LANCEMENT D UN GROUPE DE TRAVAIL CONCERNANT L INTÉGRATION OU LE MAINTIEN DANS L EMPLOI DE PERSONNES ATTEINTES D UN HANDICAP PSYCHIQUE ET/OU MENTAL
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- Quentin Brosseau
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1 LANCEMENT D UN GROUPE DE TRAVAIL CONCERNANT L INTÉGRATION OU LE MAINTIEN DANS L EMPLOI DE PERSONNES ATTEINTES D UN HANDICAP PSYCHIQUE ET/OU MENTAL Le cadre de la réflexion Les aides mobilisables par les employeurs Vos besoins, vos questions, vos difficultés, vos attentes et vos idées : mise en place d un groupe de travail 31 Mars 2015
2 Le cadre de la réflexion Les aides mobilisables par les employeurs Échanges avec l assemblée LE CADRE DE LA RÉFLEXION DRMICHELNYS Quand on parle de handicap psychique et/ou mental, de quoi parle-t-on? Quelles conséquences cela peut-il entraîner dans un environnement professionnel? Est-ce compatible avec une activité professionnelle?
3 Handicap psychique Handicap mental Aperçu des principaux troubles
4 Quelques chiffres Dans le monde : 400 millions de personnes seraient atteintes de troubles mentaux. En France on évalue à 2 millions le nombre de familles concernées.
5 La loi et le handicap Loi n pour l égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées «Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d une altération substantielle, durable ou définitive d une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d un polyhandicap ou d un trouble de santé invalidant».
6 Handicap psychique, handicap mental Le handicap psychique est la conséquence d une pathologie psychique aiguë ou chronique. Le handicap mental est la conséquence d une altération des capacités intellectuelles.
7 Le handicap psychique
8 La prévalence des troubles psychiques est telle que l Organisation Mondiale de la Santé a reconnu la Santé mentale comme une priorité internationale pour le plan d action
9 Il touche toutes les populations. Dans la majorité des cas, il apparaît chez l adolescent ou le jeune adulte (15 à 20 ans). Parfois jusqu à trente ans lors de l entrée dans la vie active.
10 Définition du handicap psychique Gêne dans la vie au quotidien. Limitation de la participation à la vie sociale. Troubles du comportement de légers à sévères. Souffrance.
11 Affection qui perturbe : -la pensée, -les sentiments, -le comportement.
12 Il se traduit par un dysfonctionnement : de la personnalité, des capacités relationnelles, de l autonomie, de l adaptation.
13 Il génère des difficultés : de concentration, d attention, de relation à l autre, de participation à la vie sociale,
14 Il n affecte pas les facultés intellectuelles.
15 Les principales maladies psychiques Psychose chronique : Schizophrénie Troubles de l humeur : Trouble bipolaire État dépressif TOC ( Troubles Obsessionnels Compulsifs)
16 LES PSYCHOSES CHRONIQUES
17 Schizophrénie La maladie psychique la plus sévère. Apparaît le plus souvent chez l adolescent ou chez l adulte jeune. Trouble profond de la personnalité. Coupure du sujet avec le monde ambiant.
18 Schizophrénie Dans sa phase aiguë : Affecte :-la pensée, - l affectivité, - le langage.
19 Les symptômes positifs et négatifs Symptômes positifs : - Hallucinations visuelles, auditives, olfactives. - Délire mystique, de grandeur, de persécution.
20 Symptômes négatifs : -Isolement et replis sur soi. -Peur du regard de l autre, d être jugé. - Manque d énergie. - Manque d estime de soi. - Émotions imprévisibles. - Émoussement affectif.
21 La pensée : Relâchement de la pensée associative : -elle devient bizarre, inadéquate, association à partir de l habitude, rompue, avec adhérence au mot inducteur ; -elle manque de but. Il existe des glissements de la pensée. La proposition subordonnée ne renvoie pas à la principale. Réponse à coté : coq à l âne.
22 Mélange des idées. Sans déficit mais reste impénétrable. Sans coopération. Des barrages. Pas de déficit évaluable de l attention, de la mémoire, de l orientation.
23 L affectivité Discordance: mélange d inaffectivité et d hyper affectivité. Manque d unité: bouleversement des liens affectifs. ( je t aime, je te hais) Inadaptation des expressions émotionnelles : sourire ou larme échappe à notre rencontre, motivation strictement interne Labilité. Paradoxale.
24 Le langage Ne sert pas à communiquer. Il existe des troubles de la syntaxe : - style télégraphique, - perte des schémas grammaticaux, - indépendance des propositions. Il existe des troubles nominaux : - néologisme, -altération de la forme des mots, - transposition des termes.
25 Le délire C est une non distinction entre fantasme et réalité. Plus ou moins discret ou envahissant, il se manifeste à travers des hallucinations ou à travers un sentiment d influence ou d étrangeté. Le patient se plaint d être transformé, ou d avoir une pensée téléguidée. Des fluides, des ondes, des radars, la captent et la contraignent.
26 Schizophrénie et travail L insertion est complexe : - Personne perçue comme différente. - Trouble à l origine d une moindre efficacité. Aujourd hui, l évolution de la thérapeutique permet une insertion sociale et professionnelle de bonne qualité.
27 LES TROUBLES DE L HUMEUR
28 Les troubles bipolaires Autrefois appelés psychose maniaco-dépressive. Ce sont des troubles qui associent, chez la même personne, deux phases en alternance : - phase maniaque, - phase dépressive.
29 L accès maniaque État d excitation psychique : accélération de la pensée (tachypsychie), du flux des paroles (logorrhée). Les idées fusent, les projets sont multiples. État d excitation motrice : ne tient pas en place, déambule, se lève brutalement.
30 Exaltation de l humeur : rapidement changeante, irritable, avec une labilité émotionnelle. Mégalomanie : idée de grandeur, de toute puissance, surestimation de ses propres capacités. Insomnie presque totale sans sensation de fatigue. Tenue débraillée, fantaisiste, parfois extravagante. Dépense de manière excessive.
31 L état dépressif Tristesse : cafard, démoralisation, douleur morale. Perte de l élan vital : perte d intérêt, de plaisir (anhédonie). Ralentissement psychique : trouble de la concentration, de la mémoire (perte du mot). Ralentissement moteur : grande lenteur, manque d énergie, d entrain, agitation motrice fébrile.
32 Autocritiques et auto-accusations. Culpabilité. Idées suicidaires. Troubles du sommeil. Perte de l appétit. Troubles de la libido.
33 Irritabilité. Agressivité. Repli sur soi. Évitement des autres. Maux de tête. Douleurs diffuses. Troubles digestifs.
34 Bipolarité et travail Entre les phases de décompensation, la personne retrouve un état normal. L évolution des thérapeutiques, la bonne observance des prescriptions, du suivi, sont des facteurs favorisant le maintien ou le retour dans le milieu professionnel.
35 La dépression Syndrome le plus fréquent. Touche de 5% à 15% des français. Se caractérise par une tristesse, une douleur morale, un vécu pessimiste, un sentiment d insatisfaction, une dévalorisation, une culpabilité, une incurabilité, une indignité.
36 Les troubles anxieux Anxiété pathologique avec plus ou moins de somatisation : Pollakiurie. Douleur à l estomac, dysphagie, sensation de boule. Palpitations. Vertiges. Peur d être atteint d une maladie incurable.
37 TOC (Trouble Obsessionnel Compulsif) Obsession : idées ou impressions répétitives qui s imposent de façon incoercible bien que tenues pour absurdes. Se déploient dans le temps, occupent l existence du sujet. Mise en place de rituels : vérifications répétitives pour diminuer l anxiété.
38 Existence d une personnalité particulière : Ordre, entêtement, parcimonie qui donne : -Obstination, difficulté à abandonner les objets, saleté, angoisse devant la séparation, agressivité, rébellion contre l autorité, cruauté envers les faibles. -Ou : résignation, soumission, tendance aux cadeaux, prodigalité, propreté excessive, politesse, bonté avec défense des faibles, respect de toute autorité.
39 Handicap psychique Handicap mental Apparaît à l adolescence ou plus tard Capacités intellectuelles préservées Soins médicaux durables Évolution fréquente Grande variabilité des troubles Apparaît autour de la naissance Déficience intellectuelle Soins médicaux peu fréquents Déficience durable Relative stabilité des déficiences et des incapacités.
40 LE HANDICAP MENTAL
41 Le handicap mental Définition : L OMS dans sa classification internationale des maladies définit le retard mental comme un arrêt du développement mental ou un développement mental incomplet, caractérisé par une insuffisance des facultés et du niveau global d intelligence, notamment au niveau des fonctions cognitives, du langage, de la motricité, et des performances sociales.
42 L expression «handicap mental» qualifie : Une déficience intellectuelle ( approche scientifique). Ses conséquences au quotidien ( approche sociale).
43 Comprendre la déficience intellectuelle C est une limitation significative, persistante et durable des capacités intellectuelles d un sujet par rapport aux sujets normaux du même âge. Les incapacités portent sur le comportement, l orientation temporospatiale, la compréhension d une situation, l acquisition des connaissances scolaires ou professionnelles.
44 Trois dimensions définissent la déficience intellectuelle : La dimension organique : perte définitive ou transitoire d une structure ou d une fonction anatomique, physiologique ou psychologique liée à une maladie, un accident ou une carence psychoaffective.
45 La dimension fonctionnelle : c est une limitation d activité en lien avec une impossibilité d effectuer une tache, d exécuter une activité donnée dans des conditions considérées comme normales. Elle se mesure dans le domaine intellectuel avec les échelles de performance.
46 La dimension sociale :limitation du sujet à accomplir le rôle qui devrait être le sien en fonction de son âge, de son sexe, de son environnement social et culturel.
47 Une déficience intellectuelle limite : les capacités d apprentissage, la compréhension se développe de façon décalée, le rythme d adaptation est plus lent, l adaptation face aux exigence du quotidien est plus difficile.
48 La déficience intellectuelle est un état qui ne doit pas être confondu avec une maladie mentale. Elle ne peut donc pas être guérie mais elle peut être améliorée dans un environnement riche en stimulations.
49 Classification «traditionnelle» Se fait par la mesure du quotient intellectuel QI. C est une mesure de comparaison des performances d un sujet face à une épreuve particulière, dans une situation standardisée, aux performances moyennes de sujet du même âge dans une situation identique.
50 Le degré de déficience En général quatre niveaux : -léger, -modéré, -grave, -profond.
51 Retard mental léger L enfant ne parvient pas à intégrer au même rythme que les autres les apprentissages fondamentaux. Il peut acquérir des aptitudes pratiques : lecture, écriture, notion d arithmétique. Il peut maintenir de bonnes relations sociales, s intégrer dans la société, est capable de travailler.
52 Retard mental modéré Il permet en général l accès au langage. Les bases des premiers apprentissages : lecture, calcul, écriture, peuvent être acquises. L autonomie est restreinte, les besoins d accompagnement sont réels.
53 Retard mental grave ou profond Souvent associé à un handicap visuel, auditif, moteur. Ne permet pas l accès au langage ou de façon très limitée. Il possède peu d autonomie. L accompagnement est important.
54 Incidence en situation de travail Les capacités de base pour traiter l information sont limitées, elles existent. La déficience touche à «l intelligence» des situations, de l environnement. Les difficultés seront plus ou moins importantes pour :
55 Mémoriser les informations. Se repérer dans le temps et dans l espace. Fixer son attention. Comprendre les règles de communication. Intégrer les codes sociaux. Manipuler des objets avec précision.
56 Importance du handicap Cinq domaines sont à évaluer : La capacité à prendre soin de soi. La capacité à établir des relations durables. La capacité à se former et assurer une activité. La capacité à se maintenir dans un logement. La capacité à organiser une vie sociale et des loisirs.
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