Prévention de la prolifération des légionelles dans les réseaux d eau chaude sanitaire et maitrise du risque de brulures.
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- Victor Rancourt
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1 Prévention de la prolifération des légionelles dans les réseaux d eau chaude sanitaire et maitrise du risque de brulures 21 novembre 2013
2 La légionelle Bactérie ubiquitaire Hydrotellurique (présente dans les lacs, rivières, eau de pluie, sols, composts, eaux de forage...) Agent pathogène 64 espèces et sérogroupes Legionella pneumophila : 98% des cas Conditions de développement Prolifération entre 25 et 45 C
3 Légionellose 1976 : 1ère description de la maladie - Congrès annuel des vétérans de la légion US à Philadelphie 1980 : 1er cas français Infection - conjugaison de 3 phénomènes : Contamination de l eau par des Legionella pathogènes Aérosolisation sous forme de gouttelettes de moins de 5µm Facteurs de risque : âge, tabac, immunodépression, diabète Pas de transmission inter humaine 1298 cas en France en % de décès
4 Dispositif réglementaire Circulaire à destination d ERP spécifiques Circulaire DGS/DHOS N 2002/243 du 22/04/02 Circulaire DGS/DGAS/DHOS N 2005/323 du 28/10/05 Arrêté du 30 novembre 2005 «arrêté température» Arrêté du 1er février 2010 «arrêté surveillance ERP» Code de la santé publique responsabilités de la personne publique ou privée gérant la distribution d eau (article L , L1321-4)
5 Réglementation arrêté 30/11/2005 Objectif : prévenir le risque légionelle par la maîtrise de la température tout en limitant le risque de brûlure Champ d application : installations neuves (ou réhabilitées) destinées [ ] à l alimentation en ECS des bâtiments d habitation, locaux de travail ou ERP.
6 Réglementation arrêté 30/11/2005 PRODUCTION DISTRIBUTION PUISAGE Stockages 400L : T C 55 C à la sortie des équipements ou élévation température suffisante 1 fois/24h T C 50 C (tout au long du réseau) LUTTE CONTRE LES LEGIONELLES T C < à 50 C dans les salles de bains à 60 C dans les autres lieux LUTTE CONTRE LES BRULURES
7 Risques de brûlures Recommandations sur le plan technique Pour les douches Mettre en place des mitigeurs thermostatiques sur toutes les douches individuelles Verrouiller à C de façon à ce que les résidents ne puissent pas modifier le réglage de la température de l'eau. Pour les lavabos Possibilité de bloquer les mitigeurs équipés en limitant l ouverture coté chaud par ajustement d'une bague de réglage.
8 Risques de brûlures Recommandations sur le plan organisationnel Information du résident à l arrivée Indication dans le livret d'accueil Elaborer un protocole "conduite à tenir en cas de brulures profonde de la peau d'un résident " Mettre en place pictogramme «eau très chaude» Vérifier la température de l'eau du bain avant l'accès du résident dans une baignoire Contrôler périodiquement la température de l'eau des préparations de boissons chaudes (thé, café, infusion..) proposées aux résidents et au personnel Vérifier l existence d un pictogramme «eau très chaude» sur les points d'eau à vocation technique en cuisine centrale (>60 C)
9 Réglementation arrêté 01/02/2010 Champ d application : Etablissement recevant du public (ERP) Maison de retraite, camping, hôpital, hôtel, gymnase, gîte, vestiaires, piscines, Equipés d une distribution d ECS collective Possédant des point d usage à risque : tout point d eau accessible au public et pouvant produire des aérosols d ECS = douches, spas, Définition de la responsabilité : Propriétaire, directeur ou exploitant si délégation explicite
10 Réglementation arrêté 01/02/2010 Surveillance des installations Analyse annuelle des légionelles Fond de ballon après chasse Points d usage à risque Points d usage patients à risque (Etab. de santé) Retours de boucle généraux EPHAD Suivi mensuel des températures de l installation Sortie de production Points d usage à risque Retours de boucle généraux Attention : nécessité d une connaissance parfaite du réseau (eau chaude et eau froide)
11
12 Réglementation arrêté 01/02/2010 Prélèvements et analyses par laboratoire accrédité COFRAC Nombre de prélèvement fonction de la taille de l installation stratégie d échantillonnage à définir Prélèvement après obtention eau chaude Objectif cible < 1000 UFC/L Objectif cible < 250 UFC/L pour les patients vulnérables Surveillance renforcée si : incident/dysfonctionnement sur réseau ECS résultats d analyses légionelle positifs déclaration d un cas de légionellose
13 Réglementation arrêté 01/02/2010 Fichier sanitaire Plans ou schémas à jour des installations Résultats d analyses Relevés de température Opérations de maintenance et d entretien C Production ECS - Ballon n 1 Collecteur Médecine - Extrémité (T du traceur) Collecteur Médecine - Extrémité 20 mardi 00:00 mercredi 00:00 jeudi 00:00
14 Maîtriser le risque légionelle Principes Un préalable : la connaissance des installations Formaliser un schéma de principe de la production d eau (affiché dans le local chaufferie) Bien connaître le principe de la distribution de l eau dans l établissement - établir un schéma de principe de la distribution d eau
15 Maîtriser le risque légionelle Principes < 50 C si tuyau < 3 litres Un facteur clé : la température > 50 C < 50 C au point d usage > 55 C > 50 C 15
16 Gestion de la température Produire et distribuer l eau chaude sanitaire à température élevée Mitiger l eau au point de puisage Eliminer les bras morts, les attentes, les points non utilisés Purger périodiquement les points peu utilisés où les points situés dans des services temporairement fermés Procéder à l équilibrage des réseaux (réseau bouclé) Calorifuger les réseaux d eau sanitaire (eau chaude et froide hors antenne terminale)
17 Prévenir l entartrage et la corrosion Nettoyer, détartrer, désinfecter : Ballons de stockage : 1 fois / an Brise-jets, pommeaux, flexibles de douches : 1 à 2 fois / an Remplacer les éléments détériorés dès que nécessaire Adoucissement ECS ou traitement anticorrosion si nécessaire
18 Réseaux principaux dysfonctionnements Production Puisage Distribution 18
19 La production d ECS Production instantanée - Echangeur à plaques Semi- instantanée -Echangeur à plaques et ballon de stockage Accumulation ballon 19
20 La production d ECS Mitigeage à 45 C!
21 La production d ECS Purge régulière du fond de ballon pour éliminer les dépôts et les eaux stagnantes nécessite l existence d une purge et si possible d une évacuation Détartrage et désinfection annuelle du ballon Limiter le volume du ballon au strict nécessaire Installation d une pompe de recirculation pour améliorer l homogénéisation de l eau si volume important Surveillance des températures Mettre en place des thermomètres enregistreurs mobiles ou fixes
22 Généralités sur les légionelles Les dysfonctionnements possibles par secteur Production Puisage Distribution 22
23 Les réseaux bouclés Circulation préférentielle Températures optimales de prolifération
24 Les réseaux bouclés
25 Les réseaux bouclés Té de réglage Vanne thermostatique Vanne débitmétrique
26 Surveillance des installations La mesure de la température Mesures manuelles directes aux points d usage, contrôle visuel des sondes (ballons ECS) Suivi mensuel des températures de l installation Sortie de production Points d usage à risque Enregistreurs automatiques, mobiles ou fixes Retours de boucle généraux C Production ECS - Ballon n 1 Collecteur Médecine - Extrémité (T du traceur) Collecteur Médecine - Extrémité 20 mardi 00:00 mercredi 00:00 jeudi 00:00
27 Surveillance des installations Stratégie d échantillonnage privilégier les douches distribuer les points de prélèvement sur le bâtiment interpréter les résultats globalement ne jamais faire de fond de ballon seul
28 Gestion des résultats de la surveillance Les dénombrements en Legionella Pneumophila doivent être inférieurs à 1000 unités formant colonies par litre (UFC/L) L objectif cible est respecté si : Résultat chiffré < ou = à 1000 UFC/L Résultat chiffré < à 250 UFC/L (limite de détection) Si le résultat indique la mention «ininterprétable» ou «flore interférente», un prélèvement de recontrôle doit être effectué
29 Gestion des résultats de la surveillance En cas de dépassement de l objectif cible : restreindre voire supprimer les expositions/usages à risques (douches, bain bouillonnant ) OU protéger les usagers par la mise en place de filtres terminaux anti-légionelles, rechercher les causes de dysfonctionnement, mettre en place les mesures correctives (entretien) au niveau des installations ECS, renforcer la surveillance et revoir la stratégie d échantillonnage, informer si nécessaire les usagers en lien avec les services de l ARS les traitements curatifs (chimique ou thermique) sont à réserver à des cas particuliers
30 ARS Pays de la Loire Délégation Territoriale de Maine-et-Loire Thierry POLATO Département Sécurité Sanitaire des Personnes et de l'environnement : : ars-dt49-sspe@ars.sante.fr Délégation Territoriale de la Sarthe Robert DEROUINEAU Département Sécurité Sanitaire des Personnes et de l'environnement : : ars-dt49-sspe@ars.sante.fr Délégation Territoriale de Mayenne Jean-Hubert BOUCHE Département Sécurité Sanitaire des Personnes et de l'environnement : : ars-dt49-sspe@ars.sante.fr
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