La contamination par le virus de l immunodéficience humaine en Aquitaine en 2011

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1 Journée mondiale de lutte contre le sida Sommaire L épidémie dans le Monde 2 L Aquitaine, une région toujours touchée par l épidémie du VIH 2 La contamination lors de relations sexuelles entre hommes 3 Les personnes nées à l étranger 3 Parmi les nouveaux cas de sida 4 Problèmes de dépistage, problèmes d accès aux soins 4 Sérologies au VIH réalisées en Dans les départements aquitains 5 Diminution de la mortalité par maladies dues au VIH 5 Le système d information du COREVIH Aquitaine 6 Quelques caractéristiques des patients inclus dans la cohorte Aquitaine 6 Les missions du COREVIH 7 L interview du Dr Denis Lacoste 8 À l occasion des 25 ans du GECSA et de la journée mondiale de lutte contre le sida, l ORS Aquitaine, le COREVIH Aquitaine et le GECSA se sont associés pour porter un regard croisé sur l épidémie du VIH. La contamination par le virus de l immunodéficience humaine en Aquitaine en 2011 Depuis son apparition à la fin des années 1970, l infection par le virus de l immunodéficience humaine (VIH) a considérablement évolué, tant sur le plan de l épidémie que celui de sa prise en charge. Au niveau mondial, nous assistons à une amélioration de la situation épidémique, notamment en Afrique subsaharienne, mais parallèlement certaines régions du Monde voient l épidémie se développer comme l Europe de l Est et l Asie centrale. Des populations marginalisées sont souvent encore particulièrement touchées et n ont accès ni à la prévention ni aux soins. Comme le souligne le Docteur Denis Lacoste, en France et dans de nombreux pays, l arrivée des trithérapies au milieu des années 1990 et la mise en place des politiques de prévention ont permis de réduire considérablement le nombre de personnes malades du sida et de décès. Si une inflexion de l épidémie semble se confirmer à l échelle nationale depuis 2007, le nombre de découvertes de séropositivité au VIH reste stable dans notre région, autour de 200 chaque année. Les efforts de lutte contre l épidémie doivent se maintenir, voire se renforcer, car les populations touchées évoluent et le nombre de découvertes de séropositivité au VIH progresse dans certains groupes de population. En même temps, les cliniciens sont confrontés à la prise en charge thérapeutique de patients atteints de comorbidités telles que la co-infection par le virus de l hépatite C ou des maladies cardiovasculaires qui complexifient le suivi des patients. La région Aquitaine, durement frappée au début de l épidémie, dispose depuis 1987 d un système de surveillance épidémiologique et clinique de l infection par le VIH (GECSA) mis en place par les services de médecine du CHU de Bordeaux et l université Bordeaux Segalen, puis étendu à un réseau de services hospitaliers de la région. Depuis 2007, ce système d information est en lien avec le Comité de coordination Régionale de lutte contre l infection due au VIH (COREVIH Aquitaine) qui est l instance de référence dans la mise en œuvre de la politique de lutte contre le VIH. À l occasion des 25 ans du GECSA et de la journée mondiale de lutte contre le sida, ces deux acteurs se sont associés à l Observatoire régional de la santé d Aquitaine afin de porter un regard croisé sur l épidémie du VIH. Décembre 2012

2 L épidémie dans le monde des progrès globalement encourageants mais des zones d ombre, notamment en Europe centrale L Onusida estime, fin 2011, à 34 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH dans le monde, dont 70 % en Afrique subsaharienne. Environ la moitié ne connaît pas son statut sérologique. Environ 2,5 millions de nouvelles contaminations sont survenues au cours de l année 2011, soit une baisse de 22 % en 10 ans. C est la diminution de 50 % dans 25 pays à revenu faible ou intermédiaire y compris d Afrique subsaharienne qui est le plus encourageant pour l Onusida. Les politiques de prévention portent leurs fruits ainsi que l accès au traitement antirétroviral. Autre résultat encourageant, le nombre d enfants contaminés, en 2011, a fortement baissé, de 25 % en deux ans. En lien direct avec le déploiement du traitement antirétroviral, le nombre de décès dus au sida continue de diminuer (1,7 million en 2011). Bien que des progrès sensibles dans la lutte contre l épidémie soient observés à l échelle mondiale, la Conférence internationale sur le sida, en juillet dernier, a consacré une session spéciale à la situation préoccupante en Europe orientale et Asie centrale. La progression du nombre de personnes infectées est forte (+ 44 % en 10 ans) et moins d un quart des personnes nécessitant un traitement reçoivent une trithérapie antirétrovirale. Les experts de cette région indiquent que «l épidémie touche de façon disproportionnée les groupes socialement marginalisés, les personnes au comportement stigmatisé ou pénalisé, les toxicomanes par voie intraveineuse, les hommes ayant des rapports homosexuels, les travailleurs du sexe, les personnes incarcérées, les migrants, qui souvent n ont pas accès aux services de prévention, diagnostic et traitement». Dans l Europe des 27, la France est l un des pays à forte incidence. Le taux de découvertes de séropositivité y est cependant moins élevé qu en Estonie mais aussi qu en Lettonie ou au Portugal. L Aquitaine, une région toujours touchée par l épidémie du VIH L essentiel des informations concernant les découvertes de séropositivité sont estimées par l InVS. L estimation permet de corriger le nombre de notifications pour prendre en compte les délais de déclaration et l exhaustivité de la notification. De plus, une méthode d imputation multiple permet d estimer les valeurs manquantes pour certaines variables (mode de contamination, stade clinique ) à l échelle nationale mais aussi des régions depuis Ces informations manquantes sont liées aux volets médicaux non parvenus à l InVS (16 % en France sur la période ) ou aux variables non renseignées par le médecin (17 % pour le mode de contamination par exemple). Quelques données brutes (non corrigées du délai de déclaration, de la sous déclaration et des non-renseignés) sont cependant utilisées. Dans tous les cas, il s agit de données notifiées à l InVS au En Aquitaine, le nombre estimé de nouveaux cas Le taux annuel de découvertes de séropositivité de sida est d environ 50. Le taux annuel moyen en s élève en à 62 par million s élève à 19 nouveaux cas par million d Aquitains. Nettement inférieur aux taux d Île-ded habitants. L Aquitaine se situe toujours parmi France (236), Paca (84), Midi-Pyrénées (71), il les premières régions métropolitaines, cependant est cependant plus élevé que dans plusieurs en-deçà du taux d Île-de-France (49). régions (Auvergne, Basse-Normandie, Le nombre de découvertes de séropositivité est Bourgogne, Bretagne, Nord-Pas de Calais ). estimé à 200 en Ce nombre qui a diminué depuis 2005 et 2006 (environ 230 découvertes) semble progresser depuis Il faut garder à l esprit que ces découvertes Évolution des estimations de découvertes de séropositivité au VIH selon l année de diagnostic, en Aquitaine rendent compte des diagnostics réalisés l année d observation et non des 200 contaminations, qui ont pu survenir 150 plusieurs années auparavant Source : InVS, Données au , corrigées du délai de déclaration et de la sous déclaration Intervalle de confiance à 95 % La contamination par le VIH en Aquitaine 2 GESCSA - COREVIH - ORS Aquitaine décembre 2012

3 En France, en 2011 Taux annuel moyen de découvertes de séropositivité au VIH en (pour ) Sida - nombre de diagnostics Sida - taux pour habitants 23 VIH - nombre de diagnostics VIH - taux pour habitants 96 moins de à et plus nd : non disponible Sources : InVS, Données au corrigées du délai de déclaration et de la sousdéclaration, Insee La contamination lors de relations sexuelles entre hommes plus représentée en Aquitaine que dans l ensemble de la France Près des trois quarts des découvertes de séropositivité au VIH concernent des hommes. Cette proportion a augmenté depuis 2003 en Aquitaine comme à l échelle nationale mais elle est sur toute la période plus élevée dans la région. Cette situation est à mettre en relation avec la part de personnes contaminées par des relations sexuelles entre hommes, également plus élevée en Aquitaine que dans l ensemble de la France. Depuis 2004, le nombre de découvertes de séropositivité associées aux contaminations hétérosexuelles tend à diminuer alors que celui associé aux contaminations sexuelles entre hommes tend à augmenter. C est aussi le cas en France. Au cours de la période , près de 80 % des découvertes de séropositivité au VIH concernent des adultes de ans, 20 % des personnes de 50 ans ou plus. Elles sont rares avant 20 ans (2 %). Proportion de découvertes de séropositivité au VIH liées aux contaminations par rapports sexuels entre hommes, en Aquitaine ,0% 50,0% 40,0% 30,0% 20,0% 10,0% 0,0% Aquitaine France Source : InVS, Données estimées au Des personnes nées à l étranger moins représentées qu en France Un tiers des Aquitains ayant découvert leur séropositivité au VIH en 2011 sont nés à l étranger. En France, cette proportion est proche de 50 %. Elle est stable en Aquitaine. D après les données déclarées de 2003 à 2011 pour l Aquitaine, la part des personnes nées à l étranger est beaucoup plus élevée chez les femmes (59 %) que les hommes (17 %). Chez les femmes, il s agit majoritairement de personnes nées en Afrique subsaharienne (environ 84 %). Chez les hommes, les personnes nées en Afrique subsaharienne et dans d autres pays d Europe sont à parts égales. En France, environ 60 % sont nés en Afrique subsaharienne et 10 % dans d autres pays européens. Le pays de naissance n est pas mentionné dans 30 % des notifications VIH. La contamination par le VIH en Aquitaine 3 GESCSA - COREVIH - ORS Aquitaine décembre 2012

4 Parmi les nouveaux cas de sida la toxicomanie intraveineuse encore présente Les femmes constituent un quart des cas de sida aquitains enregistrés depuis Près de 10 % de l ensemble des cas de sida sont âgés de moins de 30 ans, 28 % de ans, 40 % de ans et un quart de 50 ans ou plus. Les usagers de drogue injectée par voie intraveineuse représentent 17 % de l ensemble, alors que les contaminations par rapports homosexuels comme hétérosexuels représentent environ 40 % de ces cas de sida. Problèmes de dépistage, problèmes d accès aux soins de nombreuses découvertes de séropositivité très tardives empêchant la prise de traitement antirétroviral pré-sida et des personnes connaissant leur séropositivité au VIH sans traitement Les découvertes de séropositivité «très tardives» moins de 6 mois auparavant, a été réalisé chez (stade clinique sida et/ou nombre de lymphocytes près de 80 % des personnes découvrant leur CD4 < à 200 /ml) concernent globalement 30 % séropositivité au VIH depuis 2003 (70 % en des Aquitains ayant découvert leur séropositivité France). En Aquitaine comme en France, environ au VIH en 2011, tout comme en France. 30 % des tests ont confirmé une contamination Ces découvertes très tardives sont plus récente. représentées chez les personnes contaminées lors de rapports hétérosexuels ou découvertes de séropositivité au VIH selon le mode de Proportion de dépistages très tardifs parmi les chez les usagers de drogues injectées contamination, en Aquitaine (%) que chez les personnes contaminées lors 38,1 de rapports sexuels entre hommes. 30,7 Le test d infection récente, qui permet de déterminer si la contamination a eu lieu 21,5 Moins de la moitié des personnes se sachant contaminées par le VIH, chez qui le sida a été diagnostiqué (et notifié) en , n a pas bénéficié d un traitement avant le diagnostic du sida, en Aquitaine comme en France. Ces éléments posent la question du dépistage mais aussi de l accès aux soins. homosexuel hétérosexuel usagers de drogues Source : InVS, Données brutes au Près de sérologies VIH réalisées en 2011 Le nombre de sérologies du VIH réalisées en 2011 est estimé à en Aquitaine. La progression observée dès 2010 est confirmée en Rapportées à la population régionale, les sérologies réalisées en 2011 correspondent à 74 tests pour habitants, proportion comparable à la valeur moyenne de France métropolitaine. Nombre estimé de personnes testées en Aquitaine Source : InVS, Données LaboVIH, estimations novembre 2012 Cette proportion est nettement plus élevée en Île-de-France et Paca (environ 105 pour 1 000) mais également en Languedoc- Roussillon (87) et plusieurs régions du nord de la France. La proportion de tests positifs est de 1,2 pour tests en 2011 dans la région. En France, ce taux est de 2,0 pour (4,0 en Île-de- France). La contamination par le VIH en Aquitaine 4 GESCSA - COREVIH - ORS Aquitaine décembre 2012

5 Dans les départements aquitains prédominance de la Gironde De 2003 à 2010, près découvertes de séropositivité ont été notifiées à l InVS. Elles représentent 68 % de l effectif estimé (1 570). Environ 60 % concernent des Girondins, 16 % des personnes des Pyrénées-Atlantiques, 11 % de Dordogne, 8 % des habitants des Landes et moins de 5 % du Lot-et-Garonne. Entre les périodes et , le nombre tend à diminuer. Cette évolution est très marquée dans le Lot-et-Garonne. À l opposé, une progression du nombre de découvertes de séropositivité notifiées est observée dans les Landes. Nombre de découvertes de séropositivité au VIH notifiées à l InVS en et Source : InVS, Données brutes au Dordogne Gironde Landes Lot-et-G. Pyrénées-A Diminution de la mortalité par maladies dues au VIH Les premiers décès dus à l infection par le VIH sont enregistrés dans la statistique des décès de l Inserm en Trente décès d Aquitains sont enregistrés cette année là. Le nombre atteint 287 en 1995 et descend à 84 en 1997 ; il est de l ordre de 40 décès annuels depuis Environ 90 % des décès dus à l infection par le VIH surviennent chez des personnes de moins de 65 ans. Note méthodologique En , le taux standardisé de mortalité liée au VIH/Sida est de 1,7 pour chez les hommes et 0,6 chez les femmes d Aquitaine. Il est au-dessus des valeurs de France métropolitaine (1,3 pour les hommes et 0,4 pour les femmes). Depuis 2000, la mortalité continue à diminuer chez les hommes alors qu elle est stable chez les femmes. Taux standardisés de mortalité par maladies dues au VIH en Aquitaine de à (pour ) hommes femmes Sources : Inserm-CépiDc, Insee L année figurant sur le graphique est l année centrale de la période triennale. Les décès correspondent aux codes B20-B24 : maladies dues au VIH et Z21 : infections asymptomatiques par le VIH (classification internationale des maladies, 10 e révision) Le système de surveillance du sida, animé par l Institut de veille sanitaire, est basé sur la notification obligatoire des cas de sida devenue obligatoire en Elle repose essentiellement sur la participation des médecins hospitaliers (99.5 %). Une estimation de la sous déclaration des cas diagnostiqués a été réalisée dans les années 1990 ; elle s élevait alors à 15 % au niveau national avec des variations selon les régions. Une nouvelle estimation a été réalisée en ; elle s élève à 30 % au niveau national et est plus importante en Aquitaine (49 %). La notification des diagnostics d infection à VIH, mise en place en 2003 et également animée par l InVS, repose majoritairement sur la participation des médecins cliniciens et biologistes hospitaliers mais implique également les praticiens de ville ; environ un tiers des notifications de biologistes et un quart des notifications de cliniciens sont faites par des biologistes et des médecins de ville. La sous déclaration des diagnostics de séropositivité au VIH a diminué, passant au niveau national de 38 % en 2004 à 28 % en Depuis 2008, l InVS considère d emblée les déclarations établies par les biologistes comme des découvertes de séropositivité (voir BEH n 45-46, 2008) sans attendre le volet médical ; d après une étude menée sur les années antérieures, il s avère que 80 % de ces déclarations concernent des nouvelles découvertes. La conséquence est l augmentation de la part des valeurs non renseignées, notamment le stade clinique et le mode de contamination, informations renseignées par les cliniciens. Pour tenir compte de ces valeurs manquantes, ainsi que de la sous déclaration et des délais de déclaration, des corrections sont apportées qui permettent d obtenir des estimations donnant une image plus juste de la réalité que les données brutes. Les nouvelles découvertes de séropositivité d une année ne correspondent pas aux contaminations de l année. Ce serait le cas si tous les diagnostics étaient posés dans un délai court après la contamination. L essentiel de ce document repose sur des données corrigées mises à notre disposition par l InVS. Dans tous les cas, il s agit des données arrêtées au La surveillance de l activité de dépistage du VIH (labovih) concerne l ensemble des laboratoires d analyse de biologie médicale de ville et hospitalière. Chaque biologiste collecte le nombre de personnes testées pour le VIH et le nombre de sérologies confirmées pour la première fois positives dans son laboratoire. La surveillance des décès selon la cause est réalisée par l Inserm au centre d épidémiologie sur les causes médicales de décès (CépiDc). Les données recueillies sont exhaustives. La contamination par le VIH en Aquitaine 5 GESCSA - COREVIH - ORS Aquitaine décembre 2012

6 Le système d information du COREVIH Aquitaine Dès octobre 1987, les services de médecine interne et de maladies infectieuses du CHU de Bordeaux et le Département d Informatique Médicale de l Université Bordeaux Segalen ont élaboré un système de surveillance épidémiologique et clinique de l infection par le VIH. Un groupe de travail multidisciplinaire, le Groupe d Épidémiologie Clinique du SIDA en Aquitaine (GECSA), a mis en place il y a 25 ans un projet collaboratif permettant de recueillir systématiquement des données sur tous les patients adultes vivant avec le VIH pris en charge par les services cliniques et ayant donné leur consentement. Les services cliniques des hôpitaux publics de la région Aquitaine ont ensuite été progressivement impliqués dans ce système d information hospitalier, tout à fait unique et novateur à l époque pour constituer la base de données du GECSA. Aujourd hui, 9 hôpitaux participent (Bordeaux, Libourne, Arcachon, Périgueux, Villeneuve-sur- Lot, Dax, Mont-de-Marsan, Bayonne, Pau) et deux autres les rejoindront début 2013 (Agen et Orthez). La base de données du GECSA est désormais le système d information unique du COREVIH Aquitaine et contribue à la base de données nationale des COREVIH (DOMEVIH). Ces données sont également exploitées à des fins scientifiques en tant que Cohorte ANRS CO3 Aquitaine, tant au niveau régional, national qu international. Ce système d information a bénéficié depuis de l infrastructure et de l expertise en épidémiologie et recherche clinique de l Unité Inserm d épidémiologie (U330 puis U593 puis U897) au sein de l Institut de Santé Publique d Épidémiologie et de Développement (ISPED), lui-même hébergé par l Université Bordeaux Segalen. Plus récemment, des moyens supplémentaires ont été apportés par le Centre d Investigation Clinique (CIC-EC7) du CHU de Bordeaux. La Cohorte Aquitaine est reconnue par l Agence Nationale de Recherche sur le SIDA et les hépatites virales (ANRS) depuis 1992 (Cohorte ANRS CO3 Aquitaine) et fait partie à ce titre de l'action Coordonnée n 7 (AC7). Quelques caractéristiques des patients inclus dans le système d information Près de patients suivis en 2011 Au 15 novembre 2012, le nombre cumulé de personnes identifiées par ce système d information sur l infection par le VIH s élevait à Pour la seule année 2011, 172 nouveaux patients ont été inclus, dont 100 au CHU de Bordeaux, et patients ont eu au moins un contact avec l un des services hospitaliers participants (file active). Parmi ces patients suivis en 2011, (72 %) étaient des hommes et l âge médian était de 48 années. Le délai médian écoulé depuis le diagnostic de séropositivité pour le VIH était de 15 années. La distribution des groupes de transmission était la suivante : hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes (42 %), hétérosexuels (35 %), usagers de drogues intraveineuses (15 %) et autres (8 %). dont 94% recevaient un traitement antirétroviral En 2011, seulement 124 (3 %) des patients suivis étaient naïfs de traitement antirétroviral et (94 %) recevaient un traitement antirétroviral. Parmi eux, 57 % recevaient un traitement comprenant un inhibiteur de la protéase et 34 % un traitement comprenant un inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse. Une charge virale plasmatique contrôlée dans 86 % des cas La charge virale plasmatique était inférieure à 50 copies/ml pour 86 % des patients, et le taux médian de lymphocytes T CD4 était de 560 cellules/mm 3 pour les patients suivis en Concernant les infections par les virus des hépatites virales, 156 patients (4 %) étaient coinfectés par le virus de l hépatite B (VHB) et 685 (18 %) par le virus de l hépatite C (VHC). Enfin, 823 patients (22 %) étaient au stade sida de la maladie, dont 28 passages au stade sida en 2011, et 30 décès ont été notifiés. Une collaboration entre les différents systèmes d information sur l infection par le VIH Le COREVIH va débuter un travail en collaboration avec l ISPED et l InVS (Cire Aquitaine et DMI) visant à estimer l exhaustivité de la déclaration obligatoire du VIH en Aquitaine. Cela s inscrit dans le projet de mise en place d un tableau de bord régional sur cette infection à partir de plusieurs systèmes d information, en collaboration avec l InVS et l ORS Aquitaine. La contamination par le VIH en Aquitaine 6 GESCSA - COREVIH - ORS Aquitaine décembre 2012

7 Les missions du COREVIH Aquitaine au regard des recommandations nationales Note méthodologique La Cohorte ANRS CO3 Aquitaine est une cohorte ouverte depuis sa création. Les inclusions, rétrospectives jusqu'en octobre 1987, sont prospectives et sans interruption depuis lors. Les critères d inclusion sont au nombre de quatre : i) infection confirmée par le VIH-1, quel que soit le stade clinique ; ii) deux contacts au moins (en consultation ou en hospitalisation) avec les services participants, ou un premier contact à l'inclusion, suivi d'une date de décès documentée ; iii) un âge supérieur ou égal à 13 ans ; iv) un consentement éclairé donné par le patient. Un questionnaire permet la collecte confidentielle et standardisée des données cliniques, biologiques, thérapeutiques et épidémiologiques lors de chaque consultation ou hospitalisation. Le rythme des contacts est basé sur la pratique clinique des services hospitaliers impliqués ; le délai entre les visites de suivi tend à s allonger depuis l ère des multithérapies antirétrovirales hautement actives. Les outils de recueil sont régulièrement adaptés en fonction de l évolution de la prise en charge de l infection. Pour plus de renseignements : En 2010, un plan national de lutte contre le VIH/SIDA et les Infections sexuellement transmissibles (IST) a été publié par le ministère de la santé selon cinq axes. Ce plan est une feuille de route pour les acteurs de la lutte contre le VIH et le COREVIH est garant de sa mise en œuvre en région. Adopter des comportements favorables à la lutte contre la transmission du VIH Dans le cadre de la coordination des acteurs et selon les axes de prévention et dépistage, le COREVIH Aquitaine a coordonné des campagnes régionales de prévention et d incitation au dépistage du VIH, des IST et des hépatites chaque été depuis Dans ce cadre, des actions ont été menées par les différents acteurs de la région auprès de plus de personnes en s appuyant sur des outils de communication communs. Le dépistage pour tous L axe 2 sur la thématique du dépistage, recommande que la population générale de 15 à 70 ans se voie proposer par les professionnels de premiers recours un test de dépistage. Le Centre Inserm U897, l ISPED/Université Bordeaux Segalen, l équipe ATIP/Avenir INSERM U995 et les COREVIH Nord-Pas de Calais et Aquitaine ont donc élaboré un projet de dépistage généralisé en médecine générale. Cette étude évalue la faisabilité du dépistage des infections par le VIH, le VHB et le VHC par un échantillon de médecins généralistes des départements de la Gironde et du Nord. L amélioration de la prise en charge et de la qualité de vie des patients Selon l axe 3 de prise en charge médicale et dans le cadre de l amélioration de la qualité et de la sécurité de la prise en charge des patients, des réunions de concertations pluridisciplinaires régionales en visioconférence ont été mises en place. De plus, un logiciel listant les interactions médicamenteuses impliquant les antirétroviraux a été mis au point en lien avec des pharmacologues du CHU de Bordeaux, et est consultable sur le site internet du COREVIH Aquitaine. Enfin, une plaquette de présentation des thérapeutiques antirétrovirales régulièrement mise à jour est également disponible. Le plan stipule de développer les programmes d éducation thérapeutique. Les différents programmes d éducation thérapeutique ont été recensés en Aquitaine, un dossier commun d éducation thérapeutique a été créé et testé par les acteurs, et est en cours d évaluation. Des journées d échanges de pratiques sont également organisées à l échelle régionale. En vue de répondre à l axe 4 de prise en charge sociale et lutte contre les discriminations, un état des lieux régional des établissements et services d accueil, de prise en charge médico-sociale et sociale a été effectué via un questionnaire envoyé à 806 structures. Ce travail a permis d identifier leurs principales difficultés, à savoir le manque d information et le besoin de formation des professionnels accompagnant les personnes vivant avec le VIH. Parmi les 148 structures ayant répondu, 33 ont déclaré prendre en charge des personnes vivant avec le VIH. Il est ressorti que 93 % de ces patients ont moins de 60 ans et que le maintien à domicile est beaucoup plus fréquent que l admission en établissement en cas de perte d autonomie. La contamination par le VIH en Aquitaine 7 GESCSA - COREVIH - ORS Aquitaine décembre 2012

8 Interview du Dr Denis Lacoste Quelles sont les évolutions majeures qui ont marqué la prise en charge des personnes vivant avec le VIH au cours de ces 25 dernières années? Ce qui me vient d emblée à l esprit, c est le tournant thérapeutique de 1996 avec l arrivée des trithérapies comprenant des anti-protéases, qui ont permis un allongement considérable de la durée de vie des patients. Les évolutions notables qui ont suivi sont la mise à disposition de molécules ayant de nouvelles cibles (antiintégrases notamment), les simplifications galéniques avec les monoprises, ainsi que les combinaisons antirétrovirales prises en un comprimé par jour. Mais avant cela, l évolution de l organisation des soins avait déjà montré un impact sur l amélioration de la qualité de vie. La récente révision de la politique de dépistage, qui permet une diversification de l offre (par exemple en milieu communautaire avec l arrivée des Tests Rapides d Orientation Diagnostique), et l évolution des mentalités en population générale (le VIH/sida ne touche pas que les populations à risques), sont également des avancées. Ces dernières permettront, je l espère, de faire diminuer le nombre de nouvelles contaminations et favoriseront l amélioration du dépistage, l entrée en soins et donc la qualité de vie des patients. Quelles conséquences ont eu ces évolutions sur la prise en charge de la maladie en 2012? On citera tout d abord la baisse considérable de la mortalité, toutefois cette dernière est accompagnée d une diversification des causes de comorbidités (avec une augmentation des cas de cancer non classant sida, des problèmes cardiovasculaires ). Ces comorbidités qui ne classent pas au stade sida sont devenues une préoccupation quotidienne. De plus, avec l amélioration attendue du dépistage, on espère diagnostiquer des personnes ignorant leur statut jusque-là, l épidémie n étant pas encore stabilisée. Or il faudra pouvoir accueillir ces personnes dans le système de soins, ce qui, dans le contexte actuel de réduction des effectifs, va être problématique. Il va donc falloir l anticiper avec les tutelles et les institutions. Actuellement, le suivi de routine repose sur trois principes que sont le suivi clinique, l accompagnement psycho social autant que de besoin, et le suivi biologique, incluant si nécessaire une approche éducative. Dans l idéal, un suivi alterné entre la médecine de ville et les services hospitaliers peut être mis en place. Y a-t-il des spécificités régionales en Aquitaine et au CHU de Bordeaux concernant cette prise en charge? A mon sens, il y a peu de réelles spécificités si ce n est la répartition géographique avec des distances importantes entre les centres de prise en charge, rendant difficile, d une part l accès aux soins, et d autre part la coordination et les échanges entre les professionnels. On observe également plus de patients migrants dans les grandes villes, comme Bordeaux et Bayonne. La mise en place de réunions de concertation pluridisciplinaires à l échelon régional, ainsi que le développement d outils tels que le logiciel d interactions médicamenteuses, sont des éléments qui, selon moi, ont permis un net progrès dans l objectif de l amélioration de la qualité des soins. Depuis 25 ans, les travaux du GECSA associent étroitement prise en charge et recherche clinique, ce qui en fait aujourd hui un système d information exceptionnel, de renommée internationale. Par ailleurs, les trois centres cliniques du CHU de Bordeaux participent aux essais menés par l ANRS. Toutes les populations vivant avec le virus ont elle accès à cette prise en charge? L ensemble des personnes vivant avec le VIH peut bénéficier d une prise en charge. Dans la réalité, ce n est pas toujours le cas notamment pour des personnes en situation d exclusion, pour des étrangers en situation précaire (autorisation de séjour ). Les problèmes sont surtout liés à l accès aux soins (du dépistage à l accompagnement psycho social) nécessitant des réseaux de prise en charge adaptés, qu ils soient associatifs ou issus de professionnels de santé. En tant que Président du COREVIH Aquitaine, quels sont vos objectifs pour les années à venir? Le COREVIH continuera de soutenir toutes les actions innovantes des acteurs de la région, tant en matière d accès aux soins, de proposition de dépistage, qu au niveau de la prévention qui reste nécessaire, mais est malheureusement de moins en moins financée et médiatisée. Dr Denis Lacoste Praticien hospitalier, Service de Médecine Interne et Maladies Infectieuses du Professeur Philippe Morlat, Hôpital Saint André (CHU de Bordeaux) Président du COREVIH Aquitaine Médecin consultant de la Maison d'arrêt de Gradignan La contamination par le VIH en Aquitaine 8 GESCSA - COREVIH - ORS Aquitaine décembre 2012

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