Schizophrénie, addiction et réinsertion sociale. Dr A.Bouslimane, Psychiatre
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- Gautier Duquette
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1 Schizophrénie, addiction et réinsertion sociale Dr A.Bouslimane, Psychiatre
2 Epidémiologie Internationale la prévalence à vie de la toxicomanie est estimée à 47% chez ceux qui présentent un diagnostic de schizophrénie ou de trouble schizophréniforme (enquête ECA, Regier et al, 1990) Algérie Absence d études de prévalence de comorbidité Une étude sur la toxicomanie en population générale est en projet 25% à 50 % des schizophrènes, admis à la suite d une exacerbation aiguë de leurs symptômes, présentent une dépendance ou des comportements d abus de substances (Drake, Alterman & Rosenberg, 1993; Sciacca, 1991 ; Warner, Taylor, Wright et al., 1994) Les addictions les plus observées dans la pratique courrante sont liées à la prise du cannabis, l alcool, antiparkinsoniens, benzodiazepines, tabac
3 Caractéristiques de la schizophrénie
4 Causalité de la toxicomanie chez le schizophrène Une toxicomanie peut révéler une schizophrénie Peut être réactionnelle à une lutte contre la dissociation et au morcellement Les drogues psychostimulantes peuvent compenser le vécu de déficit intellectuel et affectif La prise de drogue permet au psychotique d appartenir à un groupe «les marginaux» Une toxicomanie peut être induite par la prescription (antiparkinsoniens, benzodiazépines) critères1-4 Précis de psychiatrie clinique de l adulte, édition Masson, 1990, PP
5 Principes du traitement du schizophrène toxicomane Supériorité d une approche simultanée et intégrée des deux conditions (psychiatriques et d abus ou de dépendance de substances), par rapport à une approche séquentielle ou parallèle Importance d un dépistage précoce d un trouble d abus de substances Efficacité et l efficience d une intervention spécifique
6 PEC du schizophrène toxicomane Evaluation Rechercher la notion de prise d alcool ou de drogue Mesures pharmacologiques Maintenir le traitement antipsychotique aux doses efficaces malgré la prise d alcool ou de drogue Programme de soins Faire une prise en charge intégrée de la toxicomanie et de la schizophrénie Les antipsychotiques de 2 ème génération sont préférés (revue de la litérature) Les formes prolongées ont leurs indications dans les cas de mauvaise observance
7 Revue de la littérature par C. Pelle, G. Shadili Les articles reprennent des études faites sur une population de sujets présentant une co-morbidité schizophrénie et abus de substances Les nouveaux antipsychotiques sont supérieurs aux neuroleptiques classiques en matière de tolérance et d efficacité dans les psychoses secondaires à la prise de toxiques améliorant le pronostic psychosocial et cognitif de ces patients (A2G en Algérie: Olanzapine, Risperidone et Aripiprazole) Le point important à souligner et qu ils réduisent sensiblement la consommation de drogues de ces sujets
8 Eléments d études d efficacité et d'efficience d un traitement antipsychotique Etudes d efficacité. Critères recherchés : Symptômes positifs Symptômes négatifs Sécurité d emploi en phase aiguë (EI) Dépression et anxiété Cognition Tolérance Observance (aspect quantitatif) Sortie de l hôpital Etudes d efficience. Critères recherchés : Disparition maintenue des symptômes Statut ambulatoire Fonctionnement quotidien Relations Sociales Relations Familiales Capacité d emploi et d études Autonomie et capacité d indépendance Capacité à atteindre ses buts Nasrallah et al (2005)
9 Efficience du traitement Efficacité Jugement du médecin Interaction avec l environnement Efficience Un nouveau critère de pertinence clinique dans l évaluation des traitements dans la schizophrénie : l efficience Professeur Pierre-Michel Llorca Tolérance / sécurité d emploi Point de vue du patient Aspects fonctionnels
10 Besoin chez le schizophrène, Demande, offre en Algérie Demande Absence de stigmatisation et de discrimination Accès à participer à la vie sociale Respect de ses droits nationaux Aide en situation de crise Aide financière Hébergement Soins médicaux Hospitalisation Soutien psychologique Aide sociale Offre Accès à participer à la vie sociale Aide en situation de crise Aide financière Hébergement Début des pratique de réseau Soins médicaux Hospitalisation Information sur la maladie et le traitement Aide sociale Rare expérience de soins dans les structures de jour Soins au long cours Dimension communautaire Absence de stigmatisation et de discrimination Accès à participer à la vie sociale Respect des droits de l homme Dimension familiale Capacité de soins Aide en situation de crise Aide financière Hébergement temporaire Cohésion familiale Pratique de réseau Dimension médicale Dépistage précoce Soins médicaux Hospitalisation Soutien psychologique Information sur la maladie et le traitement Dimension de la réadaptation Aide sociale Aide au travail Education Equilibre de la vie spirituelle Soins dans les structures de jour Soins au long cours Besoin
11 Variables influençant le devenir de patients Groupes de facteurs Liés au patient Liés à la maladie Liés au traitement Lié à la famille Liés au système de soin Variables influençant le devenir Age Sexe Histoire prémorbide Niveau de fonctionnement cognitif Présence/absence d un syndrome déficitaire Capacité individuelle de résilience Sévérité de la maladie Poids des symptômes spécifiques Durée de psychose non traitée Réponse initiale aux antipsychotiques Poids des effets indésirables Facilité d administration du traitement Coût du traitement Observance Attitude familiale, support familial Accès au traitement psychosocial Alliance thérapeutique Organisation du programme de traitement
12 Base d un model intégré de PEC Le but est d'offrir une intervention à long terme et un soutien à la réadaptation des deux troubles, dans un cadre continu Les interventions en santé mentale et en toxicomanie doivent être combinées par la même équipe de cliniciens Les plans de traitement seront individualisés, et le traitement doit être coordonné à travers les services internes, externes et résidentiels La liaison sera assurée entre le système de santé mentale et les autres systèmes ( Drake, Antosca, Noordsy, Bartels et Osher, 1991) Les programmes intégrés doivent être implantés dans des services psychiatriques, des structures de jour et des services post cure
13 Ce qui existe en Algérie Les interventions en santé mentale et en toxicomanie ne sont pas combinées par la même équipe de cliniciens et sur le plan des structures (projection: 56 CIST, 15 centres de désintoxication) Les plans de traitement sont individualisés mais non coordonnés à travers les services internes, externes Insuffisance de liaison entre le système de santé mentale et les autres systèmes (justice, éducation, social, professionnel ) Absence de consensus entre les professionnels, bailleurs de fond et usagers
14 Propositions Sensibiliser le personnel des services de santé mentale à la nécessité de dépister et d évaluer les problèmes de consommation de drogue Former les intervenants des réseaux de la toxicomanie et de la santé mentale aux aspects de base de la comorbidité
15 Développer des interventions spécifiques à l Algérie inspirées de la littérature et les connaissances cliniques Développer des programmes spécialisés de traitement intégré Organiser un système de prise en charge de ces patients, depuis le dépistage jusqu au suivi Favoriser les échanges d expertise et la mise à profit de l expérience acquise nationale et internationale Envisager le développement des services dans une perspective inter-sectorielle
16 Principes de la réadaptation psychosociale Objectifs Conditions générales Moyens Amélioration du fonctionnement psychosocial de la personne Vise la modification de l'environnement Espoir Doit se faire dans le respect des valeurs de la personne Participation active de la personne Opportunité d'effectuer des choix Les conditions de la réadaptation doivent être ceux de la communauté Apprentissage d'habiletés requises Interventions personnalisées et adaptées Une certaine dépendance conduira à une indépendance dans le futur
17 Merci
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