SURVEILLANCE DES POLLENS
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- Fabrice Labrie
- il y a 7 ans
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1 SURVEILLANCE DES POLLENS Bilan pollinique au niveau de l agglomération du Grand- et de l Aire Urbaine Belfort Montbéliard - Année 1 - Contexte Association de surveillance de la qualité de l air en Franche-Comté Siège social : 1, rue Mégevand BESANCON Annexes techniques : 6, rue Frédéric Japy BART 1, rue du Puits BESANCON Téléphone : Télécopie : atmofc.org Retrouvez-nous sur le web! L allergie aux pollens Plus de % de la population française souffre d allergie respiratoire (acariens, moisissures, poils de chat, poils de chien, pollens, moisissures, etc.). Pour 1 à % de la population, les pollens sont responsables de réactions allergiques, en général saisonnières, appelées "rhumes des foins". L augmentation de ce type d allergie, qui aurait doublé en 1 ans, justifie la surveillance du contrôle de la qualité de l air. Manifestations allergiques L allergie aux pollens ou «pollinose» se caractérise par symptômes majeurs : La rhinite allergique saisonnière : nez bouché, éternuements, nez qui coule et démangeaisons. La conjonctivite allergique saisonnière : yeux rouges qui piquent, avec sensation de sable dans les yeux. De façon plus grave, les pollens les plus petits, susceptibles de pénétrer jusque dans les bronches, peuvent provoquer des crises d asthmes : diminution du souffle, sifflements bronchiques, toux persistante souvent nocturne. D autres manifestations comme les œdèmes et urticaires sont plus rares. Toutes ces réactions sont réduites par la pluie et aggravées par le vent. Tous les pollens ne provoquent pas de réaction allergique Pour provoquer une réaction allergique, il faut : Que le pollen d arbre ou d herbacée soit émis en grande quantité. C est le cas des plantes anémophiles (pollen transporté par le vent) : graminées, ambroisies, cyprès, bouleau. Les pollens de plantes entomophiles comme le mimosa (reproduction et transport par les insectes) peuvent quant à elles provoquer des réactions de voisinage (à proximité directe). Qu il soit de petite taille. Les grains de pollen resteront d autant plus longtemps dans l atmosphère, et pourront parcourir de plus grandes distances s ils sont petits et légers. Pour cette raison, on trouvera les pollens allergisants aussi bien dans les villes qu à la campagne. Qu il ait un fort pouvoir allergisant. Il faut qu il puisse libérer ses particules protéiques responsables de la sensibilisation. D autres facteurs peuvent intervenir : la présence simultanée de plusieurs pollens allergisants, la pollution atmosphérique, l existence de réactions croisées entre des pollens de la même famille ou avec certains aliments. Page 1/8
2 Page Dispositif de surveillance Sites de mesure 68 capteurs, répartis sur toute la France, permettent de réaliser la surveillance aéropollinique (notamment liée au bouleau, aux graminées et à l ambroisie) et d éditer des bulletins allergo-polliniques de janvier à octobre pour la plupart. En Franche-Comté, la surveillance des taux de pollens dans l atmosphère existe depuis grâce à un capteur situé sur le toit du CROUS Canot à, puis d un second capteur installé en 1 au niveau de la commune de Bart, située à proximité de Montbéliard. En période pollinique, les résultats de la surveillance des pollens sur la Franche-Comté sont transmis à des centaines de pharmacies des plus grandes agglomérations de la région mais également diffusés hebdomadairement sur le site d ATMO Franche-Comté : Méthode de prélèvement Le prélèvement des pollens est effectué au moyen d un capteur fonctionnant par aspiration des particules en suspension dans l air effectuée par une pompe électrique disposée sur une girouette. Le débit d aspiration est proche de la respiration moyenne de l homme, soit 1 litres d air par minute. Les pollens aspirés sont alors piégés sur un tambour recouvert d une bande adhésive. Cette dernière défile pendant 7 jours devant la buse d aspiration grâce à un mécanisme d horlogerie. La bande adhésive récoltée est découpée en 7 parties correspondant aux 7 jours de la semaine. Chaque partie est montée entre lame et lamelle dans une solution colorante permettant de révéler les pollens. Leur comptage ainsi que leur caractérisation sont ensuite effectués à l aide d un microscope optique par deux analystes d ATMO Franche-Comté. On obtient ainsi un nombre de grains de pollens par espèce par mètre cube par jour. Page /8
3 HERBACEES ARBRES HERBACEES ARBRES Page 3 Saisonnalité des pollens Bilan pollinique 1 La saison pollinique varie selon les espèces, les régions, les années et la météorologie. En Franche-Comté, la pollinisation hivernale s étend de fin janvier à fin avril avec, comme représentants, les pollens d arbres. La seconde période de pollinisation se produit quant à elle du milieu du printemps à l été avec les pollens de graminées, d orties et d armoise. Enfin, certaines espèces, comme le châtaigner, le tilleul, ou l'ambroisie, libèrent leurs pollens de l'été à la fin de l'automne. La période de prélèvement 1 s est étendue du 1 février au 17 septembre avec un arrêt anticipé sur, le août, en raison de problèmes techniques survenus au niveau du capteur. Calendrier pollinique 1 en Franche-Comté du 1 février au août Indice annuel de pollinisation = 9 91 grains Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Taxon Aulne Bouleau Charme Chêne Cyprès Frêne Noisetier Olivier Peuplier Platane Saule Ambroisie Armoise Graminées Plantain Urticacées Légende Risque existant Risque réel Bart du 1 février au 17 septembre Indice annuel de pollinisation = grains Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Taxon Aulne Bouleau Charme Chêne Cyprès Frêne Noisetier Olivier Peuplier Platane Saule Ambroisie Armoise Graminées Plantain Urticacées Légende Risque existant Risque réel A retenir Pour les principaux pollens allergisants (ambroisie, bouleau, graminées, frêne, peuplier, noisetier, chêne), les saisons polliniques des deux sites ont été globalement similaires cette année malgré de légères différences concernant les durées de pollinisation. Certains taxons ne semblent présents significativement que sur l un ou l autre des sites, par exemple, le platane sur et les urticacées, l armoise et le plantin sur Bart. Page 3/8
4 Pourcentage Pourcentage 1-févr. -févr. -mars 1-mars -mars -avr. 1-avr. -avr. -mai 1-mai -mai 3-juin 13-juin 3-juin 3-juil. 13-juil. 3-juil. -août 1-août -août 1-sept. 11-sept. Nombre de grains de pollen par jour Page Principaux Bilan pollinique taxons observées 1 journalier L index annuel de pollinisation a été nettement supérieur à Bart en 1 avec grains observés, contre 9 91 à. Au niveau de l AUBM, des pics remarquables ont été atteints en mars, avec un maximum de 18 grains/m 3 le 9 mars 1, marquant le début de la saison de pollinisation des bouleaux et des frênes. Par la suite, la saison des herbacées a donné des comptes nettement inférieurs avec 3 grains/m 3 le mai du fait de l arrivée remarquée des pollens de graminées journalier durant la saison pollinique du 1/ au 17/9/1 au niveau des capteurs journalier Bart journalier A, les résultats sont bien inférieurs pour la pollinisation des arbres, avec des maximas également courant mars et début avril, le pic étant de 961 grains/m 3 le 3 mars 1, marquant le début de la saison de pollinisation des aulnes et des noisetiers. La saison des herbacées a quant à elle été plus calme avec un pic équivalent à Bart le mai et 9 grains/m 3. 3 Bart 1 - Part du taxon par rapport au nombre total de grains tous taxons confondus 6, ,811,3 7,7 1 - Part du taxon par rapport au nombre total de grains tous taxons confondus 7, 6,1,6 1, 3,8,6 7,3 3,1 3,,6,,3 1,9,1,1, 1,8 7, 6,8 3,9, 1,9 9,3,8,3,1, 9,6 13,3,,9,7,7 1,8 Taxons dominants Sur, les herbacées ont dominé, en particulier les orties et les graminées. Malgré tout, les pollens d arbres n ont pas été en reste, notamment les cyprès, platanes, aulnes et chênes. Sur Bart, la saison 1 a été marquée par une large dominance des pollens d ortie. Par ailleurs, la présence des pollens printaniers d arbres a également été très marquée, en particulier celle du bouleau et de l aulne. Quelques chiffres remarquables A, 3 pics majeurs sont à retenir : 8 grains de platane/m 3 le 3 avril, 36 grains/m 3 pour les cupressacées le 13 mars et 87 grains/m 3 pour les graminées le mai. Au niveau du capteur de Bart, les pics ont été plus élevés : 11 grains d aulne/m 3 le mars, 69 grains de bouleau/m 3 le 9 mars (sachant qu à partir de seulement grains de pollen de bouleau les symptômes allergiques se font ressentir) et 1 grains d urticacées/m 3 le 1 er août. Page /8
5 journalier Précipitation journalière en mm journalier Précipitation journalière en mm journalier Précipitation journalière en mm journalier Précipitation journalière en mm Page et précipitations journalières Parallèle avec les précipitations Les conditions météorologiques très rudes survenues en début de saison pollinique, grand froid et fortes précipitations, ont retardé la pollinisation des arbres. De fait, les 1 ères données significatives n ont été comptabilisées qu à partir du 9 février Période de pollinisation des arbres du 1/ au 3//1 au niveau de la CAGB journalier 1-févr. -févr. -mars 1-mars -mars -avr. 1-avr. -avr Le reste de la saison a été caractérisée par une grande variabilité du nombre de grains de pollens dans l atmosphère, inversement proportionnel aux précipitations enregistrées Période de pollinisation des arbres du 1/ au 3//1 à Bart journalier Bart Précipitations journalières 1-févr. -févr. -mars 1-mars -mars -avr. 1-avr. -avr Période de pollinisation des herbacées du 1/ au 3/8/1 à journalier Précipitations journalières Période de pollinisation des herbacées du 1/ au 17/9 /1 à Bart journalier Bart Précipitations journalières La pluie favorise le «lessivage» de l atmosphère et la retombée au sol des particules contenues dans l air induisant de fait la réduction du nombre de grains de pollens dans l atmosphère. Par contre, après un ou plusieurs jours de pluies, une forte augmentation du nombre de grains de pollens est enregistrée. Page /8
6 RAEP RAEP hebdoadaire hebdomadaire Page 6 Mesurer et prévoir l impact sur la santé Information du public Durant la saison pollinique, ATMO Franche-Comté élabore en collaboration avec le réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) un indice allergo -pollinique ou risque allergique lié à l exposition aux pollens (RAEP), via la diffusion des bulletins allergopolliniques de l AUBM et de la CAGB. Ces bulletins, transmis, entre autres, à l ensemble des pharmacies volontaires des agglomérations concernées, permettent au grand-public de s informer simplement sur le risque allergique encouru au cours de la semaine écoulée et à venir, mais aussi sur les principaux taxons rencontrés. Risque allergique lié à l exposition aux pollens Ce risque ou RAEP est calculé à partir des données polliniques de la semaine écoulée, du potentiel allergisant des principaux taxons rencontrés, des données phénologiques (observations de l évolution des floraisons des plantes), des symptômes observés par les allergologues et des prévisions et modélisations effectuées par le RNSA. Un réseau d allergologues francs-comtois renseignent de façon hebdomadaire un bulletin clinique informatique relatant les symptômes de pollinose observés auprès de leurs patients. Les données ainsi récoltées permettent le calcul d un index clinique par ville, révélateur de l impact sanitaire de l exposition aux pollens Parallèle entre index pollinique et clinique au niveau de l'aubm Bart Bart Parallèle entre index pollinique et clinique au niveau de la CAGB Lien de cause à effet 3 Parallèle entre RAEP et index clinique au niveau de l'aubm RAEP Bart Bart Il n est donc pas surprenant d observer une réelle concordance (voir graphiques ci-contre) entre index pollinique (nombre de grains journaliers) et RAEP mais aussi entre index pollinique et index clinique Parallèle entre RAEP et index clinique au niveau de la CAGB RAEP Les données polliniques ont observé pics majeurs en 1 : fin mars, période de pollinisation du bouleau, et fin mai / début juin, période de pollinisation des graminées, ce qui concordent avec le risque allergique plus élevé ( et ) et les observations des allergologues, qui ont constaté des symptômes plus forts durant ces périodes. Ces taxons, graminées et bouleau, ont en effet un potentiel allergisant très élevé de sur une échelle de A noter que l index pollinique a observé des valeurs non négligeables en août, semaines 31 à 33, correspondant à des pollens d urticacées. Néanmoins, ces pollens étant peu allergisants (potentiel de 1), le risque allergique est resté faible () et peu de symptômes ont été observés. Page 6/8
7 RAEP > 3 Taxon / tous les taxons % du taxon / tous les taxons annuel Page 7 Historique global Et par rapport à l historique? L analyse des comptages polliniques de depuis permet de mettre en avant une forte augmentation du nombre total de grains de pollens annuel en début de période avec un pic record de 9 39 grains/m 3 en 7. A noter qu à l époque, la méthode de comptabilisation était légèrement différente, les comptages étant par ailleurs informatisés depuis 8. A la suite de cette période de forte croissance, une certaine stabilité a été observée avec un index pollinique moyen de 8 à 11 situé aux alentours de grains de pollen/m 3 /an. A l inverse, l année 1 a été marquée par le retour 3 d une forte augmentation avec quasiment 3 grains de pollen/m 3 observés. A noter, en outre, que ces données exclues les 6 semaines de prélèvement manquan- 1 tes en raison du défaut de capteur survenu sur. Cette hausse est également visible au niveau du capteur de Bart, une forte hausse avec quasiment 11 grains de plus qu en 11. Les dernières années mettent en évidence des données de comptage plus élevées au niveau du capteur de Bart qu au niveau de, liées, en partie, à la différence de typologie entre les sites : le site de Bart étant de type périurbain et le site de urbain. Malgré tout, d autres facteurs sont à prendre en compte, tels que les conditions météorologiques et les écosystèmes locaux. Historique des principaux taxons allergisants 7 6 Evolution du nombre total de grains de pollens par an Bart Historique du nombre de grains des principaux taxons allergisants par rapport au total des taxons Historique du pourcentage des principaux taxons allergisants par rapport au total des taxons Aulne Bouleau Frêne Platane Graminées Aulne Bouleau Frêne Platane Graminées Au niveau des principaux pollens les plus allergisants rencontrés dans le territoire de la CAGB, il est difficile de mettre en évidence une réelle tendance des taux ou des quantités rencontrées tant les résultats sont disparates d une année à l autre. Le frêne en est l exemple le plus flagrant avec des années caractérisées par une forte pollinisation comme en 6, 8, 1 et 11, représentant plus de 1% par rapport aux autres taxons, et les autres années durant lesquelles il a été quasiment absent, moins de 1%. Historique du nombre de semaines avec des risques allergiques moyens à très élevés «L alerte» transmise auprès des personnes allergiques est déclenchée à partir de risques allergiques supérieurs ou équivalents à 3, soit un risque moyen à très élevé. Le nombre de semaines présentant un risque avéré a subi une forte baisse de 7 (date de la 1 ère diffusion de l indice) à 1, avant de croitre pour atteindre 1 semaines en 1 sur l Aire Urbaine Belfort Montbéliard et le Grand Historique du nombre de RAEP supérieurs ou égales à 3 (risque allergique moyen à très élevé) Page 7/8 Indice allergo-pollinique AUBM Indice allergo-pollinique CAGB
8 CONCLUSION La saison pollinique 1 a été caractérisée par des taux de pollen en forte hausse par rapport à 11, +38% sur Bart et +3% sur. Alors qu au niveau national, la saison pollinique a été en baisse de près de 1% par rapport à 11, seuls 1 capteurs ont présenté des données en hausse, dont ceux de notre région. Cette année a été marquée par de très fortes quantités de pollens d urticacées et davantage encore sur Bart, pollen fort heureusement peu allergisant. Par contre, les fortes quantités de graminées et de bouleau enregistrées ont provoqué un impact sanitaire notable sur la région, avec des indices allergopolliniques variant de à, du mars au 9 avril et du mai au 18 juin. Pour l heure, l analyse de l historique des données ne permet pas de mettre en évidence de tendance globale quand à l augmentation ou à la diminution du nombre de grains de pollens annuel ou par taxon ou du risque allergique ; notamment en raison des facteurs météorologiques (température, précipitations, durée d ensoleillement, etc.) et biologiques (cycle naturel des plantes, nombre d espèce, etc.) trop variables d une année à l autre. A noter : Une étude spécifique pour la surveillance du pollen d ambroisie a été menée sur la ville de Dole et a donné lieu à l élaboration d une synthèse disponible sur notre site internet. Globalement, il ressort que les quantités de pollens d ambroisie sont en hausse sur Bart et sur Dole, mais aucune tendance ne peut être mise en évidence sur, notamment du fait de la perte des données de 1. Les quantités restent toutefois très inférieures à ce qui est observé en région Rhône-Alpes, par conséquent, l ambroisie n induit, pour le moment, pas d indice allergo-pollinique supérieur à 3. GLOSSAIRE INDICE POLLINIQUE ou INDICE DE POLLINISATION : Nombre total de grains de pollen par mètre cube observé sur un période donnée. Il peut être journalier, hebdomadaire ou annuel. INDICE CLINIQUE : Indice calculé à partir des données récoltées par un réseau de 11 allergologues français et révélateur de l impact sanitaire de l exposition aux pollens. POLLEN : gamète mâle des plantes participant à la fécondation des végétaux qui fleurissent. RAEP : Risque allergique lié à l exposition aux pollens équivalent à l indice allergopollinique. RNSA : Réseau national de surveillance aérobiologique, association loi de 191, créée en 1996, ayant pour objet principal l étude du contenu de l air en particules biologiques pouvant avoir une incidence sur le risque allergique pour la population. TAXON : Groupe d'organismes vivants qui descendent d'un même ancêtre et qui ont certains caractères communs. Les embranchements, classes, ordres, familles, espèces sont des taxons. POTENTIEL ALLERGISANT : Chaque pollen a un potentiel allergisant qui lui est propre variant de = nul à = très fort. Pour plus d informations : les_pollens_7.html Page 8/8
Bilan d activité 2013 de la surveillance des pollens en Poitou-Charentes
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