Sandrine BANAS Faculté de Pharmacie UMR 7564 CNRS-UHP Laboratoire de Chimie-Physique et Microbiologie pour l Environnement Equipe de Microbiologie
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- Jean-René Latour
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1 Sandrine BANAS Faculté de Pharmacie UMR 7564 CNRS-UHP Laboratoire de Chimie-Physique et Microbiologie pour l Environnement Equipe de Microbiologie pour l environnement sandrine.banas@université-lorraine.fr 1
2 Les grandes théories de l évolution : Marie-Noëlle VAULTIER (Fac Pharmacie) Emergence morpho-physiologique de l homme : Marc BRAUN (Fac Médecine) Evolution et biodiversité : Les mécanismes de l évolution : Pierrick PRIAULT (Fac Sciences) Les procaryotes, virus et prions : Raphaël DUVAL (Fac Pharmacie) Le monde animal : Sandrine BANAS (Fac Pharmacie) Le monde végétal et le monde fongique : Max HENRY (Fac Pharmacie) Interactions entre espèces : Notions d'écologie : Pierrick PRIAULT (Fac Sciences) et Sandrine BANAS (Fac Pharmacie) L'Homme, l'environnement et la santé : Jean-Claude BLOCK (Fac Pharmacie) Le monde vivant et la vie de l Homme : Sandrine BANAS, Olivier JOUBERT et Marie-Paule HASENFRATZ-SAUDER, (Fac Pharmacie) Les mutations et changements de l'environnement : Changements de l environnement : Pierrick PRIAULT (Fac Sciences) Conséquences pour l Homme et sa santé : Jean-Claude BLOCK (Fac Pharmacie) Les principaux problèmes de santé : Frédéric JORAND (Fac Pharmacie) 2
3 Le monde vivant cause de maladies et d empoisonnement Sandrine Banas 3
4 Procaryotes Bactéries : typhoïde, choléra,... Virus : grippe, rage, hépatite, SIDA, Prion : maladie de Creutzfeldt-Jakob Eucaryotes Protozoaires : paludisme,, toxoplasmose, Parasites : téniase, échinococcose, Insectes et acariens vecteurs : moustiques, tiques, Animaux vénéneux (ingestion ou toxique) et venimeux (scorpion, vipère) Mycètes Macromycète vénéneux Micromycète : champignons filamenteux, mycotoxines, levures Plantes Pollen allergisant : bouleau, graminées, ambroisie, Plantes vénéneuses et drogues (tabac, cannabis) 4
5 Contamination directe : par inhalation par ingestion par contact cutané par voie sexuelle Contamination indirecte : par piqûres par des déjections Contamination particulière : voie transplacentaire transfusion greffe d organe 5
6 Les Moisissures Mycotoxines Les pollinoses Ambroisie dans le Rhônes-Alpes Les contaminations animales Animaux vénéneux Parasites 6
7 La contamination des aliments non soumises à stérilisation ou pasteurisation, par des spores de moisissures est inévitable Environ 15O champignons différents (Aspergillus, Penicillium et Fusarium) plus de 200 types de mycotoxines Certaines cultures sont associées à des mycotoxines spécifiques Associations écologiques de moisissures avec certaines cultures Aflatoxine sur l arachide, maïs, soja Patuline sur les fruits et dérivés Certaines conditions favorisent les moisissures : sécheresse lors de la récoltes, humidité lors du stockage, attaque d insectes 7
8 toxicité aiguë très marquée forte dose toxique en une seule ingestion reste exceptionnelle en Europe toxicités chroniques plus redoutées fonction des habitudes alimentaires pouvoir de rémanence de ces toxines hépatotoxique : aflatoxines cancérogènes : aflatoxines œstrogéniques : zéaralénone immuno/hématotoxiques : patuline, trichothécènes, fumonisines dermonécrosantes : trichothécènes néphrotoxiques : ochratoxine A 8
9 Après la mort de dindons en Angleterre en 1960, on a pu établir la relation entre cette affection et la consommation d un tourteau d arachide originaire du Brésil, envahi par Aspergillus flavus. Responsables : Aspergillus flavus : aflatoxines B1 et B2 (maïs) Aspergillus parasiticus et Aspergillus nomius (rare) : aflatoxines G1 et G2 (graines d arachides) Contaminent généralement les graines oléagineuses et leurs tourteaux. maïs, arachides, noix, épices, fruits secs, etc. aliments du bétail aliments d origine animale destinés à l homme, comme l aflatoxine M1 dans le lait 9
10 Hépatotoxicité : Intoxication aiguë : nécroses du parenchyme hépatique et des hémorragies Intoxication chronique : dégénérescence du foie (cirrhose, stéatose, fibrose, adénome et enfin carcinome) Important agent carcinogène d origine naturel connu Immunotoxicité Effets immunosuppresseurs après ingestion et inhalation Prédisposition à une surinfection par diminution des défenses immunitaires Tératogénicité Malformations fœtales 10
11 plantes toxiques ou vénéneuses pollinoses réactions allergiques saisonnières 10 à 20 % des maladies allergiques en Europe contact des muqueuses respiratoires ou conjonctivales facteurs aggravants des maladies respiratoires comme l asthme grains de pollen allergisant disposent de substances immunologiquement néfastes allergisant chez des sujets non génétiquement prédisposés 11
12 Ex : Ambroisie dans le Rhône-Alpes se caractérise par un risque allergique élevé pour les pollens d ambroisie. particulièrement sur les zones non végétalisées, mal entretenues, sur les zones en friche, 8,5 % de la population serait allergique dans les zones à risque Risque allergique à l ambroisie 12 : 2009 RNSA
13 véritable enjeu de santé publique. Plan régional santé environnement (PRSE) objectif : «diminuer la prévalence de l allergie à l ambroisie» arrachage, tonte, fauchage, végétalisation des friches (semence reste 40 ans) Symptômes : rhinite conjonctivite symptômes respiratoires de gravité variable (toux irritative, trachéite, asthme, etc.) plus rarement des manifestations cutanées (urticaire, eczéma, etc.) 13
14 L épidémiologie des envenimations est fonction : pays concernés (Afrique et Asie surtout) animaux côtoyés (profession, domicile, nature) fréquence des voyages exotiques importations illégales domestications de «nouveaux animaux de compagnie» Risque important en milieu tropical terrestre et marin, dans les biotopes riches favorisant la compétitions interspécifiques 14
15 On distingue ainsi : Animaux venimeux actifs par piqûres ou morsure possédant un système d injection Animaux venimeux passifs par simple contact avec le tégument de l animal possédant des glandes à venin Animaux vénéneux responsables d intoxication par ingestion 15
16 Substances biologiques concentrées dans les venins Non toxiques aux concentrations biologiques Concentrations toxiques dans les venins Nombreuses molécules de petit poids moléculaire : enzymes nécrosantes + hyaluronidase, phospholipase histamines, sérotonines, acétylcholine peptides ions facteurs de croissance 16
17 Abeille o Mellitine : immunogène et allergénique (40-50% du poids du venin) o phospholipase A2 o hyaluronidase o phosphatase acide Guêpe o phospholipases A et B o hyaluronidase, o antigène 5 : neurotoxine présynaptique o Mastoparans : histamino-libérateurs augmentant la perméabilité vasculaire LD50 intraveineuse de la plupart des venins : 1-10 mg/kg. toxines émises par piqûres pour l abeille : 50 à 100 µg/piqûre 17
18 Sécrétions produites dans les glandes maxillaires Fonction : capture, digestion et défense Composition variable selon les espèces : Mélange complexe de protéines et polypeptides : 50 à 70 % du poids sec Propriétés toxiques et enzymatiques Induit paralysie musculaire et défaillance circulatoire 18
19 Différencier les morsures sèches des morsures venimeuses Toxicité dose-dépendante Anxiété peut masquer ou mimer une envenimation : tachycardie, sueurs, hypotension, vertiges, nausées, vomissements, diarrhée Vipera aspis : vipère aspic Cobra royal 19
20 cas/an de morsures vipérines en France. 30 morts/an en France : lié au bon accès aux soins, faible dangerosité des espèces. Problèmes posés par les morsures de serpents exotiques en France 20
21 Rechercher les signes caractéristiques : Vipéridae (vipères, crotales) : réaction inflammatoire intense : douleur, œdème puis nécrose Elapidae (cobras et mambas) : diffusion du neurotoxique peu douloureuse paresthésies : fourmillements, engourdissement troubles neuro-végétatifs mimant ceux de l anxiété tremblement sneuromusculaires contractures musculaires de la face et du cou Syndrome vipérin Ptosis 21
22 Parasitose très fréquente dans les régions à climat chaud et humide prévalence mondiale : 25% 70% chez les enfants dans les pays pauvres rare dans les pays industrialisés Girl from Paraguay with heavy ascaris infection before deworming and worms extracted Photographs courtesy of Dr Nora Labiano-Abello 22
23 Le cycle évolutif larve libérée dans le tube digestif Traverse : foie poumon pharynx tube digestif 2 mois après : ponte de œufs/jour vivent de 6 à 18 mois dans le jéjunum 23
24 La contamination par ingestion d aliments souillés par des œufs infestants ayant effectué leur maturation dans le sol en relation avec péril fécal mauvaises conditions d hygiène utilisation d eaux usées en irrigation et d excréments humains comme engrais 24
25 La clinique phase de migration larvaire : accès de toux accompagnés de fièvre infiltrations de cellules immunitaires dans les poumons pneumonie ascaridienne si forte infestation phase d état épisodes diarrhéiques douleurs abdominales mal localisées 25
26 faible parasitose : asymptomatique enfants irritables, troubles du sommeil allergie : urticaire, démangeaisons troubles intestinaux et malnutrition forte parasitose : migration d adultes : angiocholite fébrile pancréatite aiguë hémorragique ou appendicite occlusion intestinale, étranglement herniaire, perforation intestinale 26
27 Tænia saginata La plus fréquente en France HD : uniquement l homme HI : bovidés Cysticerque 3 à 8 mm Protoscolex invaginé dans une vésicule Vit 1 an puis se calcifie jéjunum Proglottis mobiles 27
28 Tænia solium HD : uniquement l homme HI en contact avec les matières fécales Porc (élevage ou sauvage) Sanglier Mouton Chien Cysticerque 8 à 10 mm Protoscolex invaginé dans une vésicule Vit 1 an puis se calcifie Viande ladre 28
29 La contamination Bovin ou porcin contact avec les matières fécales de l homme Épandage en zone rurale du fumier animal et humain Épandage de boues résiduaires urbaines Humaine Consommation de viande insuffisamment cuite ou fumée : Jambon cru ou fumé Saucisson Brochettes Carpaccio Résiste 1 à 2 mois à 4 C et quelques heures à -10 C 29
30 Tæniasis La clinique cas/an en France nombreux cas asymptomatiques Signes digestifs : Boulimie, anorexie Nausées vomissements Troubles du transit Prurit anal et/ou sensation de plénitude rectale Signes extradigestifs : Nervosité, troubles du sommeil et du caractère Palpitations arythmiques Allergies cutanées, urticaire 30
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