Site pilote : Ouassaia-zone Cheraya. Centre de Coopération pour la Méditerranée

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1 Centre de Coopération pour la Méditerranée République Tunisienne Ministère de l Agriculture Direction Générale des Forêts Caractérisation écologique, socioéconomique et d utilisation des nappes alfatières, et élaboration participative d un plan de gestion pour les nappes alfatières Site pilote : Ouassaia-zone Cheraya Délégation de Sbeitla Gouvernorat de Kasserine Avec le soutien de : Décembre 2012 Mouna MASTOURI

2 SOMMAIRE Préambule... 1 I- Introduction... 2 II- La problématique de conservation des nappes alfatières... 3 III- Méthodologie... 6 III-1-Déroulement de l enquête... 6 III-2-Déroulement du diagnostic participatif... 8 IV- Description du site Ouassaia-zone Cheraya... 9 IV-1- Situation administrative... 9 IV-2- Situation géographique :... 9 IV-3- Situation foncière IV-4- Caractéristiques écologiques : IV-4-1- Caractéristiques topographiques et climatiques : IV-4-2- Caractéristiques édaphiques et hydrologiques: IV-4-3- Caractéristiques de la végétation: V- Caractérisation socio économique du site : Ouassaia-Chreya V-1- Caractéristiques générales des ménages V-1-1- Age des chefs de ménages V-1-2-Exploitation agricole V-1-3- Activités et revenus V-2- Elevage et utilisation pastorale des nappes alfatières V-2-1- Caractéristique du cheptel et conduite V-2-2- Agropastoralisme V-2-3- Mobilité du cheptel V-2-4- Stratégies adoptées par les éleveurs pour s adapter à la sécheresse V-3- Autres utilisations de l alfa V-3-1- Récolte et arrachage de l alfa V-3-2- Artisanat / transformation à domicile V-4- Appréciation sur les processus de dégradation et propositions pour amélioration V-4-1- Appréciation de l état actuel des nappes alfatières V-4-2- Gestion actuelle des parcours V-5- Commentaires par les enquêtés VI- Le diagnostic et la planification participatifs... 30

3 VI-1- Introduction VI-2- Résultat du diagnostic participatif VI-3- Intervention d autres programmes au niveau de la zone : VI-4- Résultat du diagnostic participatif au niveau du groupe «les institutions» VI-4-1- Analyse des problèmes VI-4-2- Les pistes de solutions proposées VI-5- Difficultés/ niveau de participation VII- Conclusions et recommandations Annexe 1 : Carte d occupation du sol Annexe 2 : Carte des types de sol Annexe 3 : Carte de répartition des nappes alfatières selon leur recouvrement Annexe 4 : Modèle du questionnaire... 43

4 LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Evolution des infractions de défrichement des nappes alfatières au niveau du gouvernorat de Kasserine Tableau 2 : Evolution des quantités d'alfa (Tonnes) récoltés à proximité du site pilote d Ouassaia Tableau 3 : Répartition des chefs de ménage par tranche d âge en % Tableau 4 : Répartition des membres des ménages Tableau 5 : Répartition des exploitations agricoles selon leurs tailles Tableau 6 : Répartition de l utilisation des terres agricoles Tableau 7 : Activités hors exploitation des chefs des ménages Tableau 8 : Principales activités des chefs des ménages Tableau 9 : Activités des autres membres des ménages Tableau 10 : Principales sources du revenu du ménage Tableau 11 : Pourcentage du revenu agricole par rapport au revenu global du ménage Tableau 12 : Estimation globale du revenu familial Tableau 13 : Principales affectations du revenu Tableau 14 : Effectif du troupeau ovin Tableau 15 : Tendances d évolution du troupeau ovin Tableau 16 : Aire du pâturage des ovins dans le secteur et ailleurs Tableau 17 : Effectif du Troupeau caprin Tableau 18 : Tendances du troupeau caprin Tableau 19 : Aire du pâturage du troupeau caprin dans le secteur et ailleurs Tableau 20 : Répartition de la complémentation alimentaire en bonne année Tableau 21 : Moyennes des dépenses pour la complémentation alimentaire des troupeaux (en bonne année) Tableau 22 : Répartition de la complémentation alimentaire en mauvaise année Tableau 23 : Moyennes des dépenses pour la complémentation alimentaire des troupeaux (en mauvaise année) Tableau 24 : Statut foncier des parcours utilisés Tableau 25 : Stratégie adoptée par les éleveurs pour s adapter à la sécheresse Tableau 26 : Utilisation des nappes alfatières Tableau 27 : Statut foncier des terres exploitées pour la récolte et l arrachage Tableau 28 : Revenus de provenance de la vente de l alfa à l usine Tableau 29 : Produits transformé à partir de l alfa Tableau 30 : Lieu de vente des produits artisanaux Tableau 31 : Estimation des revenus provenant de la vente des produits de l artisanat Tableau 32 : Causes de dégradation des nappes alfatières

5 Préambule Dans le cadre de l actualisation des plans d aménagements des nappes alfatières, datant des années 1970, et dans l objectif de conservation des écosystèmes en dégradation continue, deux sites pilotes ont été choisis (le secteur Ouassaia-zone Cheraya de la délégation de Sbeitla et le secteur Groua Jedra de la délégation de Majel Bel Abbès) pour l élaboration de deux plans de gestion participatifs devant contribuer à assurer une durabilité des nappes alfatières. 1

6 I- Introduction L alfa (Stipa tenacissima L.) est une xérophyte vivace typiquement méditerranéenne. Les peuplements alfatiers forment d immenses nappes au nord de l Afrique, et ils sont considérés comme l un des meilleurs remparts face à l avancée du désert. Grâce à son système radiculaire très développé, l alfa améliore la rétention de l eau et protège le sol contre l érosion. Sa partie aérienne constitue un biotope pour la faune sauvage et abrite des herbacées annuelles servant de ressource fourragère pour l élevage des ovins et caprins en pâturage. En Tunisie, les nappes alfatières sont considérées comme une grande richesse du pays surtout dans la région de Kasserine où on rencontre les nappes les plus étendues sur tous les types de reliefs et sols. Ces écosystèmes alfatiers ont subi une dégradation alarmante causée par des facteurs anthropiques et climatiques. Par conséquent, ces nappes ont connu un changement quantitatif et qualitatif entraînant la régression voire même la dégradation totale dans nombreux endroits. La collecte des feuilles d alfa pour l usine de pâte à papier de la SNCPA (Société Nationale de Cellulose et de Pâte d Alfa) est bien évaluée, tandis que l impact réel de l artisanat ou l élevage sur ces écosystèmes n est pas bien connu. D ailleurs, le bétail n utilise pas seulement les nappes alfatières comme parcours ; en effet, les arracheurs vendent de l alfa aux éleveurs des bovins durant toute l année. En outre, l extension des terres cultivées aux dépens des nappes alfatières est aussi un phénomène très important, qui semble être lié à la réappropriation des terrains collectifs pour une utilisation agricole privée. En se basant sur les plans d aménagement des nappes alfatières, datant des années 1970 et qui sont périmés, la DGF met en défens annuellement à ha de ces nappes à travers un arrêté ministériel d ouverture et de fermeture de la campagne de cueillette d alfa. Pourtant, la dégradation de l alfa continue. La DGF a besoin d actualiser toute cette planification à partir d un diagnostic clair de la situation actuelle et faire participer la population afin de garantir une exploitation rationnelle et durable de la ressource. Ce travail a été fait dans le cadre d un projet mené par le Centre de Coopération pour la Méditerranée de l Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN-Med) en financé par l Agence Espagnole de Coopération Internationale au Développement (AECID). Le projet porte sur les systèmes de gouvernance et la gestion durable des nappes alfatières en Tunisie et en Algérie, et termine en décembre En Tunisie, deux sites pilotes ont été choisis dans le Gouvernorat de Kasserine : le secteur de Ouassaia-chreya (Délégation de Sbeïtla) et le secteur de Grouâa ejjedra (Délégation de Majel Bel Abbès). Ce rapport décrit les travaux faits dans le premier site pilote. 2

7 II- La problématique de conservation des nappes alfatières Dans les dernières décennies, les nappes alfatières ont beaucoup régressé en superficie et ont été dégradées par plusieurs raisons : défrichements, surpâturage, récolte excessive et irrationnelle pour les besoins de transformation en pâte d alfa (durant les périodes légales de récolte 1 ) et, plus récemment, pour la vente aux éleveurs/commerçants (durant toute l année et constaté particulièrement au niveau du site de Grouaa Ejjedra). La régression des superficies des nappes alfatières causée par les défrichements, généralement pour la mise en culture des terres et l appropriation de terres, peut être estimée à travers le nombre d infractions enregistré par l arrondissement alfa (Commissariat Régional au Développement Agricole CRDA- de Kasserine) et les superficies affectées (Tableau 1, Figure 1). Tableau 1 : Evolution des infractions de défrichement des nappes alfatières au niveau du gouvernorat de Kasserine Année Nombre d infractions Superficie (ha) Source : Art. Alfa/CRDA de Kasserine Figure 1 : Evolution des superficies (ha) défrichées au niveau du gouvernorat de Kasserine Il ressort de ces données que les superficies défrichées se sont multipliées en 2011 (année de la révolution). D ailleurs, il est à signaler que la superficie des nappes alfatières défrichée depuis la révolution a été estimée entre 4000 et 5000 ha par les services techniques du CRDA du Gouvernorat de Kasserine. Par rapport à la récolte pour la transformation en pâte d alfa, le tableau 2 et les figures 2-3 présentent les quantités d alfa récoltées au niveau des centres de collectes relevant de la SNCPA et situés à proximité du site pilote. 1 Fixée par arrêté du ministère de l agriculture : de juillet à décembre, depuis plusieurs années 3

8 Tableau 2 : Evolution des quantités d'alfa (Tonnes) récoltés à proximité du site pilote d Ouassaia Saisons Date d'ouverture des centres de collectes du 01/09/08 du 14/09/09 au au 31/12/08 31/12/09 Ouassaia zone chreya du 01/10/10 au 31/12/10 du 01/09/11 au 31/12/11 Chreya Nouba Jerif lahmar Total Source : SNCPA Kasserine Figure 2 : Evolution des quantités de l'alfa récolté au niveau des trois centres de collecte de Ouassaia-zone Chreya Ouassaia Chrayia Nouba Jerif lahmar Saison 2008 Saison 2009 Saison 2010 Saison 2011 Il en ressort de ce tableau que les quantités d alfa récolté au niveau des centres de collecte au cours de l année 2011 représentent environ la moitié de celles de l année L année 2010 était exceptionnelle. La diminution des quantités d alfa récolté à destination de la SNCPA peut être expliquée par la diminution des délais de la période de récolte depuis l année 2008 (démarrant de septembre à la fin décembre au lieu de la mi-mars 2 ) accompagnée par une régression de la qualité de l alfa et sa vente pour d autres acheteurs plus rémunérateurs (prix plus intéressant et mode de paiement plus souple). Les quantités d alfa récolté globalement en Tunisie pour la SNCPA (figure 3) varient selon les années mais ont une tendance régressive depuis 30 ans. Plusieurs expériences ont été entreprises pour résoudre le problème de dégradation des nappes alfatières. Les principales actions menées ont concerné l amélioration pastorale (par le cactus et l acacia) dans les nappes alfatières et leur mise en défens. Cependant, les résultats et l impact de ces actions sont discutables : les mises en défens ne sont pas respectées et la végétation est piétinée lors des entrées pour la coupe du cactus et son transport mécanisé. En plus, les aspects de gestion participative des projets d amélioration des parcours n ont pas été pris en considération. 2 Sur recommandation d une étude réalisée par l INRGREF 4

9 Figure 3 : Evolution des quantités d'alfa récolté au niveau de la SNCPA Kasserine

10 III- Méthodologie La délimitation, description et caractérisation écologique du site pilote ont été réalisées par la Direction Générale des Forêts (DGF), notamment par l ingénieur principale M. Kamel Aloui, avec l appui de l ingénieur M. Slim Jarradi. L information de base sur la végétation provient de l Inventaire Forestier et Pastoral National, et a été complété par du travail de terrain et autres sources d information. La caractérisation socio économique ainsi que les réunions de planification ont été sous la responsabilité de la consultante Mlle. Mouna Mastouri, avec l appui de la DGF. La méthodologie de caractérisation a compris : - la collecte des données secondaires auprès des organismes collaborateurs, leur exploitation et leur analyse au niveau national et régional, - la collecte des données primaires auprès de la population locale par le biais de i) une enquête par questionnaire auprès de 127 personnes (Copie en annexe), ii) des entretiens semi- directifs avec les acteurs institutionnels locaux et régionaux, des entretiens avec des personnes ressources au niveau du site. L enquête par questionnaire a porté entre autres, sur: - Les structures familiales du site - L activité et les revenus (formation et affectation) - La situation de l emploi - L élevage et le pastoralisme - L utilisation des nappes alfatières - L appréciation de la population sur la dégradation des nappes alfatières et de ses causes. Des questions spécifiques ont été formulées pour caractériser le système de l élevage, afin de bien comprendre le rôle des parcours d alfa dans l alimentation du cheptel. Ces questions ont permis d identifier et de localiser géographiquement les usagers des parcours, elles ont porté sur : - La taille et la composition des troupeaux - L alimentation du troupeau - Les zones de pâturage - Les mouvements saisonniers des troupeaux III-1-Déroulement de l enquête Les questionnaires ont été administrés entre août et début septembre par trois enquêteurs. Ces derniers ont été choisis pour leur connaissance du milieu rural (qui leur permettait de nouer contact plus rapidement et de mener des échanges facilement avec la population à enquêter) et pour leur expérience de réalisation des enquêtes de terrain. Cette enquête a ciblé les usagers et exploitants des nappes alfatières, donc les ménages non exploitants de ces nappes n ont pas été pris en compte. Outre la collecte de données et la caractérisation socio-économique du site, cette étape nous a permis d informer et de sensibiliser la population quant à l objectif de la mission, les étapes de 6

11 réalisation et le produit attendu (le plan participatif de gestion des nappes alfatières). La sensibilisation a été réalisée à travers : L explication et la justification du processus (objectifs et démarche d élaboration du plan) à engager en insistant sur l implication et la nécessité de participation de tous les acteurs. La sollicitation que chaque groupement d habitants soit représenté dans les ateliers de diagnostic en tenant compte des groupes socioprofessionnels, du genre, de jeunes, de femmes,.. En se basant sur les données obtenues de l étape de caractérisation socio économique des deux sites pilotes, les acteurs primaires et/ou les groupes d intérêts communs les plus impliqués dans le processus de dégradation des nappes alfatières ont été identifiés. Ces acteurs ont été invités à participer aux ateliers du diagnostic participatif et de l élaboration du plan de gestion. Il faut comprendre le diagnostic participatif et la planification comme une démarche d implication des populations locales dans l identification, l analyse et la recherche de solutions aux problèmes de la sauvegarde de leurs nappes alfatières. En effet, le diagnostic participatif visait à : - Mieux faire connaître le milieu à tous les acteurs ; - Amener les populations à prendre conscience des atouts et des potentialités, dont elles disposent et des contraintes à lever pour une gestion durable des nappes alfatières ; - Préparer la mise en place d actions ; - Consolider le cadre institutionnel et le renforcement des capacités locales ; - Mobiliser tous les acteurs locaux en vue de leur participation aux actions de la gestion durable. Les séances de diagnostic participatif ont été conduites sur les unités de planification choisies (les deux sites pilotes) et ont été animées par un animateur/facilitateur, tout en déroulant les différents outils de l approche participative (entre autres l arbre d analyse des problèmes). L établissement du diagnostic participatif a comporté les phases suivantes : - Répertorier les principaux problèmes vécus ; - Répertorier les causes pour chaque problème ; - Indiquer les conséquences probables de chaque problème s il n est pas résolu ; - Définir un ou des objectifs pour passer de l état négatif à l état positif ; - Définir la meilleure solution possible ou stratégie à chaque problème ; - Indiquer les actions à mener pour concrétiser chacune de ces solutions ; - Définir les responsabilités par rapport à chaque action à mener ; - Définir les indicateurs de réalisation des actions à mener pour concrétiser chacune de ces solutions ; - Définir les suppositions ou facteurs de blocage éventuels ; - Synthèse des priorités de la zone de planification. 7

12 III-2-Déroulement du diagnostic participatif Le diagnostic participatif au niveau du site de Ouassaia zone Cheraya a été réalisé avec deux groupes représentant l ensemble des groupements d habitants du site. Ayant participé, au diagnostic participatif, des éleveurs, des récolteurs de l alfa et des artisans. En partant d une cartographie de la zone co-construite par les participants, sur laquelle ils ont localisé les zones de pâturage et les zones de récolte de l alfa, les problématiques clés ont été identifiées et hiérarchisées. Ayant participé aux réunions de diagnostic, qui sont au nombre de cinq, 44 participants dont 26 femmes. Ces réunions/ateliers se sont déroulés au cours du mois d octobre et novembre, à savoir : le 10/10/2012, le 22/10/2012, le 23/10/2012, le 13/11/2012 et le 20/11/2012. L étape du diagnostic participatif a permis ainsi d établir une situation aussi exhaustive que possible des atouts de la zone de planification et de répertorier les dynamiques existantes, les problèmes et les contraintes de gestion (les problèmes sont analysés et classés par ordre de priorité). Par la suite, l étape de planification, en se basant sur les visons de développement des populations et de l organe délibérant et en s insérant dans les orientations des niveaux supérieurs (régional et national), devrait nous permettre d identifier les objectifs prioritaires à partir des atouts, des dynamiques et des contraintes. Les activités suivantes ont été menées durant cette étape à savoir : - La détermination des orientations et des objectifs des plans par rapport aux grands axes du diagnostic participatif : atouts, contraintes et dynamiques ; - La mise en cohérence des objectifs de la population avec les stratégies régionales et nationales, afin de dégager une vision partagée sur la gestion des ressources alfatières. Il est à signaler, que le processus de planification aurait dû être complété par les activités mentionnées ci-dessous qui n ont pas pu être achevées dans le cadre de ce projet à cause des difficultés de mobilisation de la population pour un travail de groupe - L exercice de clarification et de priorisation des actions. - L exercice d arbitrage et de programmation physique et financière des actions ; - La détermination des stratégies de mise en œuvre du plan. 8

13 IV- Description du site Ouassaia-zone Cheraya IV-1- Situation administrative Le site pilote de Ouassaia - chreya est situé au centre ouest de la Tunisie, au centre du gouvernorat de Kasserine. C est un secteur qui relève de la délégation de Sbeïtla (fig. 4 et 5). Le nombre d habitants était en 2004 (recensement général de la population) de 4461, repartis en 943 ménages. Actuellement le nombre de ménages est estimé à environ 1100, et la population serait de l ordre Figure 4 : Localisation en Tunisie des sites pilote du projet. IV-2- Situation géographique : Le site est localisé entre les coordonnées (UTM-Fuseau 32, Zone S) et (Y) ; et entre et (X), à l ouest de la ville de Sbeïtla et au nord-est de la ville de Kasserine. Le secteur d Ouassaia est le plus vaste de la délégation. Sa superficie totale est de ha, soit 14,75% de la superficie de la délégation ( ha). L accès au secteur se fait via la RN N 13 reliant Sbeitla à la ville de Kasserine. Cette route est la limite sud du secteur. Le site pilote est limité (fig.5) : - Au nord par le secteur Semmama - A l est par le secteur Machrek ech-chams - Au sud par la route nationale (RN 13) Sbeïtla Kasserine et le secteur Chreya - A l ouest par les secteurs Bouzguam et Sidi harrath 9

14 Figure 5 : Localisation du site pilote de Ouassaia - chreya. IV-3- Situation foncière Dans le secteur Ouassaia il y a des terres qui appartiennent au domaine de l Etat, d autres sont collectives et il y a aussi des terrains privés. Les nappes alfatières appartiennent soit au domaine de l Etat (spécialement au sud du secteur en limite avec la route nationale RN 13), soit au domaine collectif. IV-4- Caractéristiques écologiques : IV-4-1- Caractéristiques topographiques et climatiques : Le secteur d Ouassaia est situé sur les hautes steppes tunisiennes. Les altitudes varient de 640 m dans l extrême sud du secteur jusqu à 1300 m dans le nord du site (sommet Dj. Semmama). Il est soumis aux bioclimats suivants : le semi aride supérieur dans sa partie nord (montagne de Semmama), le semi aride inférieur dans le centre du secteur et l aride supérieur dans le sud du secteur. La pluviométrie moyenne est de 318 mm/an, généralement avec un aspect torrentiel, distribuée comme suit : 19% en été, 27% au printemps, 21% en hiver et 27% en automne. La moyenne des maximums des températures du mois le plus chaud (juillet) est de 37.6 C. La moyenne des minimums des températures du mois le plus froid (janvier) est de 2.9 C. La période de gelé s étend de minovembre jusqu à fin mars. La grêle tombe au mois d août et début septembre. Le siroco souffle aux mois de juillet et août. 10

15 IV-4-2- Caractéristiques édaphiques et hydrologiques: Dans l ensemble, le site pilote d Ouassaia est sur un substratum calcaire crétacé et tertiaire, que l on trouve en surface dans les montagnes. Dans les plaines le substratum calcaire est couvert par des dépôts quaternaires. Le site est caractérisé par des sols bruns calcaires qui couvrent la majorité des plateaux (la moitié sud du secteur), avec quelques îlots de sols isohumiques. Le reste du secteur est occupé par des sols peu évolués et des unités complexes de sols, surtout dans la montagne de Semmama (annexe 2). L alfa pousse indifféremment sur presque tous ces types de sols, mais il présente un aspect plus régulier et plus développé sur les sols profonds de type brun calcaire ou steppiques ; là ou justement les cultures annuelles et surtout les arbres fruitiers donnent des rendements relativement intéressants. Il redoute par ailleurs, la présence d argile : là ou le taux d argile dépasse 20%, il est remplacé par l armoise blanche et d autres espèces. Le secteur est traversé par plusieurs cours d eau (oueds) non permanents, les plus importants sont : oued Elhossian, oued Eddiar et oued Essnouber. Ouassaia se trouve en amont de la nappe phréatique du bassin de Sbeïtla dont il fait partie. Le secteur contient 10 puits superficiels, 3 puits profonds et 20 puits tubuleux privés. D après les études hydrologiques l exploitation de la nappe a dépassé le seuil de la durabilité, ce qui à causé le tarissement des sources d eau de quelques oueds. IV-4-3- Caractéristiques de la végétation 3 : Le tiers nord du secteur, la montagne de Semmama, est occupé par une forêt naturelle de pin d Alep qui couvre une superficie de 5330 ha, dont 53 ha reboisés. Au pied-de-mont de Semmama il y a des garrigues non arborés à base de romarin (430 ha) et genévrier rouge (Juniperus phoenicia, 333 ha). Le sous bois de la pinède est à base d alfa, romarin et genévrier rouge (annexe 1). La pinède d Oussaia comprend plusieurs types de végétation : - Des peuplements adultes et plus ou moins denses (67% de la superficie). - Des garrigues arborées à base de pin d Alep sur 750 ha (14%). - Des peuplements issus d incendies (15% de la forêt). - Un mélange de pin et de chêne vert sur 75 ha. - Des clairières forestières sur 65 ha. Cette forêt joue un rôle écologique important : elle protège le sol contre l érosion et abrite une multitude d espèces végétales et animales (biodiversité). Elle constitue aussi une source de revenu pour plusieurs habitants du secteur à travers la récolte du romarin (une fois tous les 3 ans), la cueillette saisonnière des grains de pin d Alep (Zgougou) et le pacage direct des troupeaux. L alfa couvre 2978 ha du secteur, dont 398 ha sont mélangés avec des plantations de cactus (annexes 1 et 3). Les nappes d alfa les plus étendues et denses se concentrent dans le sud ouest du secteur, sur des plateaux limoneux-sableux (1200 ha) et caillouteux (110 ha). Le reste des nappes alfatières est éparpillé sur le pied de mont, les glacis et les plateaux caillouteux. 3 Les données de cette section proviennent d une réélaboration de la base de données du deuxième Inventaire Forestier et Pastoral National (2010) 11

16 Le Deuxième Inventaire Forestier et Pastoral National (2010) classe les nappes alfatières en trois catégories selon le degré de recouvrement : - Les nappes denses (recouvrement supérieur à 50%) - Les nappes claires (recouvrement de 25 à 50%) - Les nappes clairsemées dont le recouvrement est inférieur à 25%. A Ouassaia, les nappes d alfa denses constituent 77% de la superficie alfatière. Les nappes claires représentent 21% et les clairsemées ne couvrent que 2% de la superficie alfatière (annexe 3). Les nappes alfatières mélangées avec du cactus étaient généralement des nappes dégradées qui, après la mise en défens des périmètres de plantation de cactus, sont devenues des nappes clairsemées, claires, voire denses. A part leur rôle écologique très important en tant que barrière écologique face au désert, les nappes alfatières d Ouassaia constituent une source de revenu importante pour la population locale. Elles sont exploitées annuellement pour alimenter l usine de cellulose de Kasserine à travers les centres de collecte d alfa et pour alimenter l activité artisanale à base des feuilles d alfa. Ces nappes d alfa représentent, aussi, un terrain de parcours pour le bétail. À Ouassaia, les terrains de parcours sont à base d Artemisia campestris (85 ha) et d Astragalus armatus (60 ha). Les plantations de cactus occupent plus que 700 ha et constituent une source fourragère non négligeable. Les raquettes de cactus sont utilisées pour alimenter les bétails en périodes de disettes et les fruits sont vendus sur le marché aux mois d août et septembre. Le reste du secteur (37%) est occupé par l arboriculture, la culture hétérogène (mélange de culture maraîchère, cultures annuelles et d arbres fruitiers), les cultures annuelles en sec et les périmètres irrigués (annexe 1). Les arbres fruitiers du secteur sont, surtout, des oliviers, des amandiers et des pommiers. Pendant les visites de terrain du secteur Ouassaia nous avons remarqué, par rapport aux résultats de l Inventaire Forestier et Pastoral National (édition 2010) : - La superficie des nappes alfatières n était pas modifiée - Extension de l arboriculture aux dépens des cultures en sec. - L alfa dans la forêt du pin d Alep n était pas comptabilisé dans l inventaire puisqu il constitue le sous bois de la pinède. Les responsables du PGRN2 estiment une superficie de 1500 ha d alfa dans la pinède d Ouassaia 12

17 V- Caractérisation socio économique du site : Ouassaia-Chreya V-1- Caractéristiques générales des ménages V-1-1- Age des chefs de ménages L âge moyen des chefs de ménage, qui sont principalement des hommes pour l'ensemble de l'échantillon, est de l'ordre de 52 ans, avec un minimum de 22 ans et un maximum de 80 ans. Les tranches d âge dominantes sont celle de ans (57%), venant ensuite celle de plus de 60 ans (26%). La catégorie des plus jeunes (moins de 40 ans) représente seulement 17%. Il est à noter que 55% des chefs des ménages sont des analphabètes. Tableau 3 : Répartition des chefs de ménage par tranche d âge en % Tranche d âge % 40 ans 17,0 40 ans <âge 60 ans 57,5 > 60 ans 25,5 La taille moyenne des ménages est de 6,02 personnes, qui est une moyenne supérieure à celle régionale (5,18) et à celle nationale (4,53). La composition moyenne des ménages en termes d activité est présentée dans le tableau suivant : Tableau 4 : Répartition des membres des ménages (chef de ménage exclu) Répartition des membres des ménages Taille moyenne Membres scolarisés 1,64 Autres membres dont âge<18 ans 0,60 Membre actif avec revenu permanant 0,17 Membre actif avec revenu occasionnel 1,05 Aides familiaux sans revenu 1,57 L'activité agricole et l'exploitation familiale constituent encore le centre d occupation et d'intérêt des membres du ménage. Ceci est confirmé par l'implication du ménage dans l'activité agricole. Toutefois, la simplification des systèmes de culture, qui reste à dominance extensive et pastorale s'est traduite par un faible besoin en main d'œuvre et une implication modérée des membres de la famille dans les activités agricoles. V-1-2-Exploitation agricole Pour ce qui est du système de culture au niveau de la zone d Ouassaia, les céréales et l arboriculture (principalement oliviers et amandiers) sont les principales spéculations auxquelles s adonnent les exploitations agricoles familiales. L exploitation moyenne, pour l ensemble de l échantillon est de 4,73 ha. En effet, le partage des parcours collectifs et/ou leur appropriation individuelle explique cette situation où le processus de morcellement des exploitations continue à s accroitre. 13

18 Tableau 5 : Répartition des exploitations agricoles selon leurs tailles SAT SAU Parcours % % % 0 11,8 23,6 44,1 S 5 ha 62,2 65,4 44,9 5 ha <S 10 ha 16,5 9,4 7,9 > 10 ha 9,5 1,6 3,1 Total % (soit 15 personnes) des enquêtés n ont pas de terres agricoles. 4 agriculteurs possèdent des terres irriguées dont les superficies varient entre 2 et 10 ha. Parmi les agriculteurs enquêtés possédant une exploitation agricole, 56% (soit 71 agriculteurs) d entre eux ont des parcours naturels privés. Tableau 6 : Répartition de l utilisation des terres agricoles Superficie moyenne (ha) Grandes cultures (blé, orge) 0,48 Oliviers 1,07 Amandiers 0,46 Autres 4 0,25 Parcours 2,47 Le système de culture est extensif, la production des céréales (essentiellement de l orge) est destinée principalement à l autoconsommation. En effet les rendements, dans le système pluvial, sont entre 500 et 700 kg/ha. Les terres irriguées sont localisées dans le sud-est du secteur (périmètre public irrigué Ouassaia 1) où le système de culture tend à s intensifier (production des cultures maraîchères principalement d été). La production animale est basée essentiellement sur l élevage, en extensif, des ovins et caprins. L élevage des bovins est quasi absent. V-1-3- Activités et revenus V Activités et revenus des chefs des ménages Avec les faibles performances de l agriculture et la limite des journées de travails dans l exploitation familiale, les chefs des ménages ont souvent recours à d autres activités. En effet, 88% des personnes enquêtées (soit 112 personnes), ont une activité hors exploitation. Ces activités sont réparties comme indiqué dans le Tableau 7. Les activités hors exploitation exercées par les chefs de ménages sont principalement liées à un travail journalier dans les chantiers des bâtiments (rémunération non régulière et journalière). Ce type d activité concerne 71,6% des chefs des ménages enquêtés. 4 Abricots, pommes, figues et figues de barbaries (cactus inerme et épineux) 14

19 Tableau 7 : Activités hors exploitation des chefs des ménages Activités hors exploitation % Commerce 1,7 Ouvrier agricole 6,0 Artisanat 6,9 Salarié 13,8 Journalier (chantier bâtiment) 71,6 Total 100 En ce qui concerne l activité principale (celle génératrice de plus de revenu), 74% des réponses ont été pour les activités extra agricoles. L activité agricole n est l activité principale que pour 18% des chefs de ménage. Tableau 8 : Principales activités des chefs des ménages Activité principale % Sans activité 2,4 Activité agricole 18,1 Extra agricole 74,0 Exploitation de l alfa 5,5 Total 100 Les données montrent que le pourcentage des ménages qui disposent de revenu extra-agricole est très significatif et atteint même 79,5%. L'analyse de la composition du revenu des ménages confirme cette constatation. V Activités et revenus des autres membres du ménage Dans l ensemble de l échantillon, on a recensé 2,79 membres actifs par ménage qui ont des activités soit permanentes, soient occasionnelles soient sans activités et qui sont considérés comme aides familiaux sans revenu. En effet, 74,8% des enquêtés affirment qu au moins un membre du ménage a une activité hors de l exploitation familiale. Tableau 9 : Activités des autres membres des ménages Activité % Commerce 0,9 Ouvrier agricole 10,3 Artisanat 13,8 Salarié 12,9 Journalier (chantier bâtiment) 62,1 Total 100 Les principales activités des autres actifs des ménages sont à 62% des activités journalières dans les chantiers des bâtiments pour les hommes et l activité de l arrachage de l alfa et de l artisanat pour les femmes. 15

20 Tableau 10 : Principales sources du revenu du ménage Source de revenu N 1 % % du revenu/revenu global Moyenne Min Max Agriculture 6,3 52, Elevage 4,7 55, Exploitation de l alfa 13,4 68, Hors exploitation 75,6 63, Total La principale source du revenu pour 75,6% de l ensemble de l échantillon est de provenance hors exploitation avec une contribution moyenne dans le revenu global du ménage de 63,4%. Le revenu agricole représente moins de 25% du revenu global pour 76% des ménages. Tableau 11 : Pourcentage du revenu agricole par rapport au revenu global du ménage % < 25% 76,4 Entre 25 et 50% 11,0 > 50% 12,6 Total 100 La formation des revenus est caractérisée par la diversification des sources, agricoles et non agricoles. Ainsi le revenu peut être en majorité d origine agricole (pour une minorité) ou inversement c'est-à-dire d origine non agricole ou des deux à la fois. Le revenu global moyen par ménage le plus substantiel est observé pour des éleveurs d ovins avec une taille de troupeau supérieur à 30 têtes. Les revenus non agricoles qui représentent environ 65% du revenu global de l exploitation, commencent à être importants face à la contre performance de l agriculture, suite entre autres, à la succession des années de sécheresse. Le minimum de revenu de ménage enregistré est de 600 DT, le maximum a atteint DT. Un revenu de DT a été enregistré. Ce dernier est exceptionnel, en effet c est un agriculteur ayant une exploitation conduite en irriguée et un troupeau ovin de 45 mères en plus de la contribution de deux membres du ménage ayant un travail salarié. Tableau 12 : Estimation globale du revenu familial Tranche de revenu % Moyenne , <revenu< , , Total 100 La fourchette des revenus inférieure à 3000DT représente presque 50% pour l ensemble de l échantillon ; celle supérieure à 6000DT représente 22%. 5 Ce revenu a été écarté de la base de données afin de ne pas fausser les moyennes calculées 16

21 V Principale affectation du revenu Le revenu est principalement destiné à couvrir les besoins domestiques (principalement alimentaires). En effet, l affectation principale des revenus, pour 78% des ménages de l échantillon est pour les dépenses domestiques qui représentent 52% des dépenses globales, suivi par les frais de scolarisation pour 11% des ménages. Affectation des revenus (classement N 1) Tableau 13 : Principales affectations du revenu % % des dépenses/dépenses globales Moyenne Min Max Dépenses domestiques 77,9 52, Frais de scolarisation 11,0 49, Intrants agricoles 1,6 40, Dépenses de l élevage 6,3 50, Santé 2,4 50, Autres 0,8 30,0 Total V-2- Elevage et utilisation pastorale des nappes alfatières V-2-1- Caractéristique du cheptel et conduite Seulement 24 ménages parmi les 127 enquêtés n ont pas de bétail à Ouassaia. La taille moyenne du troupeau est de l'ordre de 10 brebis et 5 chèvres pour l ensemble de l échantillon ; les troupeaux ont une taille de 1 à 45 brebis et de 1 à 15 chèvres. Les grands troupeaux n existent plus. En effet, la succession des années de sécheresse et l augmentation des prix des aliments de bétail, ainsi que la mise en culture des terres se sont traduites par une tendance à la réduction de la taille du troupeau et son intégration à l exploitation. V Elevage ovin Le nombre total des ovins pour les personnes enquêtées est de 988 brebis et 66 béliers. La race élevée est principalement la queue fine de l ouest. Parmi les 127 enquêtés, 78% (99 ménages) font de l élevage ovin avec une moyenne de 10 têtes par troupeau (min 1, max 45 têtes) Tableau 14 : Effectif du troupeau ovin Taille du troupeau ovin % 0 22,0 < 10 têtes 44,9 10 nbre de têtes< 20 23,6 20 9,5 Total 100 La majorité des troupeaux (45%) sont composés de moins de 10 brebis. Parmi les éleveurs des ovins, 45% d entre eux ont confirmé que la taille de leurs cheptels est en baisse, et 34% ont témoigné que la taille de leurs cheptels est en stagnation. En effet 53% des éleveurs ont affirmé qu ils adoptent la stratégie de diminution du nombre de têtes pour s adapter à la sécheresse. 17

22 Tableau 15 : Tendances d évolution du troupeau ovin Tendance % En stagnation 34,4 En baisse 45,4 En augmentation 20,2 Total 100 L alimentation des ovins est basée sur le pâturage qui est une tâche exécuté par les membres du ménage. Tableau 16 : Aire du pâturage des ovins dans le secteur et ailleurs Eté Automne Hiver Printemps % % % % Dans les nappes alfatières du secteur 48% 18% 56% 52% Dans d autres parcours du secteur 61% 58% 61% 61% Dans d autres parcours proches/limitrophes 1% 1% 1% 1% Dans d autres parcours plus éloignés - - 1% 1% L aire du pâturage du troupeau ovin est quasiment limitée au niveau du secteur. On constate qu entre 48% et 56% des éleveurs font pâturer leur troupeau dans les nappes alfatières du secteur pendant toutes les saisons sauf en automne où seulement 18% des éleveurs le font. Par contre le pâturage dans d autres parcours se fait pendant toute l année par 58% à 61% des éleveurs. Quelques indicateurs de production du troupeau ovin 84% des éleveurs ont affirmé que d habitude toutes les brebis mettent bas. 22% des éleveurs ont témoigné que toutes leurs brebis n ont pas agnelé l année dernière. Ce phénomène a affecté 10% du troupeau compté au cours de cette enquête (98 brebis). Les principales causes de la non-mise bas des brebis sont : - Manque de l alimentation (quantité et qualité) - Manque de bélier - Brebis âgées - Maladie, avortement - Cause non connue pour certains éleveurs 26% des éleveurs ont obtenu un agnelage double pendant l année dernière avec un total de 57 brebis (6% des animaux) soit un taux de prolificité d environ 106%. 18

23 V Elevage caprin Le nombre total des caprins pour les personnes enquêtées est de 234 têtes et 21 boucs d une race locale. Parmi les 127 enquêtés, 42,5% (52 ménages) font de l élevage caprin, avec une moyenne d environ 5 têtes par troupeau (min 1, max 15 têtes). Tableau 17 : Effectif du Troupeau caprin Effectif du troupeau caprin % < 10 têtes 83,4 10 têtes 16,6 Total 100 La grande majorité des troupeaux ont une taille de moins de dix chèvres. La tendance d évolution du troupeau caprin est donnée par le tableau suivant : Tableau 18 : Tendances du troupeau caprin % En stagnation 46,1 En baisse 32,7 En augmentation 21,2 Total 100 Parmi les éleveurs des caprins, 33% d entre eux ont confirmé que la taille de leurs cheptels est en baisse, 46% ont témoigné que la taille de leurs cheptels est en stagnation et 21% ont déclaré que la taille du cheptel est en augmentation. Tableau 19 : Aire du pâturage du troupeau caprin dans le secteur et ailleurs Eté Automne Hivers Printemps % % % % Dans les nappes alfatières du secteur Dans d autres parcours du secteur Dans d autres parcours proches/limitrophes Dans d autres parcours plus éloignés De même que le troupeau ovin, l aire du pâturage du troupeau ovin est quasiment limitée au niveau du secteur. On constate qu entre 60% et 67% des éleveurs font pâturer leur troupeau dans les nappes alfatières du secteur pendant toutes les saisons. Par contre le pâturage dans d autres parcours (couvert végétal diversifié) se fait pendant toute l année par 56% à 62% des éleveurs. En effet, les troupeaux ovin et caprin ne sont pas séparés. Quelques indicateurs de production du troupeau caprin 94% des éleveurs ont affirmé que d habitude toutes les chèvres mettent bas. 13% des éleveurs ont témoigné que toutes leurs chèvres n ont pas agnelé l année dernière. Ce phénomène a affecté 6% du 19

24 troupeau compté au cours de cette enquête (14 chèvres). Les principales causes de la non-mise bas des chèvres sont les conditions climatiques (sécheresse) ainsi que le manque des boucs. 23% des éleveurs ont obtenu une mise bas double pendant l année dernière avec un total de 54 chèvres (23% des animaux), soit un taux de prolificité d environ 123%. V Complémentation alimentaire du cheptel En plus du pâturage direct, 76% des éleveurs ont confirmé que leurs animaux reçoivent une complémentation alimentaire. Les fourrages secs grossiers sont distribués par 9,3% des éleveurs, les aliments concentrés sont distribués par 11,3% des éleveurs et 79,4% des éleveurs donnent les deux types d aliment. Cette complémentation alimentaire est détaillée dans les deux tableaux suivants : En cas de bonne année, la répartition de la complémentation alimentaire par saison donnée au cheptel, est détaillée dans le tableau suivant : Tableau 20 : Répartition de la complémentation alimentaire en bonne année Ovin Caprin E A H P E A H P F. Grossier 58% 41% 32% 18% 60% 35% 25% 12% A. Concentré 7% 4% 6% 1% 8% 2% 4% - Orge 54% 45% 32% 19% 48% 35% 25% 17% Son 53% 45% 37% 21% 48% 37% 31% 23% Alfa récolté 2% 3% 8% 1% - 6% 12% 2% Autres (cactus) 23% 22% 12% 9% 21% 21% 13% 12% Les chiffres donnés représentent le pourcentage des éleveurs. On constate que l aliment concentré n est utilisé que par peu d éleveurs. La complémentation alimentaire est donnée principalement pendant l été, l automne et l hiver. Au cours du printemps la complémentation alimentaire est basée sur l orge et le son et distribuée respectivement par 19% et 21% des éleveurs. L estimation des dépenses globales en bonne année pour la complémentation alimentaire est d une moyenne de 503 DT (avec un minimum constaté de 50 DT et un maximum de 3000 DT. En effet, 19% des éleveurs ne dépensent rien pour la complémentation alimentaire en bonne année et 56% d entre eux dépensent moins de 500 DT. Tableau 21 : Moyennes des dépenses pour la complémentation alimentaire du troupeau (en bonne année) Dépenses Moyenne des dépenses (DT) % ,4 500 DT ,3 500<dépenses< , DT ,6 20

25 En cas de mauvaise année, la répartition de la complémentation alimentaire par saison donnée au cheptel, est détaillée dans le tableau suivant : Tableau 22 : Répartition de la complémentation alimentaire en mauvaise année Ovin Caprin E A H P E A H P F. Grossier 88% 79% 76% 68% 85% 77% 75% 69% A. Concentré 17% 14% 45% 13% 15% 13% 17% 15% Orge 83% 80% 81% 72% 75% 69% 71% 60% Son 89% 84% 87% 78% 83% 77% 79% 71% Alfa récolté 7% 10% 13% 4% 2% 8% 13% 2% Autres (cactus) 36% 34% 29% 27% 38% 35% 33% 31% Les chiffres donnés représentent le pourcentage des éleveurs. En mauvaise année, les fourrages grossiers sont les plus utilisés, ils sont distribués pendant toutes les saisons par 68% à 88% des éleveurs. De même l orge et le son sont distribués pendant toute l année par environ 60% et 89% des éleveurs. L alimentation concentrée est donnée principalement en hivers pour les ovins par 45% des éleveurs. Pratiquement le tiers des éleveurs appuie l alimentation par la distribution du cactus. L alfa récolté est donné aux animaux pendant l automne par quelques éleveurs (jusqu à 13%) De ce fait, l estimation des dépenses globales en mauvaise année pour la complémentation alimentaire est d une moyenne de 908 DT (plus que 1,8 qu en bonne année), avec un minimum constaté de 100 DT et un maximum de 3600 DT. En effet, 37% des éleveurs dépensent moins de 500 DT alors qu aussi 37% d entre eux dépensent plus de 1000 DT pour la complémentation alimentaires en mauvaise année. Tableau 23 : Moyennes des dépenses pour la complémentation alimentaire du troupeau (en mauvaise année) Dépenses Moyenne des dépenses DT % 500 D ,2 500<dépense< , ,3 V-2-2- Agropastoralisme En ce qui concerne l agropastoralisme, 30% des éleveurs qui possèdent des terres cultivées (essentiellement des céréales) utilisent ces dernières pour le pacage du bétail principalement (100%) sur les chaumes après moisson. Les superficies utilisées varient de 1 ha à 14 ha, avec une moyenne de 4 ha. Ces terres sont à 85% la propriété des éleveurs, sinon données à titre gratuit par des membres de la famille ou sous forme de location de pâturage «achaba». V-2-3- Mobilité du cheptel En ce qui concerne la mobilité du cheptel, 89% des éleveurs (soit 92) font des déplacements locaux dans le secteur. Il y a une seule personne qui fait de la transhumance et 10 éleveurs qui ne font pas de déplacements, gardant ainsi leurs troupeaux dans les bergeries. 21

26 Les principaux parcours utilisés sont situés dans un rayon de 7 km et sont comme suit : - Djebel Sammama - Henchir Garaat Laatach - Djebel Maargba Le statut foncier des parcours utilisés est présenté dans le tableau suivant : Tableau 24 : Statut foncier des parcours utilisés Statut foncier % Parcours domanial 40,9 Parcours privé 39,0 Bords de routes et oued 14,1 Autres (achaba) 4,7 Parcours collectif 1,3 Total 100 Les parcours domaniaux Utilisés par 41% des éleveurs, ces parcours domaniaux ont été appréciés par 62% des usagers comme assez à très importants, et peu importants par 38% des usagers. Ces parcours sont utilisés durant toute l année. Les parcours dont le couvert végétal est constitué uniquement de l alfa sont utilisés par 12% des éleveurs. Les autres parcours dont le couvert végétal est constitué de l alfa et d autres plantes (romarins, armoises, ) sont exploités par 52% des éleveurs. Environ 82% des usagers ont estimé que le nombre de passages sur les zones de pâturage est inférieur à 10 passages par an. Les parcours privés Les parcours privés sont utilisés par 39% des éleveurs. Ces parcours sont appréciés assez à très importants par 53% des usagers. Ces parcours sont utilisés durant toute l année. Les parcours dont le couvert végétal est constitué uniquement de l alfa sont utilisés par 5% des éleveurs. Les autres parcours dont le couvert végétal est constitué de l alfa et d autres plantes (romarins, armoises, ) sont exploités par 24% des éleveurs. Environ 15% des usagers des terres de parcours privés ont confirmé que le nombre de passages par an sur la même parcelle est inférieur à 10 fois, le reste des usagers on réclamé que le nombre de passage n était pas défini. Les parcours collectifs Les parcours collectifs ne sont utilisés que par 1,3% des éleveurs pratiquants le pâturage direct. En effet, avec les opérations de privatisation des terres et de remembrement foncier, ce type de statut foncier connait un processus de réduction rapide. Bords de routes et oueds Les bords de routes et des oueds constituent un lieu de pâturage pour 14% des éleveurs et sont considérés assez à très important par 53% des usagers. Le pâturage se fait sur des plantes diverses (chiendents, alfa, autres espèces annuelles.). 22

27 Autres parcours Certains agriculteurs ont recours à la location de parcours «achaba», mais ils représentent une minorité (4,7%) des usagers des parcours. Par rapport à l accès aux parcours, 91% des usagers le font librement, sans restriction. Le reste des usagers suivent un itinéraire défini, soit par la réglementation soit par les disponibilités pastorales. V-2-4- Stratégies adoptées par les éleveurs pour s adapter à la sécheresse Les stratégies de lutte contre la sécheresse peuvent être différentes d'un éleveur à l'autre. La plus importante actuellement est l apport fourrager. Une deuxième stratégie, utilisée par la moitié des éleveurs, est la diminution du nombre de têtes, allant de la vente rapide des jeunes agneaux et chevreaux jusqu'à la vente des reproductrices et la réduction globale de la taille du troupeau. Cette stratégie répond mieux à l absence de production fourragère locale et à la sensibilité du parcours à la sécheresse. Tableau 25 : Stratégies adoptées par les éleveurs pour s adapter à la sécheresse Dans le passé (traditionnelle) Actuelle % % Diminution du nombre de têtes 44,7 53,4 Transhumance /mobilité 30,1 9,7 Apport fourrager 57,3 83,5 La transhumance était dans le passé une solution pour 30% des éleveurs. En effet, ces derniers faisaient des déplacements (avec tous les membres de la famille) vers le nord du pays ou même vers d autres zones limitrophes où ils pratiquaient la location de parcours «achaba». Ces mouvements permettaient aussi de faire reposer les parcours naturels et donc d empêcher leur dégradation. La transhumance avait son intérêt lorsque la taille du troupeau était importante notamment avec le gardiennage collectif des troupeaux. Cette organisation n existe presque plus actuellement, et on trouve une multiplicité des troupeaux de petite taille. V-3- Autres utilisations de l alfa V-3-1- Récolte et arrachage de l alfa Outre le pâturage direct sur les parcours d alfa, cette dernière est récoltée pour être soit vendue soit transformée en produit d artisanat. La récolte de l alfa pour la vente à l usine représente une source de revenu supplémentaire pour 51% de l ensemble de l échantillon. La transformation de l alfa en produit artisanal est pratiquée par 14% de la population enquêtée. Tableau 26 : Utilisation des nappes alfatières Utilisation des nappes alfatières % Pâturage directe 35,0 Récolte arrachage 50,7 Artisanat 14,3 Total

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