SURCHARGE AZOTÉE DE COURTE DURÉE ET FERTILITÉ CHEZ LA RATTE

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1 SURCHARGE AZOTÉE DE COURTE DURÉE ET FERTILITÉ CHEZ LA RATTE R. Girou To cite this version: R. Girou. SURCHARGE AZOTÉE DE COURTE DURÉE ET FERTILITÉ CHEZ LA RATTE. Annales de Recherches Vétérinaires, INRA Editions, 1972, 3 (3), pp <hal > HAL Id: hal Submitted on 1 Jan 1972 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of scientific research documents, whether they are published or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

2 . Centre NOTE TECHNIQUE SURCHARGE AZOTÉE DE COURTE DURÉE ET FERTILITÉ CHEZ LA RATTE R. GIROU* Station de Physio!athologie de la Nutrition, de Recherches de Clermond-Ferrand, I. N. R. A., 63 - Saint-Genès-Champanelle R!SUMÉ 4 lots de 19 rattes chacun ont reçu : le premier, en continu, un aliment à i3 p. azotée ; le deuxième, en continu, un aliment à 26 p. ioo ; le troisième, l aliment à 13 p. 100 jusqu au début de la gestation, puis l aliment à 26 p. ioo ; le quatrième, l aliment à 13 p. 100 jusqu au début de l implantation (5e jour), puis l aliment à 26 p Le niveau 13 p. 100 de matière azotée (lot I) apparaît suffisant jusqu à la fin de l implantation, mais trop faible ensuite. 100 de matière La surcharge azotée instituée avant l accouplement (lot II) a des effets variables en fonction du temps d application ; lorsqu elle est introduite de 6 à I jours avant l accouplement, elle diminue le taux d ovulation, augmente la mortalité pré-implantatoire, mais n a pas d effet sur la mortalité post-implantatoire ; lorsqu elle est introduite moins de 5 jours avant l accouplement, elle n a pas d action sur le taux d ovulation, mais augmente la mortalité pré et postimplantatoire. La surcharge azotée introduite au rer jour de la gestation (lot III) augmente la mortalité pré- et post-implantatoire. La surcharge azotée introduite au 5e jour de gestation (lot IV) n a pas d effet sur la mortalité post-implantatoire. Le nombre de foetus vivants par ratte saillie était, au 14e jour de la gestation, pour les lots I, II, III et IV, respectivement de 9,4, 8,4, 7,5, 9,5. INTRODUCTION Une surcharge azotée continue de la ration peut provoquer une baisse importante de la fertilité ; SLONAKER (r 93 r) a constaté chez la Ratte une diminution du pourcentage d accouplements fertiles et une diminution de la survie embryonnaire. Ce phénomène est également observé lors * Adresse actuelle : Maison de l Agriculture, 53- Laval.

3 10 de surcharge temporaire durant la période de l accouplement ; GIROU et BROC II ART (i 97 o), chez la Vache, ont observé une diminution importante du pourcentage de réussite en première insémination pour la période de surcharge allant de la 3e semaine avant l insémination artificielle à la 3e semaine après celle-ci. Le présent travail a pour but de préciser chez la Ratte l action de l excès de matière azotée, en fonction de sa durée et de la phase de reproduction à laquelle elle intervient : avant l accouplement, de l accouplement à l implantation, après l implantation. 4 lots de 19 rattes primipares, MATÉRIEL ET MÉTHODES de race She yman, d un poids compris entre 180 et 260 g, en cages individuelles, recevaient ad libitum soit un aliment à 13 p. 100 (N), soit un aliment surchargé en matière azotée à 26 p. 100 (N+). Nous avons vérifié l écart de niveau de consommation pour les 2 aliments qui a été minime. Le lot 1 recevait l aliment N et le lot II l aliment N+ durant toute l expérience. recevait l aliment N jusqu au début de la gestation (JO), puis l aliment N+. Le lot IV recevait l aliment N jusqu au début de l implantation (J + 5) et ensuite l aliment N+. La saillie étant intervenue, soit au 1!*, soit au 2e, soit au 3e cestrus au cours de la période précédant l accouplement (J à Jo), il en est résulté un temps variable selon les rattes quant à la durée d in- - gestion de l aliment correspondant durant cette période. On a vérifié que les différents régimes n ont pas modifié l évolution pondérale, qui a été mesurée quotidiennement. L examen journalier des frottis vaginaux a permis le contrôle de la régularité des cycles (4 à 5 jours) lors de la mise en expérience, la mise en accouplement (mise en cage avec un mâle dans la nuit du prooestrus à l oestrus) et le contrôle de l accouplement. Lors du sacrifice au r4ejour de la gestation, les corps jaunes, les foetus et les points d implantation ont été examinés et comptés. Le sacrifice au 14 ejour de gestation est justifié, d une part par le fait qu après le 14 e jour des points d implantation risquent de n être plus visibles et, d autre part, parce qu après le 14 e jour, il n y a guère de résorption foetale (B ERG, et 19 67). Le lot 111 RÉSULTATS La régularité des cycles n a pas été affectée par la surcharge azotée (lot II). Le taux d ovulation (tabl. 2 e) ne présente pas de différence entre les lots, mais dans le lot II (tabl. 3 a), il est significativement (P < o,ooos) plus élevé pour les rattes saillies au 1er œstrus, pourlesquellesla

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5 durée de surcharge azotée a été inférieure ou égale à 5 jours (14,7) que pour les rattes saillies aux 2e et 3e oestrus pour lesquelles la durée de surcharge a été supérieure à 5 jours (10,4). Dans le premier cas, il a tendance à augmenter et dans le deuxième cas, à diminuer par rapport à celui des rattes non surchargées avant l oestrus (tabl. 3e). Aucune différence significative n existe entre les lots quant à la proportion des rattes saillies (tabl. 2 b), de foetus vivants au 4 e jour de gestation (tabl. 2 d). On constate néanmoins que dans chacun des lots surchargés II et III, 3 rattes ont subi des pertes totales avant la fin de l implantation contre o et i respectivement dans les lots I et IV, Les pertes avant la fin de l implantation (tabl. 2 h) sont significativement (P < 0,01) plus élevées dans les lots II et III recevant une surcharge azotée avant l implantation (respectivement 27,0 et 25,2 p. 100 ) que dans les lots 1 et IV n en recevant pas (respectivement 10,4 et 9,8 p. 100 ). La part qui revient spécifiquement à la non fécondation et à la mortalité embryonnaire dans les pertes avant la fin de l implantation dans les lots II et III, ne peut être évaluée avec le protocole expérimental utilisé. Les pertes après l implantation (tabl. 2 i) sont significativement (P < dans le lot 1 ne recevant pas de surcharge (16,1 p. 100 ) o,o 5) plus élevées et dans le lot III recevant une surcharge depuis le début de la gestation (18,5 p. 100 ) que dans le lot II surchargé depuis le début de l expérience (8, 7 p. 100 ) ; le lot IV n est pas significativement différent des autres lots. DISCUSSION Dans cette expérience, le taux de 13 p. jusqu à la fin de l implantation (pertes dans le lot 1 : 10,4 p. 100 ), mais il n apparaît pas optimum après l implantation. En effet, il entraîne une mortalité foetale post-implantatoire élevée de 16,1 p. ioo significativement (P < 0,05) plus élevée que celle du lot II (8, 7). On peut penser que cet effet résulte de l augmentation des besoins azotés pour l édification de la portée après la fin de l implantation. La surcharge azotée peut être néfaste à la fertilité à tous les stades de la reproduction : taux d ovulation faible (10,4) pour les rattes saillies lors du deuxième et du troisième oestius dans le lot II, pertes avant la fin de l implantation élevées dans les lots II et III (27,0 p. 100 et 25,2 p, 100 ), pertes post-implantatoires élevées dans le lot III (18,5 p. 100 ). Une surcharge azotée affecte le taux d ovulation différemment selon sa durée d application. Si cette dernière est courte, il n est pas constaté d effet négatif (14,7 chez les rattes du lot II saillies lors du ler cestrus). Mais, si la durée d application est plus longue, un effet dépressif important est observé (10,4 chez les rattes du lot II saillies lors du ze et 3e oestrus). Pour une durée de surcharge azotée longue, la mortalité foétale post-implantatoire est faible (lot II : 8, 7 p. 100 ) ; mais pour une durée plus courte, elle est importante (lot III : 18,5 p. ioo). De plus, dans le lot II, nous avons observé que les pertes post-implantatoires sont significativement (P < 0,05 ) plus fortes pour les rattes saillies lors du premier oestrus (13 p. 100 ) que pour les rattes saillies lors du 2e ou du 3e oestrus (2 p. 100 ). Ceci nous amène à penser à la possibilité d une adaptation des rattes à la surcharge azotée, après un certain temps qui, dans le cas de cette expérience, se situerait aux environs du ioe jour. On sait en effet que l organisme peut équilibrer un bilan azoté à des niveaux variables d apport, mais que le passage d un niveau à un autre demande un temps de latence. 100 de matière azotée dans la ration semble convenir Reçu pour pubdiaation en avril 1972.

6 SUMMARY SHORT-TERM NITROGEN EXCESS AND FERTILITY IN THE RAT 4 groups of 19 rats each received : the first, continuously, a diet of 13 p. 100 nitrogen ous material; the second, continuously, a diet of 26 p. 100; the third a diet of 13 p. 100 up to the start of gestation, then a diet of 26 p. 100; the fourth, a diet of 13 p. 100 up to the time of implantation (5th day), then a diet of 26 p The 13 p. zoo level of nitrogen appears sufficient up to the end of implantation, but too low afterwards. Nitrogen excess instituted before pairing (groupe II) exerted various effects depending on the application period. When introduced from 6-x days before pairing, it reduced ovulation but increased pre-implantation mortality and had no effect on post-implantation mortality ; when it was introduced less than 5 days before pairing it had no effect on ovulation, but increased pre and post-implantation mortality. Nitrogen excess introduced on the ist day of gestation (group III) increased pre and postimplantation mortality. Introduction on the 5th day of gestation (group IV) had no effect on post-implantation mortality. The number of living foetuses on the 4 th day of gestation per mated rat was 9,4, 8,4, 7,5 and 9,5 for groups I, II, III, and IV respectively.

7 RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES BERG B. N., zg6g. Dietary restriction and reproduction in the rat. J. 344 N u/rit., 87, BER G B. N., Maintenance of pregnancy in protein-deprived rats by transitory protein supplements during early gestation. J. N2rtrit., 92, r, GiRou R., BROCHART M., Niveau énergétique, protéique et fécondité des vaches laitières. Influence d une supplémentation alimentaire post-oestrale. Ann. Zootech., 18, 1, SLONAKER J. R., The effect of different percents of protein in the diet ; IV. Reproduction. Amer. J. Ph ysâ l., 97,