La Mission France de Médecins du Monde Journée internationale du refus de la misère 17 octobre 2006

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "La Mission France de Médecins du Monde Journée internationale du refus de la misère 17 octobre 2006"

Transcription

1 L accès aux soins des plus démunis en 2006 Dossier de presse Contacts presse Annabelle Quenet/Florence Priolet Tél : /32 La Mission France de Médecins du Monde Journée internationale du refus de la misère 17 octobre 2006 Photo : Agence Meura

2 Sommaire Introduction...2 Avant-propos...4 Quelques chiffres...5 Synthèse...6 I- Les patients reçus à Médecins du Monde... 7 A. QUI SONT-ILS?...7 B. UN CUMUL DE SITUATIONS PRECAIRES...8 C. DES PATHOLOGIES AGGRAVEES PAR LES CONDITIONS DE VIE ET LE RETARD D ACCES AUX SOINS...10 II- L accès aux soins et aux droits : le grand écart entre théorie et pratique A. QUELS SONT LES DROITS THEORIQUES ET EFFECTIFS?...13 B. QUELS SONT LES FREINS A L ACCES AUX DROITS ET AUX SOINS?...16 III- Alerte sur le refus de soins : une responsabilité légale et médicale A. POURQUOI MDM A MENE UNE ENQUETE AUPRES DES MEDECINS GENERALISTES?...20 B. LES RESULTATS DE NOTRE ENQUETE SUR LES REFUS DE SOINS...22 IV. Nos demandes ANNEXE : La Mission France de Médecins du Monde en

3 Introduction Il est un constat sur lequel malheureusement tous s accordent, en France : les inégalités s accroissent. Les inégalités monétaires révélées par des écarts de salaires et de revenus ; les inégalités de logement, conséquences inéluctables des précédentes, obligent des familles entières ou des travailleurs pauvres à vivre dans la rue, au pied d immeubles aux loyers faramineux. Les inégalités de santé laissent aux ouvriers 7 ans d espérance de vie de moins qu aux cadres supérieurs. Face à des constats aussi violents et partagés, les réponses sont parcellaires et désordonnées, laissant la part belle au travail social et à la gestion de la pauvreté, là où l on serait en droit d attendre une véritable lutte coordonnée et volontariste. Nous espérons qu au delà des constats sans appels que nous présentons, ce dossier apportera sa pierre dans la prise de conscience de l urgence qu il y a à lutter pour l accès aux soins de tous et contre les inégalités d accès aux soins et de santé. La Mission France de Médecins du Monde est présente depuis 20 ans auprès des plus vulnérables, ceux à qui les droits fondamentaux sont déniés, ceux qui souffrent et n ont pas accès aux soins. Dans 28 villes, les 2164 bénévoles et 84 salariés mènent au quotidien120 programmes de promotion de la santé. Nous voudrions voir l activité des missions France se réduire. Nous voudrions pouvoir dire que les progrès en matière d accès aux soins dans notre pays ont été notables. Mais notre constat est tout autre : les populations en difficulté d accès à la prévention et aux soins sont toujours aussi nombreuses. Elles n ont toujours pas accès à l information sur leurs droits à une couverture maladie. Les effets des modifications législatives qui vont toutes quasiment dans le sens de plus de restrictions, se font durement sentir sur le terrain. Les plus démunis sont assimilés à des fraudeurs. Les politiques à leur égard tendent vers moins d accès, plus de contrôles, plus de stigmatisation. L année 2005 confirme un fort recul de l accès aux soins dû à l application des différentes mesures votées ces dernières années pour limiter, de fait, le nombre de bénéficiaires effectifs de la Couverture Maladie Universelle et de l Aide Médicale Etat. C est ainsi que nous avons été confrontés en 2005 à 22% des personnes rencontrées dans les seuls centres d accueil, de soins et d orientation qui ne pouvaient bénéficier, de par le droit, à aucune couverture maladie (soit plus du double qu en 2001). Quant à ceux qui relèvent d une couverture maladie, 82% n avaient pas encore pu obtenir son ouverture lorsqu ils sont venus à Médecins du Monde. Par ailleurs, il faut encore insister sur le fait que même avec une couverture maladie difficilement obtenue, l accès à la prévention et aux soins n est toujours pas si facile : c est le sens des résultats de notre dernière enquête «testing» auprès des médecins généralistes : les portes se ferment encore trop souvent devant les porteurs de la CMU et encore beaucoup plus de l AME, alors même qu ils sont justement ceux à qui il faut favoriser l accès aux soins étant donné leurs conditions de vie où à peu près tous les déterminants de la santé sont péjoratifs. Nous attendons donc d urgence la décision politique de fondre l AME dans la CMU pour que toutes les personnes vivant en France dans des conditions de précarité avérées puissent trouver le chemin de la prévention et des soins, pour eux et leurs enfants. D autres dispositifs administratifs bloquent aussi l accès à l obtention de la couverture maladie, en particulier l obligation de domiciliation lorsqu on ne peut produire de justificatifs personnels de 2

4 domicile : là encore, ce sont les plus précaires qui sont lourdement pénalisés car, sans ce sésame, aucune demande de couverture maladie ne peut même être déposée. Nous demandons la suppression de l obligation de domiciliation puisqu au bout de 6 années d observation, il reste le 1 er obstacle que nous comptabilisons. Médecins du Monde a souhaité attirer l attention des parisiens et des pouvoirs publics sur le nombre de personnes vivant à la rue dans la capitale. C est ainsi que les tentes distribuées aux sans abris ont enfin rendu visible ces gens qui se terraient dans les recoins de la ville. Repenser entièrement le dispositif d hébergement pour qu il soit adapté aux personnes de la rue, sans rupture entre l hébergement durable et le droit au logement doit devenir une priorité sur l ensemble du territoire. La capacité d un Etat à redistribuer ses richesses dépend de nombreux facteurs nationaux, donc indépendants de la mondialisation (institutions fiscales, système de redistribution des revenus ) mais pour cela il faut une volonté politique de l Etat. Nous nous trouvons confrontés au fait que les personnes en grande précarité ne votent pas. Médecins du Monde travaille auprès de populations qui au fil du temps sont devenues les boucs émissaires de notre société : qu il s agisse des Rroms migrants, sans cesse expulsés de leurs abris détruits désormais avec leurs quelques biens, des usagers de drogues criminalisés de par leur simple pratique individuelle, des personnes se prostituant criminalisées du simple fait de leur activité, des SDF chassés des centres ville où tous les bancs sont enlevés pour être sûrs qu ils ne trouveront nulle part le repos, des jeunes des cités objets de toutes les peurs, des demandeurs d asile à qui la France oppose des refus en augmentation permanente, des sans papiers et leurs enfants fichés et expulsés, la politique française ne s embarrasse pas de considérations humaines, ces personnes servent à contre gré de faire valoir électoraliste. Un pays qui au XXI ème siècle instaure des régressions socio-sanitaires pour les plus faibles est un pays qui va mal. Les parcours des personnes rencontrées sur le terrain, leurs maux et leurs mots nous redonnent chaque jour la force de continuer. L accès aux soins est un droit pour tout un chacun présent, et au jour de son arrivée, sur le territoire national. Médecins du Monde veille, témoigne et plaide, encore et toujours, pour que ce droit ne soit pas bafoué comme il l est chaque jour. 3

5 Avant-propos Les chiffres de ce dossier de presse sont issus du rapport 2005 de l Observatoire de l accès aux soins de la mission France de Médecins du Monde, disponible dans son intégralité. Ce dernier procède : d une analyse statistique des données médico-sociales des 21 centres d accueil, de soins et d orientation (Caso) portant sur patients et consultations médicales. Cette analyse est réalisée pour la troisième année consécutive par la Coordination Mission France de Médecins du Monde et l Observatoire Régional de la Santé Midi Pyrénées. des différents rapports d activité des missions France des observations des acteurs des missions sur les dispositifs d accès aux soins et les difficultés existantes des témoignages recueillis par les 120 équipes de la Mission France auprès des patients des données recueillies auprès des actions mobiles de proximité de l analyse et du suivi des différents textes de loi traitant de l accès aux soins Depuis 6 ans, l Observatoire permet de définir le profil des populations soignées dans nos centres, leur environnement et leurs pathologies mais aussi de pointer les difficultés d accès aux soins rencontrées sur le terrain au quotidien. C est un outil essentiel nous permettant de faire le lien entre les conditions de vie, les droits et l état de santé des personnes en situation de précarité, d observer les discriminations dans l accès aux soins et les dysfonctionnements des dispositifs. Il contribue à enrichir la connaissance des populations vulnérables en France, largement ignorées par les statistiques officielles françaises de santé publique puisque nos données portent sur un nombre important de personnes SDF ou vivant avec un statut administratif précaire sur le territoire. Enfin, c est un outil majeur permettant, au regard de l expertise de terrain, d interpeller les acteurs politiques, institutionnels et professionnels de santé mais aussi d élaborer des propositions visant à améliorer l accès à la prévention et aux soins des populations vivant dans la précarité. Les nouveautés du rapport 2005 de l Observatoire de l accès aux soins - Des focus par type de population : les femmes, les demandeurs d asile, les sans abri ou encore les mineurs. - Une analyse menée pour chacun des 21 centres permet de visualiser les particularités de chacun et la diversité des populations reçues. - Une part de plus en plus importante de données recueillies auprès des missions mobiles : la mission SDF de Nice, la mission saturnisme de la mission banlieue en Ile de France, la mission Rroms, la mission squats de Lyon, la mission Lotus Bus, le Bus Méthadone de Paris, etc. - la poursuite en 2005 de l enquête menée lors du teknival du 1 er mai à Marigny permet d enrichir la connaissance des jeunes rencontrés et de leur polyconsommation de produits psychoactifs. 4

6 Quelques chiffres 1 21 centres d accueil, de soins et d orientation patients reçus dont nouveaux patients consultations médicales (+ 12,7% par rapport à 2004) dont consultations dentaires, 55% des patients ont été vus une seule fois 82% n ont aucune couverture maladie, alors qu ils sont en droit d y prétendre 99% vivent sous le seuil de pauvreté 89% des patients sont étrangers et 11% sont français 59 % des patients étrangers sont en France depuis moins d un an, 22 % sont en France depuis plus de 3 ans 61% vivent dans des logements précaires ou à la rue 85 actions mobiles d accès à la prévention et aux soins, contacts de prévention comptabilisés, dont 6 missions auprès de personnes se prostituant, contacts 14 programmes de Réduction des Risques, plus de contacts de prévention En 2005, la Mission France est sur le terrain au travers de 120 programmes et mobilise, toutes actions confondues, bénévoles Elle compte 84 salariés avec 62 ETP (équivalents temps pleins) présents. Les salariés représentent moins de 4 % des équipes mobilisées. 1 Issus des chiffres

7 Synthèse Cette année, la journée de témoignage des Missions France est organisée autour de deux messages forts : 1- les résultats de l Observatoire de l accès aux soins marqués par : Des patients majoritairement jeunes, étrangers et marqués par la précarité : - financière : la quasi-totalité des patients vit sous le seuil de pauvreté - d hébergement : la majorité vit dans un logement précaire, souvent insalubre, ou dans la rue - administrative : 71 % des étrangers devant justifier d un titre de séjour n en ont pas et 29 % des étrangers sont concernés par une demande d asile. Des pathologies aggravées par leurs conditions de vie : - Les patients ne présentent pas de pathologies spécifiques, mais elles sont aggravées par les conditions de vie ou des retards d accès aux soins. Notons plus particulièrement une augmentation des troubles psychiatriques et de la souffrance psychique, une couverture vaccinale très faible et un mauvais taux de dépistage, pour des patients présentant pourtant des facteurs de risque. - Près de 59 % des diagnostics correspondent à des pathologies nécessitant une prise en charge à moyen ou long terme. Pourtant, les patients n ont le plus souvent pas de droits à la couverture maladie et n ont, de fait, pas accès aux soins. Une détérioration des droits à la couverture maladie : - près de la moitié des patients relève de l Aide Médicale Etat et 29 % de la Couverture Médicale Universelle mais plus de plus en plus de patients se présentent sans aucun droit potentiel. Cette proportion a été multipliée par 2,5 par rapport à même parmi les personnes qui devraient avoir une couverture maladie, 82% n en ont pas. Ces droits n ont pas pu être ouverts du fait de nombreux freins à l accès aux soins. De nombreux freins à l accès aux soins : - La principale difficulté d accès aux soins réside dans l obligation de domiciliation. En 2005, la moitié des patients de Médecins du Monde en avait besoin pour l ouverture de leurs droits et parmi eux, les trois quarts en étaient dépourvus. - Notons également les difficultés financières, la méconnaissance des droits et des structures par manque d information ciblée auprès des étrangers en difficulté, les difficultés administratives dues à la complexité des démarches ou encore les barrières linguistiques. 2- L enquête autour des refus de soins : Même lorsque les droits sont ouverts, les bénéficiaires de la CMU ou de l AME se heurtent encore trop souvent au refus de soins de la part du corps médical. Suite à une enquête téléphonique menée auprès de 725 médecins généralistes dans 10 villes, il est apparu que : - près de 4 médecins sur 10 refusent les soins pour un bénéficiaire de l AME, et 10 % des médecins refusent des soins aux patients relevant de la CMU. - des différences apparaissent selon le secteur d activité des médecins : ceux du secteur 2 refusent deux fois plus souvent les soins que les médecins du secteur 1, quel que soit le type de couverture maladie. 6

8 I- Les patients reçus à Médecins du Monde A. Qui sont-ils? Les patients reçus dans les Centres d Accueil de Soins et d Orientations sont majoritairement des hommes (56 %), jeunes (l âge moyen est de 33 ans, 71 % ont moins de 40 ans et près d 1 patient sur 10 est mineur) et étrangers (89 %). Les personnes que nous accueillons sont majoritairement algériennes (15,4 % des patients en 2005), roumaines (13,2 %), françaises (10,8 %), marocaines (7,5 %), camerounaises (5,8%), maliennes (2,8%), tunisiennes (2,8%), yougoslaves 1 (2,5%). 3 patients sur 4 viennent d Afrique subsaharienne, du Maghreb ou d un pays européen hors Union Européenne. 59 % des patients étrangers sont en France depuis moins d un an, la moitié depuis moins de six mois et près du tiers depuis moins de trois mois. 22 % des patients résident cependant en France depuis plus de 3 ans. Enfin, 71 % des étrangers sont en situation administrative. Près de 3 patients étrangers sur 10 sont concernés par une demande d asile. Parmi eux, 72 % ont déjà déposé leur demande, dont une sur trois qui a déjà été rejetée. Quelles évolutions depuis 2000? - Une diminution globale du nombre de patients : Le nombre de patients a globalement diminué depuis 2000, passant de à en Cette évolution est à relativiser puisque depuis 2003, nous notons une nouvelle augmentation du nombre de patients. Cependant, grâce à cette diminution globale, certains centres ont pu fermer leurs portes, lorsque les équipes de Médecins du Monde ont constaté un meilleur accès aux soins dans le système de droit commun (mise en place de dispositifs tels que les PASS dans les hôpitaux, de la CMU, de l existence de réseaux médicosociaux ) - la féminisation des patients : d environ 40 % en 2000, la proportion de patientes est passée à 44 % en la nationalité des patients : entre 2000 et 2005, grâce à la mise en place de la CMU, la proportion de patients français a diminué de moitié (de 22 à 11 %). Parallèlement, la proportion de patients en provenance d un pays européen hors UE a plus que doublé (de 11,3 à 26 %). - une situation administrative toujours plus précaire : entre 2000 et 2003, on comptait 45 à 49 % de personnes en situation administrative précaire. Cette proportion est passée à 60 % en 2004 et à 71 % en Une augmentation qui suit la dégradation des taux d accord de demandes d asile. 1 Nous avons regroupé les personnes originaires de l ex Yougoslavie 2 Il s agit du nombre de patients pour lesquels les équipes de Médecins du Monde ont rempli un dossier social. 7

9 B. Un cumul de situations précaires Une instabilité financière chronique La quasi-totalité (98,9%) des patients de MdM vit sous le seuil de pauvreté (774 euros mensuels) 1 et plus de 92 % des patients ne disposent d aucune ressource déclarable. Cette situation concerne plus particulièrement les personnes étrangères (95,5% contre 58,5% des français), mais également de façon plus fréquente les femmes parmi les patients français (62,7%). Près des trois quarts des personnes en âge de travailler sont sans travail, 2 sur 10 exercent une activité non déclarée, 5% un travail précaire, et seul 1% des patients occupe un emploi stable. L emploi stable, même s il demeure exceptionnel, est plus fréquent chez les français (3,2 % vs 0,8 %). Les étrangers, en revanche, sont de 21 à 26 % à avoir recours à une activité non déclarée, liée à l impossibilité de travailler de façon légale. La précarité que connaît cette population n a rien de temporaire. En effet, on observe que la situation de l emploi des étrangers évolue peu, même après de nombreuses années passées en France. Enfin, les situations de précarité se cumulent : seul un tiers des patients dispose d un logement fixe lorsque l activité professionnelle est précaire ou fait défaut. Une solitude fréquente Logement et lien social sont étroitement corrélés : près de 7 patients sur 10 sans logement vivent seuls (contre 34 % chez les personnes disposant d un logement fixe ou précaire). Au total, ce sont plus de 4 patients sur 10 qui vivent seuls, certains avec un ou plusieurs enfants (3.8 %). Cette solitude touche plus fréquemment les patients de nationalité française. Des difficultés de logement Le logement est un droit fondamental et pourtant nombreux sont ceux qui n y ont pas accès : on compte aujourd hui en France environ sans-abri et plus de 3 millions de mal-logés 2. Seuls 39 % des patients reçus à Médecins du Monde disposent d un logement fixe, 43 % déclarent vivre dans un logement précaire et 18 % sont sans domicile. Au total, 61 % des patients reçus à MdM vivent dans des logements précaires ou dans la rue. Depuis 5 ans, la majorité des patients reçus à MdM vivent dans l incertitude et la précarité. La proportion de personnes sans logement est passée de 16% en 2000 à 18% en Si les ans restent les plus touchés, aucune classe d âge n est épargnée : 17% des mineurs sont sans logement et près de 10% des plus de 60 ans vivent à la rue. Tous les ans, Médecins du Monde intervient auprès des SDF, en hiver comme en été et demande des places d hébergement durables et des logements dignes. 1 Le seuil de pauvreté retenu est calculé sur les revenus de l année 2003 et correspond à 60% du revenu médian de la population, (Rapport de l Observatoire national de la pauvreté et de l exclusion sociale) 2 L état du mal-logement en France, rapport annuel 2006, Fondation Abbé Pierre pour le logement des défavorisés. 8

10 Pour se faire entendre, Médecins du Monde a lancé le 21 décembre 2005 l opération «A défaut d un toit, une toile de tente». La mission SDF de Paris a ainsi distribué près de 300 tentes aux sans-abri de Paris, pour que, faute d un toit, elles aient au moins un abri. Cette solution de secours temporaire vise à alerter les pouvoirs publics sur l'urgence de refondre le dispositif d'hébergement existant. L association réclame des mesures immédiates : l interdiction de remettre à la rue sans leur accord les personnes à qui un hébergement a été proposé ou celles qui souhaitent rester à l abri la création de logements et d hébergements durables en nombre suffisants et adaptés aux caractéristiques et modes de vie des personnes à la rue sortir des solutions d urgence, rythmées par des impératifs climatiques et médiatiques, pour mettre en place des solutions d hébergement adaptées et permanentes. Le 9 août, Agnès de Fleurieu, médiatrice nommée par le gouvernement pour régler «le problème des tentes» et établir un état des lieux des structures d hébergement d urgence remettait son rapport. Celui-ci souligne que «le phénomène des tentes met en lumière un accroissement du nombre de personnes sans abri à Paris, un déficit de données permettant d en apprécier l hétérogénéité, la saturation des dispositifs d hébergement d urgence». Cela renforce l'appel de MdM à une table ronde, afin de mettre à plat tous les dispositifs d'urgence. La ministre déléguée à la Cohésion Sociale et à la Parité, Mme Vautrin a alors débloqué en urgence des moyens: d'ici la fin de l'hiver , un millier de places d'hébergement d'urgence de nuit devraient être transformées en hébergement de «stabilisation», avec des centres ouverts 24H/24 et sans limitation de durée. Ces mesures vont dans le sens de nos demandes : nous nous réjouissons qu après 10 ans d action de terrain et 8 mois de mobilisation continue, le gouvernement reconnaisse aujourd hui l'urgence qu il y a à ouvrir des structures d'hébergements durables et stables. Néanmoins nous attirons l attention sur deux points : ces mesures doivent être mises en œuvre en nombre avant l arrivée de l hiver : il faut éviter de retomber dans les schémas habituels de dispositifs d urgence à court terme lors des premiers froids il y a également urgence à trouver au niveau national des solutions d hébergements durables pour les sans-abri. Nous savons que des centaines de personnes risquent toujours de se retrouver sans hébergement, faute de crédits en région. Nos 15 équipes travaillant auprès des SDF sur le territoire français témoignent quotidiennement du manque de places d hébergement et de l inadaptation de celles-ci. Nous demandons que soit diffusée une information claire et précise auprès des personnes vivant dans la rue afin qu elles sachent où s adresser pour accéder à ces nouveaux dispositifs d hébergement de «stabilisation». Médecins du Monde restera vigilant, présent sur le terrain et veillera à ce que ces annonces soient suivies d effets. 9

11 Enfin, lorsque le logement existe, celui-ci est décrit par les patients comme insalubre (15%) ou surpeuplé (19%). La mission de lutte contre le Saturnisme infantile de la mission Banlieue de Saint Denis témoigne : Le saturnisme est la maladie des taudis et touche les populations les plus vulnérables. L état de santé des familles et des enfants se dégrade rapidement. Lors des visites de Médecins du Monde, on constate des cas d allergies, d asthmes liés à l humidité et à la moisissure sur les murs, des infections sur le corps des enfants dues aux vermines, aux araignées, aux cafards et aux rats. Une mère à Villeneuve la Garenne nous dit qu elle met du coton dans les oreilles de ses enfants la nuit par crainte de voir les cafards y entrer pendant qu ils dorment. A Clichy, une petite fille a été hospitalisée en urgence après une morsure de rat au visage pendant son sommeil. A Gennevilliers, nous avons retrouvé à l entrée d un immeuble où des enfants sont intoxiqués par le plomb, une jeune femme terrorisée, portant dans ses bras deux petits enfants couverts de poussière, le plafond de la pièce principale venait de s écrouler sur la famille. A Nanterre, au premier étage d un immeuble en bon état, une famille vivait à quinze dans deux pièces et un des enfants était intoxiqué au plomb. Comment peuvent-ils faire leurs devoirs d école, vivre, jouer dans des situations de suroccupation extrême où la dégradation du logement est importante? C. Des pathologies aggravées par les conditions de vie et le retard d accès aux soins En 2005, les équipes des 21 centres d accueil, de soins et d orientation de Médecins du Monde ont effectué consultations médicales, soit 12,7% de plus qu en 2004 et ont reçu patients différents. Les motifs de consultations médicales sont multiples. Les patients que nous rencontrons présentent des pathologies provoquées et aggravées par la précarité ou les retards d accès aux soins. Depuis 2000, les pathologies ostéoarticulaires (13,4% des consultations en 2005), ORL (11,9%) et gastroentérologiques (11,5%) occupent toujours les premières places des diagnostics posés lors des consultations. Suivent les pathologies psychiatriques (11%) et gynécologiques (10,7%). 59% des diagnostics posés correspondent à des pathologies nécessitant une prise en charge à moyen ou long terme. L'importance de maladies chroniques telles que l'hypertension, le diabète et les hépatites virales nécessite une mise sous traitement adapté et un suivi régulier. Et ce d autant plus que les conditions de vie très précaires sont un facteur aggravant pour ces maladies. Le risque pouvant être vital pour la santé de ces patients est lié au manque de prise en charge de pathologies chroniques classiques risquant de se compliquer. Une nette augmentation des pathologies psychiatriques et de la souffrance psychique Située entre 5 et 6% de 2000 à 2003, la part des consultations au cours desquelles un diagnostic d affection psychiatrique a été posé est passée à plus de 10 % en 2004 et a atteint 11% en Les personnes sans domicile sont les plus touchées puisque les pathologies psychiatriques représentent le diagnostic le plus souvent posé, et ceci beaucoup plus fréquemment que parmi l ensemble des autres patients (17,5% vs 9%). Ce sont des pathologies qui demandent un suivi spécialisé et continu, et ce, particulièrement dans des situations précaires. 10

12 En 2005, des signes évocateurs d une souffrance psychique ont été établis dans près du quart des consultations. Les troubles anxieux et le stress représentent la plus grosse part des diagnostics d affections psychologiques, suivis des syndromes dépressifs. Notons que lorsqu un trouble anxieux a été diagnostiqué, les médecins signalent une fois sur quatre un syndrome de stress post-traumatique. Les patients français sont plus souvent touchés par la souffrance psychique mais la fréquence des signes de souffrance psychique chez les patients de nationalité étrangère augmente de manière significative au fur et à mesure que la durée de leur séjour en France se prolonge, laissant penser que l installation durable dans des conditions de vie précaires n est pas étrangère à cette évolution. Dans un cas comme dans l autre, il est extrêmement compliqué de faire prendre en charge ces personnes dans le système de soins de droit commun. L équipe travaillant auprès des Sans Domicile Fixe à Marseille témoigne : Monsieur E., 35 ans, est arrivé de Pologne à Marseille il y a 3 ans, et a rencontré l équipe. Il présentait initialement un alcoolisme «culturel», qui s est aggravé au fil des années, en même temps que disparaissait l espoir de s intégrer dans la société française. Son alcoolisme est actuellement très prononcé et sa dépendance évidente. Cet homme intelligent, remarquable par son autorité naturelle, actif et très sociable, se trouve dans un état de dépression profonde, ravagé après ses trois années dans la rue. Les dépendances aux substances psychoactives Une consommation abusive d alcool est constatée pour 1 patient sur 10. L usage problématique de cannabis concerne 4,5% des patients et les autres substances illicites 2% des personnes. Enfin, 2,4% de patients déclarent une prise chronique et/ou abusive de médicaments. Si les patients français sont plus fréquemment touchés, l usage abusif de substances psychoactives des patients étrangers évolue très sensiblement avec leur temps de résidence en France (surtout pour l alcool et le tabac). Violences et maltraitances Les agressions physiques et les situations de maltraitance ou de violences conjugales sont les plus fréquentes, néanmoins viols et torture ne sont pas rares. Les femmes sont plus fréquemment victimes de maltraitance et de viol et les hommes plus souvent de tortures. Les patients français ont été plus souvent confrontés à la maltraitance (11,3 % vs 4,0 % chez les patients étrangers) ou au viol (4,1% vs 1,4 %) et les patients étrangers plus fréquemment à la torture (3,6 % vs 0,4 %). Etat des vaccinations La couverture vaccinale est globalement très faible, variant de 13 à 23 % selon les antigènes. Ce constat s applique également aux enfants, traditionnellement mieux suivis. En 2001, 84% des enfants âgés de 24 mois en population générale étaient vaccinés contre la tuberculose, proportion qui n est que de 40 % chez les enfants du même âge vus à Médecins du Monde. Le faible nombre de patients étrangers ayant bénéficié du BCG (seuls 15%) est assez préoccupant. La tuberculose, fortement liée à la précarité des conditions de vie, touche particulièrement certaines populations à risque tels les sans-domicile et les migrants (les sujets les plus à risque étant originaires d Afrique subsaharienne). Chez ces derniers, l incidence de la tuberculose est en effet 13 fois supérieure au reste de la population française et augmente de façon importante depuis L incidence de la tuberculose dans les pays industrialisés diminue depuis plusieurs années. Cependant, elle reste élevée dans les capitales du fait de la concentration de personnes à risque : les migrants en provenance de pays à forte prévalence, les personnes infectées par le VIH, les personnes sans domicile fixe... Ainsi en France, le taux (incidence) est de 10,6 pour , contre 48,4 pour 11

13 à Paris. Elle serait comprise entre 300 et cas pour dans la population de sans domicile à Paris. Ces données exigent une vigilance accrue en matière de prophylaxie antituberculeuse et appellent à une mobilisation renforcée autour du dépistage de la tuberculose, d autant que pour nombre d entre eux, leur passage à Médecins du Monde sera la seule occasion de bénéficier d actes de prévention. Statuts sérologiques Peu de patients se présentant à Médecins du Monde connaissent leurs statuts sérologiques (15 % concernant l hépatite B et C, 18 % pour le VIH). Les personnes les moins bien dépistées sont les femmes de nationalité étrangère puis les hommes étrangers. Or c est justement à l intention de ces populations qu un effort particulier doit être mené, notamment pour l infection VIH. En effet, les patients reçus à MdM présentent de façon certaine des facteurs de risque nécessitant un effort supplémentaire en terme de dépistage et d orientation. Résultats recueillis par notre CASO de Paris, suite à la mise en place d une action de prévention et de dépistage VIH et hépatites : En 2005, parmi les 936 personnes orientées vers un dépistage, 4,2 % étaient porteuses du VIH (soit près de 9 fois plus que dans les Centres de dépistage anonyme et gratuit*). De même, parmi les 873 personnes orientées vers un dépistage de l hépatite C, 6,5 % étaient VHC+. Données recueillies par notre programme de prévention auprès des familles demandeuses d asile à la Cafda (Coordination d Accueil des familles demandeuses d asile) ayant pour objectifs de les informer sur le dispositif de soins en France et de les accompagner vers des dépistages ciblés. Ces données montrent un fort taux de contaminations aux infections VIH, VHB (hépatite B) et VHC (hépatite C) : - parmi les 374 personnes orientées vers un dépistage VIH, 1,3 % étaient VIH+, - parmi les 373 personnes orientées vers un dépistage VHC, 7 % étaient VHC+, - parmi les 371 personnes orientées vers un dépistage VHB, 4,6 % étaient VHB+ *source : InVS, rapport n 3, surveillance du VIH/sida en France, données au 30 juin 2005 La santé bucco-dentaire En 2005, 5% des patients se sont adressés aux CASO de Médecins du Monde pour rencontrer un dentiste 2. Pour près de patients, un bilan des dents cariées, absentes et obturées (CAO) a pu être réalisé 3. Le nombre moyen de dents absentes non remplacées parmi les patients de MdM est de 4,6 alors qu il est de 1,3 en population générale. Cet état bucco-dentaire très dégradé est fortement lié à la précarité dans laquelle vivent ces personnes. En effet, lorsqu il y a renoncement aux soins pour raisons financières, les soins dentaires sont ceux auxquels les patients renoncent le plus fréquemment. Quand la préoccupation majeure est de gérer le quotidien, la prévention des maladies bucco-dentaires et la maintenance d une bonne santé ne sont plus une priorité. 1 Observatoire du Samu Social de Paris, journée scientifique du 13 décembre centres assurent des consultations dentaires (Bordeaux, Marseille, Montpellier, Nice, Paris, Rouen et Strasbourg). Nancy et Le Havre proposent des consultations dentaires hors de leurs locaux, Toulouse propose des consultations de prévention et oriente en externe le cas échéant. 3 Moyenne du nombre de dents cariées, absente ou obstruées, utilisée pour mesurer les problèmes de santé bucco-dentaire d une communauté 12

14 II- L accès aux soins et aux droits : le grand écart entre théorie et pratique A. Quels sont les droits théoriques et effectifs? Des droits en théorie et encore 78% des patients de Médecins du Monde relèvent théoriquement d un dispositif de couverture maladie : 49% relèvent du dispositif Aide Médicale Etat (AME) et 29% de la CMU. Pour rappel : - la couverture maladie universelle (CMU) permet, depuis le 1er janvier 2000, à toute personne résidant en France de façon stable et régulière de bénéficier d une couverture maladie pour ses dépenses de santé. La CMU offre aussi une couverture complémentaire permettant la prise en charge à 100% des frais sans avance d argent pour toute personne bénéficiant de moins de 587,16 euros par mois 1. - l Aide Médicale Etat (AME) est destinée aux étrangers en situation irrégulière présents depuis plus de 3 mois sur le territoire et dont les ressources sont inférieures au plafond de la complémentaire CMU. L ouverture de droits à l AME permet l accès à la prévention et aux soins pris en charge à 100% sans avance d argent (consultations médicales, examens complémentaires, soins infirmiers, soins dentaires, soins hospitaliers) à l exception des lunettes, prothèses et appareils médicaux. 22 % des patients se présentant à Médecins du Monde pour une consultation ne relèvent d aucune couverture maladie. Depuis 2001, la proportion des personnes sans aucun droit potentiel a été est multipliée par 2,5. Elle est passée de 9% entre 2001 et 2003 à 19% en 2004 et s est encore accentuée cette année. Il s agit d étrangers de passage n ayant droit à aucune couverture maladie (11,7 %) ou de personnes ne pouvant justifier de trois mois de résidence consécutive sur le territoire français (10,5 %). Notons à ce sujet qu une partie des «étrangers de passage» résident en fait durablement en France. En effet, les personnes bénéficiant de la libre circulation dans l espace Schengen (Roumains et Bulgares par exemple), sans besoin de visa pour une durée maximale de 3 mois, doivent, pour rester en situation régulière, faire des aller-retours tous les 3 mois. Etant donné que seule la dernière date d entrée en France est prise en considération, ils ne peuvent donc pas justifier d une présence ininterrompue de plus de trois mois, condition nécessaire pour prétendre à une couverture maladie. Un Roumain ou un Bulgare vivant depuis 10 ans en France est ainsi considéré comme «touriste» et n a pas d autre alternative, pour se faire soigner, que de venir consulter à Médecins du Monde (ils représentent 2,8 % des patients étrangers). 1 Seuil applicable au 1 er juillet 2005 pour une personne seule vivant en métropole. Au 1 er juillet 2006, le seuil applicable s élève à 598,23 euros 13

15 Une toute autre réalité En réalité, 82 % des personnes ayant droit à une couverture maladie n ont pas de droits ouverts lorsqu ils se présentent à Médecins du Monde. Depuis 5 ans, la proportion de patients disposant de droits ouverts lorsqu ils se présentent à Médecins du Monde est toujours aussi faible : 2000(%) 2001 (%) 2002(%) 2003(%) 2004(%) 2005(%) Droits potentiels SS/CMU Nd AME Nd Aucun droit Nd Droits effectifs non ouverts Nd : non disponible (données non comparables) Ce décalage entre droits théoriques et droits effectifs est très net pour les patients relevant de l AME puisqu ils sont seulement 6 % à faire valoir leurs droits (vs 38% des patients relevant de la CMU). Si plus de 50% des Français bénéficient effectivement d une couverture maladie, seules 13% environ des personnes de nationalité étrangère sont dans cette situation. Depuis 2000, les rapports de Médecins du Monde montrent systématiquement qu à droits équivalents, les étrangers sont toujours beaucoup moins nombreux à avoir des droits ouverts, soulignant ainsi toute l importance d une information ciblée auprès de ces populations. Cette situation concerne particulièrement les «primo-arrivants» qui sont un peu moins de 6% à bénéficier d une couverture maladie alors qu ils pourraient y prétendre. Cette difficulté persiste même après de nombreuses années passées en France puisque seuls 2 étrangers sur 10 résidant en France depuis au moins 3 ans ont des droits effectivement ouverts. Depuis 2002, les incessantes réformes allant vers plus de restrictions paraissent être un frein sérieux à l obtention des droits, et plus particulièrement pour les étrangers 1. En effet, l AME est confrontée à de régulières remises en question : - Fin de la possibilité d ouverture immédiate des droits à l AME et instauration de l obligation de résidence continue en France sur les 3 derniers mois depuis le 1 er janvier La parution, en juillet 2005, de deux décrets relatifs aux modalités d'admission des demandes d AME qui mettent fin au mode déclaratif et obligent de fait le demandeur à prouver, à l'aide de justificatifs, sa présence ininterrompue depuis 3 mois sur le territoire français. Rappelons enfin qu il ne suffit pas d avoir réussi à ouvrir ses droits à une couverture maladie encore faut-il renouveler chaque année l ouverture de l AME ainsi que celle de la CMU complémentaire. 1 Dossier de presse de Médecins du Monde sur l Accès aux soins des plus démunis en

16 Difficultés de renouvellement de l AME et conséquences sur l état de santé : l équipe du CASO de Paris témoigne Monsieur X a commencé à se sentir malade en Il n a pas eu recours aux soins à cette époque car il n avait aucune couverture maladie. En 2003, monsieur X est venu consulter à MdM «parce que c est gratuit». Une hypertension sévère a été diagnostiquée. Informé de l existence de l AME, il a ouvert des droits fin Monsieur X est alors dirigé vers un hôpital qui, après avoir stabilisé son état et l avoir aidé à ouvrir l AME, l a réorienté pour le suivi vers un médecin de ville. Accès aux soins réussi. Fin d année 2004, monsieur X souhaite renouveler son AME mais il lui faut désormais prouver sa présence en France depuis plus de trois mois. La constitution du dossier prend plus de temps et surtout la notification d ouverture de droit ne lui est pas remise immédiatement. Conséquence : son médecin lui a fait un acte gratuit pour une consultation mais monsieur X n a pas eu accès aux médicaments car la pharmacie refuse de les lui délivrer sans attestation d ouverture de droits. Alors, il revient consulter à Médecins du Monde! Compte-rendu médical de la consultation: hypertension sévère avec rupture brutale d un traitement pour hypertension artérielle, maux de tête, signes de mauvaise tolérance. Risques d accident vasculaire cérébral, d infarctus du myocarde, évités par la reprise en charge médicale à MdM. Le non suivi d un traitement anti-hypertenseur accroît considérablement les risques de complications cardiovasculaires à long terme pour ce patient (atteinte rénale, cardiaque et cérébrale) et de diminution de son espérance de vie. Au total, ce sont donc près de 9 patients sur 10 qui ne disposent d aucune couverture maladie (relevant d un dispositif mais qui n ont pas fait valoir leurs droits ou ne relevant d aucun dispositif en raison de leur situation administrative). Conséquences : des recours tardifs aux soins et des soins urgents En 2005, un recours tardif aux soins a été mentionné dans 8 % des consultations et touche plus fréquemment les hommes ainsi que les patients n ayant pas de droits ouverts à la couverture maladie. De même, des soins urgents nécessitant l ouverture immédiate de droits ont été mentionnés dans 6 % des consultations. Il s agit en majorité soit de patients relevant de l AME (4 sur 10) soit n ayant aucun droit à la couverture maladie (3 sur 10). L équipe du Caso de Toulouse témoigne : A la consultation d'un lundi de septembre 2005, une jeune femme camerounaise se présente accompagnée par sa sœur qui l'héberge. Elle se plaint de douleurs abdominales très violentes depuis plus de 48 heures. Elle n'osait pas se rendre à l'hôpital par manque de ressources. Elle n a pas droit à une couverture maladie. Elle attendait l'ouverture de Médecins du Monde pour se faire soigner. Après avoir vu le médecin, qui l adresse immédiatement au Centre Hospitalier Universitaire, elle y est opérée en urgence d une péritonite compliquant une pathologie gynécologique. Après une hospitalisation et le retour chez sa sœur, la patiente ressent à nouveau de fortes douleurs et attend 2 jours avant de recontacter le service où elle a été prise en charge. Elle est de nouveau hospitalisée après avoir été rassurée par l'assistante sociale de la cellule socio-administrative de l'hôpital sur une éventuelle facture à payer. Cette jeune femme avait un visa court séjour et était en France seulement depuis 16 jours, ce qui ne lui permettait pas d accéder à une couverture maladie. 15

17 Le 16 mars 2005, le Ministère de la santé a publié une circulaire relative à la prise en charge des soins urgents délivrés à des étrangers résidant en France de manière irrégulière et non bénéficiaires de l Aide Médicale Etat 1. Cette circulaire, même si elle rétablit l accès aux soins urgents et apporte des éléments positifs (comme la prise en charge des enfants et des adolescents, le positionnement clair sur l IVG, le suivi pré et post natal et l accouchement, la prise en charge des médicaments prescrits ), amène également des interrogations : - Sont en effet exclus de cette disposition, les étrangers en situation régulière bénéficiant d un visa de court séjour ou d une autorisation de circulation de trois mois : par exemple, les Roumains faisant des allers retours tous les trois mois pour rester en situation régulière. - Quid des soins de suite (soins infirmiers, soins de rééducation ) et de la prise en charge des pathologies chroniques? B. Quels sont les freins à l accès aux droits et aux soins? L obligation de domiciliation La principale difficulté d accès aux soins réside dans l obligation de domiciliation. En effet, déposer une demande de couverture maladie (CMU ou AME) suppose de fournir un justificatif de domicile. Tous les patients ne pouvant pas apporter de justificatif à leur nom (facture EDF, quittance de loyer ) doivent alors fournir une domiciliation administrative. Près de 50% des patients ont besoin d une domiciliation lorsqu ils viennent pour la première fois dans un centre de Médecins du Monde, or parmi eux, les trois quarts en étaient dépourvus. Ils ne peuvent donc pas déposer de demande de couverture maladie. 95,8% des personnes dépourvues de domiciliation sont des patients étrangers, le plus souvent en situation administrative précaire. Pourquoi Médecins du Monde demande la suppression de l obligation de domiciliation? Depuis 5 ans, l analyse des principales difficultés dans l accès aux soins des personnes vivant dans la précarité prouve que l obstacle de la domiciliation, loin de régresser, constitue aujourd hui le principal frein. Evolution de la proportion de patients ayant besoin d une domiciliation et de patients sans domiciliation le jour de la première consultation à MdM Besoin d une domiciliation 40.6% 33.5% 30.0% 35.0% 46.0% 50.4% Ne l ont pas obtenue 45.3% 49.5% 55.0% 57.3% 68.0% 75.6% Dans la plupart des cas ce sont les associations qui prennent en charge cette domiciliation (22,8%) et beaucoup plus rarement les Centres Communaux d Action Sociale (CCAS) (1,6%), pourtant légalement tenus de le faire. Les trois quarts (75,6%) des patients ayant besoin d une domiciliation restent donc sans justificatif de domiciliation. La domiciliation systématique dans les Centres Communaux d Action Sociale (CCAS), prévue par la loi, n a jamais été effective. Les CCAS dépendent des Mairies et les Maires peuvent demander aux CCAS de leur commune de n accepter que certaines personnes et donc de demander des preuves de résidence sur leur territoire communal. 1 Circulaire DHOS/DSS/DGAS n 141 du 16 mars

18 Enquête réalisée fin 2005 par la mission Banlieue de Saint Denis auprès Centres Communaux d Action Sociale (CCAS) du département de la Seine Saint Denis : Les usagers de la mission Banlieue étaient confrontés à des problèmes de domiciliation, l équipe du centre de soins a donc mené, comme en 2004, une enquête pour demander aux CCAS si, comme la loi le prévoit, ils domiciliaient les personnes ne pouvant justifier d une adresse. L enquête a été menée par téléphone en indiquant que nous avions besoin de ces informations pour les bénéficiaires de notre centre d accueil, de soin et d orientation. La question posée était : «acceptez-vous d effectuer des domiciliations pour permettre l accès à l Aide Médicale d Etat?». Les résultats sont éloquents : Seuls 7 CCAS sur les 25 du département effectuent des domiciliations : - Aubervilliers (pour les personnes suivies par le CCAS) - Bagnolet (pour les personnes ayant habité la commune) - La Courneuve - Les Lilas (si les personnes ont un lien avec la ville) - Livry-Gargan (si les personnes y ont une adresse) - St Ouen - Stains Les autres CCAS enquêtés ne font pas de domiciliation. Mi-2006, il n y avait plus que 4 CCAS faisant des domiciliations! Les associations quant à elles ne suffisent pas à pallier les «carences» des CCAS : elles ne couvrent pas le territoire national et dépendent de la force de leur association (nombre de membres actifs, etc). De plus, on ne peut pas demander aux bénévoles associatifs d assurer la continuité d un service public. Fin 2005, une nouvelle difficulté a émergé avec une réforme prévoyant que les travailleurs sociaux donnent préalablement un avis favorable à une domiciliation. C est une démarche supplémentaire à effectuer qui pose de nombreuses questions : - comment les travailleurs sociaux sont-ils censés apprécier la situation de personnes qu ils rencontrent peut-être pour la première fois? - les travailleurs sociaux ne rencontrent pas les bénéficiaires de l AME puisqu ils n ont droit à pratiquement aucune prestation sociale - Quels sont les délais supplémentaires pour avoir simplement le droit de déposer une demande de couverture maladie (sachant que les travailleurs sociaux ne sont déjà pas en nombre suffisant pour leurs tâches actuelles)? Pour éviter ces obstacles récurrents, il suffirait de demander aux personnes une adresse postale permettant d envoyer les documents aux personnes concernées : - soit chez des particuliers, qui ne les hébergeant pas mais recevant uniquement leur courrier ne seraient ni inquiétés ni inquiets - soit dans des structures. Ce serait alors un service rendu beaucoup moins lourd à gérer et qui permettrait à plus de structures telles les CCAS, les associations ou la Poste de le faire. L accès aux soins doit primer sur une mesure administrative. Ce n est aujourd hui pas le cas. Pour permettre l'accès à la prévention et aux soins, Médecins du Monde demande la suppression de l obligation de domiciliation et le retrait immédiat de la nouvelle réforme, rendant obligatoire le passage par un travailleur social. 17

19 Les autres difficultés exprimées par les patients Principaux obstacles à l accès et la continuité des soins exprimés par les patients de MdM Ensemble des patients (%) Difficultés financières (avance de frais, complémentaire trop chère ) 34.7 Méconnaissance des droits et des structures 25.2 Difficultés administratives (manque pièces demandées, complexité des démarches ) 13.3 Barrière linguistique 11.5 Aucun droit possible (en France depuis moins de trois mois, touriste sans l intention de résider en France) Pas de preuve de présence en France depuis trois mois 4.6 Autre raison exprimée 4.5 Absence de carte vitale 2.7 Pas de renouvellement des droits 1.8 Mauvaise expérience dans le système de soins et d accès aux droits 1.0 Pas d obstacle Les obstacles financiers 35% des patients citent les difficultés financières comme premier frein à l accès aux soins. Ces difficultés sont le fait d importants "restes à charge" restreignant l accès aux soins en dentaire et en optique, de demandes abusives d avance de frais faites à des personnes qui en sont exonérées ou de dépassements d honoraires (plus fréquents en région parisienne). Ainsi, il peut paraître étonnant que les personnes disposant d une couverture maladie complémentaire, et donc théoriquement dispensées de l avance des frais médicaux et exonérées du ticket modérateur puissent citer des difficultés financières. Mais, près de 3 patients sur 10 couverts au titre de la CMU complémentaire ou de l AME l évoquent. S agit-il de personnes qui, malgré une prise en charge à 100 %, doivent payer une partie des soins? Dans l enquête menée auprès des médecins généralistes (Cf page 23), 15 % d entre eux ont effectivement demandé aux patients bénéficiaires de l AME de faire une avance de frais sans parler des dépassements d honoraires. Plus de 70 % des personnes ne bénéficiant que de la couverture de base évoquent en priorité le frein financier. Elles sont souvent victimes des effets de seuil : leurs ressources mensuelles dépassent de quelques euros le plafond d attribution de la CMU et ne leur permettent pas d acquérir une couverture complémentaire. C est pour cette raison que le seuil de la CMU doit impérativement être relevé, au moins au niveau du seuil de pauvreté (774 par mois 1 ). Enfin, l obstacle financier est plus fréquemment cité chez les français. Cela ne signifie pas que les étrangers sont plus aisés financièrement, mais qu ils se heurtent avant tout à la complexité du système sanitaire et aux démarches à accomplir pour accéder aux droits. 1 Rapport de l Observatoire national de la pauvreté et de l exclusion sociale 18

20 Notre équipe de Toulouse témoigne : Une dame d'environ 55 ans, vivant seule à Toulouse et ayant un enfant étudiant à charge, se présente un matin à la consultation de Médecins du Monde. Elle veut rencontrer le médecin à cause de démangeaisons. La patiente nous explique qu'elle a beaucoup hésité avant de venir. C'est la première fois qu'elle faisait une démarche pour recevoir l'aide d'une association. En raison de ses revenus, elle n a pas droit à la CMU complémentaire. En effet, elle reçoit l'ass (Assurance Spécifique de Solidarité) et la bourse de son fils est comptabilisée dans sa déclaration d impôt, elle dépasse donc le plafond. Elle ne peut pas cotiser pour une mutuelle complémentaire. Lors de la consultation médicale, le problème de peau, apparu récemment est pris en charge. Comme antécédents, elle décrit des problèmes thyroïdiens et d'angine de poitrine pour lesquels elle prenait des médicaments depuis 20 ans et non traités depuis deux mois car elle ne peut faire face à l achat de médicaments. Elle ne peut pas non plus continuer le suivi cardiologique nécessaire. Une orientation vers le bilan de santé sécurité sociale (gratuit pour tout assuré social) est mise en place et des médicaments pour son angine de poitrine et thyroïde lui sont remis. Le médecin l invite à revenir chercher régulièrement des médicaments tant qu elle n a pas obtenu de mutuelle. Il lui propose aussi de rencontrer une assistante sociale lors du bilan de santé et d aller consulter, dans le cadre de la visite postbilan, un cardiologue pour remettre en place l Affection de Longue Durée. - La méconnaissance des droits et des structures 25% des patients citent comme principale difficulté la méconnaissance des lieux où ils pourraient se faire soigner et des droits auxquels ils peuvent prétendre. Ceci trahit le manque d information ciblée auprès des étrangers en difficulté. - Les difficultés administratives 13% des patients sont confrontés à des difficultés administratives telles que la complexité des démarches (demandes de justificatifs de plus en plus compliqués à obtenir ) - La barrière linguistique 11,5 % des patients sont concernés par ce frein et plus particulièrement les patients étrangers : près de 35 % d entre eux ont besoin d un traducteur lorsqu ils se présentent à Médecins du Monde. Au terme des entretiens sociaux, les deux tiers des patients (65 %) ont bénéficié d informations ou d une orientation en vue de leur permettre un accès aux droits, tout particulièrement les patients disposant de droits théoriques mais pas encore ouverts. 19

ENQUETE MARS 2014 L HEBERGEMENT D URGENCE EN 2014 ETAT DES LIEUX ET PARCOURS DES PERSONNES SANS DOMICILE FIXE DANS 5 VILLES DE FRANCE

ENQUETE MARS 2014 L HEBERGEMENT D URGENCE EN 2014 ETAT DES LIEUX ET PARCOURS DES PERSONNES SANS DOMICILE FIXE DANS 5 VILLES DE FRANCE ENQUETE MARS 2014 L HEBERGEMENT D URGENCE EN 2014 ETAT DES LIEUX ET PARCOURS DES PERSONNES SANS DOMICILE FIXE DANS 5 VILLES DE FRANCE MEDECINS DU MONDE MARS 2014 2 SOMMAIRE INTRODUCTION... 3 CONTEXTE ET

Plus en détail

Accès aux soins, CMU et AME. Intervention DU Santé / Précarité 6 janvier 2011

Accès aux soins, CMU et AME. Intervention DU Santé / Précarité 6 janvier 2011 Accès aux soins, CMU et AME Intervention DU Santé / Précarité 6 janvier 2011 1. L accès aux soins : Possibilité à chacun de se faire soigner comme il convient. La Constitution garantit le droit à la protection

Plus en détail

PROTECTION MALADIE LA COMPLÉMENTAIRE CMU

PROTECTION MALADIE LA COMPLÉMENTAIRE CMU LA COMPLÉMENTAIRE CMU La complémentaire CMU (Couverture maladie universelle) est une protection maladie complémentaire de service public, gratuite, sous condition de ressources, dont le contenu est défini

Plus en détail

Note de recommandation Médecins du Monde. Concertation sur la Réforme de l Asile. Octobre 2013

Note de recommandation Médecins du Monde. Concertation sur la Réforme de l Asile. Octobre 2013 Note de recommandation Médecins du Monde Concertation sur la Réforme de l Asile Octobre 2013 Introduction Cette note de contribution est rédigée dans le cadre de la concertation sur la Réforme de l Asile,

Plus en détail

Ministère du travail, de l emploi et de la santé Direction de la sécurité sociale

Ministère du travail, de l emploi et de la santé Direction de la sécurité sociale Ministère du travail, de l emploi et de la santé Direction de la sécurité sociale Sous-direction de l accès aux soins, des prestations familiales et des accidents du travail Bureau couverture maladie universelle

Plus en détail

Mission France Réseau Social Dentaire Val de Marne 2015

Mission France Réseau Social Dentaire Val de Marne 2015 Mission France Réseau Social Dentaire Val de Marne 2015 Objectif AOI Accompagner une amélioration de la santé dentaire de populations démunies Pays en développement France AOI - France - Val de Marne Faciliter

Plus en détail

ORS OBSERVATOIRE DE L ACCÈS AUX SOINS DE LA MISSION FRANCE. RAPPORT 2011 octobre 2012. mip

ORS OBSERVATOIRE DE L ACCÈS AUX SOINS DE LA MISSION FRANCE. RAPPORT 2011 octobre 2012. mip O ORS mip OBSERVATOIRE DE L ACCÈS AUX SOINS DE LA MISSION FRANCE RAPPORT 2011 octobre 2012 1 À la suite de la loi contre les exclusions de 1998 et de la création en 2000 de la couverture maladie universelle

Plus en détail

Contribution de Médecins du Monde

Contribution de Médecins du Monde Contribution de Médecins du Monde Conférence nationale de lutte contre la pauvreté et les exclusions des 10 et 11/12/12 Thématique Hébergement / logement Cette contribution fait suite à la participation

Plus en détail

Ateliers Santé Ville de Marseille

Ateliers Santé Ville de Marseille Ateliers Santé Ville de Marseille QUESTIONS-REPONSES SUR LES DROITS A LA COUVERTURE MALADIE Dernière mise à jour : 30 janvier 2008 Ce document est destiné aux professionnels concernés par les questions

Plus en détail

Inégalités sociales de santé et accès aux soins. Inégalités sociales de santé et protection sociale 2006-07 Psychomot 1 UPMC/VHF

Inégalités sociales de santé et accès aux soins. Inégalités sociales de santé et protection sociale 2006-07 Psychomot 1 UPMC/VHF Inégalités sociales de santé et accès aux soins INEGALITES SOCIALES DE SANTE Définition : Inégalités/ sociales /de santé Inégalités face à la mort Comparaisons européennes Les maladies inégalitaires Inégalités

Plus en détail

La protection sociale en France

La protection sociale en France 18 La protection sociale en France FONCTIONNEMENT La protection sociale peut fonctionner selon trois logiques. LA LOGIQUE D ASSURANCE SOCIALE La logique d assurance sociale a pour objectif de prémunir

Plus en détail

Droit à une domiciliation

Droit à une domiciliation Fiche n 7 Droit à une domiciliation On rencontre le problème de la domiciliation immédiatement dès qu on veut faire valoir les droits des personnes vivant en bidonvilles. Lors de la scolarisation des enfants,

Plus en détail

CE QU IL FAUT SAVOIR POUR GUIDER NOS INTERLOCUTEURS DANS LE DOMAINE DE LA SANTE

CE QU IL FAUT SAVOIR POUR GUIDER NOS INTERLOCUTEURS DANS LE DOMAINE DE LA SANTE CE QU IL FAUT SAVOIR POUR GUIDER NOS INTERLOCUTEURS DANS LE DOMAINE DE LA SANTE SE SOIGNER A MOINDRE FRAIS... 2 La CMU de BASE... 3 LA CMU COMPLEMENTAIRE... 5 L ACS... 7 TABLEAU... 8 L'AME... 9 LE CMP...

Plus en détail

Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes

Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes Revenus Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes Marie-Émilie Clerc, Pierre Lamarche* Entre 2005 et 2011, l endettement des ménages a fortement augmenté, essentiellement du fait de la hausse

Plus en détail

Professions indépendantes. Vos prestations maladie

Professions indépendantes. Vos prestations maladie Professions indépendantes Vos prestations maladie Édition 2012 Vos prestations maladie Sommaire Quels sont les bénéficiaires de l assurance maladie? 3 Comment bénéficier des prestations? 4 Quels sont les

Plus en détail

BELGIQUE. 1. Principes généraux.

BELGIQUE. 1. Principes généraux. BELGIQUE Les dépenses de protection sociale en Belgique représentent 27,5%PIB. Le système belge est de logique bismarckienne. La principale réforme récente concerne le risque maladie. 1. Principes généraux.

Plus en détail

Précarité sociale et recours aux soins dans les établissements de soins du Tarn-et-Garonne

Précarité sociale et recours aux soins dans les établissements de soins du Tarn-et-Garonne O B S E R V A T O I R E R E G I O N A L D E L A S A N T E D E M I D I - P Y R E N E E S Précarité sociale et recours aux soins dans les établissements de soins du Tarn-et-Garonne Novembre 2007 SYSTEME

Plus en détail

LA CMU COMPLÉMENTAIRE

LA CMU COMPLÉMENTAIRE Vous êtes artisan ou commerçant, le RSI est votre interlocuteur social unique pour toute votre protection sociale personnelle obligatoire. Vous exercez une profession libérale, le RSI gère votre assurance

Plus en détail

Organiser une permanence d accès aux soins de santé PASS

Organiser une permanence d accès aux soins de santé PASS Établissements de santé Droits et accueil des usagers Organiser une permanence d accès aux soins de santé PASS Recommandations et indicateurs Préface Faire face aux inégalités de santé qui touchent tout

Plus en détail

L état de la pauvreté en France

L état de la pauvreté en France Notes de l Observatoire N 1, octobre 2013 L état de la pauvreté en France Combien compte-t-on de pauvres en France? Comment évolue leur nombre? Qui est le plus concerné par la crise? A l heure où une partie

Plus en détail

UNE MUTUELLE POUR TOUS

UNE MUTUELLE POUR TOUS Direction de la communication Tél. : 05 59 46 60 40 Courriel : communication@bayonne.fr Le 15 décembre 2014 COMMUNIQUÉ DE PRESSE UNE MUTUELLE POUR TOUS LA PROPOSITION DE LA VILLE DE BAYONNE POUR UN EGAL

Plus en détail

Plus d un bénéficiaire sur quatre réside à Toulouse

Plus d un bénéficiaire sur quatre réside à Toulouse Caractéristiques et recours aux soins des populations bénéficiaires de la Couverture maladie universelle complémentaire (CMU_C) : plus jeunes, plutôt féminines et en moins bonne santé En Midi-Pyrénées,

Plus en détail

Tests rapides d orientation diagnostique Expérience du CASO de Cayenne

Tests rapides d orientation diagnostique Expérience du CASO de Cayenne 1 1 Tests rapides d orientation diagnostique Expérience du CASO de Cayenne Dr Christian Hubert Médecins du Monde - Mission France Guyane CASO de Cayenne Réunion COREVIH Guadeloupe 26/11/2010 MDM : Soigner

Plus en détail

Les guides pratiques de la MNT

Les guides pratiques de la MNT Les guides pratiques de la MNT Tout ce qu il faut savoir sur... Les aides à l acquisition d une complémentaire santé Les aides à l acquisition d une complémentaire santé : mode d emploi à l usage des agents

Plus en détail

Equipe mobile SMES CH Sainte-Anne (Paris)

Equipe mobile SMES CH Sainte-Anne (Paris) Equipe mobile SMES CH Sainte-Anne (Paris) 1. Contexte local Géographie La psychiatrie adulte de l hôpital Sainte-Anne est orientée vers 7 secteurs psychiatriques adultes, que ce soit pour les hospitalisations,

Plus en détail

Introduction de la couverture maladie universelle (CMU) en France

Introduction de la couverture maladie universelle (CMU) en France Conférence internationale de recherche en sécurité sociale an 2000 Helsinki, 25-27 septembre 2000 La sécurité sociale dans le village global Introduction de la couverture maladie universelle (CMU) en France

Plus en détail

PRESENTATION DU RAPPORT DU GROUPE DE TRAVAIL DU CONSEIL NATIONAL DE L AIDE AUX VICTIMES SUR LA PRISE EN CHARGE DES VICTIMES EN URGENCE

PRESENTATION DU RAPPORT DU GROUPE DE TRAVAIL DU CONSEIL NATIONAL DE L AIDE AUX VICTIMES SUR LA PRISE EN CHARGE DES VICTIMES EN URGENCE PRESENTATION DU RAPPORT DU GROUPE DE TRAVAIL DU CONSEIL NATIONAL DE L AIDE AUX VICTIMES SUR LA PRISE EN CHARGE DES VICTIMES EN URGENCE SYNTHESE Le 15 septembre 2003, Madame Anne D HAUTEVILLE, professeur

Plus en détail

Prochaine rencontre: jeudi 15 mai, 10h00/12h00 Maison des Habitants Centre-ville - 2 rue du Vieux Temple - Grenoble

Prochaine rencontre: jeudi 15 mai, 10h00/12h00 Maison des Habitants Centre-ville - 2 rue du Vieux Temple - Grenoble Prochaine rencontre: jeudi 15 mai, 10h00/12h00 Maison des Habitants Centre-ville - 2 rue du Vieux Temple - Grenoble mortderuegrenoble.wordpress.com La «barque-mémoire» et «la passerelle», construits en

Plus en détail

Observatoire National de la santé des jeunes. Accès aux droits et aux soins

Observatoire National de la santé des jeunes. Accès aux droits et aux soins Observatoire National de la santé des jeunes Accès aux droits et aux soins Données septembre 2012 «Observatoire santé UNHAJ - accès aux droits et aux soins» La santé des jeunes sous observationerreur!

Plus en détail

Ateliers Santé Ville de Marseille

Ateliers Santé Ville de Marseille Ateliers Santé Ville de Marseille QUESTIONS-REPONSES SUR LES DROITS A LA COUVERTURE MALADIE Dernière mise à jour : 07 mars 2011 Préambule Ce document est destiné aux professionnels concernés par les questions

Plus en détail

COUT DE LA VIE ETUDIANTE SELON LES VILLES UNIVERSITAIRES

COUT DE LA VIE ETUDIANTE SELON LES VILLES UNIVERSITAIRES DOSSIER DE PRESSE 17 AOÛT 2015 COUT DE LA VIE ETUDIANTE SELON LES VILLES UNIVERSITAIRES Cout de la vie étudiante selon les villes universitaires CONTACT PRESSE Pauline Collet 06 88 27 92 59 pcollet@unef.fr

Plus en détail

MINISTERE DES AFFAIRES SOCIALES ET DE LA SANTE

MINISTERE DES AFFAIRES SOCIALES ET DE LA SANTE MINISTERE DES AFFAIRES SOCIALES ET DE LA SANTE Direction générale de l offre de soins Sous-direction de la régulation Bureau R4 Dossier suivi par Denise Bauer Tél. : 01 40 56 52 78 Mel. : denise.bauer@sante.gouv.fr

Plus en détail

Les soins aux personnes démunies en France

Les soins aux personnes démunies en France Rapport adopté lors de la session du Conseil national de l Ordre des médecins de décembre 2006 Section Ethique et déontologie Rapporteur : Dr Philippe Biclet Les soins aux personnes démunies en France

Plus en détail

LUTTER POUR UNE MEILLEURE SANTÉ : QUE PEUT-ON FAIRE DANS NOTRE QUARTIER?

LUTTER POUR UNE MEILLEURE SANTÉ : QUE PEUT-ON FAIRE DANS NOTRE QUARTIER? LUTTER POUR UNE MEILLEURE SANTÉ : QUE PEUT-ON FAIRE DANS NOTRE QUARTIER? Résumé des trois enjeux présentés lors de l Assemblée publique du comité de lutte en santé de la Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles

Plus en détail

L hôpital dans la société. L expérience du CHU de Paris, l AP HP. Pierre Lombrail, Jean-Yves Fagon

L hôpital dans la société. L expérience du CHU de Paris, l AP HP. Pierre Lombrail, Jean-Yves Fagon L hôpital dans la société. L expérience du CHU de Paris, l AP HP. Pierre Lombrail, Jean-Yves Fagon Colloque Santé et Société Quels déterminants de santé et quel système de soins pour la santé de toute

Plus en détail

MIEUX COMPRENDRE LE SYSTÈME DE SANTÉ POUR SE SOIGNER

MIEUX COMPRENDRE LE SYSTÈME DE SANTÉ POUR SE SOIGNER Pour en savoir plus, rendez-vous sur : MIEUX COMPRENDRE LE SYSTÈME DE SANTÉ POUR SE SOIGNER www.cmu.fr www.ameli.fr www.securite-sociale.fr + 3646 ACS CMU Caisse Primaire d Assurance Maladie 657 boulevard

Plus en détail

Réponse des autorités françaises à la consultation de la Commission européenne sur l accès à un compte de paiement de base

Réponse des autorités françaises à la consultation de la Commission européenne sur l accès à un compte de paiement de base Novembre 2010 Réponse des autorités françaises à la consultation de la Commission européenne sur l accès à un compte de paiement de base La France partage pleinement le souci de la Commission européenne

Plus en détail

Mars2008. ContactsPresse: FlorencePriolet-CélineMorel

Mars2008. ContactsPresse: FlorencePriolet-CélineMorel MédecinsduMonde auprès desfemmesrroms Mars2008 ContactsPresse: FlorencePriolet-CélineMorel 0144921431-1432 /0609173559 www.medecinsdumonde.org LA MISSION PERINATALITE DE MEDECINS DU MONDE AUPRES DES RROMS

Plus en détail

DOSSIER MEDICAL (à faire remplir obligatoirement par le Médecin et à retourner accompagné du Dossier administratif au Centre Addictologie d Arzeliers)

DOSSIER MEDICAL (à faire remplir obligatoirement par le Médecin et à retourner accompagné du Dossier administratif au Centre Addictologie d Arzeliers) DOSSIER MEDICAL (à faire remplir obligatoirement par le Médecin et à retourner accompagné du Dossier administratif au Centre Addictologie d Arzeliers) Chère Consœur, Cher Confrère, Ces renseignements médicaux

Plus en détail

La prise en charge d un trouble dépressif récurrent ou persistant

La prise en charge d un trouble dépressif récurrent ou persistant G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E La prise en charge d un trouble dépressif récurrent ou persistant Vivre avec un trouble dépressif Septembre 2010 Pourquoi ce guide? Votre médecin

Plus en détail

9.11 Les jeux de hasard et d argent

9.11 Les jeux de hasard et d argent 9.11 Les jeux de hasard et d argent Maud Pousset, Marie-Line Tovar 288 Les jeux de hasard et d argent (JHA) constituent une activité ancienne et répandue, mais longtemps interdite. Leur offre s est étoffée,

Plus en détail

3ème Enquête Nationale sur la Santé des Étudiants

3ème Enquête Nationale sur la Santé des Étudiants 26 Mai 2011 La Mutuelle des Etudiants 3ème Enquête Nationale sur la Santé des Étudiants Contact Annaïg PIEDERRIERE apiederriere@lmde.com 01 56 20 84 08 Dossier de presse Sommaire Page 3 Qu est ce que la

Plus en détail

Inégalités sociales de Santé Propositions du SMG dans le cadre de la discussion conventionnelle

Inégalités sociales de Santé Propositions du SMG dans le cadre de la discussion conventionnelle Inégalités sociales de Santé Propositions du SMG dans le cadre de la discussion conventionnelle Le constat Des études de plus en plus nombreuses (1) (2) montrent que les déterminants socioéconomiques ont

Plus en détail

Évaluation et recommandations

Évaluation et recommandations ÉVALUATION ET RECOMMANDATIONS 13 Évaluation et recommandations Les personnes souffrant de troubles mentaux s intègrent mal sur le marché du travail. En Belgique, par rapport aux personnes qui ont une bonne

Plus en détail

Mieux comprendre la protection sociale

Mieux comprendre la protection sociale Mieux comprendre la protection sociale www.cnrs.fr Direction des ressources humaines Service du développement social Septembre 2010 1 - En préambule Premier volet : ma protection sociale en quelques lignes

Plus en détail

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86 LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : ÉTABLISSEMENT DE LIENS ENTRE LES PERSONNES CHEZ QUI UN DIAGNOSTIC D INFECTION À VIH A ÉTÉ POSÉ ET LES SERVICES DE SOINS ET DE TRAITEMENT

Plus en détail

Les bénéficiaires de la CMU en Rhône-Alpes au 31 décembre 2003

Les bénéficiaires de la CMU en Rhône-Alpes au 31 décembre 2003 La Lettre de la DRASS N 2006-03-L Avril 2006 Les bénéficiaires de la CMU en Rhône-Alpes au 31 décembre 2003 Au 31 décembre 2003, 40 000 rhônalpins sont affi liés à l assurance maladie par le dispositif

Plus en détail

5. Le court séjour ou séjour touristique (hors Union Européenne) p. 28

5. Le court séjour ou séjour touristique (hors Union Européenne) p. 28 1. La demande d asile p. 4 1.1 Convocation ou rendez-vous préfecture pour demander l asile p. 6 1.2 Placement en procédure prioritaire p. 7 1.3 Convocation dite «Dublin II» p. 8 1.4 Autorisation provisoire

Plus en détail

Télé-expertise et surveillance médicale à domicile au service de la médecine générale :

Télé-expertise et surveillance médicale à domicile au service de la médecine générale : Télé-expertise et surveillance médicale à domicile au service de la médecine générale : Docteur DARY Patrick, Cardiologue, Praticien Hospitalier Centre Hospitalier de St YRIEIX - Haute Vienne 87500 Situé

Plus en détail

Les formations initiale et continue ont pour objectif de permettre aux médiatrices/eurs de :

Les formations initiale et continue ont pour objectif de permettre aux médiatrices/eurs de : Programme National de médiation sanitaire FORMATION DES MEDIATRICES/EURS SANITAIRES Les formations initiale et continue ont pour objectif de permettre aux médiatrices/eurs de : 1. Etre capable de s'appuyer

Plus en détail

Les usagers de drogues âgés de 40 ans et plus pris en charge dans les structures de soins pour leurs problèmes d addiction

Les usagers de drogues âgés de 40 ans et plus pris en charge dans les structures de soins pour leurs problèmes d addiction Les usagers de drogues âgés de 40 ans et plus pris en charge dans les structures de soins pour leurs problèmes d addiction OFDT Note n 2010-12 Saint-Denis, le 09/08/2010 Introduction Les premières structures

Plus en détail

Santé des étudiants et précarité : éléments de contexte

Santé des étudiants et précarité : éléments de contexte Santé des étudiants et précarité : éléments de contexte Dossier de synthèse documentaire et bibliographique Réactualisation - novembre 2011 Marseille : 18, rue Stanislas Torrents 13006 Marseille Tél. :

Plus en détail

ANNEXE 3 ASSISTANCE MÉDICALE

ANNEXE 3 ASSISTANCE MÉDICALE ANNEXE 3 ASSISTANCE MÉDICALE - 30 - ANNEXE N 3 ASSISTANCE MÉDICALE (Mutuelle Assistance International, Mutuelle Assistance France) I. CONDITIONS GÉNÉRALES En cas de besoin, chaque bénéficiaire peut, 24

Plus en détail

"La santé des étudiants en 2015"

La santé des étudiants en 2015 Dossier de Presse "La santé des étudiants en 2015" 9 ème Enquête Nationale 1999 2015 Enquête Santé d emevia Depuis plus de 16 ans, à l écoute des étudiants 1 Sommaire EmeVia et les mutuelles étudiantes

Plus en détail

HABITAT INDIGNE, SOUFFRANCE PSYCHIQUE. ET DEFENSES DELIRANTES DANS LES EXCLUSIONS (internes et externes) Lyon, 2014

HABITAT INDIGNE, SOUFFRANCE PSYCHIQUE. ET DEFENSES DELIRANTES DANS LES EXCLUSIONS (internes et externes) Lyon, 2014 HABITAT INDIGNE, SOUFFRANCE PSYCHIQUE ET DEFENSES DELIRANTES DANS LES EXCLUSIONS (internes et externes) Lyon, 2014 Les évolutions récentes Remplacer «incurie» par «abandon» Abandon de soi, de son soin

Plus en détail

Bien comprendre et bien choisir votre complémentaire santé

Bien comprendre et bien choisir votre complémentaire santé Bien comprendre et bien choisir votre complémentaire santé Forfait 18 euros Parodontologie Auxiliaires médicaux Bien comprendre et bien choisir votre complémentaire santé SOMMAIRE P. 3 A quoi sert une

Plus en détail

DIRECTION GENERALE DES ETRANGERS EN FRANCE DOSSIER DE PRESSE. Le projet de loi relatif au droit des étrangers

DIRECTION GENERALE DES ETRANGERS EN FRANCE DOSSIER DE PRESSE. Le projet de loi relatif au droit des étrangers DIRECTION GENERALE DES ETRANGERS EN FRANCE DOSSIER DE PRESSE Le projet de loi relatif au droit des étrangers Juillet 2014 Les chiffres de l immigration 200.000 étrangers hors UE sont accueillis chaque

Plus en détail

Pour certains, la maladie est assimilée à une faiblesse (consulter constitue un aveu de défaillance physique).

Pour certains, la maladie est assimilée à une faiblesse (consulter constitue un aveu de défaillance physique). P.R ALPS. Re tour sommaire P ages précédentes Les professionnels de santé ne sont pas toujours bien perçus par les bénéficiaires du RMI, ils éprouvent souvent une certaine méfiance (peur du diagnostic?

Plus en détail

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DES RELATIONS SOCIALES, DE LA FAMILLE, DE LA SOLIDARITÉ ET DE LA VILLE MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SPORTS PROTECTION SOCIALE

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DES RELATIONS SOCIALES, DE LA FAMILLE, DE LA SOLIDARITÉ ET DE LA VILLE MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SPORTS PROTECTION SOCIALE PROTECTION SOCIALE ASSURANCE MALADIE, MATERNITÉ, DÉCÈS MINISTÈRE DU TRAVAIL, DES RELATIONS SOCIALES, DE LA FAMILLE, DE LA SOLIDARITÉ ET DE LA VILLE MINISTÈRE DU BUDGET, DES COMPTES PUBLICS, DE LA FONCTION

Plus en détail

MIEUX COMPRENDRE LE SYSTÈME DE SANTÉ POUR SE SOIGNER

MIEUX COMPRENDRE LE SYSTÈME DE SANTÉ POUR SE SOIGNER Pour en savoir plus, rendez-vous sur : www.cmu.fr www.ameli.fr www.securite-sociale.fr + 3646 MIEUX COMPRENDRE LE SYSTÈME DE SANTÉ POUR SE SOIGNER ACS CMU Caisse Primaire d Assurance Maladie 5, avenue

Plus en détail

L hébergement d urgence en Loire-Atlantique

L hébergement d urgence en Loire-Atlantique 18/02/2015 Dossier de presse L hébergement d urgence en Loire-Atlantique M. Henri-Michel COMET, préfet de la région Pays de la Loire, préfet de Loire-Atlantique a rencontré le mercredi 18 février 2015

Plus en détail

OFFRE RÉSERVÉE AUX entreprises, TPE/PME et indépendants. Le guide. santé. www.menages-prevoyants.fr LA MUTUELLE QUI VA BIEN!

OFFRE RÉSERVÉE AUX entreprises, TPE/PME et indépendants. Le guide. santé. www.menages-prevoyants.fr LA MUTUELLE QUI VA BIEN! OFFRE RÉSERVÉE AUX entreprises, TPE/PME et indépendants Le guide santé www.menagesprevoyants.fr LA MUTUELLE QUI VA BIEN! On a toujours du mal à s y retrouver dans les principes de s de santé. Et si on

Plus en détail

DOSSIER DE PRESSE. Améliorer l hébergement des plus défavorisés : Un plan triennal pour réduire le recours aux nuitées hôtelières

DOSSIER DE PRESSE. Améliorer l hébergement des plus défavorisés : Un plan triennal pour réduire le recours aux nuitées hôtelières DOSSIER DE PRESSE Améliorer l hébergement des plus défavorisés : Un plan triennal pour réduire le recours aux nuitées hôtelières Paris, le mardi 3 février 2015 Contact presse Ministère du Logement, de

Plus en détail

Projet de grossesse : informations, messages de prévention, examens à proposer

Projet de grossesse : informations, messages de prévention, examens à proposer DOCUMENT D INFORMATION POUR LES PROFESSIONNELS Projet de grossesse : informations, messages de prévention, examens à proposer Septembre 2009 DÉFINITION ET OBJECTIF Dès lors qu ils expriment un projet de

Plus en détail

ETUDIER À L ÉTRANGER BELGIQUE

ETUDIER À L ÉTRANGER BELGIQUE ETUDIER À L ÉTRANGER BELGIQUE BIENVENUE EN BELGIQUE Vous avez décidé de venir étudier en Belgique, félicitations! Notre pays est reconnu pour la qualité de son accueil, son sens de l'humour, ses bières,

Plus en détail

La Garantie Santé. Enfin une complémentaire santé qui répond à vos attentes. Mutuelle soumise aux dispositions du livre II du Code de la Mutualité,

La Garantie Santé. Enfin une complémentaire santé qui répond à vos attentes. Mutuelle soumise aux dispositions du livre II du Code de la Mutualité, Enfin une complémentaire santé qui répond à vos attentes La Garantie Santé Mutuelle soumise aux dispositions du livre II du Code de la Mutualité, immatriculée au registre national des mutuelles sous le

Plus en détail

DOSSIER DE PRESSE NOUVELLES GARANTIES PRÉVOYANCE

DOSSIER DE PRESSE NOUVELLES GARANTIES PRÉVOYANCE DOSSIER DE PRESSE NOUVELLES GARANTIES PRÉVOYANCE Protection ACCIDENT Protection HOSPI Capital ÉQUIPEMENT HANDICAP / DÉPENDANCE Contact presse : Stéphanie ARREGROS Responsable Communication Tél. : 01 64

Plus en détail

Z I G U I N C H O R SITUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE REGIONALE 2013. Service Régional de la Statistique et de la Démographie de Ziguinchor

Z I G U I N C H O R SITUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE REGIONALE 2013. Service Régional de la Statistique et de la Démographie de Ziguinchor Z I G U I N C H O R REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple Un But Une Foi ------------------ MINISTERE DE L ECONOMIE, DES FINANCES ET DU PLAN ------------------ AGENCE NATIONALE DE LA STATISTIQUE ET DE LA DEMOGRAPHIE

Plus en détail

REPONSE AUX QUESTIONS PORTANT SUR LA MISE EN CONCURRENCE DES CONTRATS ACS. Document du 20 janvier 2015. I. Candidature

REPONSE AUX QUESTIONS PORTANT SUR LA MISE EN CONCURRENCE DES CONTRATS ACS. Document du 20 janvier 2015. I. Candidature REPONSE AUX QUESTIONS PORTANT SUR LA MISE EN CONCURRENCE DES CONTRATS ACS Document du 20 janvier 2015 I. Candidature Un organisme complémentaire qui ne dispose pas de l agrément dit «branche 2» peut-il

Plus en détail

LES STAGIAIRES. 1. Qui sont les «stagiaires» au sens de la réglementation?

LES STAGIAIRES. 1. Qui sont les «stagiaires» au sens de la réglementation? LES STAGIAIRES 1. Qui sont les «stagiaires» au sens de la réglementation? La loi relative à l enseignement supérieur a défini enfin ce qu est un stage en milieu professionnel: il s agit d une «période

Plus en détail

Extra-Pass ét u di a nts. Votre couverturesanté à l étranger

Extra-Pass ét u di a nts. Votre couverturesanté à l étranger Extra-Pass ét u di a nts Votre couverturesanté à l étranger Vous partez à l étranger pour un stage, vos études, un séjour linguistique ou un voyage? Qu il s agisse d un séjour dans un pays de l Espace

Plus en détail

Enquête sur la santé des résidents des foyers Adoma de Saint-Quentin-en-Yvelines

Enquête sur la santé des résidents des foyers Adoma de Saint-Quentin-en-Yvelines Direction de l action sociale, de l habitat et de la santé publique 12 ème congrès national des ORS Territoires et Santé des populations 9 et 10 novembre 2010 Enquête sur la santé des résidents des foyers

Plus en détail

Décision du Défenseur des droits MDE-MSP-2014-185

Décision du Défenseur des droits MDE-MSP-2014-185 Décision du Défenseur des droits MDE-MSP-2014-185 RESUMÉ ANONYMISÉ DE LA DÉCISION Décision relative à une Recommandation Domaines de compétence de l Institution : Défense des droits de l'enfant, Droits

Plus en détail

Références. Conditions d admission (en plus des conditions générales d admission à l aide sociale) :

Références. Conditions d admission (en plus des conditions générales d admission à l aide sociale) : C14 Allocation compensatrice tierce personne (ACTP) Depuis la mise en œuvre au 01/01/2006 de la loi du 11 février 2005 instaurant la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) remplaçant l Allocation

Plus en détail

Des dispositifs d aide pour favoriser l accès aux soins.

Des dispositifs d aide pour favoriser l accès aux soins. CMU de base, CMU complémentaire (CMU-C), Aide pour une Complémentaire Santé (ACS), Aide Médicale de l'état (AME). Des dispositifs d aide pour favoriser l accès aux soins. Ce document est élaboré par le

Plus en détail

À retenir... 1. Ce qu en disent les acteurs communautaires

À retenir... 1. Ce qu en disent les acteurs communautaires 1 Volet 4 : Ainé-e-s Table des matières À retenir... 1 Ce qu en disent les acteurs communautaires... 1 1. Un portrait des aîné e s du quartier... 2 1.1 Répartition des personnes âgées de 65 ans et plus...

Plus en détail

LES FRANÇAIS ET LA COMPLEMENTAIRE SANTE

LES FRANÇAIS ET LA COMPLEMENTAIRE SANTE Centre de Recherche pour l Etude et l Observation des Conditions de Vie LES FRANÇAIS ET LA COMPLEMENTAIRE SANTE Anne LOONES Marie-Odile SIMON Août 2004 Département «Evaluation des Politiques Sociales»

Plus en détail

Allianz Santé Prévoyance Collectives La couverture Santé et Prévoyance sur mesure pour protéger au mieux ses salariés.

Allianz Santé Prévoyance Collectives La couverture Santé et Prévoyance sur mesure pour protéger au mieux ses salariés. Choisissez des solutions durables pour la couverture sociale de vos salariés. Allianz Santé Prévoyance Collectives La couverture Santé et Prévoyance sur mesure pour protéger au mieux ses salariés. Assurances

Plus en détail

Informations préliminaires sur le poste. Informations générales sur la mission

Informations préliminaires sur le poste. Informations générales sur la mission Intitulé du poste Rattachement hiérarchique Pays / ville d affectation Date d arrivée souhaitée 15/09/15 Durée de la mission Contexte Informations préliminaires sur le poste CHARGE DE PROJET SANTE PROFIL

Plus en détail

MIEUX COMPRENDRE CE QU EST UN ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL AVC

MIEUX COMPRENDRE CE QU EST UN ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL AVC MIEUX COMPRENDRE CE QU EST UN ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL AVC SOMMAIRE UN QUIZ POUR FAIRE UN POINT SUR MES CONNAISSANCES Un quiz pour faire un point sur mes connaissances 3 Vrai Faux Qu est-ce que l on

Plus en détail

Atelier Santé Ville Paris 18 ACCES AUX SOINS

Atelier Santé Ville Paris 18 ACCES AUX SOINS LES CONSULTATIONS GRATUITES LES CENTRES MEDICO-SOCIAUX. Il faut s assurer auprès de l assistante sociale qui suit l usager ou s adresser au COMEDE pour connaître sa situation. Si la personne ne peut se

Plus en détail

Allocution d ouverture de Jean DEBEAUPUIS, Directeur Général de l Offre de soins

Allocution d ouverture de Jean DEBEAUPUIS, Directeur Général de l Offre de soins Allocution d ouverture de Jean DEBEAUPUIS, Directeur Général de l Offre de soins Université d été de la performance en santé - 29 août 2014- Lille Monsieur le président, Monsieur le directeur général,

Plus en détail

> Présentation du programme... 3. > Peps Eurêka - Mémoire : Pour donner du Peps à ses neurones et à sa vie... 4

> Présentation du programme... 3. > Peps Eurêka - Mémoire : Pour donner du Peps à ses neurones et à sa vie... 4 2 SOMMAIRE > Présentation du programme... 3 > Peps Eurêka - Mémoire : Pour donner du Peps à ses neurones et à sa vie... 4 > L Équilibre, où en êtes-vous? : Prévenir les chutes et apprendre à se relever

Plus en détail

Notice d Information Assurance de Groupe - Frais de Santé Contrat n 2431318401020

Notice d Information Assurance de Groupe - Frais de Santé Contrat n 2431318401020 Notice d Information Assurance de Groupe - Frais de Santé Contrat n 2431318401020 A effet du 1 er janvier 2007 Le Syndicat REUSSIR. 21 BOULEVARD POISSONNIERE 75002 PARIS souscrit auprès d AXA France Vie,

Plus en détail

Droits des patients et indemnisation des accidents médicaux

Droits des patients et indemnisation des accidents médicaux Droits des patients et indemnisation des accidents médicaux Etablissement public sous la tutelle du Ministère chargé de la santé Les recours possibles pour les patients OBTENIR DES EXPLICATIONS Si un patient

Plus en détail

Droits des patients et indemnisation des accidents médicaux

Droits des patients et indemnisation des accidents médicaux Droits des patients et indemnisation des accidents médicaux Etablissement public sous la tutelle du Ministère chargé de la santé Lorsqu il estime avoir été victime, de la part d un établissement ou d un

Plus en détail

P opulation. ATLAS DES POPULATIONS IMMIGRÉES en Ile-de-France / Regards sur l immigration / Population 2. Photo : Philippe Desmazes/AFP

P opulation. ATLAS DES POPULATIONS IMMIGRÉES en Ile-de-France / Regards sur l immigration / Population 2. Photo : Philippe Desmazes/AFP P opulation Photo : Philippe Desmazes/AFP Près de 40 % des immigrés résidant en métropole vivent en Ile-de-France en 1999. Environ 15 % de la population francilienne est immigrée, c est une proportion

Plus en détail

VENIR SE SOIGNER EN FRANCE

VENIR SE SOIGNER EN FRANCE Quel qu en soit le motif, l entrée sur le territoire français est soumise à une obligation de «visa» (sauf nationalités dispensées). Le visa «pour raison médicale» ou «sanitaire» est un visa spécialement

Plus en détail

livret d accueil Frais de santé

livret d accueil Frais de santé www.verspieren.com livret d accueil Frais de santé Santé Prévoyance Ce document n a pas de valeur contractuelle. Télétransmission, tiers-payant, décompte frais de santé un langage parfois compliqué pour

Plus en détail

Votre santé, notre quotidien 2014/2015. www.essentissime.com

Votre santé, notre quotidien 2014/2015. www.essentissime.com Votre santé, notre quotidien 2014/2015 www.essentissime.com ESSENTISSIME TM (Limité à 15 jours) 100 % FR (Limité à 15 jours en psychiatrie) Plafond année 1 (*) 100 Plafond année 2 150 Plafond année 3 et

Plus en détail

Synthèse des réflexions

Synthèse des réflexions Synthèse des réflexions 5ème Journée de Rencontres Inter-Professionnelles ADDICTION ET PRÉCARITÉ Le 2 février 2008 À l Auberge de Jeunesse DU PORT DU RHIN ------------------------------------ Organisée

Plus en détail

TIERS PAYANT. des professionnels de santé GÉNÉRALISATION DU TIERS PAYANT : LA FRANCE A UN NET RETARD!

TIERS PAYANT. des professionnels de santé GÉNÉRALISATION DU TIERS PAYANT : LA FRANCE A UN NET RETARD! TIERS PAYANT des professionnels de santé GÉNÉRALISATION DU TIERS PAYANT : LA FRANCE A UN NET RETARD! La généralisation du tiers payant à l ensemble des soins de ville avant 2017 fait partie des mesures

Plus en détail

Les conséquences du sous-financement des organismes communautaires montréalais

Les conséquences du sous-financement des organismes communautaires montréalais Les conséquences du sous-financement des organismes communautaires montréalais Des conclusions qui appellent à la mobilisation Rapport du RIOCM sur le sous-financement des organismes communautaires de

Plus en détail

1 ère partie Amont de l'hôpital : organiser la permanence des soins une obligation médicale!

1 ère partie Amont de l'hôpital : organiser la permanence des soins une obligation médicale! Plan «Urgences» 1 ère partie Amont de l'hôpital : organiser la permanence des soins une obligation médicale! Fiche 1.1 La permanence des médecins généralistes Mesure 1 Assurer la permanence de soins Mesure

Plus en détail

sociales (pour information) CIRCULAIRE DGS(SD6/A)/DGAS/DSS/2002/551 / du 30 octobre 2002 relative aux appartements de coordination thérapeutique (ACT)

sociales (pour information) CIRCULAIRE DGS(SD6/A)/DGAS/DSS/2002/551 / du 30 octobre 2002 relative aux appartements de coordination thérapeutique (ACT) Le Ministre de la Santé, de la Famille Et des personnes Handicapées A Mesdames et Messieurs les Préfets de région Direction régionales des affaires sanitaires et sociales Mesdames et Messieurs les Préfets

Plus en détail

asdf Deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement Madrid (Espagne) 8-12 avril 2002 madrid

asdf Deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement Madrid (Espagne) 8-12 avril 2002 madrid Madrid (Espagne) 8-12 avril 2002 Promouvoir la santé et le bien-être des personnes âgées : actif «Nous sommes témoins d une révolution silencieuse qui bien au-delà de la sphère démographique a des incidences

Plus en détail

SERVICE APPARTEMENTS THÉRAPEUTIQUES. Livret d Accueil - 1 -

SERVICE APPARTEMENTS THÉRAPEUTIQUES. Livret d Accueil - 1 - SERVICE APPARTEMENTS THÉRAPEUTIQUES Livret d Accueil - 1 - Sommaire Contrat de soins p 3 Contrat de séjour d occupation de l appartement Règlement intérieur d occupation de l appartement p 6 Fiche sociale

Plus en détail

TABAC : PREMIER BILAN SUR L APPLICATION DE LA LOI EVIN EN MILIEU SCOLAIRE. Dossier de Presse

TABAC : PREMIER BILAN SUR L APPLICATION DE LA LOI EVIN EN MILIEU SCOLAIRE. Dossier de Presse TABAC : PREMIER BILAN SUR L APPLICATION DE LA LOI EVIN EN MILIEU SCOLAIRE Dossier de Presse Contacts presse OFDT : Julie-Emilie Adès/ 01 53 20 95 16 / juade@ofdt.fr MILDT: Patrick Chanson / 01 44 63 20

Plus en détail

N.-B. 18 à 34 24,3 28,1 20,1 24,4. 35 à 54 36,7 23,0 31,6 49,3 55 à 64 18,7 18,7 21,3 16,9 65 et plus 20,3 30,2 26,9 9,4

N.-B. 18 à 34 24,3 28,1 20,1 24,4. 35 à 54 36,7 23,0 31,6 49,3 55 à 64 18,7 18,7 21,3 16,9 65 et plus 20,3 30,2 26,9 9,4 Profil démographique 1 18 à 34 24,3 28,1 20,1 24,4 Groupe d âge 35 à 54 36,7 23,0 31,6 49,3 55 à 64 18,7 18,7 21,3 16,9 65 et plus 20,3 30,2 26,9 9,4 Sexe Niveau de scolarité Homme 48,0 40,5 47,8 52,3

Plus en détail

Sensibilisation à la première affiliation au Régime Général de l Assurance Maladie des jeunes sous statut salarié

Sensibilisation à la première affiliation au Régime Général de l Assurance Maladie des jeunes sous statut salarié Sensibilisation à la première affiliation au Régime Général de l Assurance Maladie des jeunes sous statut salarié L Assurance Maladie a alerté la Région Ile-de-France sur l importance de la première affiliation

Plus en détail