Section des Formations et des diplômes. Evaluation des licences professionnelles de l Université de Picardie Jules Verne

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1 Section des Formations et des diplômes Evaluation des licences professionnelles de l Université de Picardie Jules Verne 2011

2 Section des Formations et des diplômes Evaluation des licences professionnelles de l'université de Picardie Jules Verne 2011

3 Section des formations et des diplômes Rapport sur l offre de formation «licence professionnelle» de l Université de Picardie Jules Verne Vague B Campagne d évaluation 2010/11

4 Préambule L Université de Picardie Jules Verne (Amiens) est une université pluridisciplinaire, santé y compris ( étudiants), installée sur plusieurs sites (6 villes : Amiens dans la Somme, Beauvais et Creil dans l Oise, Cuffies Soissons, Laon et Saint-Quentin dans l Aisne). L université propose des licences générales dans les quatre grands domaines et trente licences professionnelles (LP) en renouvellement («Arts, lettres, langues» : 1 ; «Sciences humaines et sociales» : 3 ; «Droit, économie, gestion» : 10 ; «Sciences, technologie, santé» : 16). Dans ces quatre domaines, une quinzaine de LP sont ouvertes à l apprentissage et neuf demandes de création déposées. L université est composée de onze UFR (Arts ; Lettres ; Langues et cultures étrangères ; Sciences du sport ; Philosophie et sciences humaines et sociales ; Histoire et géographie ; Droit et science politique ; Economie et gestion ; Sciences ; Médecine ; Pharmacie), de huit instituts (Institut supérieur des sciences et techniques INSSET, IAE, IPAG, IUFM), de trois IUT (Amiens, Aisne, Oise) et d un IU-Tous Age. Les IUT comptent des LP sur des sites divers dont certains sont distants : IUT d Amiens, IUT de l Oise (sur Beauvais et Creil), et IUT de l Aisne (sur Laon, Soissons, Saint-Quentin). L INSSET a également des LP à Saint-Quentin. La majorité des vingt-cinq formations évaluées sont dans les secteurs du commerce, de la banque et de la gestion (SP5), mais aussi dans les secteurs : agricole, industriel, tertiaire, santé, culture, tourisme SP1 SP2 SP3 SP4 SP5 SP6 SP7 SP8 Total Les licences professionnelles sont très majoritairement portées par les IUT, mais les UFR en portent également, parfois en collaboration avec des IUT et/ou d autres UFR. Dans son projet, l université fait état de la mise en place de modules d aide à la réussite, insiste sur l enseignement d au moins une langue étrangère avec la possibilité de passer les tests CLES et TOEIC. L université ne semble pas avoir initié un dispositif spécifique de mise à niveau des L2 pour pouvoir accéder aisément à des licences professionnelles, bien que l UFR des sciences en ait mis en place pour ses propres LP. Le taux d étudiants diplômés en licence professionnelle issus de L2 généraliste de l établissement ne se situe qu à 1,60 %. Par contre, le projet mentionne la mise en place d un serveur de stage, de conseils de perfectionnement, de partenariats formalisés ainsi que l élargissement des formations ouvertes en alternance. Les diplômés de LP sont en forte progression. L établissement propose une offre pluridisciplinaire, avec le souci de respecter un équilibre entre les formations générales et professionnalisantes, répartie sur six campus et dans trois départements de cette région. L offre de formation est facilement accessible sur le site, mais la difficulté liée à cette dispersion est réelle. Bilan des évaluations des spécialités : A+ A B C Total Conformément au cahier des charges défini avec la DGESIP, l évaluation a porté sur les seuls dossiers de licences ouvertes à la rentrée 2007 et antérieures, soit vingt-cinq dossiers. 1 Projet pédagogique Appréciation : L université est très active dans le domaine des licences professionnelles ; l offre est importante, souvent pertinente, originale et innovante, mais également en phase avec les besoins de la région. En plus des vingt-cinq LP en renouvellement évaluées, quatre ont été habilitées en 2008, une en 2009 et neuf demandes de créations sont déposées (39 spécialités). 3

5 Bien que l on ne trouve que peu d information dans les documents de l établissement concernant la stratégie des licences professionnelles, force est de constater que l offre de formation «LP» est très étoffée et progresse : le nombre de diplômés de LP passe de 507 étudiants en 2006 (10,70 % de l effectif total des diplômés de l université ; 21,40 % des diplômés de niveau «Licence») à 618 en 2009 (13 % ; 25,20 %). L établissement semble poursuivre activement son développement avec les neuf créations demandées pour le prochain contrat quadriennal. L université montre un réel souci de professionnalisation, souhaitant renforcer les dispositifs d aide à l insertion professionnelle. Un certain nombre de licences professionnelles prévoit de recevoir des étudiants en formation initiale et continue, ainsi que du public issu des procédures VAE et VAP. La moitié des licences a déjà mis en place la formation en alternance. La proportion d étudiants venant des licences générales est assez faible, sauf dans les cas où les porteurs ont mis en place un module de mise à niveau (ponctuellement à l UFR de Sciences). Malheureusement, les LP portées conjointement par différentes composantes (un vœu de l établissement), ne favorisent pas plus le recrutement des titulaires de L2, notamment parce que ces collaborations ne se traduisent pas ou peu par l implication des enseignants d autres composantes, et peut-être aussi en raison des dispersions géographiques. On note également que les taux de réussite sont généralement assez bas ; ce qui montre que la volonté de l établissement de les améliorer est à encourager et à concrétiser. La mise en place de certains dispositifs (modules préparatoires, harmonisation des niveaux en début d année) peut améliorer très sensiblement ces résultats. Il serait également intéressant que l université précise sa politique de développement, et ses partenariats professionnels à l étranger pour étayer sa politique internationale. Points forts : La dynamique de développement des licences professionnelles. Des formations innovantes. Points faibles : Le nombre important de LP sans conseil de perfectionnement formalisé. Les faibles taux de réussite dans de nombreuses formations. 2 Insertion professionnelle Appréciation : Les résultats de l insertion sont meilleurs dans les formations qui s appuient sur la demande des milieux professionnels de la région. Ils sont également corrélés à la participation des professionnels dans les unités d enseignements. De plus, le nombre croissant des formations ouvertes en apprentissage ainsi que l existence de nombreuses formations en contrat de professionnalisation constituent des atouts favorisant l insertion des diplômés dans la vie professionnelle. Les informations fournies posent cependant trop souvent le problème de données incomplètes et de contradictions qui apparaissent dans les dossiers. Des formations semblent avoir des difficultés pour mesurer l insertion ; l information ne paraît pas être maîtrisée. Les données d insertion concernant les quinze spécialités aux données disponibles complètes, donnent cependant une valeur moyenne relativement faible pour le taux d emploi. Les nombreuses données manquantes pour les autres spécialités ne permettent pas d avoir une vue d ensemble claire sur l insertion professionnelle des LP de l université. Dans ces conditions, il paraît nécessaire de mener un travail de fond pour que l établissement améliore la qualité de ses informations, afin d améliorer l insertion professionnelle et son suivi de ses diplômés. Par ailleurs, les poursuites d études restent à un taux trop important pour nombre de formations pour être en adéquation avec les objectifs des licences professionnelles. Ces poursuites d études se font parfois à l intérieur même de l établissement. 4

6 Point fort : Le nombre de formations en alternance et par contrat de professionnalisation en progression. Points faibles : Les poursuites d études sont parfois nombreuses et intra-établissement. Le manque d information, et des données parfois contradictoires sur l insertion. Le suivi de l insertion des diplômés insuffisant (enquêtes incomplètes ou contradictoires ne permettant pas la réflexion). 3 Implication des milieux professionnels Appréciation : Le partenariat avec les milieux professionnels apparaît assez satisfaisant dans nombre des LP, notamment à travers les enseignements réalisés par les professionnels, tant en volume d heures d enseignements qu au niveau du positionnement dans le cœur de métier. Cependant, il est difficile, dans certains dossiers, de percevoir l implication réelle des professionnels. Le développement de la formation par alternance, les contrats de professionnalisation, la VAE et la formation continue, caractérisent une implication positive des milieux professionnels, mais il faudrait formaliser ces liens. En effet, il est regrettable que les collaborations ne se concrétisent que trop peu souvent de manière formalisée via des conventions signées. Il serait intéressant de structurer les partenariats en s appuyant sur les conseils de perfectionnement, d utiliser ces conseils pour faire évoluer les formations et pour améliorer le pilotage. Si ces conseils établissent des comptes-rendus de leurs séances, ceux-ci pourraient être diffusés, pour sensibiliser les branches et organisations professionnelles et ainsi, accroître leur implication. On pourrait ainsi contribuer à renforcer la cohérence entre formation et qualité des acquis, c est-à-dire la qualification dans le futur poste de travail. Dans son projet, l université a pour objectif de créer un comité consultatif socio-économique ; ce qui est pertinent en tant que levier de développement de la professionnalisation. Point fort : La bonne implication des professionnels. Point faible : Peu de collaborations réellement formalisées par des conventions avec les entreprises ou les branches professionnelles. 4 Pilotage des licences Appréciation : L offre de formation «Licence professionnelle» est importante et continue à progresser. Il n est pas toujours facile d articuler les formations entre les composantes et les IUT, en raison des difficultés liées à l éloignement géographique. L université semble vouloir encourager les collaborations entre composantes ; ce qui est une initiative louable. Ces collaborations, par association de plusieurs composantes pour une même formation, restent cependant bien plus formelles et ne constituent pas de réelle coopération. La présence des enseignants des composantes est fréquemment plus fictive qu active. Certaines licences semblent également être des «purs produits» de l IUT. Il conviendrait donc de veiller à renforcer les partenariats entre composantes et la mixité des équipes. 5

7 Concernant l origine du public des licences professionnelles, les étudiants sont surtout issus de formations BTS et IUT, les L2 ayant du mal à s y insérer ; d où l importance de mettre en place des modules en amont et de mise à niveau en début de formation. Une politique d établissement forte serait très utile dans cette perspective. Dans le cadre des délocalisations, l université a adopté une charte. Plusieurs formations se sont en effet développées à l international : la LP «Création, reprise et transmission d entreprise ou d activité» (n 2703) est un «double diplôme» avec l établissement public «Université virtuelle» de Tunis ; deux autres LP («Achat, approvisionnement, import export, gestion des échanges commerciaux, négociation» n 2700 et «Web développeur» n 2709) sont en partenariat avec l Université de la Réunion ; la LP n 2709 est également délocalisée au Maroc (Agadir, et en projet à Tanger) à «l Ecole pour le Web avancé», école privée parrainée par l ENTECH Paris (école privée d ingénieurs). Il est regrettable qu il y ait peu de renseignements dans les dossiers concernés sur l organisation de ces collaborations et peu d informations sur la stratégie de l établissement en la matière. L auto-évaluation initiée par l université est à parfaire, et le travail est à poursuivre dans le cadre d un processus d amélioration continue de l offre de formation. L auto-évaluation transmise par l établissement s est avérée difficilement compréhensible, tant dans la forme que sur le fond. Elle comporte deux types de fichiers. Une sorte de synthèse d évaluation par spécialité destinée aux LP, sous forme d un fichier intitulé «autoévaluation d une licence professionnelle», fournit huit points de notation et d observation points forts/faibles. Les commentaires sont presque totalement inexistants et les notes pour chaque spécialité, non discriminantes puisque toutes «A». Un autre document intitulé «Auto-éval» est fourni pour la plupart des formations et semble avoir été rempli par les porteurs sous un format standard. Certains passages concernant l insertion (remplis par l université?) paraissent parfois contradictoires comparés aux données figurant dans les dossiers d évaluation. Néanmoins, une volonté de mener une politique pour «resserrer» le pilotage de l offre de formation est relevée et on ne peut qu encourager l établissement à la faire en licences professionnelles via la mise en place d un Comité stratégique consultatif socioéconomique. Point fort : La diversité des licences professionnelles. Points faibles : Des conseils de perfectionnement inexistants pour la moitié des LP. Le nombre de candidats issus de L2 très faible, excepté pour les LP qui ont mis en place des modules d adaptation. Des dossiers difficiles à évaluer et à exploiter en raison de l absence de certains renseignements et informations. 5 Recommandations L établissement devrait renforcer l analyse, le traitement, la diffusion et le suivi de l insertion professionnelle, notamment en rendant l observatoire de l université plus visible et en le dotant de moyen suffisants. Il pourra ainsi œuvrer dans le sens d un diagnostic des perspectives de développement au regard des caractéristiques de l offre et des potentialités régionales. Par ailleurs, il pourrait, du fait de la faible proportion des étudiants de l établissement entrant en LP, chercher à accroître cette proportion par une politique active, par la mise en place, dans les cursus de licences générales, de modules préparant à l entrée en LP. La création d unités d homogénéisation des niveaux des étudiants en début de LP y contribuerait également et pourrait permettre d améliorer le taux de réussite de certaines formations. Il devrait également impulser une politique partenariale, se traduisant par la signature de conventions avec les milieux professionnels, et veiller ainsi à la bonne maîtrise de ses relations et partenariats à l étranger. Enfin, la généralisation des conseils de perfectionnement serait à impulser, certaines formations, pourtant en apprentissage, n en ayant en effet pas constitué. 6

8 Evaluation des diplômes Licences Professionnelles Vague B ACADÉMIE : AMIENS Établissement : Université de Picardie Jules Verne Demande n S3LP Dénomination nationale : Agronomie Spécialité : Agriculture, développement durable Présentation de la spécialité Cette spécialité, ouverte depuis 2000, forme des professionnels du développement durable de l agriculture. Elle apporte des compétences permettant de mesurer les impacts sociaux, économiques et environnementaux de la production agricole, d acquérir un savoir-faire technologique, de s intégrer dans un milieu professionnel évolutif et d analyser les relations de l agriculture avec la société. Les métiers visés sont ceux d assistant ingénieur agronome, d agriculteur, de conseiller d agriculture durable, de cadre moyen responsable de filière labellisée, d enseignant du secteur agricole. La formation, localisée à Amiens, est portée par la Faculté des Sciences. Elle accueille un public en formation initiale, en formation continue et en alternance par apprentissage. Indicateurs Principaux indicateurs (moyenne sur 4 ans ou depuis la création si inférieure à 4 ans) : Nombre d inscrits 24 Taux de réussite 87 % Pourcentage d inscrits venant de L2 15 % Pourcentage d inscrits en formation initiale (hors apprentissage et contrats de professionnalisation) 45 % Pourcentage d enseignements assurés par des professionnels 26 % Pourcentage de diplômés en emploi : 3 enquêtes nationales 3 enquêtes à 12 mois de l établissement de 85 à 94 % de 75 à 83 % Bilan de l évaluation Appréciation globale : La licence professionnelle intègre sur un créneau pertinent l offre de formation du pôle agriculture de l établissement. L insertion professionnelle est satisfaisante : le taux d emploi est bon, en lien avec la formation, et l embauche s effectue dans des délais assez courts. On enregistre cependant une proportion relativement élevée de contrats à durée déterminée. Les partenariats avec les milieux professionnels, qu il s agisse d institutions ou d entreprises, sont nombreux, et diverses conventions ont été signées, en particulier pour la mise à disposition d un plateau technique de formation et d expertise professionnelle en agronomie agro-écologie. Les enseignements des professionnels sont assez peu volumineux mais l implication des enseignants-chercheurs est satisfaisante. La formation est ouverte depuis de nombreuses années en apprentissage, mais elle n a mis en place qu en 2011 un conseil de perfectionnement. Les étudiants issus de L2 sont assez nombreux à s inscrire dans la licence professionnelle, grâce notamment à l instauration de modules d orientation vers la licence professionnelle en licence générale de biologie. Le taux de réussite au diplôme se situe à un niveau relativement faible, sans proposition pour chercher à l améliorer. 1

9 Points forts : Les partenariats et conventionnements avec les milieux professionnels. La bonne implication des enseignants-chercheurs. Les taux d insertion satisfaisants. Les modules d orientation en L2 vers la licence professionnelle. Points faibles : Le taux assez élevé d embauche en contrat à durée déterminée. Le taux de réussite au diplôme relativement bas. Le volume d enseignement assez faible des professionnels. Notation Note de la spécialité (A+, A, B ou C) : A Recommandations pour l établissement Le conseil de perfectionnement devrait examiner l insertion professionnelle des diplômés en analysant les raisons de la proportion élevée des embauches en contrats à durée déterminée, et proposer des pistes d amélioration. Il conviendrait également de chercher à augmenter le taux de réussite aux examens. La mise en place d un module au début de la formation, permettrait d homogénéiser les niveaux de publics d origines variées. Le volume d enseignements réalisés par des professionnels devrait encore être accru. 2

10 Evaluation des diplômes Licences Professionnelles Vague B ACADÉMIE : AMIENS Établissement : Université de Picardie Jules Verne Demande n S3LP Dénomination nationale : Gestion de la production industrielle Spécialité : Management de la qualité Présentation de la spécialité La licence professionnelle est ouverte depuis 2004 et forme des professionnels capables d organiser un projet intégré en Qualité, sécurité et environnement (QSE) en entreprise, quel que soit le secteur d activité. Les métiers visés sont : assistant du responsable QSE, technicien assurance QSE, assistant du responsable certification, contrôleur QSE, métrologue, pilote - animateur QSE, consultant - formateur QSE, auditeur QSE. La formation, localisée à Cuffies - Soissons, est portée par l Institut universitaire de technologie de l Aisne, associé à la Direction de l éducation permanente, et délivrée en partenariat avec le lycée Léonard de Vinci de Soissons. Elle est conventionnée avec la Caisse d assurance maladie «Gestion des risques professionnels». Elle accueille un public en formation initiale, en formation continue et en alternance, par apprentissage et en contrat de professionnalisation. Indicateurs Principaux indicateurs (moyenne sur 4 ans ou depuis la création si inférieure à 4 ans) : Nombre d inscrits 30 Taux de réussite 80 % Pourcentage d inscrits venant de L2 2 % Pourcentage d inscrits en formation initiale (hors apprentissage et contrats de professionnalisation) 79 % Pourcentage d enseignements assurés par des professionnels 37 % Pourcentage de diplômés en emploi : 2 enquêtes nationales 3 enquêtes à 6 et 12 mois de l établissement 10 % et 77 % de 10 % à 57 % Bilan de l évaluation Appréciation globale : Etant transversale aux secteurs industriels et des services, la dénomination nationale de la licence pourrait logiquement être «Management des organisations». Cette licence professionnelle complète l offre de formation existante sur le site délocalisé, de taille modeste, de Soissons. Elle répond à un besoin de qualification et a développé des partenariats avec le monde professionnel. La formation fait preuve d une volonté d adaptation. La licence a ouvert en apprentissage en 2006, et compte également des inscrits en contrats de professionnalisation, en formation continue et après validation des acquis de l expérience. Elle a actualisé ses programmes en fonction de l évolution des normes et des informations obtenues par les entreprises. Elle entend mettre en place prochainement la certification ISO Les adaptations sont d autant plus nécessaires que l insertion professionnelle est très faible. 1

11 Malgré des taux de réponses aux enquêtes insuffisants, il apparaît que les taux d emploi sont très faibles, tombant même pour certaines enquêtes à 10 %. Les taux de poursuite d études montrent que la licence est très largement perçue comme une passerelle vers les masters, pour un public détenteur d un Diplôme universitaire de technologie ou d un Brevet de technicien supérieur. Ce phénomène ne fait pas l objet d une analyse (sinon pour souligner la présence d une école renommée à proximité et qui recrute les diplômés) ni de remèdes, pourtant indispensables du fait des niveaux atteints. La formation n intègre, par ailleurs, que marginalement des étudiants de L2. L équipe pédagogique ne compte qu une faible proportion d enseignants-chercheurs. Enfin, les taux de réussite, calculés sur les inscrits pédagogiques, sont relativement bas, et on ne trouve pas d explication des fréquents abandons en cours d année qui touchent la formation. Points forts : Les évolutions de la formation. Le public en apprentissage et contrats de professionnalisation ainsi qu en formation continue. La certification ISO 9001 en cours. Points faibles : Le très mauvais taux d insertion professionnelle. Les très nombreuses poursuites d études. Le taux de réussite assez faible. Le suivi des diplômés insuffisant. La présence assez faible d enseignants-chercheurs. Notation Note de la spécialité (A+, A, B ou C) : B Recommandations pour l établissement Il conviendrait de se saisir prioritairement de la question de l insertion des diplômés et des poursuites d études. Pour ce faire, les données relatives au suivi des diplômés devraient être fortement améliorées, notamment concernant les taux de répondants. Le conseil de perfectionnement devrait se saisir des données pour proposer rapidement des solutions qui permettent d atteindre des taux d insertion immédiate élevés et dès lors, conformes à ce qu on est en droit d attendre d une licence professionnelle. Un travail de repérage du profil des diplômés qui poursuivent leurs études devrait être réalisé pour améliorer la politique de sélection et satisfaire les candidats à la quête d une insertion en sortie de diplôme. Il conviendrait également de mener un travail de fond en amont de la filière pour diversifier le public et chercher à y intégrer un public de licence générale. Une sélection beaucoup plus rigoureuse devrait encore être menée pour retenir des candidatures correctement profilées. On devrait aussi, via la politique de sélection, chercher à améliorer sensiblement le taux de réussite. La mise en place d un module préparatoire permettant d homogénéiser le niveau des entrants, pourrait également y contribuer. Il conviendrait de chercher à améliorer le positionnement de la licence dans le contexte régional en développant plus encore les liens avec les milieux professionnels. On devrait dans cette perspective chercher à accroître la proportion du public en alternance et en formation continue. Cela ne devrait pas empêcher pour autant d accroître la part des enseignants-chercheurs dans les enseignements. 2

12 Evaluation des diplômes Licences Professionnelles Vague B ACADÉMIE : AMIENS Établissement : Université de Picardie Jules Verne Demande n S3LP Dénomination nationale : Automatique et informatique industrielle Spécialité : Automatismes, réseaux et télémaintenance Présentation de la spécialité Cette licence professionnelle forme, depuis son ouverture en 2001, des spécialistes des télé-services liés aux automatismes et réseaux industriels. Elle apporte des compétences pour choisir les réseaux, programmer, configurer, surveiller, contrôler à distance, intégrer des automatismes dans les systèmes de commandes d automatismes industriels. Les métiers visés sont ceux d assistant ingénieur en automatismes et maintenance industriels, en contrôle et supervision des procédés, en étude et réalisation d automatismes industriels. La formation, localisée à Cuffies Soissons, est portée par l Institut universitaire de technologie (IUT) de l Aisne, associé à la Direction de l éducation permanente, et délivrée en partenariat avec le lycée Léonard de Vinci de Soissons. Elle accueille un public en formation initiale, en formation continue et en alternance, par apprentissage et en contrat de professionnalisation. Indicateurs Principaux indicateurs (moyenne sur 4 ans ou depuis la création si inférieure à 4 ans) : Nombre d inscrits 40 Taux de réussite 89 % Pourcentage d inscrits venant de L2 3 % Pourcentage d inscrits en formation initiale (hors apprentissage et contrats de professionnalisation) 55 % Pourcentage d enseignements assurés par des professionnels 30 % Pourcentage de diplômés en emploi : 3 enquêtes nationales 3 enquêtes à 12 mois de suivi propre de l établissement 70 et 87 % de 72 à 81 % Bilan de l évaluation Appréciation globale : La licence s est professionnalisée durant les dernières années. La part de son public en alternance et en formation continue atteint à présent la moitié de ses inscrits. L insertion professionnelle des diplômés est correcte : elle s opère dans les métiers visés, dans des délais généralement raisonnables, mais fréquemment à un niveau de technicien. Les poursuites d études sont néanmoins non négligeables, dans les masters des universités avoisinantes mais aussi d électronique, électrotechnique, automatique et informatique industrielle de l établissement. Les milieux professionnels sont associés au pilotage de la licence via le conseil de perfectionnement, mais on dispose de peu d éléments d information sur leur implication dans le fonctionnement, l organisation et l évolution de la formation. Par ailleurs, il n a pas été signé de convention de partenariat avec les milieux professionnels. 1

13 Les enseignements des professionnels se situent largement dans le cœur de métier, mais le volume horaire reste globalement assez peu élevé. Les enseignants-chercheurs sont peu présents dans la formation et l équipe pédagogique est trop largement issue du département «Génie électrique et informatique industrielle» (GEII) de l IUT et d enseignants du lycée Léonard de Vinci. La proportion d inscrits issus de L2 est très peu importante et aucun dispositif n a été mis en place en amont pour tenter d y remédier. Points forts : Le développement de l alternance. La contribution des intervenants professionnels. Points faibles : La très faible proportion de titulaires de L2. L inexistence de parcours en amont préparant à l entrée dans la formation. L absence de convention avec les milieux professionnels. Notation Note de la spécialité (A+, A, B ou C) : B Recommandations pour l établissement Il conviendrait de mettre en place un module spécifique d harmonisation du niveau des étudiants originaires de différentes filières, afin d accroître la diversité du public et notamment la présence de titulaires de L2 dans la formation. Dans cette perspective, l établissement devrait également développer des actions de communication dans les filières en amont et mettre en place, avec le soutien de l établissement, des modules de préparation en cursus de licences générales, facilitant l entrée de ce public en licences professionnelles. Cela contribuerait également à accroître l attractivité de la formation. L audition des candidats devrait également être systématique afin d évaluer leur motivation pour la formation et leur volonté d insertion professionnelle immédiate, permettant ainsi d améliorer le taux de réussite et de réduire les poursuites d études. Pour aider à la décision dans la sélection des candidats, une réflexion pourrait être menée, qui s appuierait sur l étude du suivi de cohorte des étudiants et des caractéristiques des diplômés s engageant après la licence professionnelle dans des poursuites d études. Le conseil de perfectionnement devrait contribuer à cette réflexion. Il conviendrait également de développer les partenariats avec les milieux professionnels, de formaliser les liens par la signature de conventions. Enfin, on pourrait accroître le volume des enseignements des professionnels et des enseignants-chercheurs autres que ceux de l IUT et du département «GEII». 2

14 Evaluation des diplômes Licences Professionnelles Vague B ACADÉMIE : AMIENS Établissement : Université de Picardie Jules Verne Demande n S3LP Dénomination nationale : Industrie agro-alimentaire, alimentation Spécialité : Additifs, auxiliaires technologiques et aliments santé Présentation de la spécialité Cette licence professionnelle forme, depuis son ouverture en 2004, des spécialistes des additifs alimentaires, arômes et auxiliaires technologiques pouvant exercer dans les industries alimentaires. Elle apporte des connaissances et des compétences dans la formulation des divers procédés de transformation de l agro-alimentaire, de la pharmaceutique, de la cosmétique et de la chimie fine. Les métiers visés sont ceux de technicien ou de chef d atelier de production, d assistant ingénieur, d agent de maîtrise, d assistant qualité, de qualiticien, de technicien contrôle qualité ou de contrôle-analyse. La formation, localisée à Amiens, est portée par la Faculté de pharmacie, en association avec la Direction de l éducation permanente pour la formation continue et la Faculté des sciences. Elle est dispensée en partenariat avec le lycée d enseignement agricole privé Sainte Colette de Corbie. Elle accueille un public en formation initiale, en formation continue et en alternance en contrat de professionnalisation. Indicateurs Principaux indicateurs (moyenne sur 4 ans ou depuis la création si inférieure à 4 ans) : Nombre d inscrits 15 Taux de réussite 81 % Pourcentage d inscrits venant de L2 12 % Pourcentage d inscrits en formation initiale (hors apprentissage et contrats de professionnalisation) 80 % Pourcentage d enseignements assurés par des professionnels 25 % Pourcentage de diplômés en emploi : enquêtes nationales enquêtes de l établissement NC NC Bilan de l évaluation Appréciation globale : Cette spécialité est, par son objet, une formation originale sur le plan national. Les connaissances et les compétences développées sont néanmoins transversales et peuvent être appliquées à d autres secteurs que l agroalimentaire, notamment à l industrie pharmaceutique (intégration d additifs, d excipients dans les médicaments), à la cosmétique. Par ailleurs, elle est adaptée aux étudiants salariés, aux demandeurs d emploi, en reprise d études, et accueille des étudiants en contrat de professionnalisation. Cependant, le taux de réussite est faible : une très forte détérioration s est produite en 2008/2009, l équipe pédagogique ayant souhaité relever son niveau d exigence. Pour autant, il n est pas proposé de module de préparation pour élever ou homogénéiser le niveau de connaissances à l entrée en formation. Les résultats de l insertion professionnelle ne sont pas communiqués : l enquête nationale, qualifiée de non significative, n est pas fournie et on ne dispose pas de résultats d enquête de suivi propre (le questionnaire est fourni mais n a pas encore été exploité). Des résultats partiels établis avec les professionnels pour 2008/2009 sont cependant apportés. Ils se caractérisent par une insertion rapide pour les trois quarts des diplômés, mais aussi par des poursuites d études non négligeables. 1

15 Par ailleurs, les liens avec les milieux professionnels sont variés et étendus, mais ils n ont pas débouché sur la signature de conventions de partenariat. Il ressort du dossier une réelle volonté de faire évoluer la formation en réponse aux attentes de la profession qui demande, cependant, à s appuyer sur un meilleur suivi des diplômés et nécessite encore d en préciser le contenu et les implications dans la gestion de la formation. Points forts : Un réseau de professionnels varié et étendu. Une formation spécifique. L existence de parcours en amont, préparant à l entrée en formation. Points faibles : L absence de données chiffrées sur l insertion professionnelle et l insuffisance d information statistique. Un faible taux de réussite. L absence de dispositifs d accueil et de mise à niveau à l entrée en formation. La faible proportion d enseignements assurés par des professionnels. Notation Note de la spécialité (A+, A, B ou C) : B Recommandations pour l établissement Tout d abord, il conviendrait de réaliser un suivi rigoureux de l insertion professionnelle des diplômés, en exploitant annuellement le questionnaire de suivi propre et tout autre élément d information permettant d appréhender le devenir des diplômés. Puis, une analyse de cette insertion devrait être réalisée en conseil de perfectionnement pour proposer des dispositifs d amélioration qui permettent notamment d éviter les poursuites d études. Dans cette perspective, le conseil de perfectionnement devrait être mieux spécifié dans sa composition et conforté dans ses prérogatives. L analyse des caractéristiques des diplômés qui ont poursuivi en master, permettrait de mieux identifier, lors de la sélection des candidats, ceux qui souhaitent une poursuite d études. Il conviendrait également de chercher à mieux cerner le niveau initial des candidats eu égard aux exigences de la formation, et de mettre en place une unité d enseignement de mise à niveau à l entrée pour améliorer le taux de réussite. On pourrait également accroître la part des enseignements professionnels. Par ailleurs, l équipe pédagogique veillera à respecter le rapport réglementaire de un à trois entre les coefficients des unités d enseignements (qui ne sont pas fournis dans le dossier). Il conviendrait également de veiller à l accompagnement de la recherche de stages (qui est peu décrite dans le dossier). Enfin, l accroissement prévu de l effectif de quinze à vingt étudiants, paraît pertinent mais ne devrait s opérer que sur la base d un flux suffisant de candidats recherchant une insertion professionnelle immédiate. 2

16 Evaluation des diplômes Licences Professionnelles Vague B ACADÉMIE : AMIENS Établissement : Université de Picardie Jules Verne Demande n S3LP Dénomination nationale : Bâtiment et construction Spécialité : Choix constructifs à qualité environnementale Présentation de la spécialité Cette licence professionnelle est ouverte depuis Elle forme des professionnels chargés de coordonner une démarche de construction durable des bâtiments et d évaluer la pertinence des choix effectués en termes économiques, environnementaux, de santé, de confort et de maintenance. Les métiers visés sont ceux de programmiste haute qualité environnementale, de technicien bureau d études techniques, de responsable maintenance de services techniques, de conducteur de travaux, de gestionnaire immobilier, d économiste en bâtiment. La formation, localisée à Amiens, est portée par l Institut universitaire de technologie d Amiens, en partenariat avec le lycée Paul Langevin de Beauvais et le lycée Edouard Branly d Amiens. Elle accueille un public en formation initiale, en formation continue et en alternance, par apprentissage et en contrat de professionnalisation. Indicateurs Principaux indicateurs (moyenne sur 4 ans ou depuis la création si inférieure à 4 ans) : Nombre d inscrits 21 Taux de réussite 98 % Pourcentage d inscrits venant de L2 5 % Pourcentage d inscrits en formation initiale (hors apprentissage et contrats de professionnalisation) 64 % Pourcentage d enseignements assurés par des professionnels 40 % Pourcentage de diplômés en emploi : 2 enquêtes nationales 3 enquêtes de 2 à 4 mois de l établissement 89 % et 100 % de 78 % à 91 % Bilan de l évaluation Appréciation globale : Cette licence professionnelle est innovante et bien positionnée. Son fonctionnement global est satisfaisant et elle a su trouver sa place après quelques années d existence, répondant aux évolutions du métier et aux nouveaux besoins du secteur. En phase avec une réelle demande professionnelle, présentant un fort potentiel, elle est devenue très attractive et bénéficie d un ancrage régional qui tend actuellement à s étendre au niveau national. L insertion professionnelle est bonne : les taux d emploi sont élevés, et l embauche est rapide, située dans les métiers visés et les poursuites d études restent très circonscrites. L alternance a connu récemment une croissance rapide, sous forme de contrat de professionnalisation puis d apprentissage en 2009 ; ce qui montre l intérêt porté à la formation par le monde professionnel. Bien que non formalisés par convention, les liens avec la profession sont étroits, tant au niveau des organismes professionnels qu à celui des entreprises partenaires. La réussite aux examens est très bonne. Les étudiants issus de L2 sont peu nombreux dans la formation. 1

17 Points forts : Un bon positionnement. Une formation en phase avec les besoins professionnels. Une bonne insertion professionnelle. Un pilotage bien organisé. Une très bonne réussite au diplôme. Point faible : La faible proportion d étudiants provenant de L2. Notation Note de la spécialité (A+, A, B ou C) : A+ Recommandations pour l établissement Il conviendrait de chercher à accroître la présence de titulaires de L2 dans la formation en développant les liens avec les formations en amont de la licence professionnelle. Par ailleurs, il faudrait préciser les coefficients des unités d enseignement et accorder au stage et au projet tuteuré un poids supérieur à celui qui ressort de l attribution des crédits européens. Enfin, l établissement devrait chercher à signer des conventions avec le monde professionnel pour renforcer les partenariats. 2

18 Evaluation des diplômes Licences Professionnelles Vague B ACADÉMIE : AMIENS Établissement : Université de Picardie Jules Verne Demande n S3LP Dénomination nationale : Assurance, banque, finance Spécialité : Assurance, gestion de sinistres Présentation de la spécialité Cette licence professionnelle a été ouverte en 2007 et forme des gestionnaires de sinistres. Elle apporte des connaissances et des compétences dans trois domaines : technique (vérifier et appliquer les garanties d un contrat, prendre des mesures conservatoires, établir des transactions amiables), juridique (établir l analyse juridique et technique de dossiers, appliquer les conventions entre assureurs), et relationnel (rigueur dans la gestion des dossiers, sens de l initiative, de l autonomie et des responsabilités, accueil et prise en charge des assurés, maîtrise de la relation téléphonique). Les métiers visés sont ceux de gestionnaire de sinistres (corporel, construction, protection juridique, responsabilité civile, habitation, automobile, matériel). La formation, localisée à Laon, est portée par l Institut universitaire de technologie de l Aisne, associé à la Faculté de droit et de sciences politiques d Amiens et à la Direction de l éducation permanente (DEP). Elle accueille un public en formation initiale. Indicateurs Principaux indicateurs (moyenne sur 4 ans ou depuis la création si inférieure à 4 ans) : Nombre d inscrits 17 Taux de réussite 98 % Pourcentage d inscrits venant de L2 0 % Pourcentage d inscrits en formation initiale (hors apprentissage et contrats de professionnalisation) 96 % Pourcentage d enseignements assurés par des professionnels 55 % Pourcentage de diplômés en emploi : 3 enquêtes nationales 3 enquêtes à 6, 18 et 30 mois de l établissement NC de 90 % à 92 % Bilan de l évaluation Appréciation globale : La licence professionnelle se positionne sur le créneau original de la gestion des sinistres dans le secteur de l assurance. Elle répond ainsi aux besoins exprimés par les sociétés d assurance, et se différencie des autres formations du secteur, plutôt spécialisées dans les métiers commerciaux. Si les enquêtes nationales ne sont pas fournies et si les enquêtes de suivi propre apportent, pour les différentes promotions, des données à des échéances plus ou moins éloignées de la sortie d études ; ce qui ne facilite pas l analyse. Les résultats sont néanmoins très bons en termes d insertion professionnelle. Les taux d insertion sont élevés, l embauche très rapide dans les métiers visés et les poursuites d études très peu nombreuses. Les professionnels sont, par ailleurs, correctement impliqués dans la formation, très présents en termes de volumes d enseignement et positionnés dans le cœur de métier. Il n a cependant pas été mis en place de conseil de perfectionnement. 1

19 Les enseignants-chercheurs sont insuffisamment présents dans les enseignements, tant par leur nombre que par le volume de leurs cours. Le taux de réussite aux examens est excellent, une unité d homogénéisation des niveaux de publics variés est mise en place en début de formation. Il est regrettable que les étudiants issus de L2 soient totalement absents du public. Points forts : Un positionnement adéquat répondant aux besoins du secteur de l assurance. Une très bonne insertion professionnelle. L excellente réussite aux examens. Un partenariat solide avec les milieux professionnels. Points faibles : L absence d étudiants issus de L2. La faible présence des enseignants-chercheurs. L absence de conseil de perfectionnement. Notation Note de la spécialité (A+, A, B ou C) : A Recommandations pour l établissement Il conviendrait de chercher à diversifier l origine des étudiants, et notamment à intégrer dans la formation un public issu de cursus de licence générale. La mise en place d actions de communication et, sous l impulsion de l établissement, de modules de préparation à la licence professionnelle dans les licences générales situées en amont, pourrait y contribuer. On pourrait également chercher à clarifier le contenu des unités d enseignements en veillant à ce que le niveau théorique des cours soit suffisant pour permettre aux diplômés d évoluer dans leur future activité professionnelle. Les coefficients des unités d enseignement devraient encore être précisés, se situer dans une fourchette de un à trois comme le mentionne la réglementation, et se différencier ainsi de la répartition des crédits européens. Il conviendrait encore d augmenter le nombre et le volume des enseignements des enseignants-chercheurs. Un conseil de perfectionnement devrait également être instauré, en s appuyant sur les partenariats solides tissés avec les professionnels du secteur. Il pourrait également être envisagé, dans les années à venir, une ouverture de la formation en alternance. 2

20 Evaluation des diplômes Licences Professionnelles Vague B ACADÉMIE : AMIENS Établissement : Université de Picardie Jules Verne Demande n S3LP Dénomination nationale : Commerce Spécialité : Achat, approvisionnement, import export, gestion des échanges commerciaux, négociation Présentation de la spécialité Cette licence professionnelle dont la date d ouverture n est pas spécifiée, forme aux métiers du commerce international. Elle apporte les compétences pour savoir analyser, prospecter, vendre, acheter, organiser la logistique, négocier et conclure des opérations de commerce international. Les métiers visés sont : responsable de service commercial international, de gestion import-export, logistique, administratif export, chargé de mission export, administrateur commercial export, chef de zone export, acheteur international, agent d exploitation. La formation, localisée à Amiens, est portée par la Faculté d économie et de gestion en partenariat avec le lycée Edouard Gand d Amiens. Elle est conventionnée avec les conseillers du commerce extérieur et avec le service universitaire de formation permanente de l Université de la Réunion. Elle accueille un public en formation initiale, en formation continue et en alternance en contrat de professionnalisation. Indicateurs Principaux indicateurs (moyenne sur 4 ans ou depuis la création si inférieure à 4 ans) : Nombre d inscrits 32 Taux de réussite 90 % Pourcentage d inscrits venant de L2 2 % Pourcentage d inscrits en formation initiale (hors apprentissage et contrats de professionnalisation) 87 % Pourcentage d enseignements assurés par des professionnels 28 % Pourcentage de diplômés en emploi : enquêtes nationales enquêtes de l établissement NC NC Bilan de l évaluation Appréciation globale : Il est difficile d évaluer la pertinence de la licence du fait du caractère lacunaire du dossier fourni. Ce dernier n apporte pas de données sur l insertion professionnelle des diplômés. Au delà des carences d information, des insuffisances ressortent du dossier. L intitulé de la formation présente un caractère descriptif manifestement peu percutant. Si les partenariats avec les milieux professionnels, et notamment avec les conseillers du commerce extérieur, procèdent d une démarche pertinente, le rôle des professionnels dans le fonctionnement, l organisation et l évolution de la formation restent peu apparents. Il n existe pas de conseil de perfectionnement. Les enseignants de l établissement, et en particulier les enseignants-chercheurs, sont également peu présents dans la formation, laissant une très large place aux enseignants des lycées. Le public de la licence n est que marginalement issu de licence générale et les étudiants des sections de techniciens supérieurs représentent l essentiel du public. Les modalités de pilotage de la formation restent globalement assez floues, particulièrement concernant l organisation dans le cadre du partenariat avec l Université de la Réunion. 1

21 Point fort : Le partenariat avec les conseillers du commerce extérieur. Points faibles : L absence totale d information sur l insertion professionnelle. Un dossier lacunaire. La faible présence des enseignants-chercheurs et d intervenants professionnels. Les incertitudes sur les modalités d organisation et le pilotage de la formation. La très faible présence d étudiants issus de L2. L intitulé de la formation peu percutant. Notation Note de la spécialité (A+, A, B ou C) : C Recommandations pour l établissement Il conviendrait de disposer de toute l information utile pour établir un diagnostic complet et formuler des préconisations pour faire évoluer la formation. A cet égard, des données précises sur l insertion professionnelle des diplômés, sur les modalités de fonctionnement et d organisation avec le lycée et avec l Université de la Réunion, devraient être apportées. Il conviendrait également, dans une optique d amélioration continue de la formation, de mettre en place un conseil de perfectionnement qui se saisirait de l information pour établir des préconisations d ajustement de contenu et d organisation de la formation. A la lecture du dossier, il faudrait impliquer plus étroitement les enseignants-chercheurs et les professionnels dans la formation, et accroître leurs volumes d enseignements. Par ailleurs, l intitulé du diplôme devrait être modifié et pourrait devenir «Achats et approvisionnement à l international». Enfin, il conviendrait de développer les certifications professionnelles et les conventions de partenariat avec les milieux professionnels. Enfin, il faudrait chercher à accroître la proportion du public issu de L2. 2

22 Evaluation des diplômes Licences Professionnelles Vague B ACADÉMIE : AMIENS Établissement : Université de Picardie Jules Verne Demande n S3LP Dénomination nationale : Commerce Spécialité : Responsable univers de consommation Présentation de la spécialité Cette licence forme, depuis son ouverture en 2006, des responsables de rayon du secteur de la grande distribution. Elle apporte une double compétence commerciale et managériale pour gérer un linéaire, accueillir, conseiller les clients, animer un point de vente et prendre en charge les opérations commerciales et événementielles. Les métiers visés sont ceux de responsable d univers de consommation, de manager opérationnel dans la grande distribution généraliste et les grandes surfaces de distribution spécialisées. La formation, localisée à Amiens, est portée par l Institut universitaire de technologie d Amiens, associé à la Faculté d économie et de gestion et à la Direction de la formation permanente. Elle accueille un public en formation initiale, en formation continue, en alternance par apprentissage et en contrat de professionnalisation. Indicateurs Principaux indicateurs (moyenne sur 4 ans ou depuis la création si inférieure à 4 ans) : Nombre d inscrits 29 Taux de réussite 93 % Pourcentage d inscrits venant de L2 5 % Pourcentage d inscrits en formation initiale (hors apprentissage et contrats de professionnalisation) 76 % Pourcentage d enseignements assurés par des professionnels 38 % Pourcentage de diplômés en emploi : 3 enquêtes à 6 mois de l établissement de 81 à 96 % Bilan de l évaluation Appréciation globale : Cette spécialité répond à des besoins en forte croissance, et est en pleine adéquation avec les attentes des enseignes de la grande distribution. L insertion professionnelle est de bonne qualité : les taux d insertion sont élevés, dans les métiers visés, et l embauche s opère dans des délais courts. Cependant, une légère détérioration s observe pour la dernière année par une augmentation des poursuites d études, en master des métiers de la distribution ou du marketing. Les liens avec les milieux professionnels sont étroits, bien que n étant pas formalisés par la signature de conventions. La formation, d origine assez récente, a très rapidement intégré du public en contrat de professionnalisation et a, depuis 2009, des inscrits en apprentissage. L organisation pédagogique est de qualité. Les recommandations émises lors du dernier renouvellement, concernant le renforcement de l équipe pédagogique en enseignants-chercheurs et la mise en place de parcours en amont pour chercher à mieux intégrer un public de L2, ont bien été prises en compte. La part relative des étudiants issus de licences générales reste cependant encore modeste, bien que l attractivité de la formation ait progressé. 1