Concerto pour piano et orchestre n 5, l Égyptien, en fa majeur, op.103 (28 ) Shéhérazade, suite symphonique, op.35 (44 )

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1 octobre 2013 Ciccolini Casadesus vendredi Dourges Salle Monnet samedi Wattrelos Salle de sports Salengro lundi Lille Nouveau Siècle mardi Lille Nouveau Siècle jeudi Boulogne-sur-Mer Salle Damrémont vendredi Hazebrouck Espace Flandre Edouard Lalo ( ) Le Roi d Ys, Ouverture (12 ) Camille Saint-Saëns ( ) Concerto pour piano et orchestre n 5, l Égyptien, en fa majeur, op.103 (28 ) entracte Nikolaï Rimski-Korsakov ( ) Shéhérazade, suite symphonique, op.35 (44 ) ouverture saison Direction Jean-Claude Casadesus Piano Aldo Ciccolini Violon solo Fernand Iaciu Retrouvez Jean-Claude Casadesus et Aldo Ciccolini à l entracte dans le hall du Nouveau Siècle à Lille pour une séance de dédicaces Avec le soutien du Crédit du Nord Concert du 07 octobre capté en direct Nous vous demandons de bien vouloir respecter le plus grand silence pendant le concert notamment en éteignant vos portables. Merci également de ne pas prendre de photographies et de ne pas filmer.

2 Edouard Lalo Le Roi d Ys, Ouverture Après un temps de gestation entre 1875 et 1878, Edouard Lalo crée finalement le couronnement de son œuvre, l opéra Le Roi d Ys, interprété une centaine de fois avec grand succès en 1888 par la troupe de l Opéra comique. Le livret d Edouard Blau est tiré de la légende bretonne de la ville d Ys, capitale du royaume de Cornouaille, engloutie au large des côtes de Douarnenez. Il y est question d une histoire d amour et de trahison entre la fille du roi, Margared, et le guerrier Mylio, lui-même fiancé à sa sœur Rozenn. La nuit de leurs noces, Margared unit ses forces à celles du traître Karnac, et ouvre les vannes afin de submerger l île. Le complot étant immédiatement découvert, Karnac est tué et Margared n a d autre choix que de se jeter dans les flots tandis que le saint patron de l île d Ys provoque le reflux des eaux. Dès l Ouverture de son opéra, Lalo nous plonge dans une musique à la fois touchante et éloquente, nous annonçant une action d une grande envolée dramatique. L intérêt du compositeur lillois pour le folklore breton avait été éveillé par sa seconde épouse, la contralto Julie de Marigny, elle-même d origine bretonne. Pragmatique et réaliste, Lalo a toujours cherché à tracer son propre sillon musical en définissant ainsi sa voie artistique : Bien que je ne sache pas ce que je suis, je suis très conscient de ce que je ne suis pas ; je n appartiens à aucune école, je ne veux entrer dans le monde d aucun système ; j ai la même opinion que le poète Musset : Mon verre est petit, mais je bois dans mon verre. Camille Saint-Saëns Concerto pour piano et orchestre n 5, l Égyptien, en fa majeur, op.103 Vingt années après son 4 ème Concerto pour piano, Camille Saint- Saëns se lance dans son 5 ème et ultime. Créé le 2 juin 1896, le compositeur l inaugura pour le cinquantième anniversaire de ses débuts à la Salle Pleyel en Alors que d autres compositeurs français se tournent vers le régionalisme afin de renouveler ce genre, Camille Saint-Saëns choisira pour sa part l exotisme du folklore égyptien. Dès la pièce pour piano et orchestre Africa, ou la scène de nouba algérienne de son opéra Samson et Dalila, il nous avait habitué à teinter certaines de ces compositions de récits de voyages entrepris régulièrement durant les saisons d hiver. C est essentiellement le second mouvement de ce 5 ème Concerto, commencé lors d un voyage à Louxor en 1895, qui ferait allusion au folklore égyptien : Une façon de voyager en Orient qui va même jusqu en Extrême-Orient. Le passage en sol est un chant d amour nubien que j ai entendu chanter par des bateliers

3 sur le Nil Un ethnomusicologue serait bien en peine d en retrouver les traces car Saint-Saëns, en compositeur européen, les transcrit toujours au travers du prisme de sa subjectivité. Il ne se risque donc jamais à rester trop proche des modes égyptiens et reste fidèle à la tonalité. Celui que l on taxa parfois d académique, brouille les pistes avec malice : son piano n imite-t-il pas un gamelan javanais en nous faisant entendre des quintes à vide et certaines cadences imparfaites? Ne nous suggère-t-il pas l orientalisme en altérant certains degrés de la gamme? À d autres endroits, il convoque d autres influences moyennes-orientales, et même espagnoles, pour achever de nous surprendre! Nikolaï Rimski-Korsakov Shéhérazade, suite symphonique, op.35 Composée en 1888 à la fin d un siècle où d innombrables artistes tombaient sous le charme de l exotisme, la Shéhérazade de Rimski-Korsakov est inspirée du plus célèbre cycle de contes orientaux, Les Mille et une Nuits. Afin de nous en remémorer l argument, symbole de rêves, de couleurs et d ardente sensualité, prêtons attention à la préface du compositeur : Le Sultan Shariar, convaincu de l infidélité des femmes, avait juré de mettre à mort chacune de ses épouses au terme d une seule nuit. La Sultane Shéhérazade sauva cependant sa vie en le divertissant grâce à des histoires qu elle lui raconta durant mille et une nuits. Vaincu par la curiosité, le Sultan remit de jour en jour l exécution de sa femme et décida finalement de renoncer à son vœu sanglant. De nombreux prodiges furent ainsi racontés au Sultan Shariar. Pour ses histoires, la Sultane emprunta les vers de poètes et les paroles de chansons populaires et construisit de toutes pièces contes et aventures. Bien que Rimski affirmait que son poème symphonique ne cherchait pas à raconter une histoire en particulier, force est de constater qu il a tout de même associé le thème autoritaire du trombone qui ouvre l œuvre, au Sultan, alors que Shéhérazade est décrite par de sinueuses arabesques au violon solo! De mouvement en mouvement, laissons-nous bercer par la houle de la mer n oublions pas que Rimski-Korsakov avait été jeune aspirant dans la Marine Impériale russe et avait navigué sur le clipper Almaz mais aussi par les conteurs Calender du second mouvement ; délectons-nous de la scène d amour du troisième mouvement pour constater qu au quatrième, la voix du Sultan s est singulièrement adoucie : déjà, le violon félin de Shéhérazade annonce son éclatant triomphe! Benjamin François

4 Jean-Claude Casadesus Direction En 1976, Jean-Claude Casadesus crée l orchestre national de lille avec lequel il a su porter son large répertoire, son dynamisme et la qualité de son projet artistique au fil de quatre continents et de 30 pays. Parallèlement, il mène une carrière internationale. Il est l invité des orchestres de Moscou, Saint-Pétersbourg, Philadelphie, Salt Lake City, Baltimore, Montréal, Londres, Paris, Tokyo, Séoul, Taipei, Singapour, de celui de la Fondation Gulbenkian ou encore des Berliner Symphoniker Également très actif à l opéra, il dirige des productions à Monte-Carlo et Trieste, dans les festivals d Aix-en-Provence et d Orange, à l Orchestre de Paris, à l Opéra des Flandres et bien entendu à l Opéra de Lille (Carmen en DVD paru en 2011). Ses prochains engagements le mènent à Taipei, Singapour, Ankara, Montréal, Lisbonne, Saint-Pétersbourg et Moscou. Une trentaine d enregistrements à la tête de l o.n.l. lui ont valu plusieurs récompenses. Récemment, un Choc Classica lui a été décerné pour le CD Par la chute d Adam en hommage à Olivier Greif paru chez Accord avec l Orchestre National de France. Il est l auteur d un livre plublié aux éditions Stock Le plus court chemin d un cœur à un autre, et d un second aux éditions Écriture (Belfond) La partition d une vie (automne 2012). En 2004, les Victoires de la Musique Classique lui décernent une Victoire d Honneur. Ugo Ponte / o.n.l.

5 Aldo Ciccolini Piano La vie musicale d Aldo Ciccolini débuta à Naples où il a été l élève de Paolo Denza, lui-même élève de Ferruccio Busoni. Puis il poursuivit sa route en 1949 par le Conservatoire de Paris avec Marguerite Long et Alfred Cortot. Admis par dérogation en classe de composition à l âge de neuf ans, il ne choisit finalement pas cette voie : ce sera le piano, au plus haut niveau. Ses débuts sur scène, il les fit en 1941 au Théâtre San Carlo de Naples. Son premier concours fut le fameux Long-Thibaud, avec un mémorable 1 er Concerto de Tchaïkovski. Aldo Ciccolini s est toujours senti un amour pour la France, pays dont il adoptera la nationalité en Il affectionnera la musique française par-dessus toutes, s enthousiasmant pour Ravel, Debussy ou Satie, mais contribuant à mieux faire connaître Séverac, Massenet, Alkan, Castillon et Chabrier. Un regard du côté du répertoire allemand dénote un intérêt profond pour l œuvre de Liszt et Beethoven. La longue carrière d Aldo Ciccolini l a amené à se produire avec des chefs de légende tels Wilhelm Furtwängler, Dimitri Mitropoulos, Erich Kleiber, Dmitri Chostakovitch, Pierre Monteux, Sergiu Celibidache, Carlo Maria Giulini, Charles Munch, André Cluytens, Lorin Maazel, Zubin Mehta, la liste étant loin d être exhaustive. Enfin, on aurait peut-être tendance à oublier qu Aldo Ciccolini a été un grand professeur du CNSM de Paris de 1971 à 1988 où il a formé toute une génération de pianistes dont Jean-Yves Thibaudet, Artur Pizarro, Marie-Josèphe Jude ou Nicholas Angelich. Bernard Martinez

6 orchestre national de lille Créé en 1976 grâce à la volonté de la Région Nord-Pas de Calais et à l appui de l État, l orchestre national de lille s est doté d un projet artistique ambitieux initié par Jean-Claude Casadesus afin de porter la musique partout où elle peut être reçue : diffusion du répertoire, création contemporaine, promotion des jeunes talents et actions jeune public. En France, à l étranger ou dans plus de deux cents communes du Nord-Pas de Calais, l o.n.l. est un véritable ambassadeur de sa région et de la Culture française, déjà invité dans plus de trente pays sur quatre continents. Après une tournée en Autriche, Slovénie et Croatie en 2009, Jean-Claude Casadesus et son orchestre ont donné une série de concerts exceptionnels en 2010 à l occasion de deux tournées, en Chine et en Russie, puis en Allemagne, en Slovaquie et tout récemment au Kazakhstan. L o.n.l. développe par ailleurs une présence très régulière à la radio et à la télévision ainsi qu une politique discographique dynamique illustrée notamment par le premier enregistrement par un orchestre français des deux symphonies de William Walton (2010), d un CD consacré à Bizet (Clovis et Clotilde et le Te Deum) et d un DVD de Carmen sous la direction de Jean-Claude Casadesus (2010). En collaboration avec le Palais des Beaux-Arts de Lille, l o.n.l. a édité un premier DVD pédagogique Les Tableaux d une exposition, entre musique et peinture, à destination exclusive des enseignants. Il a participé en 2011 au disque de Bernard Cavanna (compositeur en résidence de 2005 à 2008). Ugo Ponte / o.n.l.

7 les musiciens de l orchestre national de lille Violon solo Fernand Iaciu Violons Stefan Stalanowski / Lucyna Janeczek / Marc Crenne / Waldemar Kurkowiak / François Cantault / Alexandre Diaconu Bernard Bodiou / Sylvaine Bouin / Benjamin Boursier / Bruno Caisse / Anne Cousu / Noël Cousu / Delphine Der Avedisyan / Asako Fujibayashi / Hélène Gaudfroy / Inès Greliak / Xin Guérinet / Thierry Koehl / Olivier Lentieul / Marie Lesage / Brigitte Loisemant / Catherine Mabile / Filippo Marano / Sylvie Nowacki / Stéphane Pechereau / Pierre-Alexandre Pheulpin / Franck Pollet / Ken Sugita / Thierry Van Engelandt / Bruno Van Roy / Françoise Vernay Altos Philippe Loisemant / Paul Mayes Jean-Marc Lachkar Cristina Blanco-Amavisca / Jean-Paul Blondeau / Véronique Boddaert / David Corselle / François Cousin / Anne Le Chevalier / Thierry Paumier / Mireille Viaud / N. Violoncelles Jean-Michel Moulin / N. N. Sophie Broïon / Edwige Della Valle / Dominique Magnier / Claire Martin / Alexei Milovanov / Johanna Ollé / Jacek Smolarski Contrebasses Gilbert Dinaut / Mathieu Petit Pierre-Emmanuel de Maistre Yi Ching Ho / Kevin Lopata / Julia Petitjean / Christian Pottiez / N. Flûtes Chrystel Delaval / Christine Vienet Pascal Langlet / Catherine Roux (piccolo) Hautbois Baptiste Gibier / Cyril Ciabaud Daniel Schirrer / Philippe Gérard (cor anglais) Clarinettes Claude Faucomprez / Christian Gossart Jacques Merrer (petite clarinette) / Raymond Maton (clarinette basse) Bassons Clélia Goldings / Jean-Nicolas Hoebeke Henri Bour / Jean-François Morel (contrebasson) Cors Sébastien Tuytten / Alexandre Collard Christophe Danel / Frédéric Hasbroucq / Éric Lorillard / Katia Melleret Trompettes Denis Hu / Cédric Dreger Fabrice Rocroy (cornet solo) / Frédéric Broucke (cornet) Trombones Romain Simon / Jean-Philippe Navrez Christian Briez / Yves Bauer (trombone basse) Tuba Hervé Brisse Timbales Laurent Fraiche Percussions Romain Robine Christophe Maréchal / Dominique Del Gallo / Aïko Miyamoto Harpe Anne Le Roy orchestre national de lille Ivan Renar Président association subventionnée par : le Conseil régional Nord-Pas de Calais, le Ministère de la Culture et de la Communication, Lille Métropole Communauté urbaine et la Ville de Lille.

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