LA BASE DE DONNÉES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES (BDES)
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- Henri Legaré
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1 Groupement des Métiers de l Imprimerie JUILLET/AOÛT 2016 NOTE N 38 LA BASE DE DONNÉES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES (BDES) (Décret n du 29 juin 2016, JO du 30 ; Loi n du 17 août 2015, JO du 18 ; Décret n du 27 décembre 2013, JO du 31 décembre 2013) Rappelons que la loi de sécurisation de l emploi du 14 juin 2013 a créé le principe d une base de données unique, regroupant l ensemble des informations que l employeur doit remettre au comité d entreprise. Le contenu de cette base varie selon que l entreprise occupe plus ou moins de 300 salariés. La BDES a été enrichie d'une nouvelle rubrique intitulée «Égalité professionnelle entre les femmes et les hommes au sein de l'entreprise», dont les éléments ont été précisés par décret. Rappelons enfin que la mise en place de cette base de données devait se faire au plus tard le 14 juin 2014 pour les entreprises de 300 salariés et plus et au plus tard le 14 juin 2015 pour les entreprises de moins de 300 salariés. Vous trouverez ci-dessous un point sur le nouveau contenu de la BDES. I- FONCTIONNEMENT La loi du 17 août 2015 a fait de la BDES le support de toutes les consultations périodiques du CE, qui, rappelons-le, sont regroupées en 3 grands blocs (orientations stratégiques, politique sociale et situation économique et financière de l'entreprise) depuis le 1er janvier Les informations afférentes à ces consultations sont donc intégrées dans la BDES. En revanche, les consultations ponctuelles du comité (déménagement, cession, etc.) continuent de faire l objet d envois spécifiques dans lesquels les informations nécessaires sont fournies au CE. La base de données est tenue à disposition sur un support informatique ou papier. A) PÉRIMÈTRE D IMPLANTATION La base de données est créée au niveau de l entreprise. Dans les entreprises à établissements multiples, il n est pas obligatoire d en mettre une en place dans chaque établissement.
2 Cependant, la base de données mise en place au niveau de l'entreprise devra comporter l'ensemble des informations que l'employeur doit mettre à la disposition des membres du comité central d'entreprise et des comités d'établissement. Dans le cas d une unité économique et sociale (UES), la base de données doit être mise en place au niveau de l UES. Concernant le groupe, il n y a pas d obligation de mise en place d une base de données à ce niveau. Une convention ou un accord de groupe peut en créer une mais elle ne pourra se substituer à celle de l entreprise qui reste obligatoire. B) UTILISATEURS Outre le chef d entreprise et ses collaborateurs autorisés, la base de données est accessible aux membres du comité d'entreprise ou, à défaut, aux délégués du personnel, ainsi qu'aux membres du comité central d'entreprise, du comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail et aux délégués syndicaux. Attention : les délégués du personnel n'ont accès à la base de données que s'ils exercent les attributions économiques du comité d'entreprise. Lorsqu il existe une délégation unique du personnel, ses membres y ont donc accès. C) ACCESSIBILITÉ PERMANENTE Les représentants doivent pouvoir consulter les données économiques et sociales de l entreprise à tout moment. Cependant, l entreprise n a pas d obligation d instaurer un accès 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 qui pourrait poser des problèmes pratiques. L employeur doit fixer les modalités d accès, de consultation et d utilisation de la base. Ces modalités doivent permettre aux membres du CE (et/ou du comité central d entreprise) et du CHSCT ainsi qu aux délégués syndicaux et, le cas échéant, aux délégués du personnel d exercer utilement leurs compétences respectives. II- INFORMATIONS À MENTIONNER DANS LA BASE DE DONNÉES La BDES comporte une présentation de la situation de l'entreprise, notamment le chiffre d'affaires, la valeur ajoutée, le résultat d'exploitation et le résultat net, ainsi que des informations sur les thèmes suivants : - Investissements ; - Egalité professionnelle entre les femmes et les hommes au sein de l'entreprise ; - Fonds propres et endettement ; - Ensemble des éléments de la rémunération des salariés et dirigeants ; - Activités sociales et culturelles ; - Rémunération des financeurs ; - Flux financiers à destination de l'entreprise, notamment aides publiques et crédits d'impôts ; - Sous-traitance ; - Le cas échéant, transferts commerciaux et financiers entre les entités du groupe. 2
3 Les informations figurant dans la base de données portent sur l'année en cours, sur les deux années précédentes et, telles qu'elles peuvent être envisagées, sur les trois années suivantes. Ces informations sont présentées sous forme de données chiffrées ou à défaut, pour les années suivantes, sous forme de grandes tendances. L'employeur indique, pour ces années, les informations qui, eu égard à leur nature ou aux circonstances, ne peuvent pas faire l'objet de données chiffrées ou de grandes tendances, pour les raisons qu'il précise. Le contenu de la base de données peut être «enrichi» par un accord d entreprise ou de branche ou, le cas échéant, de groupe, en fonction de l organisation et du domaine d activité de l entreprise. III- MISE À JOUR DE LA BASE DE DONNÉES Les éléments d information sont régulièrement mis à jour, au moins dans le respect des périodicités prévues par le Code du travail. L employeur informe les personnes autorisées de l actualisation de la base de données selon des modalités qu il détermine. La mise à disposition actualisée, dans la base de données, des éléments d information contenus dans les rapports et des données transmises de manière récurrente au comité d entreprise vaut communication à celui-ci desdits rapports et informations, lorsque sont remplies les conditions cumulatives suivantes : - les éléments d information de la base sont régulièrement mis à jour, au moins dans le respect des périodicités prévues par le Code du travail, - l employeur met à disposition des membres du comité d entreprise les éléments d analyse ou d explication lorsqu ils sont prévus par le Code du travail. IV- CONFIDENTIALITÉ DES DONNÉES Les membres du comité d'entreprise, du comité central d'entreprise, du comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail, les délégués syndicaux et, le cas échéant, les délégués du personnel sont tenus à une obligation de discrétion à l'égard des informations contenues dans la base de données revêtant un caractère confidentiel et présentées comme telles par l'employeur. 3
4 ANNEXE 1 : TABLEAU RÉCAPITULANT LES INFORMATIONS À FAIRE FIGURER DANS LA BASE DE DONNÉES POUR LES ENTREPRISES D AU MOINS 300 SALARIÉS 1 Investissement social : Investissements : a) Evolution des effectifs par type de contrat, par âge, par ancienneté ; b) Evolution des emplois par catégorie professionnelle ; c) Situation en matière d'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et mesures prises en ce sens ; d) Evolution de l'emploi des personnes handicapées et mesures prises pour le développer ; e) Evolution du nombre de stagiaires ; f) Formation professionnelle : investissements en formation, publics concernés; g) Conditions de travail : durée du travail dont travail à temps partiel et aménagement du temps de travail, exposition aux risques et aux facteurs de pénibilité, accidents du travail, maladies professionnelles, absentéisme, dépenses en matière de sécurité ; 2 Investissement matériel et immatériel : a) Evolution des actifs nets d'amortissement et de dépréciations éventuelles (immobilisations) ; b) Le cas échéant, dépenses de recherche et développement ; 3 Pour les entreprises soumises aux dispositions du cinquième alinéa de l'article L du code de commerce, informations environnementales présentées en application de cet alinéa et mentionnées au 2 du I de l'article R de ce code. 1 Diagnostic et analyse de la situation respective des femmes et des hommes pour chacune des catégories professionnelles de l'entreprise dans les domaines suivants : Égalité professionnelle entre les femmes et les hommes au sein de l'entreprise : a) Embauche ; b) Formation ; c) Promotion professionnelle ; d) Qualification ; e) Classification ; f) Conditions de travail ; g) Sécurité et santé au travail ; h) Rémunération effective ; i) Articulation entre l'activité professionnelle et la vie personnelle ; 2 Analyse des écarts de salaires et de déroulement de carrière en fonction de l'âge, de la qualification et de l'ancienneté ; 3 Evolution des taux de promotion respectifs des femmes et des hommes par métiers dans l'entreprise. 4
5 1 Capitaux propres de l'entreprise ; Fonds propres, endettement et impôts : 2 Emprunts et dettes financières dont échéances et charges financières ; 3 Impôts et taxes. 1 Evolution des rémunérations salariales : Rémunération des salariés et dirigeants, dans l'ensemble de leurs éléments : a) Frais de personnel y compris cotisations sociales, évolutions salariales par catégorie et par sexe, salaire de base minimum, salaire moyen ou médian, par sexe et par catégorie professionnelle ; b) Pour les entreprises soumises aux dispositions de l'article L du code de commerce, montant global des rémunérations mentionnées au 4 de cet article, soit le montant global, certifié exact par les commissaires aux comptes, des rémunérations versées aux personnes les mieux rémunérées ; 2 Epargne salariale : intéressement, participation ; 3 Rémunérations accessoires : primes par sexe et par catégorie professionnelle, avantages en nature, régimes de prévoyance et de retraite complémentaire ; 4 Rémunérations des dirigeants mandataires sociaux telles que présentées dans le rapport de gestion en application des trois premiers alinéas de l'article L du code de commerce, pour les entreprises soumises à l'obligation de présenter le rapport visé à l'article L du même code. Activités sociales et culturelles : 1 Montant de la contribution aux activités sociales et culturelles du comité d'entreprise; 2 Dépenses directement supportées par l'entreprise ; 3 Mécénat. Rémunération des financeurs, en dehors des éléments mentionnés à la rubrique «Fonds propres, endettement et impôts» : 1 Rémunération des actionnaires (revenus distribués) ; 2 Rémunération de l'actionnariat salarié (montant des actions détenues dans le cadre de l'épargne salariale, part dans le capital, dividendes reçus). 1 Aides publiques ; Flux financiers à destination de l'entreprise : 2 Réductions d'impôts ; 3 Exonérations et réductions de cotisations sociales ; 4 Crédits d'impôts ; 5 Mécénat. 5
6 1 Sous-traitance utilisée par l'entreprise ; Sous-traitance : 2 Sous-traitance réalisée par l'entreprise. Pour les entreprises appartenant à un groupe, transferts commerciaux et financiers entre les entités du groupe : 1 Transferts de capitaux tels qu'ils figurent dans les comptes individuels des sociétés du groupe lorsqu'ils présentent une importance significative ; 2 Cessions, fusions, et acquisitions réalisées. ANNEXE 2 : TABLEAU RÉCAPITULANT LES INFORMATIONS À FAIRE FIGURER DANS LA BASE DE DONNÉES POUR LES ENTREPRISES DE MOINS DE 300 SALARIÉS 1 Investissement social : Investissements : a) Evolution des effectifs par type de contrat ; b) Evolution des emplois par catégorie professionnelle ; c) Situation en matière d'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et mesures prises en ce sens ; d) Evolution de l'emploi des personnes handicapées et mesures prises pour le développer ; e) Evolution du nombre de stagiaires ; f) Formation professionnelle : investissements en formation, publics concernés ; g) Conditions de travail : durée du travail dont travail à temps partiel et aménagement du temps de travail ; 2 Investissement matériel et immatériel : a) Evolution des actifs nets d'amortissement et de dépréciations éventuelles (immobilisations) ; b) Le cas échéant, dépenses de recherche et développement. 1 Diagnostic et analyse de la situation respective des femmes et des hommes pour chacune des catégories professionnelles de l'entreprise dans les domaines suivants : Egalité professionnelle entre les femmes et les hommes au sein de l'entreprise : a) Embauche ; b) Formation ; c) Promotion professionnelle ; d) Qualification ; e) Classification ; f) Conditions de travail ; g) Sécurité et santé au travail ; h) Rémunération effective ; i) Articulation entre l'activité professionnelle et la vie personnelle ; 6
7 2 Analyse des écarts de salaires et de déroulement de carrière en fonction de l'âge, de la qualification et de l'ancienneté ; 3 Evolution des taux de promotion respectifs des femmes et des hommes par métiers dans l'entreprise. Fonds propres, endettement et impôts : 1 Capitaux propres de l'entreprise ; 2 Emprunts et dettes financières dont échéances et charges financières ; 3 Impôts et taxes. 1 Evolution des rémunérations salariales : Rémunération des salariés et dirigeants, dans l'ensemble de leurs éléments : a) Frais de personnel y compris cotisations sociales, évolutions salariales par catégorie et par sexe, salaire de base minimum, salaire moyen ou médian, par sexe et par catégorie professionnelle ; b) Pour les entreprises soumises aux dispositions de l'article L du code de commerce, montant global des rémunérations visées au 4 de cet article, soit le montant global, certifié exact par les commissaires aux comptes, des rémunérations versées aux personnes les mieux rémunérées ; c) Epargne salariale : intéressement, participation. Activités sociales et culturelles : 1 Montant de la contribution aux activités sociales et culturelles du comité d'entreprise, 2 Mécénat. Rémunération des financeurs, en dehors des éléments mentionnés à la rubrique «Fonds propres, endettement et impôts» : 1 Rémunération des actionnaires (revenus distribués) ; 2 Rémunération de l'actionnariat salarié (montant des actions détenues dans le cadre de l'épargne salariale, part dans le capital, dividendes reçus). 1 Aides publiques ; Flux financiers à destination de l'entreprise : 2 Réductions d'impôts ; 3 Exonérations et réductions de cotisations sociales ; 4 Crédits d'impôts ; 5 Mécénat. 7
8 Sous-traitance : 1 Sous-traitance utilisée par l'entreprise ; 2 Sous-traitance réalisée par l'entreprise. Pour les entreprises appartenant à un groupe, transferts commerciaux et financiers entre les entités du groupe : 1 Transferts de capitaux tels qu'ils figurent dans les comptes individuels des sociétés du groupe lorsqu'ils présentent une importance significative ; 2 Cessions, fusions, et acquisitions réalisées. 8
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