Inventaire herpétologie et ornithologique du projet BIODIFOR de Rochefort en Valdaine.

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1 103 route de Rochemaure Montélimar Couleuvre d Esculape, Forêt du colombier (F. Bouffard 2013) Inventaire herpétologie et ornithologique du projet BIODIFOR de Rochefort en Valdaine. Novembre 2014 Rédaction : Nicolas PARRAIN Relecture : Laurent CARRIER, Frédérique BOUFFARD

2 Sommaire 1) Introduction 2) Méthodologies 2.1) Méthode d inventaire des reptiles et amphibiens 2.1.1) La réglementation 2.1.2) Les 3 possibilités d inventaires herpétologiques 2.1.3) Les matériaux utilisés et leur taille 2.1.4) La localisation des plaques 2.1.5) La pression d observation et la période 2.2) Méthode d inventaire ornithologique 2.2.1) Code habitat STOC EPS 2.2.2) Les dates d inventaires 3) Les espèces inventoriées 3.1) Les espèces de l herpétofaune 3.1.1) Espèces trouvées sur la commune 3.1.2) Etat des connaissances des amphibiens et reptiles sur la forêt du Colombier 3.1.3) Espèces rencontrées lors de l inventaire sur la parcelle 3.2) Les espèces d oiseaux 4) Statuts des espèces observées sur le site 5) Espèces potentielles de la chênaie supra-méditerranéenne pouvant être rencontrées grâce aux plaques abris Conclusion Bibliographie Photos de quelques espèces Annexe 1) Produire des indicateurs à partir des indices des espèces (habitat)

3 1) Introduction L objectif du projet BIODIversité FORestière dans le cadre de la forêt du colombier est de mieux connaître la biodiversité dans une Forêt en contexte supra-méditerranéen en ayant le souci d être reproductible par les étudiants en gestion forestière pour la partie herpétologique et ornithologique. La partie inventaire herpétologique et ornithologique a été effectuée par Mrs. PARRAIN Nicolas, BOUFFARD Frédérique, DEANA Thomas. Les méthodes d inventaires ont donc étaient adaptées au contexte d une forêt privée sur une surface de 10 ha. Enjeux : Le massif fait partie de la ZNIEFF de type 1 n : Plateau de Montjoyer et pentes boisées de la vallée de la citerne. Cette ZNIEFF, a connu la nidification du busard cendré sur le plateau dans les landes ouvertes. Ce rapace est rare et le plateau constitué un des rares milieux à l héberger. Le suivi n est pas réalisé régulièrement et cela fait plusieurs années qu il n y a pas de donné de l espèce. 2) Méthodologies Les méthodes d inventaires sont différentes pour les reptiles/ amphibiens et les oiseaux. Il y a donc deux méthodes de présentées. 2.1) Méthode d inventaire des reptiles et amphibiens 2.1.1) La réglementation Afin d inventorier les reptiles et amphibiens, il est parfois nécessaire de les capturer et les relâcher. Le fait de capturer et relâcher nécessite une autorisation de l administration car la plupart des espèces sont protégées. La première étape de ce travail est de respecter le cadre législatif. L Arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Une demande auprès de la DDT du département est à réaliser : N 11631*01 DEMANDE D AUTORISATION DE CAPTURE OU D ENLEVEMENT A DES FINS SCIENTIFIQUES DE SPECIMENS D ESPECES ANIMALES PROTEGEES

4 2.1.2) Les 3 possibilités d inventaires herpétologiques L inventaire qualitatif L inventaire semis quantitatif L inventaire quantitatif L inventaire qualitatif : pose d abris artificiels avec quelques visites au printemps et à l automne sur un a deux ans permet d avoir une bonne idée du nombre d espèces présentent sur le site. L inventaire semis quantitatif : Il permet d obtenir une estimation relative de l abondance des populations. Comme pour l inventaire qualitatif, un petit nombre de visite suffit. Il faut noter la classe d âge, le sexe et tout caractère morphologique permettant d identifier l individu. L inventaire quantitatif : C est la méthode la plus contraignante et la plus chère. Cela dure plusieurs années avec la méthode de capture, marquage recapture afin d estimer les effectifs et densité de population. Les animaux trouvés sous les plaques sont alors sexés, mesurés, pesés et marqués individuellement avant d être relâché. Cela permet de faire un suivi d évolution de population. Des études sur la couleuvre d esculape ont été menées en France par Naulleau et al. en Nous sommes partis sur un inventaire qualitatif qui est le plus simple et répond a l objectif fixé par le BIODIFOR D état des lieux de la biodiversité ) Les matériaux utilisés et leur taille Pour un inventaire qualitatif, il est recommandé d avoir une diversité de matériau : tôles métalliques ondulées, plaque fibrociment, plaque en bois. Les espèces n ont pas toutes les mêmes préférences ainsi la vipère péliade préfère les plaques en bois ; Cheung et Gent (1996). Les choix de l abri varient en fonction de l âge et de l heure de la journée également. En termes de taille il faut trouver un bon compromis. Une plaque de 0.5m2 est satisfaisante. Pour la France, on compte entre 5 à 10 plaques abris par hectare. Nous avons installé 15 plaques abris en tôle métallique principalement. Ce nombre de tôle est bien inférieur aux préconisations scientifiques et sont un compromis avec l exploitation forestière qui se fait sur le site. Il est trop contraignant de poser 50 à 100 plaques abris sur ce site qui a différents utilisateurs. De plus, le coût financier se verra augmenté proportionnellement.

5 2.1.4) La localisation des plaques Cet élément est fondamental. Il faut privilégier les lisières, ourlets forestiers, talus, base de murs en pierre. Le placement doit se faire si possible sur différentes expositions : Est, Sud-Est, Sud, Sud Ouest Ouest ) La pression d observation et la période En inventaire qualitatif, la visite des abris doit se faire au minimum 5 fois par an sur plusieurs saisons. Le mois de mai est la plus favorable pour détecter de nouvelles espèces. Au printemps et à l automne les périodes les plus favorables se situent entre 11h et 17h. En été entre 10h et 13h puis de 17h à 20h. Les serpents les plus couramment rencontrés sont la couleuvre verte et jaune, la coronelle lisse, la couleuvre d esculape, la couleuvre à collier. 10 relevés de plaques ont été effectués en 2013 : 26 mars, 12 avril, 17 avril, 13 mai, 21 mai, 4 juin, 7 juin, 18 juin, 2 juillet, 16 aout 2.2) Méthode d inventaire ornithologique L inventaire ornithologique s est réalisé par point d écoute sur la zone en s inspirant du programme STOC EPS du muséum. Le STOC : Suivi Temporel des Oiseaux Communs est géré par le Centre de Recherches par le Baguage des Populations d Oiseaux (C.R.B.P.O.), qui coordonne notamment les activités de baguage en France, au sein du Muséum national d Histoire naturelle, coordonne également un programme de Suivi Temporel des Oiseaux Communs (programme STOC) qui se compose de deux volets complémentaires : - l un est conçu pour évaluer les variations spatiales et temporelles de l abondance des populations nicheuses d oiseaux communs. Il est basé sur des points d écoute (le STOC-EPS, Echantillonnages Ponctuels Simples) ; - l autre vise à étudier les variations de deux des plus importants paramètres démographiques (survie des adultes et succès de la reproduction ; STOC-Capture). Le STOC capture nécessite d être bagueur et concerne principalement les ornithologues professionnels. Comme pour les reptiles et amphibiens, l objectif est d avoir un état des lieux des espèces présentes. L échantillonnage ponctuel simple (EPS) permet grâce à la reconnaissance au chant de connaître les espèces présentent durant la période de reproduction et donc d avoir une idée des nicheurs possibles dans ce milieu. En s appuyant sur l EPS, cela permet également de pouvoir utiliser l outil vigie nature mis en place par le muséum national d histoire naturelle et de pouvoir classer les espèces rencontrées en fonction de leur habitat (annexe 1).

6 2.2.1) Code habitat STOC EPS Le protocole STOC EPS nécessite de classer l habitat du point d écoute. La parcelle Biodifor correspond à ce code : A. Forêt (arbres > 5m de hauteur) 1 Feuillus 8 Sous-bois modéré 1 Chêne 2.2.2) Les dates d inventaires 26 mars 2013, 14 mai 2013, 20 juin 2013 (prospection chauve souris, T. Deana), détection engoulevent d Europe. 3) Les espèces inventoriées 3.1) Les espèces de l herpétofaune Cet inventaire réalisé par la LPO Drôme permet d avoir un regard sur la connaissance de la biodiversité à l échelle de la commune. La forêt compte beaucoup moins d habitat et la zone d étude se trouve encore réduite. Il est donc intéressant de voir vu le faible nombre d espèce la biodiversité à l échelle communale, de la forêt et de la parcelle afin de prendre du recul sur ce groupe ) Espèces trouvées sur la commune (Base LPO Drôme : faune drome.org) Amphibiens Crapaud commun Salamandre tacheté Rainette méridionale Reptiles Couleuvre à collier Couleuvre vipérine Couleuvre verte et jaune Couleuvre d Esculape Lézard vert Lézard des murailles Vipère aspic 3.1.2) Etat des connaissances des amphibiens et reptiles sur la forêt du Colombier (Base LPO Drôme : faune drome.org) Reptiles Couleuvre à collier vers le ruisseau Couleuvre vipérine vers le ruisseau Couleuvre verte et jaune sous plaques abri dans une truffière Lézard vert (chênaie pubescente) Lézard des murailles (chênaie pubescente) Amphibien Salamandre tachetée

7 3.1.3) Reptiles rencontrées lors de l inventaire sur la parcelle Trois espèces ont été rencontrées cette année : Le lézard des murailles : Il utilise volontiers le dessus des plaques, cette espèce ubiquiste est la plus présente sur le site. Le lézard vert : Observé en lisière de forêt. La couleuvre d esculape : Observé sous une plaque. C est le serpent européen le plus lié aux arbres qui se rencontre notamment dans la chênaie supra méditerranéenne. Cette espèce discrète n avait jusqu à présent pas été détectée lors des journées de Travaux Pratiques sur ce site. 3.2) Les espèces d oiseaux Pour cette partie, la liste d espèce rencontré a été classé en fonction de son statut de nidification sur la parcelle Biodifor ou à l échelle du massif forestier. De plus, l évolution des effectifs de l espèce au niveau national grâce au protocole STOC ont été mis afin de connaître la situation de chaque espèce. Le pouillot de Bonelli, pouillot véloce ainsi que le roitelet triple bandeau sont en déclin significatif d après le suivi STOC. Espèces Nicheur probable sur le site Biodifor Nicheur probable à l échelle du massif forestier Buse variable X +3% Stable Evolution STOC * Circaète Jean-le-Blanc X +66% Non significatif Coucou gris X -17% Non significatif Engoulevent d Europe X Non étudié Fauvette à tête noire X + 18% Augmentation Geai des chênes X +66% Augmentation Grimpereau des jardins X +75% Augmentation Guêpier d'europe -12% Stable Merle noir X +29% Augmentation Mésange à longue queue X -1% Stable Mésange bleue X +86% Augmentation Mésange charbonnière X +34% Augmentation Pic vert X +50% Augmentation Pigeon ramier X +101% Augmentation Pinson des arbres X 0% Stable Pouillot de Bonelli X -33% Déclin Pouillot véloce X -32% Déclin Roitelet à triple bandeau X -31% Déclin Rougegorge familier X +66% Augmentation Troglodyte mignon X +18% Stable Pic noir? +216% Augmentation *Source :

8 4) Statuts des espèces observées sur le site Statut forestier* (Source : liste MNHN utilisée pour les indicateurs de gestion forestière durable, Ministère de l'agriculture et de la Pêche, 2005). 1 : espèce strictement inféodée à la forêt 2 : espèce non strictement inféodée aux milieux forestiers mais les fréquentant régulièrement ou de façon saisonnière. Espèce Lézard murailles des Statut forestier* Large amplitude d habitat Directives Habitats- Faune- Flore (DH) et oiseaux (DO) Protection nationale Statut de menace en France (Liste rouge UICN 2008) DH4 Art 2 LC Lézard vert 2 Art 2 LC Couleuvre 2 DH4 Art 2 LC d esculape Buse variable 2 Oui Art 1 et 5 LC Circaète Jean-le- 2 DO 1 Art 1 et 5 LC Blanc Coucou gris 2 Art 1 et 5 LC Engoulevent 2 DO 1 Art 1 et 5 LC d Europe Fauvette à tête noire 2 Art 1 et 5 LC Geai des chênes 1 DO II/2 LC Grimpereau des 1 Art 1 et 5 LC jardins Guêpier d'europe Art 1 et 5 LC Merle noir 1 DO II/2 Art 5 LC Mésange à longue 2 Art 1 et 5 LC queue Mésange bleue 1 Art 1 et 5 LC Mésange 1 Art 1 et 5 LC charbonnière Pic vert 1 Art 1 et 5 LC Pigeon ramier 1 DO II/1 et III/2 LC Pinson des arbres 1 Art 1 et 5 LC Pouillot de Bonelli 2 Art 1 et 5 LC Pouillot véloce Art 1 et 5 LC Roitelet à triple 1 Art 1 et 5 LC bandeau Rouge-gorge 1 Art 1 et 5 LC familier Troglodyte mignon 1 Art 1 et 5 LC Pic noir 1 Annexe I Art 1 et 5 LC Chouette hulotte 1 Art 1 et 5 LC Bécasse des bois 1 DO II/1 et III/2 Art 5 LC LC : Préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition de France est faible

9 La première année d inventaire nous donne 7 espèces non strictement inféodée aux milieux forestiers mais les fréquentant régulièrement ou de façon saisonnière et 14 espèces strictement inféodée à la forêt. L état des connaissances des espèces présentent reste à affiner. Néanmoins, ont peut d or et déjà constater un cortège avifaunistique forestier bien présent. Nous remarquons une dominante pour les passereaux. A noter qu en automne et hiver, le pic noir chante et vient se nourrir sur le site. La chouette hulotte est régulièrement entendue sur le massif en hiver. Le busard cendré, l épervier, le hibou Moyen-duc, l accenteur mouchet, la grive musicienne ont été observées sur le massif par Georges Olioso il y a quelques années. 5) Espèces potentielles de la chênaie supra-méditerranéenne pouvant être rencontrées grâce aux plaques abris Reptiles Vipère aspic Orvet Coronelle girondine Espèces méditerranéennes en limite nord de répartition biogéographique Couleuvre à échelons Couleuvre de Montpellier Seps strié Conclusion Cette première année d inventaire a permit de découvrir les espèces liées à la parcelle Biodifor. Les années suivantes affineront les résultats de ce premier inventaire. Trois espèces d oiseaux forestiers présentent des enjeux très important : le pic noir, l engoulevent d Europe et le circaète jean le blanc. Côté herpétofaune, la couleuvre d Esculape est le reptile forestier le plus inféodé à ce milieu et il convient d éviter toute transformation radicale de l habitat. A ce jour, il est important de suivre l évolution de l Engoulevent d Europe afin de voir si les cloisonnements d exploitations favorisent sa nidification (c est une espèce qui niche à même le sol dans des régénérations forestière notamment). Pour le pic Noir, la conservation de gros arbres morts (principalement les pins sylvestres) serait à réaliser. La conservation d un ou deux pins sylvestres sur cette parcelle est intéressante pour le circaète jean le blanc car ils peuvent potentiellement servir d aire de nidification. Enfin, pour les passereaux forestiers qui connaissent un fort déclin comme le pouillot de Bonelli, le pouillot véloce et le roitelet triple bandeaux, il faudra privilégier les interventions sylvicoles en hiver afin d éviter de déranger voir de détruire les nichées par inadvertance. Le busard cendré n a pas été observé sur ce territoire durant la période Un travail spécifique de recensement serait à faire afin de savoir si cette espèce est encore présente. L installation récente des éoliennes n a pas due être favorable pour cette espèce. Une analyse bibliographique permettant de comparer les sites inventoriés en forêt supra méditerranéenne reste à réaliser.

10 Bibliographie : M Gosselin, Y Paillet, «Mieux intégrer la biodiversité dans la gestion forestière», QUAE, 2010 Eric Graitson et Guy Naulleau, Les abris artificiels : Un outil pour les inventaires herpétologique et le suivi des populations de reptiles, Bulletin de la Société Herpétologique de France n 115, pp 5-22 Julien CARON, Olivier RENAULT et Jean-François LE GALLIARD, Proposition d un protocole standardisé pour l inventaire des populations de reptiles sur la base d une analyse de deux techniques d inventaire, Bulletin de la Société Herpétologique de France n 134, pp 3-25 Geniez P. et Cheylan M., Les Amphibiens et les Reptiles du Languedoc-Roussillon et régions limitrophes. Atlas Biogéographique. Biotope, Mèze, Muséum national d Histoire Naturelle, Paris, 448 p. Parrain N (Coord), Atlas préliminaire des reptiles et amphibiens de la Drôme, Groupe Herpétologique de la Drôme. LPO Drôme 107 pp. Bernard Deceuninck et Frédéric Jiguet, LPO / MNHN-CRBPO, le statut des oiseaux en France 2006 Liste rouge des espèces menacées en France, MNHN, UICN comité français

11 Photos de quelques espèces : Laurent Carrier Grimpereau des jardins Laurent Carrier Pouillot de Bonelli Laurent Carrier Laurent Carrier Roitelet à triple bandeau Busard cendré mâle à rechercher Nicolas PARRAIN Frédérique Bouffard Lézard Vert Couleuvre d Esculape

12 Annexe 1) Produire des indicateurs à partir des indices des espèces (habitat) Le CRBPO produit chaque année des indicateurs pluri-spécifiques combinant les indices de plusieurs espèces. Pour calculer la valeur de l indicateur une année donnée, il suffit de faire la moyenne géométrique des indices des espèces concernées pour l année concernée. Il faut bien sûr que l année à laquelle l indice a été fixé arbitrairement à 1 soit la même pour toutes les espèces. Le CRBPO produit 4 indicateurs, regroupant les espèces selon leur spécialisation par rapport à trois grands types d habitat. Ces indicateurs sont ceux des espèces spécialistes des milieux agricoles, espèces spécialistes des milieux forestiers, espèces spécialistes des milieux bâtis, et espèces généralistes. Le degré de spécialisation est calculé à partir de la répartition des effectifs de l espèce (dénombrés par le STOC) dans les trois grands types d habitat, en proportion de leur disponibilité. Ainsi, si une espèce est plus abondante dans un habitat que ce que prédirait une répartition homogène dans les trois habitats, elle est dite spécialiste de cet habitat. Si une espèce ne présente pas de biais de répartition entre les habitats, elle est classée parmi les espèces généralistes. Au total, 65 espèces sont utilisées pour construire les indicateurs. Elles se répartissent de la manière suivante : Espèces généralistes (14) : Pigeon ramier, Coucou gris, Pic vert, Fauvette à tête noire, Hypolaïs polyglotte, Rossignol philomèle, Merle noir, Accenteur mouchet, Loriot d Europe, Mésange charbonnière, Mésange bleue, Corneille noire, Geai des chênes, Pinson des arbres. Espèces spécialistes des milieux agricoles (23) : Vanneau huppé, Buse variable, Faucon crécerelle, Perdrix rouge, Perdrix grise, Caille des blés, Huppe fasciée, Alouette des champs, Alouette lulu, Cochevis huppé, Pipit farlouse, Pipit rousseline, Bergeronnette printanière, Fauvette grisette, Tarier pâtre, Tarier des prés, Traquet motteux, Pie-grièche écorcheur, Corbeau freux, Linotte mélodieuse, Bruant jaune, Bruant zizi, Bruant proyer. Espèces spécialistes des milieux forestiers (24) : Pic épeiche, Pic mar, Pic cendré, Pic noir, Fauvette mélanocéphale, Pouillot de Bonelli, Pouillot siffleur, Pouillot véloce, Pouillot fitis, Roitelet huppé, Roitelet triple-bandeau, Sittelle torchepot, Grimpereau des jardins, Grimpereau des bois, Troglodyte mignon, Grive musicienne, Grive draine, Rouge-gorge familier, Mésange huppée, Mésange noire, Mésange nonnette, Grosbec casse-noyaux, Bouvreuil pivoine. Espèces spécialistes des milieux bâtis (13) : Tourterelle turque, Martinet noir, Hirondelle de fenêtre, Hirondelle rustique, Rougequeue noir, Rougequeue à front blanc, Choucas des tours, Pie bavarde, Chardonneret élégant, Verdier d Europe, Serin cini, Moineau domestique, Moineau friquet. Certaines espèces peuvent être spécialistes d un habitat au niveau national mais pas au niveau régional, ou inversement. Il est toutefois conseillé de conserver les mêmes groupes d espèces pour construire des indicateurs régionaux que ceux utilisés au niveau national, pour plus de lisibilité et pour faire des comparaisons plus aisément.

13 Représentation des indicateurs habitats Les valeurs sont arbitrairement fixées à 1 en 1989 Source :