En Picardie et en Champagne-Ardenne, la chlorophylle stimule le développement industriel. Régions canditates aux pôles de compétitivité

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1 En Picardie et en Champagne-Ardenne, la chlorophylle stimule le développement industriel. Régions canditates aux pôles de compétitivité Dans un monde économique en pleine mutation, la Picardie et Champagne-Ardenne se dotent d un projet novateur mettant les ressources végétales au service du développement industriel. Grâce à ce pôle bio-industriel, les deux régions investissent dans l avenir. Pour en savoir plus Photo: GettyImages

2 SOMMAIRE PÔLE DE COMPÉTITIVITÉ INDUSTRIES ET AGRO RESSOURCES CHAMPAGNE-ARDENNE ET PICARDIE 1 - La présentation du pôle 2 - Le concept 3 - L ambition 4 - La stratégie 5 - La structuration 6 - La matérialisation 7 - La légitimité 8 - L aboutissement de 25 ans d efforts 9 - Amplifier la dynamique 10 - Les porteurs de projets : contacts 1

3 La PRÉSENTATION du PÔLE PROPOSÉ PAR LES RÉGIONS CHAMPAGNE-ARDENNE ET PICARDIE, LE PÔLE INDUSTRIES ET AGRO RESSOURCES CIBLE SON DÉVELOPPEMENT SUR LES NOUVEAUX MARCHÉS ÉMERGENTS BASÉS SUR L UTILISATION DE TOUS LES COMPOSANTS DE LA PLANTE POUR DES FINALITÉS INDUSTRIELLES, INNOVANTES ET COMPÉTITIVES. LE PÔLE RÉPOND AUX DEMANDES DE LA SOCIÉTÉ EN MATIÈRE DE PRODUITS ISSUS DE RESSOURCES RENOUVELABLES, DE PROCÉDÉS PLUS RESPECTUEUX DE L ENVIRONNEMENT ET DE LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE. LA RICHESSE DU PÔLE EST LIÉE À LA GRANDE DIVERSITÉ DE SES ACTEURS ET DES MARCHÉ - entreprises : grands groupes, P.M.I.- P.M.E., T.P.E., start-ups ; - marchés (cosmétique, chimie, emballage, automobile, lubrifiants, énergie, agro-alimentaire, ) ou des secteurs intermédiaires (fibres, matériaux composites, tensio-actifs, ); - filières végétales (céréales, luzerne, betterave, oléagineux, chanvre, raisin, bois, ) présentes sur le territoire ; - partenariats socio-économiques développés depuis de nombreuses années ; notamment grâce aux Contrats de Plan et aux structures dédiées : plates-formes, CRT, CNRT (Centre National de Recherche Technologique). Elle s appuie : - une cohérence avec la politique de développement économique du territoire concerné, caractérisé par un des plus grands bassins de production agricole et agro-industrielle de l Union Européenne, s appuyant sur des filières structurées ; - une logique de développement durable, en particulier dans une optique de valorisation de la plante entière et de substitution progressive par des ressources végétales renouvelables des produits d origine minérale non renouvelable ; - une cohérence et un cœur scientifique et technologique multidisciplinaire autour de compétences (recherche et formation) présentes dans les deux régions. 2

4 LE PÔLE A L AMBITION DE DEVENIR LEADER EUROPÉEN À L HORIZON 2015 ET PLACE AU CŒUR DE SA STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT - la promotion de projets innovants et stratégiques, autour desquels va graviter et fusionner l ensemble des acteurs ; - la mise en place des conditions (intelligence économique, ingénierie de projets, services, y compris les services financiers et infrastructures) permettant la création ou le développement d entreprises existantes, et d atteindre l excellence dans les domaines scientifiques et technologiques porteurs en matière de croissance et d emplois ; - l encouragement à la structuration en clusters d un tissu d entreprises, positionnant le pôle sur les différents marchés induits par l objectif de valorisation de la plante entière, et contribuant par leur développement à l aménagement du territoire ; LE PÔLE REVENDIQUE UN POSITIONNEMENT ORIGINAL SUR LE PLAN EUROPÉEN ET MONDIAL COMPTE TENU - des compétences scientifiques et technologiques des acteurs de la recherche, du transfert et de la formation ; - des ressources végétales regroupées dans des filières de taille européenne, et du socle industriel de dimension internationale présents sur le territoire ; - des savoir-faire acquis dans la conduite de projets en partenariat multiple. - de la volonté des acteurs territoriaux qui ont déjà accompagné cette démarche au travers de multiples initiatives durant la dernière décennie ; Tout en centrant son noyau dur sur les deux régions Champagne-Ardenne et Picardie, le pôle place son activité en lien avec des partenaires privilégiés et associés du Nord-Pas-de-Calais et de Wallonie. LA CRÉATION D UNE ENTITÉ COMMUNE AUX DEUX RÉGIONS POUR ASSURER LA GOUVERNANCE DU PÔLE Pour animer et développer le pôle, il est proposé de créer une entité commune aux deux régions, composée notamment de deux comités, associés à une procédure d évaluation : 3

5 - un comité stratégique, dont les missions seront de fixer les grands axes sur lesquels le pôle va travailler. Les industriels joueront un rôle majeur au sein de ce Comité ; - un comité opérationnel, dont la mission sera de mettre en oeuvre les grandes orientations définies par le comité stratégique. 4

6 Le CONCEPT L utilisation de la diversité végétale (grandes cultures de plaine, plantes à fibres, raisin, bois ) offre une réponse adaptée aux besoins industriels et aux aspirations sociales et environnementales. Les agro ressources trouvent, en effet, de nombreuses applications industrielles dans les domaines de l énergie, de la chimie et des matériaux tant en terme d alternative au pétrole que de source de nouvelles fonctionnalités pour des produits innovants. Néanmoins, pour être viable économiquement et s inscrire dans une perspective de développement durable, le concept doit répondre à un double impératif : 1 2 LES COÛTS DE PRODUCTION (intégrant la matière première, les procédés, et les externalités positives et négatives) doivent être suffisamment attractifs et compétitifs, LES PRODUITS ET PROCÉDÉS se doivent d être respectueux de l environnement, à un niveau local et global, notamment en ne générant pas de déchets supplémentaires. La réponse à ce double impératif est apportée par le concept de la raffinerie végétale qui permet la valorisation de la plante entière dans une approche intégrée associant les acteurs présents sur les marchés, sur les procédés de transformation, et la production de la ressource végétale. La valorisation de tous les composants de la plante permet doit permettre d assurer la rentabilité du recours aux agro ressources et d atteindre l objectif de supprimer tout déchet. UN FONCTIONNEMENT D ACTEURS ÉCONOMIQUES EN CLUSTERS SUR DES MARCHÉS DIVERSIFIÉS Grands groupes, PME, TPE, start-ups et filières agricoles devront co-exister et coopérer sur un espace géographique défini, selon le principe de l écologie industrielle, le déchet de l un devenant la 5

7 matière première de l autre. C est cette coopération d acteurs, qui in fine, assurera une viabilité économique et environnementale au concept, pour des marchés qui seront à la fois des marchés de substitution, ou des marchés nouveaux et émergents. UNE PERSPECTIVE DE DÉVELOPPEMENT DURABLE Les bioproduits, fabriqués à partir agro ressources, ont également, en eux-mêmes, un impact majeur en terme de développement durable, que ce soit au niveau global ou au niveau local, et doivent être développés avec une approche de gestion du risque. - Au niveau global, dans les domaines des transports, du machinisme, des matériaux ou de l emballage, l utilisation de bioproduits permet de réduire de 50% à 80% les émissions de gaz à effet de serre (une tonne de Diester réduit de 2,2 tonnes l émission de gaz carbonique). La mise en place d un marché du carbone en France, démarche déjà initiée dans certains pays européens, contribuera à conforter la viabilité économique du concept. - Au niveau local, 90% des bioproduits sont biodégradables à court terme et présentent donc un impact relativement faible sur l environnement. Il s agit donc non seulement de produire de manière compétitive, mais également de produire de manière respectueuse de l environnement. La mise en place de réglementations de plus en plus contraignantes contribuera à renforcer l émergence de ces marchés. Ces deux approches, globales et locales, se feront en maîtrisant les risques associés à cette démarche (risques liés à l évolution des pratiques culturales, risques technologiques liés aux procédés de transformation, non-acceptabilité des consommateurs, risques liés au développement de la concurrence). 6

8 A TRAVERS CE CONCEPT, LE PÔLE DE COMPÉTITIVITÉ AURA UN IMPACT FORT ET CONTRIBUERA DONC - à répondre aux attentes des consommateurs en terme de produits et de procédés respectueux de l environnement, et aux attentes des industriels en terme de substitution de ressources fossiles épuisables ; - à l indépendance énergétique (carburant) mais aussi à s affranchir de produits dérivés de la pétrochimie; - à atteindre les objectifs de l accord de Kyoto au travers de la réduction de l émission de gaz à effet de serre ; - à identifier des opportunités nouvelles de marché pour des ressources végétales ; - à la diversification et à la croissance des activités économiques en zone rurale ; - à garantir une compétitivité économique des bioproduits. - promouvoir les ressources végétales dans les applications industrielles et dans l économie de la société. CHAMPAGNE-ARDENNE ET PICARDIE ONT L AMBITION DE JOUER UN RÔLE MAJEUR DANS CETTE DYNAMIQUE MONDIALE DE LA NÉCESSAIRE VALORISATION DES AGRO RESSOURCES. 7

9 L AMBITION DEVENIR, EN 2015, LE LEADER EUROPÉEN DE L INNOVATION DANS LE DOMAINE DE LA VALORISATION INDUSTRIELLE DES AGRO RESSOURCES Le pôle s est fixé 6 grands objectifs, dont l ambition est à la hauteur des enjeux que représentent la valorisation industrielle des agro ressources : - Devenir le leader européen de l innovation dans ce domaine en 2015 ; - Créer un espace de connaissances et d initiatives de renommée internationale et structurer l innovation dans ce domaine à l échelle nationale et européenne ; - Permettre à la France de peser dans la transition d une industrie basée sur les ressources fossiles à une industrie basée sur les agro ressources; - Capter les emplois et attirer les entreprises attendues sur ces nouveaux marchés ; - S assurer que l émergence de cette nouvelle industrie s appuie sur une réelle évaluation des risques et s inscrive dans une perspective de développement durable ; - Offrir à la production agricole de nouvelles missions afin de valoriser les territoires ruraux. LE PÔLE INDUSTRIES ET AGRO-RESSOURCES OFFRE AINSI UNE NOUVELLE MISSION ET UNE NOUVELLE LÉGITIMITÉ À L AGRICULTURE SOUS LA FORME D'UN VÉRITABLE PROJET DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE, D AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE PROTECTION DE L ENVIRONNEMENT TANT AU NIVEAU LOCAL QUE GLOBAL. 8

10 La STRATÉGIE SAISIR LES OPPORTUNITÉS DE MARCHÉS SUR LES GRANDS CHAMPS D APPLICATION INDUSTRIELLE DES AGRO RESSOURCES EN DÉVELOPPANT DES PROCÉDÉS DE TRANSFORMATION INNOVANTS À PARTIR DES SAVOIR-FAIRE ET DES COMPÉTENCES LOCALES ET EN S APPUYANT SUR DES PARTENARIATS EXTÉRIEURS PRIVILÉGIÉS. DEUX ORIENTATIONS STRATÉGIQUES MAJEURES La définition de marchés cibles Le positionnement du pôle sur l axe technologique / industriel La mise en œuvre de ces deux grandes orientations stratégiques suppose un ensemble de choix tactiques relatifs : - aux partenariats régionaux scientifiques, technologiques et économiques, - à l ouverture du pôle à d autres territoires nationaux et européens, - aux modalités d appui au développement des nouvelles activités industrielles. LE PÔLE INDUSTRIES ET AGRO-RESSOURCES A VOCATION À STRUCTURER UN TISSU DE NOUVELLES ENTREPRISES FONCTIONNANT EN PARTIE SUR UN MODE COLLABORATIF, ET DONT L IMPLANTATION ÀPROXIMITÉ DES LIEUX DE PRODUCTION EST AUSSI DE NATURE À REVIVIFIER LES TERRITOIRES RURAUX. 9

11 La STRUCTURATION LA DÉMARCHE DU PÔLE S APPUIE SUR UNE LOGIQUE DE TÂCHES 1. L animation et coordination générale 2. L adaptation et la mobilisation de la ressource 3. L adaptation des procédés 4. L augmentation de la valeur ajoutée assemblage 5. Choix technologique et développement durable 6. La dissémination, la formation, le transfert et l intelligence économique 7. Le développement des nouveaux marchés La définition de ces tâches répond aux principes suivants : - elles sont coordonnées par un binôme associant un représentant de chacune des régions Champagne-Ardenne et Picardie ; - elles associent des partenaires exprimant la multidisciplinarité des marchés, et des filières ; - elles s appuient sur la définition d indicateurs permettant de suivre les activités du pôle, et son positionnement sur le même sujet au niveau international. 10

12 La MATÉRIALISATION LES PREMIERS PROJETS DE COOPÉRATION LES PREMIERS PROJETS RETENUS S INSCRIVENT DANS UNE MATRICE ALLANT DE LA RECHERCHE À L INDUSTRIALISATION. LE PROJET NOVANOL est porté par les entreprises Laboulet semences et Linéa- Lin 2000 et implique une dizaine de partenaires scientifiques et technologiques.d un montant total de 5,8 M, il vise la valorisation totale du lin oléagineux pour de nouvelles applications dans les secteurs des biolubrifiants, des matériaux composites, des encres et de la bioénergie. LES PROJETS OLIV ET ELICITATION concernent le développement d éliciteurs permettant de stimuler les défenses naturelles des plantes. Deux approches sont proposées. La première est portée par les sociétés CCL et Fermensys. Elle vise à valoriser des oligosaccharides originaux comme éliciteurs de réactions de défense chez la vigne qui représente ha en France. Son coût global est de 1.7 M. La seconde approche, conduite par l ARD et CRD, concerne la recherche, la caractérisation de la structure et de l activité de nouveaux éliciteurs biologiques, en particulier d hétéropolysaccharides et d oligosaccharides. L étude portera sur le blé. Le marché concerné est en France de 300 M représentant 30% du marché des fongicides et insecticides. Les premiers projets retenus illustrent les enjeux et espoirs portés par le Pôle dans une logique où recherche-innovation, marché et développement durable trouvent toute leur légitimité. LE PROJET ECO-COMPATIBILITÉ est porté par la société Arkema en partenariat avec l ARD. D un montant total de 1.7 M, il vise la valorisation de co-produits agricoles ainsi que de molécules issues de procédés de fermentation dans la synthèse, la formulation et la production de nouveaux agro-solvants chlorés dont le marché en France représente tonnes. 11

13 LE PROJET FIBRES DIÉTÉTIQUES porté par une start-ups, la société DF3, et le CVG, d un montant total de 2,5 M, a pour objectif de valoriser deux produits de type fibres extraits du blé. Ces deux produits se placent sur le marché en fort développement de la nutraceutique et visent un marché total de plus de tonnes par an. LE PROJET CHANVRE porté par la Chanvrière de l Aube et sa filiale recherche AFT, vise la valorisation totale de cette plante dans des nouveaux domaines d application, en particulier dans le domaine de la plasturgie en substitution aux fibres de verre plus coûteuses (2$/kg contre 0,55$/kg), plus lourdes (2,6 kg/litre contre 1,3 kg/litre) et handicapantes pour le recyclage des matériaux plastiques. LE PROJET PAILLES met en œuvre deux approches. La première, portée par la Fédération des Coopératives agricoles de Picardie regroupant une quarantaine d entreprises de toutes tailles, vise à quantifier et qualifier la ressource en pailles des céréales et des oléagineux en vue de développements industriels, notamment dans les secteurs de l énergie et des matériaux. La seconde, portée par la société CIMV en collaboration avec ARD, vise à démontrer la faisabilité de la valorisation des différents composants de la paille. D un montant total de 3 M, ce projet a notamment pour objectif de produire tonnes de pâte blanche par an pour le marché des pâtes dites impression écriture. Il se traduira dans un premier temps par la création de 9 postes puis à terme devrait se traduire par la création de 120 à 130 emplois directs. Enfin, trois projets importants concernent les biocarburants sur la zone du pôle. Deux projets visent à transformer des betteraves et du blé en éthanol dans le cadre de l appel d offres lancé par le gouvernement français au début Il s agit de projets des groupes coopératifs TEREOS et CRIS- TAL-UNION, très implantés en Picardie et en Champagne Ardenne. Le 3ème projet vise à étendre l activité du site de production de biodiesel (marque DIESTER) de Venette Compiègne en Picardie. L activité de ce site du groupe Robbe-Diester Industrie va doubler dans quelques mois, et il s agit là d un des trois plus importants centres en France. 12

14 DEUX GRANDS PROJETS EUROPÉENS TRANSVERSAUX : BIOMASS ET BIOENERGY Au-delà des projets de coopération propres au pôle de compétitivité, des acteurs majeurs du pôle sont parties prenantes de deux grands programmes européens structurants concernant la bioénergie et la bioraffinerie : BioEnergy et BioMass. Coordonné par le VTT Processes (Finlande), le projet Réseau d Excellence (REX) BioEnergy s adresse à l intégralité du champ de la bioénergie et aborde l ensemble des problématiques afférentes. D une aide communautaire de 8 M, il se déroule sur une durée totale de 5 ans et intègre 127 chercheurs et 48 doctorants. Dans le cadre de ce REX, les régions Picardie et Champagne-Ardenne constituent le site atelier sur le sujet Energie (cogénération, biocarburants, biogaz) à partir de ressources végétales (dans un premier temps pailles et résidus secs). Le projet BioMass, en cours d évaluation, est un Projet Intégré européen qui a pour ambition, sur le concept de la bioraffinerie, de structurer et de soutenir les activités de R&D pouvant déboucher sur de nouveaux principes et de nouvelles technologies de valorisation des co-produits dans un objectif de réduction des coûts de production des biocarburants. D un montant de 17 M, dont 1,4 M pour la recherche privée financée par 5 partenaires industriels, le projet BioMass regroupe 20 partenaires issus de 10 pays européens, dont l Université de Gembloux en Belgique. 13

15 La LÉGITIMITÉ d un PÔLE de COMPÉTITIVITÉ en PICARDIE - CHAMPAGNE-ARDENNE Au regard, du nombre d acteurs de l industrie, de la recherche et de la formation du domaine qu il représente, le pôle Industries et Agro-ressources peut se prévaloir d une véritable légitimité sur chacun de ces aspects, dans le domaine des agro-industries. BASE AGRICOLE : unités de travail agricoles dont salariés permanents hectares de superficie agricole utilisée exploitations agricoles dont exploitations professionnelles BASE INDUSTRIELLE : - Près de établissements industriels de la 1ère et 2ème transformation hors industries des viandes, du lait et du champagne entreprises de plus de 20 employés (pour l ensemble de l IAA) soit 7% des entreprises du secteur en France : Employant plus de personnes soit 6% des effectifs du secteur Dégageant une VA de 2,2 Mds, soit 9,5% de la VA du secteur Représentant un investissement de 350 M, soit 9,5% du secteur RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT : - 31 laboratoires de recherche publique chercheurs ETP dont 300 chercheurs titulaires chercheurs ETP dans les centres de recherche privées et assimilées, dédiés aux valorisations industrielles des agro-ressources FORMATION : - 36 établissements dont quatre universités, 3 écoles d ingénieurs et 2 écoles de management - Plus de 120 formations initiales et continues - Plus de étudiants formés chaque année toutes filières confondues, dont plus de 240 doctorants et ingénieurs. 14

16 L ABOUTISSEMENT de 25 ans d EFFORT Depuis près de 25 ans, les différents acteurs - entreprises, universités, structures de transfert, chambres consulaires, collectivités territoriales - des régions Champagne-Ardenne et Picardie, ont fait de la production et de la valorisation industrielle des agro ressources une de leurs grandes priorités. Les universités ont très tôt fait le choix de privilégier ce domaine dans la création de nouveaux laboratoires de recherche comme en atteste la création du Laboratoire de Chimie des Glucides par l UPJV au début des années 1980 ou la part importante du potentiel de recherche de l URCA actuellement consacrée à des thématiques directement ou indirectement relatives aux agro ressources et à leurs valorisations industrielles. Les universités et les grandes écoles du pôle, ont, par ailleurs, développé, tout au long de ces années, un panel d enseignements sur cette problématique, avec par exemple : les licences professionnelles à l URCA et à l UPJV, la spécialité agro-bioindustries de l ENSAM, la mention management environnemental et développement durable du MST de l UTT le Master Recherche, biotechnologie et mise en œuvre des fonctions biologiques de l UTC le diplôme agro-santé de l ISAB le Masternova de la Reims Management School Les collectivités locales, et en particulier les Régions, se sont, elles aussi, fortement impliquées, dès le début des années 1980, avec le soutien de l Etat, dans des politiques de développement économique ayant pour but de soutenir l émergence de la valorisation industrielle des agro ressources. A titre d exemple, le Centre de Valorisation des Glucides et Produits Naturels a ainsi été créé en 1984 à l initiative du Conseil Régional de Picardie, du Ministère de la Recherche et du Ministère de l Agriculture, avec pour principale vocation le développement de nouvelles utilisations des productions végétales. Aujourd hui, les Conseils Régionaux et les autres collectivités locales, poursuivent cette politique de soutien dans le cadre des Contrats de Plan Etat-Région : Alternatives végétales en Picardie et Contrats d objectifs Glycoval et Amival en Champagne-Ardenne. Une étape majeure de l engagement des deux régions dans le domaine des agro ressources a été franchie à la charnière entre les années 1980 et 1990, lorsque l ensemble des acteurs - collectivités 15

17 territoriales, organismes de formation et de recherche et industriels - ont fédéré leurs compétences autour de deux pôles de soutien à la recherche et à l innovation en créant le Biopôle Végétal en 1988 en Picardie qui est devenu AlternatecH en 2000, puis Europol Agro en 1991 en Champagne- Ardenne. Ces deux structures, soutenues dans le cadre des contrats de plan, ont pour mission de mobiliser et d assurer le développement des compétences scientifiques et technologiques au service de l innovation et d un développement agro-industriel durable dans chacune de leur région respective. AlternatecH et Europol Agro se sont associés, au début des années 2000, dans une démarche concertée pour la mise en place du CNRT Alternoval Alternatives pour de nouveaux débouchés agro-industriels, seul CNRT labellisé en France dans le domaine agro-industriel. S appuyant sur les compétences scientifiques et technologiques des deux régions, sa mission est de favoriser l interface entre la recherche publique et la recherche privée au travers du montage de projets. TOUTES CES ACTIONS ET CES DÉMARCHES DÉMONTRENT L ENGAGEMENT PROFOND ET CONSTANT DES ACTEURS DES RÉGIONS PICARDIE ET CHAMPAGNE-ARDENNE DANS LE DOMAINE DE LA PRODUCTION ET DE LA VALORISATION INDUSTRIELLE DES AGRO RESSOURCES. 16

18 AMPLIFIER la DYNAMIQUE Les porteurs du projet «Industries et Agro-ressources» ont d ores et déjà planifié les prochaines étapes à franchir, au-delà du dépôt du dossier, afin de conserver la dynamique amorcée et de répondre aux attentes suscitées par cette candidature. Le développement du pôle prendra en compte les éléments structurants du contexte institutionnel, réglementaire et scientifique de la période qui rythmeront l'avancement de ses projets. Peuvent être cités en particulier : le 7 PCRD, cadre dans lequel sera envisagée une plateforme technologique sur les biotechnologies industrielles dans la période ; Les directives cadres Européennes : - sur les biocarburants (horizon 2006 et 2010), avec respectivement des objectifs de 2% et 5.75% d incorporation dans les carburants ; - sur la réglementation, et notamment la directive REACH (horizon 2005) permettant d'améliorer la connaissance des propriétés environnementales et sanitaires des substances chimiques existantes et de leurs usages, en intégrant d'ici à 2012 les substances existantes et nouvelles dans un même système ; - sur la qualité de l eau (horizon 2015), et en particulier sur la problématique liée aux pollutions diffuses ; La Politique Agricole Commune dont les principes actuels définis par l accord de Luxembourg en 2003 arriveront à échéance en PREMIÈRE PUISSANCE AGRICOLE EUROPÉENNE ET GRANDE NATION INDUSTRIELLE AU XX SIÈCLE, LA FRANCE POUR CONSERVER CE RANG DISPOSE AUJOURD'HUI D'UNE VÉRITABLE OPPORTUNITÉ CONSTITUÉE PAR SON IMPORTANT POTENTIEL DE VALORISATION INDUSTRIELLE DES AGRO RESSOURCES, GARANT DE NOUVEAUX DÉBOUCHÉS POUR SON AGRICULTURE ET DE NOUVEAUX MARCHÉS POUR NOS INDUSTRIES. LA CHAMPAGNE-ARDENNNE ET LA PICARDIE ONT SOUHAITÉ DE MANIÈRE À LA FOIS SYMBOLIQUE, COHÉRENTE ET SURTOUT OPÉRATIONNELLE SE RÉUNIR POUR MIEUX PERMETTRE À NOTRE PAYS DE S'INSCRIRE À L'AVANT-GARDE DE CETTE DÉMARCHE DE RAPPROCHEMENT DE L'AGRICULTURE ET DE L'INDUSTRIE QUI NOUS SEMBLE AVOIR TOUTE SA PLACE DANS LA NOUVELLE CARTOGRAPHIE DES PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ. 17

19 Les PORTEURS du PROJET M. Pierre-Marie LAMELLIERE Agro-Sphères Tel : Mail : pm.lamelliere@cg80.fr M. Jean-Claude MITHOUARD Chambre Régionale d Agriculture de Champagne-Ardenne Tel : Mail : jc.mithouard@wanadoo.fr Mme Cécile OUDIETTE Chambre Régionale de Commerce et d Industrie de Champagne-Ardenne Tel : Mail : cecile.oudiette@reims.cci.fr M. Vincent STEINMETZ Europol Agro Tel : Mail : vincent.steinmetz@univ-reims.fr M. Daniel THOMAS Association Régionale pour le Développement de la Recherche et de la Technologie de Picardie et Professeur à l UTC Tel : Mail : daniel.thomas@utc.fr" daniel.thomas@utc.fr 18

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