Education à la Sexualité et à la Vie Lycée professionnel Pierre et Marie Curie

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1 Education à la Sexualité et à la Vie Lycée professionnel Pierre et Marie Curie Référent contact Mme SAINT MARTIN Dominique Infirmière scolaire Lycée professionnel Pierre et Marie Curie BOLBEC Organisme - Lycée professionnel Pierre et Marie Curie 33 rue du Calvaire, BOLBEC - Proviseur : M. MASSON Philippe Acteurs du projet Mme SAINT MARTIN Dominique, infirmière scolaire Mme CROCHEMORE Nathalie, assistante sociale scolaire Mme GUIPONT Odile, conseillère principale d éducation Mme GIOVANNONI Marion, sage femme au Centre Médico-social de Bolbec Mme Le Dr SEIFFERT Arlette, médecin au Centre de Dépistage Anonyme et Gratuit du Havre Mme VION Catherine et M. GUINER Jean-Pierre, comédiens, de l Association théâtrale La Sirandane du Havre Mme BA Ramata, animatrice coordinatrice, salariée de l association Just Kiff Dancing! De Saint-Etienne du Rouvray (+ 3 autres animateurs) Ainsi que les enseignants des classes concernées par ce projet. Résumé

2 L éducation à la vie affective et sexuelle en milieu scolaire doit être considérée comme une dimension de l éducation citoyenne dans le sens ou il s agit d une éducation au respect et au choix. Elle est la responsabilité de tous, des parents et de l Ecole toute entière dans un esprit de coéducation afin d accompagner les enfants et les adolescents, de la maternelle jusqu au lycée, dans la construction de leur personnalité. - Mots clés - Sexualité, éducation, discrimination, égalité, mixité Introduction Constat : Lycée Professionnel des métiers du secteur tertiaire (comptabilité, secrétariat, commerce) et du secteur sanitaire et social (Accompagnement Soins et Services à la Personne, Mention Complémentaire d Aide à Domicile) préparation aux CAP Employé de Commerce Multi spécialités et Assistant Technique en Milieu Familial et Collectif. Une classe de 3 ème Prépa Pro. Population élèves à dominante féminine (90% de filles pour 10% de garçons) Les familles font partie à plus de 70% des catégories socioprofessionnelles défavorisées. 20% de la population de Bolbec est au chômage et par conséquent peu mobile. Le lycée accueille également des jeunes des autres communes environnantes (Lillebonne, Notre Dame de Gravenchon, St Romain, Fécamp, Yvetot ) et/ou des zones rurales de ces villes. Problématique : Les élèves pensent avoir eu suffisamment d informations au collège (contraception, IST/SIDA) mais ne les appliquent pas dans la réalité : rapports sexuels non protégés, pas de contraception régulière.

3 L infirmière constate que beaucoup d élèves «entrants» et donc les + jeunes (15 ans), ont déjà une sexualité active à risques La pilule d urgence (Norlévo) est souvent demandée à l infirmière. L infirmière est fréquemment sollicitée pour des prises de rendez-vous au centre de planification. Certaines jeunes filles font le choix de l insertion sociale par la grossesse De manière générale, elles ne connaissent pas leur corps, sont soumises aux garçons, ont peu d estime d elles-mêmes et peu de motivations scolaires. On constate également que les relations «parents/enfants» se modifient : les parents ne se posent plus en «adultes responsables» mais en «copains» La sexualité des enfants se fait sous le toit des parents avec leur accord. Description du projet Présentation de l action : Mise en œuvre sous la forme de quatre ateliers thématiques, animés par 2 membres de l équipe éducative et pédagogique et/ou par 1 ou 2 intervenants extérieurs. Il est important de veiller à la parité homme/femme des intervenants. Public concerné : Tous les élèves «entrants» Le projet est présenté et expliqué par l infirmière à chacune des classes, les familles sont informées de ces actions par le biais du carnet de liaison (emploi du temps modifié) Des boites à idées sont déposées à la Vie Scolaire et au CDI afin que les élèves puissent y déposer anonymement leurs questions. L ensemble de la communauté éducative et pédagogique est informée de ces actions. 2. Objectifs de l action : a. Les objectifs initiaux Permettre aux jeunes de s exprimer sur leurs difficultés d être adolescent. Aider les jeunes à faire des choix. Favoriser des comportements responsables et développer le respect de soi et de l autre. Travailler sur la notion d intimité des relations amoureuses. Favoriser les échanges entre les adolescents et les adultes (parents, membres de la communauté scolaire, membres d associations).

4 Apporter aux jeunes des informations sur l adolescence (modifications physiques, physiologiques et psychiques) pour les aider à mieux comprendre cette période de leur vie. Sensibiliser les jeunes à l importance de la prévention pour favoriser leur bien être. Leur faire connaître les ressources locales : adultes relais, référents santé et structures extérieures de prévention, d écoute, de dépistage. b. Les objectifs de résultats à moyen et long terme Renforcer la dimension affective, culturelle et sociale de la sexualité en favorisant l image de soi, le respect de soi et des autres, l égalité des sexes, la relation aux autres et la citoyenneté. Respect des lois et des valeurs ainsi que des normes sociales. Développer les compétences psycho sociales de nos élèves. Diminution du nombre de grossesses précoces et d IVG. Augmentation du nombre des élèves ayant recours à une contraception régulière. 2. Description de l action o le type d action, les méthodes et outils, Atelier 1 : Moi l amour et les autres. Par association Just Kiff Dancing! Lieu : salle de conférences du lycée qui est spacieuse. L intervention dure 1h30 par classe entière et se divise en deux parties : un spectacle dansé de 15 minutes suivi d un débat de 1h15. La discussion s organise sous la forme du jeu de la ligne blanche (Abaque de REGNIER) au cours duquel les élèves peuvent décider de s exprimer ou non, par petits groupes ou individuellement. Les animateurs notent par écrit des mots clés qui constituent l ossature du débat. A la fin de la séance, une synthèse est faite avec le public. Un questionnaire est distribué (à chaud) aux participants afin de vérifier ce qu ils ont retenu de la thématique et de la prestation. Atelier 2 : Un bébé, seulement si je veux!

5 Intervenants : Mme GIOVANNONI, sage femme du CMS de Bolbec et Mme SAINT MARTIN, infirmière du lycée. L intervention dure 1h 30 par demi classe (environ 15 jeunes). Lieu : le foyer des élèves dont le mobilier (fauteuils, tables basses) offre un cadre agréable. A partir d une mallette contenant différents moyens de contraception et des instruments gynécologiques, de planches anatomiques représentant les organes génitaux féminins et masculins. Les questions des élèves recueillies dans les boîtes à idées sont affichées dans la salle. L atelier débute par un rappel anatomique et physiologique des organes génitaux, du cycle menstruel et les menstruations. Puis, il aborde la contraception, l IVG, la pilule d urgence On veillera à ne pas s attarder sur le déroulement de la grossesse, seulement à savoir en reconnaître les premiers symptômes. Des préservatifs sont laissés à la disposition des jeunes, de la documentation et des adresses utiles (centres de planification) Atelier 3 : Tout est-il permis dans le domaine de la sexualité? Par les comédiens de «La Sirandane» (Mme VION et M. GUINER) ainsi que Mme CROCHEMORE, assistante sociale scolaire. L intervention dure 2h par classe entière. Lieu : salle de conférences du lycée. La liste des thèmes susceptible d être traités via le théâtre interactif est distribuée aux élèves. (Annexe 1) Il s agit ici d aborder la sexualité et la loi (pornographie, pratiques sexuelles, homosexualité, viol, le plaisir, le non-respect, inceste, prostitution ). Ces thèmes sont présentés rapidement aux élèves et le sens des mots est expliqué. Un thème est, soit tiré au sort, soit choisi par les élèves et interprété par les comédiens, dans un contexte adapté à leur vécu. Chaque interprétation dure deux à trois minutes, les élèves pouvant intervenir, stopper s ils ne sont pas d accord ou si le jeu ne leur parait pas probable. Un débat s engage ensuite. Un rappel systématique de la loi, effectué par l assistante sociale sur chaque thème abordé, ponctue chaque intervention. Environ 4 thèmes sont traités dans le créneau des 2 heures Atelier 4 : L Amour la maladie passe aussi par là! Par le CDAG du Havre. L intervention dure 1h 30 par classe entière. 3 thèmes sont principalement abordés : les moyens de contamination, les moyens de protection et de réduction des risques et le SIDA.

6 L atelier se déroule autour d un brainstorming, d un questionnaire sur les IST et le SIDA qui donne mieux à un tour de table où chaque participant lit et répond à une question en étant aidé par les autres éventuellement, les intervenants précisant systématiquement les choses. Démonstration de l utilisation du préservatif masculin, présentation du préservatif féminin. Jeu de cartes (le SIDA que savons-nous?) : chaque participant reçoit une carte correspondant à une situation qu il doit classer dans le bon degré de risque. A toutes les étapes, les éléments de réponse importants sont inscrits au tableau. Des préservatifs sont laissés à la disposition des jeunes, de la documentation et des adresses utiles (centres de dépistages anonymes et gratuits). o le calendrier prévisionnel de l action, date du début et durée 2 ème trimestre de l année scolaire entre le 18/03/2013 et le 12/04/2013 Les actions seront réparties en fonction des dates de stage en entreprise des classes concernées et de la disponibilité des intervenants. 177 élèves. o Le nombre d enfants, adolescents, jeunes adultes concernés par le projet o Ont-ils été acteur du projet? Les élèves de la MGI ont fabriqué les boîtes à idées. Des questions ont été récupérées dans ces boîtes. o Y a-t-il eu un relais avec formation des pairs? Non. o Les parents ont-ils été associés au projet? Non. o Evaluation : 1. dispositif prévu pour le suivi et d évaluation. Questionnaire anonyme de satisfaction distribué à tous les élèves concernés ainsi qu une évaluation rapide sous la forme de «smileys» à cocher. (Annexe 2 et 3)

7 Après dépouillement, les résultats apparaissent sous la forme de graphiques par classe plus un graphique sur la totalité des élèves concernés. Contrôle des connaissances, effectué en cours par les enseignants de biotechnologie pour les ateliers 2 et Résultats attendus La satisfaction des élèves s ils demandent la reconduction du projet. Propositions et/ou critiques de la part des élèves qui rendent ce projet modulable et perfectible. Modifications des comportements entre pairs et diminution des prises de risques. Adultes relais repérés par les jeunes dans l établissement et à l extérieur. Conclusion : Ce projet est reconduit chaque année au lycée depuis Il n a comme ambition que celle d être pertinent et de répondre le mieux possible aux interrogations et aux problématiques des jeunes. Nous savons par le biais de l évaluation qu ils en reparlent en famille, entre amis, avec le/la petit(e) ami(e), les professeurs La majorité des élèves se sent rassurée après ces actions, à nous de les poursuivre! Bibliographie Circulaire n du 30 novembre 2006 relative au comité d éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC) Circulaire du 24 novembre 1998 relative aux orientations pour l éducation à la santé à l école et au collège. Circulaire n du 17 février 2003 relative à l éducation à la sexualité dans les écoles, les collèges et les lycées. Circulaire de la préparation de la rentrée 2010 : certains principes directeurs de la circulaire (5 au total) sont essentiels, particulièrement : 3 ème principe directeur :

8 Responsabiliser les équipes et les élèves à tous les niveaux. Prévenir et lutter contre la violence et les discriminations. 5 ème principe directeur : Renforcer la politique de santé et la pratique du sport. Renforcer la prévention du VIH et des IST dans une approche globale d éducation à la sexualité. Autres textes officiels : - Egalité entre les filles et les garçons BO n 5 du 1 er février BO hors série n 10 du 02 septembre 2000 «à l école au collège et au lycée : de la mixité à l égalité» - Contraception d urgence : loi n du 13 décembre 2000 relative à la contraception d urgence modifiée par la loi n du 04 juillet 2001 relative à l interruption volontaire de grossesse et à la contraception. - Prévention du Sida : circulaire n du 05 novembre 2009 relative à la journée mondiale de lutte contre le sida du 1 er décembre 2009 et circulaire n du 11 décembre 2006 relative à l installation de distributeurs automatiques de préservatifs dans les lycées d enseignement général et technologique et les lycées professionnels. - Circulaire n du 15 mars 2001 relative à la lutte contre les violences sexuelles. BO n 12 du 22 mars 2001