PROFIL. L assurance mutualiste en pleine mutation.

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1 PROFIL Édition Liège Janvier - Février - Mars 2012 afgiftekantoor : Gent X P508746/506 Liège België - Belgique P.P. - P.B. B/729 n 120 L assurance mutualiste en pleine mutation membre des

2 SOMMAIRE PROFIL PANORAMA L Assurance Mutualiste en pleine mutation Bonne nouvelle pour les pensionnés anciens frontaliers! Nouvelle brochure : «Travailler en Europe» Congé de naissance pour les «co-parents» 07 PROMOTION SANTÉ Fiche pratique : évitez les chutes à domicile Vous vous remettez d un cancer? Faites-vous plaisir BIEN-ÊTRE Stress et grossesse : pour le meilleur et pour le pire 12 SOINS DENTAIRES Les quenottes de bébé : à ne pas négliger! 15 ALIMENTATION Enfants et légumes : un mariage impossible? 18 COORDONNÉES DE NOS AGENCES 20 HIPPOTHÉRAPIE Le cheval comme allié thérapeutique 22 OPHTALMOLOGIE Opération de la cataracte : le pourquoi et le comment! 24 PSYCHOLOGIE L anorexie : la déraison nutritionnelle 26 SOCIÉTÉ L accueil familial d urgence, une expérience bouleversante 28 VOS AVANTAGES 2012

3 ÉDITO LA SOLIDARITÉ MARCHANDÉE En Belgique, tout comme d ailleurs dans d autres pays européens, les organisations représentatives du secteur des assurances ont depuis plusieurs années introduit des actions en justice afin d obtenir des Mutualités une obligation de se conformer aux règles de leur secteur en ce qui concerne les produits d assurance complémentaire et facultative. Cette démarche trouve son origine dans le fait que les mutualités offrent à leurs adhérents des produits à des conditions souvent plus avantageuses que les assurances privées. En effet, le monde mutualiste, non lié exclusivement à des impératifs de rentabilité, se base depuis plus d un siècle sur une logique de solidarité et de redistribution des risques au sens strict. Les assureurs privés ont considéré ce mode de fonctionnement comme une entrave au droit de la concurrence et les instances européennes leur ont, en dernière instance, donné raison. Dans notre pays, toutes les mutualités ont dès lors été priées d adapter leur organisation et leur mode de fonctionnement à partir du 1er janvier 2012, ce qui vous est expliqué plus en détail dans ce magazine. Nous nous dirigeons donc en Europe vers une marchandisation poussée des soins de santé, modèle qui a pourtant prouvé ses limites dans les pays anglosaxons. Contraints et forcés, Omnimut et l Union Nationale des Mutualités libres continueront cependant à œuvrer pour offrir à leurs membres le meilleur rapport qualité prix en matière d assurance soin de santé. L humain reste et restera à la base notre action, loin des logiques purement mercantiles qui trouvent leurs limites dans la grave crise financière actuelle. Dans l espoir qu en 2012 et au delà, la solidarité soit réellement à la base d un monde meilleur, nous vous présentons, ainsi qu à votre famille, nos meilleurs vœux et vous remercions pour la confiance toujours renouvelée que vous nous faites. Bonne lecture Jacques Jonet Directeur Général Écoute - Entraide - Efficacité PROFIL N 120 Editeur responsable : Jacques Jonet - Rue Natalis 47b Liège Secrétariat de rédaction : Valérie Vander Veken Mise en pages : Marinella Cecaloni Photogravure : PX nv Impression : Roularta Aucun article publié dans ce magazine ne peut être reproduit (totalement ou partiellement) sans l autorisation préalable de la rédaction. Le présent document revêt un caractère informatif et non contractuel. Seuls les statuts de la mutualité lui sont légalement opposables. Sous réserve d approbation de l OCM.

4 PANORAMA L ASSURANCE MUTUALISTE EN PLEINE MUTATION QUE DEVIENNENT L ASSURANCE COMPLÉMENTAIRE ET LES ASSURANCES FACULTATIVES? Depuis le 1er janvier 2012, toutes les mutualités ont dû changer leur manière d organiser l assurance facultative. C est l Europe qui l a décidé. Comment l assurance mutualiste va-t-elle évoluer? Quelles seront les conséquences pour les affiliés Omnimut? Quelles différences subsistent désormais entre mutualités et sociétés d assurances? L assurance complémentaire jusqu alors facultative chez Omnimut se transforme en une série de «services et activités complémentaires». D ailleurs, le terme «assurance complémentaire» disparaît. Les assurances facultatives Hospitalia et Dentalia sont désormais gérées par une société mutualiste d assurance (SMA). Chaque SMA est liée à une mutualité. Plus aucune mutualité ne peut organiser une activité à caractère facultatif. Au quotidien, rien ne change toutefois pour nos affiliés. CONCRÈTEMENT POUR L AFFILIÉ L affiliation est désormais obligatoire aux services complémentaires. Le principe est celui de la solidarité entre les affiliés puisque les avantages sont identiques pour tous (sauf statut particulier ou non justification d une intervention pour une catégorie particulière - exemple : vaccin contre le cancer du col de l utérus). 4

5 Cotisation obligatoire. Selon le nouvel arrêté royal celle-ci doit être comprise entre 30 euros minimum et 250 euros maximum par an par ménage tel que défini au niveau de l assurance obligatoire (un titulaire et les personnes inscrites à sa charge - généralement ses enfants et le conjoint qui n a pas de revenus). Important : les cotisations doivent être identiques pour tous les affiliés. Les membres d un couple ou d une famille qui sont titulaires au niveau de l assurance obligatoire doivent désormais payer chacun une cotisation. Les cotisations «jeunes» ou «ménage» sont donc supprimées. Soyez attentif! Si vous ne payez pas votre cotisation, vous ne pourrez pas bénéficier des services complémentaires ni des assurances facultatives. Suite à ces remaniements, nous avons été obligés de supprimer certains services au profit d autres. Rappel : que fait ma mutualité? Sous le contrôle de l Institut d Assurance Maladie Invalidité (INAMI), les mutualités sont chargées de payer les prestations de l assurance obligatoire soins de santé et indemnités : remboursements de frais médicaux, indemnités en cas d incapacité de travail ou d invalidité, indemnité de maternité, allocation pour frais funéraires. Les mutualités représentent aussi leurs assurés dans plusieurs comités et commissions à l INAMI et participent notamment à l élaboration d accords médico-mut pour fixer les tarifs des prestations médicales. SMA - ASSUREURS, MÊME COMBAT? Les SMA (sociétés mutualistes d assurance) doivent respecter la législation propre aux assurances, mais elles gardent un caractère plus social que les sociétés d assurance privées. Les mutualités n ont pas d actionnaires et ont une finalité généralent sociale et non lucrative, ce qui explique le montant inférieur de nos primes et la configuration différente de nos produits par rapport aux assureurs. Les mutualités ont une expertise en matière de soins de santé. Ce qui leur permet de mieux gérer les dépenses et donc de demander des primes inférieures. Les assurances mutualistes font moins de sélection. Dans toute une série de cas, elles prennent en charge les maladies préexistantes. Enfin, quand les assureurs gèrent la problématique financière liée à l hospitalisation, les mutualités s occupent de la problématique de l hospitalisation de manière globale : aspects financiers, informations sur l hospitalisation, services pré et post-hospitalisation, lien avec les soins à domicile et services sociaux, etc. Les sociétés d assurance mutualistes proposent exclusivement des assurances couvrant les aspects de santé et d assistance. Tout le reste - habitation, auto, voyage - ne fait pas partie de leur expertise. AO ET AC : QUELLES DIFFÉRENCES? L assurance obligatoire (AO), comme son nom l indique, est obligatoire pour tous. Elle prévoit le remboursement des prestations de soins de santé : prestations médicales, médicaments et frais d hospitalisation. C est aussi l AO qui permet le paiement d indemnités en cas d incapacité de travail ou de maladie. Pour être en ordre d AO, il faut simplement s affilier auprès d une mutualité. La solidarité est à la base du système de l AO puisque ce sont les cotisations sociales des employeurs et travailleurs qui permettent son financement. Les remboursements sont les mêmes dans chaque mutualité. L assurance complémentaire (AC) n existe désormais plus, mais est remplacée par les «services complémentaires». Il s agit d avantages et services non prévus par l assurance obligatoire. Dorénavant, ils sont rassemblés dans une offre proposée à tous les affiliés. Chaque service ou avantage doit être agréé par l OCM (Office de Contrôle des Mutualités). Les assurances facultatives. Les mutualités pouvaient également organiser des assurances facultatives jusque fin 2011 (hospitalisation, par exemple). Dès 2012, ces assurances facultatives sont organisées par des SMA (Sociétés Mutualistes d Assurances) et soumis aux règles assurantielles. 5

6 Bonne nouvelle pour les pensionnés anciens frontaliers! Vous êtes un ancien frontalier et vous résidez en Belgique où vous bénéficiez d une pension (de retraite ou d invalidité) belge? Désormais, vous pouvez être remboursé, sous certaines conditions, lorsque vous êtes soigné dans le pays qui vous employait. Conditions Pour continuer un traitement entamé dans ce pays. Pour bénéficier de cette mesure, vous deviez avoir le statut de frontalier au moment de l octroi de la pension. Pour recevoir tout type de soins (pas de limitation à un traitement particulier). Dans ce cas, vous devez avoir été travailleur frontalier pendant au moins deux ans au cours des cinq années qui ont précédé votre pension dans un des pays suivants : l Allemagne, l Autriche, l Espagne, la France, le Luxembourg ou le Portugal. Ces règles s appliquent également aux personnes à votre charge. Comment obtenir le remboursement? Les soins reçus seront remboursés aux conditions et tarifs du pays dans lequel vous les avez reçus, ce qui est généralement plus avantageux. Pour obtenir votre remboursement, demandez un formulaire S3 à votre mutualité belge et remettez-le à la caisse compétente dans votre ancien pays de travail en présentant vos attestations de soins/factures. Pour plus d informations ou si vous pensez remplir les conditions pour bénéficier de l un de ces droits, contactez votre mutualité. Celle-ci examinera votre situation et vous délivrera le formulaire S3 le cas échéant. Nouvelle brochure : «Travailler en Europe» Récemment sortie de presse, la brochure «Travailler à l étranger», limitée aux pays de l Espace Economique Européen (EEE) et à la Suisse, est rééditée sous un nouveau titre : «Travailler en Europe». Un mot d explication! Nouveaux règlements Depuis le 1er mai 2010, deux nouveaux règlements européens sont en vigueur. Leurs conséquences concernent essentiellement les personnes qui séjournent souvent dans un autre pays de l EEE pour des raisons professionnelles ou personnelles. Les règlements précisent en effet l Etat membre dans lequel ces personnes sont assurées socialement. Qu est-ce qui change? «Travailler en Europe» est adapté à la nouvelle réglementation découlant de ces règlements européens. Les nouveaux formulaires européens, la déclaration d incapacité de travail, : ce ne sont que quelques changements qui sont repris dans la brochure. La brochure paraît en 2 langues (néerlandais et français). Plus d infos? Intéressé(e) par cette brochure? Contactez votre agence Omnimut la plus proche! Congé de naissance pour les «co-parents» Cela fait des années que les jeunes papas peuvent bénéficier de 10 jours de congé après l accouchement de leur compagne. C est ce qu on appelait jusqu au 19 mai 2011 le congé de paternité. Or, depuis le 20 mai 2011, c est devenu le congé de naissance dont peuvent à présent aussi bénéficier les «co-parents»! Ce congé concerne ainsi également les couples de sexe féminin. Qu est-ce qu un co-parent? Le co-parent est la personne, de même sexe ou non, qui au moment de la naissance : soit est marié avec la maman ; soit est le cohabitant légal de la maman ; soit est le cohabitant de fait de la maman depuis 3 ans. Les co-parents doivent prendre ces jours dans les 4 mois suivant la naissance de l enfant et faire la demande auprès de la mutualité. Leur salaire reste complet durant les 3 premiers jours (payés par l employeur), puis la mutualité verse une indemnité correspondant à 82 % du salaire brut (les 7 jours suivants). Plus d infos? Contactez votre agence Omnimut! 6

7 PROMOTION SANTÉ FICHE PRATIQUE : EVITEZ LES CHUTES À DOMICILE Qu il s agisse de nos premiers pas, d une course après le bus ou d une glissade sur une flaque de boue, nous avons tous déjà fait l une ou l autre chute au cours de notre vie. Et avec l âge, les risques se multiplient! Profil vous propose donc quelques conseils pour éviter de mauvaises chutes à la maison. VOTRE ETAT DE SANTE Prenez des repas réguliers, équilibrés et variés. Buvez au moins 1,5 l (de préférence de l eau) et maximum 1 verre d alcool par jour. Consultez votre médecin généraliste au moins 1 fois par an et respectez ses prescriptions. Faites contrôler votre vue. Pratiquez 30 minutes d activité physique par jour. Dormez à heures régulières et faites une sieste. Restez «actif» mentalement. VOS MOYENS Apprenez à vous relever en cas de chute dessin 1 : pliez une jambe pour rouler sur le côté dessin 2 : retournez-vous sur le ventre dessin 3 : mettez-vous en position de chevalier (un genou à terre, l autre jambe tendue) dessin 4 : mettez-vous à quatre pattes dessin 5 : relevez-vous en vous tenant à une chaise ou à une rampe. Souscrivez à un système d alarme personnelle (appareil de biotélévigilance). Renseignez-vous auprès de votre agence Omnimut la plus proche. CHANGEZ VOS HABITUDES Aides fonctionnelles : canne, rampe, Chaussures / pantoufles fermées, sans talon, sans lacets. Vêtements trop amples, trop longs, à proscrire. Lunettes adaptées à votre vision, indispensable. Appareil auditif adapté à votre audition. Appareil de biotélévigilance sur vous en permanence. Positions instables, acrobaties. Services d aides et de soins à domicile. Attention aux animaux et enfants en bas âge qui peuvent vous faire trébucher! VOTRE DOMICILE Prenez garde aux escaliers (raides), aux sols glissants ou mouillés, à la présence de tapis, carpettes et descentes de lits, aux éclairages insuffisants,... Un diagnostic des dangers à votre domicile peut être établi. Faites appel à un ergothérapeute pour évaluer ces facteurs de risques de chutes. Renseignez-vous auprès de votre agence Omnimut la plus proche! 7

8 PROMOTION SANTÉ VOUS VOUS REMETTEZ D UN CANCER? FAITES-VOUS PLAISIR AVEC UNE SEMAINE SANTÉ! Un cancer vous a été diagnostiqué et votre traitement est terminé? Vous pouvez alors continuer à reprendre des forces au cours de l une des semaines santé à Dunepanne, le centre de convalescence des Mutualités Libres au Coq-sur-mer. Une semaine santé est l occasion de retrouver une qualité de vie après le traitement d un cancer. Vous séjournez dans le cadre unique de Dunepanne à deux pas de la mer. Récupérez votre énergie lors des séances de groupe durant lesquelles vous faites des exercices physiques légers et modérés. Découvrez quelques éléments de réussite importants pour reprendre des forces après votre traitement. Découvrez quelques éléments de réussite importants pour reprendre des forces après votre traitement. Rita (53 ans) a appris en 2010 qu elle souffrait d un cancer du sein. Elle a directement subi une opération. A peine un an plus tard, son mari, Giuseppe (55 ans), a également reçu de mauvaises nouvelles. Un docteur lui a diagnostiqué un cancer du poumon. Le couple ne s est toutefois pas laissé abattre et s est inscrit pour une semaine santé en octobre 2011, après le traitement de Giuseppe. Ce fut une expérience inoubliable pour tous les deux. Rita : «La solidarité au sein du groupe lors de la semaine santé apporte du réconfort. Vous puisez de l énergie dans le contact avec vos compagnons d infortune. Les ateliers m ont principalement beaucoup apporté. J ai ainsi amélioré ma respiration et appris à connaître mon corps d une autre manière grâce au yoga. Je me sens beaucoup plus en forme et j ose dire que la semaine santé m a rendue plus forte, mentalement et physiquement. Je fais à nouveau des choses que je faisais avant, alors que je ne pouvais plus les faire après le traitement de mon cancer». Giuseppe : «La solidarité au sein du groupe lors de la 8

9 semaine santé»en tant que seul homme du groupe, j étais bien entouré! Personnellement, j ai beaucoup retiré de la séance d aquagym. Je n avais encore jamais fait d exercices physiques dans l eau. Tout comme mon épouse, j étais très enthousiaste par rapport à l atelier de yoga. Les exercices et les techniques que vous y apprenez peuvent parfaitement être appliqués à la maison par la suite. La qualité de vie n a fait que s améliorer depuis la semaine santé!» Prochaine semaine santé : du lundi 27 février au vendredi 2 mars 2012 Journée mondiale contre le cancer, le 4 février 2012 Plus d infos? Contactez le service social de votre mutualité ou surfez sur RÉBÉCCA, EN ROUTE VERS L AUTONOMIE Vous n avez pas encore trouvé de bonnes résolutions pour la nouvelle année? Rendez-vous alors dans la librairie Club la plus proche et laissez parler votre âme sociale. Rébécca, en route vers l autonomie, un livre de photos mémorable sur l effet positif de la création de mutualités au Bénin, y est disponible depuis peu. QUI EST RÉBÉCCA? Veuve et mère de 5 enfants au Bénin, Rébécca est en même temps bien plus. Elle constitue en effet le symbole d une Afrique qui souhaite prendre son sort en main. Elle se démène chaque jour pour subvenir aux besoins et veiller sur la santé de sa famille. C est ce parcours vers l autonomie que le photographe Johan STOCKMANN a immortalisé par de magnifiques images, permettant la réalisation de cette œuvre photographique. LE RÔLE DES MUTUALITÉS En collaboration avec l Union des Mutualités Libres, deux mutualités ont vu le jour au Bénin en Ces mutualités constituent d importants piliers dans la vie de Rébécca et ses compatriotes. La couverture de leurs frais médicaux réduit en effet leurs difficultés financières et ils peuvent ainsi mieux prendre leur vie en main! APPORTEZ VOTRE CONTRIBUTION! Les recettes des ventes de ce livre sont intégralement consacrées au financement du projet Mutualités au Bénin. Le livre est vendu au prix de 30 euros et est disponible dans toutes les filiales de la librairie Club. Chaque exemplaire vendu permettra à 5 enfants de devenir membres d une mutualité, ce qui leur permettra de bénéficier de soins médicaux de qualité. 9

10 BIEN-ÊTRE STRESS ET GROSSESSE : POUR LE MEILLEUR ET POUR LE PIRE Période heureuse de la vie d une femme, la grossesse peut également être une source de stress pour certaines futures mamans. Quels sont les risques pour la grossesse et le bébé? Comment prévenir ce stress? Nous avons posé ces questions au Professeur Luc Roegiers, pédo-psychiatre aux Cliniques universitaires Saint-Luc et auteur d un livre sur le sujet. Lors d une grossesse, mieux vaut ne pas perdre de vue les étapes suivantes : Ce sont surtout les stress prolongés qui peuvent être néfastes spécifiquement pour l enfant, à partir de la 26e semaine. Pour la grossesse, c est surtout en fin du 2e trimestre et durant le 3e qu il y a un certain nombre de risques. Le risque principal pour la grossesse étant l accouchement prématuré ou, plus exactement, la mise en route prématurée de contractions qui peuvent provoquer un accouchement prématuré. D autre part, il y a un risque pour le développement de l enfant soumis à un climat hormonal défavorable au moment de la construction de son système nerveux central. Par la suite, cela peut affecter son comportement, voire même sa personnalité. Ce genre de discours alarmiste ne contribue-t-il pas à générer davantage de stress et à culpabiliser la future maman? On se trouve en effet dans une sorte de spirale. Sur les forums de discussion dédiés à la grossesse, on peut lire que de nombreuses femmes éprouvent cette inquiétude. Ce qui est paradoxal puisqu elles s inquiètent à propos du stress et les informations qu elles reçoivent les inquiètent encore plus. Or, on sait que l inquiétude 10

11 et l anxiété sont des représentations du stress qui est, lui-même, une entité beaucoup plus large. Qu est-ce que le stress exactement? Le stress se définit comme un changement d ordre biologique, psychologique ou social dans l environnement externe ou interne qui amène une réaction d alerte se traduisant par des sécrétions d hormones (cortisol). Parfois, on a tout à fait conscience de cette altération biologique : on ressent une tension nommée anxiété, mais d autres sentiments comme la colère ou la joie peuvent aussi accompagner cette réaction biologique. D autre fois, cette réaction biologique a lieu sans qu on n éprouve quoi que ce soit. C est le corps qui prend tout. Le stress n est donc pas forcément mauvais, même pendant la grossesse? En effet, c est un mécanisme qui nous a été légué au cours de notre évolution pour réagir à des changements de contexte. Or, à certains moments de cette évolution, ces changements se sont multipliés. Aujourd hui tout change à tout moment et on en ressent beaucoup de stress. Toutefois, il joue également un rôle positif, tant pour la mère que pour l enfant, au moment de l accouchement. De même, un peu de cortisol chez le bébé peut aider à développer ses poumons lorsqu il naît. Cela l aide à effectuer un changement métabolique important au moment de la naissance. Dans votre ouvrage «Stress et grossesse : quelle prévention pour quels risques?», vous analysez les rapports entre le stress et la grossesse. Quelles sont, d après vous, les moyens de prévenir ce stress chez les femmes enceintes? Nous sommes partis du constat que le suivi de la grossesse s effectue aujourd hui pour le meilleur et pour le pire. En effet, on effectue énormément de dépistage : le diabète, l hypertension, certaines malformations, etc. C est un progrès important mais il a un prix : on n est jamais tout à fait tranquille. L objectif est d exclure les pathologies, mais cela y fait inévitablement penser A chaque fois, on est placé dans l hypothèse du pire. Chez les personnes plus vulnérables, des nouvelles incertaines augmentent le niveau de stress. Ces femmes ont alors besoin d un suivi ajusté. Le gynécologue obstétricien joue un rôle important, notamment dans son souci de contacts avec d autres professionnels tels que la sage-femme, le kiné, l haptonome*, le sophrologue ou le pédiatre en consultation prénatale. Pour de nombreuses femmes, cela constitue un appui de sécurité. * Haptonome : spécialiste en haptonomie, méthode de communication avec le fœtus par le toucher, à travers la paroi du ventre de la mère. Plus d infos? «Stress et grossesse : quelle prévention pour quels risques?», ERES 2011, sous la direction de Luc Roegiers et François Molénat. PROTÉGER LES EMBRYONS ET LES ENFANTS DES RAYONNEMENTS Selon des recherches scientifiques, les rayonnements ionisants et la radioactivité sont plus dangereux pour les embryons et jeunes enfants que pour l adulte moyen. L Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire (AFCN) tire la sonnette d alarme! Fausses couches, retard de croissance, retard mental et même leucémie ou cancer figurent parmi les conséquences potentielles de l exposition d embryons et de jeunes enfants à des rayonnements ionisants. L AFCN souhaite par conséquent utiliser ces résultats déconcertants pour plaider en faveur de bonnes mesures de protection et de prévention. L AFCN s adresse en premier lieu aux employeurs, médecins du travail, gynécologues, radiologues, Ils doivent tout mettre en œuvre pour éviter toute exposition inutile. Les femmes enceintes peuvent également apporter leur contribution en informant leur médecin et leur employeur de leur état pour éliminer toute exposition inutile. Source : AFCN 11

12 SOINS DENTAIRES LES QUENOTTES DE BÉBÉ : À NE PAS NÉGLIGER! De bonnes habitudes en matière d hygiène dentaire s apprennent dès le berceau. Les dents de lait restent près de 12 ans dans la bouche des enfants. Il est donc important d en prendre soin dès qu elles font leur apparition. Voici quelques conseils! LES PREMIERS MOIS Lors des premiers mois, votre bébé n a généralement aucune dent. Cela ne signifie pas pour autant qu il ne se passe rien dans sa petite bouche : sous la gencive ses dents sont à l état de germes. Les antibiotiques sont en effet des substances chimiques qui empêchent les bactéries de se développer davantage. Certains antibiotiques sont efficaces contre une seule bactérie ou certaines bien déterminées, tandis que d autres peuvent combattre un groupe plus important de bactéries. En attendant les premières quenottes, vous pouvez d ores et déjà prendre de bonnes habitudes pour éviter les caries : Allaitez si vous le pouvez. On le sait : l allaitement fournit au bébé tous les éléments dont il a besoin. Ce qu on sait moins, c est que le calcium qu il contient est un élément essentiel pour la dent! Ne mettez pas la tétine du biberon en bouche pour vérifier si le lait n est pas trop chaud. Utilisez plutôt le dos de votre main. Contrairement à celle des adultes, la bouche de bébé ne contient pas de bactéries cariogènes (responsables de l apparition des caries) à la naissance. Vous risquez donc de contaminer la tétine et de transmettre les bactéries au bébé. N habituez pas votre enfant aux boissons sucrées (sirop, jus de fruits, grenadine, etc.) Il n a besoin que d eau pure. Ne laissez pas votre enfant s endormir avec son biberon de lait en bouche. Non seulement, cette habi- 12

13 tude sera difficile à supprimer plus tard, mais surtout elle risque d entraîner ce que l on appelle la carie du biberon. Le contact prolongé du sucre sur les dents provoque des caries qui détruisent complètement la dent. Ne trempez pas la «tutute» de votre bébé dans du miel ou de la confiture. Cela conduit irrémédiablement à d énormes destructions carieuses! VOTRE ENFANT A 6 MOIS Ca y est : les premières quenottes font leur apparition! Il s agit normalement des incisives inférieures. Il est temps maintenant de démarrer le brossage! Comment s y prendre? Munissez-vous d une brosse à dents spéciale pour bébé : plus petite et plus souple. Utilisez un dentifrice pour enfant avec une concentration en fluor inférieure à 500 ppm (partie par million). Normalement, cette information est mentionnée sur l emballage mais vous pouvez également demander conseil à votre pharmacien. L heure du bain est idéale pour procéder au brossage. Une petite trace de dentifrice suffit. Ne soyez pas étonné si votre bébé avale le dentifrice. C est notamment pour cette raison qu il doit contenir une très faible dose de fluor. Dès que vous tendrez la brosse à dents à votre enfant, il la mettra naturellement en bouche et se mettra à la mâchouiller. Il est inutile de rincer d autant plus que c est presque impossible avec un bébé A PARTIR DU PREMIER ANNIVERSAIRE Votre enfant grandit et son sourire se pare de nouvelles petites dents. De plus en plus, votre enfant exprime la volonté de se débrouiller tout seul. Laissez-le faire. Vous repasserez après en ne négligeant aucune dent. Il est également temps de penser à la première visite chez le dentiste. Il pourra répondre à toutes les questions que vous vous posez sur la santé buccodentaire de votre chérubin. Par la suite, n attendez pas que votre enfant ait des problèmes dentaires. Deux visites par an sont conseillées. Ces contrôles réguliers vous permettront de déceler les problèmes de manière précoce et de les soigner tant qu ils sont encore bénins. De plus, les visites et les soins chez le dentiste sont entièrement remboursés pour les enfants. Pourquoi s en priver? POUCE OU «TUTUTE»? Voici un débat qui alimente régulièrement les discussions auprès des jeunes mamans. Le pouce est accusé de pousser les incisives vers l extérieur tandis que la «tutute» fait office de ramassegermes. Or, le besoin de succion est un réflexe inné de l enfant. Il lui permet de se rassurer, de consoler ses chagrins, de s endormir, etc. Alors que choisir? Les dentistes préconisent d utiliser préférablement une «tutute» plutôt que le pouce. Le principal avantage étant qu à l âge de 4 ou 5 ans, il sera plus facile de se débarrasser de la tétine que de son pouce! CALENDRIER DES DENTS La denture de lait comporte 20 dents. L âge d apparition n est qu une indication. Chez certains, elles arrivent avant, chez d autres, après. C est tout à fait normal! DENTS Incisives médianes inférieures Incisives médianes supérieures Incisives latérales supérieures puis inférieures Premières molaires Canines inférieures puis supérieures Deuxièmes molaires APPARITION vers 6 à 8 mois vers 8 à 10 mois vers 10 à 12 mois vers 12 à 16 mois vers 16 à 20 mois vers 24 à 30 mois QUI CONSULTE SON DENTISTE UNE FOIS PAR AN? Il est conseillé de rendre chaque année une petite visite à son dentiste. Cette recommandation est-elle généralement respectée? Le service Etudes de l Union des Mutualités Libres a mené une analyse sur base de la consommation de soins dentaires des affiliés des Mutualités Libres. Il en ressort qu entre 2004 et 2008, 25 % des affiliés n ont eu aucun contact avec le dentiste tandis que 31 % ont vu leur dentiste chaque année ou au moins 4 années sur les 5. Les plus assidus sont les adolescents : 2/3 des adolescents vont au moins 1 fois tous les deux ans chez le dentiste. A l âge adulte, ils ne sont plus qu un sur deux à conserver cette bonne habitude. Cette proportion reste plus ou moins stable jusqu à 50 ans puis elle diminue progressivement. 13

14 Les hommes qui bénéficient du statut BIM sont les plus nombreux à n avoir aucun contact avec le dentiste, quel que soit leur âge. Serait-ce des raisons financières qui détournent du chemin du dentiste? Probablement pas. La prévention et les soins dentaires conservateurs ne sont, en réalité, pas si coûteux pour les bénéficiaires de l intervention majorée qui s adressent à un dentiste conventionné, même s ils se rendent chaque année chez le dentiste. En revanche, les extractions et prothèses dentaires coûteront davantage à l usager si les dents ne peuvent être sauvées faute de soins. En conclusion : mieux vaut prévenir que guérir! Plus d infos? Vous pouvez être encore mieux remboursé de vos soins dentaires grâce à Dentalia +! Plus d infos? Vous trouverez une mine d or d informations sur le site de la Fondation pour la Santé Dentaire. DVD LE DVD «EMOI DANS LA MAISON MÉMOIRE» ENFIN DISPONIBLE! Documentaire consacré à la maladie d Alzheimer et aux autres formes de démence, le film «Emoi dans la Maison mémoire» plonge le spectateur dans le quotidien de personnes atteintes de démence, vivant en communauté et entourées de professionnels de soins. Le film raconte de manière intimiste les récits de vie des habitants, parfois douloureux et sombres, puis gais et plein d espoir.. Depuis sa sortie en septembre 2010, le film a déjà attiré spectateurs belges. Le documentaire a été réalisé par Klara Van Es, avec le soutien des Mutualités Libres. Le DVD (avec sous-titrages en français et anglais) est disponible sur le site du label Flanders Doc via la boutique online Pour plus d infos sur le film, surfez sur geheugenpaleis.be! Le DVD est vendu 16,95 euros. En tant que membre de Omnimut, vous bénéficiez d un prix spécial de 12,95 euros (hors frais d envoi par DVD de 1,83 euros) en utilisant le code MLOZ50 sur le webshop Séjour de soins à Dunepanne Où convalescence rime avec bien-être... Venez vous ressourcer à Dunepanne... Notre centre de soins, situé dans le cadre historique du quartier Belle Epoque du Coq-Sur-Mer, combine un service hôtelier de qualité et une excellente cuisine avec des soins sur mesure. Le personnel soignant, les kinésithérapeutes, les infirmiers et un médecin sont à votre disposition tous les jours. Votre partenaire ou votre aidant proche peut également séjourner à Dunepanne. Profitez des prix réduits de la basse saison! De janvier à mars 2012 inclus, tous les résidents peuvent bénéficier d'une réduction de 10 % sur le prix brut du séjour. Combinée à l'intervention de votre mutualité, cette réduction peut aller jusqu'à 20 % sur le prix net du séjour. En outre, toute personne qui ré serve une chambre durant la basse saison reçoit un cadeau de bienvenue. N'hésitez donc pas et réservez votre séjour à temps! Visitez notre site! Surfez sur pour plus d informations à propos de votre séjour, du centre et de notre offre. Repos idéal... au littoral!

15 ALIMENTATION ENFANTS ET LÉGUMES : UN MARIAGE IMPOSSIBLE? D OÙ VIENT CETTE AVERSION? Vous l avez peut-être déjà constaté par vous-même lorsque chicons ou choux de Bruxelles sont au menu, un enfant est parfois difficile pour manger. Vous pouvez quand même éviter que vos enfants mangent du bout des dents. Grâce à un soupçon de créativité et un peu de persévérance, vous éveillerez la curiosité de votre rejeton pour tous les légumes possibles et imaginables. Quelques conseils! Poireau, chicon, chou de Bruxelles, fenouil, brocoli : rien qu à l odeur, la plupart des enfants fuient la cuisine. Cette réaction n est pourtant pas exagérée. Il y a en effet une raison bien précise : ils ont davantage de papilles gustatives que les adultes. Chez ceux-ci, elles ne sont présentes que sur la langue, tandis qu on en retrouve partout dans la bouche et la gorge des enfants. Gros plan sur la soupe Un proverbe anglais dit «An apple a day keeps the doctor away»*. Il s applique toutefois aussi au bol de soupe fumante qui constitue non seulement la manière idéale de vous aider à atteindre la quantité journalière recommandée de légumes, mais également le repas parfait pour que vos enfants s habituent au goût des différents légumes. * «Une pomme par jour tient le docteur à distance». 15

16 CONSEILS À LA CARTE Il n est donc pas du tout anormal que les enfants grimacent devant certaines soupes. Mais cela ne signifie pas que votre petit monstre ne peut pas s habituer à ces nouveaux goûts. De bons trucs et astuces vous permettent en effet d apprendre à votre enfant à manger toutes les sortes de légumes. Quelques exemples : Votre enfant fronce le nez devant un certain légume? Ne l obligez pas à le manger, mais ne le supprimez pas du menu pour autant. Réintroduisez le légume progressivement. Faites-en par exemple de la soupe ou de la purée. La variété est l ingrédient-clé. Proposez régulièrement quelque chose de nouveau à votre enfant et essayez différentes préparations. Son goût va ainsi se diversifier. Cuisez les légumes à point. Les enfants aiment les bouchées croquantes et les légumes conservent leur couleur attrayante. Impliquez votre enfant dans la préparation des légumes et faites-le goûter. Servez également des légumes comme snack. Coupez les légumes en petits morceaux. N optez pas pour de grosses portions, car elles font peur. Votre enfant peut toujours redemander des légumes. Votre enfant n aime pas les légumes bouillis? Servezles crus ou choisissez la version cuite ou à la vapeur. Ajoutez des légumes supplémentaires aux plats préférés de votre rejeton (pizza, spaghetti, ). Le chicon est un légume particulièrement difficile à faire avaler aux enfants. Coupez-en la pointe et essayez de caraméliser le légume avec un peu de sucre. Votre enfant s habituera ainsi progressivement au goût amer. Profil remercie la diététicienne Joke Peirlinck pour son aimable collaboration! Plus d infos? Découvrez notre brochure «L ABC d une alimentation saine»! A TABLE! Mettez la théorie en pratique et réalisez une pizza à la forme amusante avec votre enfant. Ingrédients : - pâte à pizza - purée de tomate - champignons - tomates - poivrons - oignon - courgette - fromage râpé - formes Préparation : Nettoyez bien les légumes, coupez-les en petits morceaux et déroulez la pâte. Votre petit chef peut à présent vous prêter main forte : - Découpez des formes dans la pâte. - Appliquez un peu de purée de tomate sur les formes découpées. - Garnissez de différents légumes. - Saupoudrez d un peu de fromage et mettez au four. Vos remboursements sur le bureau en ligne

17 LIVRES ALIMENTATION & ALZHEIMER Le vieillissement et les maladies qui l accompagnent engendrent des besoins spécifiques. Une attention particulière doit être portée à l alimentation des personnes atteintes de la maladie d Alzheimer afin de leur garantir des apports suffisants en quantité nécessaire. Les aidants, familiaux ou professionnels, sont en première ligne pour repérer les difficultés et tenter de trouver les solutions adéquates. Voici un guide pratique à l usage des aidants à domicile ou en institution. Comment prévenir la dénutrition? Comment faire face aux troubles de la déglutition ou au refus alimentaire? Comment préserver le plaisir de manger? Comment assurer la qualité des repas en institution? Rédigées par des professionnelles chevronnées, les réponses à ces questions ne se cantonnent pas aux généralités. Des détails pratiques fourmillent, toujours empruntés au quotidien et présentés de manière attrayante. Un seul objectif : améliorer, dans la mesure du possible, la vie quotidienne de tous! «Alimentation & Alzheimer - S adapter au quotidien» aux Editions Presses de l EHESP. FAMILLES, PRÉCARITÉ, DIGNITÉ La crise a ébranlé les économies du monde entier. Certaines régions ont mieux résisté que d autres, mais tout le monde a souffert Enfin, «tout le monde», c est une façon de parler. Ceux qui avaient beaucoup plus que nécessaire ont un peu moins, mais ce n est pas dramatique. Par contre, les familles qui avaient déjà du mal à nouer les deux bouts risquent de basculer. Et pas parce que leur portefeuille d actions a été dévalorisé Les familles nombreuses, les femmes seules avec enfant(s), les personnes âgées vivent souvent à la limite de la précarité. Il faut compter chaque jour pour pouvoir assurer l essentiel. Une situation de crise peut compromette un équilibre fragile. Lorsque la vie quotidienne devient un sujet de préoccupation et de stress, que deviennent les relations familiales? Le couple peut-il résister à la tempête des soucis financiers? Peut-on garder la tête haute - pour soi-même, vis-à-vis des enfants, des amis - tout en étant obligé de compter chaque centime? Et les enfants, peuvent-ils comprendre la nécessité de se contenter de moins que leurs copains? En ville comme à la campagne, la précarité met à mal les relations affectives et familiales. Chacun essaie de développer des stratégies pour résister avec dignité à la tourmente. Mais les solutions à long terme ne pourront faire l économie d une solidarité des familles. Quand la précarité n est plus seulement un accident individuel, la dignité se reconstruit ensemble Familles, précarité, dignité Dossier NFF n 91 (10 Euros + port) A commander aux éd. Feuilles Familiales rue du Fond, Malonne Tél : Fax mcf@skynet.be - POUR NOS PETITS Voici un livre qui, avec un humour inimitable et souvent grinçant, passe en revue l univers secret de la pilosité Où sont-ils? A quoi servent-ils? Faut-ils les garder? Les cacher? Poilus, risquons-nous de ressembler à des bêtes? Pourquoi poussent-ils? LE LIVRE DES POILS! Pour les 6-9 ans. «Le petit livre des poils» par Pernilla Stalfelt aux Editions Casterman. 17

18 COORDONNÉES ET HORAIRES DE NOS AGENCES

19 VENTE ET LOCATION DE MATÉRIEL MÉDICAL Large gamme allant du pèse-bébé à la chaise roulante, en passant par les lits et les aérosols. Vente de matériel : vaste choix de langes, de consommables et de matériel de prévention. Livraison gratuite du matériel lourd à votre domicile. Location gratuite de matériel pendant 3 mois.

20 HIPPOTHÉRAPIE LE CHEVAL COMME ALLIÉ THÉRAPEUTIQUE L intérêt du cheval en thérapie réside à la fois dans la prise en charge corporelle et dans le soutien psychologique. Le but poursuivi étant d atteindre un mieux-être, de retrouver une sensation de confort. Anne Chantal De Lamotte, responsable de groupes dans un manège d équitation à orientation thérapeutique, partage son expérience riche en émotions. EN QUOI CONSISTE L HIPPOTHÉRAPIE? D une part, elle constitue un atout pour se découvrir soi-même, prendre confiance en soi et se surpasser. La nature du cheval incite les hyperactifs à faire un effort de calme pour maîtriser leur monture et, inversement, des personnes apathiques à davantage s affirmer. C est donc très équilibrant pour l esprit. Le monde médical nous apporte quantité de bienfaits mais connaît ses propres limites. C est ainsi que certaines pathologies restent, psychiquement ou physiquement, difficiles à vivre au quotidien. Les thérapies parallèles peuvent alors offrir un soutien complémentaire aux traitements et suivis médicaux. L hippothérapie, ou thérapie avec le cheval, en fait partie. Profil a suivi la piste de ce partenaire particulier. D autre part, l hippothérapie touche à la sophrologie : le contact, le toucher, le côté «gros nounours» des chevaux, Des enfants en apparence distants vont couvrir leur poney de bisous, de câlins ou partager spontanément leur biscuit avec lui. C est la possibilité de se laisser aller librement, de se lâcher sans calculer. Une fois assis sur le cheval, l enfant, qui habituellement s équilibre mal ou ne se tient pas droit, se redresse naturellement grâce au balancement de l animal en mouvement. La fatigue musculaire qu ils peuvent éprouver après confirme qu ils ont fait travailler des muscles qu ils n utilisent généralement pas. A QUEL PUBLIC VOUS ADRESSEZ-VOUS PRINCIPALEMENT? Nous travaillons beaucoup avec des enfants souffrant de handicap physique ou mental. Monter à cheval leur permet de renforcer leurs muscles et leur responsabilisation vis-à-vis de l animal peut les amener à évoluer dans leur langage. Avec les enfants autistes, la première séance est parfois difficile pour les mettre sur les chevaux ou les faire descendre. Une fois habitués, ils ne disent pas un mot de la balade mais ont un sourire jusqu aux oreilles : ils sont fiers parce qu ils montent de manière autonome. Ils ne communiquent pas mais sont attentifs : je signale 20

21 les obstacles et ils gèrent leur monture. En outre, ils cherchent à établir une relation avec le cheval. La thérapie par le cheval peut aussi aider à trouver la force en soi, à s évader, à rêver : nous accueillons par exemple des enfants anxieux en difficulté familiale. Ou encore le cas d une enfant soignée contre un cancer attendant avec impatience chaque balade pour mieux supporter sa chimio. Dans le cadre d une dépression, l hippothérapie se rapproche de la sophrologie. Des femmes dépressives viennent au manège simplement pour donner des carottes à leur cheval préféré, passent 1 heure à le brosser. Elles retrouvent un sentiment de responsabilité, d utilité, d importance qui leur manque et dont nous avons tous besoin. Le cheval a cette particularité de manifester bruyamment son contentement à la vue de nourriture, offrant à son visiteur le sentiment d être accueilli avec grand plaisir. QUELS CHEVAUX SONT LES PLUS UTILES? Nous sélectionnons des poneys et des chevaux avec un caractère social suffisamment développé et qui savent ce qu on attend d eux. Il nous faut impérativement des chevaux bien dans leur peau, car les débutants ou les personnes souffrant d un handicap peuvent parfois être maladroits. Le cheval doit pouvoir l accepter. COMMENT SE DÉROULENT LES SÉANCES? Lors de la première séance, je présente le poney ou le cheval le plus calme et je pars à pied avec l enfant et un membre de sa famille. Ça permet de rassurer tout le monde. Ensuite, les débutants apprennent à connaître le comportement du cheval avant de monter, d une part pour dépasser leur peur et d autre part, pour se responsabiliser vis-à-vis de l animal. C est la relation, le contact avec le cheval qui les aide à prendre confiance en eux. Ils commencent par donner un morceau de pain, brosser les chevaux, peigner la queue du poney. Le fait de monter est un peu la cerise sur le gâteau pour ceux qui le souhaitent. Par la suite, nous partons en groupe faire des balades en nature. C est un peu à la carte, nous nous promenons à la recherche des petits détails qui peuvent faire avancer l un ou l autre, découvrir de nouvelles choses. Ces enfants se sentent très heureux de se trouver en pleine nature où ils découvrent une foule de senteurs différentes (fruits, fleurs, ). DANSE AVEC LUI, film français réalisé par Valérie Guignabodet, 2007 Suite à une rupture amoureuse, un accident ainsi que plusieurs mois d hôpital, le personnage interprété par Mathilde Seigner réapprend à vivre grâce aux chevaux qui redonnent un sens à sa vie. THE HORSE WHISPERER, film américain réalisé par Robert Redford, 1998 Suite à un accident ayant coûté la vie à sa meilleure amie et traumatisé son cheval, l adolescente interprétée par Scarlett Johansson, amputée d une jambe, perd peu à peu le goût de la vie, se renferme sur elle-même et refuse de lutter contre son infirmité. Sa mère décide de faire appel à un dresseur de chevaux pour guérir l animal et parler à sa fille. VOUS AVEZ UN PROCHE DÉPRESSIF? VOUS POUVEZ L AIDER! De plus en plus de Belges sont confrontés un jour ou l autre à la dépression, que ce soit personnellement ou dans leur entourage. Ce malêtre est encore largement incompris et sous-estimé alors que le soutien est très important. La brochure «Vaincre la dépression ensemble!» s adresse à l entourage proche des personnes dépressives avec des informations sur les symptômes et le traitement de la maladie ainsi que des conseils sur la manière de les aider. Demandez la brochure auprès de votre agence Omnimut la plus proche. 21

22 OPHTALMOLOGIE OPÉRATION DE LA CATARACTE : LE POURQUOI ET LE COMMENT! De nombreuses personnes autour de nous portent des lentilles ou des lunettes. Quoi de plus banal? Myopie, presbytie et astigmatisme nous inquiètent peu, car nous pouvons le plus souvent les corriger sans passer en «salle d op». Par contre, la cataracte angoisse davantage puisqu elle est automatiquement associée à la chirurgie. Pourquoi une intervention est-elle nécessaire dans ce cas? En quoi consiste-telle? Profil lève le voile! Une cataracte correspond à l opacification partielle ou totale de la lentille située à l intérieur de l œil, appelée cristallin. Mais à quoi sert celui-ci? Si on compare l œil à un appareil photographique, le cristallin joue le même rôle que la lentille de l objectif, à savoir effectuer la mise au point de l image en fonction de la distance de l objet visé. Or, l opacification totale de cette lentille oculaire causerait la cécité. Seule solution dans ce cas : la chirurgie. UNE AFFECTION LIÉE À L ÂGE Le vieillissement est le principal facteur de risque de la cataracte. Toutefois, certaines personnes peuvent être plus susceptibles que d autres de la développer : diabétiques depuis plusieurs années, victimes d un traumatisme à l œil, En outre, certaines habitudes sont à déconseiller pour éviter la cataracte. Il s agit surtout du tabagisme, de l alcoolisme, de la prise trop importante de l un ou l autre médicament, d une exposition prolongée aux rayons ultraviolets ou d une alimentation trop faible en fruits et légumes. 22

23 RECONNAISSEZ LES SYMPTÔMES La cataracte est indolore, mais altère progressivement la vision. C est donc à ces signes que vous pouvez l identifier : vue embrouillée ou obscurcie vision voilée éblouissement en présence de lumières vives, avec gênes en conduisant la nuit perception fade des couleurs. VOUS DEVEZ VOUS FAIRE OPÉRER DE LA CATARACTE? Vous avez des troubles de la vision et votre ophtalmologue vous propose une opération de la cataracte, seule alternative efficace pour vous éviter la cécité à plus ou moins long terme. Rassurez-vous : grâce à l évolution de la technique, le confort du patient augmente, que ce soit pendant ou après l intervention. La chirurgie de la cataracte représente en Belgique interventions par an, chiffre en constante augmentation (âge, confort). D après nos données ( ), pour réduire votre facture, il est préférable d éviter certains hôpitaux bruxellois, les hôpitaux universitaires, la chambre particulière, les médecins non conventionnés, COMMENT SE DÉROULE L OPÉRATION? en majorité sous anesthésie locale (avec ou sans sédation pour calmer la douleur) jamais les deux yeux en même temps en hôpital de jour dans 90 % des cas, réduisant les coûts de 30 % par rapport à une hospitalisation classique. Notre conseil : contrôlez votre formulaire d admission reprenant l aperçu des frais d hospitalisation qui seront à votre charge! Le saviez-vous? Le terme cataracte vient du latin «cataracta» (chute d eau). La cataracte donne en effet l impression de voir au travers d une chute d eau. GUIDES RESTER À LA MAISON LE PLUS LONGTEMPS POSSIBLE En grande majorité, les personnes expriment le même souhait pour leurs vieux jours : pouvoir vivre le plus longtemps possible à domicile. Avec l âge cependant, les besoins en matière de confort et de sécurité évoluent. Il devient alors intéressant d apporter de simples aménagements à son logement ou de changer certaines habitudes de vie pour conserver au maximum une bonne qualité de vie et pour garder son autonomie. Le guide pratique «Rester à la maison le plus longtemps possible. Comment faire en pratique?» publié par la Fondation Roi Baudouin contient toute une série de conseils concrets concernant le logement, la santé, l alimentation, les démarches administratives et la vie sociale, qui pourront aider les seniors et futurs seniors à bien vieillir, à regarder leur logement et leurs comportements d un œil nouveau. Tous les conseils que propose ce guide sont très concrets et pour la plupart très faciles à appliquer. Le guide «Rester à la maison le plus longtemps possible. Comment faire en pratique?» peut être commandé gratuitement auprès du centre de contact de la Fondation Roi Baudouin au Il peut également être téléchargé gratuitement sur : aspx?id=285878&langtype=