Quelles métropoles en Europe? Analyse comparée SYNTHÈSE. Ludovic Halbert, Patricia Cicille, Denise Pumain, Céline Rozenblat TRAVAUX.

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1 Quelles métropoles en Europe? Analyse comparée SYNTHÈSE Ludovic Halbert, Patricia Cicille, Denise Pumain, Céline Rozenblat TRAVAUX EN LIGNE n 11

2 Cette synthèse est issue du résultat d une recherche réalisée dans le cadre du projet «Analyse Comparée des Métropoles Européennes» co-financé par la Datar et les laboratoires de recherche participants. Ont également participé à la réalisation de l étude : Marie-Noëlle Comin, César Ducruet, Alain L Hostis, Didier Peeters, Christian Vandermotten, Rémi Yver. Le comité de pilotage de l étude réunissait : Pour la Datar : Patrick Crezé, directeur, Adjoint au Délégué interministériel Odile Bovar, conseillère responsable de l Observatoire des territoires Eliane Dutarte, conseillère Région Capitale Pascal Mignerey, conseiller Développement durable, Transports, Urbanisme Philippe Matheron, chef de la mission Métropoles Marie-Hélène Kerouanton, Chargée de mission Observatoire des Territoires et Fabien Ferrazza, chargé de mission Métropoles, qui a assuré la coordination de l étude pour la Datar. Pour l Insee : Bernard Morel, Directeur de l action régionale Pour la Commission européenne : Philippe Montfort, Direction Générale REGIO, Analyste territorial. Cette étude ne représente pas nécessairement les positions officielles de la Délégation interministérielle à l aménagement du territoire et à l attractivité régionale. Elle n engage que ses auteurs.

3 Délégation interministérielle à l aménagement du territoire et à l attractivité régionale 8, rue de Penthièvre Paris Cedex 08 prospective@datar.gouv.fr Responsable des publications scientifiques : Stéphane Cordobes Coordination éditoriale : Karine Hurel, Florian Muzard Création graphique : Matthieu Renard Couverture : Commons creative - Toastbrot81 Réalisation maquette : Datar - Equipe Prospective & études

4 SOMMAIRE LES DONNÉES DE CADRAGE // 4 Les institutions de la gouvernance / 5 Les bases d information de l aménagement du territoire en Allemagne / 9 LES TROIS THÈMES PRIORITAIRES // 12 La durabilité territoriale / 13 La compétitivité et l attractivité des territoires / 14 La métropolisation / 14 LES AUTRES THÈMES // 18 La cohésion territoriale / 19 Les coopérations transfrontalière et transnationale / 21 Les zones défavorisées / 22

5 PRÉAMBULE DE LA DATAR Les études et outils de classement sur la place et le rôle des grandes villes se sont multipliés. Ils rendent compte d une nouvelle réalité quant à la notion de métropoles et à l évolution du développement des villes qui peuvent être qualifiées de métropoles. Dans ce contexte et parallèlement à une autre étude visant à mieux rendre compte de l organisation des aires urbaines françaises en systèmes urbains, la Datar a souhaité engager une nouvelle analyse comparative des dynamiques métropolitaines observables à l échelle européenne, après celle publiée en Elle a été confiée à un consortium de chercheurs francophones qui comprend, sous la coordination du laboratoire du CNRS «LATTS» de l Université de Paris-Est, des experts issus des laboratoires français «Géographie-Cités» (Paris 1 - Paris 7) et «LVMT» (IFFSTAR), de l Institut de géographie de l Université de Lausanne et de l Institut de géographie et d aménagement du territoire de l Université libre de Bruxelles. Cette nouvelle étude, engagée début 2010, avait pour objectifs : de redéfinir une méthode d analyse des dynamiques métropolitaines européennes en cohérence avec les enjeux actuels, à partir d un nombre significatif d agglomérations européennes. Dépassant la seule logique de continuité du bâti, tous les domaines significatifs du développement et du rayonnement métropolitains ont été interrogés pour identifier les atouts, les faiblesses mais aussi les potentialités de ces agglomérations ; de procéder à une étude comparative permettant alors de caractériser les «métropoles européennes» de ce début du 21 e siècle et de préciser quels sont les profils des autres territoires et leur contribution au système des villes européennes. Cette étude n est donc pas une simple actualisation de l analyse comparative des villes européennes faite en 2003 : elle porte en effet sur des espaces plus vastes, elle appréhende les dynamiques métropolitaines au sens des systèmes territoriaux de flux et de réseaux, et vise moins un classement général entre les territoires analysés que la caractérisation de leurs similitudes, de leurs atouts et de leurs faiblesses, les uns par rapport aux autres. Le rapport complet sera publié à l été 2012 dans la collection Travaux de la Datar, à La Documentation française.

6 SOMMAIRE 1 - LES ENJEUX DE LA MÉTROPOLISATION EN EUROPE // QUELS CRITÈRES POUR COMPARER LES VILLES EUROPÉENNES? // UNE ANALYSE MULTIVARIÉE DU SYSTÈME URBAIN EUROPÉEN // 9 Les métropoles majeures / 11 Les métropoles principales / 11 Les aires urbaines au profil moyen mais aux fonctions diversifiées / 14 Les aires urbaines fonctionnelles à orientation économique particulière / 15 4 DES COMPARAISONS THÉMATIQUES POUR APPROFONDIR L ANALYSE // PREMIERS ENSEIGNEMENTS ET PERSPECTIVES // 18

7 // 7 Cette étude est la troisième analyse comparative des villes européennes effectuées à la demande de la Datar, depuis celles de Roger Brunet en 1989 et de Céline Rozenblat et Patricia Cicille en L enjeu n est pas seulement celui de la mise à jour. Certes, chacune des villes se transforme, dans sa morphologie comme dans sa société, sur des durées de une à quelques décennies. Mais la dynamique de leurs positions relatives, dans le système qui les lie par leurs multiples échanges, est beaucoup plus lente, de l ordre du demi-siècle à plus d un siècle. Moins facilement perceptible que celle des paysages urbains, cette dynamique engage bien plus lourdement l avenir. Il est donc souhaitable d en approfondir la connaissance, encore très imparfaite, car l information sur les villes européennes reste souvent lacunaire et trop peu comparable d un pays à l autre. Deux innovations majeures sont ici apportées. La première provient d une théorie de l évolution des villes selon laquelle leur capacité d accumulation et de diversification résulte des asymétries de leurs échanges et de leurs positions dans toutes sortes de réseaux. De nouvelles variables mesurant ces positions ont donc été intégrées pour une meilleure estimation des positions relatives, notamment dans les réseaux de l innovation. Le second apport consiste en des améliorations méthodologiques qui portent sur le périmètre géographique d analyse avec la mobilisation des aires urbaines fonctionnelles et sur la prise en compte d un univers d observation étendu à 29 pays d Europe. Le recours aux analyses multivariées a permis d explorer les relations statistiques entre les variables utilisées pour la comparaison, en évitant l arbitraire des pondérations tout comme les additions de scores. Plus que la dynamique concurrentielle, ce sont bien davantage les complémentarités et la diversité urbaine qui nous intéressent, puisque c est sur ces fonctions, propres aux systèmes de villes, que repose la durabilité des territoires. 1 - Les enjeux de la métropolisation en Europe La taille économique des villes est souvent associée à leur capacité à tirer parti de la dynamique de mise en réseau des économies et des sociétés du monde. Dans ce contexte, faut-il supposer que les villes d Europe, à de rares exceptions près, ne seraient pas capables de «faire le poids» dans la recomposition en cours des cartes de la mondialisation? L Europe est certes un système de petites villes à l échelle du monde. Pour autant, les dynamiques de métropolisation n y sont pas moins fortes, stimulées par les grandes circulations planétaires et par l intégration européenne, qui contribuent à resserrer les échanges entre

8 8 // les villes et les régions urbaines et à redéfinir leurs complémentarités. Plutôt que des villes isolées, c est donc davantage un système de villes en forte interaction qui organise la trame européenne, comme en témoignent les recherches menées depuis une vingtaine d années 1. Notre travail s inspire de plusieurs courants de recherche. Le premier renvoie à la notion de «villes mondiales» proposées par P. Hall (1966). Pour ce dernier, une «part disproportionnée des affaires de ce monde» est concentrée dans quelques grandes villes. Très vite, influencée par la division internationale des tâches, la littérature resserre cette perspective en considérant les villes mondiales avant tout comme des nœuds de concentration du pouvoir économique (Friedmann, 1986). Pour S. Sassen, plus que les sièges sociaux, c est la capacité des professionnels de la finance et des services avancés aux entreprises à soutenir les réseaux déployés entre les «villes globales» qui compte (1991). Un autre courant théorique part de l avènement d un système qualifié parfois de post-fordiste ou de flexible (Scott et al., 2011). Dans cette perspective, les régions urbaines sont les territoires dans lesquels les interactions marchandes et non-marchandes entre les agents économiques sont les plus efficaces (Storper et Christopherson, 1987). Dans une économie reposant sur l innovation, la connaissance, la «créativité» et la culture, les territoires métropolitains disposent d un «capital humain» unique. En régime d incertitude généralisée, les métropoles offrent alors une assurance-flexibilité aux agents économiques (Veltz, 2005), cumulant des avantages relevant de la spécialisation (clusters), de la diversité économique et d une insertion dans des circulations de nature variée (Halbert, 2010). Ces différentes approches reconnaissent toutes le rôle croissant des interdépendances économiques, politiques et culturelles dans la «société en réseaux» décrite par M. Castells (1996). Elles font l hypothèse que l accélération des circulations à l échelle mondiale accroît paradoxalement les inégalités entre les nœuds des réseaux, renforçant un ensemble limité d espaces urbains interconnectés par des échanges de longue portée. 1 La liste des travaux portant sur le système urbain européen et, plus secondairement, sur les dynamiques de métropolisation s est considérablement allongée ces vingt dernières années. On citera notamment les travaux de l équipe P.A.R.I.S. (Cattan et al., 1994, 1996, 1999), des chercheurs du GAWC, des études soutenues par la Datar (Brunet, 1989 ; Rozenblat et Cicille, 2003), du BBSR (Bundesinstitut für Bau- Stadt- und Raumforschung, 2011), des programmes financés par l UE (GEMACA, 2002 ; EURBANET, 2000 ; POLYNET, 2003) ou encore des programmes de l Observatoire en Réseau de l Aménagement du Territoire Européen (ESPON 1.1.1, 2005 ; ESPON 1.4.3, 2007 ; ESPON FOCI, 2010). 2 - Quels critères pour comparer les villes européennes? Les métropoles ont la capacité de concentrer, à un moment donné, des fonctions que l on ne retrouve pas dans le reste de la hiérarchie urbaine, ou alors avec un temps de latence qui traduit un effet de diffusion. Il est donc nécessaire de mobiliser des variables qui aident à qualifier le «poids» des aires urbaines fonctionnelles. Cependant, il est important d identifier aussi des spécialisations, qui peuvent alimenter des complémentarités. Enfin, et c est certainement l apport le plus novateur de notre recherche, nombre de données mobilisées rendent compte de la place des aires urbaines fonctionnelles dans les échanges européens et mondiaux. L originalité de cette nouvelle étude est de rassembler des informations élaborées de longue date par différents laboratoires et qui n avaient jamais été systématiquement confrontées. Les données concernent à la fois le développement territorial (démographie, richesse, étalement urbain, etc.) et des formes de rayonnement et d inscription dans des circulations d informations et de richesses de longue portée, relevant de domaines multiples (économique, politique, culturelle, scientifique, mobilité). Par rapport aux études précédentes, plusieurs nouveautés sont à noter : une approche affinée de l activité économique des villes, décrite ici par des estimations de la valeur ajoutée des grands secteurs, qu apporte le laboratoire IGEAT ; une mesure d accessibilité «porte à porte» élaborée par Alain L Hostis ; un élargissement des réseaux d entreprises multinationales au monde entier, grâce à la base Orbis ; un traitement à l échelle des aires urbaines des échanges de passagers aériens au niveau mondial et des réseaux européens de recherche par Céline Rozenblat ; une prise en compte des réseaux de recherche de pointe (Nano et Biotechnologies, Technologies de l information et des sciences Cognitives - NBIC) collectés par Marie- Noëlle Comin, et des réseaux d échanges maritimes (base de données de César Ducruet) ; enfin des données sur les étudiants, les foires et salons, les congrès internationaux, les grandes marques de mode, ainsi que sur les institutions politiques, collectées par Patricia Cicille. Une autre originalité des données mobilisées est que pour la première fois, toutes ont été constituées dans un cadre géographique unique et harmonisé à l échelle européenne. Il s agit des aires urbaines fonctionnelles (AUF)

9 // 9 délimitées selon des principes comparables, à partir des flux de navetteurs 2. Le système des villes européennes est donc analysé au-delà du périmètre des agglomérations pour prendre en compte les bassins de vie, en intégrant aussi les espaces périurbains. L étude couvre 357 aires urbaines fonctionnelles de plus de habitants selon la population de 2006, appartenant aux 27 pays de l Union européenne, plus la Suisse et la Norvège. Ceci représente 277 millions d habitants en 2 Définies dans le cadre de programmes ORATE, les aires urbaines fonctionnelles (AUF) correspondent aux bassins d emploi d une ou plusieurs villes. Une aire urbaine fonctionnelle est un ensemble d unités administratives locales (niveau territorial LAU2), d un seul tenant et sans enclave, constitué d une Aire Urbaine Morphologique (AUM) principale et d une couronne périurbaine dont au moins 10 % de la population résidente active travaille dans l AUM principale. 2006, soit plus de la moitié de la population totale des 29 pays de l étude. Pour la France, 47 aires urbaines fonctionnelles ont été analysées. 3 - Une analyse multivariée du système urbain européen Sur les 74 variables mobilisées dans notre étude, 25 ont été sélectionnées à la suite de diverses analyses, de manière à couvrir chacune des dimensions tout en évitant les redondances ou les faibles apports d information (Tableau 1). Tableau 1. Liste des 25 indicateurs utilisés pour l analyse comparée Principales dimensions N Indicateur Hiérarchie Spécialisation Réseaux 1 Population de l AUF en PIB par habitant en SPA en Valeur ajoutée par le secteur primaire (en %) + + Développement territorial 4 Valeur ajoutée par l industrie (en %) Valeur ajoutée par le commerce (en %) Valeur ajoutée par les services «avancés» (en %) Valeur ajoutée par les services «collectifs» (en %) Indicateur d accessibilité potentielle aérienne Société de la Mobilité 9 Nombre de passagers aériens en Trafic portuaire de marchandises en 2009 (en tonnes) Nombre de sièges sociaux de multinationales en Fonctionnement 12 Indicateur sur les places financières en et Rayonnement 13 Nombre de filiales de multinationales en économique 14 Nombre de filiales détenues à l extérieur rapporté au nombre de filiales Indicateur sur les foires et salons Nombre de congrès internationaux de 1999 à Circulations culturelles 17 Indicateur sur les sites culturels et touristiques 18 Indicateur sur les enseignes internationales de mode de luxe Nombre de nuitées en hôtels rapporté à la population Evaluation du montant investi par l UE dans les projets de recherche du Société de la connaissance et de l innovation 21 6 e PC rapporté à la population Nombre de projets NBIC dans le cadre du 6e PC rapporté à la population Nombre d étudiants en 2009 rapporté à la population Indicateur sur les organisations internationales et européennes Rayonnement politique 24 Nombre de centres d information et de documentation de la CE Nombre de lobbyistes auprès de l UE Légende : + + = renseigne fortement ; + = renseigne de manière secondaire.

10 10 // Figure 1. Typologie générale des aires urbaines européennes (Types d après une classification ascendante hiérarchique (CAH) sur 25 indicateurs) Réalisation : Rémi Yver ( Université Paris-Est, Latts, UMR CNRS 8134) Fonds cartographique: Gisco Tous droits réservés. Nombre d'habitants dans l'auf en Km Type 1 : Paris et Londres Type 2 : Bruxelles, capitale européenne Type 3 : Métropoles très diversifiées Type 4 : Métropoles portuaires Type 5 : AUF au fort rayonnement scientifique Type 6 : AUF à dominante "affaires" Type 7 : AUF à dominante "université" Type 8 : AUF à dominante "services" Type 9 : AUF à dominante "industrielle" Type 10 : AUF à orientation touristique Type 11 : AUF à orientation commerciale Type 12 : AUF à orientation "agricole" et minière

11 // 11 Le potentiel métropolitain étant vu comme multidimensionnel, nos données relèvent de plusieurs aspects de la dynamique de métropolisation, sans pour autant prétendre en épuiser la variété : développement territorial, mobilité et accessibilité, spécialisation et rayonnement économique, société de la connaissance (réseaux de recherche, étudiants), attractivité touristique et culturelle, rayonnement politique et institutionnel. La démarche conjugue une analyse en composantes principales (ACP) qui résume et hiérarchise l information apportée par les 25 indicateurs et une classification ascendante hiérarchique (CAH) qui regroupe les AUF selon leur ressemblance sur les variables étudiées 3. Ces analyses permettent d intégrer à la fois les processus cumulatifs dus à la combinaison des localisations de différentes fonctions et les sélectivités spécifiques d autres fonctions urbaines. Les résultats de ces deux analyses complémentaires aboutissent à une classification et à son interprétation qui sont ici présentées. Il en résulte 12 classes qui permettent de caractériser quatre grands ensembles distincts de villes européennes (Figure 1). Les métropoles majeures Type 1. Deux métropoles majeures : Paris et Londres L arbre de la classification souligne à quel point Paris et Londres se différencient des 355 autres AUF étudiées, par leur position hiérarchique et leur diversité de fonctions et d insertion dans tous les réseaux. Paris et Londres constituent des AUF à part en Europe, ce dont atteste leur position dans l arbre de classification. Nous les qualifions de «métropoles majeures». Leur profil se caractérise par de très importants écarts de poids avec les autres AUF : pour plus de la moitié des variables, la différence est supérieure à 5 écarts-types. Leur position sur toutes les dimensions définissant la métropolisation est extrêmement forte, à l exception près des réseaux scientifiques, plus forts qu ailleurs en poids absolu, mais de façon moindre en termes relatifs. 3 ACP : Méthode d analyse factorielle permettant de synthétiser les différenciations majeures en transformant les variables de départ en un nombre restreint de facteurs (composantes principales) hiérarchisés selon la part de variance totale qu ils intègrent. L étude des corrélations entre les anciennes variables et les facteurs permet de donner un sens aux facteurs. CAH : Méthode permettant de regrouper des individus statistiques (ici les AUF) selon leur ressemblance sur les variables étudiées. La classification réalise des partitions successives en agrégeant deux à deux les individus qui se ressemblent le plus pour l ensemble des variables spécifiées, et en construisant progressivement un arbre. L arbre de la CAH permet ainsi de repérer les plus ou moins grandes proximités entre les classes : plus la branche est longue, plus la différence est grande. Avec respectivement près de 12 et 13 millions d habitants, soit le double environ de la troisième AUF européenne par la taille démographique, ces deux aires urbaines fonctionnelles se détachent nettement. Le niveau de richesse, mesuré par le PIB par habitant, est également élevé (plus de /hab.). Les variables qualifiant la mobilité soulignent une accessibilité forte et une proportion de voyageurs aériens particulièrement développée. La place de Paris et Londres dans les réseaux économiques est très remarquable. Leur orientation économique est plus marquée que celle des autres aires urbaines par les services «avancés» qui demeurent des activités spatialement sélectives. Places financières, nœuds dans lesquels les entreprises multinationales concentrent leurs sièges sociaux et de nombreuses filiales, elles constituent aussi des centres d animation professionnelle avec les nombreux salons et foires, notamment professionnels, qui s y déroulent. Leur inscription dans les circulations culturelles et touristiques est aussi particulièrement affirmée, comme l atteste le nombre des congrès internationaux, des sites culturels ou encore des enseignes internationales de mode de luxe que l on y recense. L ensemble de ces fonctions est renforcé par leur spécialisation en termes de rayonnement politique international et européen, qui n est dépassée que par Bruxelles. Au total, ces deux métropoles mondiales joignent aux accumulations révélées par leur grande taille, des situations d une puissance exceptionnelle dans une grande variété d échanges. On retrouve ainsi l idée que la complexité et la diversité des sociétés qui caractérisent ces deux métropoles leur permettent de participer à des réseaux mondiaux qui sont eux aussi multiples. Les métropoles principales Cet ensemble réunit 26 aires urbaines fonctionnelles réparties en quatre types. Nous qualifions les types 2 à 4, constitués de 24 AUF, de «métropoles principales» pour insister sur leur rôle dans l organisation du système urbain européen. Les circulations qui les traversent s inscrivent dans des échanges de portée supra-continentale, même si c est de manière moins diverse que Paris et Londres, dont elles partagent cependant nombre de spécialisations. Notons que ni la France, ni la Grande-Bretagne n ont de métropole de ce type, alors que d autres pays d Europe de l Ouest peuvent en cumuler plusieurs (Tableau 3). Deux AUF, de taille modeste, très spécialisées dans les réseaux de pro-

12 12 // duction scientifique constituent le type 5. Type 2. Bruxelles, capitale européenne Ce type ne comprend que Bruxelles, qui partage avec les métropoles du type suivant un profil très diversifié (19 des 25 variables sont surreprésentées), mais qui doit son originalité à une insertion fortement marquée dans les réseaux politiques supra-nationaux. Dotée d une taille relativement grande (près de 3 millions d habitants, 19 e rang européen) et d un fort niveau de PIB par habitant ( /hab.), elle bénéficie d une bonne connectivité en matière de transport, notamment aérien. Les activités commerciales et surtout les services «avancés» y sont nombreux et accompagnent une forte insertion dans les réseaux économiques transnationaux. Dotée en activités financières, elle concentre aussi beaucoup d entreprises multinationales (sièges et filiales). Son rayonnement culturel et touristique est important, comme en témoignent la tenue des congrès internationaux et le nombre de sites culturels. Au-delà de ces nombreuses fonctions qui caractérisent une forte participation aux grandes circulations analysées dans notre recherche, Bruxelles se distingue avant tout par son inscription dans des réseaux politiques européens et internationaux. Elle accueille une grande part (28 %) des institutions de l Union européenne, mais celles-ci ne représentent qu un quart des organisations ayant leur siège à Bruxelles. Les institutions de l UE jouent en effet un rôle attractif pour bien d autres organisations. Ainsi, Bruxelles abrite également de nombreuses représentations d organisations non gouvernementales et de groupes d intérêt européens et internationaux, que ce soit pour l Union européenne ou le Conseil de l Europe (dont le siège est à Strasbourg, mais où seulement une dizaine de lobbyistes sont présents). Type 3 : Les métropoles principales au profil très diversifié Le profil des 20 métropoles du type 3 illustre la surreprésentation de nombreuses variables relevant des dimensions économiques, culturelles, politiques et de la mobilité. Ces métropoles sont de niveau européen, voire international pour certaines fonctions, et sont toutes de grandes capitales administratives ou économiques nationales. Avec presque 3 millions d habitants en moyenne, elles sont de grande taille démographique à l échelle européenne, même s il existe des nuances fortes entre les plus de 6 millions d habitants de Madrid et le million d Oslo. À l exception de Berlin, ces métropoles affichent un PIB plus élevé que celui de l ensemble des aires urbaines européennes étudiées ( /hab. en moyenne contre une valeur proche de /hab. pour l ensemble des AUF étudiées), voire, pour certaines, plus élevé que celui de Paris et Londres. Les variables qualifiant la mobilité montrent que ces métropoles bénéficient d un bon niveau d accessibilité et enregistrent des circulations de passagers aériens fortes. À l image de Paris et Londres, mais dans une proportion moindre, ces 20 aires urbaines ont une position remarquable dans les secteurs des services «avancés» et concentrent des activités économiques leur assurant un certain rayonnement. Places financières (avec des disparités fortes entre Madrid et Francfort bien dotées et d autres aires urbaines en moins bonne position dans ce domaine comme Düsseldorf, Munich, Rome ou Barcelone, par exemple), leur rayonnement économique repose aussi sur leur rôle dans les réseaux des entreprises multinationales dont elles concentrent une part importante des sièges sociaux et de leurs filiales, en particulier pour Amsterdam, Madrid, Munich et Francfort, mais aussi Dublin ou Vienne. A mi-chemin entre la forte insertion dans les réseaux de production internationaux et le rayonnement culturel, ces métropoles affichent par ailleurs une position forte dans l organisation des foires et salons, avec Madrid et Milan, mais aussi des aires urbaines allemandes comme Düsseldorf, Francfort ou Munich. Elles s insèrent aussi dans les réseaux de circulation culturelle par le biais des congrès internationaux, mais avec d autres métropoles mieux placées comme Vienne, Barcelone, Berlin, Budapest, Copenhague ou Prague. La participation aux circulations culturelles et touristiques est d ailleurs confirmée par le poids relatif dans les variables qualifiant le nombre de sites culturels ou le nombre d enseignes de mode de luxe, bien qu il existe une forte hétérogénéité entre ces métropoles. Amsterdam qui ne compte qu environ 1,5 millions d habitants confirme la place remarquable déjà observée dans l étude de En plus de sa fonction de capitale administrative, elle se singularise par sa capacité à s insérer dans les grandes circulations économiques (3 e rang après Londres et Paris par le nombre de sièges sociaux), sa forte accessibilité (hub aéroportuaire européen) et son port dont le trafic de marchandises la place au 4 e rang européen. De son côté, Düsseldorf, qui compte environ 1,3 million d habitants, en étant au 4e rang pour les foires et salons européens (devant Londres) montre sa capacité à organiser les événements professionnels internationaux.

13 // 13 Type 4 : Les métropoles principales à dominante portuaire Le quatrième type réunit les trois principaux ports d Europe : Rotterdam, Anvers et Hambourg. Parmi ces aires urbaines spécialisées, Rotterdam se distingue, puisque c est le premier port européen pour le trafic de marchandises (quatrième au rang mondial). Le profil de ces métropoles portuaires est certes moins complet que les métropoles précédentes, notamment pour les circulations scientifiques et touristiques. Cependant, du fait même de leurs activités portuaires, elles sont relativement bien dotées dans certaines fonctions métropolitaines. De taille assez grande, bénéficiant d un PIB par habitant élevé (plus de / hab), elles sont bien insérées grâce à leur forte accessibilité. Leur rayonnement économique est moindre au regard de certaines variables (places financières, salons et foires, nombre de filiales de multinationales), mais elles concentrent des services «avancés», des activités commerciales ainsi que des sièges de multinationales dont une partie est liée au port. Type 5. Aires urbaines fonctionnelles à fort rayonnement scientifique Ce type caractérise deux aires urbaines de faible taille démographique, Louvain et Cambridge, qui sont spécialisées dans le domaine scientifique. Les valeurs rapportées au nombre d habitants sont remarquables pour les projets de recherche partenariale dans les NBIC comme dans les projets toutes disciplines scientifiques confondues. Malgré leur taille modeste, cette forte spécialisation se remarque tant en valeurs relatives qu absolues : Cambridge est 10 e pour les montants perçus au titre du 6 e PCRDT, Louvain 24 e alors qu elles sont respectivement 208 e et 327 e par leur population en Europe. De même leur nombre d étudiants, toujours relativement à leur population, est largement au-dessus de la moyenne. Cette spécialisation liée à l enseignement universitaire et à la recherche contribue Tableau 2. Les 26 métropoles européennes (majeures et principales) caractérisées par l analyse comparée Aire urbaine fonctionnelle Pays Population de l aire urbaine en 2006 (en million) Type Londres Royaume-Uni 12,97 1 Majeure Paris France 11,92 1 Majeure Type de métropole Madrid Espagne 6,19 3 Principale très diversifiée Milan Italie 5,43 3 Principale très diversifiée Barcelone Espagne 4,44 3 Principale très diversifiée Berlin Allemagne 4,39 3 Principale très diversifiée Athènes Grèce 3,98 3 Principale très diversifiée Rome Italie 3,77 3 Principale très diversifiée Lisbonne Portugal 3,25 3 Principale très diversifiée Hambourg Allemagne 3,12 4 Principale portuaire Munich Allemagne 3,03 3 Principale très diversifiée Vienne Autriche 2,91 3 Principale très diversifiée Francfort Allemagne 2,76 3 Principale très diversifiée Budapest Hongrie 2,76 3 Principale très diversifiée Bruxelles Belgique 2,71 2 «Capitale européenne» Stockholm Suède 2,25 3 Principale très diversifiée Copenhague Danemark 1,97 3 Principale très diversifiée Prague République Tchèque 1,79 3 Principale très diversifiée Zürich Suisse 1,73 3 Principale très diversifiée Dublin Irlande 1,66 3 Principale très diversifiée Amsterdam Pays-Bas 1,46 3 Principale très diversifiée Helsinki Finlande 1,44 3 Principale très diversifiée Anvers Belgique 1,39 4 Principale portuaire Rotterdam Pays-Bas 1,35 4 Principale portuaire Düsseldorf Allemagne 1,33 3 Principale très diversifiée Oslo Norvège 1,23 3 Principale très diversifiée

14 14 // à expliquer l importance relative des services «avancés» et, de manière moins marquée, des services «collectifs» (présence des enseignants et des chercheurs). Les nuitées touristiques relativement nombreuses traduisent au moins partiellement l attraction de ces deux aires urbaines fonctionnelles sur la population académique européenne et internationale. D autant que leur situation à proximité d une métropole bien reliée (Londres pour Cambridge, et Bruxelles pour Louvain), leur confère une bonne accessibilité. Ces caractéristiques donnent à ces deux aires urbaines fonctionnelles une place à part dans le système urbain européen, ce qui conduit le modèle statistique à les positionner dans le second groupe des AUF. Pour autant, leur profil ne correspond pas à celui des métropoles européennes en raison d une taille modeste et, surtout, de l absence de certaines fonctions, notamment économiques. Elles apparaissent plutôt comme des «satellites scientifiques» de Londres et de Bruxelles. Les aires urbaines au profil moyen mais aux fonctions diversifiées Un troisième ensemble qualifie des aires urbaines beaucoup plus proches du profil statistique moyen mais dont les fonctions sont néanmoins diversifiées. Au nombre de 250, soit 70% de toutes les villes européennes de plus de habitants étudiées, ces AUF ne se distinguent pas les unes des autres de manière significative : les surreprésentations de certaines fonctions sont peu marquées. Elles sont réparties en quatre classes se distinguant chacune par de légères spécialisations conférant une «dominante» relative dans certaines fonctions (affaires, recherche, services, industrie). Sans ambiguïté possible, ces aires urbaines n ont pas, au niveau européen, de caractéristiques métropolitaines d importance comparable à celles des métropoles observées plus haut. Elles jouent cependant un rôle évident dans l organisation du système urbain européen, notamment en participant, à leur niveau, à ses dynamiques de métropolisation. Type 6. Les AUF diversifiées à dominante «affaires» Les 33 aires urbaines de ce type se caractérisent par des fonctions diversifiées dont quelques-unes présentent une relative surreprésentation. De taille moyenne, de l ordre du million d habitants, elles ont un niveau de PIB par habitant relativement élevé (environ ) et bénéficient d une bonne accessibilité aérienne réelle ou potentielle. Celles qui n ont pas leurs propres équipements aéroportuaires sont bien souvent à proximité d autres métropoles elles-mêmes bien dotées. C est le cas, par exemple, des 7 AUF néerlandaises situées à proximité d Amsterdam. Près de la moitié dispose d un port fluvial ou maritime. Ces 33 aires urbaines sont en effet toutes localisées dans la dorsale médio-européenne qui est de loin l espace européen le plus accessible. Leur économie est fortement tertiarisée, ce secteur contribuant pour 77 % à la valeur ajoutée totale brute, sans pour autant être dépourvue d industrie (22 %). La part des services «avancés» atteint près du tiers, mais ces AUF ne sont pas des places financières, à l exception de Luxembourg, où près de la moitié de la valeur ajoutée brute provient des services «avancés». D autres AUF comme Lyon, Strasbourg, Marseille, Nice et Toulouse ont également des parts élevées dans les services «avancés». Toutes les villes de cette classe bénéficient de financements européens pour la recherche, mais pour autant la majorité de ces AUF ne sont pas très estudiantines, à quelques exceptions près comme Lyon et Toulouse par exemple. Type 7. Les AUF diversifiées à dominante «université» Le septième type comprend 22 aires urbaines fonctionnelles, plus petites, avec une moyenne d à peine habitants, les deux plus grandes (Bratislava et Grenoble) avoisinant habitants. Leur niveau de PIB par habitant est plutôt élevé ( en moyenne). Tout comme le type 6, avec plus de 73 % de la valeur ajoutée totale, leur économie est largement tertiarisée, même si l industrie reste présente (26 %). Ces aires urbaines disposent d une bonne accessibilité aérienne potentielle (près de 50 autres AUF accessibles), même si l accessibilité réelle est relativement faible (1 million de passagers aériens en moyenne). Leur spécificité tient à leur réelle intégration dans les réseaux scientifiques. Qu il s agisse des partenariats de recherche dans les technologies convergentes (NBIC) ou dans les autres domaines, ces AUF sont relativement bien placées. Certaines sont connues pour leur rayonnement universitaire et scientifique, comme Oxford, Heidelberg, Grenoble ou encore Aarhus. D autres AUF sont moins identifiées dans le domaine de la recherche, mais ont un nombre élevé d étudiants relativement à leur population (Ipswitch, Giessen, Preston). Les aires urbaines fonctionnelles de ce type révèlent bien un profil aux fonctions diversifiées, et c est surtout

15 // 15 leur niveau de rayonnement scientifique et/ou universitaire qui les distingue des autres aires urbaines fonctionnelles de ce deuxième ensemble. Type 8. Les AUF diversifiées à dominante «services» Le type 8 regroupe 88 aires urbaines peu spécialisées, dont 37 sont françaises, soit quatre sur cinq des aires urbaines fonctionnelles analysées en France. Leur population est en moyenne proche de habitants, mais peut s élever jusqu à près de 3 millions. Ces villes montrent cependant leur capacité à créer un certain niveau de richesse, le PIB moyen avoisinant /hab. Même si l industrie est encore bien présente (23 %), ce sont les services collectifs (29 %) qui sont surreprésentés dans leur économie, et plus secondairement les services «avancés» (28 %). C est à ce titre que l on observe une légère dominante dans les services. Mais les AUF de ce type montrent plus de faiblesses que les deux types précédents. Elles ont, en moyenne, des accessibilités potentielle et réelle relativement faibles (22 AUF accessibles dans la journée et passagers aériens en moyenne). Elles sont, relativement, peu insérées dans tous les réseaux européens : économiques (entreprises, banques, foires), scientifiques (recherche, étudiants), culturels (congrès, touristes) et politiques. Les AUF de grande taille démographique (relativement à la moyenne du type), comme Naples, Newcastle, Lille, Bordeaux ou Cardiff (plus d un million d habitants), n ont pas de fonction suffisamment remarquable leur permettant d entrer dans un profil plus métropolitain. Elles se retrouvent ainsi dans le même type que des AUF de taille plus modeste : 30 % des 88 AUF de ce type ont moins de habitants. Type 9. Les AUF diversifiées avec dominante «industrie» Le type 9 est constitué de 107 AUF. Leur profil est très légèrement en-deçà de la moyenne européenne pour toutes les variables, à l exception de la valeur ajoutée du secteur industriel qui est la plus forte, relativement à tous les autres types de l analyse. Leur population moyenne est d un peu plus de habitants. Leur niveau de richesse (PIB moyen de /hab.) reflète la capacité de l industrie à produire de la valeur ajoutée. Cette dernière prédomine avec plus de 33 % (moyenne des 357 AUF à 28 %). Les entreprises présentes dans ces AUF contrôlent bon nombre de filiales pour la plupart localisées en dehors de ces territoires. En conséquence, leur économie est beaucoup moins tertiarisée que dans les trois types précédents : l ensemble du secteur tertiaire contribue en moyenne pour moins de 65 % à la valeur ajoutée totale. Toutes les AUF de ce type sont situées en Europe occidentale (14 pays sont représentés). L Allemagne, avec 28 AUF, contribue le plus à ce type : de nombreuses AUF ont conservé leur vocation industrielle (datant du XIX e siècle) en réussissant leur reconversion. L Espagne, l Italie et le Royaume-Uni comptent également de nombreuses villes aux trajectoires industrielles comparables. Deux sont françaises : Annecy et Chambéry. Une autre des caractéristiques de ce groupe est la diversité des tailles démographiques. De grandes aires urbaines, comme celles de Manchester, Liverpool, Valence, Porto, ou Sheffield, toutes avec plus d 1,5 million d habitants, côtoient des AUF de taille modeste, moins de habitants, comme, en Allemagne, Ingolstadt et Wolfsburg spécialisées dans l industrie automobile. Les aires urbaines fonctionnelles à orientation économique particulière Le quatrième ensemble se compose de trois types d aires urbaines fonctionnelles se distinguant par des activités assez spécialisées : touristiques, commerciales, et agricoles ou minières. Ces 79 aires urbaines sont regroupées dans trois types dont la proximité tient à ce que leurs profils reflètent des orientations économiques assez distinctes de l ensemble précédent. Sans nier leur insertion dans certaines circulations, par exemple pour les AUF à orientation touristique, on peut affirmer que ces aires urbaines ne regroupent que peu de fonctions métropolitaines. Type 10. Les AUF à orientation touristique Les 10 aires urbaines constituant le type 10 (Venise, Malte, Héraklion, Rimini et six aires urbaines espagnoles : Algésiras, Alicante, Elche, Cadix, Tarragone et Palma de Majorque) sont fortement spécialisées dans le tourisme, spécialisation révélée par le nombre de nuitées hôtelières rapporté à la population. D une taille démographique modeste (moins de habitants en moyenne) mais qui s accroît durant les périodes estivales, elles affichent un PIB de /hab., proche de la moyenne. Leur économie est néanmoins relativement diversifiée : l agriculture contribue pour plus de 2 % à la valeur ajoutée, l industrie pour 25 % et le secteur tertiaire pour 73 %. Mais seule la part du commerce (30 %) est prépondérante,

16 16 // corrélée à cette forte spécialisation touristique, ce secteur comprenant notamment les activités de restauration et d hébergement. Le poids du tourisme dans leur économie est supérieur à ce que peut mesurer la variable utilisée, l hôtellerie ne représentant qu une petite part des hébergements touristiques des stations balnéaires. Sans jouir d un nombre de sites culturels particulièrement élevé, à l exception de Venise, ce sont des AUF qui ont un fort potentiel touristique en raison de leur climat et de leur situation littorale. De ce fait, elles ont toutes une bonne accessibilité portuaire, mais également aérienne, compte tenu de leur situation géographiquement excentrée. Type 11. Les AUF à orientation commerciale Les 23 aires urbaines constituant le type 11 ont une spécialisation relative dans le secteur du commerce, souvent doublée d un fort taux d étudiants. Leur population s échelonne entre à près de 3 millions d habitants. Même si elles apparaissent moins accessibles que la moyenne, 18 le sont par voie aérienne, et 7 disposent d un port. Leur spécificité tient a un PIB moyen bas ( / hab.). Leur économie est pourtant aussi diversifiée que le type précédent : l agriculture contribue pour plus de 2 % à la valeur ajoutée, l industrie pour 26 %, et le secteur tertiaire pour 72 %. Dans ce dernier, c est le secteur du commerce (32 %) qui est prépondérant. Il reflète l importance des services aux populations résidentes et étudiantes. En effet, la plupart de ces AUF sont estudiantines (5 à 20 % d étudiants), mais sont que peu intégrées dans les réseaux scientifiques de la recherche européenne. Leur rayonnement économique est faible car elles ne participent que de manière limitée aux grandes circulations économiques (multinationales, banques, foires). De ce fait, elles sont sous-spécialisées dans les services «avancés», tout comme dans les services collectifs (administration, éducation, santé, services sociaux et domestiques). Ce type caractérise des aires urbaines principalement situées en Europe de l Est : plus de la moitié sont polonaises. Certaines sont de taille importante à l échelle européenne (entre 1 et 3 millions d habitants) à l image de Varsovie, Bucarest, Sofia, Cracovie, Lodz et Thessalonique. Leur contexte national ne leur permet cependant pas de rejoindre le groupe des métropoles européennes de l Ouest, contrairement à Prague ou Budapest. Type 12. Les AUF à orientation «agricole» ou minière 46 aires urbaines constituent le type 12. Elles intègrent une activité agricole encore bien présente, doublée d un secteur industriel relativement marqué. À l exception de Katowice (3 millions d habitants), elles sont de taille modeste ( habitants en moyenne), avec un PIB moyen très faible ( /hab.) et sont, généralement, peu accessibles. Leur économie est beaucoup moins tertiarisée que tous les autres types puisque les services contribuent pour à peine plus de 60 % à la valeur ajoutée. Les secteurs primaire (agriculture ou extraction minière, selon les cas) et industriel sont des éléments différenciateurs. Par ailleurs, leur population est relativement jeune et étudiante. Deux ensembles coexistent au sein de cette catégorie. Il s agit pour la moitié d aires urbaines roumaines, polonaises, tchèques et slovaques qui conservent une forte spécialisation, souvent ancienne, dans des activités liées à un arrièrepays agricole, à l extraction minière et à un ensemble d industries associées, d ailleurs parfois renouvelées par des investissements directs internationaux dans des activités manufacturières. L autre ensemble, avec des niveaux de richesse parfois sensiblement plus élevés, est constitué principalement d aires urbaines du sud de l Europe occidentale (Italie, Espagne et Portugal) marquées par une activité agro-industrielle importante, à l image des filières viticoles, par exemple, comme celle du champagne pour Reims.

17 // 17 4 Des comparaisons thématiques pour approfondir l analyse En complément de l analyse multivariée présentée dans cette synthèse, la recherche propose un ensemble de dossiers «thématiques». Afin de permettre une lecture des dynamiques en cours, de bien comprendre l insertion des villes dans les grands réseaux européens et d éclairer les formes de leur différenciation dans le système des aires urbaines européennes, les approfondissements sont regroupés en six grands domaines d analyse associés à notre réflexion sur la métropolisation (Tableau 1). Ces documents analytiques permettent de mieux comprendre les logiques de déploiement propres à chaque fonction métropolitaine, qu il s agisse de la géographie des places financières ou des réseaux scientifiques européens par exemple. Ils permettent aussi de mieux éclairer les spécificités de chacune des AUF étudiées et leur positionnement par rapport aux autres aires urbaines d Europe. En mobilisant des données portant notamment sur des circulations de nature variée, les analyses permettent de mieux éclairer les logiques de système opérant à l échelle européenne, soulignant les positions centrales de certaines aires urbaines mais aussi les interdépendances et les complémentarités. Tableau 3. Nombre d aires urbaines fonctionnelles par pays et par type Pays Type Nombre d AUF par pays Allemagne Autriche Belgique Bulgarie Chypre 1 1 Danemark Espagne Estonie 1 1 Finlande France Grèce Hongrie Irlande Italie Lettonie 1 1 Lituanie 2 2 Luxembourg 1 1 Malte 1 1 Norvège Pays-Bas Pologne Portugal République Tchèque Roumanie Royaume-Uni Slovaquie Slovénie Suède Suisse Nombre d AUF par type

18 18 // 5 - Premiers enseignements et perspectives La métropolisation est un processus d amplification et de rayonnement de la taille économique et démographique des villes, qui résulte de leur insertion dans une grande diversité de réseaux de longue portée. Les transformations qualitatives, les apparitions d effets multiplicateurs et les capacités d adaptation aux innovations diffusées dans le système urbain découlent donc en partie de la taille des villes, mais ne sont toutefois pas induites de manière automatique. Paris et Londres sont de très loin les deux métropoles européennes majeures, avec toutefois des fonctions différentes. Si Londres est une plateforme financière mondiale, Paris joue davantage un rôle de coordinateur de divers réseaux intra-européens. Les grandes capitales nationales relaient ces réseaux dans leurs pays respectifs, avec une insertion des villes du Sud et de l Est qui demeure incomplète. La dorsale médio-européenne voit plusieurs de ses villes bien placées dans ces processus de métropolisation (comme Francfort et Düsseldorf), mais plusieurs y sont moins engagées que ne le laisserait penser leur taille, à l image de villes allemandes, comme Stuttgart, Gelsenkirchen et Sarrebruck, ou italiennes, comme Milan et Turin. A l Est comme au Sud, de nombreuses capitales affichent un degré de métropolisation réduit par rapport à leur taille. Parmi les nouveaux pays entrants, seule Prague s est rapidement engagée dans de nombreux réseaux européens. Les villes françaises, si elles n apparaissent pas dans le groupe des métropoles les plus insérées dans les grandes circulations mondiales (Paris mis à part), n observent toutefois pas de déficit majeur par rapport à la taille démographique de leurs aires urbaines fonctionnelles. Ce n est donc pas faute d insertion conjoncturelle dans les nouveaux réseaux d innovation scientifiques, économiques et culturels, mais bien du fait d une situation structurelle de long terme, liée en particulier à la concentration parisienne de la population et des activités, que les principales aires urbaines françaises n apparaissent pas aux premiers rangs en Europe. L accroissement des effets d entraînement depuis la capitale nationale vers ces dernières, ou plus sûrement la mise en réseau de Paris et des capitales régionales ainsi que le renforcement des liaisons inter-régionales et entre ces pôles et les autres villes européennes constituent alors des leviers d actions. Aux marges du territoire français, se trouvent toutes les villes dotées de fonctions institutionnelles européennes ou mondiales, mieux insérées dans les circulations que ne le sont les villes françaises (Bruxelles, Luxembourg, Genève, Barcelone). Des développements transnationaux avec ces villes proches pourraient donc sans doute soutenir aussi le développement de métropoles françaises (Lyon et Grenoble avec Genève, Lille avec Bruxelles, Nancy et Metz avec Luxembourg, Toulouse, Montpellier et Perpignan avec Barcelone,...). Par rapport aux travaux précédents, cette étude confirme l importance des inégalités hiérarchiques entre les villes européennes et l assez grande diversité de leurs spécialisations. Elle souligne toutefois bien davantage encore la forte corrélation entre, d une part, les poids démographique et économique des villes et, d autre part, leur rôle de «hubs» dans de multiples réseaux d investissement et d information. Ceci démontre à quel point les fonctions concentrées dans les métropoles sont intrinsèquement liées à leur pouvoir de coordination d activités lointaines et variées, tout en soulignant combien ces réseaux alimentent et s alimentent des autres villes européennes entre lesquelles se tissent des interdépendances dynamiques qui sont essentielles dans les processus de métropolisation.

19 // 19 RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES Brunet, R., 1989, Les villes européennes, Paris, Documentation française. Reclus. Castells, M., 1996, The Information Age, Volume 1 : The Rise of the Network Society, Oxford, Blackwell. Friedmann, J., 1986, «The World City Hypothesis.» Development and Change 17(1): Hall, P., 1966, Les villes mondiales, Paris, Hachette. Halbert, L., 2010, L avantage métropolitain, Paris, Presses Universitaires de France. Rozenblat, C. Cicille, P., 2003, Les villes européennes. Analyse comparative, Paris, La Documentation Française. Sassen, S., 1991, The Global City: New York, London, Tokyo, New York, Princetown University Press. Scott, A., Soja, E. Agnew, J., 2001, Global City-regions: Trends, Theory, Policy, Oxford, Oxford University Press. Storper, M. Christopherson, S., 1987, «Flexible Specialization and Regional Industrial Agglomerations: The Case of the U.S. Motion Picture Industry.» Annals of the Association of American Geographers 7(1): Vandermotten, C., Halbert, L., Roelandts, M. Cornut, P., 2008, «European Planning and the Polycentric Consensus: Wishful Thinking?» Regional Studies 42(8): Veltz, P., 2005, Mondialisation, villes et territoires L économie d archipel, Seconde édition, Paris, Presses universitaires de France.

20 Créée en 2011, cette collection à caractère scientifique entièrement numérique a pour objectif de rendre accessibles, certaines des études les plus récentes de la DATAR. L intérêt est également de pouvoir proposer ces travaux d expertise ou de R&D confiés à des laboratoires de recherche ou à des cabinets de consultants dans une version publique synthétique ou au contraire très complète, intégrant notamment le détail de la méthodologique et des annexes techniques complémentaires. Chaque numéro de cette nouvelle série est disponible en téléchargement sur le site-portail de l aménagement du territoire, dans une version maquettée facilement imprimable. Ministère de l agriculture, de l alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l aménagement du territoire Datar 2012

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