BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL

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1 BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL Bilan 216 Fruits à noyau Décembre 216 Le bilan Fruits à noyau a été construit à partir des suivis réalisés en 216 par les observateurs du réseau sur les parcelles de référence. Il donne la tendance de la situation sanitaire globale ou par grand secteur de production. METEO 216 Les températures de l hiver ont été exceptionnellement élevées plaçant celui-ci au premier rang des hivers les plus doux. Après le temps sec de décembre, les mois de janvier et février ont été très humides. Le printemps a été marqué par des températures moyennes inférieures aux normales, et des pluies importantes et fréquentes. Plusieurs épisodes de gel ont ponctué le début du mois de mars en période de pleine floraison des premiers abricotiers. S en est suivie une alternance entre période de douceur et période de fraicheur. Pendant l été, les précipitations se sont surtout produites sous forme d orages, apportant parfois de la grêle. Les épisodes de grêle du 17 avril, et de l été (surtout les 16 juin et 24 juin) ont été particulièrement dommageables dans certains secteurs. L'été s'est achevé avec un temps sec et chaud, avec une vague de fortes chaleurs du 2 au 27 août. Le mois de septembre a été particulièrement chaud et peu pluvieux. TABLEAUX DE SYNTHESE PECHER-ABRICOTIER Note globale niveau de dégâts 216 (=nul, 1= faible, 2= moyen, = fort) Pression par rapport à 215 Maladie des taches bactériennes p. 2- Monilioses sur fleurs et rameaux p. 2 en MVR = sur pêcher < sur abricotier en RL = 1 à 2 < Maladies de conservation p. 2 sur pêcher 1 à 2 sur abricotier > < Tordeuse orientale p > Mouche méditerranéenne 1 en MVR > p. 8 en RL = Forficules p < ABRICOTIER Note globale niveau de dégâts 216 (=nul, 1= faible, 2= moyen, = fort) Pression par rapport à 215 D.suzukii p. 8 1 > Oïdium p. 9 2 = Bactériose à pseudomonas p. 9 2 = MVR = Moyenne Vallée du Rhône ; RL = Rhône-Loire 1

2 ABRICOTIER (suite) Note globale niveau de dégâts 216 (=nul, 1= faible, 2= moyen, = fort) Pression par rapport à 215 Rouille du prunier p. 9 en MVR > 1 en RL = Maladie criblée sur fruits p = Petite mineuse du pêcher Anarsia p. 1 = C. pruni/eca p en MVR > PECHER Note globale niveau de dégâts 216 (=nul, 1= faible, 2= moyen, = fort) Pression par rapport à 215 Cloque p.12 2 = Oïdium p.12 1 en MVR = 1 à 2 en RL > Chancre à fusicoccum p.12 2 en MVR = Pucerons verts p.12 à 1 > Thrips meridionalis p.1 à 1 en MVR < Thrips californien p.1 2 en MVR = CERISIER Note globale niveau de dégâts 216 (=nul, 1= faible, 2= moyen, = fort) Pression par rapport à 215 D.suzukii p à > Mouche de la cerise R. cerasi p.14 1 = Moniliose fleurs et rameaux p.15 1 = Maladies de conservation p.15 2 = Coryneum p.15 2 > Anthracnose p.15 1 = Pucerons noirs p.15 1 > Phytoptes/acariens p à > Forficules p.16 1 < PECHER-ABRICOTIER MALADIE DES TACHES BACTERIENNES XANTHOMONAS ARBORICOLA PV. PRUNI La maladie bien présente depuis plusieurs années en Moyenne Vallée du Rhône sur pêcher et abricotier, s est de nouveau exprimée sur certaines parcelles déjà contaminées auparavant. Les premiers dégâts ont été observés sur feuilles de pêchers et sur abricot le mai, puis sur pêches le 21 juin. Sur pêcher, parcelles du réseau sur 1 étaient concernées à la récolte, avec.5 %, 4 % et 16 % de fruits touchés. Une seule parcelle d abricotiers présentait des dégâts sur fruits avec.5 % de fruits touchés à l approche de la récolte. La pression reste cantonnée à la zone de production traditionnelle de pêchers en Moyenne Vallée du Rhône. La maladie n a pas été signalée en Rhône-Loire et dans le Nyonsais-Baronnies. Les mesures prophylactiques sont indispensables pour limiter l expansion de la maladie sur les parcelles avec un inoculum déjà présent. La bactérie se conserve en effet d une année sur l autre dans les bourgeons et à la surface des rameaux. La taille d hiver participera à l élimination des rameaux attaqués (les sortir du verger). Des précautions doivent également être prises tout au long de la saison pour éviter le transport de la bactérie des parcelles attaquées vers les parcelles saines. 2

3 MONILIOSES DES FLEURS ET RAMEAUX La période de floraison a été très étalée et s est déroulée dans des conditions humides au printemps. Les premiers dégâts étaient visibles le 14 mars sur abricotier, et le 21 mars sur pêcher. Sur la période fin-mars à fin avril, 14 parcelles d abricotiers du réseau sur les 29 qui ont fait l objet d un comptage, présentaient des symptômes. Sur cette période, 7 parcelles de pêchers sur 15 étaient également concernées (Cf. graphiques en ci-dessous). A l exception d une parcelle de pêcher, toutes les parcelles touchées étaient situées dans le secteur Moyenne Vallée du Rhône et le Nyonsais-Baronnies (pour certaines parcelles d abricotiers). La situation a été globalement saine en Rhône-Loire. Photo FREDON RA Nombre de parcelles par % de rameaux attaqués par les monilioses sur fleurs et rameaux - Abricotier 12 1 Nombre de parcelles par % de rameaux attaqués par les monilioses sur fleurs et rameaux - Pêcher MONILIOSES DES FRUITS Quant aux monilioses sur fruit et autres maladies de conservation, elles ont été de nouveau problématiques en tous secteurs. Le début d été humide, et les différentes chutes de grêle ont entrainé des blessures qui ont favorisé le développement des champignons. Les comptages réalisés à la récolte au sein du réseau, montraient la présence de pourritures sur 8 parcelles d abricotiers sur 27, et sur 11 parcelles de pêchers sur 17 (Cf. graphiques ci-dessous). Contrairement à 215, il n y a pas eu de problèmes de pourritures sur abricots Orangered, et les analyses réalisées en laboratoire sur échantillons d abricots et de pêches attaqués n ont pas révélé la présence de Monilia fructicola cette année (Monilia laxa présent exclusivement). Nombre de parcelles par % de fruits touchés par des maladies de conservation - Abricotier 19 Nombre de parcelles par % de fruits touchés par des maladies de conservation - Pêcher

4 1//216 8//216 15//216 22//216 29//216 5/4/216 12/4/216 19/4/216 26/4/216 /5/216 1/5/216 17/5/216 24/5/216 1/5/216 7/6/216 14/6/216 21/6/216 28/6/216 5/7/216 12/7/216 19/7/216 26/7/216 2/8/216 9/8/216 16/8/216 2/8/216 /8/216 6/9/216 1/9/216 2/9/216 BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL TORDEUSE ORIENTALE DU PECHER - CYDIA MOLESTA Evolution des populations d après le réseau de piégeage : Au sein du réseau BSV, les premières prises de tordeuses orientales ont été observées le 8 mars sur abricotier puis le 21 mars sur pêcher en Moyenne Vallée du Rhône. Le premier vol qui s est étalé jusqu à fin mai a été suivi d un deuxième vol qui a duré jusqu au début du mois de juillet. Un troisième puis quatrième vol a eu lieu avant l entrée en diapause des dernières larves fin septembre. Le graphique ci-après présente le vol de tordeuses orientales observé sur les parcelles de piégeage suivies de façon hebdomadaire Vol de Tordeuses orientales - Pêcher et abricotier Toutes zones Evolution des populations d adultes d après les données du modèle DGAL/INOKI : Le modèle DGAL/INOKI permet de suivre l évolution des populations pour la première et deuxième génération uniquement. Le tableau ci-dessous présente les dates indiquées par le modèle en 216 pour différents stades d avancement du vol des populations d adultes de tordeuses orientales, dans les différents secteurs : Premier vol Deuxième vol secteur zones Début du 1 er vol* Moyenne Vallée du Rhône Rhône-Loire Pic de vol ( 5 % adultes) Fin de vol (98 % adultes) Début de vol (2 % adultes ) Pic de vol (5 % adultes) Fin de vol (98 % adultes) ZP 28/ 25/4 24/5 6/6 12/6 28/6 ZM 28/ 27/4 25/5 12/6 21/6 4/7 ZT 1/ 4/5 /5 15/6 2/6 6/7 ZP /4 2/5 29/5 11/6 2/6 6/7 ZM 9/4 8/5 /6 17/6 26/6 1/7 ZT 12/4 1/5 6/6 21/6 29/6 17/7 *début de captures significatives 4

5 Périodes à risques estimées par le modèle DGAL : Les schémas ci-dessous présentent les périodes de risque de pontes et d éclosions estimées par le modèle DGAL pour les différents secteurs pour la première et deuxième génération : secteur Moyenne Vallée du Rhône Rhône-Loire Zones ZP ZM ZT ZP ZM ZT 4/4 21/4 12/5 4/4 Périodes de risque de pontes de Tordeuse orientale estimées par le modèle DGAL en 216 mars (G1) avril (G1) mai (G1) juin (G2) juillet (G2-G) 7/4 24/4 9/4 21/4 15/5 27/5 21/6 1/7 15/6 24/7 4/7 15/7 2/4 15/5 4/6 12/6 2/6 1/7 12/7 16/4 5/5 21/5 8/6 18/4 9/5 26/5 1/6 1/6 16/5 4/6 1/6 15/6 1/6 15/6 25/6 2/6 4/7 11/7 5/7 17/7 24/6 2/7 11/7 24/7 secteur Moyenne Vallée du Rhône Zones ZP ZM ZT ZP Rhône-Loire ZM 5/5 ZT Périodes de risque d'éclosions de Tordeuse orientale estimées par le modèle DGAL en 216 avril (G1) mai (G1) juin (G1-G2) 17/4 6/5 2/5 19/4 8/5 24/5 7/5 21/5 2/6 16/6 Légende des schémas : ZP : zone précoce, ZM : zone moyenne, ZT : zone tardive Les périodes à risque nul apparaissent en blanc (moins de 2 %, et plus de 98 %) pour les 2 générations Les périodes à risque modéré (2 % à 2%, et 8 % à 98 %) en orange clair Les périodes à risque fort (2 % à 8 %) en orange foncé 7/6 21/4 9/5 26/5 9/6 2/4 2/6 15/6 21/6 /6 7/7 24/6 6/7 16/7 22/6 29/6 7/7 18/7 7/5 24/5 8/6 19/6 22/6 7/7 18/7 15/5 28/5 12/6 2/6 24/6 1/7 29/6 juillet (G2) 1/7 22/7 5/7 18/7 /6 Evolution des dégâts : En fin de période d éclosions de G1, 7 parcelles de pêchers sur 1 présentaient des attaques sur pousses en Moyenne Vallée du Rhône avec plus de 1 pousses attaquées sur une d entre elles (observation sur 2 arbres). Dans ce secteur, des attaques plus importantes ont été recensées ensuite pendant l été sur 2 parcelles. En Rhône-Loire, 2 des 4 parcelles suivies présentaient de faibles dégâts sur pousses en fin de G1. A la récolte, parcelles sur 1 présentaient des dégâts sur fruits, mais sans dépassement du seuil de % de dégâts sur fruits. Aucun dégât n a été observé sur abricot, y compris sur les parcelles de variétés tardives. Photo FREDON RA SHARKA Cette maladie des Prunus, est due à un virus transmis par les pucerons, et fait l objet d une lutte obligatoire, et d une surveillance spécifique. La maladie peut également se transmettre par le biais du matériel végétal. La prospection Sharka menée par le réseau Fredon/Fdgdon s est déroulée en 216 dans 2 types de zones délimitées autour des zones contaminées, dans les départements Drôme, Ardèche, Isère et Rhône : - Les zones focales (2 passages de prospection) : zones tampon de 1 m autour des parcelles contaminées - Les zones de sécurité (1 passage de prospection) : zone tampon qui s étend de la zone focale jusqu à 1 km au-delà de la zone focale Une prospection a été réalisée en zones dites indemnes sur certaines communes (rotation des communes chaque année, avec 1/ des surfaces indemnes prospectées). Afin de sécuriser les plantations, deux passages ont été réalisés en environnement de pépinière, et un passage a été assuré dans les jeunes plantations. Au total, ha ont été prospectés : 747 ha de verger ont été surveillés au moins une fois, ce qui représente 65 % du verger de prunus, et 442 ha ont été visités en passages supplémentaires. 5

6 Le bilan des contaminations fait état de 5421 arbres contaminés. Globalement, les contaminations sont en hausse par rapport à 215 au niveau régional. La tendance est à la baisse dans le Rhône, des contaminations importantes mais stables sont observées en Drôme et Isère, et une forte progression des contaminations est à noter en Ardèche. Cette année, 66 communes sont concernées (Cf. carte en page suivante). Parmi elles, on compte nouvelles communes jamais contaminées jusqu alors et situées dans la Drôme : Montélimar, St-Paul-lès- Romans, et Eygaliers (NB : commune des Baronnies, n apparait pas sur la carte). Il est à noter que dans la Drôme, la commune de Châteauneuf-du-Rhone fait de nouveau partie des communes touchées alors que les dernières contaminations remontaient à 21. Aucune contamination n a été observée sur la nouvelle commune de 215 : Beaussemblant. Par contre, Donzère, après une année sans contamination en 214, reste bien dans le rang des communes contaminées comme en 215. En Ardèche, le foyer de Charmes/Beauchastel a vu ses contaminations fortement augmenter (5 % des arbres contaminés en 216) sur des secteurs de pêchers uniquement. La commune de La Voulte-sur- Rhône fait de nouveau partie des communes contaminées dans sa partie limitrophe avec Livron-sur- Drôme. La commune de Soyons voit ses contaminations augmenter, essentiellement sur le secteur planté en pêchers. A noter que le virus a été à nouveau repéré sur Cornas et Saint-Péray sur abricotier. En Isère, l année est marquée par le nombre d arbres contaminés le plus faible depuis le pic de contamination de 27 (429 arbres contre 11 cette année). Les 5 communes contaminées restent celles historiquement touchées du département : Bougé-Chambalud, Chanas, Sablons, Salaise-sur-Sanne et Sonnay. Dans le Rhône, les contaminations sont également en diminution. Le foyer de Vourles/Charly/Irigny reste le plus actif concentrant 95 % des contaminations en 216. Cette année la commune de Vernaison n est pas contaminée par la sharka. Et pour la seconde année consécutive, aucune contamination n a été observée sur la commune de Thurins. Bilan du nombre d arbres contaminés par la Sharka en 216 Dép. Abricotier Pêcher Prunier Total Ardèche Drôme Isère Rhône Total

7 BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL 7

8 D.SUZUKII Hors réseau, plusieurs signalements de dégâts ont été faits par des producteurs en Rhône-Loire à partir de début juillet. Le 25 juillet, 4 % d abricots attaqués ont été comptabilisés lors d un suivi réalisé proche de la récolte sur une parcelle de Bergecot de Moyenne Vallée du Rhône. A l image de ce qui a été connu en 214, de nombreuses parcelles de cerisiers infestées par D.suzukii n ont pas été récoltées. De ce fait, les populations se sont fortement développées et se sont ensuite déplacées sur d autres cultures, comme l abricotier à la recherche de nouveaux sites de pontes. Mais le niveau de dégâts reste faible sur abricots et concerne surtout des fruits arrivés à sur-maturité. Il n y a pas eu de signalement de dégâts suspects sur pêches. Photo CA 69 Photo CA 69 Photo CA 69 MOUCHE MEDITERRANNEENNE CERATITIS CAPITATA Des pièges spécifiques ont été posés cet été sur parcelles de pêchers. La biologie du ravageur ne lui permet pas d hiverner sous les conditions climatiques de Rhône-Alpes, cependant des mouvements de populations des zones méditerranéennes vers des zones plus tempérées sont possibles pendant la saison estivale. C est pourquoi une vigilance particulière est entreprise pour suivre les populations de C. capitata et l apparition d éventuels dégâts à l approche des récoltes. Une seule prise a été observée sur un des pièges du réseau le 29 août avec captures sur pêcher. Aucune attaque n a été signalée sur les parcelles de piégeage. Par contre, hors réseau, des dégâts étaient visibles début août sur abricots (voir photos de larve ci-dessous, source CA26) et mi-août sur pêches dans la Drôme et en Ardèche. Sur la parcelle d abricotiers touchés, des pièges ont été installés et de nombreuses captures ont été enregistrées (jusqu à 17 captures dans un piège en un relevé début septembre), signe que le ravageur était bien installé. La mouche méditerranéenne a été problématique cette année en Moyenne Vallée du Rhône dans certaines situations. Aucune attaque n a été signalée en Rhône-Loire. Photo CA 26 8

9 ESCARGOTS Compte-tenu des pluies régulières au printemps et en été, plusieurs vergers ont été concernés par des attaques d escargots sur fruits (plus de peau) en Moyenne Vallée du Rhône. ABRICOTIER BACTERIOSE A PSEUDOMONAS Cette maladie est toujours aussi présente en vergers, en particulier en Ardèche et dans la Drôme. Au sein du réseau, des symptômes (écoulement de gomme et/ou dépérissement) ont été signalés sur 2 parcelles sur 27 suivies. A l approche de la récolte, aucune ne présentait de dégât sur fruit. OÏDIUM DE L ABRICOTIER PODOSPHAERA TRIDACTYLA Les premiers symptômes sur fruit ont été signalés le 25 avril en Moyenne Vallée du Rhône. A l approche de la récolte, 18 parcelles sur 28 présentaient des symptômes. Nombre de parcelles par % de fruits touchés par l'oïdium à la récolte- Abricotier ROUILLE DU PRUNIER-TRANZSCHELIA PRUNI-SPINOSAE La rouille du prunier (principalement sur prunier et abricotier) peut dans certaines conditions provoquer une défoliation prématurée des arbres. Le champignon ne s attaque pas directement aux fruits, mais son développement sur l arbre peut entraîner une dépréciation de la qualité des fruits (maturité perturbée, fruits moins sucrés). Dans les parcelles où la maladie était présente, les conditions humides de la fin du printemps et de l été ont été favorables au champignon. Les premiers symptômes ont été observés tôt au mois de juillet en Moyenne Vallée du Rhône. Dans ce secteur, la pression a été très forte et les symptômes ont entrainé des chutes de feuilles conséquentes pendant l été. En Moyenne Vallée du Rhône, au cours des mois d août et septembre, les symptômes de rouille ont été observés sur 12 parcelles sur 24, avec plus de 5 % d arbres concernés sur 1 d entre elles et l observation d une défoliation sévère. La pression a été plus importante qu en 215 dans ce secteur. La rouille n a pas été problématique en Rhône-Loire. Photo CA 26 9

10 1/4/216 8/4/216 15/4/216 22/4/216 29/4/216 6/5/216 1/5/216 2/5/216 27/5/216 /6/216 1/6/216 17/6/216 24/6/216 1/7/216 8/7/216 15/7/216 22/7/216 29/7/216 5/8/216 12/8/216 19/8/216 26/8/216 2/9/216 9/9/216 16/9/216 BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL MALADIE CRIBLEE CORYNEUM BEIJERINCKII A l approche de la récolte, plus de la moitié des parcelles où un comptage a été réalisé présentaient des taches sur fruit, avec pour la majorité moins de 5 % des fruits concernés. Nombre de parcelles par % de fruits touchés par la maladie criblée - Abricotier PETITE MINEUSE DU PECHER ANARSIA LINEATELLA Aucun dégât que ce soit sur pousse ou sur fruit, n a été signalé sur les parcelles du réseau en 216 y compris sur les parcelles ayant connu des dépassements de seuils largement au-dessus de captures. Cet insecte reste peu problématique. Il faut noter cependant que les dégâts peuvent être confondus à la récolte avec ceux de tordeuse orientale. L observation de la larve de couleur brun chocolat permet de faire la différence. Vol d'anarsia lineatella - Abricotier Toutes zones CACOPSYLLA PRUNI - VECTEUR DE L ENROULEMENT CHLOROTIQUE (ECA) Les deux espèces sœurs vectrices du phytoplasme responsables de l ECA sont réunies sous le nom de Cacopsylla pruni. C. pruni hiverne sur conifères avant de migrer sur Prunus courant février. C est au moment de cette migration, que des infections sur abricotiers peuvent se produire en verger. Les adultes migrants infectieux ont en effet multiplié suffisamment le phytoplasme pendant leur hivernation, ils reviennent sur Prunus avec la capacité de contaminer des arbres sains. Cependant, la grande majorité des adultes migrants ne sont pas infectieux. Pour rappel, l ECA peut aussi être transmise par le biais du matériel végétal. Pour cerner le retour des adultes migrants sur les Prunus, des battages sur prunelliers ont été réalisés sur 4 sites en Ardèche, en Isère, et dans la Drôme. Sous l effet d un hiver doux, les premiers adultes ont été capturés tôt dès le premier battage du 1 er février sur les 4 sites. Le vol s est intensifié à la fin du mois de février et le nombre de captures est resté ensuite très élevé tout au long du mois de mars (avec un pic au 21 mars) jusqu à mi-avril. Sur le site de St Marcel lès Valence, des prises toujours importantes ont été enregistrées en mai avant la fin du vol estimée au 18 mai. La génération estivale issue de ces adultes hivernants n est pas vectrice de l ECA lors de son développement sur les prunus au printemps, d après les études de l INRA. Dès qu ils sont arrivés au stade adulte, les psylles migrent sur conifères pour y passer l été puis l hiver. 1

11 27/1/216 1/1/216 4/2/216 8/2/216 12/2/216 16/2/216 2/2/216 24/2/216 28/2/216 //216 7//216 11//216 15//216 19//216 2//216 27//216 1//216 4/4/216 8/4/216 12/4/216 16/4/216 2/4/216 24/4/216 28/4/216 2/5/216 6/5/216 1/5/216 14/5/216 18/5/216 22/5/216 26/5/216 /5/216 Nombre de C.pruni capturés BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL Vol de Cacopsylla pruni sur 4 sites de battage (adultes hivernants contaminants) Etoile-sur-Rhône (26) Salaise-sur-Sanne (8) St Marcel-lès-Valence (26) Vesseaux (7) Des symptômes d ECA sur abricotier ont été signalés cette saison sur 12 parcelles du réseau sur, avec moins de 5 % d arbres concernés sur 1 d entre elles, et 6 % et 15 % d arbres concernés sur les 2 autres. Hors réseau, des dégâts importants ont été observés. Toutes les parcelles touchées étaient situées en Moyenne Vallée du Rhône où la maladie est plus fréquemment rencontrée depuis quelques années. Lorsqu elle est installée en verger, cette maladie est un problème majeur. Pour rappel, l arrêté préfectoral n encadre la lutte contre l Enroulement Chlorotique de l Abricotier en Ardèche, dans la Drôme et en Isère. L arrêté prévoit certaines mesures de lutte obligatoire, comme l arrache des arbres contaminés. Tout détenteur de prunus qui constate ou suspecte la présence de la maladie est tenu de faire une déclaration auprès du SRAL ou de la FDGDON de son département. Une prospection a été réalisée en vergers d abricotiers sur plusieurs communes de la région dans les départements de la Drôme et de l Ardèche en fin d hiver (à la recherche des débourrements précoces anormaux). Suite aux signalements de symptômes, des confirmations ont pu être réalisés dans ces deux départements et en Isère pendant l été (suite à la modification de l arrêté préfectoral en février incluant ce troisième département). Les résultats montrent que la pression ECA a atteint un niveau très préoccupant en Drôme et Ardèche, avec une nette augmentation du nombre d arbres contaminés par rapport à 215. Le bilan fait état de 6166 arbres contaminés réparties sur 942 parcelles (sur 299 parcelles visitées au total). La culture la plus touchée reste l abricotier (en particulier Bergeron, Orangered). Département Nombre d arbres contaminés abricotier pêcher Prunier TOTAL Drôme Ardèche Isère TOTAL

12 PECHER CLOQUE DU PECHER - TAPHRINA DEFORMANS Les premiers symptômes ont été signalés le 29 mars en Moyenne Vallée du Rhône. Ainsi, entre mi-avril et la fin du mois de mai, 8 parcelles sur 11 suivies étaient concernées par la présence de la maladie, avec un nombre d arbres concernés important sur 2 d entre elles. Sous l effet des conditions humides du printemps, il est à noter que les symptômes secondaires ont été plus nombreux. Les attaques ont été sans influence sur la récolte. Nombre de parcelles par % d'arbres avec présence de cloque entre mi-avril et fin mai - Pêcher 6 2 OIDIUM DU PECHER SPHAEROTHECA PANNOSA Les premiers symptômes sur pousses ont été observés le 2 mai. Des attaques fortes ont été signalées à partir de fin juin, mais uniquement dans des vergers très poussants (préjudiciables uniquement en jeunes vergers). En avril-mai, aucun symptôme sur jeunes fruits n a été observé. A l approche de la récolte, seules 2 parcelles sur 17 présentaient des taches sur fruits. Les dégâts étaient nombreux avec 1 % de fruits touchés pour la parcelle située en Moyenne Vallée du Rhône, et 5 % de fruits attaqués pour la parcelles situées en Rhône-Loire. Dans ce dernier secteur, la maladie a été bien présente sur certaines parcelles pendant l été. CHANCRE A CYTOSPORA ET CHANCRE A FUSICOCCUM Le repérage de ces maladies peut se faire en période de forte hygrométrie par la présence de pycnides noires dans les chancres, sécrétant des cyrrhes (de couleur orangée pour le Cytospora et blanche pour le Fusicoccum). La présence de chancres à fusicoccum avec 1 à 6 % d arbres concernés, a été repérée sur 4 parcelles du réseau sur 15 au cours du mois d avril dans le secteur Moyenne Vallée du Rhône. Le champignon a pu, dans les situations où il était présent à la base des bourgeons, trouver des conditions favorables à son développement à l occasion des pluies survenues pendant la floraison, stade très sensible. Il n a pas été observé en Rhône-Loire. Il n y a pas eu de chancre à cytospora repéré. COCHENILLES Les populations de cochenilles du mûrier se maintiennent à un niveau faible sur quelques rares parcelles. En Rhône-Loire et Moyenne Vallée du Rhône, l essaimage des larves a débuté à la fin du mois de mai d après les observations faites au sein du réseau. La cochenille lécanine, en recrudescence sur certaines parcelles de Moyenne Vallée du Rhône depuis quelques années, n a pas été problématique en 216 d après les observations rapportées hors réseau. Il n y a pas eu de dégâts sur fruits sur les parcelles du réseau concernées par la présence de boucliers. Pour rappel, l essaimage est très étalé dans le temps et se produit pendant l été. PUCERONS VERTS - MYZUS PERSICAE Les premières fondatrices de Myzus sont apparues très tôt le 8 février en Moyenne Vallée du Rhône. Les premières colonies étaient ensuite visibles début avril sur les parcelles du réseau. Au printemps, 8 parcelles sur 18 ont été concernées par la présence de foyers, avec une pression importante sur 2 d entre elles (plus de 5 % des arbres avec présence). Les premiers individus ailés ont été signalés le mai. Peu de parcelles étaient encore occupées au début du mois de juin. Les foyers ont pu être maitrisés. PUCERONS NOIRS DU PECHER - BRACHYCAUDUS PERSICAE Ces pucerons hivernent au niveau du collet et des racines. En année normale, au printemps, ils remontent le long du tronc et se multiplient sur les jeunes rameaux ou, plus rarement, sur les feuilles. En été, ils retournent sur les parties basses et les racines des arbres. Les conditions très douces de l hiver ont entrainé l observation de cet insecte dès le mois de février sur certaines parcelles. Il s agit d un ravageur secondaire, les attaques sur frondaison sont nettement moins importantes que celles dues au puceron vert du pêcher. Mais il peut être Photo FREDON RA 12

13 Nombre de captures de mâles D.suzukii BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL problématique sur jeunes arbres en cas de fortes attaques. THRIPS Ces insectes sont problématiques dans le secteur de la Moyenne Vallée du Rhône, et affectionnent les conditions sèches et chaudes. La saison 216 marquée par un printemps frais et pluvieux, et par un été chaud et sec a donc été plus favorables à Frankliniella occidentalis qui se développe en été. Des adultes Thrips meridionalis, normalement observables dans les fleurs au printemps, a été repérée au sein du réseau le 21 mars alors qu ils se trouvaient dans un piège à Tordeuse orientale. C est le seul signalement qui a été réalisé, les conditions météorologiques ayant été défavorables à l insecte au printemps. En période de production des fruits, la recherche du thrips Frankliniella occidentalis sur jeunes pousses, a permis de repérer la présence d adultes et de larves à partir du 6 juin en Moyenne Vallée du Rhône. L été chaud et sec à partir de juillet a été favorable au développement des populations. Au total, 9 parcelles sur 1 étaient concernées par la présence sur pousse. Le ravageur a pu être maitrisé sur la plupart car seules 2 parcelles présentaient des dégâts à la récolte, avec 1 % et 1 % de fruits présentant des traces de décoloration. CICADELLE VERTE - EMPOASCA VITIS Cet insecte est en recrudescence sur pêcher en Moyenne Vallée du Rhône. Les conditions climatiques de l été 216 ont de nouveau été favorables à l insecte, dont les dégâts entrainent la crispation des feuilles, aux extrémités des pousses en particulier. S ils sont trop importants, ils peuvent pénaliser les jeunes vergers. Cette année, hors réseau, des dégâts étaient visibles également en Rhône-Loire sur certaines parcelles. Photo SEFRA CERISIER DROSOPHILA SUZUKII Cette année, 15 pièges jaunes avec vinaigre de cidre dilué ont été suivis chaque semaine du début de coloration du fruit, jusqu à la fin de récolte. Seuls les mâles ont fait l objet d un comptage. Des captures ont été observées sur tous les pièges, mais avec des niveaux de captures variables (de 1 à 49 mâles par piège entre la pose et la récolte selon les pièges). Pour rappel, il n existe pas de corrélation entre le niveau de piégeage et l intensité des dégâts. L insecte a été capturé en verger dès la pose des premiers pièges le 18 avril. Le cumul des prises a surtout augmenté à partir de la fin du mois de mai. C est à cette même période, que les premières attaques ont été signalées sur variétés précoces nord de Valence (semaine du 2 mai), puis dans le Rhône (semaine du mai) vol de D.suzukii - cumul sur 2 pièges 1

14 15/4/216 2/4/216 25/4/216 /4/216 5/5/216 1/5/216 15/5/216 2/5/216 25/5/216 /5/216 4/6/216 9/6/216 14/6/216 19/6/216 24/6/216 29/6/216 4/7/216 9/7/216 14/7/216 19/7/216 24/7/216 29/7/216 Nombre de mouches de la cerise capturées BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL Sur les parcelles concernées, le niveau de dégâts a ensuite progressé au cours du mois de juin. Sur les 19 parcelles de référence du réseau BSV (variétés de mi-saison principalement récoltées avant fin juin) où un comptage a été effectué au moment de la récolte, 7 parcelles présentaient des dégâts, avec plus de 1 % de cerises touchés sur 4 d entre elles. Classement des parcelles par % de fruits attaqués par D.suzukii à la récolte - cerisier 12 1 Les observations hors réseau ont montré que la pression s est réellement accentuée début juillet au moment du démarrage de récoltes des variétés tardives pour lesquelles la situation a été très compliquée, voire catastrophique. De nombreuses parcelles n ont pu être ramassées tant les dégâts et le tri nécessaires étaient devenus importants. Des expertises spécifiques ont eu lieu à cette période dans les départements du Rhône, de l Isère et de l Ardèche avec le même constat y compris dans les situations non impactées par les chutes de grêle de fin juin. Les arbres non récoltés ont constitué une source de développement importante, d où l observation de dégâts sur certaines parcelles d abricotiers situés à proximité de cerisiers (à l image de ce qui avait été connu en 214, cf. p. 8). Cela montre l importance des mesures prophylactiques de destruction des fruits en sur-maturité dans la mesure du possible, afin de limiter les niveaux de populations qui peuvent se déplacer sur d autres cultures pendant l été. MOUCHE DE LA CERISE RHAGOLETIS CERASI La première capture a été observée sur un piège de Moyenne Vallée du Rhône le 2 mai. Le vol s est intensifié à partir de mi-mai pour atteindre ensuite un pic de captures au mai avec 51 captures au total sur l ensemble des pièges. Le nombre de prises a été nettement moins important qu en 215. Un signalement de dégâts avec.5 % de fruits attaqués a été fait sur 2 parcelles à l approche de la récolte. Les attaques sont secondaires, par rapport à celles de D. suzukii. 6 Vol de mouches de la cerise Rhagoletis cerasi cumul sur 29 pièges

15 CHENILLES DEFOLIATRICES Les chenilles défoliatrices peuvent poser problème dans quelques rares parcelles, mais cela n a pas été le cas au sein du réseau. Les premières chenilles ont été observées, début mai en tous secteurs. Seules 4 parcelles sur 15 ont fait l objet de signalements de la présence de dégâts sur les pousses au sein du réseau au mois de mai, avec 1 % d arbres concernés sur 2 d entre elles, et 5 % sur les deux autres. COSSUS Ce ravageur xylophage peut entraîner d importants dégâts et la mort rapide de cerisiers. Les chenilles creusent des galeries sinueuses de section ovale dans l écorce ou dans le bois, le plus souvent au voisinage du collet. On peut repérer leur présence par l observation d excréments rougeâtres en dehors des galeries, dégageant une odeur désagréable, ou trouver les exuvies des larves dans l écorce au niveau de la sortie des galeries. Cet insecte est parfois rencontré, dans le secteur Rhône-Loire, où il cause des dégâts plus ou moins importants selon les années en fonction du déroulement du cycle qui peut durer de 2 à 4 ans selon les individus et les conditions climatiques. Il n y a pas eu de signalement de dégât au sein du réseau BSV cette année. MONILIOSES ET MALADIES DE CONSERVATION Les premiers symptômes sur fleurs et rameaux ont été signalés le 18 avril en Moyenne Vallée du Rhône. La floraison s est déroulée dans des conditions humides mais sans entrainer de fort développement des monilioses sur fleurs et rameaux : en fin de chute des pétales, seules 4 parcelles du réseau présentaient des symptômes. Le développement de monilioses et d autres maladies de conservation a été plus problématique sur fruits sur certaines parcelles. Le mois de juin a été marqué par des averses ayant favorisé des conditions humides en verger, et parfois l éclatement constituant des blessures favorables à l entrée des champignons. Au sein du réseau, 8 parcelles sur 11 où un comptage a été réalisé étaient concernées par des dégâts sur fruits à l approche de la récolte. Nombre de parcelles par % de rameaux touchés par des monilioses des fleurs et rameaux - cerisier 12 Nombre de parcelles par % de fruits attaqués par les maladies de conservation à la récolte - cerisier 5 4 MALADIES DU FEUILLAGE CORYNEUM, CYLINDROSPORIOSE (ANTHRACNOSE), GNOMONIA Les premiers symptômes de Coryneum et d anthracnose sont apparus le 9 mai en Moyenne Vallée du Rhône, et Rhône-Loire. En été, des symptômes de Coryneum étaient présents sur 1 parcelles sur 15 avec moins de 1 % de feuilles touchées sur 9 parcelles, et 25 % de feuilles touchées sur la dixième. Moins de 1 % de feuilles avec des symptômes d anthracnose étaient visibles sur 5 parcelles. La progression de la maladie a été ralentie à partir de juillet sous l effet des conditions plus sèches. Certaines parcelles touchées par le coryneum ont cependant subi d importantes chute de feuilles. La présence faible de gnomonia a été observée au cours du mois de juin en Rhône-Loire et en Nord Ardèche, secteurs où la maladie peut être rencontrée les années aux printemps humides. PUCERONS NOIRS MYSUS CERASI F. Les premiers foyers ont été signalés le 25 avril. 11 parcelles sur 16 ont été concernées par la présence de foyers en début d été dont 7 concernées par 15 % à 5 % d arbres occupés. Dans certains cas, les foyers de Myzus ont été problématiques en persistant jusqu au moment des récoltes, mais sans incidence sur les fruits. 15

16 ACARIENS/PHYTOPTES En début d été, un comptage a été réalisé sur 15 parcelles, et 9 d entre elles présentaient des dégâts de phytoptes sur feuilles avec de 1 % à 1 % d arbres concernés. La pression a été assez élevé en tous secteurs. A noter également : d importantes remontées de populations d acariens ont été observées en Ardèche courant juillet, entrainant le bronzage du feuillage avec parfois une chute importante de feuilles. TOUTES ESPECES FRUITS A NOYAU FORFICULES FORFICULA AURICULARIA Les premiers forficules visibles dans les arbres ont été signalés le 18 avril sur abricotier en Moyenne Vallée du Rhône. L insecte a été régulièrement rencontré sur toutes espèces pendant l été. La présence de morsures a été signalée à l approche de la récolte sur 6 des 21 parcelles d abricotiers suivies, et sur une parcelle de pêchers sur les 16 suivies. Sur cerisier, 2 parcelles sur les 15 suivies étaient concernées par des attaques. La pression a été moins importante qu en 215 notamment sur abricotier. La majorité des parcelles touchées présentait des attaques faibles, avec moins de 5 % de fruits touchés. Les blessures causées par les morsures ont contribué dans certains cas au développement de pourritures (porte d entrée pour les champignons). Nombre de parcelles par % de fruits touchés par des forficules - Abricotier 15 Nombre de parcelles par % de fruits touchés par des forficules - Pêcher 15 1 Nombre de parcelles par % de fruits touchés par des forficules à la récolte - Cerisier 1 2 PUNAISES Il n y a pas eu de signalements de déformations dues à des piqures de punaises sur les parcelles de fruits à noyau du réseau. METCALFA PRUINOSA Les conditions très chaudes de l été ont favorisé le développement de l insecte. Il a été rencontré régulièrement sur pêcher et abricotier en juillet et août. 16

17 Nombre de D.suzukii mâles BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL PETITS FRUITS ROUGES D.SUZUKII Un suivi de pièges a été réalisé sur 4 parcelles de fraisiers, sur 1 parcelle de cassis, et sur une parcelle de mûrier. Le nombre de captures par semaine est resté faible dans les pièges suivis pendant l été. Pour rappel, il n existe pas de corrélation entre le niveau de captures et l intensité des dégâts. Il n y a pas eu de dégâts signalés sur les parcelles de piégeage sur cassis, mûrier, et sur fraisier au printemps, mais des attaques étaient visibles sur la parcelle de fraisier suivie à Thil, encore en production en septembre et octobre. Les mesures prophylactiques restent primordiales pour contenir le développement des populations de D. suzukii, et limiter au maximum les pertes de productions. 5 Vol de D.suzukii - Fruits rouges CHANAS - Fraisier ROUSSILLON - Fraisier SABLONS - Cassissier SAINT-MARCEL-LES-VALENCE - Fraisier THIL - Fraisier remontant VILLE-SOUS-ANJOU - Mûrier (vide) Bulletin édité sous la responsabilité de la Chambre Régionale d Agriculture Auvergne-Rhône-Alpes. Directeur de publication : Gilbert GUIGNAND, Président du Comité Régional d'epidémiosurveillance Animation : Anne-Lise CHAUSSABEL, Chambre d agriculture de la Drôme Analyse de risque et Rédaction : Manuela DAGBA, FREDON Rhône-Alpes Comité de validation : Chambre d agriculture de la Drôme Ce bulletin est produit à partir d observations ponctuelles. S il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à la parcelle. La CRARA dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base d observations qu ils auront euxmêmes réalisées sur leurs parcelles et/ou en s appuyant sur les préconisations issues de bulletins techniques. Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture, avec l'appui financier de l'office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto. 17