Hygiène et prévention dans les structures de longs séjours Ch ROBIN. Envisageons :
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- Adeline Leclerc
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1 Hygiène et prévention dans les structures de longs séjours Ch ROBIN Envisageons : Spécificités de l hygiène dans les activités de rééducation réadaptation Hygiène et prévention des infections en Structure de Long Séjour (SLS) Spécificités de l hygiène dans les activités de rééducation réadaptation Durées de séjour plus longues Transversalité inter-services de multiples intervenants Culture de l hygiène très inégale Actions rééducatives diversifiées en groupe ou en individuelle Objectifs de retour à domicile et de resocialisation Particularité de la Rééeducation Fonctionnelle Diversité : Des pathologies et des âges Des intervenants Des structures et des équipements 1
2 Evaluation du risque infectieux et du niveau de traitement requis En fonction de la destination du matériel Détermination : du risque infectieux d une technique de traitement Quelles précautions? Précautions standards dans tous les cas En fonction du germe et/ou du site infectieux : Précautions additionnelles : «contact direct et indirect» «gouttelettes» «contact/gouttelettes» «air» Quand appliquer les précautions additionnelles ou réaliser un isolement septique? Agents infectieux contagieux Agents infectieux Multi Résistants (MR) aux AntiBiotiques (AB) avec risque de diffusion épidémique : MRSA Entérobactérie BLSE 2
3 Isolements et rééducation : des exigences contradictoires? Difficile de confiner durablement le Bénéficiaire de Soins (BS) en chambre Incompatibilité entre les contraintes de «l isolement» et les besoins de la rééducation? Alors comment agissons nous? Nécessité d analyse du risque et du choix des mesures en fonction du rapport efficacité /difficulté L information du BS et de ses proches est primordiale Diffusion de l information à l ensemble des intervenants concernés en abordant les aspects pratiques Où rééduquer un BS infecté? En chambre? En salle de rééducation? Les soins réalisés en chambre : Gestion plus aisée en pratique, mais qualité de rééducation souvent moindre : la chambre du BS représente un lieu peu propice par manque d espace et d équipement Les professionnels «transversaux» interviennent en coordination avec le / la Responsable de l unité de Soins (RUS) 3
4 Rééducation en chambre Signalisation : pictogramme Matériel disposé à minima dans la chambre État infectieux évolutifs Plaie suintante Trachéotomie non obturée (si impossible d appliquer un masque/trachéo) Rééducation en salle de rééducation Les situations infectieuses maîtrisées Colonisation Applications précautions particulières : Avant la sortie de la chambre Pour le transport vers la salle de rééducation Quelles précautions? Hygiène des mains : SHA pour tous les professionnels Tenue adaptée aux soins (blouse à UU) Utilisation de matériel à UU Gestion des équipements partagés entre BS : nettoyage /désinfection : fiches d entretetien des équipements (lingettes imprégnées d Isopropanol 70%, si souillure visible Virufen 0.5 % ou Incidin 0.5 %) 4
5 Quelles précautions? Nettoyage des locaux par détergent / désinfectant (Sanivap) Elimination des déchets : carton doublé sac jaune Solution Hydro Alcoolique (SHA) pour TOUS les BS à l entrée et la sortie des services 5 clés pour réduire la transmission des micro-organismes 1. Respect des précautions «standards» par TOUS pour TOUS les BS 2. Applications des précautions additionnelles en fonction de la situation clinique!!! COMMUNICATION 3. Utilisation des produits hydro-alcooliques 4. Information du BS et de ses proches = travail de collaboration 5. Signalisation dans le dossier du BS et à tous les intervenants y compris lors des transferts (hospitalisation, consultation intra et extra- muros) Quels axes de progression? Mettre en place des actions de sensibilisatons vers les professionnels de la santé les moins formés Porter l effort sur l observance des précautions standards plutôt que sur les mesures d isolement Insister sur l hygiène des mains possède le plus haut niveau de preuve d efficacité 5
6 En conclusion Bon sens Information et formation : pictogrammes mémento par discipline Brochure à l intention des familles Document de liaison pour les transferts, consultation Coopération participation de tous les intervenants Hygiène et prévention des infections en Structure de Long Séjour (SLS) SLS = variété d institutions et leurs caractéristiques respectives = maisons de convalescence, les structures d accueil pour enfants et jeunes en situation de handicap, personnes âgées, Maison de Repos (MR), Maison de Repos et de Soins (MRS),les établissements médico-sociaux SLS Dans pays industrialisés : de + en + de personnes admises en SLS pour une période +/- longue Augmentation espérance de vie (+ de 65 ans) Nombre croissant de BS souffrant de maladies dégénératives neurologiques ou autres, séquelles de traumatisme, Accueil précoce des BS transférés des hôpitaux aigus = BS à risque de développer infection nosocomiale 6
7 Exemple d infection et Facteurs de risque liés à ce type d infection Infection urinaire Stase urinaire Incontinence Perte de la capacité rénale à excréter de l urine acide Carence oestrogénique (femme) Hypertrophie de la prostate Médications provocant une rétention urinaire Sonde à demeure Exemple d infection et Facteurs de risque liés à ce type d infection Infection respiratoire Diminution de la capacité vitale Réflexe de toux inéfficace Troubles de la déglutition Altération de l état dentaire Médications sédatives, antiacides Trachéostomie Fréquence des maladies pulmonaires chroniques Exemple d infection et Facteurs de risque liés à ce type d infection Infections cutanées Ulcères Escarres Autres infections cutanées Fragilité cutanée et processus de cicatrisation altéré Associée à une mobilité réduite, un diabète ou une insuffisance veineuse Chutes à répétition 7
8 Exemple d infection et Facteurs de risque liés à ce type d infection Réactivation d infection latentes : tuberculose ou zona Diminution de l activité des lymphocytes T Diminution de la réponse immunitaire de type cellulaire Processus de vieillissement = facteur de risque Déficits fonctionnels associés tels que dépendance pour les soins et les Activités de la Vie Journalières (AVJ) Multiples comorbidités : maladies cardiaques, séquelles d AVC, diabète, HTA, BPCO, dont certains traitements ont des effets secondaires favorisant l acquisition d une infection (antalgiques majeurs, neuroleptiques, sédatifs, corticoïdes). Processus de vieillissement = facteur de risque 30 à 40 % des R souffrant de maladies chroniques ou âgés présentent des degrés divers de malnutrition protéinocalorique Réponse non optimalisée aux vaccins contre le pneumocoque ou la grippe 8
9 La polymédication = facteur de risque En moyenne entre 6 et 8 médications sont administrées quotidiennement Les bronchoaspirations sont favorisées par les sédatifs, narcotiques ou tranquilisants Les benzodiazépines, les anticalciques, en diminuant la pression du sphincter du bas œsophage, favorisent aussi le reflux gastrooesophagien et donc les bronchoaspirations La polymédication = facteur de risque Les antibiotiques perturbent la flore gastrointestinale, vaginale et oropharyngée et favorisent leur colonisation par des germes multirésistants Les antiacides, les médicaments qui interfèrent avec la motilité gastro-intestinale prédisposent aux infections entériques La rétention urinaire est favorisée par certains antidépresseurs dont les tricycliques Hygiène et prévention des infections en Structure de Long Séjour (SLS) Précautions à appliquer pour tous les résidents en SLS : Désinfection hygiénique des mains avec SHA avant et après les soins Port de gants pour tout contact avec du sang et tout autre liquide biologique Traitement approprié des sites potentiellement colonisé (plaies, urines) 9
10 Les infections Phénomène inhérent à l institutionnalisation Les infections de type commnautaire se propagent parfois sur un mode épidémique et s ajoutent aux infections de types endémiques et épidémiques liées au non respect des procédures de soins et à la fragilité des Résidents (R) Incidence et prévalence des infections en SLS Infection Infection urinaire Incidence 1.2 % % Prévalence (épisodes par J-R) Infection respiratoire 0.3 % % Infection de la peau 7 % - 23 % Incidence et prévalence des infections en SLS La littérature mentionne des taux d infection de 1.8 à 9.4 infections par jours résidents. La prévalence est comprise entre 1.6 % et 14 %, taux équivalent à ceux des infections nosocomiales dans les structures de soins aigües 10
11 Germes multirésistants en SLS 20 % des R sont colonisés Déjà colonisés lors de leur admision en SLS Faible acquisition durant le séjour +/- 10 % Rare transmission croisée (souche différente) Vaccination des R en SLS Vaccin anti-grippal : Annuel Couverture de 80 % des R et du Personnel est nécessaire pour obtenir une immunité de population Vaccination du personnel a été démontrée comme étant associée à une réduction de la mortalité des R Vaccination des R en SLS Vaccin anti-pneumococcique polysaccharidique 1 dose intra-musculaire Chez R âgés de + de 65 ans et ceux à risque : maladies pulmonaires chroniques, insuffisance cardiaque sévère, diabète, insuffisance rénale, abus d alcool Nouvelle vaccination tous les 5 à 8 ans 11
12 Vaccination des R en SLS Diphtérie : Immunisation : 2 doses IM à 2 mois d intervalle; 3e dose 6 à 12 mois plus tard. Rappel tous les 10 ans Vaccination des R en SLS Tétanos : Rappel tous les 10 ans En cas de plaie ouverte exposée, nouveau rappel si plus ancien que 5 ans Vaccination des R en SLS Hépatite B : Recommandée compte tenu de certaines conditions d exposition au risque : plaies, salive 12
13 En conclusion Réduire les facteurs de risque d infection aux R des SLS : Limiter les procédures invasives Réduire la polymédication, l exposition aux AB Améliorer l état nutritionnel Stimuler la mobilisation active des R Veiller à maintenir une tonicité cutanée Gérer l incontinence Le mot de la fin Merci de votre attention Place aux questions et échanges 13
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