Provence-Alpes-Côte-d'Azur

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1 Provence-Alpes-Côte-d'Azur Dans la région Provence-Alpes-Côte-d Azur (PACA), l agriculture et l industrie, qui compte des petits mais aussi des très grands établissements, conservent une importance prédominante dans 15 des 22 zones d emploi. Mais huit emplois sur dix relèvent désormais du secteur tertiaire. Les créations d emploi, nombreuses dans le secteur des services, ont plutôt bénéficié aux femmes dont le taux d activité a beaucoup augmenté. L attractivité de la région est encore très forte, la population augmente à un rythme soutenu et surtout ne vieillit, pas contrairement à la plupart des régions. Du même coup, les effectifs scolaires continuent de croître. L appareil de formation est polarisé entre le secondaire où les taux de scolarisation sont plutôt faibles et le supérieur ou ils sont en revanche très élevés. L offre de formation régionale est encore très orientée vers les filières générales notamment dans le supérieur où les orientations vers les filières professionnelles courtes sont particulièrement peu nombreuses. Néanmoins, l apprentissage occupe une place de plus en plus centrale dans ce paysage général. Tous les niveaux de formation sont concernés même si le niveau V reste majeur. Il en va de même pour les contrats de qualification qui se développent fortement. A la sortie du système scolaire, l accès au marché du travail est très difficile pour les sortants du secondaire, et plus encore pour les hommes. Pour les diplômés du supérieur, les difficultés sont moindres même si les contrats de travail sont souvent à durée limitée. Céreq, avril

2 Contexte En Provence-Alpes-Côte-d'Azur (PACA), population et activité économique se concentrent autour de deux grands espaces urbains. A l'ouest tout se joue autour des aires urbaines d'avignon, Marseille- Aix-en-Provence et Toulon qui sont désormais contiguës. A l'est, c est le long du littoral entre Saint- Tropez et Menton que les concentrations s opèrent. Le reste du territoire, enclavé, très faiblement peuplé, est souvent constitué d'espaces naturels protégés. L'agriculture, essentiellement orientée vers les productions végétales ne représente plus que 3 % de l'emploi total régional. Néanmoins, combinée à des industries agroalimentaires dynamiques, elle reste l'activité dominante dans 7 des 22 zones d'emploi que compte la région. L'industrie régionale, où petits et très grands établissements sont surreprésentés, est constituée de trois strates distinctes : des industries traditionnelles diffuses sur l'ensemble du territoire, un pôle national majeur d'industries lourdes concentré autour de l'étang de Berre où se trouve également le premier producteur mondial d'hélicoptères - et des industries électriques et électroniques nées dans le sillage de pôles de recherche et développement comme Sophia-Antipolis. En termes de valeur ajoutée produite, l'industrie régionale se classe au cinquième rang national mais son poids relatif dans l'emploi est faible. Car en PACA, huit emplois sur dix sont des emplois tertiaires. L'emploi public est très fort : il situe la région au deuxième rang métropolitain derrière la Corse. Mais, le tertiaire marchand l'est également. Sous l'influence du tourisme, des activités résidentielles, et des activités de négoce et de logistique induites par le port de Marseille, la part du commerce dans l'emploi est particulièrement élevée. En terme de structure de la population active, la région est celle qui s'approche le plus de l'île-de-france : la part des cadres, des professions intermédiaires et des employés est très élevée tandis que celle des ouvriers et des agriculteurs est très faible. Un point pourtant la distingue, signant ainsi son identité méridionale, les travailleurs indépendants sont toujours très nombreux. Entre 1994 et 2000, emplois ont été crées dans la région. Les "services administrés" et les "services aux entreprises" en auront fournis l'essentiel. Le solde est également positif pour "l'hôtellerie", le "commerce", les "services aux personnes" mais aussi dans l'industrie agroalimentaire et les industries électroniques. Les emplois temporaires ont beaucoup bénéficié de cette croissance de l emploi (5 % du total des emplois en 1994, 9 % en 1999). Le taux de chômage régional, situé deux points au-dessus du taux national en 1990, le dépasse en 2000 de 3,5 points. Après le Languedoc-Roussillon et le Nord-Pas-de-Calais, PACA est le marché du travail le plus difficile de métropole. Le taux de chômage féminin a suivi exactement la même évolution : l'écart est également de 3,5 points. Pourtant, le taux d'activité féminine s'est élevé de 2 points au cours de la décennie, une des progressions régionales les plus vives. C est que les créations d'emploi ont beaucoup plus profité aux femmes qu'aux hommes. Dans ce contexte, la part des chômeurs de longue durée dans les DEFM n'est pas particulièrement forte, mais leur nombre diminue moins qu'ailleurs. Enfin, il ne semble pas que les jeunes soient particulièrement pénalisés, leur part dans les DEFM est notoirement plus faible que celle qu'ils occupent dans la population active. Au début des années 70, l'attractivité démographique de PACA était exceptionnelle. Elle s'est infléchie depuis. La région demeure toutefois l'une des plus attractives de France : entre 1990 et 1999, elle a gagné nouveaux habitants. Comme les naissances excèdent encore largement les décès, la population régionale s'accroît à un rythme encore très soutenu. De plus, les migrations contribuent toujours à freiner son vieillissement. PACA est donc une région qui rajeunit (relativement aux autres régions de métropole). Aussi, selon toute vraisemblance, le nombre de jeunes scolarisés ne devrait pas diminuer alors que celui des actifs potentiels devrait augmenter. Céreq, avril

3 Formation initiale On ne sera donc pas surpris de constater que, dans un contexte national de diminution des effectifs scolarisés, la région PACA se distingue par une croissance toujours soutenue de la population des jeunes en formation. Comme en Languedoc-Roussillon, l appareil de formation initial est polarisé. La région se caractérise en effet par un faible taux de scolarisation des ans et des proportions de sorties sans qualification qui ont certes baissé depuis 1997 mais qui restent importantes. Mais elle se caractérise aussi par des taux de scolarisation des ans parmi les plus forts et une contribution élevée des 3 ème cycles dans l ensemble de l offre universitaire. Il est vrai qu au jeu des échanges inter-régionaux, d ailleurs peu élevés en PACA, la région gagne plus de nouveaux bacheliers venus d autres régions pour poursuivre leurs études à l université qu elle n en perd. L offre régionale de formation est encore très orientée vers les filières générales. Dans le secondaire, le poids des orientations en fin de 3 ème vers des CAP-BEP a faiblement progressé et demeure parmi les plus bas de métropole. En revanche, la part des bacs professionnels s est accrue, contribuant ainsi à l élévation de la proportion de bacheliers dans la région. Mais lors de l entrée dans le supérieur, les orientations vers les filières professionnelles courtes restent les plus faibles de métropole juste devant l Ile de France et cela vaut tant pour les entrées en STS qu en IUT. Dans ce contexte l apprentissage occupe une place de plus en plus centrale. Déjà important au début des années 1990, son poids n a cessé de croître au cours de la décennie. Le nombre de contrats signés, leur taux d utilisation par les jeunes comme leur diffusion dans le tissu des entreprises ont en effet fortement augmenté pendant cette période. Cette forte croissance de l apprentissage a concerné tous les niveaux de formations, même si le niveau V reste majeur. Formation post-initiale Comme pour l apprentissage, la région connaît ces dernières années un développement des contrats de qualification. Bien que son niveau d utilisation soit toujours inférieur à la moyenne métropolitaine, le recours par les jeunes et la diffusion dans le tissu économique de ce contrat d insertion en alternance a fortement augmenté au cours de la période. Le recours aux contrats d adaptation, en revanche, a peu évolué et reste à un niveau très faible. Il en va de même pour les stages AFPA qui sont peu utilisés par les jeunes de la région. L utilisation des stages du Conseil régional est plus importante mais a diminué depuis Insertion de jeunes Parmi les jeunes formés en PACA qui sont entrés sur le marché du travail en 1998, un sur trois était diplômé du supérieur, soit une proportion plus faible qu au niveau de la métropole. Mais ce sont surtout les sortants du supérieur court qui sont proportionnellement moins nombreux. Dans le secondaire, le profil des sortants est plutôt tiré vers le bas. Trois ans après la sortie du système scolaire, le taux de mobilité vers d autres régions est relativement faible, en particulier parmi ceux qui achèvent leurs études dans le secondaire. A la sortie du système scolaire, l accès au marché du travail des jeunes sortis du secondaire est très difficile. La durée moyenne d accès au premier emploi (6 mois) est parmi les plus longues de métropole, derrière la Corse et le Languedoc-Roussillon. Le taux de chômage trois ans après la fin des études est toujours très élevé (19% contre 13% en moyenne) et les trajectoires d emploi marquées par le chômage ou l inactivité abondent. Parmi ces jeunes, les hommes rencontrent des difficultés encore plus marquées. Céreq, avril

4 Trois ans après être sortis du système scolaire, les jeunes en emploi sont avant tout sur des contrats à durée limitée : CDD, emplois aidés et emplois saisonniers sont importants tandis que les CDI sont plutôt moins fréquents que dans la moyenne des régions de métropole. Les jeunes, ayant déjà accédé au statut de profession intermédiaire sont assez nombreux, les autres étant avant tout sur des postes d employés. Pour les diplômés du supérieur, la phase d insertion professionnelle est un peu plus difficile que dans la moyenne des régions, mais les difficultés sont moins caractérisées que pour les sortants du secondaire : ainsi, le temps d accès au premier emploi est un peu plus long qu en moyenne et les parcours d insertion caractérisés par une stabilisation différée dans l emploi ou ceux marqués par le chômage et l inactivité sont un peu plus fréquents. D ailleurs, trois ans après la fin des études, 6% des actifs sont encore au chômage contre 5% en moyenne en France métropolitaine. Contrairement aux sortants du secondaire, ce sont les femmes diplômées du supérieur qui ont les trajectoires d insertion les plus difficiles. Comme pour les moins diplômés, les contrats de travail des jeunes formés en PACA sont souvent à durée limitée et/ou à temps partiel. Pourtant, la part des jeunes ayant déjà accédé au statut de cadre est proche de la moyenne nationale, de même que les salaires perçus. Céreq, avril

5 Tableau de synthèse relatif à l'accès des jeunes à la formation professionnelle et à l'emploi en Provence-Alpes-Côte-d'Azur Taux de variation (ou année la plus proche) * (ou année la plus proche) * annuel moyen PACA Métropole PACA Métropole PACA Métropole I. Le contexte économique et social Population totale ,6 0,4 Taux de var. annuel de la pop. dû au solde migratoire 0,4 0,0 Part des moins de 25 ans dans la population totale 31,1 34,0 29,0 30,9-0,8-1,1 Pib par habitants (Euros courants / habitants) ,8 3,2 Taux de chômage (BIT) 14,5 11,5 13 9,6-1,6-2,6 Part du chômage de longue durée 33,5 34,6 32,1 30,6 Population active ,7 0,5 Taux d'activité des femmes 41,9 46,7 43,8 48,1 0,6 0,4 Part de l'emploi tertiaire 77,4 68,8 79,9 72,6 0,5 0,8 Part de l'emploi public 23,0 19,1 23,4 20,2 0,3 0,9 Part de l'emploi dans les étbs de moins de 10 salariés 10,6 8,3 12,0 9,5 3,1 3,4 Part des cadres et des pr.intellectuelles dans la PAO 11,8 11,7 12,8 13,1 0,9 1,3 II. Indicateurs globaux sur la formation initiale Taux de scolarisation des ans (y.c. apprentissage) 84,9 85,8 84,0 84,4-0,2-0,3 Taux de scolarisation des ans (y.c. apprentissage) 32,7 29,7 37,0 35,2 2,1 2,9 Proportion observée de bacheliers 53,4 54,7 60,0 61,9 1,5 1,6 Proportion de jeunes sortis sans qualification (niv. VI et Vbis) 7,7 7,5 Part des inscrits dans l'enseignement supérieur 13,9 14,3 14,6 15,3 0,7 1,0 III. La formation professionnelle des jeunes Part des CAP-BEP dans les accès au niveaux V 46,3 46,4 46,7 47,2 0,2 0,3 Part des bach. prof. dans l'ensemble des bacheliers 11,8 13,1 17,6 18,5 5,9 5,1 Part des STS-IUT parmi nouveaux bac. entrant dans le sup. 30,2 31,4 31,1 35,8 0,4 1,9 Taux d'accès à l'apprentissage chez les jeunes ans 1,8 1,5 3,8 2,9 13,3 11,6 Part des apprentis parmi les jeunes préparant un diplôme de niv. V 36,0 29,0 Part des apprentis parmi les jeunes préparant un dipl. de niv. IV 31,0 26,0 Taux d'accès aux contrats de qualification chez les ans 0,9 1,1 1,3 1,5 6,3 5,3 Taux d'accès aux stages des Conseils rég. chez les jeunes chômeurs 21,1 21,7 Taux d'accès aux stages AFPA chez les ans 0,3 0,3 0,3 0,4 0,0 4,9 IV. L'insertion des jeunes formés dans la région Part des demandeurs d'emploi parmi les jeunes ans 9,8 7,6 8,9 7,6-1,1 0,0 Part des jeunes accédant rapidement et durablement à l'emploi - niveau secondaire 48,4 56,0 - diplômés du supérieur 69,6 74,2 Taux de chômage après 3 ans de vie active - niveau secondaire 19,3 13,3 - diplômés du supérieur 5,7 4,7 Salaire médian corrigé des temps partiel - niveau secondaire diplômés du supérieur * Avertissement S'agissant d'indicateurs de structure dont les évolutions ne peuvent être que très lentes, le millésime précis de l'information importe assez peu. Les données utilisées, très diverses, proviennent de sources dont les calendriers de disponibilité sont par construction différents. Le lecteur se reportera utilement à l'annexe pour la chronologie précise de chaque série. Céreq, avril