L agriculture urbaine, contributrice de stratégies alimentaires des métropoles?

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1 L agriculture urbaine, contributrice de stratégies alimentaires des métropoles? Christine Aubry INRA UMR SADAPT Equipe Agricultures Urbaines Journées scientifiques de l environnement LEESU 12 février 2013

2 ouverture Qu est ce que l agriculture urbaine? Formes et multifonctions Des contributions en croissance à l alimentation des villes Quelques questions scientifiques et opérationnelles

3 En guise d ouverture La mercapole L archipole L antipole Pinson, Les métropoles à l horizon 2050 Futuribles, numéro 387 juillet août 2012 Dans deux de ces scénarios une place importante faite à «l agriculture urbaine» Pour l approvisionnement alimentaire Pour le verdissement Pour

4 Qu est ce que l agriculture urbaine Formes et multifonctions localisée en ville ou àproximité Produits ou services destinés en partie àla ville Partage des ressources avec la ville : FONCIER, main d œuvre, eau.. CONCURRENCES, COMPLEMENTARITES L AU est TRES DIVERSIFIEE En plein champ Dans des interstices urbains Sur le bâti Dans ses filières : autoproduction et/ou commerciale (souvent CC)

5 L AU est MULTIFONCTIONNELLE Fonction alimentaire, notamment FRAIS (fruits, légumes, œufs..) Fonction économique et sociale : emploi direct et indirect Fonction environnementale : Protection contre des risques naturels (Inondations), valorisation des déchets urbains Fonction paysagère, de cadre de vie : des répercussions sur le prix du foncier.. Y compris agricole! Fonction pédagogique et récréative (cueillette, fermes pédagogiques) Une importance croissante à l échelle mondiale En 1996, 800 Mi d urbains y aient une activité Forte croissance probable depuis Multiplication des formes d autoproduction et commerciales en ville «Jardins associatifs» : plusieurs centaines ànyc, 100 àmontréal, près de 90 àparis AU aux USA (Détroit, Milwaukee..) Plusieurs dizaines de milliers de familles impliquées Au en croissance dans les crises : Cuba, Argentine 2000, Grèce 2012?

6 Des contributions en croissance à l alimentation des villes Au SUD De 60 à 100% des PRODUITS FRAIS (légumes, fruits, œufs..) fournis par l AU : MARAICHAGE URBAIN ET PERIURBAIN 1 /4 à1/3 de la production alimentaire des villes du sud méditerranéen produite par l AU en 2003 (Padilla, 2004) : 1/5 à1/7 en 1990 (PNUD) L autoproduction en ville -La production domestique de nourriture par les ménages urbains pauvres représente entre 10 et 60% de leur consommation totale: -Jakarta Est :18 % (2000) -Kampala % (2007) -Harare 60 % (2000) Kenya (Ruaf) - Les producteurs urbains sont plus résistants aux augmentations des prix des denrées alimentaires (FAO, 2008)

7 Et au Nord? Les stratégies alimentaires des villes? Des Circuits Courts en diversification De l urbanisme visant le développement de l AU SDRIF 2013 : vers une agriculture nourricière 21% des EA françaises font des circuits courts 2/3 des légumes produits en IDF sont commercialisés via des circuits courts.. Mais 4 5% du consommé *Produire 10% du «panier alimentaire quotidien» 3500 ha en agriculture L AU contre les «food desert «aux USA Crise industrie automobile Crise des subprimes.. Une récupération considérable de terrains urbains pour l AU Des quantifications incomplètes de la fonction alimentaire de l AU au Nord

8 Quelques questions scientifiques et opérationnelles Quelles techniques de production? Par rapport aux zones urbaines concernées (dont le bâti) Par rapport aux filières visées : autoproduction, vente, àqui, dans quels circuits? Ex : acceptation ou pas de systèmes hydroponiques en vente circuits courts? Une expérimentation en 2012 àagroparistech (5 ème ) : Ingénierie du substrat de culture Ne cultiver qu avec des produits organiques locaux Composts de déchets verts, marc de café de la U Farm, bois fragmenté, avec/sans vers de terre Des productions encourageantes en g/laitue ; 1,6 à3 kg de tomates/m² A poursuivre

9 Quels risques liés à l environnement urbain? Au SUD : l eau et la pollution urbaine Riz 0,2 t*/ha (10% de hors pollution) Pollution domestique 90% des consommateurs le cuisent un cresson contaminé Plus de 4000 colonies d E Coli/g (norme OMS < 100) Au Nord Quantification des teneurs, des dépôts et biodisponibilité (passage dans les produits agricoles ) Des recherches récentes ou en cours Pollutions des sols Pollution atmosphérique Risques sur les produits? Sur le toit expérimental Normes europe Laitue 0,2 ppm

10 Quels services éco systémiques par ces diverses formes d AU? Almere : Evitement de t de CO2 par an Des avantages environnementaux aux toits NYC captation des pluies évitement de camions et de GES très peu d agresseurs donc très peu de pesticides Mais beaucoup de données à établir!! Biodiversité? En maraîchage PU, plus de 30 espèces sur moins de 5ha MNHN : forte biodiversité dans les JAU Captation des pluies vs consommation d eau dans les villes? Réduction des îlots de chaleur? Àcomparer toits végétalisés/ toits productifs Rôles des surfaces agricoles en plein sol mieux établi Probablement très variable et très peu de données Là encore comparaison avec toits végétalisés

11 CONCLUSION Avec l urbanisation croissante Plus de questions que de certitudes! Des développements probables de l AU Àla fois péri et intra Avec deux dilemmes Le péri urbain face àla demande croissante de foncier pour la construction : un antagonisme? l intra urbain : en concurrence ou en complémentarité avec le péri urbain? Rôles dans l alimentation des villes de demain? Plus de données au sud qu au nord! Balance risques/services environnementaux : encore largement à instruire Une diversité de formes et de fonctions qui complexifie ces questions Mais laisse présager des rôles importants dans les transitions alimentaires des villes