RESTAURATION DU RETABLE DE LA CHAPELLE DE L'ANNONCIADE CAHIER DES CHARGES

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1 RESTAURATION DU RETABLE DE LA CHAPELLE DE L'ANNONCIADE CAHIER DES CHARGES PRESENTATION GENERALE DE L OPERATION Depuis plusieurs années, la Ville de Martigues a entrepris la restauration de ses édifices religieux et a décidé d intégrer la chapelle de l'annonciade à cette campagne. L église fait l objet d un programme global de restauration depuis 2002 avec la réfection de la toiture puis la restauration des façades. La restauration des décors fait l'objet d'une nouvelle phase de travaux. La restauration du retable prend place dans cette phase et fait l'objet d'un appel d'offre séparé. Il est classé Monument Historique ainsi que d'autres éléments du décor avec lesquels il forme un ensemble cohérent. PRESENTATION DES SPÉCIFICITÉS TECHNIQUES Délais de réalisation : Le délai de réalisation du lot 1 est d'un mois à compter de l'ordre de service. Cette opération devra être effectuée avant les lots 2 et 3. Le délai de réalisation des travaux de restauration est de huit mois pour les lots 2 et 3 et ce, à compter de la date de l'ordre de service au titulaire. Les travaux de restauration devront être coordonnés avec le calendrier des travaux de restauration des décors intérieurs. Lieu où seront réalisés les travaux de restauration : Les travaux de restauration s effectueront dans les ateliers des restaurateurs choisis ou dans les locaux d'un centre de conservation du patrimoine pour les travaux de restauration des éléments déplaçables et in situ pour les éléments non déplaçables. Précautions à prendre pendant le transport et dans le lieu de restauration : Le transport des œuvres est à la charge du restaurateur et est placé sous sa responsabilité. Leur conditionnement devra permettre une conservation optimale des objets, à l aller comme au retour. Le lieu où s effectueront les restaurations devra présenter des garanties du point de vue de la stabilité climatique. Les œuvres prises en charge seront couvertes par l assurance du restaurateur tant pour les transports que pour la durée de séjour dans l atelier. Organisation des réunions de chantier (suivi des travaux) Des réunions de chantier auront lieu durant les travaux, en présence du chargé de mission patrimoine de la Ville de Martigues, ainsi que s'ils le souhaitent du CAOA des Bouches-du-Rhône et du conservateur des Monuments Historiques de la Région PACA. Une bonne coordination entre le(s) restaurateur(s) des parties menuisée et le(s) restaurateur(s) des tableaux sera exigée. Le calendrier de restauration des éléments non déplaçables devra être 1/17

2 synchronisé avec l'avancement des travaux de restauration des décors. Des réunions pourront avoir lieu dans ce sens. A remettre en fin de chantier : Le rapport complet et détaillé de restauration devra être remis pour chaque lot (suivi des différentes étapes avec photos, descriptions des phases de restauration, modes opératoires, produits utilisés ). Quatre exemplaires sur support papier seront communiqués ainsi qu'une copie au format numérique. Précisions sur les conditions de présentation des objets après restauration : Les trois tableaux du retable devront être restaurés en vue de leur réintégration dans l'ensemble décoratif que forme l'ensemble de la chapelle. Cette opération devra donc tenir coordonnée aux choix de restauration des autres décors peints pour garder une unité visuelle cohérente. DESCRIPTION DES OBJETS MOBILIERS A RESTAURER : La restauration de ces objets mobiliers fait l objet de 3 lots séparés : - Lot n 1 Dépose et stockage de la partie supérieure du retable - Lot n 2 Restauration du retable (menuiseries) et repose de la partie supérieure du retable - Lot n 3 - Restauration des trois tableaux Annonciation, Adoration des bergers, La Vierge au temple (huiles sur toile) Le présent cahier des charges a été établi à partir de l'étude préalable menée par la société ARBC pour les parties menuisées, l'atelier Arcad pour les tableaux. Lot N 1 : Dépose de la partie supérieure du retable Lot N 2 : Restauration du retable (menuiseries) IDENTIFICATION Titre : Retable du maître-autel Datation : XVIIe -XVIIIe siècle Matériau : bois d aulne doré et polychromé Dimension : Hauteur :7 910 mm Largeur : mm Historique sommaire du retable Réalisation 1 er éléments ( ) Ce retable réputé luxueux se devait d être à la hauteur des boiseries, du plafond et de l ensemble décoratif complet de l'actuelle Chapelle de l Annonciade laquelle fut bâtie entre 1661 et Grâce aux documents d archives, nous savons que le mobilier qui fut créé certainement lors de cette période (autel, gradin d autel et tabernacle) sera réutilisé plus tard. Déplacement vers 1679 En 1679, un contrat est passé avec François Estrine, maître maçon de Martigues, pour le déplacement de l'autel et du retable et pour la fabrication d'un châssis pour une toile. En 1688, une visite pastorale indique que "le retable orné d'un cadre à piliers représente le mistère de l'annonciation". 2/17

3 Modification en 1702 Nous savons aussi qu une commande est passée le 13 juillet 1702 à des maîtres menuisiers de Martigues, Etienne et Claude Darbon (père et fils) dont le prix-fait accorde un an pour l exécution du travail et qu ils: «fairont le retable du dit maître autel en conformité du dessein (dessin) qu ils ont produit». La description qui est faite alors des travaux envisagés correspond bien à ce que l on peut observer aujourd hui : «l ensemble est limité de chaque côté par un pilastre, en haut une corniche surmontée de vases ; devant les ouvertures de la tribune, un motif de triton et d entrelacs de feuillage ; un cadre (pour pouvoir y placer un tableau) au-dessus des deux portes de la sacristie.». A travers la visite pastorale du 17 octobre 1740, on apprend que : «l autel est orné d une pierre sacré, d un crucifix en laiton, de dix chandeliers de même métal et quatre en étain, de quatre corbeilles de fleurs artificielles et de dix bouquets dans des vases de bois doré. ( ) Le tabernacle est fort beau, il est tout surdoré, doublé en dedans d un taffetas rouge. Le tableau représente le mystère de l Annonciation de la sainte Vierge. Les gradins, les colonnes et le retable qui remplissent le fond de la chapelle sont tout surdorés.» Certains éléments ont peut-être été incorporés au fil du temps comme le tabernacle qui a depuis perdu toute sa partie sommitale qui devait être un couronnement. En effet, d après une photographie et une carte postale de 1922, on peut y voir le tabernacle avec son couronnement (ou exposition du saint sacrement) encore en place. Entretien Notons, qu en 1955, sans en connaître le détail, quelques travaux d ébénisterie ont été exécutés sur le retable par l entreprise d Elie Julien, Paul Colas, Architecte en Chef des Monuments Historiques et A. Chauvel, Inspecteur des Monuments Historiques. S appuyant sur le constat d état déjà dressé en 1958 par F. Enaud, Inspecteur des Monuments Historiques, Jean Sonnier, Architecte en Chef des Monuments Historiques, rappelle dans son rapport du 20 février 1965 que le souffle des explosions et la rigueur de l hiver avaient considérablement endommagé le retable en bois doré de l Eglise de l Annonciade. Il reprend le courrier de F. Enaud : «les stalles, la porte d entrée, le plafond et le retable ont été réparés» mais sans préciser s il s agit de la restauration de 1955 ou d une autre entre 1960 et Description iconographique sommaire du retable Le retable baroque en bois d aulne sculpté et doré s étend sur toute la largeur du chœur est formé de trois travées et obéit à la structure tripartite codifiée par le Concile de Trente, à savoir, un tableau central surmonté d un registre supérieur. La partie supérieure, avec cartouche central décoré de rinceaux surmonté de deux têtes d anges enlacés et couronne sommitale, est rythmée par quatre statuettes d anges ailés tenant la guirlande de fleurs avec au centre deux motifs de pots à feu. Au centre du premier registre figure le tableau d autel représentant le mystère de l Annonciation de la sainte Vierge. La toile est encadrée d une moulure sculptée en relief aux motifs de feuilles et fruits de chêne. Deux panneaux richement décorés en motif à reparure divisent le tableau central des colonnes. Quatre colonnes décorées à cannelures et des chapiteaux d ordre corinthien scandent la division tripartite du retable. Chaque colonne est placée devant de fausses colonnes également surmontées de faux chapiteaux décorés. Elles soutiennent un entablement finement décoré de têtes d anges ailées, de décors de rinceaux et de palmettes. On note quatre avancées au-dessus des chapiteaux et des colonnes. Au même niveau, les deux travées latérales abritent deux tableaux représentant à gauche «La Vierge au Temple» et à droite l «Adoration des Bergers». Les cadres des toiles sont ornés de rinceaux et de guirlandes feuillagées. Surmontant les deux toiles latérales, devant les ouvertures de la tribune, se trouvent des panneaux ajourés qui représentent deux angelots dans un décor végétal d entrelacs de feuillages. 3/17

4 Le tombeau d autel se trouve au centre du registre inférieur. Il est décoré de reliefs sculptés et de faux marbres avec au centre un médaillon aux armoiries du donateur. Deux têtes d anges ailées, sculptées dans les angles, terminent ce fin décor. Surmontant l autel, nous trouvons la prédelle ornée de motifs en reparure et le tabernacle. Le tabernacle riche en décors sculptés et dorés est composé d une porte centrale et de deux niches latérales. Des personnages y sont représentés : le Christ au centre, saint Pierre à gauche et saint Paul à droite. Les trois corps sont séparés par des colonnes torses et par des décors de corps d anges. Deux ailerons latéraux complètent cet ensemble. Les soubassements d appui des colonnes sont décorés de panneaux à guirlandes de fleurs et on finit vers le bas avec des caissons et des plinthes décorés de faux marbres. Ce registre comporte également les deux portes de sacristie décorées de faux marbre. Des panneaux finement décorés à motif de reparure séparent les deux portes des caissons d appui des colonnes. Interventions antérieures Ce mobilier est resté dans son état d origine. En 1966, une intervention de restauration a été effectuée dans le cadre d un projet de restauration de l ensemble des décors intérieurs de la Chapelle de l Annonciade par l'entreprise BOURGOIN venue de Monaco. L'entrepreneur s'était attaché les services d'un peintre, Guy Ceppa, issu de l'école des Arts décoratifs de Paris. Registre supérieur Le cartouche central, des fentes et des parties pulvérulentes ont été «maquillées» à la poudre de bronze (bronzine). Cette méthode d intervention effectuée sur le retable lors des travaux des années 60 a été appliquée pour camoufler des dégradations. Nous retrouvons le même procédé dans d autres parties du retable. La statuaire du registre supérieur tient sommairement en place avec des clous et des fils de fer. Nous pouvons situer cette intervention aux travaux réalisés dans les années 60. Registre médian Les bois des panneaux ajourés qui décorent les ouvertures de la tribune ont été l objet d une restauration. Certaines moulures ont été reconstituées en bois peint et non en bois doré. Des repeints couleur ocre jaune cachent des lacunes et des pertes de matières. Lors d une intervention précédente, les parements des panneaux ajourés ont été badigeonnés d un produit traitant gras du type xylophène. On note un noircissement du bois des parties ainsi traitées. Pour faire face aux fractures, des pièces en bois de contreplaqué découpées ont été vissées sur le retable. Des taquets ont été également vissés pour maintenir certains assemblages. Appliquées directement en façade sur les dorures, des vis aujourd'hui rouillées ont servi pour maintenir des décollages et des fractures. L encadrement du tableau central a été démonté et légèrement déplacé. Registre inférieur L un des panneaux de la porte à droite a été remplacé par une pièce en contreplaqué blanchie. Les charnières de celle-ci ont été renforcées avec des vis. Lors de travaux précédents, pour camoufler des dégradations (usures et lacunes de dorure), a été utilisée de la poudre de bronze (bronzine) comme on l'a vu plus haut. On note aussi, pour atténuer les usures, des repeints ocre jaune. Les décors en faux marbres des soubassements ont été repris en partie. Les couleurs ont été rehaussées dans des tonalités grises, blanches et jaunes. Etat de conservation Constat global Les altérations constatées sont localisées et liées essentiellement aux infiltrations d eau et aux interventions antérieures. Ces dégradations non restaurées affectent toujours des zones limitées. La 4/17

5 climatologie de la chapelle est stable. Le tenant en humidité du bois varie selon les endroits entre 10 et 12 % au niveau du registre supérieur et entre 12 et 15% du registre inférieur. Dans ce dernier registre, un point à 27% a été détecté dans une zone d infiltration d eau provenant du mur du fond. Registre supérieur Support bois L action des insectes xylophages a provoqué sur le bois de cette partie du retable de nombreux dommages, en particulier sur le couronnement et sur la statuaire. Les rayons du couronnement ont été diminués par l action de ces insectes. Un angelot a perdu son aile gauche et une partie de guirlande. Des éléments de décor ont chuté sur l entablement à cause du mauvais état de conservation. L attaque ne semble pas être active cependant l état de ce registre reste très fragile. Dorures On remarque peu de soulèvements de couches de préparation des dorures. Les lacunes constatées s accompagnent dans la plupart des cas de pertes de matières du bois dans les parties pulvérulentes. D épais dépôts de poussières se sont accumulés sur la dorure et sur d'autres parties de la dorure, on trouve des accumulations de poussières de bois provenant de l action des insectes xylophages. Des fentes dans le support bois et des décollages de plusieurs motifs de décors sont à noter. Sur la corniche de l entablement, nous constatons de nombreux désordres liés à l aménagement sommaire d un système d illumination à base de néons. L apport de chaleur lié à l introduction de cette source lumineuse a contribué aux dégradations de cette partie du mobilier. Registres médian Support bois L infestation ancienne d'insectes xylophage se détecte par des trous d envol d insectes xylophages. Elle affecte des zones bien localisées. On constate des décollages de décors en bois doré. On note des fentes, décollages et pertes de décors sur la frise de l entablement et sur le cadre du tableau central. Au dos des colonnes cannelées, nous notons en haut et en bas des parties vidées. Ces cavités sont d origine et elles évitent l apparition de fentes verticales dans ces pièces. Dorures Comme dans le registre supérieur, en façade, on note sur la dorure d épais dépôts de poussières. Sur le côté gauche de ce registre du retable, en proximité du mur, l apport excessif d humidité provenant d anciennes infiltrations de la toiture de l édifice a provoqué diverses altérations. On constate de petites pertes de matières, des dorures usées, des zones où apparaissent les couches sous-jacentes d assiettes à dorer couleur ocre rouge. Registre inférieur (soubassement) Support bois Des zones de trous d envol d insectes xylophages sont constatées dont une semble encore active. Elle est localisée dans une des moulures du caisson du soubassement à proximité du mur. Dorures et polychromies Dans les travées gauche et droite du retable, on constate de nombreuses dégradations ainsi que des désordres inhérents aux derniers travaux réalisés. Nous notons de grandes zones de dorures usées laissant apparaître la couche d assiette ocre rouge. En bas, à droite de la porte, nous notons une grande lacune de dorure. Le taux d humidité du bois relevé dans la zone droite est de 27%. Les repeints à la bronzine ont oxydé et noirci. On constate également des pertes de décors. L intérieur de la porte droite a perdu une grande partie de la couche de préparation de sa polychromie et sa serrure ne fonctionne pas. Tabernacle Support bois 5/17

6 Les techniques d exécution du tabernacle et de sa prédelle (sculptures, reparures et dorures) se différencient du reste du mobilier. L étude des assemblages ainsi que les essences de bois utilisées pour le bâti (bois conifère), nous permettent de situer l ouvrage de ces éléments du mobilier antérieurement au retable. L exposition du saint sacrement (ou couronnement) a disparu. Le tabernacle et le gradin, plus anciens, auraient été réutilisés et adaptés au moment de la commande du retable passée le 13 juillet 1702 aux maîtres menuisiers de Martigues, Etienne et Claude Darbon, père et fils. Dorures Nous notons des zones des dorures usées laissant apparaître la couche d assiette ocre rouge et des zones affaiblies par l action d insectes xylophages. Les colles anciennes ont perdu leur résistance mécanique et on note des éléments décollés. Autel Support bois La technique de décoration de l autel en faux marbres se retrouve sur les caissons de soubassement du registre inférieur du retable. Les assemblages autel retable ainsi que les essences de bois utilisés pour le bâti de l autel (bois d aulne) nous permettent d affirmer que l autel a été introduit au même moment que le retable. On constate des zones affaiblies par l action d insectes xylophages, des pertes d éléments de décor. Dorures et polychromies Comme dans les autres éléments du retable, on note des zones de dorures usées laissant apparaître la couche d assiette ocre rouge. Les têtes d angelots ailés aux angles ont été lessivées et elles ont perdu toute leur dorure. Des essais de nettoyage effectués dévoilent la présence d un vernis couvrant les faux marbres. Ce vernis est altéré et a jauni en vieillissant. D autres repeints de type glacis couvrent une partie de faux marbres au niveau du plateau de l autel. Lot N 3 : Restauration des trois tableaux du retable Historique du tableau central, L'Annonciation : Dans les aménagements de 1679, les Pénitents veulent faire mettre au-dessus de l'autel une ''toile dépeinte'' qui est dans la chapelle et pour laquelle ils demandent au maître-maçon François Estrine de faire un châssis. Dans la commande du retable du maître-autel aux maitres menuisiers de Martigues, Etienne et Claude DARBON en 1702, il n'est pas fait mention de la partie centrale du retable. Il semble qu'il y ait eu réutilisation de la toile du précédent retable qui présentait déjà Le mystère de l'annonciation, cité lors d'une visite pastorale en Historique des tableaux latéraux, Adoration des Bergers et La Vierge au Temple Dans la commande du retable en 1702, il est prévu deux cadres pour deux tableaux au-dessus des deux portes de la sacristie. Le sujet n'en est pas indiqué, mais la visite pastorale de 1740 mentionne la Nativité et la Présentation de la Très Sainte Vierge. On peut supposer que ces tableaux ont été réalisés entre 1702 et La datation stylistique proposée lors de l'étude préalable fait pencher vers une réalisation tardive. Les trois tableaux ont fait l'objet d'une restauration en 1966 par l'entreprise Bourgoin et certainement par le peintre Guy Ceppa. Tableau n 1 : L Annonciation Auteur : Anonyme Date, époque : XVIIe siècle 6/17

7 Matériaux et techniques : huile sur toile Descriptif : Le tableau central du retable, représente le thème éponyme de la chapelle. A dextre, l'archange Gabriel apparait en surplomb à la Vierge située à senestre. Des chérubins accoudés sur des nuages contemplent la scène. Dimensions : 260 cm (H) x 182 cm (l). Lieu de conservation : Chapelle de l'annonciade, Martigues Provenance : Chapelle de l'annonciade, Martigues Inscriptions : Absence Protection : L'ensemble du retable est classé Monument Historique Interventions antérieures réalisées : De très nombreux repeints ont été relevés. Posés au-dessus des zones de perte d'adhésion, ils servaient certainement à les consolider. Ils sont posés en deux couches, une épaisse couche brune difficile à retirer selon les empâtements, une couche colorée qui part avec le mélange toluèneisopropanol 50:50. Les repeints sont localisés : - angle inférieur senestre et bord senestre (repeint désaccordé 50x15 cm) - drapé bleu de la vierge - badigeon bleuâtre mat contournant les visages des angelots, de la vierge et l'ange derrière elle - les drapés rouge et bleus de l'ange Gabriel - deux ronds sous les pieds de l'archange En revanche, la robe blanche et les carnations, les lys et le drapé rouge de la vierge sont intacts. Etat de conservation Châssis : Le châssis inaccessible n'a pas été analysé, toutefois la présence d'une traverse horizontale a été observée à travers la surface. Support : De forme rectangulaire verticale, la toile est de lin d'armure toile. Les fils et le tissage sont épais. Les bords de tension sont inaccessibles. Une couture est localisée à 1,07 m du bord dextre. Cette toile présente une bonne résistance mécanique, elle est relativement souple. Elle n'est cependant pas suffisamment tendue sur son châssis sur lequel elle flotte. On relève de nombreux plis dans les angles inférieurs, des déformations sous la traverse inférieure liées à des scrupules. Des ondulations sont présentes sur l'ensemble de l'œuvre. On note plusieurs déchirures, une de 2 cm au niveau de la couture sous la traverse centrale et une de 10 cm au niveau des deux angles inférieurs, leurs lèvres sont déformées. Une perforation de 1 cm est localisée près du drapé bleu face à la ceinture de la vierge. Le revers inaccessible est certainement très empoussiéré au vue des scrupules présents sous la traverse. On relève une incrustation de toile peinte à l angle inférieur senestre (5x10 cm), en forme de triangle. Elle est collée et clouée sur la face du châssis, bord senestre. Préparation : La préparation est rouge, elle est posée en couche épaisse. Elle présente une bonne cohésion et une très mauvaise adhésion. La préparation est en perte d adhésion sur l ensemble de l œuvre. Les soulèvements en toit sont évolutifs. La plus grosse lacune (8 x 6 cm) se situe au niveau de l ouverture de la couture. Les lacunes sont de petites tailles, nombreuses et disséminées sur toute la surface, particulièrement le long des bords. Couche picturale : De nature huileuse, la couche colorée a été traitée en demi-pâtes, avec l utilisation de glacis dans les zones sombres. Les craquelures d âge ont crée des écailles en cuvette. Elles sont denses et fines. Le châssis (pourtour et traverse centrale) a marqué la toile. On 7/17

8 relève une griffure de 80 cm (jambe de l Ange Gabriel). La couche colorée a une bonne cohésion générale et bonne adhésion à la préparation. On note des projections de plâtre et de crasse. Vernis : Le vernis semble original. Il est légèrement oxydé, jaune. La couche est fine et régulière. Il est très encrassé. La poussière donne à la surface un aspect blanchâtre. Celle-ci pouvait faire penser à un chanci mais après des tests de retrait de la poussière au citrate d'ammonium à 5%, il s avère que le blanchiment part avec la crasse. Tableau n 2 Adoration des Bergers Auteur : Anonyme Date, époque : début du XVIIIe siècle? Matériaux et techniques : Huile sur toile marouflée sur contre-plaqué Descriptif : Les figures du tableau sont réparties sur une diagonale allant du bord inférieur senestre au bord supérieur destre. La Vierge se situe au milieu, l'enfant Jésus sur ses genoux. Les têtes de deux angelots dans les nuages surplombe la scène. Dimensions : 146 (H) X 99 (l) cm. Lieu de conservation : Ville de Martigues, Eglise de l Annonciade Provenance : Eglise de l Annonciade Inscriptions : Absence Protection : L'ensemble du retable est classé Monument Historique Traitements antérieurs réalisés : On constate que l œuvre a été déjà fortement restaurée. On trouve des mastics sur d anciennes lacunes mais aussi et surtout en périphérie, là où la couche peinte a été perdue lors de la découpe de l œuvre. Ceux-ci sont épais, peu structurés et débordants. On découvre par-dessus mais aussi à même la toile et sur l original de très nombreux repeints débordants. Posés par petites touches, ils viennent souvent souligner des ombres de drapés, de visages (Vierge) ; posés sur de larges zones, ils recouvrent en général de larges usures provoquées par un nettoyage trop corrosif de la couche colorée ou sont posés sur des lacunes anciennes (drapé et cou de Jésus, visage du barbu de droite, angelots ). Etat de conservation Support contre plaqué en bois : En bois de résineux, réalisé en une seule planche, d une épaisseur de 7 mm. Ce support a conservé une planéité relativement bonne. On constate 3 traces de coulures humides qui correspondent à la jointure des planches de noyer clouées au retable, au revers de l œuvre peinte. L isorel a été fixé à celles-ci avec des clous par la face. Cette opération est relativement récente et date probablement de la restauration de la toile Support toile : Il s agit probablement d une toile de lin, au tissage serré. La contexture est de type toile, de rapport 1 :1. La toile est assez épaisse et irrégulière. Les bords sont inexistants car ils ont été découpés avant le marouflage sur l isorel. La planche est d ailleurs plus grande que la toile sur certains bords. Il est difficile de savoir si la toile a conservé une bonne résistance mécanique étant donné le marouflage. En lumière rasante, on peut voir d anciennes déformations liées à des marques d ancien châssis telles que les traces de 2 traverses (l une à 43,73 et l autre à 107 cm du bord inférieur). Pour la découpe de la toile, le précédent restaurateur a réalisé des marques sur la périphérie avec un instrument contendant venu griffer de manière profonde la couche peinte jusqu à la préparation. Des nodules de colle ont entraîné des convexités ponctuelles de la toile et de la peinture. Cela est dû à une application irrégulière de l adhésif sur le bois. Cette colle semble être de nature synthétique, 8/17

9 de type Acétate de Polyvinyle (colle à bois blanche). Aujourd hui, cet adhésif est devenu très rigide. Préparation : Rouge, elle est peut-être de nature huileuse. Appliquée en couche épaisse, elle a conservé une bonne cohésion et une bonne adhésion au support. Couche picturale : Traitée en demi-pâtes et glacis. La couche peinte a une bonne cohésion et une bonne adhésion à la préparation. On trouve quelques craquelures d âge sans soulèvements ainsi que quelques craquelures prématurées sous forme de rides à plusieurs endroits (enfant Jésus, angelots, drapé blanc, angle inférieur senestre, rouleau de papier, etc ) Sur l ensemble de l œuvre, il y a assez peu de lacunes qui sont de petite taille en général. Vernis : De restauration. Résineux à en croire la fluorescence verte sous lumière ultra-violette. Sa coloration est jaune. Il a été appliqué en couche irrégulière et l on voit des coulures épaisses et oxydées dans les jambes de l Enfant par exemple. On trouve des brillances et des zones très encrassées. Des fientes sont présentes sur la main du personnage de droite en violet et vert. Tableau n 3 : La Vierge au Temple Auteur : Anonyme Date, époque : fin XVIIIème, début XIXème siècle Matériaux et techniques : Huile sur toile marouflée sur contre-plaqué Descriptif : Les figures du tableau sont réparties sur une diagonale allant du bord inférieur senestre au bord supérieur destre. La Vierge se situe au milieu, l'enfant Jésus sur ses genoux. Les têtes de deux angelots dans les nuages surplombent la scène. Dimensions : 147 (H) X 97,7 (l) cm. Lieu de conservation : Ville de Martigues, Eglise de l Annonciade Provenance : Eglise de l Annonciade Inscriptions : Absence Protection : L'ensemble du retable est classé Monument Historique Cet œuvre fait pendant à l'adoration des bergers. Interventions antérieures réalisées : On constate que l œuvre a été déjà fortement restaurée, tout comme son pendant. On trouve des mastics blancs sur d anciennes lacunes mais aussi et surtout en périphérie, là où la couche peinte a été perdue lors de la découpe de l œuvre. Ceux-ci sont épais, assez lisses et débordants. Il semble que la restauration de la paire ait été confiée au même restaurateur, car on y découvre le même type de réintégration. Après des tests de nettoyage, on trouve sous le vernis et les repeints des usures très prononcées où la couche de préparation devient visible. Les repeints semblent être composés d un vernis de couleur orangée et de pigments. Il se retire assez difficilement en microfissuration et en cloques. Certaines retouches sont posées directement dans les lacunes, sur la toile. Etat de conservation Support contre plaqué en bois En bois de résineux, réalisé en une seule planche, d une épaisseur de 7 mm. Ce support a conservé une planéité relativement bonne. On constate des traces d humidité au revers. L isorel a été fixé à des planches de noyer avec des clous par la face. Cette opération est relativement récente et date probablement de la restauration de la toile 9/17

10 Support toile: Il s agit de la même toile que son pendant. C est aussi une toile de lin, au tissage serré. La contexture est de type toile, de rapport 1 :1. La toile est assez épaisse et irrégulière. Elle est composée de 3 lés horizontaux, à 49 et 99 cm du bord inférieur. Autour de ces coutures, la toile n a pas été bien collée à l isorel, car la toile a formé un toit qui prend la poussière en sa partie supérieure. Les bords sont inexistants car ils ont été découpés avant le marouflage. La planche est d ailleurs plus grande que la toile sur l épaulement dextre et sur l arcade. Perte d adhésion de la toile au support La toile commence à se décoller sur certains bords notamment en partie supérieure au niveau du cintre, rendant visible l adhésif employé. La colle de marouflage semble être de nature synthétique, de type Acétate de Polyvinyle (colle à bois blanche). Aujourd hui, cet adhésif est devenu très rigide. Préparation : Rouge, elle est peut-être de nature huileuse. Appliquée en couche moyenne, elle a conservé une bonne cohésion et une bonne adhésion au support. Couche picturale : Traitée en demi-pâtes et glacis. Cette œuvre est de la même main que son pendant. La couche peinte a une bonne cohésion et une bonne adhésion à la préparation. On trouve quelques craquelures d âge sans soulèvements ainsi que quelques craquelures prématurées. Sur l ensemble de l œuvre, il y a assez peu de lacunes qui sont de petite taille en général. Vernis : De restauration. Résineux à en croire la fluorescence verte sous lumière ultra-violette. Sa coloration est jaune. Il a été appliqué en couche irrégulière. On trouve des brillances et des zones très encrassées. DETAILS DES OPERATIONS DE RESTAURATION A EFFECTUER Préconisation pour le lot n 1 Préconisations générales - Bien évaluer les conditions climatiques du lieu de dépôt des œuvres et de celles de la chapelle de l'annonciade. Il faudra éviter des écarts du taux d humidité relative trop marqués afin que les tableaux et leurs cadres ne subissent pas de bouleversements. - Dans ce sens, une vigilance particulière sera demandée au restaurateur afin qu il effectue un suivi climatique des objets durant les différentes phases de restauration (des fiches d enregistrement climatiques pourront être demandées) et qu il prenne en compte dans sa restauration les risques de variation climatique d un lieu à un autre. Il devra indiquer au maître d ouvrage toute fragilité de l objet de ce point de vue. Au vu des constatations de l'étude préalable, la dépose totale du mobilier ne paraît pas nécessaire. Préconisations particulières 1. Travaux préparatoires Mise en place des protections au sol Mise en place d un échafaudage mobile Pré-fixage des soulèvements de la couche de préparation des dorures des parties déposées 10/17

11 2. Dépose Dépose des néons de la corniche de l entablement. Dépose en conservation du registre supérieur du retable Conditionnement soigné et transport des éléments déposés Stockage dans un lieu à définir 3. Protection Protection du retable respirante mais étanche à la poussière Préconisation pour le lot n 2 restauration du retable (menuiseries) Préconisations générales - Dans le cadre de la restauration des polychromies et dorures, éviter les restaurations trop interventionnistes. Cela concerne particulièrement les opérations de réintégration colorée. Les redorures doivent être harmonisées avec l'ensemble du retable et des décors de la chapelle (des rendez-vous avec le responsable du patrimoine seront régulièrement organisés pour valider les différentes étapes et les choix). - Bien évaluer les conditions climatiques du lieu de dépôt des œuvres et de celles de la chapelle de l'annonciade. Il faudra éviter des écarts du taux d humidité relative trop marqués afin que les tableaux et leurs cadres ne subissent pas de bouleversements. - Dans ce sens, une vigilance particulière sera demandée au restaurateur afin qu il effectue un suivi climatique des objets durant les différentes phases de restauration (des fiches d enregistrement climatiques pourront être demandées) et qu il prenne en compte dans sa restauration les risques de variation climatique d un lieu à un autre. Il devra indiquer au maître d ouvrage toute fragilité de l objet de ce point de vue. Préconisations particulières 1. Constat d'état La restauration sera précédée d un constat d état détaillé avec relevé photographique. 2. Travaux préparatoires Le restaurateur doit prévoir toutes les dispositions nécessaires pour assurer la protection des ouvrages existants et notamment des éléments anciens lorsqu'il travaille in-situ. Les dispositions proposées doivent être soumises au maître d'ouvrage. Mise en place d un échafaudage mobile Transport de la partie supérieure du retable en atelier 3. Interventions de conservation (in situ et en atelier) Opération de pré-fixage des soulèvements de couches de préparation des dorures. Dépose en conservation des trois tableaux. 11/17

12 Aspiration des poussières des parements des parties de la structure. Traitement curatif de désinsectisation par pulvérisation ou application de la structure et des contreparements, par injection sur la façade. Consolidation des parties pulvérulentes par injection de résine du type Paraloid B-72 en dilution dégressive. Opération de fixage des couches de préparation aux endroits nécessaires par infiltration en utilisant des produits à base de colles animales, d adhérents synthétiques ou de cires-résines. Opération de nettoyage des dorures : dégagement des repeints à la bronzine. Opération de nettoyage des polychromies (faux marbres) du registre inférieur : étude pour le dégagement des glacis, de repeints et des vernies altérées Vérification des assemblages et remontage Repose des tableaux après restauration 4. Interventions de restauration (in situ et en atelier) Greffes et réfection en bois ou en résine des raccords, moulures et des décors absents ou endommagés. Portes : reprise des déformations, révision des charnières et des serrures. Comblement et mise à niveau des lacunes. Dorures : réintégration picturale des petites lacunes. Pour les grosses lacunes, usures et parties réintégrées : raccord à l eau, à la feuille sur les dorures anciennes conservées. Réintégration picturale des lacunes des polychromies de l autel. Patines, harmonisation et traitement de protection des surfaces. Divers ajustages et installation des parties déposées, restaurées, dans leur emplacement d origine. Retouches en harmonisation, patines et finition de l ensemble. 5. Repose Repose de la partie supérieure du retable après sa restauration Documents à remettre en fin d'opération 1. dossier de restauration Relevé photographique avant, pendant et après restauration. Rapport technique. Fourniture d un dossier papier en quatre exemplaires et un exemplaire sur support numérique. Lot N 3 : Préconisations pour le lot n 3 :1 ère phase de la restauration des trois tableaux du retable Préconisations générales 12/17

13 - Les supports toile devront être consolidés après suppression des pièces (préciser et justifier la proposition de doublage, doublage aveugle ou rentoilage, préciser le mode d intervention sur les déchirures). - Les changements de châssis devront être argumentés. - Pose de protection de revers - Dans le cadre de la restauration des couches picturales, éviter les restaurations trop interventionnistes. Cela concerne particulièrement les opérations de réintégration colorée. - Les tableaux devront être harmonisés avec l'ensemble des décors de la chapelle. - Les variantes sont admises à condition qu elles soient justifiées et argumentées - Bien évaluer les conditions climatiques du lieu de dépôt actuel des œuvres et de celles de la chapelle de l'annonciade. Il faudra éviter des écarts du taux d humidité relative trop marqués afin que les tableaux et leurs cadres ne subissent pas de bouleversements. - Dans ce sens, une vigilance particulière sera demandée au restaurateur afin qu il effectue un suivi climatique des objets durant les différentes phases de restauration (des fiches d enregistrement climatiques pourront être demandées) et qu il prenne en compte dans sa restauration les risques de variation climatique d un lieu à un autre. Il devra indiquer au maître d ouvrage toute fragilité de l objet de ce point de vue. Les préconisations particulières ont été établies à partir de l'étude préalable. Tableau n 1 : L Annonciation Auteur : Anonyme Problématiques du traitement Ce tableau présente deux problématiques : - un problème d adhésion de la préparation au support - une intervention antérieure qui a dénaturée l œuvre. La composition est cachée sous plusieurs repeints posés en couche brunâtre épaisse et une couche blanchâtre. L'état de l'original sera analysable après enlèvement des repeints. 1. constat d'état La restauration sera précédée d un constat d état détaillé avec relevé photographique. 2. travaux préparatoires conditionnement soigné de l'œuvre pour transport après dépose par le lot n 1 3. Interventions de conservation (traitement du support) Pose d un papier de protection Dépose de la toile de son châssis Nettoyage du revers Consolidation des déchirures Pose de pièce au dos des déchirures Pose de bandes de tension Tension sur bâti 13/17

14 Relaxation de la toile Refixage général par le revers Tension de la toile sur un châssis neuf à clés Pose d un intissé de protection au revers 4. interventions de restauration (traitement de la couche colorée) Retrait du papier de protection Nettoyage superficiel pour le retrait des crasses Retrait du vernis et des repeints Documents à remettre en fin d'opération 1. chiffrage de la deuxième tranche de restauration Les opérations suivantes devront faire l'objet d'un chiffrage précis poste par poste : Vernissage intermédiaire Mastics des lacunes Réintégration colorée des lacunes Vernissage final Conditionnement de l ensemble pour le transport retour 2. dossier de restauration Relevé photographique avant, pendant et après restauration. Rapport technique. Fourniture d un dossier papier en quatre exemplaires et un exemplaire sur support numérique. Tableau n 2 Adoration des Bergers Auteur : Anonyme Problématiques du traitement Ce tableau présente deux problématiques : - un marouflage récent qui rend l'œuvre rigide, dont la colle a bien vieilli, mais n'est pas réversible - des repeints très importants et des mastics débordants, l'état de l'original sera analysé après enlèvements des repeints - un vernis oxydé assombrissant la représentation 1. Constat d'état La restauration sera précédée d un constat d état détaillé avec relevé photographique. 2. Travaux préparatoires 14/17

15 conditionnement soigné de l'œuvre pour transport après dépose par le lot n 1 3. Interventions de conservation (traitement du support) Nettoyage du revers Contrôle du marouflage et de zones en perte d adhésion et recollage des parties désolidarisées 4. Interventions de restauration (traitement de la couche colorée) Nettoyage superficiel pour le retrait des crasses Elimination du vernis oxydé et des anciennes restaurations altérées Vernissage intermédiaire Documents à remettre en fin d'opération 1. chiffrage de la deuxième tranche de restauration Les opérations suivantes devront faire l'objet d'un chiffrage précis poste par poste : Vernissage intermédiaire Mastics des lacunes éventuelles Réintégration colorée des lacunes Vernissage final Conditionnement de l ensemble pour le transport retour 2. dossier de restauration Relevé photographique avant, pendant et après restauration. Rapport technique. Fourniture d un dossier papier en quatre exemplaires et un exemplaire sur support numérique. Tableau n 3 : La Vierge au Temple Auteur : Anonyme Problématiques du traitement La problématique concernant cette œuvre est la même que celle de son pendant : - un marouflage récent qui rend l'œuvre rigide, dont la colle a bien vieilli, mais n'est pas réversible - des repeints très importants et des mastics débordants, l'état de l'original sera analysé après enlèvements des repeints - un vernis oxydé assombrissant la représentation 1. Constat d'état La restauration sera précédée d un constat d état détaillé avec relevé photographique. 2. Travaux préparatoires 15/17

16 Conditionnement soigné de l'œuvre pour transport après dépose par le lot n 1 3. Interventions de conservation (traitement du support) Nettoyage du revers Contrôle du marouflage et de zones en perte d adhésion et recollage des parties désolidarisées 4. Interventions de restauration (traitement de la couche colorée) Nettoyage superficiel pour le retrait des crasses Elimination du vernis oxydé et des anciennes restaurations altérées Vernissage intermédiaire Documents à remettre en fin d'opération 1. Chiffrage de la deuxième tranche de restauration Les opérations suivantes devront faire l'objet d'un chiffrage précis poste par poste : Vernissage intermédiaire Mastics des lacunes éventuelles Réintégration colorée des lacunes Vernissage final Conditionnement de l ensemble pour le transport retour 2. Dossier de restauration Relevé photographique avant, pendant et après restauration. Rapport technique. Fourniture d un dossier papier en quatre exemplaires et un exemplaire sur support numérique. REFERENCES EXIGEES DE LA PART DES RESTAURATEURS Pour le retable (menuiseries) (lots 1 et 2) : Sont habilitées à répondre : Les personnes répondant aux critères de la loi Musées de France ou qui ont exécuté des travaux équivalents sous la référence des Monuments historiques. L absence de ces diplômes sera une clause de rejet de la candidature. Pour les peintures (lot 3) : Sont habilitées à répondre : 1 ) Les personnes titulaires d'un diplôme français ou délivré dans un Etat membre de la Communauté européenne, à finalité professionnelle dans le domaine de la préservation et de la restauration du patrimoine et reconnaissant un niveau au moins équivalent à quatre années d'étude 16/17

17 et à la fin d'un second cycle de l'enseignement supérieur. 2 ) Les personnes dont les acquis de l'expérience en matière de restauration ont été validés dans les conditions prévues aux articles L et L du code de l'éducation ; 3 ) Les personnes qui, au cours des cinq années précédant la publication décret du 25 avril 2002 pris pour l'application de la loi n du 4 janvier 2002 relative aux musées de France, ont restauré des biens des musées entrant dans le champ de l'article 18 de la même loi, et qui ont été habilitées par le ministre chargé de la culture, à assurer des opérations de restauration sur les biens des musées de France. Les personnes morales sont tenues d indiquer les noms et les qualifications professionnelles des membres du personnel chargé de l exécution du marché dans le cadre du dossier de candidature Les candidats devront présenter un mémoire explicatif (détails des opérations, moyens mis en œuvre pour la restauration et la conservation des œuvres, le descriptif de l atelier dans lequel les travaux de restauration seront effectués, une attestation d assurance). Afin de pouvoir remettre leur offre, les candidats pourront venir voir et observer les œuvres à des dates qui seront fixées avec la Direction culturelle de la Ville de Martigues. 17/17