SICOGIF Les commissions techniques. Procédure normalisée pour l échange de fichiers en PDF 1.3

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1 Les commissions techniques Procédure normalisée pour l échange de fichiers en PDF 1.3 Préambule A l usage des professionnels des industries de la communication graphique Le Sicogif préconise depuis 1997 le format TIFF/IT-P1 comme format d échange de données numériques entre les entreprises de prépresse et les imprimeries. Des milliers de pages au format TIFF/IT-P1 sont échangées chaque semaine avec un degré de satisfaction extrêmement élevé. Le format TIFF/IT-P1 reste en effet le format d échange le plus sécurisé à ce jour car, de par sa nature (fichier Bitmap), les problèmes d interprétation sont éliminés. L échange de fichiers numériques a toutefois dépassé le strict cadre de la quadrichromie et le périmètre des entreprises industrielles. Dans ces perspectives, le PDF 1.3, format propriétaire de Adobe Inc., est une réponse alternative à l échange de fichiers numériques. Toutefois, pour atteindre un bon niveau de fiabilité avec ce type de fichiers vectoriels, il est absolument indispensable de suivre une procédure stricte quant à la génération de ces fichiers PDF 1.3. Cette procédure est l objet de ce document. PROCEDURE NORMALISEE POUR L ECHANGE DE FICHIERS EN PDF 1.3 ET RECOMMANDATIONS DES COMMISSIONS TECHNIQUES (VERSION JANVIER 2002) Ce document définit les conditions d utilisation de la procédure telles qu elles ont été approuvées par les commissions techniques du Sicogif. Les accords de gré à gré entre utilisateurs peuvent intervenir à condition de respecter au minimum les recommandations décrites dans ce document. Pourquoi normaliser les échanges de fichiers?... page 2 Qui est concerné par ce besoin de normalisation?... page 2 La norme retenue en plus du TIFF/IT-P1: PDF page 2 En quoi consiste le PDF 1.3 certifié par le?... page 4 Comment générer des fichiers PDF 1.3 certifiés par le?... page 4 Les recommandations du... pages 5 et 8 Gabarit de positionnement des éléments : repères, barres, etc.... pages 6 et 7 SYNDICAT NATIONAL DES INDUSTRIES DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUE ET DE L IMPRIMERIE FRANCAISES

2 1. Pourquoi normaliser les échanges de fichiers? La normalisation de l échange de pages entre les acteurs du prépresse et l imprimerie est nécessaire pour : Sécuriser la transmission des données entre la source d émission des pages finalisées et l imprimeur. En d autres termes, pour que l épreuve approuvée par le donneur d ordre soit reproduite au mieux lors de l impression. Unifier les procédures de transfert. Identifier les responsabilités des différents acteurs de la chaîne graphique. Améliorer la productivité et la gestion des flux de production. En résumé, la normalisation permet de rendre la filière numérique, donc l échange de fichiers, au minimum aussi sécurisée que l échange de films. 2. Qui est concerné par ce besoin de normalisation? Tous les acteurs de la chaîne graphique qui sont aujourd hui à l origine de la réalisation de documents destinés à la production de films et de fichiers numériques : les annonceurs, les créateurs, les graphistes, les agences, les studios de fabrication, les photograveurs... Tous les acteurs de la chaîne graphique qui reçoivent des fichiers numériques de toutes origines et de toutes natures pour préparer la forme imprimante. 3. La norme retenue, en plus de TIFF/IT-P1 : PDF 1.3 La première question qui vient à l esprit est : Pourquoi PDF 1.3 et non pas PDF 1.4? On peut, en effet, se demander pourquoi PDF 1.4 n a pas été retenu sachant qu il s agit de la version actuellement commercialisée par Adobe. La compatibilité avec les systèmes de production Échanger des fichiers sous-entend une parfaite compatibilité entre les créateurs de fichier et les utilisateurs de ces fichiers sur des systèmes de production. Or s il n est pas compliqué de générer des fichiers PDF 1.4, on ne peut que constater que la très grande majorité des systèmes de production équipant les imprimeurs, même dans leur toute dernière version, n acceptent pas encore totalement le PDF 1.4. En attendant que les fournisseurs des principaux systèmes de production utilisés par les imprimeurs pour réaliser leurs impositions numériques aient totalement validé la fiabilité du PDF 1.4, le Sicogif préconise de ne travailler qu en PDF

3 La solution PDF 1.3 préconisée par le Sicogif Le format PDF 1.3 obtenu en respectant cette procédure résout les problèmes que se posent quotidiennement les personnes qui reçoivent des fichiers natifs : - Ai-je toutes les polices? - N y aura-t-il pas de problèmes de conflits de polices? - Toutes les images sont-elles présentes? - Y aura-t-il des problèmes de transparence ou de défonce? - Qui est responsable des grossis/maigris? - Les fichiers ont ils été créés avec des couleurs Pantone? - Vais-je pouvoir reproduire l épreuve qui m a été confiée avec ce fichier? Les formats dérivés du PDF (PDF/X - PDF/IT - PDF2GO ) Le PDF/X est un format vectoriel restreint et normé créé à partir du format PDF qui permet d en limiter la permissivité. Il en existe de nombreuses versions, ce qui ne manque pas de créer une certaine confusion autour de ce format. Le PDF 1.3 certifié par le Sicogif donne un niveau de fiabilité similaire à celui du PDF/X avec l avantage de s appuyer sur le format PDF standard. Il existe d autres dérivés du format PDF qui sont parfois utilisés, avec succès, dans nos métiers. L objectif avoué de ces formats dérivés est d augmenter la fiabilité du PDF en tentant de concilier la stabilité du TIFF/IT-P1 et la portabilité du PDF. Ce sont des formats mis au point par des fournisseurs de solutions graphiques (ArtQuest pour le PDF/IT, Creo pour le PDF2GO ), donc plus ou moins propriétaires. La compatibilité de ces formats dérivés du PDF n étant pas garantie avec les systèmes concurrents, ces formats ne peuvent donc pas prétendre à une universalité d utilisation. 4. En quoi consiste le PDF 1.3 certifié par le? Le PDF 1.3 certifié par le Sicogif consiste à utiliser : - Une méthode de génération des fichiers PDF 1.3 à partir du logiciel Acrobat 4 d Adobe, selon des réglages (profils ou settings) téléchargeables à partir du site ; - Un utilitaire de vérification de conformité des fichiers PDF dont la liste et les réglages (profils ou settings) sont téléchargeables à partir site Il existe en effet des utilitaires qui, correctement réglés, valident la concordance des fichiers PDF avec les besoins de la communauté graphique, voire corrigent les fichiers pour les rendre utilisables. PitStop, d Enfocus, est le premier utilitaire validé par le Sicogif mais d autres validations de produits sont en cours. La procédure du Sicogif se veut en effet la plus indépendante possible des éditeurs de logiciels de vérification. 3

4 5. Comment générer des fichiers PDF 1.3 certifiés par le? Dans le but d améliorer les échanges entre les générateurs de fichiers PDF 1.3 et les récepteurs, le Sicogif a souhaité préciser et normaliser un certain nombre de points supplémentaires : - La génération d une épreuve à partir du fichier PDF final ; - Les gabarits ; - Les supports d échange ; - Le nom des fichiers. Génération d une épreuve à partir des fichiers PDF 1.3 L épreuve contractuelle (quelle que soit sa qualité) qui accompagne le fichier numérique doit être générée à partir du fichier PDF. Toute solution consistant à produire des épreuves à partir d un fichier natif, puis de transformer ce fichier natif en PDF 1.3 est à bannir. Gabarits Les recommandations décrites ci-dessous, reprises dans le schéma ci-après, doivent être strictement respectées : - Centrage de la page dans le format ; - Blanc tournant d un centimètre autour du format net de la page ; - Placement des repères de coupe ; - Éléments complémentaires (gamme, nom de fichier ) à placer dans le gabarit. Supports d échange Le Sicogif préconise d utiliser le CD ROM, ISO 9660, comme support d échange si la télétransmission n est pas utilisée. Sur les pochettes des supports doivent figurer : - Les noms et les coordonnées du générateur des fichiers ; - Les noms de fichiers contenus dans le support. Noms de fichiers Afin de garantir la compatibilité avec les systèmes de production des imprimeurs, le Sicogif préconise d identifier les noms de fichiers de la façon suivante : - Une racine de 8 caractères alphanumériques reprenant, dans l ordre, le nom du travail et les folios correspondants (sans espaces ni signes spéciaux) ; 4

5 - Une extension de 3 caractères de type ".pdf ". Exemples de noms de fichiers : T012.PMC.pdf I002003MOD.pdf Quelle que soit la solution retenue, il faut impérativement tenir compte des deux exigences suivantes : 1. L épreuve contractuelle, quelle que soit le système d épreuve utilisé, accompagnant impérativement le fichier numérique doit être générée à partir du fichier transmis. 2. Il faut exiger que la date et l heure soient générées hors gabarit dans le fichier PDF 1.3 (voir gabarit pages 6 et 7). En cas de doute, cette procédure permet de vérifier que la date et l heure inscrites sur l épreuve correspondent à la date et l heure «gravées» dans le fichier. 6. Les recommandations du Dans le but d industrialiser les échanges entre les générateurs de fichiers et les imprimeurs le a précisé et normalisé un certain nombre de points supplémentaires : L ensemble des recommandations qui sont décrites dans les pages suivantes doivent impérativement être respectées : gabarit de positionnement des éléments dans la page ; placement des repères de coupe ; blanc tournant d un centimètre ; types de supports à utiliser et annotations pour référencer ceux-ci ; types de fichiers et résolutions ; identification des fichiers. Toute reproduction totale ou partielle de ce document est interdite sauf autorisation du PostScript, PDF et PitStop sont des marques déposées. 5

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8 Gabarit des pages : A chaque page sera accolée une barre de contrôle contenant au moins les plages de couleurs définies sur le schéma des pages 6 et 7. Celle-ci devra se positionner à gauche de la page pour les pages paires et à droite pour les pages impaires. Supports : CD ISO 9660 Voir directement avec les imprimeurs pour l'utilisation d'autres supports. Sur les pochettes des supports, les indications suivantes devront être indiquées : - le nom et les coordonnées du photograveur ; - les noms des fichiers contenus dans le support (listing). Types de fichiers PDF acceptés : PDF 1.3 Résolutions : offset et héliogravure : Texte : sans objet (vectoriel) Images : double de la linéature en CMJN Noms des fichiers : Tous les noms de fichiers devront être identifiés de la façon suivante : - une racine avec : une lettre (Y) pour désigner le contenu (texte, image, etc.) ; six chiffres (000000) pour identifier le numéro de page. - une extension : trois lettres (PDF) pour désigner le type de fichier. Exemple pour l identification du numéro de page : - pour une page simple : Y012.PDF (pour la page 12) - pour une page double : Y PDF (pour les pages 2 et 3) - page seule dans un gabarit de double : Y PDF (pour la page 2) Y PDF (pour la page 3) - page seule dans un gabarit de double : Y XXX (pour la page 2) Y XXX (pour la page 3) Recommandations de la Commission technique du Sicogif Très attachée à la généralisation des échanges de fichiers normalisés pour l ensemble des flux numériques et constatant, avec regret, que l utilisation de TIFF-IT/P1 reste à ce jour encore trop limitée, la Commission technique du Sicogif a décidé d élargir ses recommandations à l utilisation de la norme " Sicogif Certified PDF ". Cette préconisation s accompagne toutefois des recommandations suivantes : - La Commission recommande aux utilisateurs actuels de TIFF-IT/P1 de maintenir ce processus d échange en respectant la procédure normalisée version 1.0 d avril 1997 et continue de recommander son utilisation auprès de l ensemble des utilisateurs pour garantir des échanges totalement sécurisés des fichiers en quadrichromie. - La Commission préconise l utilisation des profils " Sicogif Certified PDF " comme norme d échange dans tous les autres cas, notamment : les non-utilisateurs de TIFF-IT/P1 ; les utilisateurs de fichiers en format PostScript ou PDF non certifié ; les utilisateurs de fichiers en mode natif. - L utilisation des profils " Sicogif Certified PDF " implique nécessairement de respecter les recommandations de cette procédure. PitStop, d Enfocus, est le premier utilitaire validé par le Sicogif qui ne s interdit pas de valider d autres produits. La procédure du Sicogif se veut en effet la plus indépendante possible des éditeurs de logiciels de vérification. La Commission technique a mis en place en janvier 2002 un comité de suivi pour analyser les conditions d utilisation pratiques de cette procédure et assurer sa mise à jour en fonction de l évolution des versions de logiciels. La commission technique recommande aux utilisateurs de consulter régulièremenr le site «Sicogif.com» pour suivre les évolutions de ses recommandations et l actualisation des versions de cette procédure. 8