C10C LES CARTES. Sommaire A. Les éléments constitutifs de la carte 1 La couverture 2 Le cadre 3 La légende et les informations relatives à la carte

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1 C10C FORMATION LES CARTES OPERATIONNEL Sommaire A. Les éléments constitutifs de la carte 1 La couverture 2 Le cadre 3 La légende et les informations relatives à la carte VERSION B. S'orienter et se repérer sur le terrain avec une carte 1 Orienter la carte en direction du nord 1 1 Orienter la carte à l'aide d'une boussole 1 2 Orienter la carte sans boussole 2 S'orienter à l'aide de la carte 3 Déterminer sa position sur la carte C. Mesurer les distances avec une carte 1 Echelle d une carte 1 1 Echelle numérique 1 2 Echelle graphique 2 Mesure d'une distance sur une carte 2 1 Distance rectiligne 2 2 Distance non rectiligne 3 Les distances horizontales 3 1 Particularité des distances horizontales D. Coordonnées 1 Identification du système de coordonnées 1 1 Plusieurs types de système 1 2 Compatibilité avec le GPS 2 Les deux principaux types de coordonnées 2 1 Les coordonnées géographiques 2 2 Les coordonnées planes E. Altitude 1 La représentation du relief sur une carte 1 1 Les courbes de niveau 1 2 L'estompage 1 3 Les points cotés 2 Interpolation d'une altitude entre les courbes 3 Fabrication d'un profil en long

2 A. Les éléments constitutifs de la carte Qu'il s'agisse d'une carte topographique ou d'une carte thématique, elle comporte un certain nombre d'éléments indispensables à sa compréhension. La carte topographique IGN au 1 : de Milly-la-Forêt sera prise comme exemple pour étudier successivement les éléments de la couverture, du cadre, de la légende (avec les informations relatives à la carte) et les éléments marginaux. 1 La couverture 2 Le cadre La couverture ou l'en-tête de la carte, selon qu'elle est pliée ou à plat, doit informer sur le sujet, la localisation et les caractéristiques de la zone cartographiée avec les éléments suivants : 1. le titre, 2. le sujet (dans l'exemple, la carte au 1 : est traditionnellement topographique ; autre exemple : les cartes géologiques), 3. l'échelle (numérique en général) 4. la compatibilité GPS Et s'il s'agit d'une série : 1. le nom de la série, 2. le numéro de la carte. La couverture comporte également le(s) logo(s) et adresse(s) électronique(s) de l'agence cartographique et des éventuels partenaires, et un code-barre si elle est destinée à être commercialisée. Outre la surface cartographiée, le cadre renferme des indications sur les coordonnées géographiques ou rectangulaires comme les échelles des longitudes et des latitudes (exprimées en grades par rapport à la projection Lambert et en degrés par rapport à la projection UTM) et les amorces des quadrillages et des chiffraisons. 3 La légende et les informations relatives à la carte La légende est la liste et la signification des symboles utilisés pour représenter les objets figurant sur la carte. Les objets décrits par la légende sont classés par thème (réseau routier, végétation...). La légende doit être exhaustive : tout symbole ou graphisme dans la carte doit être mis et renseigné dans la légende. A l'inverse, dans les séries, où il y a souvent une légende commune à toute les cartes, il peut y avoir des objets en légende qui ne figurent pas sur la carte. Les positions respectives des objets à la surface de la terre et leur image sur la carte sont liées par des relations mathématiques. La carte permet à son utilisateur de définir un point du terrain dans un système de coordonnées, de calculer des distances, des altitudes, des pentes, et de définir des directions.

3 Les coordonnées d'une carte IGN Les pentes et les altitudes IGN L'orientation de la carte IGN

4 B. S'orienter et se repérer sur le terrain avec une carte Il s'agit d'effectuer une correspondance entre le lieu où l'on se trouve et un point sur la carte. Cette démarche est nécessaire pour se rendre en un point repéré sur la carte, retrouver son chemin ou identifier les éléments caractéristiques du paysage. 1 Orienter la carte en direction du nord Cela revient à faire coïncider la direction du Nord de la carte avec la direction du Nord sur le terrain. Sur une carte on distingue deux Nord : 1. Le Nord géographique : il correspond à la direction des méridiens.les cartes topographiques de l'i.g.n. sont délimitées à l'est et à l'ouest par des méridiens ; le bord de la carte indique donc le nord géographique. 2. Le Nord magnétique : il correspond à la direction donnée par la boussole. Il est légèrement différent du nord Géographique, l'écart entre les deux s'appelle la Déclinaison magnétique dont la valeur peut figurer en marge de la carte. Attention, la valeur de la déclinaison magnétique varie d'une carte à l'autre et évolue dans le temps. 1 1 Orienter la carte avec une boussole Pour orienter approximativement la carte, on peut simplement aligner l'aiguille de la boussole avec le bord de la carte. Pour une meilleure précision, il faut alors superposer la boussole avec le schéma de déclinaison magnétique et faire pivoter l'ensemble jusqu'à coïncidence de l'aiguille Nord de la boussole avec le Nord magnétique du schéma. 1 2 Orienter la carte sans boussole Sans boussole, on peut trouver approximativement le nord. Le jour avec une montre En orientant la petite aiguille de sa montre vers le soleil, le sud sera repéré par la bissectrice de l'angle formé par la petite aiguille et par la direction de 13 h en hiver et de 14 h en été. Si votre montre ne possède pas d'aiguille, il vous suffit de dessiner un cadran et des aiguilles sur une feuille de papier. La nuit a l'aide de l'étoile polaire L'étoile polaire ne s'écarte pas plus de 1 degré de la direction du pôle nord, et sa position par rapport à la constellation de la Grande Ourse est facilement reconnaissable la nuit, lorsque le temps est clair. En reportant 5 fois la distance entre les deux étoiles a et b de la Grande Ourse, vous trouverez l'etoile Polaire.

5 2 S'orienter à l'aide de la carte Il est également possible, quand les alentours le permettent, d'orienter sa carte grâce aux repères naturels visibles à proximité. " Orienter la carte " consiste à placer les lignes de la carte parallèlement aux lignes correspondantes du terrain. Si l'on se situe sur un long alignement (il peut s'agir d'une haie, d'une lisière de bois ou ici d'une portion de route) il suffit de tourner la carte de façon à mettre en coïncidence la carte avec la réalité. Si l'on connaît sa position, il suffit alors d'identifier sur la carte un point connu visible sur le terrain (clocher, château d'eau, sommet,.). Il faut ensuite faire pivoter la carte en visant ce point. Afin d'éviter toute erreur d'identification, il est préférable de contrôler l'orientation en visant un autre point remarquable. 3 Déterminer sa position sur la carte Une fois la carte orientée en direction du Nord, il est possible de déterminer sa position. Pour cela, il vous faut identifier dans le paysage au moins deux points représentés sur la carte. Tracer sur la carte à partir de ces points les directions correspondantes, l'intersection de ces droites définit votre position. Un troisième point vous permettra de vérifier votre position.

6 C. Mesurer les distances avec une carte Avant de partir en randonnée ou pour une journée de marche, il est intéressant de connaître la distance à parcourir et définir des étapes adaptées à la vitesse du marcheur. Une carte permet de connaître la distance réelle à partir d'une mesure sur la carte et de la connaissance de son échelle. 1 Echelle d une carte 1 1 Echelle numérique L'échelle s'exprime par une fraction 1/N. Echelle = (distance_carte)/(distance_réelle) = 1/N Exemple : L'échelle du 1: signifie qu'il faut multiplier par la longueur mesurée sur la carte pour obtenir la longueur réelle. Echelle du plan 1: : : : : :500 1 mm sur la carte représente sur le terrain 1 km 250 m 25 m 10 m 5 m 0,5 m 1 2 Echelle graphique La carte ou le plan est accompagné d'une représentation graphique de l'échelle qui permet d'éviter les calculs. L'échelle graphique est une ligne divisée en parties égales, représentant chacune l'unité choisie. L'emploi de cette échelle est très simple. On mesure sur la carte la distance cherchée au moyen d'un sur la carte la distance cherchée au moyen d'un double-décimètre, d'un compas ou d'une bande de papier. On reporte ensuite cette distance le long de l'échelle graphique pour obtenir la valeur réelle de la distance.

7 2 Les distances horizontales 2 1 Distance rectiligne Exemple : la distance mesurée sur une carte à 1: entre Chamonix (gare téléphérique) et le sommet de l'aiguille du Midi est de 4600 m.en réalité la distance (suivant la pente) qui sépare ces deux points est de 5400 m. Les distances rectilignes se mesurent sur la carte avec un doubledécimètre ordinaire. En multipliant la lecture faite entre deux points par le chiffre qui exprime l'échelle de la carte on obtient la distance horizontale entre ces points. Exemple : Sur une carte à l'échelle du 1: deux points éloignés de 7,00 cm sont distants sur le terrain de : 7,00 cm x = cm soit 1750 m. 2 2 Distance non rectiligne Pour les distances non rectilignes, sur une route ou sur un sentier sinueux, on peut utiliser un curvimètre (instrument servant à mesurer la longueur des lignes courbes). Sans cet instrument, on peut se servir d'une ficelle, d'une bande de papier ou d'un brin d'herbe que l'on adapte (en les pliant) à la ligne brisée dont on souhaite mesurer la longueur. Exemple : Sur une carte à l'échelle du 1: deux points éloignés de 7,20 cm sont distants sur le terrain de : 7,20 cm x = cm soit 1800 m. 3 Mesure d'une distance sur une carte 3 1 Particularité des distances horizontales Les distances mesurées sur une carte sont approximativement (à quelques cm près) des distances horizontales projetées au niveau de la mer. Mais attention, les distances mesurées ne tiennent pas compte du relief.

8 D. Lire les coordonnées sur une carte Le procédé le plus précis pour localiser un détail de la carte consiste à le définir par ses coordonnées planes ou ses coordonnées géographiques. 1 Identification du système de coordonnées 1 1 Plusieurs types de système Sur les cartes de l'institut Géographique National, on représente simultanément deux systèmes de coordonnées : 1. Le système français (NTF). 2. Un système européen (ED50). De plus, chaque système a deux manières d'être exprimées : 1. En coordonnées géographiques sur ellipsoïde (longitude et latitude). 2. En coordonnées planes selon la projection utilisée (km). Ce qui donne plusieurs types de graduations de coordonnées dans la marge des cartes topographiques. Ainsi pour : 1. Le système français (NTF) : coordonnées géographiques en grades rapportées au méridien de Paris et coordonnées Lambert en km. 2. Le système européen (ED50) : coordonnées géographiques en degrés rapportées au méridien de Greenwich et coordonnées UTM en km. 1 2 Compatibilité avec le GPS Aujourd'hui l'ign édite des cartes permettant de lire directement les coordonnées dans un système de coordonnées GPS (WGS84). Ces cartes portent la mention " Compatible GPS ". Les coordonnées UTM (ED50) en km y sont remplacées par les coordonnées UTM(WGS84) en km. 2 Les deux principaux types de coordonnées 2 1 Les coordonnées géographiques L'interpolation des coordonnées géographiques (N et E)est un peu plus délicate. En effet, le quadrillage géographique constitué par les méridiens et les parallèles n'est pas rectangulaire. A l'aide des amorces, figurant en marge des cartes, il est possible de reconstituer le quadrillage géographique(degrés/greenwich ou grades/paris). Les coordonnées géographiques d'un point seront donc interpolées localement entre des parallèles et des méridiens en faisant ce que l'on appelle couramment "une règle de trois". Les coordonnées du point A seront Longitude = (0.10 x d1/d2). Latitude = (0.10 x l1/l2).

9 Le découpage des cartes de l'ign est un découpage géographique. La carte est délimitée les cotés par des méridiens et en haut et en bas par des parallèles. Aussi il est possible à l'aide d'une équerre, de déterminer directement ces coordonnées. 2 2 Les coordonnées planes Si le point dont on souhaite déterminer les coordonnées est proche du bord de la carte, on projette à l'aide d'une équerre le point en marge de la carte perpendiculairement aux bords. Pour interpoler des coordonnées planes, il est nécessaire que la carte comporte un quadrillage kilométrique, correspondant à la proportion de la carte, ou tout au moins les amorces permettant de le tracer. Attention, dans la plupart des cas, ce quadrillage n'est pas parallèle aux bords de la carte car le découpage des cartes topographiques de IGN est un découpage géographique. Les coordonnées planes E et N sont prises par rapport à l'angle sudouest du carré qui contient le point à définir. On énonce d'abord les coordonnées des axes passant par l'angle sudouest de ce carré auxquelles on ajoute l'appoint converti en mètre. Exemple : si l'échelle est de 1: alors 1 mm sur la carte représente 25 m sur le terrain. Les coordonnées de A sont : E = ( x 0.010) = m. N = ( x 0.018) = m.

10 E. Mesurer les altitudes avec une carte Les cartes topographiques ne sont pas uniquement une représentation plane de la surface de la terre. Elles permettent également à l'utilisateur de percevoir le relief, déterminer des altitudes et mesurer des pentes. L'orographie est la représentation du relief terrestre. Plusieurs éléments décrivent les formes du terrain : les courbes de niveau, les points cotés, et l'estompage. 1 La représentation du relief sur une carte 1 1 Les courbes de niveau Une courbe de niveau est un trait représentant l'intersection d'un plan horizontal avec la surface du terrain. C'est le lieu des points d'égale altitude. Pour comprendre la représentation du relief par les courbes de niveau, il suffit d'imaginer une montagne découpée en gradins et de la survoler par la pensée. Les courbes sont espacées d'une différence d'altitude que l'on nomme l'équidistance. La valeur de l'équidistance est notée dans la légende de la carte, elle peut varier d'une carte à l'autre en fonction de l'échelle et du relief cartographié. Les courbes de niveau sont représentées par un trait fin de couleur bistre. Toutes les cinq courbes, on représente une courbe "maîtresse", en trait plus fort. Une courbe maîtresse sera généralement associée à une altitude indiquée par des chiffres orientés en fonction de la pente (la base des chiffres correspond au bas du terrain). Pour distinguer les cuvettes des sommets, on accompagne les cuvettes d'une flèche indiquant le fond de la cuvette.

11 1 2 L'estompage Les courbes de niveau sont représentées par un trait fin de couleur bistre. Toutes les cinq courbes, on représente une courbe "maîtresse", en trait plus fort. Une courbe maîtresse sera généralement associée à une altitude indiquée par des chiffres orientés en fonction de la pente (la base des chiffres correspond au bas du terrain). Pour distinguer les cuvettes des sommets, on accompagne les cuvettes d'une flèche indiquant le fond de la cuvette. 1 3 Les points cotés Les points cotés occupent une grande place dans le figuré du terrain. Ils doivent répondre à trois impératifs : 1. Aider à la lecture des courbes de niveau. 2. Définir les parties non représentées par les courbes en raison de l'équidistance (sommet, cuvette, changement de pente). 3. Servir de point de départ à des opérations altimétriques sur le terrain (exemple :réglage d'un altimètre) 2 Interpolation d'une altitude entre les courbes Les courbes de niveau et les points cotés permettent de déterminer l'altitude d'un point par approximation, la pente étant localement supposée uniforme. Il convient d'abord de déterminer l'altitude des courbes qui encadrent le point A. La différence d'altitude entre le point A et les courbes de niveau qui l'encadrent est proportionnelle à la distance qui le sépare de ces mêmes courbes ( a/b = c/d). Altitude du point A = d = c x b/a

12 3 Fabrication d'un profil en long Les cartes topographiques peuvent donner lieu à des coupes de terrain, dans lesquelles on exagère généralement l'échelle des altitudes. Les notions rappelées ci-dessous aideront le lecteur de la carte à analyser les différentes formes de terrain ou savoir si deux lieux sont visibles entre eux. Comment tracer un profil? Placer le bord inférieur de la feuille sur la ligne de coupe choisie et reporter les points d'intersection avec les courbes de niveau. Elever en ces points les perpendiculaires à la base du profil, et reporter les hauteurs correspondantes en tenant compte de l'échelle des altitudes. En joignant les points ainsi déterminés, on obtient une coupe du terrain dans la direction choisie. Attention : le procédé ainsi proposé ne tient pas compte de la sphéricité de la terre. La base du profil est en fait un arc de cercle. Pour corriger le profil il faut en fait soustraire aux altitudes reportées sur la coupe la valeur du niveau apparent approchée par Na (en m) = D2/15 (D étant la distance en km entre le point de départ du profil et les points reportés sur le profil).

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14 DEUXIEME VERSION récupérée sur internet Carte d Etat-major 1. Notions préliminaires : l'échelle. A. Le rapport d'échelle. L'échelle d'une carte, c'est le rapport entre une distance horizontale mesurée sur le terrain et la même distance mesurée sur la carte. Ce rapport est représenté en chiffres : c'est un quotient dont le dividende est habituellement le nombre 1 et le diviseur un nombre quelconque. Exemple: 1 : Que signifie ce rapport, ce quotient? Il signifie qu'une distance, quelle qu'elle soit (1 km.,... ) est représentée par une longueur qui est fois plus petite. Ainsi, si la distance sur le terrain est de m., cette même distance sur la carte sera de 6.880/80.000, soit 86 millimètres. Donc, le diviseur dit combien de fois les longueurs mesurées sur la carte sont plus petites que celles mesurées sur le terrain. Pour reprendre le même exemple, si nous mesurons sur la carte une distance de 1 cm., cette même distance sera de 1 cm. X , soit 800 mètres sur le terrain. Les échelles les plus employées en Belgique pour les cartes topographiques sont 1/10.000, 1/25.000, 1/ Remarquons encore que l'échelle étant représentée par un quotient, il est normal que le résultat de ce quotient diminue lorsque le diviseur augmente. On dira donc que l'échelle 1/ est une échelle plus petite que l'échelle 1 / B. L'échelle métrique. Les cartes topographiques portent généralement dans leur "hors-cadre" une échelle métrique. Il s'agit d'une droite partagée en L'intervalle entre deux traits correspond à une distance sur le terrain ramenée à l'échelle de la carte. Elle est très utile lorsqu'on ne possède pas d'instruments permettant de mesurer une longueur ou une distance sur la carte pour la transformer en longueur terrain. En effet, il suffit de repérer sur le bord d'une feuille de papier les deux points extrêmes de la distance, de faire coïncider un des points avec le zéro de l'échelle métrique, et de placer le bord de la feuille le long de l'échelle. L'emplacement du second point sur l'échelle permettra de lire directement la distance terrain qui sépare les deux points.

15 2. Définition. Une carte topographique est une carte qui représente graphiquement, à l'aide de signes conventionnels, le maximum de détails visibles sur un terrain, ainsi que son relief. Mieux connue sous son ancien nom de "carte d Etat-major", cette carte est établie à l'échelle du 1/ Elle est dite "de base" parce que c'est à partir d'elle que seront établies toutes les autres cartes couvrant l'entièreté du territoire de la Belgique. La carte topographique de base a été tracée à partir d'un réseau de points déterminé avec la plus haute précision et à partir de photos aériennes. En marge de la carte se trouvent tous les renseignements utiles à la lecture de cette carte. La carte comprend donc deux parties principales: 1. la carte proprement dite et son cadre; 2. le "hors-cadre". 3. Description de la carte et de son cadre. A. La carte proprement dite. Comme le dit sa définition, elle est la représentation d'une partie du territoire, la surface représentée étant un rectangle de 16 km. dans le sens EST-OUEST et de 10 km. dans le sens NORD-SUD. La carte, qui est donc à l'échelle 1/25.000, est un rectangle de 64 cm. sur 40 cm. B. Le cadre. C'est une bande d'environ 1 cm. entourant les bords de la carte. On y trouve représentées: 1. les amorces (petits traits perpendiculaires au cadre) du réseau géographique. Ce sont celles des méridiens et parallèles marquées de 2'30" en 2'30". Pour rappel : la sphère terrestre (voir croquis) est divisée par des méridiens qu'on numérote habituellement en degrés à partir d'un méridien origine (celui passant par Greenwich, près de Londres). Les méridiens vont du pôle Nord au pôle Sud. La terre est aussi divisée par des parallèles qu'on numérote habituellement à partir de l'équateur, à raison de 90 vers le Nord et 90 vers le Sud. Chaque degré est divisé en soixante minutes (60') et chaque minute en soixante secondes (60 ) 2. les amorces kilométriques du quadrillage Lambert. Il est formé, d'une part, des lignes parallèles au méridien passant par Uccle, et d'autre part des lignes perpendiculaires aux premières. Les distances entre ces lignes parallèles sont égales entre elles et équivalent à 1 km. C'est pour cela qu'on l'appelle le quadrillage kilométrique.

16 C. Les teintes. Le noir: est utilisé pour toutes les écritures (nom de villes, de hameaux, abréviations), sauf celles se rapportant aux eaux. C'est aussi la couleur des limites (d'etat, de province... ). Le noir descendu est utilisé pour les détails de la carte, sauf ceux se rapportant aux eaux et au relief. C'est donc la couleur des voies de communication, des constructions, des types de végétation et de leurs limites. Le bleu est réservé à tous les détails relatifs à l'eau : rivières, marécages, et constructions telles que châteaux d'eau, écluse, etc. Il est utilisé également pour les écritures relatives à ces détails. Le rouge: utilisé uniquement pour le réseau routier, il est toujours limité par les traits en noir descendu qui représentent conventionnellement les bords de la route. Le revêtement de la route représentée en rouge est un revêtement dur (pavés, asphalte... ) résistant en cas de pluie. A l'intérieur des villes, le rouge ne sera utilisé que pour renforcer le tracé des routes nationales ainsi que des rues principales. Le vert sert uniquement à faire ressortir les étendues d'arbres. Il s'agit donc dans la plupart des cas d'une végétation élevée faisant obstacle à la vue. Le bistre est la teinte réservée à la représentation du relief, des rochers et des grandes étendues de sable. 4. Description du "hors-cadre". On entend par " hors-cadre" la partie de la feuille qui se trouve à l'extérieur de la carte. C'est dans cette partie que l'on trouve tous les renseignements nécessaires à l'utilisation de la carte, soit 1. l'échelle de la carte 2. une échelle métrique subdivisée en mètres et en yards 3. un croquis accompagné d'un petit texte donnant la valeur et la direction de la déclinaison magnétique pour le centre de la feuille à une date déterminée, ainsi que sa variation annuelle 4. le numéro de la carte et son titre: le numéro comporte d'abord un ou deux grands chiffres: c'est le numéro de la feuille à l'échelle du 1 / dont fait partie la carte au 1/ Les deux petits chiffres qui suivent indiquent de quel quart de cette feuille il s'agit ;

17 le titre est habituellement composé de deux noms de localités: ce sont les localités les plus importantes de la moitié Ouest et de la moitié Est de la carte. Exemple: WAVRE - CHAUMONT-GISTOUX 40/ un schéma indiquant le numéro des feuilles contiguës 6. un texte donnant les procédés utilisés pour l'établissement de la carte. "Levé par aérophotogrammétrie" signifie que cette carte a été faite à partir de photos aériennes. 7. une liste complète des abréviations françaises et néerlandaises utilisées sur les cartes au 1/ et 1/ une liste complète des signes conventionnels utilisés (voir plus loin : les signes conventionnels) 9. l'équidistance des courbes de niveau (voir plus loin: les signes relatifs au relief). A. Les signes conventionnels. Les principaux signes conventionnels de la carte au 1/ sont ceux utilisés à partir de la 2 ème édition. Cela veut dire que pour des éditions moins récentes, il faut consulter la liste figurant dans le hors-cadre. Afin de t'habituer à les reconnaître, je te propose de les colorer au marqueur dans leur couleur véritable, en t'aidant d'une carte (r. = rouge, bl. = bleu, bl. cl. = bleu clair, v. = vert, v. cl. = vert clair).

18 Réseau routier. Autoroute route dont le revêtement est dur (différentes largeurs) chemin de terre sentier coupe-feu (dans les bois) Chemin de fer. A 2 voies ou plus à 1 voie dont la ligne est électrifiée Eaux. canal, fleuve, rivière large de plus de 10 m. rivière étroite, ruisseau avec source, fossé...marécage

19 Ponts. Ce sont des constructions permettant le croisement de deux voles de communication (exemple: route et chemin de fer) à des niveaux différents. La voie de communication passant au-dessus de l'autre est bordée de deux traits noirs qui lui sont parallèles; la voie de communication passant au-dessous de l'autre est interrompue entre ces deux traits noirs. Exemple: route passant au dessus d'un chemin de fer électrifié à voies multiples viaduc. Talus. Le signe conventionnel du talus peut se comparer à un peigne dont le dos représente le haut du talus, tandis que la pointe des dents en est le bas. Lorsque le talus est situé le long d'une voie de communication, si le haut du talus est accolé à cette voie, le "dos du peigne" est alors confondu avec le bord du signe conventionnel. Au contraire, lorsque le bas du talus rejoint la voie de communication, les "pointes des dents" rejoignent le bord du signe conventionnel. Dans ce cas le dessin ressemble à une échelle.lorsque la voie de communication est un sentier, les figures 1, 2 et 3 deviennent, les figures 4, 5 et

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21 Les bâtiments et bornes. Tout bâtiment est représenté par sa vue en plan réduite à l'échelle de la carte, en "noir descendu". Il existe cependant quelques cas particuliers. Usine Serre Hangar D'autres types de constructions sont représentés par un signe conventionnel : Chapelle (le cercle correspond à son emplacement sur le terrain). Eglise (le cercle correspond au clocher). Croix (le pied de la croix correspond à son emplacement sur le terrain) Moulin à vent (le cercle correspond à son emplacement sur le terrain).

22 Moulin à eau (le cercle correspond à l'emplacement de la roue du moulin). Château d'eau Dans une agglomération, les quartiers de maisons entièrement bâtis sont représentés par une zone hachurée. K 17 Représente une borne kilométrique. Le nombre qui suit la lettre K représente le kilomètre indiqué sur la borne. On les trouve le long des principales voies de communication et des canaux. Dans ce second cas elles sont représentées en bleu. Végétations. Bruyères ou lande: parcelles de plantes herbacées- non entretenues. Prairies permanentes

23 Feuillus: chênes, hêtres, érables, châtaigniers, mais pas les arbres dont les fruits sont des cônes (conifères). Conifères. Attention : le mélèze perd ses aiguilles en hiver... Peupleraie: Parcelle de peupliers uniquement sur sol couvert d'herbe Verger Pépinière ou oseraie. (où l on plante de l osier) Rangée d'arbres. Haie.

24 B. Les signes relatifs au relief. a) Qu'est-ce qu'une courbe de niveau? C'est une ligne imaginaire dont tous les points sont à la même altitude par rapport à une altitude choisie comme zéro. Dans notre pays, ce zéro est le niveau moyen de la mer. Comment se représenter les courbes de niveau? Tu as déjà vu un lac de barrage, celui de l Eau d Heure par exemple. Imagine que l'on peigne une grosse ligne blanche au bord de l'eau, tout autour du lac. Imagine ensuite que l'on fasse descendre le niveau de l'eau de 5 en 5 mètres, en peignant chaque fois une nouvelle ligne blanche au bord de l'eau. Le barrage une fois vidé, on aura obtenu toutes les courbes de niveau, équidistantes de 5 mètres, du terrain qu'occupait l'eau du barrage. Si, à ce moment-là, tu survoles le barrage en avion, tu pourras voir les courbes de niveau comme tu les vois sur la carte. Là où la pente du terrain est forte, les courbes seront rapprochées. Lorsque la pente est faible, les courbes seront très éloignées l'une de l'autre. b) Quelques formes de relief assez typiques 1 ) Vallées. En bleu: la grosse rivière F et le ruisseau R avec sa source. Les courbes de niveau forment aux abords du ruisseau une espèce de pointe: on en déduit facilement que l'eau coule dans la direction opposée aux pointes des courbes. Il en est de même pour la rivière. Si l'on compare la distance qui sépare les pointes où deux courbes successives traversent le ruisseau, à la distance qui sépare deux courbes qui traversent la rivière, on constate que cette distance est beaucoup plus courte sur le ruisseau que sur la rivière. On en déduit donc que la pente du ruisseau est plus forte que celle de la rivière.

25 2 ) Collines Sur cette figure, les courbes de niveau nous font voir deux collines: A, conique, et B, en forme de croissant. Chacune d'elles est représentée par des courbes de niveau successives "fermées". Le sommet de chaque colline est situé à l'intérieur de la plus petite courbe fermée (N 1 pour la colline A et N 2 pour B). Laquelle de ces deux collines est la plus élevée? En partant de la plus haute courbe de niveau commune (trait gras), on compte 5 courbes pour la colline A et 3 courbes pour la colline B. C'est donc la colline A qui est la plus élevée.. En considérant l'espace qui sépare les courbes de niveau, on constate que les flancs Est et Ouest de la colline B ont à peu près la même pente. Au contraire, le flanc Est de la colline A est bien plus escarpé que son flanc Ouest. De plus, un ruisseau prend sa source dans le creux du croissant. 3 ) Le col. Un point caractéristique du relief représenté ici est le point C. Ce point s'appelle "col". Entre deux sommets, il existe toujours un col : c'est le point qui est le plus bas sur la ligne la plus élevée reliant les deux sommets. Retrouver ce point permet de s'élever le moins possible en traversant une ligne de collines ou de montagnes. Avec un peu d'habitude, on arrive assez vite à percevoir, grâce aux courbes de niveau, l'ensemble du relief du terrain que la carte représente. Pour y arriver, il est toujours bon de se rappeler que les lignes bleues de la carte représentent ruisseaux, rivières, fleuves: ils indiquent donc toujours le fond des vallées. C'est entre ces lignes de fonds que se situent les lignes de crêtes avec leurs sommets et leurs cols. Beaucoup de courbes de niveau ont une altitude indiquée en mètres, ce qui aide à rechercher le sens des pentes et à calculer les différences de niveau. 5. Orienter la carte. Cette opération indispensable pour utiliser la carte se fait à l'aide de la boussole. On peut aussi se servir des détails visibles sur le terrain lorsque l'on sait où l'on se trouve sur la carte Voici comment procéder à l'aide de la boussole.

26 1. Calculer la valeur de la déclinaison magnétique d'après les indications de la carte. Si cette déclinaison magnétique est dirigée vers l'est, la direction du Nord magnétique sera de 0 + la valeur de la déclinaison. Si cette déclinaison est dirigée vers l'ouest, la direction du Nord magnétique sera de (moins) la valeur de la déclinaison. Au moins jusqu'à la fin de ce siècle, la déclinaison magnétique en Belgique sera probablement toujours dirigée vers l'ouest. 2. Tracer un méridien sur la carte, en se servant des repères du cadre. 3. Maintenir le porte-carte bien horizontal, ou, si vous n'avez pas de porte-carte, poser la carte le plus horizontalement possible sur tout objet qui ne contient pas de fer, ou à défaut sur le sol. Jamais sur le capot d'une voiture! 4. Poser la boussole sur la carte, de telle manière que la direction Nord-Sud de la boussole coïncide ou soit bien parallèle au méridien tracé. 5. Faire tourner horizontalement l'ensemble carte boussole jusqu'à ce que la pointe aimantée de l'aiguille de la boussole vienne coïncider avec le Nord magnétique. N'oublie jamais de t'éloigner de tout objet contenant du fer. N'oriente jamais ta carte lorsque tu te trouves à moins de 100 mètres d'une usine, d'un chemin de fer, d'un pont, d'une ligne à haute tension, etc. Ne laisse pas approcher à moins d'un mètre d'autres guides qui portent sur elles un canif ou tout autre objet contenant du fer, de l'acier. Dans tous ces cas, le Nord indiqué par ta boussole pourrait varier parfois de plusieurs dizaines de degrés