Institut national De jeunes sourds De Paris Projet d établissement

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1 Institut national De jeunes sourds De Paris Projet d établissement Projet d établissement INJS

2 SOMMAIRE INTRODUCTION : Le mot de la présidente du conseil d administration Page 3 Synthèse du projet d établissement Page 4 L historique de l INJS de Paris Page 17 Les missions de l INJS de Paris Page 21 Les différents cursus scolaires de la maternelle au baccalauréat Page 25 Les ressources de l INJS Page 29 Etat des lieux des publics accueillis Page 30 Le positionnement de l INJS en région Ile-de-France Page 35 Les principaux éléments du diagnostic (fiches de synthèse) Page 38 Les grands axes du projet d établissement Page 63 Organisation et moyens mobilisés pour la mise en œuvre du projet d établissement Page 66 Thèmes des groupes de travail Page 68 Fiche mission d un pilote Page 69 Annexe 1. La charte d établissement Page 71 Annexe 2. Le projet linguistique Page 74 Annexe 3. L organigramme de l INJS Page 81 Projet d établissement INJS

3 INTRODUCTION La mise en œuvre du précédent projet d établissement a été l occasion, pour l INJS de Paris, d affirmer des principes d action basés sur des valeurs fondamentales (Charte d établissement), de développer son ouverture vers l extérieur et le caractère pluridisciplinaire de son accompagnement individuel (Projet Individualisé d Accompagnement). Les enjeux majeurs associés au précédent projet d établissement, à savoir renforcer la pluridisciplinarité, l ouverture de l établissement et les droits des usagers, ont ainsi été relevés avec de réelles réussites. Bien que les outils et pratiques professionnelles mis en œuvre soient perfectibles, il ressort de ce travail une écoute mutuelle et des échanges faciles et professionnels entre représentants des différents métiers présents à l INJS. La richesse des débats et des contributions recueillies lors des journées institutionnelles de l année scolaire consacrées à l élaboration du nouveau projet d établissement témoignent, s il en était besoin, de cette avancée significative. Il s agit maintenant pour l INJS de Paris, et pour les cinq prochaines années, de créer le cadre collectif pour les parcours individuels permettant de relever le défi de la réussite de la scolarité en milieu ordinaire articulée à la scolarité en classe spécialisée. Ainsi, en approfondissant son partenariat avec l Education Nationale et la Région, l INJS de Paris mettra son expertise au service de l inclusion des jeunes sourds, ce qui facilitera la prise en compte de la spécificité de la surdité dans un contexte de redéfinition des modalités de prises en charge de l activité des INJS de Paris par les autorités de tutelle. Cet ancrage partenarial, cette ouverture et l accompagnement pluridisciplinaire mis en œuvre par l INJS de Paris en milieu ordinaire complètent les solutions proposées en intra-muros. Il permet l adaptation des parcours individuels à des situations d enfants et de jeunes de plus en plus nombreux à connaître des difficultés individuelles multiples (sociales, familiales, de santé ). De nouveaux objectifs et indicateurs de réussite de la mission de service public et de pilotage de l activité devront être définis pour mettre en exergue la contribution de l INJS de Paris à cette réussite. «Assurer à chacun le projet individuel qui convient le mieux à ses attentes et à ses besoins» pourrait être une formule qui résume l un des objectifs de l INJS de Paris pour les cinq prochaines années : En effet, il s agit bien de «créer les conditions de la construction et de la mise en œuvre des parcours individuels d enfants et de jeunes sourds en vue de leur accès à l autonomie et leur insertion sociale et professionnelle», quelle que soit leur situation personnelle. De plus, ce projet devra contribuer à promouvoir les modes de travail de l INJS de Paris - et les enseignements tirés de ses travaux de recherche et de réflexion sur les pratiques - auprès de l ensemble des acteurs en charge de l éducation et l accompagnement des jeunes sourds au niveau national et européen. Projet d établissement INJS

4 Synthèse du projet d établissement Les réflexions conduites lors des journées institutionnelles des 12 novembre 2010, 21 janvier, 8 avril et 30 juin 2011 ont permis à la fois d identifier des thèmes prioritaires et de procéder sur ces thèmes à un travail de diagnostic et à l élaboration de propositions. Le comité de pilotage réuni pour la troisième fois le 13 octobre 2011 a validé l ensemble de ces travaux. La présente note fait la synthèse de l ensemble de ces contributions et renvoie aux fiches-action qui sont jointes en annexe. 1. Les éléments du diagnostic 1.1. Un travail approfondi sur les valeurs qui n est pas achevé L affirmation croissante du travail pluridisciplinaire au sein de l institut a permis de préciser les modalités des actions menées en commun par tous les professionnels pour l accompagnement des élèves et les valeurs qui les sous-tendent. Trois thèmes ont été examinés lors de la phase de diagnostic. La charte d établissement a défini des engagements communs visant à orienter les pratiques professionnelles et les comportements individuels au service d un accompagnement pluridisciplinaire respectueux des personnes, qu il s agisse des élèves, des parents ou des autres professionnels. Cette charte a contribué à établir des relations harmonieuses et une plus grande cohésion au sein de l institution. Néanmoins, elle reste insuffisamment connue et diffusée tant auprès des professionnels que des élèves ou des familles. En outre, une actualisation peut s avérer utile pour tenir compte du nombre croissant de professionnels sourds au sein de l institution. De même, une pratique de partage de l information s est progressivement développée. Cela a permis de favoriser l élaboration en équipe des modalités d accompagnement des élèves en fonction de leur évolution et des difficultés qu ils peuvent rencontrer dans leur parcours. Le comité pluridisciplinaire hebdomadaire est un lieu essentiel de mise en œuvre de ce partage de l information. Néanmoins, on constate un partage insuffisant ou au contraire excessif dans certains cas. Il se traduit par un manque de discrimination entre les informations qui relèvent du secret et celles qui peuvent être partagées sans formalités et parfois par une maîtrise insuffisante de la circulation des informations. Un travail d élaboration approfondi est nécessaire pour améliorer les modalités du partage de l information au mieux de l intérêt des élèves. Enfin, face aux différentes situations qui peuvent conduire une partie des élèves à ne plus porter leurs aides auditives, temporairement ou durablement, une fois qu ils sont admis à l INJS, les professionnels ont investi cette question de manière différenciée selon leur mission, leur formation, l âge des élèves et l accompagnement en résultant ou leur appréciation personnelle du sujet. Il parait essentiel de travailler cette question pour améliorer l accompagnement des élèves, dans le respect de la liberté individuelle et des choix de chacun, en ayant une analyse fine des différents facteurs qui peuvent conduire certains à ne plus porter leurs aides auditives. Projet d établissement INJS

5 1.2. Une participation des usagers qui s est améliorée mais reste insuffisante L association des élèves et de leurs parents à la vie de l établissement et à la définition des projets individualisés a été développée de manière significative au cours de ces dernières années sous l impulsion des dispositions de la loi sur les droits des usagers et de la politique interne de l institut. Les élèves apparaissent plus motivés que par le passé pour prendre en charge certaines activités ou responsabilités, comme la présidence du conseil de la vie sociale. Ils sont informés sur la vie de l établissement et associés à des groupes de travail visant à améliorer le fonctionnement de l institut. Ces éléments sont très positifs et vont dans le sens de la préparation à une vie d adulte et de citoyen autonome et responsable. Cependant, tous les élèves ne s impliquent pas, d ailleurs le bureau des délégués ne se réunit plus. Certains s expriment par la transgression du règlement de fonctionnement Il manque une réflexion sur l organisation et le développement de la participation des élèves, au service d un mieux-être et donc de la réussite scolaire. Il est souvent très difficile de motiver les parents pour participer à la vie de l établissement, particulièrement au lycée, malgré les efforts conjoints des professionnels de l institut et des représentants des familles au sein des instances. Cependant, les parents sont mieux informés que par le passé grâce à la mise en place du livret d accueil, du règlement de fonctionnement, du conseil de la vie sociale et de la charte d établissement. De nouveaux dispositifs doivent être imaginés, en lien avec les représentants des parents, afin de leur proposer des projets fédérateurs. La participation des parents au projet individualisé de leur enfant ou des élèves eux-mêmes se heurte encore à d importantes difficultés malgré l évolution du cadre législatif au cours de ces dernières années. La disponibilité des parents souffre de l éloignement, du coût des transports, d un sentiment de solitude, de culpabilité ou d angoisse pour l avenir de leur enfant, et parfois d une relation difficile à l institution ou d une tentation de lui déléguer leur rôle éducatif. Ils sont sollicités en cas de difficulté mais pas suffisamment en tant qu acteurs du projet individuel de leur enfant. Il conviendrait pourtant d en faire de véritables partenaires. De même, l institution ne prend pas suffisamment en compte le fait qu elle scolarise de nombreux élèves majeurs. La majorité confère des droits et des devoirs. Elle devrait avoir pour conséquence de rendre les élèves acteurs à part entière de leurs projets individualisés Une adaptation insuffisante des parcours scolaires Une grande partie des familles souhaite une scolarisation qui se déroule le plus possible en milieu ordinaire. Cette demande est en cohérence avec la loi du 11 février 2005 qui a fait de l accueil dans l école de proximité le droit commun de la scolarisation des enfants handicapés. L inclusion individuelle peut favoriser l accès aux études supérieures dans la mesure où elle implique la référence au programme scolaire de tous. Cependant, la socialisation, qui est aussi une finalité de l école, reste problématique car l interaction entre un élève sourd isolé et les élèves entendants est souvent difficile. L INJS propose plusieurs types de parcours scolaires en fonction du profil de chaque élève et de la demande des parents : scolarisation dans l institution, en classe intégrée ou individuellement en milieu ordinaire. Cependant, la dichotomie entre scolarisation institutionnelle (INJS et classes annexées) d une part, et scolarisation individuelle en milieu ordinaire d autre part, n est pas souhaitable. L institution serait plus inclusive si elle offrait un temps de scolarisation individuelle Projet d établissement INJS

6 adapté au projet de chaque jeune, qui soit susceptible d évoluer en fonction de ses apprentissages, de ses choix et de ceux de sa famille. La scolarisation en milieu ordinaire souffre d une collaboration difficile entre les nombreux intervenants de l INJS et les professionnels de l Education nationale. En scolarisation individuelle, l assistance de l élève sourd par un professionnel spécialisé n est pas toujours bien acceptée par les enseignants de l Education nationale, voire entraîne parfois un désinvestissement de leur part. En scolarisation collective, les élèves sourds ne sont pas suffisamment inscrits dans l environnement de l établissement et échappent même parfois au règlement intérieur. L organisation actuelle ne facilite pas l investissement des parents dans la vie de l établissement d accueil. La mise en place des projets personnalisés de scolarisation a apporté une amélioration mais il reste beaucoup à faire pour développer une collaboration constructive au service du parcours scolaire des jeunes sourds. L adaptation des parcours scolaires des jeunes en fonction de leur maturité, de leurs capacités, de leurs difficultés, de leur orientation, voire de leurs psychopathologies éventuelles, reste insuffisante. Les difficultés réelles ne sont pas toujours identifiées par l institution et par les familles. De nombreux jeunes sont admis à l INJS après un parcours scolaire chaotique et présentent un retard linguistique incompatible avec une scolarité liée aux référentiels de l Education nationale. Les classes SES (section d enseignement spécial) 1 par exemple, apportent une solution pour ces élèves en grande difficulté. Un cadre scolaire inadapté peut être à l origine d une souffrance ou la renforcer. Cette souffrance peut alors s exprimer de différentes manières notamment par des problèmes de comportement. Les enseignants et les autres professionnels sont en difficulté face à ces situations qui deviennent plus courantes en raison de l accueil au sein de l institution d un plus grand nombre d élèves connaissant de graves difficultés. Ce constat a entrainé d importantes adaptations du projet ces dernières années. L INJS offre une large palette d accompagnements pédagogiques, socio-éducatifs et thérapeutiques dont l objectif est une scolarité harmonieuse et réussie. Ces accompagnements et projets spécifiques n empêchent pas néanmoins certains élèves d être temporairement incapables d assumer la situation de classe ce qui peut par ailleurs gêner le groupe. Les aides et dispositifs destinés à limiter cette gêne et à soulager l élève concerné demandent encore à être développés. Avec son projet linguistique adopté en 2007, l INJS s est doté d un outil permettant de répondre, dans une exigence de qualité de l enseignement, au libre choix du mode de communication prévu par la loi. Cependant, il est difficile de proposer à la fois plusieurs modalités de scolarisation en fonction du degré d inclusion et, dans le même temps, le choix entre une communication orale et une communication bilingue dans l ensemble des filières. Les choix linguistiques des familles et de l élève ne sont pas toujours en concordance avec le diagnostic établi par les professionnels. Il convient également de pouvoir mettre en place des stratégies pédagogiques spécifiques tenant compte des troubles associés à la surdité. Dans le domaine des formations professionnelles, des évolutions importantes sont intervenues depuis l étude sur l avenir du lycée professionnel de l INJS lancée à l initiative du conseil d administration en Ainsi a été mis en place le baccalauréat professionnel en trois ans, le CAP en deux ans, des sections en apprentissage. Des partenariats avec les employeurs et les établissements de l Education nationale ont été développés. L INJS doit mieux s organiser pour faire des périodes en entreprise de 1 Le parcours SES ne doit pas être confondu avec une SEES (section d éducation et d enseignement spécialisés). Il s agit d une modalité spécifique à l INJS correspondant à des classes de type SEGPA. Les élèves scolarisés en SES ont vocation à intégrer une formation professionnelle après la 3 ème. Projet d établissement INJS

7 véritables éléments du parcours de formation. L implication des professionnels de l institut est à renforcer et structurer dans ce domaine. Le passage par l institut n est pas encore véritablement inscrit dans un parcours de formation professionnelle impliquant d autres intervenants, particulièrement l Education nationale. Le devenir des élèves après leur sortie de l INJS n est pas suffisamment pris en charge par l établissement malgré un service de suite actif dont l action s exerce en amont et en aval de la sortie (pendant 2 à 3 ans). Le lien avec le monde professionnel et les acteurs de l emploi existe, mais il n est pas encore assez développé pour assurer une véritable fonction de placement. Les TPE et PME qui prennent les jeunes en stage sont difficiles à mobiliser lors des journées dédiées aux formations professionnelles. La transition entre l institut et la vie professionnelle est parfois brutale malgré les dispositifs d accompagnement pluridisciplinaires qui ont été mis en place comme le projet «Après Saint-Jacques». Les fonctions liées au suivi après la sortie sont actuellement éclatées entre le service de suite et le CPSAS L INJS à la croisée des chemins L INJS connaît un important succès depuis quelques années : augmentation de 25 % du nombre d élèves en quatre ans, augmentation du nombre d internes, accueil d un plus grand nombre d élèves en grande difficulté scolaire, sociale ou familiale, ou présentant des troubles associés à la surdité. Garder une capacité d accueil suffisante à l internat permet de répondre entre autres à des situations délicates et à un accompagnement personnalisé du projet du jeune. De nombreuses initiatives ont été prises afin d adapter l organisation de l institution et les modalités d accompagnement des élèves à cette nouvelle réalité. Toutefois, la crise des finances publiques va aboutir à un tassement, voire à une baisse, des subventions de l Etat et de l assurance maladie. Des efforts ont été réalisés depuis cinq ans pour optimiser le recours à d autres financements (taxe d apprentissage, mécénat de projet, FIPHFP, financements régionaux pour l apprentissage). Il ne faut toutefois pas surestimer l impact de cet apport complémentaire. De plus, l INJS apparaît comme un modèle trop centralisé au regard des priorités affichées par l agence régionale de santé dans le cadre de la préparation du schéma régional : développement des services de proximité et meilleure répartition de l offre dans la région. Il convient de s interroger sur les atouts spécifiques dont dispose l institut dans cet environnement globalement défavorable. Il y a bien sûr sa position géographique centrale, sa notoriété nationale et internationale, et son histoire exceptionnelle. De fait, l INJS est le lieu de référence connu de toute la communauté sourde, animée notamment par l amicale des anciens élèves. L INJS est aussi un lieu de formation initiale et continue pour de nombreux 2 stagiaires et les professionnels intervenant dans le monde de la surdité. Enfin, l INJS met en œuvre des activités d enseignement et de recherche, conduites par de nombreux professionnels, des différents services. Cela a permis le développement d une compétence reconnue dans des domaines qui intéressent l ensemble des établissements du monde de la déficience auditive. Ces initiatives débouchent sur des productions (plaquettes, colloques, publications, films). elles sont menées dans le cadre de partenariats avec le monde universitaire. Ces activités mériteraient d être mises en valeur dans le cadre de missions reconnues stagiaires en 2011 Projet d établissement INJS

8 1.5. Les services support Les services support (ressources humaines, économat, services techniques et généraux, informatique, communication, laboratoire photo-vidéo, secrétariats) ont adapté leur organisation et leurs outils à l évolution de l activité de l établissement et du public accueilli. Néanmoins, ils ne disposent pas encore des outils de gestion qui leur seraient nécessaires pour améliorer le fonctionnement global de l établissement avec une vision pluriannuelle. Il manque des budgets par service. Il n existe pas de schémas pluriannuels dans le domaine de l informatique, dans l entretien et la maintenance des bâtiments. Par ailleurs, le plan de formation ne s appuie pas suffisamment sur des orientations à moyen terme. La charge de travail de ces services a fortement augmenté avec celle de l activité de l établissement sans qu il y ait eu de réflexion globale sur leur organisation et les outils susceptibles de faciliter leur action quotidienne. Malgré les efforts réalisés en matière de communication interne, un certain cloisonnement demeure Un pilotage perfectible Le projet d établissement a été en grande partie réalisé, mais sa mise en œuvre s est avérée très lourde. Les différents éléments n étaient pas priorisés. Certains chantiers n ont pu aboutir faute d un pilotage organisé. Le rôle du comité de pilotage n avait pas été clairement défini au préalable et il s est réuni chaque fois avec des membres différents. C est la direction, avec l appui ponctuel de stagiaires de l EHESP, qui a dû impulser et accompagner sa mise en œuvre. L approche par service a nui à la prise en compte des missions partagées et à la réflexion sur des thèmes transversaux qui auraient pu servir de support à une évolution des modalités de travail en équipe et de l accompagnement des élèves. Les modalités d évaluation n ont pas été suffisamment envisagées lors de la conception du projet. Le document final s est avéré trop volumineux, peu lisible, et il a manqué une synthèse pour faciliter la communication. Tous ces éléments de diagnostic ont servi de base à la construction du projet d établissement et à la finalisation du plan d actions correspondant. Ce nouveau projet d établissement doit permettre à l Institut tout à la fois de faire face aux défis de son environnement, et de poursuivre l amélioration permanente des services rendus et des pratiques professionnelles, ceci dans le prolongement du projet 2005/2010. Cette démarche est structurée en six grands axes, qui traduisent cette ambition. Le plan d action correspondant sera redéfini annuellement en fonction des capacités humaines et financières de mobilisation de l institut et de l évaluation régulière des effets des actions. Projet d établissement INJS

9 2. Les six grands axes du projet d établissement 2.1. Affirmer des valeurs partagées Afin de poursuivre et développer l important travail conduit en interne sur les valeurs qui soustendent l action de l institut et de ses professionnels, il apparaît indispensable de mener trois chantiers. Ces thèmes n épuisent pas le sujet, mais les traiter permettra à l institution de progresser. a) La charte d établissement ne peut vivre que si elle est rappelée et communiquée au quotidien. Elle doit être mise à disposition des professionnels, des parents et des élèves sous les différents supports existants (papier, DVD). Le DVD doit être offert aux nouveaux élèves et professionnels et joint à cet effet au dossier de prérentrée. La charte d établissement doit être connue de tous et devenir un outil d aide quotidien pour tous les professionnels de l INJS. Il convient d envisager une relecture annuelle et une éventuelle actualisation. b) Le respect du secret et le partage de l information sont tous deux indispensables à un travail pluridisciplinaire qui respecte réellement les élèves et leur permette de progresser. Il y a lieu de s entendre sur la définition des informations qui sont couvertes par le secret et sur les modalités de leur partage, dans l intérêt des élèves, avec des professionnels identifiés. Ainsi les enseignants ou les éducateurs ont besoin d avoir connaissance de certaines pathologies dont les élèves peuvent être atteints pour orienter leur action à leur égard, voire parfois pour assurer leur sécurité ou celle des autres élèves. Il y a néanmoins, une procédure de communication qui passe légalement par un accord préalable de l élève et de ses parents. Cette procédure doit être connue de tous les professionnels afin qu ils n imputent pas l absence de communication de l information à un refus arbitraire du service qui la détient. Le comité pluridisciplinaire du lundi matin, institué depuis quatre ans, est un lieu d échanges utile pour répondre aux situations individuelles urgentes. Il conviendrait de faire mieux connaître sa composition, son fonctionnement et les décisions qu il prend auprès des professionnels de terrain. Certains services qui ne sont pas directement en charge de l accompagnement des élèves, comme le secrétariat pédagogique et éducatif, ou l accueil, ont besoin d avoir connaissance d informations ciblées pour mener à bien leurs missions. Il y a lieu d organiser ce transfert sélectif d informations. Des procédures clairement identifiées par l ensemble des professionnels de l institut pourraient être élaborées afin d éviter tout malentendu sur ces questions délicates et d optimiser le respect du secret et le partage de l information. Il faut toujours rappeler que celui-ci ne peut être motivé que par l intérêt du jeune. c) Respect du choix individuel accompagné : En cohérence avec le projet linguistique et les valeurs exprimées dans la charte d établissement, l INJS va élaborer une doctrine concernant le rôle et le positionnement des professionnels dans le port des aides auditives par les élèves. Projet d établissement INJS

10 Cette réflexion devra notamment prendre en compte les critères suivants : - le choix de l élève et celui de ses parents, - le compromis entre la liberté individuelle et l intérêt de l élève qui passe par la recherche d une troisième voie entre laxisme et autorité, - l influence des élèves les uns vis-à-vis des autres, - l impact de l adolescence, - le choix identitaire des élèves, - leur avenir après l institut, - les différentes actions incitatives susceptibles d être mises en place. Un groupe de travail pluridisciplinaire sera réuni pour formuler des préconisations précises après des réunions préparatoires entre le référent du projet (médecin ORL) et chaque groupe de professionnels. Il y aura lieu d examiner la prise en compte de ces préconisations dans les projets individualisés d accompagnement (PIA) et la pertinence de mettre en place un carnet de liaison entre les orthophonistes, les enseignants et les autres professionnels. Une cohérence est à rechercher entre la politique relative au port des aides auditives, le parcours scolaire et le projet linguistique de chaque jeune. Les élèves devront être associés à la réflexion. Une coordination sera également à rechercher avec les parents. Il est souhaitable que la mise en œuvre des nouvelles dispositions qui résulteront de la réflexion sur le port des aides auditives soit précédée d une information des parents et des élèves. Cette information devra notamment illustrer la diversité des besoins en matière d aides auditives. Sur cette base, et dans le respect de la charte d établissement, l INJS va devoir organiser une vigilance pluridisciplinaire vis-à-vis des élèves qui se trouveraient en souffrance par rapport à cette question. L objectif est également que la position de l INJS vis-à-vis du port des aides auditives par les élèves soit claire et compréhensible pour les personnes extérieures à l institut Les élèves et leurs familles acteurs à part entière de la vie de l établissement L objectif de l institut est de contribuer à faire de chaque élève un citoyen et un adulte autonome et responsable. Cela passe par différentes actions dont une participation plus étroite des élèves et des parents à la vie de l établissement, ainsi qu une association réelle des parents et des élèves majeurs à la définition, au suivi et à l évaluation de l accompagnement mis en place par l institut. La réussite scolaire passe aussi par le bien-être des élèves. Il y a lieu de rechercher l implication de tous les élèves, et pas seulement de leurs représentants élus, dans la vie de l établissement. Une réflexion est à engager pour identifier les modalités de réalisation de cet objectif : actions qui impliquent une participation active des élèves, rôle à donner au bureau des délégués et accompagnement à lui apporter, expérimentation d un tutorat par les élèves plus anciens, développement des actions déjà en place qui contribuent à une meilleure implication des élèves (commission menus, commission vie quotidienne, médiation, fête de l abbé de l Epée, etc.), renforcement des liens avec l amicale des anciens élèves, très active et présente au sein de l établissement. Projet d établissement INJS

11 Le développement de l implication des parents passe par un soutien actif de l INJS aux initiatives fédératrices qui peuvent être proposées par leurs représentants élus : ouverture d un espace ou d un forum sur le site Internet pour faciliter la communication entre les parents et l institution, revitalisation de l association des parents, mise en place d un stand des parents aux journées portes ouvertes, invitation de tous les parents lors de la rentrée, organisation d ateliers de communication ou de réunions à thème, «université d été» au début juillet, organisation de rencontres conviviales, etc. Une réflexion globale est à conduire pour élaborer une politique de participation des familles déclinée sous forme d actions identifiées avec des objectifs précis. Une meilleure représentation des familles au Conseil d Administration (un siège actuellement) devrait être envisagée. Les parents et les élèves majeurs doivent être considérés comme des partenaires à part entière de l accompagnement assuré par les professionnels de l INJS. On ne peut à la fois déplorer le manque d investissement des parents et les laisser à l écart des réflexions sur l évolution de leurs enfants. La complémentarité avec les parents est une condition essentielle de la réussite de l action de l institut. Il parait nécessaire de poursuivre la dynamique engagée avec la mise en place du PIA en invitant les parents et les élèves majeurs aux réunions de synthèse suivant des modalités à préciser. Il y a lieu de mener une réflexion organisée sur les actions concrètes à mettre en place tant pour instaurer un vrai partenariat avec les parents que pour tirer toutes les conséquences du passage à la majorité des élèves. Au-delà, ce sont tous les élèves, majeurs ou mineurs, qui devraient être associés à l accompagnement mis en place à leur intention Améliorer le parcours scolaire des jeunes sourds La notion de parcours scolaire ou de parcours de formation individualisé devient désormais centrale pour plusieurs raisons : - L individualisation de l accompagnement par l établissement ou le service médico-social est confirmée avec la mise en place du PPS 3 et du PIA 4. L INJS propose plusieurs modalités de scolarisation à partir des évaluations réalisées lors de l admission en tenant compte d un choix de mode de communication exprimé ou non par les familles, - La durée de scolarisation à l institut est moins importante que par le passé et il est indispensable de tenir compte de l avant et de l après INJS, - On constate une grande diversification des choix de formation des jeunes sourds, - Les parcours scolaires antérieurs des élèves admis à l INJS sont souvent chaotiques. Compte tenu de ces éléments, l institut se doit d aider chaque élève à construire son parcours de formation dans un objectif à moyen terme d insertion sociale et professionnelle. Cette approche de construction de parcours nécessite une adaptation de l offre de l INJS dans le cadre d un partenariat beaucoup plus étroit avec l Education nationale. L INJS a vocation, en tant qu établissement médico-social, à accueillir des élèves en difficulté qui ne peuvent tous tirer bénéfice d une scolarisation individuelle en milieu 3 PPS : Projet personnalisé de scolarisation 4 PIA : Projet individualisé d accompagnement Projet d établissement INJS

12 ordinaire. Néanmoins, il importe au regard des orientations de la loi du 11 février 2005 et dans l intérêt des élèves de proposer un dispositif qui soit le plus inclusif possible. La formule de scolarisation collective avec inclusion individuelle «à la carte», en vigueur à l école élémentaire de la rue Buffon depuis plusieurs années donne d excellents résultats. Il est attesté qu elle permet de conduire progressivement vers l autonomie des élèves présentant au départ d importantes difficultés incompatibles avec une scolarisation individuelle. Il parait souhaitable d étendre progressivement ce dispositif au collège et au lycée d enseignement général. Cette formule d inclusion différenciée nécessite un partenariat très étroit avec les équipes de l Education nationale dont les enseignants vont devoir adapter leurs pratiques à l accueil dans leur classe d un ou plusieurs jeunes sourds, mais aussi accepter la présence d un professionnel spécialisé de l INJS. Les professionnels de l INJS doivent jouer un rôle moteur afin de promouvoir ce dispositif en assurant la sensibilisation des enseignants de l Education nationale, en s impliquant dans des échanges réguliers avec eux et en mettant en évidence l enrichissement apporté au milieu ordinaire du fait de l accueil de jeunes sourds. L assistance et le soutien aux élèves en scolarisation individuelle, souvent isolés dans un établissement de l Education nationale, justifieraient également un partenariat plus étroit. Il est nécessaire d organiser l information de la direction des établissements concernés, de leurs enseignants et des parents sur l action des différents professionnels de l INJS en complément de celle des personnels de l Education nationale. Une concertation étroite doit être mise en place en identifiant un certain nombre de rendez-vous importants : réunion de pré-rentrée, réunion de l équipe de suivi de la scolarisation pour le PPS, conseils de classe, session d information pour les professeurs de l Education nationale, réunions de concertation périodiques, etc. Le référent 5 INJS doit être chargé de veiller à une bonne circulation de l information. Il faut s appuyer sur une communication directe avec les familles pour bien positionner les missions de chacun à l occasion du projet individualisé d accompagnement (P.I.A.). Un plus grand retour d informations vers celles-ci est indispensable. Dans le domaine des formations professionnelles également, le passage par l INJS n est qu un élément du parcours, pour un certain nombre d élèves. Il est nécessaire de renforcer les partenariats avec les établissements qui accueillent les jeunes issus de l INJS pour une poursuite de formation (lycées d enseignement professionnel, établissements secondaires préparant des BTS, centres de formation d apprentis). La période devra être mise à profit pour développer les conventions avec d autres établissements dans cet objectif, en application de la convention-cadre signée avec le Rectorat dans le domaine des formations professionnelles. Ces formations, qu elles se déroulent en formation initiale ou en alternance, comprennent des périodes en entreprise. Il convient d organiser l action des enseignants de l INJS et des autres professionnels pour faire de ces temps de pratique des éléments à part entière de la formation. Le cadre d intervention des différents professionnels et le cahier des charges de ce partenariat avec les entreprises et les collectivités publiques qui accueillent les élèves et les apprentis devront être définis avec précision. La mise en œuvre de ces projets passe par l élaboration et la signature de conventions de coopération avec l Education nationale, qu il s agisse de celles qui résultent de la convention d unité d enseignement ou de la convention-cadre sur les formations professionnelles. 5 A l INJS, le terme «référent» désigne l interlocuteur privilégié des élèves et des familles qui assure le lien avec l équipe pluridisciplinaire (à ne pas confondre avec le référent Education nationale chargé de coordonner l élaboration et le suivi des projets personnalisés de scolarisation). Projet d établissement INJS

13 L INJS doit par ailleurs, en tant qu établissement public, disposer d une offre adaptée au libre choix du mode de communication prévu par la loi. L objectif du projet linguistique est la qualité des interventions des professionnels qu il s agisse de la Langue des Signes, du Français oral ou de l écrit. Il est souhaitable de développer la filière bilingue (qui à ce stade n existe qu au collège intra-muros), en élémentaire, au collège, et au lycée en milieu ordinaire en partenariat avec l Education nationale. Les élèves dont le mode de communication privilégié est la Langue des Signes devraient pouvoir suivre une scolarité en milieu ordinaire en enseignement général. Le choix du projet s imposant à l INJS, il est nécessaire de mettre en place les moyens correspondants pour y répondre favorablement. Il y a lieu cependant de réfléchir à la coexistence dans un même groupe classe, d élèves dont les modes de communication ne sont pas les mêmes. Les enseignants diplômés ont les outils nécessaires mais cette situation n est pas idéale. Ces contraintes doivent cependant être surmontées dans les classes du lycée professionnel où l hétérogénéité des niveaux scolaires et des choix linguistiques est inévitable. La question de l individualisation des parcours de formation se pose également de manière criante pour les élèves en difficulté scolaire au sein de l institution. Il parait indispensable d offrir à ces élèves un accompagnement très adapté qui permette de déroger au cadre scolaire traditionnel face auquel ils sont en échec, tels que, par exemple : - dérogation ponctuelle, temporaire ou durable à l emploi du temps de la classe pour ceux, de plus en plus nombreux, concerné par un projet thérapeutique, - dérogation aux référentiels de l Education nationale en fonction des projets individualisés. Il parait souhaitable de développer la pédagogie par projet expérimentée avec succès en classe de 6 ème depuis plusieurs années, - dérogation au dispositif d évaluation par notes qui n est pas pertinent pour des élèves qui sont très loin de posséder les prérequis correspondant à leur classe, - encadrement par une équipe pluridisciplinaire dédiée, restreinte pour ne pas multiplier les intervenants et composée de volontaires avec des temps de concertation identifiés, - organisation d activités concrètes (visites de sites, activités en atelier, voyages, projets de groupe) qui puissent constituer des temps alternatifs à l apprentissage scolaire traditionnel, - renforcement de l enseignement de la et en Langue des Signes, - aide à la construction progressive d un projet à partir des activités proposées dans une dynamique de reconstruction de l estime de soi et de la confiance en ses capacités. Ces adaptations au cadre commun doivent être accompagnées de mesures destinées à gérer les phases difficiles que tous les élèves peuvent être amenés à connaître. A cet égard la communication avec la famille, le soutien susceptible de lui être apporté par différents professionnels ou l analyse de la communication intrafamiliale sont des éléments importants à prendre en compte. La gestion des situations de crise, de plus en plus fréquentes, doit être améliorée dans l intérêt des élèves et des professionnels. La prise en charge des élèves qui ne peuvent plus temporairement rester dans la classe, sera confiée à un professionnel qui accueillerait le jeune dans un lieu identifié en s appuyant sur une collaboration pluridisciplinaire. L accompagnement des élèves avant et après la sortie de l INJS a fait l objet ces dernières années de plusieurs initiatives qui ont apporté une amélioration notable (projet «Après Saint- Jacques», renforcement des relations avec le monde professionnel et les acteurs de l insertion). Il parait nécessaire dans le cadre du projet d établissement d engager une réflexion globale sur ces sujets, en vue de construire un dispositif intégré d accompagnement Projet d établissement INJS

14 en fin de formation et dans la période qui suit la sortie de l institut. La fusion du service de suite et du CPSAS dans le cadre d un statut médico-social de type SAVS pourrait permettre de construire un outil efficace au service de cet objectif. Il faut aussi que l institut se dote d outils lui permettant d évaluer les effets des actions mises en place pour l insertion professionnelle des jeunes qu il accompagne Affirmer la mission nationale de l INJS L INJS dispose de nombreux atouts qui lui permettent d affirmer une dimension nationale. Son offre de formation est spécifique. Certaines de ses formations professionnelles ne sont proposées par aucun autre établissement spécialisé. Cette particularité justifie un recrutement national. La logique de complémentarité entre les instituts nationaux pourrait être mieux affirmée pour construire une offre globale et complète de formations professionnelles. L INJS est un laboratoire de pédagogie adaptée : dispositif de scolarisation individuelle «à la carte», classes à projets (projet musique, projet linguistique ambitieux). Ces actions mériteraient d être valorisées. Des professionnels de l INJS mènent des actions de recherche la participation à la recherche est d ailleurs prévue par le décret de notamment dans le cadre du GRAL qui travaille sur les troubles des apprentissages et du langage associés à la surdité. Un comité scientifique a été mis en place à l occasion du précédent projet d établissement mais ses missions et sa composition sont mal adaptées à l objectif de développement et de valorisation des actions de recherche. Une politique de recherche et également de formation pourrait être développée car les compétences et la volonté de s impliquer sont présentes à l institut. De nombreux thèmes sont trop peu investis dans le domaine de la surdité faute d actions de recherche et de formation transdisciplinaires. Il manque des réponses adaptées à des problématiques qui perdurent malgré l évolution technique très importante des prothèses et des implants comme, par exemple, pour les personnes atteintes de déficience auditive, les grandes difficultés rencontrées pour la maîtrise de la langue française. La valorisation de ces activités repose pour le moment sur l engagement personnel et la disponibilité des professionnels qui y sont impliqués. Elle aurait besoin de se structurer notamment au travers de conventions formalisées avec des universités et des laboratoires de recherche. Son développement nécessite également la recherche de financements, notamment européens. A l occasion d une éventuelle évolution du cadre juridique de l institut vers un statut plus proche du droit commun du secteur médico-social, il sera indispensable d envisager les modalités permettant de préserver la dynamique d expérimentation et d innovation qui existe à l INJS de Paris depuis de très nombreuses années. Le développement d actions innovantes, ainsi que la dimension historique de l INJS de Paris point commun avec l INJA rendraient nécessaire un statut susceptible de concilier une activité médico-sociale pilotée par l ARS avec des missions mémorielles et de recherche, afin que celles-ci soient financées. La piste d une double tutelle pourrait être étudiée. Projet d établissement INJS

15 2.5. Moderniser les services support Les fonctions supports sont assurées par une quarantaine de professionnels appartenant à divers services (ressources humaines, économat, services techniques et généraux, informatique, communication, laboratoire photo-vidéo, secrétariats). Bien que n étant pas en première ligne pour l accompagnement des élèves, ces professionnels assurent des missions indispensables au fonctionnement de l établissement. La mise en place de budgets prévisionnels par service permettrait d organiser un dialogue en amont afin d identifier les priorités et donnerait une plus grande autonomie aux services pour la gestion de leurs commandes pendant l année. Il convient d engager une réflexion globale qui permettrait d anticiper les évolutions de l activité et de la demande des élèves, des professionnels et des autres services et de mieux y faire face. L adaptation de l organisation des services doit au minimum prendre en compte la fonction accueil et la mise en place d un secrétariat commun au service d interprètes de l INJS et à celui du CPSAS. Le plan de formation doit à l avenir se construire tout d abord à partir des priorités de l institut et des besoins des services et en second lieu en réponse aux demandes individuelles. C est indispensable pour qu il devienne un outil au service de l amélioration de l accompagnement des élèves. La place qui est maintenant celle de l outil informatique nécessite une meilleure organisation de l assistance informatique de premier niveau, et l élaboration d un schéma directeur permettant de se donner des priorités pour le parc matériel, les applications et le réseau. Ce schéma devra inclure la réalisation d un dossier unique informatisé de l élève et la mise en place d outils permettant de faciliter la communication pour les professionnels sourds, ainsi qu entre sourds et entendants. Une attention particulière devra être accordée à l adaptation des équipements aux besoins des utilisateurs et à la mise en place d une maintenance permettant d en assurer une fiabilisation optimale. Une meilleure compréhension du travail de l autre, une amélioration de la considération et des conditions de travail doivent être l objet de réunions entre services. Les services support pourraient être présentés lors d une journée institutionnelle. Leurs agents doivent pouvoir trouver une place dans tous les travaux du projet d établissement. La contribution essentielle de chacun des services en charge d une fonction support figurera dans tous les plans d action. Enfin, la période doit être mise à profit pour perfectionner les outils permettant d observer l évolution du public accueilli, ainsi que son parcours à l institut et dans les années qui suivent la sortie. Les services support ont un rôle essentiel dans la construction de ce système d information et dans l alimentation du tableau de bord qui en résultera Gérer et évaluer le projet Le projet d établissement prévoit les modalités d évaluation de ses différentes actions. Ainsi, il convient de construire les indicateurs nécessaires qui devront être intégrés dans les plans d action pour chaque thème du projet. L évaluation devra permettre d observer ce qui est fait, les actions correctives éventuelles, les résultats obtenus. Les fiches action identifient une personne chargée de la mise en œuvre afin de faciliter les retours vers le comité de suivi. Ce responsable se verra confier un groupe projet qui pourra prendre différentes formes en fonction des objectifs poursuivis. Projet d établissement INJS

16 Il importe d adapter le niveau d ambition du projet d établissement à la capacité de l institut à le mettre en œuvre avec les moyens dont il dispose. Le comité de pilotage sera pérennisé pour la période et transformé en comité de suivi chargé de piloter la mise en œuvre du projet et son évaluation. Sur cette base l équipe de direction disposera des éléments nécessaires pour procéder aux réorientations éventuelles et rendre compte de l avancement du projet à l ensemble du personnel de l établissement ainsi qu aux instances et à la tutelle. Une revue de projet sera réalisée une fois par an et présentée au conseil d administration de l institut. La mise en œuvre du projet d établissement sur la période suppose une politique interne d accompagnement du changement qui s appuiera sur l ensemble des lieux de dialogue de l institut : instances de concertation (Comité Technique d Etablissement, CHSCT, conseil de la vie sociale, conseil d administration), instances du projet d établissement (comité de suivi), comité de direction, réunions de services, journées institutionnelles. Des réunions ad hoc et des actions de formation seront organisées en tant que de besoin. La composition des groupes de travail devra prendre en compte la nécessité d impliquer les personnels à la définition des évolutions qui les concernent. La politique d accompagnement du changement s appuiera également sur les actions de communication interne et externe. Projet d établissement INJS

17 HISTORIQUE DE L INJS DE PARIS Quatre thèmes ont marqué durablement l établissement : La prise en charge des jeunes sourds dans l établissement, rue Saint-Jacques de Paris, née de la Révolution Française. L Etat y impose sa marque, les buts en sont la citoyenneté et la réadaptation sociale et professionnelle, notamment par l apprentissage dès l origine de nombreux métiers. La prise en charge de la surdité et sa médicalisation liée à une période de développement de la médecine au XIXème siècle. Les débats et enjeux de pouvoirs sur les méthodes de communication, Langue des Signes Française et oralisme, qui ont souvent eu des conséquences néfastes sur la qualité de l aide aux jeunes sourds. Le renouvellement récent de l accompagnement des élèves avec l introduction de nouveaux métiers du secteur médico-social. 1. La prise en charge des jeunes sourds dans cet établissement de la rue Saint-Jacques est née de la Révolution Française. L idée des révolutionnaires est que les sourds deviennent des citoyens en accédant à l enseignement et à un métier. En 1794, l Institution Nationale des Sourds-Muets s installe rue Saint-Jacques, dans le couvent Saint Magloire, à la charge de l Etat. La surveillance de l établissement est officiellement confiée au département de Paris. L Etat prend cependant progressivement le contrôle de l institution. Le ministre de l intérieur décide de l admission des élèves, nomme les employés de l institution et arrête les modalités du règlement intérieur. C est à lui que Sicard, premier directeur de l institution, rend compte des méthodes d enseignement employées. Les cours, les repas, le logement, les soins, les services religieux doivent se dérouler dans un seul lieu. L institution doit constituer un espace idéal, une petite société où l on retrouve réunies toutes les fonctions d une collectivité humaine. C est un espace pur, soigneusement fermé et séparé de la société où les sourds bénéficient de l action civilisatrice des instituteurs désignés par la nation. De nombreuses formations sont proposées : typographie, reliure, horticulture, dessin, lithographie, héliogravure, menuiserie, sculpture sur bois, ébénisterie, tissage, couture, broderie. Elles subviendront aussi aux besoins de l institution par leur activité de production. L institution ne sera donc pas à la charge de la société. La création des instituts nationaux par la Révolution Française a favorisé l émergence de la communauté sourde et l affirmation de son identité spécifique. L essor considérable de la vie associative au sein de la communauté sourde dans la première moitié du XIXème siècle s est effectué à partir des institutions, tout particulièrement celle de la rue Saint-Jacques. Projet d établissement INJS

18 2. Surdité, développement de la médecine et médicalisation de la prise en charge sont étroitement mêlés La prise en charge globale inclut les soins médicaux. L arrivée en 1800 du Docteur Itard, premier officier de santé attaché et demeurant à l institution, marque le début de la médicalisation. Prosper Ménière succède au Docteur Itard en 1838, puis Ladreit de Lacharrière. La médecine du XIXème siècle estime que la surdité et la surdi-mutité sont guérissables. A partir de cette idée, de nombreuses manipulations et traitements sont expérimentés sur les élèves. Le discours médical du XIXème siècle soutient et défend l oralisme. L opposition de plus en plus vive entre Langue des Signes Française et oralisme entraîne le recours à des instances arbitrales comme le ministère de l intérieur et l académie de médecine (en 1828, 1851, 1853). Il en ressort la préconisation d une méthode mixte (signes et oral) et l approbation des cours d articulation. En 1827, l institution royale des sourds-muets de Paris décide que pour s exprimer, les écoliers sourds devront apprendre à parler. Elle prend ainsi une position que le congrès de Milan n adoptera qu en Langue des Signes Française et oralisme L Abbé de l Epée est une figure emblématique du courant gestualiste. Il a permis à la Langue des Signes Française de se systématiser et de s enrichir grâce à la méthode qu il publie en Il considère l apprentissage de la langue orale comme une tache secondaire, nullement indispensable à l éducation des sourds. Les successeurs de l Abbé de l Epée, l Abbé Sicard, premier directeur de 1794 à 1822, Roch- Ambroise Auguste Bébian, premier censeur des études en 1817, et la plupart des professeurs sourds, vont tenter de transmettre cette méthode, voire de l enrichir. Le congrès de Milan en 1880 est un véritable raz de marée en faveur de l éducation oraliste pure avec abandon de la langue des signes dans l enseignement. En 1887, les professeurs sourds sont mis à la retraite d office. Cette période est marquée en France par une volonté de retrouver l unité nationale suite à la défaite de 1870, l interdiction des langues minoritaires et l uniformisation des méthodes d éducation. L article 4 de la loi Jules Ferry du 28 mars 1882 prévoit qu un «règlement déterminera le moyen d assurer l instruction gratuite aux sourds-muets et aveugles». Ce texte d application n a pas été pris. Le corps enseignant de l institution tolère à nouveau dès 1910 la communication gestuelle entre les élèves, mais hors des salles de classe, et restaure une pédagogie beaucoup plus basée sur l écrit. Cependant, de 1920 à 1948, l objectif premier de l enseignement demeure toujours de donner la possibilité de parler et de lire sur les lèvres. La méthode orale règne sans partage. En 1976, l interdiction du recours à la langue des signes dans l enseignement est officiellement levée dans les textes régissant la formation des maîtres spécialisés. En 1991, la loi Fabius prévoit que «dans l'éducation des jeunes sourds, la liberté de choix entre une communication bilingue - langue des signes et français- et une communication orale est de droit». A partir de 2002, des référentiels d enseignement de la Langue des Signes Française sont publiés par l Education Nationale. Projet d établissement INJS

19 La loi du 11 février 2005, relative à l égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, introduit dans le code de l éducation les dispositions suivantes : «Dans l'éducation et le parcours scolaire des jeunes sourds, la liberté de choix entre une communication bilingue, langue des signes et langue française, et une communication en langue française est de droit. Un décret en Conseil d'etat fixe, d'une part, les conditions d'exercice de ce choix pour les jeunes sourds et leurs familles, d'autre part, les dispositions à prendre par les établissements et services où est assurée l'éducation des jeunes sourds pour garantir l'application de ce choix». Ce décret est signé le 3 mai Le premier CAPES de Langue des Signes Française est ouvert en De nouveaux métiers renouvellent l accompagnement des jeunes admis à l INJS Il faut attendre les années 1960 pour voir évoluer une situation vieille de plus d un siècle. Dans le sillage de 1968, les uniformes et les grands dortoirs disparaissent progressivement; l organisation intérieure de l institut s assouplit ; l univers clos de l établissement s ouvre sur le monde extérieur ; les méthodes d éducation de la parole se renouvellent ; les maitres répétiteurs et surveillants disparaissent au profit d une nouvelle catégorie de personnel, les éducateurs. Le service médico-psychologique est créé au début des années A partir de 1982, les orthophonistes font leur apparition et prennent en charge une rééducation, assurée jusqu alors par les enseignants spécialisés. En 1987, la première éducatrice spécialisée sourde diplômée est embauchée à l institut, conséquence de l accès enfin possible depuis 1981 de la formation d éducateur aux personnes sourdes dans le cadre d un partenariat entre l EFPP 6 et l institut. Quelques repères législatifs et rapports récents qui ont transformé la scolarisation des jeunes sourds 1975 : Loi d orientation en faveur des enfants et personnes handicapées, prise en charge totale de la scolarité, des transports et des repas pour les enfants scolarisés : Les personnes sourdes peuvent à nouveau devenir professeurs, 90 ans après leur éviction : Décret instituant le Certificat d Aptitude au Professorat de l Enseignement des Jeunes Sourds (CAPEJS), diplôme d Etat s adressant aux personnels des instituts nationaux, départementaux, et des établissements privés : Création du Centre National de Formation des Enseignants auprès des Déficients Sensoriels (CNFEDS) qui assure la préparation au CAPEJS : Loi Fabius : Rapport Gillot : les 115 propositions (rapport remis au Premier ministre faisant un audit de la situation des sourds en France) 2002 : Loi rénovant l action sociale et médico-sociale : Loi sur l égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, 6 EFPP : Ecole de Formation Psycho-Pédagogique Projet d établissement INJS

20 et ont impulsé de nouvelles orientations pédagogiques à l Institut National de Jeunes Sourds de Paris : L Institut développe sa politique de scolarisation en milieu ordinaire dans les écoles, collèges, lycées situés à proximité et suivant le projet des élèves : maternelle (1977), primaire (1982), collège (1989), lycée (1993). En 1992, l INJS crée une filière bilingue où la Langue des Signes est langue d enseignement, parallèlement à la filière orale avec soutien de langage parlé complété (LPC). Le lycée professionnel a été entièrement reconstruit en De 2003 à nos jours En 2007, le conseil d administration adopte un projet linguistique ambitieux. L ambition de ce projet est la mise en place des conditions permettant de mettre en œuvre notamment dans les enseignements les modalités permettant de répondre au libre choix du mode communication prévu par la loi. Depuis, la mise en œuvre du projet 2005/2010 et la prise en compte des évolutions du cadre réglementaire applicable aux établissements du secteur médico-social, on a constaté un rééquilibrage entre les dimensions éducatives et médico-sociales de l Institut. Désormais, c est le projet individualisé qui est au cœur de l accompagnement des élèves. Il s agit d amener ceux-ci à réussir leur scolarité, à obtenir des diplômes, mais aussi à accéder à une vie sociale et professionnelle autonome. Ces objectifs reposent sur un travail pluridisciplinaire qui permet d adapter l accompagnement aux besoins et aux aptitudes de chaque élève en refusant tout dogmatisme. Projet d établissement INJS

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