SAINT-DENIS-la-CHEVASSE

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1 SAINT-DENIS-la-CHEVASSE Dans les vieux manuscrits ou livres anciens, Saint-Denis-la-Chevasse est dénommé de diverses façons. Dans le Grand-Gauthier du XIV e siècle on lit : Sancti Dyonisii de la Chevece... Chevate... Chevette." Dans le manuscrit des visites de l'archidiacre Marchand, en 1533 et 1534, on écrit "De Cavacia" ; ŕ dans un synode de 1606 "De Chavatia" ŕ dans un Pouillé de 1648 "De Chavassia" ŕ dans un autre Pouillé latin du XVIII e siècle : "De la Chevece". Ce mot latin, écrit de tant de manières, a été traduit en français par "de la Chevasse". C'est le terme employé par le Pouillé d'alliot, en 1648, et par dom Fonteneau dans ses Extraits du XVIII e siècle. C'est encore de ce nom qu'est appelée aujourd'hui la paroisse dont nous commençons la chronique. Ce mot de "Chevasse" n'a pas manqué d'exciter la sagacité des chercheurs d'étymologies. «Ce surnom de Chevasse, dit M r Aillery, vient d'un village de ce nom, ainsi appelé, de Caput vassalarum, chef-lieu des vassaux, ou de quercus vassolorum, chêne des vassaux. Ce village, autrefois de Saint- Denis, dépend aujourd'hui de Saint-Sulpice-le-Verdon : c'est là que les vassaux, dit la tradition, se rendaient sous un chêne séculaire qui existe encore aujourd'hui pour y rendre foi et hommage au seigneur suzerain du lieu." D'autre part, nous lisons dans des notes sur la paroisse de Saint-Denis des détails presque identiques à ceux de M. Aillery : "Le village de la Chevasse, y est-il dit, a joui autrefois d'une certaine célébrité. Un bailly y rendait la justice, et sa juridiction s'étendait sur Saint-Denis qui, pour cela, aurait conservé le nom de ce hameau ajouté à celui du premier apôtre des Gaules. Il existe encore à la Chevasse un vieux chêne d'une dimension extraordinaire et sous lequel on prétend qu'un seigneur des environs réunissait jadis ses vassaux : le chêne des vassaux, par contraction Chevasse, aurait donc donné son nom au village dont nous venons de parler. " La paroisse de Saint-Denis-la-Chevasse est située au cœur même du Bocage. C'est le pays des chênes qui semblent y croître comme dans leur terre de prédilection. De quelque côté que l'on tourne les regards, la vue est arrêtée par ces arbres robustes qui se succèdent sans fin autour des champs et dont les branches vont s'étendre au loin sur les sillons. L'étranger qui regarderait du haut d'une élévation se croirait au milieu d'une vaste forêt, où se dessinerait à peine çà et là quelques rares éclaircies. Les habitants de ce Bocage ont dans leur caractère, dans leur esprit et dans leurs moeurs, quelque chose de la tranquillité et de la simplicité du pays où ils passent leur vie. Leurs mœurs sont douces et faciles: ils ont entre eux un commerce agréable et aiment à se rendre toutes sortes de services; ils sont charitables et donnent volontiers un abri au pauvre voyageur qui vient frapper le soir à leur porte; ils ne lui refusent jamais le morceau de pain ou l'aumône destinée à soulager sa misère. A l'égard de leurs maîtres ils sont pleins de respect et de déférence, et on rencontre souvent chez eux les marques d'un vrai dévouement. La foi a pénétré profondément leurs esprits et leurs cœurs. La religion n'est pas pour eux comme un habit de fête qu'on prend et qu'on laisse, et ce n'est pas seulement dans les grandes solennités, mais chaque dimanche, qu'ils remplissent leur vaste et magnifique église, et alors les hommes y sont à la place d'honneur, au milieu du transept. Ils sont aussi profondément religieux au foyer de la famille; ils ne rougissent pas de dire l'angelus, le Benedicite et l'action de grâces après les repas. Aucun ne se couche ni se lève sans aller réciter sa prière au pied du crucifix; souvent la prière et le chapelet se disent le soir en commun dans la famille. Les sentiments religieux, comme certains le prétendent, ne sont point pour eux un obstacle au développement de leurs facultés intellectuelles; ils sont gais et aiment les reparties joyeuses. Ils conservent, en bien ou en mal, quelque chose du caractère gaulois. Presque tous adonnés à l'agriculture et respirant à pleins poumons l'air pur de leurs champs, ils échappent à bien des maladies, et leurs membres forts peuvent endurer la plus longue fatigue. Une vie - 1 -

2 sobre et frugale les maintient dans une heureuse santé et les conduit en grand nombre jusqu'à la vieillesse. Quelques-uns cependant n'observent pas toujours cette admirable sobriété et se laissent entraîner, le dimanche, dans des libations trop copieuses au cabaret. La chose n'est malheureusement pas rare dans les paroisses de foi. Un autre point sur lequel les habitants de Saint-Denis sont surtout dignes d'éloges, c'est celui de la franchise et de la justice. Le vol et le larcin leur sont odieux et ils ne cherchent pas par des moyens frauduleux à s'emparer du bien d'autrui. Cela ne les empêche pas cependant d'être rusés et adroits quand il le faut. Leur moralité est due à leur foi profonde et aussi au milieu dans lequel s'écoule leur existence. Disséminés pour la plupart dans les fermes isolées ou dans des villages, ils ne sont pas atteints par la corruption que l'on trouve dans les centres populeux. Ils ont une confiance illimitée dans le prêtre qui, à leurs yeux, possède une science universelle. Si ce dernier voulait surtout se livrer à la médecine, il verrait les malades affluer à la porte de son presbytère. Ils sont aussi facilement superstitieux et lorsqu'un malheur vient à les frapper, ils vont parfois jusqu'à croire qu'un de leurs ennemis leur a jeté un sort. Pour conjurer le mauvais destin ou la maladie qui les frappe ils ont alors recours à la puissance des sorciers. Ceux qui ont cette réputation de sorciers sont fort redoutés et souvent ce sont de pauvres malheureux qui ne se doutent guère du pouvoir qu'on leur attribue. Dans leur langage, ils se servent d'un patois vulgaire lent et bref, accompagné souvent d'un accent local particulier. Voici quelques-uns des termes qu'ils emploient le plus fréquemment : Accrére (accroire) ; adret (adroit) ; agueglan (aiguillon) ; broquin (brodequin) ; chambrère (servante) ; chardonnet (chardonneret) ; charras (charrois) ; cotion (cotillon) ; épale (épaule) ; esperge (asperge) ; luméro (numéro) ; moule (moelle) ; nèce (nièce) ; neveur (neveu) ; ortail (orteil) ; pougnet (poignet) ; pouétrène (poitrine) ; queneutre (connaître) ; rousine (résine) ; vegne (vigne) ; vreçou (versoir) ; pouvouèr (pouvoir) ; bié (blé) ; fein (foin). Ils disent : "J avions déjuné (nous avions déjeuné) ; le vindra tantout (il viendra tantôt) ; l aviant, l fesiant (ils avaient, ils faisaient) ; faut bé qu'i enge (il faut bienque j'y'aille) ; que tu vinges (que tu viennes) ; l'dicit (il dit) ; malhur malheru (malheur malheureux) ; abriai (abriter)." Quand ils veulent exprimer qu'ils ne peuvent pas atteindre un objet hors de leur portée, ils emploient l'un de ces termes : "I pe pas y durchai, i pepaso z attenir". Ils disent tchuquin, pour quelqu'un ; que dire à in drôle, que dire à un méchant enfant ; o le faut bé, o faou, pour il le faut bien, il le faut ; qui g l dicit, pour il dit. Pour exprimer une quantité, un grand nombre de choses ou d'objets, ils disent : ine tralaie, ine belle foué, tot in foué. Pour beaucoup d'adjectifs, ils changent la terminaison eux en oux ; pouroux (peureux) ; bouétoux (boiteux). Les mots finissant en er se changent en ai : grenai (grenier), vregeai (verger) ; poumai (pommier). Ceux en eau en é ou en ai : couté, coutia (couteau) ; chapé, chapia (chapeau) ; Gaboria (Gaborieau). Ils ajoutent une terminaison féminine aux noms propres masculins Chupine (la femme de Chupin) ; Sourisselle (la femme de Sourisseau). Enfin voici quelques-unes de leurs phrases les plus usuelles O lé terjou bé sûr qu'ol a d au mande bé mouvais (c'est toujours bien sûr qu'il y a du monde bien mauvais) ; nous gens sortirant de chez zeux, y marchiront tote la resciée, allirant peur tio chemin et s'en revinrant dans lur mésons peur tiel autre (nos gens sortirent de chez eux, ils marchèrent toute la soirée, ils allèrent par ce chemin et revinrent dans leurs maisons par tel autre) ; vous gêne jy (est-ce que je vous gêne?) ; y é chanté tote la net (j'ai chanté toute la nuit). Beaucoup des vieilles coutumes du temps passé sont encore conservées au pays de Saint-Denis, quoique malheureusement elles tendent bien à disparaître ici comme ailleurs. Voici cependant celles que l'on retrouve encore. C'est dans la nuit de Noël la grosse bûche qu'on allume dans le foyer et qu'on nomme la cosse de Neau ; elle doit durer toute la nuit et même tout le jour de la fête. C'est l'alise pacaude, gâteau qui fait les délices du jour de Pâques, d'où son nom de pacaude. Chaque famille boulange le gâteau traditionnel et invite les parents et les amis à venir goûter le chef d'œuvre de la pâtissière rustique. Les invitations sont nombreuses et chacun doit donner son appréciation sur le gâteau dont la composition - 2 -

3 ne varie guère, du beurre, des œufs, du sucre et de la farine. Au premier jour de mai, ce sont les branches d'aubépine en fleurs que l'on plante aux alentours des fermes ou à la porte des personnes que l'on aime. Gracieuse coutume dont il serait difficile d'expliquer l'origine et que l'on retrouve en plusieurs contrées de la France. Ces rameaux portent le nom de Mais. Enfin, à la fête de l'ascension, la ménagère ne manque jamais de préparer le plat si goûté des caillebottes sur lequel s'étend une magnifique crème de l'aspect le plus séduisant. Le plat est suffisamment connu, et tous ceux qui ont parcouru les fermes du Bocage ont savouré ce délicieux régal des jours d'été. A Saint-Denis comme en plusieurs autres contrées de la Vendée, lorsqu'on s'aborde, on se salue de cette façon : "Bonjour, un tel, comment vous portez-vous? Et chacun chez vous? Et votre femme, ma cousine? Et vos enfants, mes cousins? Et tout le monde? Et lorsque celui qu'on salue a répondu, il reprend à son tour la kyrielle interrogative, faisant avec la même invariabilité d'expressions les demandes qu'on vient de lui adresser. Cette politesse agreste se manifeste surtout lorsque les gens sont invités à un repas. Alors, de peur de passer pour gourmands, ils se font supplier plusieurs fois avant d'accepter l'invitation ; puis lorsqu'ils se décident à s'asseoir, il faut les presser de s'approcher plus près de la table et enfin lorsqu'on leur présente les plats, ils n'en prendront que médiocrement si on ne redouble pas d'instances. C'est alors que l'amphitryon doit avoir recours à toute son éloquence pour vaincre les prétendus scrupules de ses convives : "Quoi! vous ne mangez pas? Sans doute que vous ne trouvez pas bon. Mais ne vous gênez pas, ne vous faites pas prier ; sans façon faites donc comme chez vous. Nous n'avons pas grand chose, mais c'est de bon cœur. " Les invitations aux noces leur sont très agréables et ils y trouvent des réjouissances qu'ils affectionnent vivement. Après la cérémonie religieuse de l'église, les époux sont conduits devant un feu de joie dressé en leur honneur, non loin du lieu où doit se réunir la noce. C'est un arbre dont le tronc est garni de fagots très inflammables ; au sommet est suspendue une couronne autour de laquelle se balancent une vessie de cochon, des pommes de terre, des cornets de dragées (autrefois on y pendait aussi une gourde ou une bouteille pleine). On présente à la mariée une torche enflammée et elle met le feu à l'arbre qui s'embrase en un instant. Alors les hommes s'arment de fusils et tour à tour ils crèvent la vessie et abattent les pommes de terre et les cornets de dragées. A la fin du dîner, au dessert, a lieu encore, à certaines noces, ce qu'on appelait autrefois la Pose des présents. Avant d'offrir son cadeau sur la table des époux, celui qui le présente l'élève dans ses deux mains au-dessus de la tête et pose ainsi quelques minutes. Le soir, au souper, on fait entendre la traditionnelle chanson de la Mariée et la fête se prolonge fort avant dans la nuit. Le lendemain matin, on ne manque pas de porter aux jeunes mariés ce qu'on appelle la soupe à l'oignon. Dans l'intérieur de leurs familles, les habitants de la campagne ont une nourriture très simple. On ne voit guère sur leur table que les légumes qu'ils récoltent, assaisonnés du lait et du beurre de leurs vaches. Aux jours de fête ou de grands travaux, le menu s'agrémente du morceau de lard salé ou de la tranche de jambon. En hiver ils font trois grands repas auxquels ils ajoutent, en été, un petit déjeuner, au sortir du lit le matin, et une collation dans la soirée. Quand ils prennent cette dernière ils disent qu'ils vont à bassurant. Ils mangent tous à la même soupière et au même plat, économisant ainsi les assiettes. Chaque convive se sert de la même cuiller et de la même fourchette qu'il essuie à la nappe et qu'il accroche à une lanière fixée à la table ou dans un disque de bois qui descend d'en haut. Lorsque la soif se fait sentir, on fait circuler le piché (pot à eau) et chacun peut se désaltérer à son aise. A certains jours et à certaines saisons, l'eau de la source est remplacée par le petit coup de vin clairet tout particulièrement affectionné du paysan et dont il dirait parfois comme le poëte : I dounerais mès pirons, mès gorets, Mès ouailles, mes prots et ma bourgeoise Pus tout que de perdre mon vin cliaret Qui roul' daus eils queum in' éloèse. C'est une chose curieuse que l'étude de certaines coutumes des gens de la campagne. Comme on aime par exemple à entendre le laboureur conduisant ses bœufs et les excitant à tracer le sillon! Il interpelle tour à tour chacun de ces laborieux travailleurs : "Ho, hé! Maréchaux! Ho, hé! - 3 -

4 Charbonné! Ho, hé! mon valet! " Puis, il les entraîne par un chant le plus souvent langoureux et qui consiste pour quelques-uns dans des kyrielles de ah! de oh! qu'ils roucoulent sans prendre haleine et tant qu'ils ont du souffle. Le soir, lorsque les bruits se taisent, ces chants de paysans qui se font entendre à plus d'un kilomètre et qui se répondent de coteau en coteau, ne manquent pas d'un certain charme. Toutes ces voix qui boèrent prouvent qu'il y a là un peuple qui vit sans grands soucis et qui n'est point tourmenté par une insatiable ambition. Après la journée passée dans les champs on regagne la ferme où l'on termine la tâche quotidienne par des occupations dans l'étable. Puis, si l'on est en hiver, on commence la veillée. Les hommes ont réservé pour ce moment certains travaux particuliers : les uns font des paniers d'osier qu'ils tressent avec un art remarquable, les autres des paillons où l'on met à lever la pâte qui doit cuire au four ; ceuxci polissent des manches d'outils, ceux-là confectionnent l'un de ces nombreux objets qui sont nécessaires dans le ménage. A certains jours, la veillée devient bruyante; les voisins et amis ont été invités ; le porc qu'on engraissait depuis plusieurs mois a fait la fin qu'on lui destinait et ses membres divisés en nombreux morceaux encombrent la table et les meubles de la cuisine. Dans un chaudron accroché au-dessus du feu dans la cheminée, mijote depuis plus de vingt-quatre heures la fameuse fraissure qui fait pâmer d'aise un vrai Vendéen. Mais comme on aime à partager les plats succulents, on fait appel aux voisins et ceux-ci arrivent tous et prêtent main-forte pour ramasser le chaudron. Après avoir étudié les habitants il est intéressant d'étudier aussi l'habitation. Arrêtons-nous seulement à celle de la campagne. On y arrive ordinairement par la cour de la ferme où les volatiles de tout genre prennent leurs ébats. Pour empêcher ceux-ci de pénétrer dans la maison, une barrière en bois a été mise devant la porte. Ordinairement, les murs de l'habitation sont tapissés par des cordons de treilles dont les pieds furent plantés par les ancêtres. La maison se compose le plus souvent de deux pièces au rez-de-chaussée ; il n'y a ni carreaux, ni planchers ; la place est seulement couverte d'un béton en cendre de chaux. L'une des pièces est réservée aux valets. Au-dessus de la porte qui met en communication les deux chambres, on voit une planche qui supporte une statue de la Vierge, encadrée d'un chapelet de Lourdes. A l'intérieur, l'ameublement est fort simple. Aujourd'hui on commence à y mettre un peu d'élégance et de confortable. Mais autrefois on n'y voyait qu'une table, quelques bancs, des lits à quenouilles et des coffres en bois. Le vieux lit à quenouille était pour ainsi dire un monument ; il était si haut qu'il fallait presque une échelle pour l'escalader. Façonné avec des planches de chêne solidement chevillées, il pouvait durer des siècles. Les montants ou quenouilles étaient de forme carrée à la tête du lit et de forme ronde au pied. Entre les deux quenouilles d'en haut montait un panneau plein où la ménagère accrochait sa pelote d'aiguilles à côté du bénitier aux dessins fleuris, et du buis ou brandon des Rameaux. Ces quatre montants soutenaient un baldaquin également en chêne autour duquel couraient quatre tringles de fer. A ces tringles de fer étaient suspendus les rideaux de coton de couleur et un peu plus haut, le long du baldaquin, on attachait les écheveaux de lin filés par les femmes et les filles de la maison. Une large bande d'étoffe de la même couleur que les rideaux et découpée de dents semicirculaires environnait le baldaquin et en faisait comme une sorte de dais. L'intérieur du lit était composé d'une grosse paillasse faite de paille choisie au temps de la moisson, d'une ballière (ou baline) remplie de bale d'avoine, d'une couette et de gros draps d'étoupes capables de résister à toutes les torsions des blanchisseuses ; puis, par-dessus tout cela, la lourde couette pleine de plumes d'oie recouvrant toujours le paysan, non seulement en hiver, mais même au milieu des chaleurs de la canicule. Enfin le tout était enveloppé d'une longue et large couverture (couverte) qui descendait jusqu'à terre et qui, pour entourer les pieds du lit, avait été fendue et fermée ensuite au moyen d'agrafes ou de boutons blancs. Devant ce lit s'étendait un meuble à l'aide duquel on pouvait en atteindre le sommet c'était un coffre en bois de chêne qui servait à la fois de siège et d'armoire. II était remarquable par ses épaisses ferrures et le luisant de ses côtés extérieurs résultant du frottement depuis plusieurs générations. Là se trouvaient les objets précieux de la famille : la bourse en étoffe fermant par un cordon, le chapelet à chaîne de cuivre ou de gros laiton avec grains de coco, le catéchisme des premiers communiants, le paroissien de l'aïeul 1. 1 Le vieux coffre accompagnant le lit à quenouilles a été remplacé par le cabinet ou armoire en cerisier, Dans ce meuble on - 4 -

5 Sous le grand lit à quenouilles étaient entassés toute une catégorie d'objets et de choses les plus disparates. A côté des pommes de terre et des provisions de ménage gisaient pêle-mêle les souliers des grandes fêtes, les sabots de la semaine, les marmottes (chaufferettes en terre) des gardeuses de moutons, les manches d'outils, les fusées de lin, les travaux inachevés des clisseurs de paniers, les pièces démontées du dévouédour (instrument à dévider le lin) etc. On rencontre encore en bien des maisons ce vieux meuble appelé desserte, aussi curieux que les autres parties du mobilier. Il se compose de deux parties : un buffet en bas et une série d'étagères en haut. C'est là, sur les rayons de cette dernière partie, qu'on voit exposée toute une collection d'assiettes aux dessins multicolores ; quelques-unes ont été fabriquées à une époque déjà lointaine et tentent plus d'une fois les amateurs d'antiquités. Là encore se trouvent le numéro que le conscrit a trouvé au sort, le biscuit que le soldat a rapporté comme souvenir de son séjour à la caserne, les verroteries gagnées dans une fête de village, les cadeaux offerts un jour de mariage. A côté de la cheminée, sur les trous d'un potager, on fait chauffer les pones, vaisseaux de terre vernissés à l'intérieur qui servent à recueillir le lait des vaches de la ferme. Lorsque la crème est suffisamment refroidie la ménagère la recueille et l'introduit dans des barattes qui la transforment en un beurre jaune et parfumé qu'elle porte ensuite au marché dans un joli panier d'osier blanc. Dans l'un des murs de la cheminée on voit encore une cavité formée par deux tuiles se joignant seulement par leurs rebords. C'était le dépôt des chandelles de résine fabriquées jadis par nos grand'mères et dont la lumière fumeuse éclairait pendant l'hiver les longues veillées passées au coin du feu. Si le mode d'éclairage était peu brillant, il était en revanche fort économique. Avec quelques sous on pouvait échapper aux ténèbres pendant tout un hiver. La fabrication était aussi des plus simples: la résine une fois fondue, la ménagère en enduisait de longues tresses découpées dans un vieux morceau de toile, qu'elle roulait prestement dans un mouvement de va-et-vient sur une planche et la chandelle était faite. Pour s'en servir point n'était besoin de chandelier ; un bout de bois fendu, appelé loube ou bois-bec, et enfoncé dans une anfractuosité de la cheminée, tel était le support qui recevait le précurseur des becs Auer. Enfin, terminons cette description du mobilier en nous arrêtant d'abord quelques instants dans le fournil. Pour y arriver, il nous suffit d'ouvrir une porte, car le plus souvent ce lieu communique avec l'une des pièces de la maison d'habitation. C'est là que se trouve la grande maie où l'on boulange ces gros pains de ménage qui nourrissent si bien le travailleur et réjouissent son robuste appétit; ils sont un aliment si substantiel que la science en proclame la nécessité pour certaines constitutions maladives. Entre deux fournées, et jusqu'à la consommation du dernier, les pains sont placés dans la maie ou exposés sur un ratelier ou sorte d'échelle suspendue horizontalement et fixée aux chevrons par quatre liens de bois tordus. C'est une joie dans la famille du paysan lorsque vient le jour de faire une fournée nouvelle : manger du pain chaud dans lequel on coule du beurre frais ou que l'on trempe dans la piquette sucrée, cela vaut bien pour ces gens aux goûts simples le meilleur de tous les régals. A côté de la maie j'aperçois le moulin ou les cribles à tamiser la farine. Cette dernière a été moulue par un meunier du voisinage qui vient régulièrement à semaines fixes chercher le sac de froment et le rapporte après l'opération, au bout de quelques jours. Pour prix de son travail, le meunier ne réclame aucun numéraire ; mais il se réserve dans chaque part une certaine mesure que le client ne contrôle guère. Auprès du four, avec les pelles et l'écouvillon, il y a encore les melours ou claies en bois sur lesquelles s'étendent les fruits que l'on veut faire sécher, le grand chaudron dans lequel on jette pêlemêle les pommes de terre, les tranches de citrouilles, le son, le lait caillé et des débris de toutes sortes avec lesquels on compose la brenaïe pour les porcs. Enfin, montant dans un vaste grenier qui s'étend au-dessus de la maison, nous trouvons la provision de grains apportée là après la dernière moisson. De temps en temps, le fermier vient remuer cette masse pour l'aérer; il la retourne avec une large pelle en bois. D'autres instruments sont étendus sur le plancher : le large balai de bouleau avec lequel on pousse le grain en tas, la raballe avec laquelle on le tire, la planche à rager avec laquelle on rase le haut du boisseau rempli de froment. Dans le grenier sont encore entassés les fruits récoltés dans la ferme : les cormes qui vont bientôt mollir et avec lesquelles on pourra faire une boisson délicieuse, les pêches qui achèvent de mûrir enfouies dans le tas de blé ; le murail (amas) de pommes et de poires se pressant les unes sur les met aujourd'hui le linge et les habits. Les cravates sont invariablement suspendues à l'intérieur, le long de la porte

6 autres ; les melages ou fruits séchés au four. Et enfin, au milieu de ce dépôt, la ménagère a placé les paquets de lin prêts à étendre sur la quenouille, la braïoche (broyeuse) pour travailler le lin en tige, le peigne pour la filasse, le travoïl, les fuseaux, etc. En descendant du grenier, nous traversons l'étable toute tapissée d'innombrables toiles d'araignées qui, d'après la croyance populaire, sont avantageuses pour la santé du bétail. Tout à côté s'élève la grange remplie de foin odorant, de la réserve des raves et des bettes champêtres, et de ces feuilles de choux liées en fagots et que le paysan amène chaque jour, après les avoir cueillies dans les vastes carrés qu'il a plantés. C'était autrefois une chose curieuse que l'habillement des vieux habitants du Bocage. Si aujourd'hui on voyait encore ces petites vestes des anciens, ces pantalons à godelis ou ces cotillons courts des grands-parents, plus d'un damoiseau ou d'une demoiselle se tordrait dans une folle gaîté. Assurément, la coupe n'était rien moins qu'élégante, et le lustre moëlleux de nos tissus modernes était chose inconnue, mais combien faut-il de vêtements de nos plus célèbres maisons de nouveautés pour égaler en durée l'étoffe filée par nos grand'mères et tissée par l'ouvrier du village? Que de robes qui se portaient alors pendant vingt, trente ans et même davantage? La vieille cape noire, par exemple, que l'on revêtait pour les solennités du dimanche, durait autant que la vie. Cependant, si les vieilles modes ont disparu, il ne faudrait pas croire néanmoins que le luxe se soit développé à Saint-Denis dans les grandes proportions que l'on voit en nombre d'endroits. On conserve encore une sage mesure, et puissent les habitants de cette contrée garder le plus longtemps possible leur belle simplicité! Les hommes portent toujours la chemise de grosse toile écrue ; mais le col est fait d'une autre toile plus blanche et plus fine et il est fermé par deux petits galons blancs. Autour du col s'enroule une cravate de forme plate et de couleur variée. Un gilet à longues manches couvre la chemise ; il est fait d'étoffes aux teintes foncées et on y a ménagé des poches à l'intérieur et à l'extérieur. C'est dans celles de l'intérieur que le bon Vendéen loge sa bourse et aussi son chapelet dont il ne se sépare jamais. Dans l'une du côté extérieur il met son mouchoir qu'il laisse pendre à moitié. Par dessus le gilet, aux jours de fêtes, les hommes revêtent une veste courte qui s'arrête à la naissance des reins. Elle est faite d'une grosse étoffe de couleur brune et porte un col droit et échancré; un bouton fixe par devant les parements du col. La veste ne ferme pas; d'ailleurs, elle n'a pas de boutonnière, mais seulement deux rangées de boutons cousus sur les côtés. Le pantalon est de la même étoffe que le gilet ; deux choses surtout le distinguent : le pan (ou pon) et le godelis. Le pan est un morceau carré qui ferme le pantalon par devant et qui est retenu en haut par trois boutons ; celui du milieu est double et parsemé de dessins, il s'appelle tibi ; les deux autres sont simples et sont placés aux coins. Le godelis est un pli pratiqué sur les deux jambes du pantalon dans sa partie inférieure. Il a pour but d'allonger la culotte, quand l'enfant ou le garçon grandit. Une blouse bleue remplace souvent la veste qui est incommode pour le travailleur. Ajoutez encore les gros sabots de verne ou d'ormeau qui sont la chaussure la plus habituelle du paysan et qu'il noircit au moyen d'un chiffon humide imprégné de suie ; les sabarrons de cuir qui remplacent les guêtres et les bas, et avec lesquels l'homme peut marcher impunément à travers les ajoncs et les chemins bourbeux; le légendaire bonnet de laine brune qui était autrefois la coiffure la plus répandue, et vous aurez, de la tête au pied, la description du pittoresque costume de beaucoup de gens de la campagne. Pour être complet, il faudrait encore parler de l'habillement des femmes, mais comment se retrouver dans tout cet assortiment divers où l'on rencontre les camisoles, les compères, les debas, les devantères, les caracos, les justins, les coiffes, les guimpes, les capes à capuchons, etc., choses qui changent comme la mode? Nous laisserons à de plus experts l'entreprise de cette intéressante description. Au recensement de 1901, la population de Saint-Denis s'élevait au chiffre de 1925 habitants, dont 540 dans le bourg. C'était une augmentation de 47 personnes sur le recensement précédent 2. Le fléau de la dépopulation ne se fait donc pas sentir dans cette paroisse, et sans nul doute, elle le doit à ses croyances religieuses. Dans le bourg, presque toutes les professions sont représentées, depuis le médecin et le notaire jusqu'au tanneur et au fripier. A la campagne, les gens sont exclusivement agriculteurs et leurs terres 2 Vers 1850 la population n'était que de 1452 habitants

7 sont toutes cultivées. Autrefois bien des terrains étaient en friche et on cite des seigneurs qui firent de louables efforts pour transformer le sol improductif du pays. Ainsi une pièce de procédure, en date du 10 février 1785, nous apprend qu'un seigneur de la Roussière tenta de faire défricher les cinq à six cents hectares qu'il possédait dans les landes des Jouineaux, en Saint-Denis-la-Chevasse, "Le seigneur marquis de Torcy (de la Roussière), dit cette pièce de procédure, ayant projeté de faire défricher les landes des Jouineaux, le sieur Louis-Henri-Joseph Bonet, marchand à la Bauvinière, en Saint-Martin-des- Noyers, se présenta pour en prendre la conduite, veiller aux travaux, et à ce qui serait nécessaire pour l'établissement, sous la condition que le marquis de Torcy fournirait les fonds et que le sieur Bonet les recevrait, paierait les ouvriers et les objets de consommation qui seraient nécessaires; que du tout il en userait en bon père de famille et avec exactitude, à la charge de rendre compte de ses recettes et dépenses au fur et à mesure. De ces conditions, il résulte que le sieur Bonet ayant reçu des fonds considérables qui montent à près de 40,000 livres, il demeurait obligé de payer aux fournisseurs et aux ouvriers ce qui leur était dû, relativement aux conventions et aux marchés qu'il faisait avec eux... On peut noter que le 2 juin 1782, cinq mois avant la cessation de son administration, il toucha quinze cents livres en un mandement sur le sieur Mercier. Ce n'est pas ici le lieu de parler des comptes qu'il a rendus, des erreurs, des doubles emplois et des exagérations qui s'y rencontrent, puisque cela fait la matière d'un procès appointé à ce siège. Cependant on peut dire, et cela est d'une nécessité absolue, que le sieur Bonet, malgré qu'il ait gonflé et exagéré les dépenses, se reconnaît reliquataire de la somme de trois mille cinq cent trois livres douze sols " L'homme d'affaires infidèle fut congédié le jour de la fête de la Toussaint 1782, et remplacé par le sieur Hemeri. Puis vint la tourmente révolutionnaire qui fit suspendre les travaux commencés. Aujourd'hui, les landes des Jouineaux, entièrement défrichées, appartiennent à de nombreux propriétaires qui, grâce à de bonnes fumures, en retirent d'abondantes récoltes. Ce marquis de Torcy était réellement entreprenant. Après l'agriculture, il rêva encore d'enrichir son pays des productions de l'industrie. M. Benjamin Fillon dans "L'art de la terre chez les Poitevins" (p. 164), nous apprend comment le noble seigneur voulut créer une fabrique de porcelaine sur le territoire de Saint-Denis. Les documents qu'il cite ont été fournis par M. Millet, chef des fours à Sèvres, et sont tirés des Archives de France, cote F. 12, 494. Voici ces diverses pièces Le marquis de Torcy a l'honneur de supplier M. de Calonne de vouloir bien lui accorder un privilège pour établir une fabrique de porcelaine dans sa terre de Saint-Denis-la-Chevasse, en Bas- Poitou, près Montaigu, La terre est d'une bonne qualité, la même que l'on emploie à Sèvres pour la manufacture de porcelaine. M. Guettard, un des médecins de M. le duc d'orléans, a dit, que c'était une espèce de kaolin propre à faire de la porcelaine mêlée avec une matière vitrifiable. Ce serait un grand bien pour la terre et pour le pays qui n'a point de débouché." A ce mémoire est jointe la lettre suivante de la main du seigneur de Saint-Denis : "Monsieur, J'ai l'honneur de vous envoyer un mémoire pour vous prier de m'accorder le privilège d'établir une manufacture de porcelaine dans une terre que j'ai en Bas Poitou. J'avais compté vous présenter le mémoire aujourd'hui, mais, comme vous n'avez pu me donner d'audience, et que je suis obligé de partir demain pour cette terre, je me trouve dans l'impossibilité de vous faire ma demande autrement que par lettre. J'ai l'honneur d'être avec respect, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur, TORCY. Ce 1 er juillet 1784, rue neuve des Petits-Champs." Le Conseil royal s'occupait aussitôt de l'affaire et adressait la lettre suivante : "A Monsieur de Blossac, intendant à Poitiers. Ce 8 juillet M. le Marquis de Torcy vient, Monsieur et cher Confrère, de présenter au Conseil le mémoire que j'ai l'honneur du vous envoyer, par lequel il demande la permission d'établir une manufacture de porcelaine dans sa terre de Saint-Denis-la-Chevasse en Bas-Poitou. Avant de rendre compte de cette demande à M le Contrôleur général, j'ai cru devoir, Monsieur et cher Confrère, vous la communiquer et vous prier de me mander ce que vous pensez de l'utilité que cet établissement peut procurer au commerce et des avantages que peut, en particulier, retirer de cette nouvelle branche d'industrie la province dont l'administration vous est confiée. J'ai l'honneur d'être, avec un très sincère et respectueux attachement " - 7 -

8 A cette lettre M. de Blossac fit la réponse favorable que voici "Poitiers, 4 août J'ai pris, Monsieur et cher Confrère, selon la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire le 8 du mois dernier, des éclaircissements relatifs au projet de M. le Marquis de Torcy d'établir une manufacture de porcelaine dans sa terre de Saint-Denis-la-Chevasse, en Bas-Poitou. Toute branche nouvelle d'industrie ne peut faire que du bien, et celle-ci n'en contrarie aucune autre. Elle vivifiera un peu le canton privé de tout commerce par le défaut de rivières navigables. Saint-Denis n'est éloigné que de deux lieues des grandes routes de Nantes à la Rochelle et des Sables à Saumur. Il sera facile de faire rendre sur ces routes, pendant la plus grande partie de l'année, les porcelaines qui s'y fabriqueront, et qui circuleront ensuite aisément dans tout le royaume et même chez l'étranger par les ports de Nantes et des Sables, qui ne sont distants chacun de Saint-Denis que d'environ dix lieues. Les deux lieues d'assez mauvais chemins pendant l'hiver, depuis Saint-Denis jusqu'aux deux grandes routes dont j'ai parlé, ne forment pas un obstacle au débouché immédiat, les chemins se répareront avec le temps, et cette manufacture fortifiera le motif. J'ai l'honneur de vous renvoyer le mémoire de M. le Marquis de Torcy. J'ai celui d'être, avec un sincère et respectueux attachement, Monsieur et Cher Confrère, votre très humble et très obéissant serviteur. DE BLOSSAC. Ainsi ce seigneur de l'ancien régime travaillait au bonheur de ses concitoyens et voulait leur procurer le bien-être et la prospérité. Malheureusement, la Révolution arrivait à grands pas et elle empêcha la réalisation du projet qu'avait conçu l'homme bienfaisant qui habitait Saint-Denis. Les principaux villages sont : le Châtenay, l Etaudière, Essyré, la Begaudière, le Temple, la Boulaye, l'orgère et la Touzainière. Quelques-uns eurent autrefois des familles notables dont nous parlerons plus loin. Le territoire de Saint-Denis est bien sillonné de routes; cinq d'entre elles partent de la place de l'église et s'en vont dans les directions de Belleville, de Chavagnes, des Lucs, de Boulogne et de Saint- Sulpice-le-Verdon. La seule rivière qui arrose Saint-Denis est la Boulogne; elle traverse la paroisse dans toute sa longueur, sur un espace de deux lieues. De distance en distance des moulins font entendre leur joyeux tic-tac. L'industrie n'est pas encore venue installer sur ses bords ces fabriques qui empoisonnent les eaux, au grand désespoir des pêcheurs à la ligne. Tout au plus, dans le bourg, y remarque-t-on une tannerie qui existe là depuis un temps immémorial. La Boulogne est alimentée par une infinité de petits ruisseaux; elle prend sa source dans Saint- Martin-des-Noyers et passe à Boulogne qui lui donne son nom ; après avoir arrosé les trois quarts de la paroisse, elle traverse les Lucs, Roche-Servière, se réunit à l'isoire au-dessus de Saint-Philbert-de- Bouaine, et va se jeter dans le lac de Grand-Lieu. Les rives de la Boulogne ne manquent point de charmes, et plus d'un touriste en a entrepris la description. Un beau pont à trois arches a été jeté sur cette rivière, non loin du village de Bignonnière, et les trains de la ligne de la Roche à Nantes y passent à toute vapeur, Un autre petit cours d'eau plus considérable que les autres mérite d'être mentionné ; il porte plusieurs noms : le ruisseau de la Bouillère, de l'amblardière ou de la Bouteboire ; il prend sa source au premier de ces villages et va se jeter au dernier dans la Boulogne. La superficie du territoire est de 3,410 hectares ; elle se décompose en terres labourables, prairies, bois, taillis et landes. Vers 1850, les bois et taillis occupaient une étendue de 312 hectares et les landes une étendue de 565 hectares. Depuis, la culture a considérablement diminué ces terrains ; les landes surtout n'existent qu'en petites parties. Le bois le plus considérable aujourd'hui est celui de l'essart, il peut avoir 80 hectares. Il y a aussi le bois de la Bouillère, 15 à 20 hectares, le bois de Nigré, le bois de la Maisonneuve et le bois de la Bouteboire, qui ont environ chacun une dizaine d'hectares. La culture est celle de tout le Bocage vendéen et s'étend à toutes les céréales ; les vastes champs de choux se succèdent les uns aux autres. Avant 1793 et jusqu'à 1808, il existait une foire assez renommée, le troisième mardi de chaque mois. Pour la favoriser on avait construit des halles spacieuses qui existent encore aujourd'hui. Mais elle perdit bientôt son importance lorsque l'administration eut tracé la route départementale de la Roche à Montaigu par l'herbergement. La foire s'établit en ce dernier lieu et s'y tint toujours depuis. Il était d'ailleurs, à cette époque, assez difficile d'aborder à Saint-Denis. Les anciens rapportent encore aujourd'hui que lorsque M gr Bailles venait visiter leur paroisse, le bon évêque, qui aimait cependant bien à marcher à pied, était contraint, pour s'en tirer, d'user du seul moyen de locomotion qu'on - 8 -

9 pouvait lui offrir en ce pays. Il lui fallait monter dans une charrette à bœufs enguirlandée pour la circonstance et pourvue d'un siège rustique solidement fixé; puis traîné par un nombre respectable de paires de bœufs, à travers les bourbiers et les cahots, il s'avançait triomphalement vers Saint-Denis, bénissant la foule qui ne cessait de l'acclamer et qui lui faisait des ovations comme n'en connurent point les vieux rois de France sur leur passage. Il est vrai que le vénérable prélat s'exposait fort à trouver en nombre d'endroits du Bocage des chemins impraticables, car il faisait ordinairement ses visites dans la plus mauvaise saison de l'année, parce que les gens de la campagne avaient alors plus de loisirs. La paroisse ne possède aucun monument remarquable par son antiquité. Les châteaux du Châtenay, du Breuil et de la Maisonneuve, dont nous parlerons plus loin, existent encore ; mais ceux de la Roussière, de la Bouteboire et de Romfort, célèbres jadis, ont disparu. La Bignonnière possède un joli petit castel récemment construit tout près de l'ancien. De plus, depuis 1860, il y a le château de Laurière, habité par M. Roch. En déblayant les rues qui avoisinent l'église, on a découvert, il y a cinquante ou soixante ans, plusieurs cercueils en pierre calcaire avec des couvercles de même matière, contenant des ossements et des pots de terre remplis de charbons. HISTOIRE DE SAINT-DENIS-LA-CHEVASSE L'histoire de Saint-Denis-la-Chevasse n'est autre que celle de ses châteaux ou maisons célèbres. Nous allons donc passer en revue toutes ces nobles familles, en nous aidant des notes nombreuses recueillies pour cette chronique par l'érudit M. de Tinguy, de la Viollière, auquel nous exprimons tous nos remerciements. Châtellenie de Saint-Denis-la-Chevasse et Seigneuriede la Roussière Le fief de Saint-Denis-la-Chevasse faisait très anciennement partie des vastes et nombreuses possessions de la maison de Chabot en Bas-Poitou. Il en fut détaché vers la fin du XIII e siècle. Œnor Chabot, fille de Thibaut V Chabot, dit Thibaudin, épousa, vers 1270, Eble de Rochefort; duquel mariage vint Eble de Rochefort le jeune, qui, en 1299, fit accord avec la veuve de son oncle Sebrand III Chabot, dit Sebrandin, et avec leur fils aîné. Thibaud VI Chabot ; il eut en partage, du chef de sa mère, les Essarts, Oulmes, Aubigny et Saint-Denis-la-Chevasse (Diction. Beauchet-Filleau, art. Chabot-Duchesne, 7, 110) Plus tard, au XVI e siècle, la châtellenie de Saint-Denis-la-Chevasse était entre les mains de la maison de Brosse, dite aussi de Bretagne. Jehan de Brosse, duc d'estampes, vendit ce fief à René Durcot, écuyer, seigneur de la Roussière, lequel étant sans enfant, en fit legs particulier à son neveu, Pierre Durcot, fils aîné de son frère Gilles Durcot, écuyer, après lui seigneur de la Roussière, ainsi qu'il est dit dans un acte de transaction entre ledit Gilles Durcot, écuyer, seigneur de la Roussière, et son dit fils aîné Pierre Durcot, écuyer, seigneur de Chaulnes, relativement aux droits que ce dernier tenait du chef de sa mère, demoiselle Marguerite de la Musse, première femme dudit Gilles Durcot; acte reçu par Robin et Pierre Jay, notaires de la Châtellenie de Saint-Denis-la-Chevasse, le 10 décembre (Grosse aux arch. du château de Puitesson.) La Roussière, dans la paroisse de Saint-Denis-la-Chevasse, appartenait aux Durcot depuis un siècle environ. Elle avait été possédée antérieurement par une famille qui en portait le nom. En 1445, Souveraine de la Roussière, demeurant en la paroisse d'aizenay, fit échange avec Thomas de la Roussière, demeurant au bourg de Saint-Etienne-du-Bois. Celui-ci cédait ce qu'il possédait au tènement de la Boulaye et de la Naultière situées en la paroisse de Saint-Denis-la-Chevasse ; et il recevait en retour "tous et chascuns droictz noms raissons actions causes propriétés possessions et seigneurie quelconque que Souveraine de la Roussière pouvait avoir en tout le village terrouer quarteron au tènement de la Roussière etc. item une pièce de terre appelée le censis Bézieau, tenant d une part au domaine de la Mestayrie d'aultre au tenement de la Fumoire, du bout au tenement de la Jobretière d'aultre au tenement de la Ranfraire..." suivant acte reçu par Jehan Cantin et Jehan Vrignaud, notaire de la cour et châtellenie de Palluau. (Archives de la famille Gourraud de la Maisonneuve.) La Roussière fut, sans doute, achetée par Guillaume Durcot, écuyer, et demoiselle Marie Herbertin, - 9 -

10 sa femme, seigneur et dame de la Servantière, soit de Thomas de la Roussière lui-même, soit de ses héritiers, après 1445, et avant A cette dernière date, en effet, lesdits seigneur et dame de la Servantière, aux termes du contrat de mariage de leur fils aîné, Audet Durcot, écuyer, avec demoiselle Catherine Pelletier, consentaient audit Audet cession à perpétuité "de leur hostel noble et mestayrie de la Roussière, avec deux moulins, lung à vent sis entre ladite Rouxère et la Nycollière, et l'autre à eau sis en la rivière de la Boulogne avec leurs deux mestavries de la Ranfrayre, leurs deux mestayries de la Nycollière, leurs mestayrie et bordage de Romefort et toutes et chascunes les choses qu'ils ont acquis en marroys de Mon de Jehan de Pont-de-Vie sieur de la court de Frosses avec toutes et chascunes les appartenances et despendances desdicts lieux et choses... " Lequel contrat en date du 12 juillet 1496, reçu par Hilaire Burluet, notaire de la ville et châtellenie de Montaigu, et par Jehan Cuilly, prêtre, et notaire de la cour et doyenné de Talmondays (Grosse aux Arch. du chât. de Puitesson). Ce Guillaume Durcot fonda, le 7 avril 1500, une chapellenie à Saint-Denis-la-Chevasse, et il en nomma chapelain son fils Maurice. Un acte signé, le 19 novembre 1517, par Pierre Dupré, nous apprend encore que Guillaume Durcot "étoit noble, vivant noblement, suivant les armées, bans et arrière-bans, et fut prins prisonnier à la guerre de Bretagne, 25 ou 30 ans environ". (Beauchet- Filleau, art. Durcot de la Roussière.) Il mourut en 1500, âgé de soixante-dix ans environ. De son mariage avec Marie Herbertin Guillaume Durcot eut huit enfants. L'un d'eux, Guillaume, forma la branche des Durcot de l'estang, dans la paroisse de Chavagnes en-paillers. Sur Audet ou Odet Durcot, fils aîné de Guillaume Durcot, voici les notes de M.Beauchet-Filleau (loc cit): Il était écuyer et seigneur de la Roussière, de la Roche et de la Coudraye. il rendit aveu, le 4 février 1502, et obtint le 19 décembre 1517, des commissaires députés sur le fait des francs-fiefs, une sentence par laquelle il fut confirmé dans sa noblesse, ainsi que son frère Guillaume. Le 1 er février 1523, il partagea la succession de ses père et mère dans la salle du palais de Poitiers. Il servit au ban de la noblesse du Poitou de 1534 et fut remplacé à celui de 1536 par son fils René, et à celui de 1537 par son fils Gilles. Par son testament daté du 9 février 1537, dans lequel il nomme son père et ses enfants, il augmenta les fondations de ses prédécesseurs à la chapelle de saint Antoine. Il avait épousé, le 12 juillet 1496, Catherine Pelletier, fille de Etienne, écuyer, et de Marie Lyonne, et il eut pour enfants : 1 René, écuyer, seigneur de la Roussière, et de la Coudraye, qui mourut sans postérité, et 2 Gilles, qui suit : Gilles Durcot, seigneur de la Roussière, Saint-Denis, la Roche-de-Mouzeil, Laubray, Saint-Aubin, etc, comparut, comme nous l'avons dit, au ban du Poitou à la place de son père, le 20 août 1537 ; il servit ensuite à ceux des 1 er avril 1544, 1553 et Il épousa: 1 le 14 juillet 1539, Marguerite de la Muce, et 2 le 30 janvier 1549, Marie Dorin. Il mourut peu après 1557, laissant pour enfants, du premier lit : Pierre, dont nous parlerons tout à l'heure ; et du deuxième lit : René, chef des Durcot de Boireau, Claude, chef des Durcot de Puitesson, Pierre, qui a formé la branche du Breuil, et six autres enfants (Voir Beauchet-Filleau). Pierre Durcot, écuyer, seigneur de la Roussière, les Chaumes (Saint-Aubin-de-la-Plaine, Vendée), Saint-Denis-la-Chevasse, baron de la Grève, etc., fut un des fidèles serviteurs du roi Henri IV. Il le servit de ses biens et de sa personne, mais il n'alla pas jusqu'à l'imiter dans sa conversion, il resta calviniste. Malgré cela, le prince lui donna toute sa confiance et il voulut même l'attacher plus immédiatement à sa personne. Par des lettres, en date du camp de Provins, le 29 août 1592, il le nomma gentilhomme ordinaire de sa chambre "ayant esgard, est-il dit dans ses lettres, aux bons et agréables services que nous a cy-devant faictz et continue ch. un jour notre cher et bien aimé Pierre Durcot, sieur de la Roussière et Sainct-Denis..." (Original aux Archives du château de Puitesson). Enfin le roi alla encore jusqu'à exempter le seigneur de la Roussière de la contribution à laquelle furent taxés tous les nobles pour le ban et l'arrière-ban. Parmi les lettres de Henri IV, publiées par le Ministère de l'instruction publique, on en voit plusieurs du monarque à son favori de la Roussière. Ces lettres le convoquent à des réunions de guerriers qui devaient mettre le siège devant Montaigu et combattre dans le pays. Durcot était chargé de faire part de la convocation à ses frères et voisins. Elles se terminent par ces paroles : "Votre affectionné et assuré ami, HENRI."

11 Pierre Durcot mourut avant le 19 avril 1615, date d'un testament fait par sa veuve, Jeanne Chasteigner, et conservé aux Archives de Puitesson. Voici, sur les mariages et les enfants de Pierre Durcot, les notes de MM. Beauchet-Filleau "Il épousa d'abord, par contrat du 18 juin 1578, Renée de Villeneuve, fille de feu Jean, écuyer, seigneur de Laspaye, et de Bonaventure Milon. Le mariage fut célébré au Plessis-Milon, paroisse de Boussay (Loire-Inférieure). En secondes noces, Pierre épousa, le 10 décembre 1590, Jeanne Chasteigner, fille de Jean, chevalier, seigneur de Saint-Georges-de-Rexe, et de Jeanne Villiers Saint- Paul qui, étant veuve, fit, le 19 avril 1615, son testament dans lequel elle nomme presque tous ses enfants. Il n'eut pas d'enfants du premier lit, mais seulement du second : 1. Alexandre qui suit ; 2. Paul, prêtre, protonotaire du Saint-Siège, aumônier du Roi, abbé commendataire de Saint-Benoît de Quinçay (Vienne), et de Saint-Hilaire de la Celle de Poitiers ; 3. Louis, écuyer, seigneur de Chaume, qui épousa d'abord, le 4 mars 1630 (Arnaud et Petit, notaires de Brandois), Jacquette Faucher, fille de Jean, chevalier, seigneur de la Barroire, et de Renée de Saint-Hilaire. Pour favoriser ce mariage, son frère Paul, abbé de Saint-Benoît, constitua aux futurs époux une rente annuelle de 400 livres. Jacquette, n'ayant pas eu d'enfants, nomma son mari légataire universel. Ce dernier épousa en secondes noces, le 31 janvier 1635 (Badereau, notaire à Montaigu), Madeleine Gastinaire, fille d'anceaulme, chevalier, seigneur de la Landière, et de Françoise de Marbeuf, dont il eut au moins Françoise. Le 11 mars 1647, une transaction eut lieu au sujet de sa succession entre Claude de Gastinaire et Philippe Dreux (G ie de Gastinaire); 4. Samuel, écuyer, seigneur de Romefort 3 (*), marié à Anne Gralibout qui était veuve et tutrice de leurs enfants, en 1673; l'un des fils épousa à Nantes N... de la Datière, et fut emprisonné comme protestant, en 1691 ; 5. Gabriel, écuyer, seigneur de Saint-Aubin ; 6. Jeanne, mariée, le14 septembre 1613, à Jacques Bertrand, écuyer, seigneur de Saint-Fulgent ; 7. Marie qui épousa, le 19 juin 1622, Jacques de Béjarry, écuyer, seigneur de la Louerie ; 8. Hélène, mariée à Charenton, en 0 Jean Favre, de Genève (France protestante V) ; 9. Antoinette, épouse de Renée Jaudouin, écuyer, seigneur de Passy ; 10. Susanne, femme de Renée Maingarneau, écuyer, seigneur du Vignault ; 11. Louise, mariée, le 23 février 1631 (Grataud et Gautron, notaires), à Elie Regnon, chevalier, seigneur de Chaligny. Plusieurs des susdits furent mêlés dans une affaire qui fit un certain bruit à cette époque: l'inhumation d'un protestant dans l'église de Saint-Denis; nous en parlerons plus loin. Dans le testament de Jeanne Chasteigner, cité plus haut, on relève les legs suivants 1 à la dame de Saint-Fulgent, sa fille (Jeanne Durcot), sa litière avec son équipage ; 2 à l'église réformée de Saint- Fulgent cinquante livres de rente perpétuelle, tant et si longtemps que cette église sera audit lieu de Saint-Fulgent ; 3 à M. Tonans, ministre dudit lieu, trois cents livres, une fois payées, le tout à la charge de sa fille aînée. Comme on le voit, Jeanne Chasteigner était, ainsi que son mari, une zélée calviniste. Alexandre Durcot, fils aîné de Pierre Durcot, et chevalier seigneur de la Roussière, de Saint-Denisla-Chevasse, l'aubraye, le fief des Bessons, la Bouttebouère, etc. et baron de la Grève, hérita de la considération dont avait joui son père auprès du roi, malgré qu'il fut de la religion prétendue réformée. En 1620, il fut nommé par Louis XIII gouverneur de la ville de Royan, l'une des places de sûreté accordées aux protestants. Il épousa d lle Marthe Palot, fille de Jean, conseiller secrétaire du roi, contrôleur de l'extraordinaire des guerres, et de dame Louise Thurault, suivant contrat passé à Paris, par devant Gibert et N..., notaires au Châtelet de Paris, le 10 août (Grosse aux archives du château de Puitesson,) En 1621, lors de la déclaration d'indépendance publiée à la Rochelle par les protestants, le baron de la Grève s'attacha au parti de ses coreligionnaires. Il suivit l'expédition de Soubise, en 1632, et, demeuré avec La Cressonnière à Mareuil, il prit part au combat dans lequel les huguenots furent écrasés par les catholiques commandés par Philippe de Chasteaubriant, seigneur des Roches-Baritaud. Le baron de la Grève fut blessé à mort dans la lutte, et le roi, pour témoigner sa satisfaction au vainqueur, le seigneur des Roches-Baritaud, lui donna les biens du baron de la Grève (Hist. du Poitou, 3 Romefort était une seigneurie de Saint-Denis, tout près de la Roussière

12 par Thibeaudeau, t. III, p. 252). Cette confiscation ne fut probablement que provisoire, puisque la fille du baron de la Grève hérita de ses biens. (La Fontenelle-Vaudoré-Duplessis-Mornay à la Forêt-sur-Sèvre, p. 25, et Histoire de Luçon, p. 409.) Celle-ci, d elle Marthe Durcot, épousa en 1646 Messire René de Montbourcher, chevalier, seigneur, marquis du Bordage, etc., auquel elle porta la Roussière, Saint-Denis-la-Chevasse, la baronnie de la Grève et les autres biens de la branche aînée de la maison Durcot. Son fils, Messire René de Montbourcher, chevalier, seigneur, marquis du Bordage, fut aussi après elle seigneur de la Roussière, de Saint-Denis-la-Chevasse, baron de la Grève, seigneur de la Mortayère, de l'aubraye, de Saint-Aubin, etc. Il s'allia avec d lle Elisabeth Gouyon, fille d'amaury Gouyon, chevalier, seigneur de la Moussaye, comte de Quentin, etc., et de dame Henriette de la Tour d'auvergne. De ce mariage est issue demoiselle Suzanne-Henriette de Montbourcher, qui fut mariée à Messire François de Franquetot, duc de Coigny, maréchal de France. Leur fille, demoiselle Henriette-Bibiane de Franquetot de Coigny, devint dame de la baronnie de la Grève, de la châtellenie de Saint-Denis-la-Chevasse, de la seigneurie de la Roussière et autres qu'elle porta à la maison de Colbert 4 par son mariage avec Messire Jean-Baptiste-Joachim Colbert de Torcy, marquis de Croissy, Sablé, Boisdauphin, etc. lieutenant-général des armées du roi, gouverneur de Crécy-en Brie, etc. Un acte du 1 er septembre 1775 nous donne les titres d'un autre seigneur de la Roussière, le même qui tenta de créer à Saint-Denis, en 1784, une fabrique de porcelaine et qui entreprit de faire défricher les landes des Jouineaux. Voici ces titres : Charles-Antoine-Félix Colbert, chevalier, seigneur, marquis de Torcy, maréchal des camps et armée du roy, gouverneur pour sa Majesté en survivance de Crécy-en-Brie, seigneur des chastellenies de Saint-Denis-de-la-Chevasse, des terres et seigneuries de la Roussière, de la Mortayère, l'aubray, Saint-Aubin et autres lieux. Il paraîtrait que ce seigneur serait le même que le suivant : Jean-Baptiste-Ménélas Colbert de Torcy, marquis de Sablé et lieutenant-général des armées du roi. Il était fils de Joachim Colbert et de Henriette de Coigny. En 1763, il épousa demoiselle Adélaïde- Antoinette de la Roche-Rambuze, En 1788, il fut parrain de la grosse cloche de l'église paroissiale de Saint-Denis. Il mourut en 1791, laissant comme seule et unique héritière et légataire universelle M me Henriette- Bibienne Colbert, sa sœur, épouse de M re Guy-François de la Porte de Ryantz. Le 22 nivôse, an XII, cette dernière devenue veuve et demeurant à Paris, vendit à M. et M me Syrot Legrand, de Paris, sa métairie de la Bouteboire, ainsi que d'autres domaines. Note. - La châtellenie et seigneurie de Saint-Denis, dont nous venons de parler, relevait de la principauté de la Roche-sur-Von, et consistait en la majeure partie du dit lieu, et dans la vingtième partie, ou environ de la dite paroisse, le surplus étant, comme la Roussière et ses dépendances, d'une autre châtellenie, relevant du marquisat de Montaigu. La Grève, dont quelques Durcot furent barons, était une des vingt baronnies qui relevaient à foi et hommage du duché de Thouars. Bien qu'elle eût droit de haute justice, dit M. Léon Audé, c'était une petite baronnie comprenant seulement la paroisse de Saint-Martin-des Noyers et une partie de celle de Lairière ; elle n'avait point d'officiers judiciaires, c'étaient ceux de la baronnie de Bournezeau qui venaient y exercer la justice. Son manoir avait quelque importance comme poste commode pour les courses. "La petite paroisse de Sainte-Agathe de la Grève avait son prieur curé qui y dit la messe jusqu'à la Révolution, époque à laquelle la Grève fut réunie à Saint-Martin-des-Noyers." (Durcot de la Roussière, baron de la Grève.) Pour terminer ce travail sur les seigneurs de la Roussière, il nous reste à raconter deux faits auxquels ils prirent une grande part : l'inhumation de Jacques Bertrand, seigneur de Saint-Fulgent, 4 Ces Colbert, dit M. Aillery, étaient des neveux du grand Colbert, ministre de Louis XIV, et de M gr Colbert, évêque de Luçon

13 dans l'église de Saint-Denis, le 15 octobre 1626, et la construction des Halles en Inhumation et exhumation de Jacques Bertrand. Ce Jacques Bertrand, seigneur de Saint Fulgent et du Chastenay, était marié à Jeanne Durcot de la Roussière. Il était mort le 8 septembre 1626 dans la religion protestante. Nonobstant cette différence de religion, son beau-frère, Durcot de la Roussière, baron de la Grève, assisté de plusieurs autres gentilshommes protestants comme lui, le fit enterrer de vive force dans l'église de Saint-Denis-la-Chevasse. Une plainte fut aussitôt adressée à l'autorité royale par les prêtres et les habitants de Saint-Denis, et le 18 novembre, on leur donna gain de cause. L'arrêt suivant ordonna l'exhumation de la dépouille de Jacques Bertrand : "Louis par la grâce de Dieu... à notre sénéchal de Poitou... "Vu par notre cour de Parlement la requête présentée par les curés, prêtres et habitants du bourg et paroisse de Saint-Denys-la-Chevasse au diocèse de Luçon, contenant que depuis peu de temps leur église et paroisse aurait été polluée par la sépulture de ceux de la Religion prétendue réformée contre nos édits et arrêts de notre dite cour de Parlement le jeudi quinzième octobre dernier, les nommés Jacques Bertrand 5, sieur de Saint-Fulgent et Chastenay, beau-frère du baron de la Grève, assistés de plusieurs de leurs adhérans de la religion prétendue réformée rompirent les portes de lad. église, inhumèrent et enterrèrent par force led. religionnaire avec violence et port d'armes ; depuis led. temps le service divin a discontinué dans en lad. église non reconciliée, puis le service divin rétabli bien qu'ils aient requis l'évesque de Luçon et son grand vicaire à faire ce qu'ils auraient refusé (à savoir de réconcilier l'église), requéroient les suppliants qu'il leur fut pourveu de remède nécessaire et qu'il fut enjoint au gouverneur pour nous de la province et juges des lieux de tenir la main à l'exécution qui interviendrait... tout considéré, notre dite cour ayant égard à lad. requeste, ordonne qu'il sera informé de la contravention faite à nos édits, voyes de fait et violences susdites... et que si quelque corps de ceux de lad. religion prétendue réformée a été mis en lad. église de Saint-Denis-de la-chevasse, ordonne qu'il sera osté et porté au lieu le plus proche accordé à ceux de la religion P. R. pour y être enterré 6." En conséquence de cet arrêt, le corps de Jacques Bertrand fut enlevé de l'église et porté au cimetière voisin. Voici le procès-verbal de cette opération donné par dom Fonteneau (VIII, pp. 815 et suivantes), à la date du 29 novembre 1626 : "Par devant nous, Jean Brunet, sieur de la Bressayre; conseiller du Roy et juge magistrat civil et criminel au siège royal et sénéchaussée de Fontenay-le-Comte, s'est comparu Messire Emeri de Bragelongne, conseiller du Roy, évêque et baron de Luçon, lequel nous a dit que dès cy devant les fabriqueurs, manans et habitans de la paroisse de Saint-Denis-la-Chevasse auraient présenté requête à nos S rs de la Cour de parlement pour raison d'un corps mort de la Religion prétendue réformée, qui aurait été enterré en l'église du lieu, et que ensuite serait intervenu arrêt de la Cour, en date du 18 de ce mois, portant, qu'à la requête de M. le Procureur - général, il serait informé des contraventions faites aux édits du Roy et arrêts de la Cour, voyes de fait et violences commises audit enterrement, et que cependant si quelque corps de ceux de la Religion prétendue réformée a été mis à l'église, qu'il en sera ôté et porté au lieu le plus proche accordé pour ceux de la dite religion pour y être enterré, nous requérant nous y transporter, en présence du Roy, nous avons ordonné que nous nous y transporterions. Et le dit jour, commne nous voulions procéder à l'exécution de notre présente ordonnance, l'évêque nous a remontré que le corps enterré étoit celui de feu Jacques Bertrand, escuyer, seigneur de Saint- Fulgent et du Chastenay, homme puissant en biens, amis et alliances, et beau-frère du baron de la Grève et de la Roussière, gentihomrne voisin, et d'intelligence dans le pays parmi ceux de la Religion prétendue réformée dont ils font profession, et qu'il avait eu avis qu'ils étoient résolus d'empêcher par voye de fait et violence le dit enterrement, et, pour plus grande facilité à l'exécution de l'arrêt et aux fins que la force demeurât au Roy, ils auroient requis François Gourdin, seigneur de la Mothe- Bremaud, conseiller du,roy, assesseur de la maréchaussée de Fontenay-le-Comte, de nous assister, et se seroit rendu, pour cet effet, au bourg de Luçon accompagné de nombre de ses amis et d'anciens archers de la maréchaussée, et serions partis sur les trois heures après-midi au nombre de six vingt hommes à cheval, et estant proche du bourg de Mareuil appartenant au sieur de Londrière, 5 Passage incompréhensible par la faute sans doute d'un copiste qui a dû intervertir deux membres de phrases. Il semble qu'on devrait lire ainsi : "Le baron de la Grève beau-frère de Jacques Bertrand sieur de Saint-Fulgent et du Châtenay, assisté etc... 6 Document inédit extrait probablement du Recueil des Arrêts du Conseil du Roi ou des fonds manuscrits de M. Marchegay. Nous le devons à l'obligeance de M. Bourloton

14 gentilhomme puissant, en ladite religion, aurions arrêté avec l'évêque, Gordien et autres, qu'il étoit expédient pour plus grande facilité et sûreté de l'exécution que ledit Gordien, avec quinze hommes de sa compagnie, print le devant, pour s'emparer de l'église de Saint-Denys deux ou trois heures avant le jour, d'aultant qu'il étoit à craindre, comme nous l'avions appris par de nouveaux avis, que le sieur de la Grève et adhérents vouloient se saisir de l'église pour y empêcher notre entrée, et que ledit Gordien auroit faict et seroit arrivé au bourg de Saint-Denys, distant de Luçon de neuf grandes lieues environ, sur les deux heures après minuit, et seroit entré à 1'Eglise où il auroit fait allumer du feu attendant le jour, que nous y serions arrivés sur les six heures du matin avec le sieur Evêque et le parsus de notre compagnie, en étant et ayant avec nous ledit Goruis, commis du Greffier, se sont comparus : l'evêque de Luçon, assisté de vénérable maître Henry Admirault, son grand vicaire, Jacques Canner, Gilles Lucas, Louis Gaudrion, Louys Buet, et autres chanoines et curés de l'evêché de Luçon, et nous a dit le procureur du Roy avoir fait assigner vénérable Pierre le Baud, prêtre, curé de la dite paroisse, et Messire Jean Durand, prêtre, chapellain servant en ladite Eglise, François Turtand, Vincent Briant, secrétaires, pour être ouïs en l'information,,. Signé : Emeri de Bragelongne, évêque de Luçon, J. Collardeau, J, Brunet et Goruis, commis greffier, Les témoins déposent que le sieur de Romefort s'est emparé des clefs de l'eglise et qu'il a fait enterrer son beau-frère, Jacques Bertrand, près de l'autel, et que depuis la veuve avait fait amener une tombe dans une charrette, et qu'elle avoit été mise, sur la fosse. Nous étant transportés dans l'eglise, nous avons vu, à main gauche, proche et devant un autel, une tombe de pierre de grison nouvellement faite, et sur laquelle sont écrits : "Cy-git le corps de hault et puissant Jacques Bertrand, sieur de Chastenay et de Saint-Fulgent, décédé le 8 septembre " Le procureur du Roy a requis être procédé au désenterrement et ordonné que le corps sera porté avec sa bière et ornements dans le cimetière des catholiques, attendu que ceux de la Religion réformée n'ont aucun cimetière à part dans la paroisse. Avons fait ouverture de la fosse, en laquelle nous avons trouvé un coffre de bois de sappin presque tout neuf et entier en lequel était le corps de feu sieur de Chastenay, que nous avons fait porter au cimetière des catholiques et fait enterrer à main drète de la porte en entrant et joignant la muraille, et, ce requérant le procureur du Roy, nous avons fait défense à tous les habitans faisant profession de ladite religion d'enterrer leurs corps dans l'eglise sous peine d'être punis comme réfracteurs du repos public, et ordonné que notre ordonnance soit signifiée à Damoiselle Jeanne Durcot, veuve du sieur du Chastenay et de Saint-Fulgent Et ledit jour, environ midi, étant parti de Saint-Denys avec l'evêque de Luçon, ledit Gordien et assistans, pour nous en retourner à Luçon, étant à demi-heure de Saint-Denys, seroient venus vers nous au petit galop, du côté de main gauche, et à la traverse, cinq hommes à cheval armés d'épées et de pistollets, entre lesquels nous reconnûmes le sieur de Chaume et le sieur de Romefort, beaux-frères du défunt sieur de Chastenay, et douze à quinze hommes, armés de longues arquebuzes et mousquets, qui marchoient le long d'une haye sur le chemin où nous devions passer, lesquels s'étant adressés audit sieur l'evéque, ledit de Chaume lui dit en ces mots : "D'où venez-vous, Monsieur, ne venez-vous pas de Saint-Denys?" - A quoi ayant été répondu que oui, lui répliqua : "Mord... vous venez de faire une action qui n'est pas fort louable.vous avez désobligé beaucoup de gentilshommes qui vous eussent pu servir, je suis venu pour vous dire que je ne suis point votre serviteur, et que je me ressentirai de ce que vous avez fait jusques à vengeance, vous scavez qu'il n'y a rien de si doux." Et, à l'instant, auroit piqué son cheval et l'auroit fait sauter sur fossé proche dudit lieu, et tourné le visage vers l'evêque, et nous uzant de ces termes : "Mord.., que ne suis-je en état de parler et que n'est-ce le temps!" Ce qu'il auroit réitéré deux ou trois fois, et ayant marché sept ou huit pas en avant, les dits de Chaume, Romefort et leurs complices se seroient aussi avancés et arrêtés sur la main gauche ; ce que voyant nous serions retournés avec ledit Gourdieu vers eux et leur aurions remontré qu'ils avoient tort d'user de telles façons de faire pour empêcher l'exécution des arrêts de la Cour conformes à la volonté du Roy, même avec armes prohibées et défendues, et accompagnés d'arquebuziers et mousquetaires, et que nous en dresserions procès-verbal pour l'envoyer à la Cour. Lequel de Chaume auroit répondu qu'il ne se souciait, ni de nous, ni de notre procès-verbal, et qu'il se pourvoiroit par devant le grand Prévôt pour raison de ce que nous avions fait; et, adressant la parole audit Gordien, lui auroit dit : "Mord... les voilà cinquante mousquetaires dans ces landes, allez les tailler en pièces et vous verrez bien rire." Et, ce fait, se seroit retiré avec ses complices, et aurions aussi continué notre chemin et serions arrivés à Luçon sur les six heures du soir où nous aurions dressé procès-verbal."

15 Une lettre particulière donne les renseignements suivants sur le reste de cette affaire : "Monseigneur a purgé l'église de Saint-Denis. Il n'en reste aux Huguenots que la honte et l'étonnement. Le même jour, aussitôt que Monseigneur fut parti de Saint-Denis, s'y rendirent vingt ou trente gentilshommes avec un ministre et la veuve qui était venue dès le matin, et ôtèrent le corps de la fosse où nous l'avions mis, pour le transporter hors du bourg où il y a une chapelle demurée où ils l'enterrèrent. (Dom Fonteneau XIV, 815 et suiv.) L'évêque de Luçon, après avoir fait dresser procès-verbal de la rencontre malencontreuse faite à la sortie de Saint-Denis, obtint un arrêt du Parlement, le 19 décembre 1626 ordonnant que les nommés de Chaume et Romefort seraient "pris au corps et amenés prisonniers en la Conciergerie du Palais, si pris et appréhendés pouvaient être, sinon assignés à trois briefs jours, leurs biens saisis et annotés (inventoriés) en la manière accoutumée." On ne sait ce qu'il advint de cette affaire. Où se trouvait la chapelle qui reçut définitivement les restes de Jacques Bertrand? La Fontenelle, dans son Histoire de Luçon la place dans un cimetière hors du bourg et qui doit être le cimetière actuel, appelé depuis un temps immémorial "le grand cimetière". A diverses reprises on a cru retrouver des débris de la chapelle murée, notamment dans une pierre tombale que l'on voit encore devant la tombe de M. l'abbé Rousseau. Les Halles de Saint-Denis. ŕ Messire Charles-Antoine-Félix Colbert a laissé à Saint-Denis un souvenir qui subsiste encore: ce sont les Halles. Un de leurs piliers, côté nord-est, porte le millésime de 1790, cependant la date de leur construction est de quelques années plus ancienne. En réalité, c'est en 1783 qu'elles auraient été inaugurées. Ce fut pour favoriser les foires alors importantes de Saint-Denis que le noble seigneur entreprit le bâtiment en question. Cependant, si l'on en croit une certaine tradition, il ne résista pas à une mesquine idée de tracasserie, lorsqu'il choisit l'endroit propre à exécuter son dessein. Ce serait pour vexer un peu le curé d'alors qu'il aurait installé son bâtiment dans un voisinage absolument gênant pour les habitants de la cure. Quoi qu'il en soit, la Révolution vint bientôt mettre dans les esprits d'autres soucis que ceux d'une petite querelle domestique. A cette époque, au rapport de M. Meunier, notaire aux Essarts, les Halles furent vendues, le 12 floréal an XI, à M. et M me Jacques Bonnefond-Arnaud, décédés sans enfants, par dame Henriette- Bibienne Colbert, veuve de M. Guy-François de la Porte de Ryantz, demeurant à Paris. A la mort des acheteurs, les familles Bonnafond et Arnaud eurent chacune leur moitié, et chaque moitié des Halles eut trois propriétaires : Alexandre Bonnefond, Hubert Bonnefond et M me Richard, née Léonie Renaudin Bonnefond, d'une part; et Pierre, Paul et Rose Arnaud d'autre part. En 1842, Pierre Arnaud de l'imbretière et son frère Paul du bourg vendirent chacun leur sixième respectif à Pierre Bonnavre de Saint-Denis. L'année suivante, Rose Arnaud céda également son sixième des Halles au dit sieur de Bonnavre, marchand au bourg. A l'exemple des Arnaud, M. Hubert Bonnefond vendit son sixième, à la date du 31 décembre 1843, au sieur Jean Fonteille. En 1858, les propriétaires se partagèrent les Halles à l'amiable : Pierre Bonnavre eut la moitié de la portion située au levant, et l'autre moitié resta indivise entre M. Alexandre Bonnefond, Madame Richard et la veuve Fonteille. Tous les titres de cette propriété des Halles étant légitimes, on se demande pourquoi la municipalité de Saint-Denis ne manquait jamais l'occasion de tracasser les propriétaires, allant même jusqu'à vouloir leur en interdire la jouissance, alors qu'ils payaient les impôts et les réparations, et qu'ils percevaient les droits de péage soldés par les marchands qui venaient y déballer. C'était vraiment par trop fort; aussi le sieur Bonnavre recevait-il, le 14 mars 1855, de M. le Préfet de la Vendée une lettre ainsi conçue : "Monsieur, Vous m'avez fait l'honneur de m'adresser, à la date du 10 de ce mois, une pétition contre l'arrêt de police municipale qui interdit les dépôts de buailles, etc. sous les Halles de la commune de Saint- Denis-la-Chevasse. Il est évident que ces Halles étant une propriété privée, l'autorité communale ne peut en défendre la jouissance aux ayants-droit. J'écris à ce sujet à M. le Maire de cette commune." Il y eut même un procès terminé, le 18 janvier 1860, à l'avantage des propriétaires. Enfin, le Conseil municipal, dans sa réunion du 2 décembre 1860, fut d'avis d'acheter les Halles qui devinrent, l'année suivante, propriété communale. Elles ont une longueur de 20m 42 du côté de l'ancienne cure sise au midi des Halles, et de 20m 70 du côté de la route du Nord, avec une largeur inférieure

16 d'environ un tiers. LA SEIGNEURIE DE PUITESSON PAROISSE DE SAINT-DENIS La seigneurie de Puitesson avait, au XVI e siècle, une importance considérable, ainsi que le témoigne la pièce dont l'entête et la clôture ci-après : "sen sont les chouse q. ge ioh brunea de larabatele au lauctorite vol.nte et c) sent. m. t de Johanne de pruille ma me. et ge ladite iohanne come tuteresse ou leal ad ministeresse de Li havouons atenir et tenons a foy et a homage plain a dizhuyt deners de s)vige randuz x chn. an arachat p. muance de home qu. t Lecas y avet demonseign. de puytesson a cause de son harb. gment de puytesson Cest assav.lagrange de Larabatele et la maison ou de meuret le mestayer et les Ruages quayreux, etc. Fayt et donne seulx le scel establi ex contratz en la chastellenie de montagu p. mons gr de Laval et de chastel briant a pouse anostre reqte le v me iour du moys de may Lan mil c xx (sceaux disparus)." (Pièce originale en parchemin aux arch. du chât. de Puitesson.) Le seigneur de la Rabastelière rendait encore aveu à Puitesson, en Le seigneur de Puitesson portait le nom de cette seigneurie. De sable à la croix ancrée d'or. A la fin du XIV e siècle, Johan de Puitesson, éc., s gr de Puitesson et de Chauché, était époux de dam lle Johanne Auberre (sic) d'argent à dix roses de gueules posées quatre, trois, deux et un ainsi qu'il appert du contrat de mariage de leur fille, dam lle Johanne de Puitesson, avec sevestre du Chasteney, scellé à Rocheservière, en date du 9 janvier 1393, et signé Matard, notaire. (Pièce originale en parchemin aux arch. du chât. de Puitesson.) Johan II de Puitesson, éc., sg, de Puitesson et de Chauché, présidait à ce contrat de mariage de sa sœur, ainsi que les "tesm. pns. ad ce oir nomes requis et appeles Guille Chasteney et Jamet Beylaisme". Il comparut aux assises de la Merlatière, tenues, le 27 janvier 1410, par Pierre Royrand, séneschal de cette seigneurie, dont acte signé Fillon. (Expédition en parchemin aux arch. du chât. de Puitesson.) Sa femme était dame Guillemette de Reffuge d'argent à une fasce de gueules et deux serpents d'azur en pal affrontés et langues du second, brochant d'après un arrêt du Conseil d'etat rendu, le 7 août 1524, au sujet d'une succession. (Expédition en papier, signée Guyot, greffier, aux arch. du chât. de Puitesson,) Il en eut cinq enfants Gilles, Millet, Jehan qui entra dans les ordres ecclésiastiques, Marguerite et Pierrette : ce fut la succession de cette dernière qui fut l'occasion du procès qui prit fin par l'arrêt du Conseil d'etat précité. Gilles I er de Puitesson, éc., sg, de Puitesson et de Chauché, s'allia à dam lle Jacquette de la Forest d'azur à six crousilles d'argent, posées 3, 2 et 1 fille de Guy de la Forest, éc., s gr de Vaudoré, laquelle vivait encore le 29 mai 1518, date d'un acte par lequel, d'accord avec son fils aîné, elle transporta une certaine rente à son frère, Jehan de la Forest, éc., s gr de Vaudoré. (Grosse en parchemin aux arch. du chât. de Puitesson.) Gilles de Puitesson était décédé dès l'année 1488, et son frère, Millet de Puitesson, éc., pendant la minorité de ses enfants, recevait aveu et rendait hommage lui-même en qualité de seigneur de Puitesson et Chauché, ainsi qu'en témoignent plusieurs titres. (Aux arch. du chât. de Puitesson.).Jehan III ou Jehannot de Puitesson, éc., s gr de Puitesson et Chauché, fils aîné de Gilles, étant devenu majeur, reçut aveu de Christophe Bruneau, éc., de la Rabastelière, le 20 juin 1502, dont acte scellé du scel establi aux contrats en la baronnie de Montaigu, signé Delacour, no re, à la requête du dit Bruneau. (Pièce originale en parchemin aux arch. du chât. de Puitesson.) Jehannot épousa, vers 1520, dam lle Jacqueline Gillier d'or au chevron d'azur accompagné de trois macles de gueules fille de Jacques Gillier, éc., s gr de la Villedieu, et de dame Marie Le Ferrou. Il en eut deux fils et une fille : Gilles, aîné ; Jacques, éc., s gr de la Thabarière ; et Anne, dénommée dans l'acte de tutelle de ses neveux, en Gilles II de Puitesson, éc., s gr de Puitesson et Chauché, fut commis avec plusieurs autres gentilshommes pour la défense des port et havre de Saint-Gilles, ainsi que de l'île de Riez, et ils furent tous "affranchis quittés et exemptés des bans et arrière-bans qui pourraient être tenus convoqués et assemblés pendant et durant le temps de leur service de ladite garde" par lettres patentes du roi Henri II adressées au c te de Lude, son lieutenant général en Poitou et gouverneur dudit pays, et au sieur

17 d'estissac, lieutenant dudit gouverneur, en date du 28 décembre (Recherches historiques sur le département de la Vendée. ŕ Annuaire de la Société d'emulation de la Vendée, 25 e année, 2 e série, vol. 8, p. 182 et suivantes.) On voit, par son testament en date du 13 juillet 1566, par devant Gaymard et de la Bouttebouère, n res de la châtellenie de la Merlatière (copie collationnée en parchemin aux arch. du chât. de Puitesson), qu'il avait épousé damne Gillon Vigier d'argent à trois fasces de gueules fille de Jehan Vigier, éc., s gr de la Lardière, Chaillé, etc., et de dame Anne Caiffard. Il la désigne, en effet, pour la garde et la tutelle de leurs trois enfants, avec les conseils et avis de Jacques de Puitesson, son frère, éc., s gr de la Thabarière ; Jehan Gazeau, éc., s gr de la Brandasnière, son beau-frère ; et René Béjarry, éc., s gr de la Louherie, son cousin. Il dut mourir à la fin de 1570; puisque acte de dation à sa veuve de la tutelle de ses enfants fut dressé à l'hôtel noble de Puitesson, le 25 janvier 1571, par Mathurin Porteau, juge séneschal de la chastellenie de la Merlatière et Jarrie. (Expédition en parchemin aux arch. du chât. de Puitesson.) Ses enfants étaient Gilles, Renée et Anne, cette dernière qui épousa Hélie de Saint-Hilaire de gueules à deux épées passées en sautoir, les deux poignées d'or fils de Philippe de Saint-Hilaire, éc., s gr de la Bougonnière et du Retail, et de feue dame Catherine Tinguy, ainsi qu'on le voit par le contrat de mariage de leur fille, dam lle Anne de Saint-Hilaire, avec Claude Durcot, éc., s gr de la Couldraye, dont il sera fait mention plus loin. Gilles III de Puitesson, éc., s gr de Puitesson et de Chauché, épousa dam lle Marie Méance, fille de Jacques Méance, éc., s gr de la Chardière, et de dame Renée Royrand, suivant contrat du 27 sept. 1597, par devant Hierosme Le Jay et Charles Lesfaicts, no res de la chastellenie de Saint-Denis-la-Chevasse, ainsi qu'il appert de la citation de ce contrat dans un acte de transaction entre dame Marie Méance, alors veuve de Gilles de Puitesson, et dame Marie Royrand, sa mère, reçu par les mêmes no res et en date du pénultième jour d'août 16o2. (Copie en papier aux arch de la Viollière.) Gilles était décédé sans postérité et avait laissé sa veuve donataire de tous ses meubles et acquêts et du tiers de tous ses propres, le reste de sa succession échéant à titre universel à sa sœur, dem lle Renée de Puitesson, et à Mélie de Saint-Hilaire et ses enfants représentant dame Anne de Puitesson, leur mère, deffunte. Par l'effet de plusieurs échanges, ventes et transactions diverses, et après le décès de dame Renée de Puitesson, épouse de M e René Brandon, sans postérité, l'ancienne seigneurie de Puitesson fut reconstituée entre les mains de Claude Durcot, éc., s gr de la Couldraye, mari de dem lle Anne de Saint- Hilaire. La tierce partie dernière lui fut cédée par son beau-frère Hélie de Saint-Hilaire, éc., seigneur de Grand'Lande et du Retail, lequel, est-il dit dans l'acte, "s'est vollontairement et parce que ainsi Luy a pleu et plaist sans aulcune induction desmis desiste et departy et par ces présentes se desmet desiste et depart de tous et chascuns Les droictz noms raisons pretantions et demandes que esd. quallitez Luy pourroyent competer et ass. tenir en Ladicte maison de Puytesson appartenances et despendances quel'hconques sans rien retenir ni reserver... a reconneu et recognoist Les Contracts d'iceluy sieur de Puytesson avoir été faictz par Luy en bonne foy. En cette consideration veult et consent qu'ilz portent Leur plain et Entyer effect Les confirmant et approuvant pour son intéret sans qu'il puisse jamais aller ny venir allancontre moyennant la somme de dix-huict cens livres tournois dont Led. sieur de Puytesson a baille et paye comptant aud. sieur de Grand Lande La somme de six cents Livres tournois en quartz d'escus et aultres bonnes espèces dont Il en tient quipte et pour les douze cens Livres restantes a promis les bailler et payer aud. sieur de Grand'Lande dans le jour et feste de Noël prochain par un seul payement dans ceste dite ville de Montagu apayne de tous despens...» Lequel acte passé en la ville de Montaigu, le 17 juin 1620, signé: Hélie de Saint-Hilaire; Claude Durcot; P. Fermillon et Gabard, no res de la baronnie de Montaigu. (Copie en papier au arch. du chât. de Puitesson.) A partir de ce moment, Claude Durcot prit définitivement la qualité de seigneur de Puitesson et Chauché, et il ajouta même, ainsi que le droit lui en avait été reconnu, à son nom patronymique de Durcot le nom de Puitesson. Claude Durcot était fils deuxième puîné de Gilles Durcot, éc., s gr de la Roussière, et de dame Marie Dorin. Il se destina d'abord à l'état ecclésiastique et fit ses études à l'université de Paris. Le 10 février 1593, son père le présenta à l'évêché de Luçon pour la chapellenie de Saint-Antoine fondée par ses ancêtres dans l'église de Saint-Denis-la-Chevasse. Mais il renonça aux Ordres et se démit de son bénéfice. Il épousa dam lle Anne de Saint-Hilaire, fille d'hélie de Saint-Hilaire, éc., s gr du Retail, et de dame Anne de Puitesson, ainsi qu'il a été déjà dit. Le contrat de ce mariage fut fait et passé, le

18 octobre 1603, au bourg de Saint-Denis-la-Chevasse, par devant Caillé et Le Jay, no res de cette chatellenie. (Grosse en parchemin aux arch. chât. de Puitesson.)* 7 Pendant la campagne contre les protestants en Saintonge les services de Claude Durcot de Puitesson furent particulièrement appréciés par le roi Louis XIII qui donna en sa faveur l'ordre suivant : "A tous noz Lieutenans g. n. aux gouverneurs de noz provinces mareschaux de France et de nos camps et armées coullonels cappitaines chefs et conducteurs de nos gens de guerre tant de cheval que de pied de quelque langue et nation qu ils soient marc aux des Logis fourriers d'iceux et a tous noz autres officiers et justiciers qu'il appartiendra auxquelz ces p. ntes seront monstrées Salut Desirant gratiffier et favorablement n.re chair et bien aimé le sieur de Puitesson en considera. on de ses bons services nous vous deffandons tres expressement Qu'en Laditte maison de Puitesson size en la paroisse de Saint-Denis-la-Chevasse pais de poictou appart. ces et dépendances d'icelle a luy apartenans vous naiez a loger ne soufrire estre logés aucuns de noditz gens de guerre ny... estre prins a force aulcune chose sans le gré et consentement dudict sieur de Puitesson ou de ses mestaiers et domestiques desquels ensemble leur famille et biens nous avons prins et mis en n. re protection et sauvegarde specialle : et afin que personne n'en pretende cause dignor. ce Nous Luy avons permis par ces p. ntes signées de n re main de faire mettre et apposer aux lieux plus esminens de laditte maison et choses qui en dependent nos Armoiries et bastons roiaux voullant aucun estant si osé de contrevenir a cet dictes p. ntes que punition en soit faite par le premier des prevotz de nos cousins Les conn. ble et mareschaux de France affin de servir d exemple a tous autres nous mandant et enjoignant ainsi le faire Car tel est n. re plaisir. Donné au camp d'avant St-Jehan-d Angely le quinziesme jour de juing mil six cent vingt et ung. (Ainsi ce signé): Louis (et plus bas) : par le Roy, Phelipaux, et scellé de cire rouge." (Copie en papier vidimée et collationnée aux arch. du chât. de Puitesson.) Claude Durcot de Puitesson mourut le 11 juillet 1627, ainsi qu'il est dit dans une pièce relative au rachat de la seigneurie de Puitesson, dû au s gr de la Jarrie à l'occasion de ce décès. (Pièce originale en papier aux arch. du chât. de Puitesson.) Il laissait plusieurs enfants dont l'aine était Gilles. Gilles IV Durcot de Puitesson. éc., s gr de Puitesson et Chauché, épousa dem lle Louise du Trehant Gironné d'argent et de sable fille unique de Jacques du Tréhant, éc., et de dame Olympe Bellinaud, s gre et dame de la Judaserie, suivant contrat passé au lieu noble de Larvoir, en la paroisse de Boufféré, le 7 septembre 1632, par devant Fleury et Badereau, notaires de la baronnie de Montaigu. (Grosse en parchemin aux arch. du chât. De Puitesson). Il mourut avant 1640, ainsi qu'il appert du testament de sa veuve, reçu par Fournier et Baud, notaires de la chatellenie de la Merlatière, Jarrie et Raslière, à cette époque. (Grosse en papier aux arch. du chât. de Puitesson.) Il laissait quatre enfants Alexandre, Antoinette 8, femme de Paul de la Fontenelle, éc., s gr de la Viollière d'azur à un croissant d'argent surmonté d'une étoile de même et accompagné de quatre étoiles de même aussi cantonnées ; Anne et Gilles. Alexandre Durcot de Puitesson, chev., s gr de Puitesson, mourut sans alliance avant le 31 mai A cette date, en effet, ses deux frères et sa sœur convenaient ensemble de demander des lettres d'héritiers sous bénéfice d'inventaire de sa succession, par acte passé à la Viollière, par devant Pavageau et Dobigeon, notaires de la baronnie de Montaigu. Anne Durcot de Puitesson, éc., s gr du Plessis, devint alors s gr de Puitesson et Chauché, comme successeur de son frère aîné. Il avait épousé dem lle Elisabeth d'auzy d'azur à trois fasces d'or fille de Pierre d Auzy, éc., s gr de Saint-Romans, et veuve en premières noces de Marc de la Fontenelle, éc., s gr de la Maisonneuve. Il mourut vers Sa veuve, fervente huguenote, fut emprisonnée l'année suivante, parce qu'elle avait tenté de passer à l'étranger avec ses enfants qui étaient de son second lit : Marie, Esther et Jean. Ce dernier mourut jeune, et Marie Durcot de Puitesson aînée devint la principale héritière. Elle épousa Louis Le Franc, chev., s gr du Plessis de Saint-Laurent-de-la-Salle d'azur à cinq lances d'argent, un en pal et quatre en sautoir fils de Louis Lefranc, chev., s gr du Plessis, et de dame Jeanne Hélie du Bois Roux, suivant contrat du 26 juin 1696, fait et passé à la Rocheboursault, 7 Il fut déclaré noble par la chambre de justice du trésor à Paris, le 14 mars 1599, et maintenu en la même qualité, le 10 mars (Beauchet-Filleau.) 8 Elle fut condamnée, en 1690, pour cause de religion, par arrêt de la cour de Rouen, à être enfermée dans un couvent. (BEAUCHET-FILLEAU)

19 par devant Geveau et Proust, notaires des vicomtés de la Rabastelière, Jarrie et Raslière. (Grosse en papier aux archives duchât.de Puitesson.) De ce mariage naquit une fille unique, dem lle Suzanne Le Franc, qui fut dame du Plessis, de Puitesson et Chauché, du fief de la Brossette, etc. et qui recevait en ces qualités divers aveux, en 1714 et (Pièces originales en papier aux archives du chât. de Puitesson.) Elle demeura sans alliance, et après elle la seigneurie de Puitesson et Chauché fit retour à son cousin Gilles Durcot de Puitesson, chev., s gr de la Maisonneuve, paroisse des Brouzils. Il était fils de Gilles V. Durcot de Puitesson, chev., s gr de la Durasserie, du Clouzeau, de la Chaufrenière, dernier puîné de Gilles IV Durcot de Puitesson et de dame Louise du Tréhant. Sa mère était dame Antoinette-Françoise Dugast d'azur à deux étoiles d'or en chef, un croissant d'argent en pointe, et une étoile du second en abîme fille unique de René Dugast, éc., s gr du Fresne, et de dame Charlotte de la Grée, dame de la Caillottière, ainsi qu'il est dit dans le contrat de leur mariage, en date du 21 octobre 1679, passé audit lieu de la Caillottière, par devant Denès, notaire de la baronnie de Montfaucon, et en présence de deux témoins, René Chastelier et Joseph Brossier. (Grosse en parchemin aux archives du chât. de Puitesson.) Gilles VI Durcot de Puitesson, chev., d'abord s gr de la Maisonneuve, puis de la Normandelière par acquisition et de Puitesson et Chauché par succession, épousa dem lle Renée Marin de gueules ou lion d'argent armé et lampasse de sable dame de la Boucherie, fille de feu Louis Marin, éc., s gr de la Motte de Belleville, et de dame Renée Marin, dame du Tréhant, suivant contrat du 25 septembre 1709, fait et passé à la maison noble du Tréhant, paroisse des Brouzils, par devant Bernard, notaire royal, et Chaillou, notaire du marquisat de Montaigu. (Grosse en parchemin aux archives du chât. de Puitesson.) Compris dans la conspiration contre le régent duc d'orléans, en 1718, Puitesson allait être arrêté comme un des chefs du parti, lorsque son fils, qui était page du roi Louis XV, secrètement avisé par dame Suzanne de Montbourcher, maréchale duchesse de Coigny, sa parente, l'avertit du danger qui le menaçait. Il réussit à tromper les recherches et s'expatria en Italie. Il ne rentra en France qu'après la mort du régent. Puitesson avait obéi à un sentiment de dévouement à la légitimité menacée par l'ambition du duc ; ses craintes à ce sujet étaient justifiées par les morts prématurées et multipliées que l'on attribuait, non sans quelques apparences plausibles, à l'emploi du poison. (Mémoires manuscrits de M. de Puitesson aux arch.du chât. de Puitesson) Devenu veuf, il se remaria à dem lle Marie- Marguerite Eveillard de sable à trois étoiles d'or (alias trois molettes) posées deux et un, une coquille de même en abîme fille de Jacques Eveillard, éc., s gr des Basinières, et de dame Jeanne Mourain, ainsi qu'il appert d'un acte du 10 juillet 1717, devant les notaires du marquisat de Montaigu (Dictionnaire des familles du Poitou, par MM. BEAUCHET-FILLEAU, art. Durcot ) Il mourut au château de Puitesson, âgé de soixante ans environ, et fut inhumé comme seigneur de Chauché dans l'église dudit lieu, le 1 er juillet 1748 (Arch.com. de Chauché.) De son premier mariage il laissait deux enfants: Charles-Antoine et Angélique-Aimée, mariée en 1746 à René Hector, d'azur à trois tours d'or, chevalier s gr de Tirpoil, fils de Louis-Hector, chev. s gr de Tirpoil et de dame Jeanne de la Fontenelle. Charles-Antoine Durcot de Puitesson, chev. s gr du Tréhant de Puitesson et Chauché, de la Normandelière, etc., naquit le 19 avril Après avoir été page de Louis XV, il revint à Puitesson. Il épousa dem lle Henriette de Tinguy d'azur à quatre fleurs de lys d'or cantonnées fille aînée de Jean-Abraham de Tinguy, chev., s gr de la Sauvagère et de dame Perrine Bruneau, dame de la Giroulière, suivant acte du 31 mai 1768 aux registres paroissiaux de Saint-André-Goule-d'Oie (Archives de la fabrique de Saint-André-Goule-d Oie.) Il mourut au château de Puitesson, le 27 oct. 1778, à l'âge de soixante-six ans et ne laissant qu'un fils unique. Charles-Désiré Durcot de Puitesson, chev. s gr de Puitesson et Chauché, la Normandelière, le Tréhant, etc., naquit à Puitesson en Elève à l'école d'artillerie de Metz, il entra comme souslieutenant au régiment de Brie en oct et y servit jusqu'en Il émigra, prit part au combat de Berstheim, fut blessé au bras à Ober-Kamlack, et se trouva aussi à Constance le 7 oct Il rentra en France l'année suivante. Le 27 germinal an XIII, il épousa à Redon (Ille-et-Vilaine) dem lle Marie Dondel du Faouëdic d'azur au porc-épic d'or fille de M. Jean-François Stanislas Dondel du Faouëdic ancien capitaine d'infanterie et de dame Marie-Françoise Le Gouvello de Kergaval. Lors de la prise d'armes de 1815 en Vendée, M. de Puitesson fut successivement chef de compagnie, de subdivision, de division, adjudant général et colonel d'état-major. Il prit part aux combats du Pas-Opton, d'aizenay et de Rocheservière, où il fut blessé au pied. En 1816, il obtint sa

20 retraite avec le grade de chef de bataillon, et la croix de Saint-Louis. Il décéda au château de Puitesson, le 26 oct. 1842, laissant plusieurs enfants : 1 Marie-Henriette- Désirée, mariée à M. Jacques-Gustave Imbert de la Sorlière ; d'azur à la pluie d'or ; 2 Marie- Louise Hermine sans alliance ; 3 Charles-Gabriel-Adolphe, officier sorti de l'école militaire de Saint- Cyr, et démissionnaire en 1830, demeuré célibataire ; 4 Benjamin-Ernest. Benjamin-Ernest Durcot de Puitesson, né à Puitesson le 6 octobre 1813, épousa, le 14 novembre 1843, dem lle Marie-Augustine-Jeanne-Arsène Pelletier de Montigny Losangé d'or et d'azur fille de M. Auguste Pelletier de Montigny et de dame Arsène Letard de la Bouralière. Il mourut au château de Puitesson le 27 oct Dans un article nécrologique un journal de la région le dépeignait ainsi : "Aucune bonne œuvre ne lui était étrangère. Secondé par son pieux entourage, on le voyait partout, bien que cherchant le rang le plus modeste encourager avec ardeur celles qui avaient pour objet la défense de la religion catholique et le soulagement des pauvres." Il laissait trois enfants : 1 Marie-Arthur Durcot de Puitesson, né à Poitiers en 1844, volontaire de l'ouest en 1870 et 1871; mariée à dem lle Clémentine-Marie-Sophie de la Grandière d'azur au lion d'agent couronné, lampasse et armé d'or fille de M. Félix-Marie de la Grandière et de dame Zénobie-Marie-Sophie de Tinguy. Il en eut trois enfants : a) Sophie-Marie-Jeanne, b) Germaine-Marie-Emilie-Ernestine, et c) Guillaume-Marie Louis-Adolphe. 2 Marie-Gabrielle-Ernestine Durcot de Puitesson qui épousa à Saint-Denis-la-Chevasse M. Louis Roger Frotier, vicomte de la Messelière, capitaine d'infanterie, fils de M Eugène Frotier, m is de la Messelière d'argent au pal de gueules accosté de dix losanges de même, cinq à dextre et cinq à sénestre, posés 2, 2 et 1 et de dame Louise-Clémence de Volvire. 3 Maurice-Marie-Louis Durcot de Puitesson, aujourd'hui propriétaire du château et domaine de ce nom, qui a épousé à Nantes, le 5 avril 1893, dem lle Marie-Joséphine-Charlotte Bacqua de sinople à une vache furieuse d'or, accompagnée en pointe d'un croissant de même, au chef de gueules chargé de trois étoiles du second, et soutenu d'une trangle de même fille de M. Xavier Bacqua, ancien capitaine au service du roi de Naples François II, en 1861 ; laquelle est décédée au château de Puitesson le 21 février 1895, laissant un fils Jean-Marie-Ernest-Amblard Durcot de Puitesson. M. de Puitesson a épousé en secondes noces dem lle Jeanne de Méhérenc de Saint-Pierre, le 12 oct d'argent au chef d'azur et à la bordure de gueules fille de M. Alphonse, c te de Méhérenc de Saint-Pierre et de dame Louise-Marie-Lucie de la Noue. CHARLES-DÉSIRE, DURCOT DE PUITESSON Cet homme remarquable dont nous venons de citer le nom mérite bien une petite biographie à part. Nous allons essayer de la faire en empruntant à une notice de M. l'abbé du Tressay les traits qui nous ont paru les plus intéressants. Charles-Désiré était le fils unique de Charles-Antoine de Puitesson, gentilhomme plein d'honneur et de foi et très populaire pour sa charité envers les pauvres. Au moment de sa naissance, son père était âgé de cinquante-sept ans ; ce fut sans doute à cause de cela qu'on lui donna le nom de Désiré. A neuf ans le jeune Charles perdit son père qui lui légua en mourant des traditions religieuses et monarchiques qu'il sut conserver pendant toute sa vie. Il fut alors placé sous la tutelle de sa mère à qui on donna un conseil de famille, composé de M. de Marin des Boulières et de M. de Suzannet. Afin de lui procurer des professeurs qu'il n'aurait pas trouvés à la campagne, on le mit pendant quelque temps, à Clisson, chez un de parents, M. de Chevigné, qui habitait cette ville, puis successivement à Montaigu, au collège de Juilly, à Nantes, à Paris et à l'école d'artillerie de Metz. Au moment de partir pour cette dernière ville, il fut tout à coup atteint de la variole qui épuisa ses forces et altéra sa mémoire. Avec son visage couvert de taches et sillonné de larges coutures, il faisait triste mine en arrivant à Metz. Les collégiens ne pouvaient manquer de s'égayer du nouveau venu. Cela ne tarda guère. Malheureusement Puitesson était susceptible ; il prit mal la première mystification dont il fut victime ; les tètes ardentes de l école envenimèrent la querelle et comme tous ces jeunes gens portaient l'épée au côté, un duel fut vite décidé. Puitesson alla donc sur le terrain et il donna au mystificateur un coup d'épée qui rendit les autres plus prudents

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