement des œufs (Clausnitzer, 2003). Ce besoin particulier en température élevée serait notamment crucial pour les populations situées en limites nord (et peut être également ouest) de répartition (Clausnitzer & Clausnitzer, 2005). Les Landes buissonnantes semblent moins souvent utilisées et dans certaines conditions seulement. En Ardèche (Vivarais Cévénol) par exemple, une belle population de Gampsocleis Etude de Gampsocleis glabra sur les «Chaumes de la Périsse». Dohogne R. CERCOPE, Cen Centre, 2012 Page 7

13 glabra vit en syntopie avec Chorthippus binotatus dans une lande à ajoncs (Morin D. 2010). En Allemagne les derniers sites connus se trouvent sur de très anciennes landes (> 100 ans) entretenues traditionnellement par le feu (Clausnitzer, 2003). Ce mode de gestion est, d après les spécialistes, très favorable à cette espèce puisqu il minéralise la matière organique et empêche l accumulation d humus sur le sol (Clausnitzer, 2003). En région Centre, la deuxième population connue (Obs. Roger Cloupeau) qui semble maintenant disparue, se situe en Indre-et-Loire sur un très ancien complexe de lande qui a aujourd hui énormément régressé suite à des boisements récents. D après Kenyeres (2010), l occurrence d orthoptères graminicoles et psammophiles tels que Gampsocleis glabra est plus dépendant de l ensoleillement d avril que de juillet. Ceci serait en lien avec un réchauffement important du sol nécessaire au développement larvaire. En effet, chez cette espèce les larves achèvent leur développement relativement tôt (dès le mois de juin) par rapport à de nombreuses autres espèces d orthoptères. g) Menaces Le Dectique des brandes est une espèce typique des steppes et sa présence en Europe de l ouest est relictuelle d une période reculée, où ses habitats se rencontraient largement dans cette partie du paléarctique. Les populations qui subsistent se sont maintenues sur deux grands types d habitats en place et entretenus depuis plusieurs siècles : -les habitats de substitution très régulièrement entretenus par l homme. Il s agit de landes arbustives ou de systèmes dunaires gérés par le feu ou par les activités militaires (champs de tirs ou de manœuvres, etc) -des habitats de types steppiques proches des habitats «primaires» rencontrés par exemple en Ukraine. Il s agit des grandes étendues herbacées, des causses, entretenus de manière plus douce et moins régulière par du pâturage. Ces habitats se sont grandement raréfiés. Isolés, ils sont tout particulièrement menacés. La déprise agricole et l abandon des pratiques d entretiens traditionnels ont entrainé la disparition de populations entières. La mécanisation a permis de retourner et de cultiver des parcelles autrefois entretenues par pâturage et l abandon de ces pratiques agricoles a entrainé la fermeture spontanée par les ligneux sur d autres habitats favorables. Les boisements volontaires de milieux favorables à large échelle sont responsables de la disparition de nombreuses populations en Allemagne (Clausnitzer H.-J., 2003). C est également le cas dans d autres secteurs comme par exemple en région Centre où la deuxième population connue en région Centre, maintenant probablement éteinte, était située sur d anciennes et vastes landes aujourd hui boisées de pins (Cloupeau R., com. pers.) Etude de Gampsocleis glabra sur les «Chaumes de la Périsse». Dohogne R. CERCOPE, Cen Centre, 2012 Page 8

14 L accroissement des dépôts d azote via les précipitations depuis les années 1950 (Wingerden, 2004) contribuerait également au déclin de l espèce en Europe de l ouest en induisant une eutrophisation excessive (développement des mousses ou des graminées) et la réduction des conditions optimales des sites de ponte (sols nus sans litière ni mousses). Photo 1. Gampsocleis glabra femelle. Chaumes de la Périsse. Photo 2. Gampsocleis glabra mâle. Chaumes de la Périsse. Etude de Gampsocleis glabra sur les «Chaumes de la Périsse». Dohogne R. CERCOPE, Cen Centre, 2012 Page 9

15 3. Les recherches 2012 sur les Chaumes de la Périsse h) Objectifs Lors de la redécouverte de Gampsocleis glabra sur le site en 2010 par Serge Gresette et Adrien Chorein, seuls deux individus ont pu être observés (Carte 6). Carte 6. Localisation des observations réalisées en Devant la très grande rareté de cette espèce, il apparaissait indispensable de mieux connaître cette population afin de proposer des mesures de gestions qui lui soient favorables (Chorein & al., 2011). C est l objectif global de cette étude et pour ce faire nous avons cherché à apporter des éléments de réponse aux questions suivantes : - Concernant le statut de conservation : Quelle est la répartition de Gampsocleis glabra sur le site d étude? Est-il rare? Quelle est la taille de la population? Quelle évaluation de son statut de conservation peut-on donner? La population est-elle stable? - Concernant les habitats : Quels habitats utilise-t-il? Sont-ils fonctionnels? Quelles sont leurs particularités? Ces habitats sont ils tous utilisés par Gampsocleis glabra sur le site d étude? Etude de Gampsocleis glabra sur les «Chaumes de la Périsse». Dohogne R. CERCOPE, Cen Centre, 2012 Page 10

16 - Concernant les préconisations de gestion en faveur de l espèce : Quelles remarques peut-on faire sur la gestion actuelle du site concernant la conservation de cette espèce? Quelle comparaison de la gestion du site peut-on faire avec les autres sites connus de cette espèce? Quels travaux ou aménagements peut on proposer pour favoriser l espèce? Peu d éléments bibliographiques sont disponibles sur Gampsocleis glabra, son écologie et ses besoins en terme de conservation. Les quelques éléments de réponse qu apportera cette étude seront encore incomplets et amèneront de nouveaux questionnements utiles à une meilleure compréhension de l espèce et à une meilleure prise en considération de sa conservation. i) Matériel et méthode i. Répartition de l espèce Le Dectique des brandes stridule de manière particulièrement audible, ce qui facilite sa recherche sur le terrain. Avant l étude, nous n en avions encore jamais entendu in situ mais d après les bandes sonores disponibles (Tela Orthoptera, 2012), cette stridulation semblait proche de celle de la Decticelle bariolée (Roeseliana roeselii) et paraissait facilement identifiable à plusieurs mètres. C est pourquoi nous avions prévu de rechercher l espèce en parcourant une grande partie du site d étude en repérant ses stridulations. Ces parcours ont été majoritairement réalisés à pied mais parfois également en vélo tout terrain. Les parcours à pieds ont permis de définir de manière plus fine une zone de présence déjà repérée, et les parcours en VTT ont été réalisés pour rechercher plus largement l espèce et trouver de nouvelles zones de présence. Le cas échéant, il était prévu de préciser l étendue de cette dernière zone par des parcours pédestres. Après chaque contact auditif, nous avons cherché à localiser l individu repéré. Sa position a alors été systématiquement enregistrée sur un GPS dont la précision est, dans le meilleur des cas (terrain dégagé, pas de nuages), de 3 m. La précision apportés par le GPS dans la localisation des observations a ensuite permis d appréhender au mieux la répartition de l espèce en fonction de celles d autres éléments, comme par exemple celle des habitats naturels fourni sous forme de couche SIG par le Cen Centre. ii. Estimation de la population Le choix de la méthode n était pas établi par avance et nous avons attendu d avoir une première impression de terrain sur la taille de la population en présence. Suite aux deux Etude de Gampsocleis glabra sur les «Chaumes de la Périsse». Dohogne R. CERCOPE, Cen Centre, 2012 Page 11

17 premières visites de terrain, nous avons décidé de mettre en place un protocole de capturemarquage-recapture (CMR). Le périmètre initialement prévu pour ce suivi se situe sur une zone où l espèce nous paraissait à priori bien représentée. Nous avons choisi une surface qui nous semblait un bon compromis entre l effort de prospection réalisé pendant une heure et un nombre de captures suffisant. C est pourquoi nous avons pris le parti de délimiter un carré de 50 m de côté. Le GPS a été utilisé pour orienter nos déplacements, évaluer les distances entre les coins et pour géoréférencer ces derniers. Ce périmètre a été matérialisé sur le terrain par quatre piquets d environ 1m de haut qui sont restés en place durant toute la durée de l étude et qui ont été retirés ensuite (Photo 3). D après les points GPS, les côtés de ce périmètre sont en fait irréguliers et varient de 38 à 52m et celui-ci couvre environ 2100 m 2 (Carte 7). Photo 3. Vu de la zone d'échantillonnage. Les rectangles rouges entourent les piquets, peu visibles sur la photo. La prise de vue a été prise depuis le piquet le plus au sud. Lors de la première séance de CMR nous avons constaté que Gampsocleis glabra paraissait éviter une partie importante du périmètre initialement défini alors que de nombreux individus de faisaient entendre juste en dehors. C est pourquoi, nous avons rapidement décidé d élargir la zone d échantillonnage (Carte 7). Par la suite, celle-ci (4 500m 2 ) n a plus été modifiée et nous avons cherché à la parcourir de la manière la plus homogène possible. Après en avoir discuté avec Christian Sallé qui avait déjà réalisé ce type de travail avec des Ascalphes, nous avons choisit d effectuer la séance de recapture le lendemain de la séance de capture. La taille de la population (P) a été estimée suivant la formule suivante : P =(MxRtot)/RM Avec M : nombre d individus capturés et marqués lors du premier passage Rtot : nombre total d individus capturés lors du deuxième passage RM : nombre de recapture lors du deuxième passage Etude de Gampsocleis glabra sur les «Chaumes de la Périsse». Dohogne R. CERCOPE, Cen Centre, 2012 Page 12

18 Carte 7. Périmètre où la méthode CMR a été réalisée. iii. Les habitats et la végétation Les recherches sur les préférences des habitats de Gampsocleis glabra ont été réalisées en superposant le nuage de points d observations de l espèce à la cartographie des milieux naturels du site (Chorein & al., 2010). Nous avons également cherché à caractériser l habitat au niveau du point d observation des individus contactés. Pour ce faire, nous nous sommes inspirés de Boitier (2003) et avons cherché à caractériser la végétation présente dans un périmètre de 80 cm autour d individus contactés visuellement. Une fois le contact établi, nous avons planté un piquet gradué suivant les catégories de végétation définis pour les relevés, à l endroit précis de l observation et installé un gabarit en bois délimitant la zone de relevé. Pour chaque site de relevé, les éléments qui ont été notés sont les recouvrements en % de : -la végétation, -du sol nu -des pierres et dalles rocheuses -la strate cryptogamique, -la strate herbacée basse (<10 cm), -la strate herbacée «moyenne» (10 à 50 cm), -la strate herbacée haute (> 50 cm), -la strate arbustive moyenne (0.5 à 2 m). Etude de Gampsocleis glabra sur les «Chaumes de la Périsse». Dohogne R. CERCOPE, Cen Centre, 2012 Page 13

19 Le barycentre (g) de la végétation a été calculé suivant la formule suivante : g = [R Classe 1+ (2 x R Classe 2) + (3 x R Classe 3) + (4 x R Classe 4) + (5 x R Classe 5) + (6 x R Classe 6)]/ recouvrement végétal total (R = recouvrement) Classe 1 : Surface de sol nu plus surface des rochers et cailloux. Classe 2 : Recouvrement cryptogamique. Classe 3 : Recouvrement herbacé bas (<10 cm). Classe 4 : Recouvrement herbacé moyen plus recouvrement arbustif bas. Classe 5 : Recouvrement herbacé haut. Classe 6 : Recouvrement arbustif moyen. Photo 4. Exemple de relevé de végétation. Le centre de la zone de relevé se trouve au plus proche du point de contact avec Gampsocleis glabra Etude de Gampsocleis glabra sur les «Chaumes de la Périsse». Dohogne R. CERCOPE, Cen Centre, 2012 Page 14

20 4. Résultats j) Prospections Nos recherches de terrain ont été réparties sur sept journées en juillet et août 2012 (Tableau 3). Les conditions météorologiques ont globalement été bonnes, même si elles se sont parfois un peu dégradées au cours de la journée. Tableau 3. Calendrier des prospections de terrain Dates Objectifs Conditions météo 22 juillet Recherche des zones de présence. Familiarisation avec la recherche de l espèce et la localisation des individus. Bonnes à très bonnes. Ciel assez dégagé mais quelques nuages l après midi. T élevée, léger vent (10 à 15 km/h environ). T à 10h30 : 23 C 29 juillet 16 aout aout aout 28 aout 1 septembre Recherche des zones de présence. Familiarisation avec la recherche de l espèce et localisation des individus. CMR. Recherche des zones de présence. Relevés de hauteur de végétation. CMR. Recherche des zones de présence. Relevés de hauteur de végétation. CMR. Recherche des zones de présence. Relevés de hauteur de végétation. CMR. Recherche des zones de présence. Relevés de hauteur de végétation. Dernière tentative de repérer des individus sur d autres secteurs. Bonnes à très bonnes. Ciel assez dégagé mais quelques nuages l après midi. T élevée, vent léger (10 à 15 km/h). T à 10h30 : 24 C Ciel dégagé. Très bonnes. T élevée, pas de vent ou maxi 5 km/h ; T à 10h30 : 32 C Ciel dégagé. Très bonnes. T élevée, léger vent (env. 8km/h. T à 10h30 : 34 C Ciel un peu couvert. Bonnes. T élevée, ciel un peu couvert, léger vent (env. 18 km/h maxi).. T à 10h30, 24 C Ciel moyennement couvert. Bonnes à moyennes. T moins élevées, ciel un couvert, léger vent (env. 18 km/h maxi).. T à 10h30, 22 C Ciel ½ couvert. Moyennes. T en baisse, ciel couvert et vent plus important que lors des autres visites de terrain. L espèce a bien été retrouvée sur le site d étude. Elle nous est apparue assez bien représentée sur certains secteurs et 162 points d observations ont été enregistrés sur GPS. k) Contacts auditifs Le 22 juillet, nous avons commencé les recherches à 10 h 30 prés du site le plus au sud où l espèce avait été contactée en 2010 (Carte 6). Il y avait un vent de 10 à 14 km/heure, il faisait 24 C et nous n avons réalisé aucun contact sur cette parcelle. Nous pensions que le vent pouvait éventuellement être trop important pour susciter le comportement de Etude de Gampsocleis glabra sur les «Chaumes de la Périsse». Dohogne R. CERCOPE, Cen Centre, 2012 Page 15

21 stridulation. Juste au nord ouest se trouvait une dépression qui nous semblait plus abritée et nous avons alors été jusqu en limite de parcelle (Carte 8, «écoute 1») pour tendre l oreille en direction de cette dépression située au sud du «Loquet des enfers». Nous avons pu ainsi réaliser notre premier contact auditif avec Gampsocleis glabra. Cela nous a permis de réaliser notre première estimation de la distance à laquelle les stridulations étaient perceptibles, soit environ 60m. A cette distance cependant il faut être attentif pour obtenir un contact. D autres essais ont été réalisés afin d évaluer ces distances en enregistrant les coordonnées GPS des points de contacts auditifs et les points de présence des individus entendus (Tableau 4). Il ressort que le Dectique des brandes peut être contacté entre 30 et 60 m. Ces chiffres sont variables en fonction de différents paramètres (direction et vitesse du vent, présence de reliefs et de buissons notamment). L écoute des stridulations s est révélé un très bon moyen de contacter l espèce. Elle a été notée lors de toutes nos visites de terrain, du 22 juillet au 1 septembre. Les contacts ont été de moins en moins nombreux au fur et à mesure des visites. Le Dectique des brandes a été entendu de 9H45 à 17h30, ce qui correspond à l heure à laquelle nous partions du site. Ceci étant, nous supposons qu il peut être encore entendu un peu plus tard en journée. Tableau 4. Estimation des distances auxquelles peuvent être contactés les Dectiques des brandes grâce à leur stridulation. Les points font références à la Carte 8. Points d écoute Points cibles Distance Ecoute 1 Cible 1 61 m Ecoute 2 Cible 2 32 m Ecoute 3 Cible 3 40 m Ecoute 4 Cible 4 30 m Photo 5. Gampsocleis glabra femelle. Chaumes de la Périsse. Etude de Gampsocleis glabra sur les «Chaumes de la Périsse». Dohogne R. CERCOPE, Cen Centre, 2012 Page 16

22 Carte 8. Exemple de points de contacts et de points de localisation du Dectique des brandes à l'aide de ses stridulations. l) Localisation visuelle de l espèce Les individus qui stridulent sont très faciles à contacter auditivement mais les repérer visuellement peut vite s avérer bien plus compliqué. Cette difficulté s atténue cependant assez vite avec un peu de pratique. La première erreur vient du fait que l on a très facilement tendance à estimer que l individu n est pas très loin. Le regard «plonge» alors de manière très verticale et tente de repérer une sauterelle qui en fait est bien plus éloignée. Le regard doit au contraire être porté de manière beaucoup plus horizontale. Cette première erreur en amène une autre qui consiste à rechercher une sauterelle au niveau du sol. Les Gampsocleis glabra de la Périsse ont tous une coloration dominée par le vert pâle, des liserés blancs et de petites tâches sombres qui les rendent particulièrement cryptiques dans la végétation de la surface du sol. Les rechercher «verticalement» est donc bien plus ardu (Photo 8). Lorsqu ils stridulent, ils sont presque toujours en hauteur, entre 40 et 50 cm environ, et la tête en bas. En résumé, le naturaliste doit chercher à une distance d environ 5 m tous ce qui est «globuleux» (l espèce est assez grosse) et situé à une hauteur de 40 à 50 cm. Ce repérage visuel était grandement Etude de Gampsocleis glabra sur les «Chaumes de la Périsse». Dohogne R. CERCOPE, Cen Centre, 2012 Page 17

23 facilité sur la pelouse calcicole à Bromus erectus de la «zone 2» (Carte 12, Photo 6) en raison des caractéristiques de la végétation. Celle-ci a en effet une structure très simple. Les plus hautes strates sont peu denses et composées très majoritairement de tiges simples de graminées. Au contraire, sur l habitat intermédiaire entre friche post-culturale et mésobromion de la «zone 3» (Carte 12, Photo 7), la végétation était plus «complexe», avec notamment plus de Eryngium campestre ce qui rendait le repérage visuel plus difficile. Photo 6. Le repérage visuel de Gampsocleis glabra est plus aisé sur la pelouse calcicole semi-aride à Bromus erectus. Photo 7. Sur l'habitat intermédiaire entre friche post culturale et mésobromion, le repérage visuel de Gampsocleis glabra est plus complexe. Etude de Gampsocleis glabra sur les «Chaumes de la Périsse». Dohogne R. CERCOPE, Cen Centre, 2012 Page 18

24 Photo 8. Gampsocleis glabra mâle. Au niveau du sol, ils sont particulièrement cryptiques. Photo 9. Exemple de ce qu'il faut rechercher. Le regard doit être porté horizontalement. Etude de Gampsocleis glabra sur les «Chaumes de la Périsse». Dohogne R. CERCOPE, Cen Centre, 2012 Page 19

25 Photo 10. Sur Eryngium campestre, le repérage d'un individu peut être plus délicat que sur Bromus erectus. Etude de Gampsocleis glabra sur les «Chaumes de la Périsse». Dohogne R. CERCOPE, Cen Centre, 2012 Page 20

26 Photo 11. Un regard trop plongeant rend plus difficile la localisation des individus en stridulation. Photo 12. Gampsocleis glabra peut striduler sous le vent. Etude de Gampsocleis glabra sur les «Chaumes de la Périsse». Dohogne R. CERCOPE, Cen Centre, 2012 Page 21

27 m) Répartition de l espèce De très nombreux déplacements ont été réalisés à la recherche de l espèce. Si l on considère une zone de détectabilité de 30 mètre de part et d autres des parcours réalisés, nous pouvons considérer que la presque totalité des 170 hectares du site géré par le CEN a été prospecté à pied ou en VTT. La répartition du Dectique des brandes sur le site est présentée sur la Carte 9. Carte 9. Répartition de Gampsocleis glabra sur le site au terme de l'étude. n) Milieux naturels occupés iv. Informations générales Sur les 25 milieux naturels présents sur le site d étude, Gampsocleis glabra n a été observé que sur trois d entre eux : l habitat intermédiaire entre friche post culturale et mesobromion, la pelouse calcicole semi aride à Brachypodium pinnatum et la pelouse calcicole semi-aride à Bromus erectus (Carte 10). L habitat sur lequel le plus grand nombre d observations a été réalisé est de loin la «pelouse calcicole semi-aride à Bromus erectus» Etude de Gampsocleis glabra sur les «Chaumes de la Périsse». Dohogne R. CERCOPE, Cen Centre, 2012 Page 22

28 (Graphique 1). Sans être majoritaire sur le site d étude, cet habitat fait cependant partie des milieux bien représentés puisqu il recouvre 13,4% de la surface totale (Chorein & al., 2011).Les deux autres habitats sont, par ordre décroissant de données récoltées : pelouse calcicole semi-aride à Brachypodium pinnatum et l habitat intermédiaire entre friche post culturale et mésobromion. Carte 10. Répartition de Gampsocleis glabra en 2012 et milieux naturels.. Etude de Gampsocleis glabra sur les «Chaumes de la Périsse». Dohogne R. CERCOPE, Cen Centre, 2012 Page 23

29 Graphique 1. Nombre d observations répertoriées en fonction de l'habitat. A eux trois, ces habitats recouvrent 94 hectares, soit 54 % du site d étude. On constate cependant que, malgré des recherches de terrain couvrant la grande majorité du site d étude, Gampsocleis glabra n est pas présent sur toutes les zones d habitats favorables ( Carte 11). Sa répartition est en fait bien plus restreinte et les habitats favorables sur lesquels il est effectivement présent ne représentent que 12,5 hectares, soit seulement 7,3 % de la surface du site d étude (Carte 12, Tableau 5). Carte 11. Répartition des habitats favorables à Gampsocleis glabra. Etude de Gampsocleis glabra sur les «Chaumes de la Périsse». Dohogne R. CERCOPE, Cen Centre, 2012 Page 24

30 Tableau 5. Surfaces d'habitats favorables. Surface en hectares Habitats Sur l intégralité Sur zone de du site présence N 1 N 2 N 3 Pelouse calcicole semi-aride à Bromus erectus 23,12 1,9 3,3 1,4 Pelouse calcicole semi-aride à Brachypodium pinnatum ,6 0,3 _ Habitat intermédiaire entre friche post culturale et mésobromion Total 94 3,5 3,6 5,4 La zone de présence définie cette année se situe au centre du site, et correspond, selon la carte des lieux-dits des Chaumes de la Périsse (Chorein & al., 2011) au «Loquet des Enfers». Au sein même de cette zone de présence, la répartition de Gampsocleis glabra n est pas apparue uniforme et nous avons pu définir trois secteurs différents (Carte 12, Tableau 5) dont quelques caractéristiques sont résumées dans le Tableau 6. Le secteur 1 (Photo 13) recouvre 3.5 hectares dont 1,9 hectare de pelouse calcicole semiaride à Bromus erectus. Lors de nos premières visites sur le site, les contacts auditifs ont été nombreux mais à notre grande surprise, lorsque nous sommes repassés le 16 août pour initier le suivi CMR, nous n avons plus réalisé aucun contact sur ce secteur. Cela alors que dans le même temps, les contacts étaient nombreux sur le secteur2 (mais moins que lors de notre première visite) et que d autres ont également été réalisés sur le secteur 3. Cette «désertion» de l espèce sur ce secteur est énigmatique et nous n avons pas encore trouvé d éléments de réponse. Photo 13. Vue sur la zone 1 où Gampsocleis glabra, bien qu'abondamment contacté fin juillet, n'a plus été entendue ensuite. Le secteur 2 est visiblement le plus favorable à l espèce. Nous y avons réalisé le plus grand nombre de contacts et cela tout au long de l étude. Il couvre 3.6 hectares, dont 3.3 hectares de pelouse calcicole semi-aride à Bromus erectus. Etude de Gampsocleis glabra sur les «Chaumes de la Périsse». Dohogne R. CERCOPE, Cen Centre, 2012 Page 25

31 Le secteur 3 est le plus vaste des trois mais comporte seulement 1,4 hectares de pelouse calcicole semi-aride à Bromus erectus. Les contacts de Gampsocleis glabra sur ce site sont bien moins nombreux que sur le secteur 2 malgré de nombreux passages sur le terrain lors de conditions météorologiques favorables. L espèce a été contactée jusqu à notre dernier jour de terrain. Tableau 6. Quelques particularités observées sur les trois secteurs de présence. Densités de Gampsocleis Secteurs Fréquence des contacts avec l espèce glabra (estimation) Abondante le 22 juillet et 29 juillet mais plus aucun contact lors des autres visites de terrain Contactée régulièrement lors de tous les passages 3 + Contactée régulièrement lors de tous les passages Carte 12. Zone de présence de Gampsocleis glabra et délimitation de 3 secteurs d'intérêts différents pour Gampsocleis glabra. Etude de Gampsocleis glabra sur les «Chaumes de la Périsse». Dohogne R. CERCOPE, Cen Centre, 2012 Page 26

32 v. Concernant les lisières forestières D après Batary & al., (2006), les lisières forestières sont défavorables à la présence de Gampsocleis glabra jusqu à 500 m. Le contexte de la Périsse est particulier dans le sens où les populations de Dectique des brandes se situent à des distances bien moindre des lisières forestières. Nous avons tout de même voulu évaluer ce qu il en était sur le site d étude. La Carte 13 permet de visualiser la répartition des points d observation sur le secteur où l espèce est la mieux représentée et d évaluer leur distance aux arbres proches (formations forestières «matures» et arbustes isolés). Le Graphique 2 permet de comparer le nombre de données réalisées pour chaque catégorie de distances (de 5 m en 5 m). Les résultats ne sont pas flagrants et l on pourrait dire qu un peu plus de la moitié des observations ont été réalisées au delà des 20 m des arbres et arbustes. L effet de ces derniers sur le développement des œufs ainsi que sur la présence de l espèce peut être beaucoup moins négatif que celui des haies et boisements matures. Nous avons alors renouvelé l expérience en ne prenant en compte que les deux dernières formations végétales. Le résultat est très différent puisqu on réalise alors que 88 % des observations ont été réalisées à plus de 20 m des boisements matures et près de 40 % ont été réalisées a plus de 50 m (Graphique 3). Carte 13. Répartition des observations et distance aux arbres et arbustes sur la zone la mieux fréquentée par Gampsocleis glabra. Etude de Gampsocleis glabra sur les «Chaumes de la Périsse». Dohogne R. CERCOPE, Cen Centre, 2012 Page 27

33 Graphique 2. Nombre d'observations en fonction de la distance aux arbres et arbustes. Graphique 3. Nombre d'observations en fonction de la distance aux arbres matures. Photo 14. Gampsocleis glabra recherche de préférence les zones éloignées des lisières forestières. Etude de Gampsocleis glabra sur les «Chaumes de la Périsse». Dohogne R. CERCOPE, Cen Centre, 2012 Page 28

34 vi. Typologie des la végétation au niveau des sites d observation Devant nos difficultés initiales à repérer visuellement Gampsocleis glabra, nous pensions que les individus étaient localisés dans les zones plus denses et plus verts de Brachipodium pennatum (Photo 15). Cependant en apprenant à repérer visuellement les mâles, nous nous sommes rendu compte qu il n en était rien. Photo 15. Massifs de Brachipodium pennatum sur la pelouse semi-aride. Quelques exemples de la végétation observée autour des points d observation sont données sur les photos suivantes (le point d observation est matérialisé par un piquet en bois) : Photo 16, Photo 17, Photo 18, Photo 19, Photo 20. Photo 16. Végétation des points d'observation de Gampsocleis glabra. Exemple 1. Etude de Gampsocleis glabra sur les «Chaumes de la Périsse». Dohogne R. CERCOPE, Cen Centre, 2012 Page 29

35 Photo 17. Végétation des points d'observation de Gampsocleis glabra. Exemple 2. Photo 18. Végétation des points d'observation de Gampsocleis glabra. Exemple 3. Photo 19. Végétation des points d'observation de Gampsocleis glabra. Exemple 4. Etude de Gampsocleis glabra sur les «Chaumes de la Périsse». Dohogne R. CERCOPE, Cen Centre, 2012 Page 30

36 Photo 20. Végétation des points d'observation de Gampsocleis glabra. Exemple 5 Le recouvrement en pierres et dalles rocheuses (Photo 21) est absent de tous les relevés. Il en est de même concernant la strate arbustive qui est relevée de manière tout à fait anecdotique. Sur le site d étude Gampsocleis glabra est graminicole. Photo 21. Gampsocleis glabra évite les zones rocheuses. Le barycentre de la végétation (g) a été calculé d après les relevés effectués sur 43 points d observation dont la grande majorité concerne des mâles (77 % des relevés). La répartition des résultats est présentée sur le Graphique 4. De manière globale, plus (g) est élevé et plus la végétation est haute et structurée ( Tableau 7). On observe que presque tous les barycentres sont compris entre 2.5 et 3.5, ce qui correspond à une végétation basse, majoritairement inférieure à 10 cm. La plupart des relevés ont été réalisée sur le secteur où Gampsocleis glabra était le plus abondant, sur pelouse calcicole semi-aride à Brachypodium pennatum. Sur cet habitat la végétation était majoritairement basse (< 10 cm) et recouvrement de la végétation moyenne (10 à 50 cm) était beaucoup moins dense. Les femelles semblent occuper des zones où la végétation est plus base et plus ouverte. Cela pourrait être en lien avec la recherche de sites de ponte adéquats. Etude de Gampsocleis glabra sur les «Chaumes de la Périsse». Dohogne R. CERCOPE, Cen Centre, 2012 Page 31

37 Graphique 4. Représentativité du barycentre de la végétation. Tableau 7. Remarques sur l'interprétation du barycentre de la végétation. D'après Boitier, Stade de végétation Stade I : milieux très bas g 2,5 Stade II : milieux bas 2,5 < g 3,5 Stade III : milieux de hauteur moyenne 3,5 < g 4,5 Description Ce stade correspond à des stations à végétation rase discontinue, laissant apparaître le substrat à nu (terre et/ou roche), et pouvant présenter une surface cryptogamique (mousses, lichens) plus ou moins étendue. Il résulte soit d un processus naturel (pelouses pionnières par exemple) ou d un processus de dégradation d origine animale (surpâturage combiné au piétinement). Ce stade correspond à des stations à végétation basse et continue ou presque. La strate dominante est la strate herbacée de moins de 10 cm de hauteur. Ce stade résulte souvent d un pâturage plus ou moins intense. Ce stade correspond à des stations à végétation moyenne et continue. La strate dominante est la strate herbacée de hauteur comprise entre 10 et 50 cm, ou bien une végétation arbustive dont la hauteur reste également inférieure à 50 cm. o) Tentative d estimation de la taille de la population Une première séance de CMR a été effectuée les 16 et 17 août et une deuxième a été réalisée les 27 et 28 août (Tableau 8). Le marquage a été différent pour les deux séances de marquage (Photo 22, Photo 23). Aucun des individus marqués les 16 et 17 août n a été retrouvé les 27 et 28 août. Le résultat des captures et recaptures est résumé dans le Tableau 8. Etude de Gampsocleis glabra sur les «Chaumes de la Périsse». Dohogne R. CERCOPE, Cen Centre, 2012 Page 32

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