CENTRE de MÉMOIRE SOMME Résistance et Déportation Avril 2013

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1 Bulletin N 1 CENTRE de MÉMOIRE SOMME Résistance et Déportation Avril 2013 Pour un Centre de Mémoire et de Citoyenneté Face à une constatation évidente (aucun Musée dans la Somme pour entretenir la mémoire des Résistants et Déportés 2ème Guerre Mondiale) une douzaine de citoyens de la région amiénoise a pris l initiative de créer l Association «Centre de Mémoire Somme Résistance et Déportation». Notre objectif est clair et fort : agir et travailler pour obtenir la réalisation d un tel centre à l endroit historique le plus emblématique du département : la Citadelle d Amiens, l espace du Poteau des 35 Fusillés. Sans plus tarder nous avons entrepris toutes les démarches nécessaires. Déjà, nous enregistrons les soutiens de principe de M. Manable, Président du Conseil Général, de M. D ly, Maire d Amiens et Président d Amiens Métropole, de M. Cardon, Vice-Président du Conseil Régional, de Mmes Boistard et Pompili, députées de la Somme. Notre Association va bientôt dépasser la Centaine de membres. Nous nous employons à multiplier les contacts. Nous avons créé, en particulier avec les élus, un Groupe de Travail qui élabore un projet : il sera, tout à la fois, un lieu de mémoire et un espace de citoyenneté, largement ouvert pour les générations actuelles et à venir, un Centre aux multiples fonctions : historiques, commémoratives, pédagogiques, citoyennes et culturelles. Le Président, Albert Bécard Le Conseil d Administration Albert Bécard, Président (Camon) Gisèle Cozette, Vice-Présidente (Amiens) Michel Caussin, Secrétaire (Amiens) Claude Leleu, Secrétaire-Adjoint (Cagny) Aline Tévenard, Trésorière (Villers-Bretonneux) Alain Démarquet, Trésorier-Adjoint (Saleux) Jacques Lejosne, Documentaliste (Amiens) Nicolas Bernard (Wailly-Beaucamp) Robert Desaegher (Villers-Bretonneux) Anatolie Mukamusoni (Pont de Metz) Micheline Foré (Amiens) Claude Léraillé (Dreuil-les-Amiens) Maryse Confrère (Amiens) Marie-Josée Debeauvais (Camon) Martine Dizy (Amiens) Un logo chargé de sens Le Drapeau «bleu, blanc, rouge» symbolise la reconnaissance de la Nation et l importance du devoir de mémoire. Le poteau nous rappelle, un des deux poteaux devant lesquels ont été fusillés 35 Résistants à la Citadelle d Amiens. Le «R» en barbelé, R comme Résistance et les barbelés qui entouraient les camps de concentration et d extermination. Sur la droite : la liste des charniers et lieux de fusillés dans la Somme. Le contour du département de la somme parce que notre Association se veut départementale. Alain Démarquet

2 Maurice SEIGNEURGENS ( ) Un des 11 résistants (groupe Michel) exécuté le 2 août 1943 à 6h44 à la Citadelle d Amiens. Arrêté le 22 avril 1943, livré à la Gestapo, il tente se s échapper. Blessé, emmené à l hôpital, ensuite à la prison d Amiens, il subit avec courage de terribles interrogatoires. Actes de Résistance avec la participation de Maurice Seigneurgens 12 Mars 1943, sabotage de la voie ferrée Amiens - Tergnier à Guillaucourt 17 Mars 1943, sabotage de la voie ferrée sur la ligne Amiens - Rouen à Famechon 6 Avril 1943, attentat commis à l écluse n 13 du canal de la Somme à Cerisy-Gailly 9 Avril 1943, attaque à main armée et sabotage de la voie ferrée à Fontaine-sur-Somme 17 Avril 1943, sabotage de la voie ferrée Dieppe - Rouen 19 Avril 1943, attentat contre le cinéma d Eu Maurice repose dans le cimetière communal de Villers-Bretonneux où une plaque commémorative est déposée sur sa tombe. Une rue de Villers-Bretonneux porte son nom. Aline Tévenart et Robert Desaegher Nos Peines Christian Delamotte, déporté à Neuengamme et Bergen-Belsen (décédé à Villers-Bretonneux) Monique Bocher, épouse de Jacques Bocher déporté à Buchenwald et Dachau (décédée à Amiens) Henri Thomas, déporté à Auschwitz (décédé à Amiens) 2

3 Pourquoi un Centre de Mémoire? La mémoire de la 1ère Guerre Mondiale est très bien entretenue dans notre département : au moins quatre Musées et Centre de Mémoire, souvent de renommée internationale (ex : l Historial de Péronne, le Musée des Abris à Albert ). Mais, rien, aucun Centre de Mémoire, relativement à la Résistance et à la Déportation (2ème Guerre Mondiale), 70 ans après la libération de ! Pourquoi? Voilà une injustice qu il convient de réparer au plus vite. Les Résistants et Déportés ont été particulièrement nombreux et courageux face à l armée nazie. Les recensements historiques en cours seront terminés fin 2013 : ils font état d environ 4000 Résistants et 900 Déportés dont 570 non rentrés. Et il faut aussi compter les plus de 400 internés à la prison de la Citadelle et plus d un millier à la prison d Amiens. Tous ces anciens Résistants, Déportés et Internés nous quittent au fil des années mais des milliers de familles demeurent concernées. Bien entendu, nous voulons œuvrer pour tous les Résistants, sans aucune distinction (Résistance Intérieure et France Libre) et pour tous les Déportés, qu ils aient été victimes de répression parce qu ils résistaient ou victimes de persécution (par ex : les Juifs, les Tziganes, les homosexuels, les handicapés,.). Leur mémoire doit être transmise et entretenue! L Histoire de cette période doit être enseignée et connue! Les Résistants et Déportés se sont engagés pour des valeurs fortes : la liberté, la justice, l indépendance Nationale, le respect de la personne humaine, le droit de vivre dignement. Toutes ces valeurs ont besoin d être vivifiées, pour toujours irriguer la République de telle manière que les générations actuelles et à venir transmettent le message des Résistants et Déportés face à l horreur des camps de concentration et d extermination : «plus jamais ça!». Calendrier Dimanche 28 Avril 2013 Journée Nationale de la Déportation 3

4 Jean-Marc LAURENT ( ) Jean-Marc Laurent naquit à Amiens le 21 Mars 1926, rue de la 3e DI. Quand la guerre éclata, il était apprenti radio-électricien aux établissements Léraillé. Le contexte familial étant patriotique, il ne put admettre l échec de la France en 1940 et passa rapidement à l action. Son travail à la SNCF et ses promenades dans les Auberges de jeunesses étaient l occasion d observer les mouvements militaires allemands : dès 16 ans, il proposa ses services comme Agent de Renseignement puis entra dans la Résistance fin Comme FTP, ses actions se déroulèrent dans le réseau Centurie dirigé par le «Colonel Yves» c est-àdire Jean Lagarrigue. Le 2 avril 1944, en face du Pavillon Bleu, à la Hotoie, Jean-Marc fut arrêté avec d autres responsables. Ils furent enfermés à la Citadelle où ils connurent de terribles interrogatoires à la matraque. Sans jugement, ils furent condamnés à la déportation. Le 2 juillet, 2521 patriotes montèrent dans le «Train de la Mort» jusqu à Dachau. Jean-Marc Laurent fut dirigé vers Allach puis Hersbruck et enfin à Flossenburg où il dépérit rapidement. Il fut transporté à l hôpital puis au four crématoire le 5 Novembre Au frère Leclerc qui assistait à ses derniers instants, Jean-Marc Laurent dit : «JE SUIS FOUTU, MAIS PAS POUR RIEN». Maryse Confrère Responsable de la publication, Albert Bécard 117 rue Robert Desnos, CAMON 4

5 CENTRE de MÉMOIRE SOMME Résistance et Déportation Vous invite, à Amiens : Deux Expositions à l Espace Dewailly Du Vendredi 26 Avril au Vendredi 3 Mai La Résistance dans la Somme (salle Lucie Aubrac) La Déportation (salle N 1) Inauguration Vendredi 26 Avril à 18h00 Ouverture au public : de 9h00 à 18h00 Samedi 27 Avril 2013 Lundi 29 et Mardi 30 Avril 2013 Jeudi 2 et Vendredi matin 3 Mai 2013 Visites guidées possible pour les groupes scolaires : s inscrire auprès de Maryse Confrère Tél : Rencontre - Témoignages Mél : maryse.confrere@laposte.net Avec d Anciens Résistants et Déportés et des membres de leurs familles : le Mardi 30 Avril 2013 à 15h00 Salle Jean Cavaillès (Espace Dewailly) Rencontre ouverte au public 70ème anniversaire de la création du CNR (Conseil National de la Résistance) Mercredi 29 Mai à 20h30 Salle Jean Cavaillès (Espace Dewailly) Conférence - Débat avec Bernard Phan (Professeur d histoire (ER) au Lycée Henri IV à Paris CENTRE DE MÉMOIRE - SOMME : RÉSISTANCE ET DÉPORTATION Siège social 117, rue Robert Desnos CAMON Tél :