Où en sommes-nous de la crise? Quelles sont ses causes? Comment en sortir? Jean Gadrey 10 février 2014

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1 Où en sommes-nous de la crise? Quelles sont ses causes? Comment en sortir? Jean Gadrey 10 février 2014

2 THEMES TRAITES Introduction : est-ce bien une «crise»? I. Où en sommes-nous, en France, en Europe, et dans le monde? II. Quelles explications? (1) : analyse «de surface», comme crise financière et économique III. Quelles explications? (2) : analyse en profondeur, comme crise de la démocratie et du pouvoir, comme crise sociale (inégalités) et crise écologique IV. Comment en sortir, en France, en Europe et dans le monde? Quelles priorités à court et moyen termes?

3 Introduction : est-ce bien une «crise»? Oui, mais non comparable aux précédentes Michel Serres : "Ce n'est pas une crise, c'est un changement de monde" «On sait qu'un tremblement de terre se passe en surface. Or la théorie des mouvements de plaques l'explique par des mouvements profonds.» «La crise ne touche pas seulement le marché financier, le travail et l industrie, mais l ensemble de la société, mais l humanité entière. Il s agit en effet, par-delà toute l histoire, du rapport essentiel des humains avec le monde»

4 I. Où en sommes-nous, en France, en Europe, et dans le monde? Quelques graphiques commentés en guise de constats. 1) Croissance/emploi/chômage 2) Inégalités, pauvreté : la démesure. 3) Dettes publiques et privées : la démesure 4) Environnement : ça chauffe!

5 1. Croissance/emploi/chômage

6 Effondrement de la croissance. On a pratiquement le même graphique pour la productivité, et dans tous les pays riches. Il va (probablement) falloir sortir de cette crise sans croissance, ou presque. C est un des aspects du «changement de monde».

7 Croissance en Europe

8 Taux de chômage (BIT) en France et en Europe. Mais le chômage au sens large est plus de deux fois plus important (7 millions au lieu de 3 en France)

9 2. Inégalités, pauvreté : la démesure

10 Part des 1 % les plus riches dans le revenu total des ménages, France, Allemagne, pays anglo-saxons (ce qui nous attend si on continue) (Piketty)

11 Pas de crise pour les milliardaires en $ dans le monde (Piketty)

12 3. Dettes publiques : la démesure Prévisions du FMI pour 2014 Japon : 242,3 % Grèce : 174 % Italie :133,1 % Portugal : 125,3 % Irlande : 121 % Etats-Unis : 107,3 % Espagne : 99,1 % Royaume-Uni : 95,3 % France : 94,8 % Allemagne : 78,1 %

13 Dettes privées : la démesure

14 4. Environnement : ça chauffe! (GIEC, 2014)

15 Pourquoi ça chauffe? Accumulation de CO2 dans l atmosphère (O. Berruyer)

16 parce qu on brule de plus en plus d énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon ) pour «faire de la croissance» (O. Berruyer)

17 II. Quelles explications? (partie 1) Analyse «de surface», comme crise financière et économique débutant en 2003, culminant en , et se prolongeant en politiques d austérité pour les peuples et de «cadeaux» pour les banques. Une pièce en cinq actes

18 Acte 1. Double bulle, immobilière et financière ou boursière, Flambée des dettes des ménages, poussées par les banques et organismes de prêts, accompagnées d innovations financières très risquées («produits toxiques») qui se répandent ensuite dans toute la finance mondiale. Acte 2. Retournement en deux temps (immobilier en 2005, boursier en 2007) et premières défaillances bancaires. Acte 3. Septembre noir en 2008, suivi du plan Paulson de «sauvetage» public des banques : 700 milliards$ sans contreparties. Stiglitz, 2009 : «On fait une transfusion sanguine à un malade qui souffre d'une hémorragie interne». La transfusion va continuer après 2009, et encore aujourd hui.

19 Acte 4. Récession économique générale de crise des dettes publiques en zone euro (diapo suivante) Acte 5. A partir de début 2009 et jusque 2014 (mais la fin semble proche), injection massive (85 Md$/mois) par la FED de liquidités («cash» pour les banques, en gros des cadeaux sans contreparties : rachat d obligations et autres titres, ou «quantitative easing»). Puis par la BCE à partir de fin 2011 (LTRO), avec amplification des plans d austérité en Europe. Une telle abondance monétaire retrouvée relance la spéculation et très peu les crédits à l économie en Europe, parce que la demande reste atone (austérité publique et salariale). Fin La BCE s engage à racheter sur le marché secondaire les obligations des pays «attaqués» (OMT) sous condition d austérité renforcée. Pas encore mis en œuvre. Premiers rachats (SMT) en pour 217 Mds. Résultat : la crise est toujours là parce qu on n a rien fait contre ses causes profondes (voir partie 2). On a changé le pansement sans penser le changement. Vive reprise américaine actuelle? «Illusion» (Stephen Roach, 6/02/14)

20 Le revenu réel médian des ménages US est aujourd hui = à celui de 1989

21 Politiques d austérité et dettes publiques en Europe Aucun pays n avait de dette insoutenable en 2007! L excès de dettes publiques (Etat et autres APU) qui a suivi a trois causes : - Des dettes privées insoutenables (subprimes ) «poussées» par des banques qu on a «sauvées» => lourdes dépenses publiques - Avoir confié aux marchés financiers (= spéculateurs du monde et leurs banques privées) l essentiel du crédit aux États endettés, en refusant que la BCE joue ce rôle et prête à des taux très faibles. D où des taux d intérêt devenus excessifs provoquant un «effet boule de neige» des charges d intérêt sur la dette. - Des recettes publiques plombées par 1) des niches et cadeaux fiscaux aux plus riches et aux grandes entreprises ; 2) l évasion fiscale ; 3) l austérité salariale, et 4) LE CHOMAGE. Hors effet boule de neige, évasion et niches illégitimes, la dette serait inférieure à son niveau de 2007!

22 III. Explications (partie 2) : analyse en profondeur d une crise globale et systémique, comme - crise de la démocratie et du pouvoir économique et politique - crise sociale (inégalités démesurées) - crise écologique (démesure, dépassement de seuils critiques, culte de la croissance) On n en sortira qu en traitant ces trois crises profondes.

23 1) Crise de la démocratie et du pouvoir économique et politique La crise n a pas commencé en 2008, ni même en Elle s est formée en profondeur depuis les années 1980, celles de la «révolution conservatrice» qui a vu les actionnaires et la finance prendre le pouvoir économique et politique. Les gouvernements sont responsables (par des lois de libéralisation) de cette financiarisation de l économie, privilégiant la rentabilité à court terme (objectif 15 % de rentabilité, facteur de chômage), la spéculation, et la formation de banques «universelles» énormes, «too big to fail» (d où leur «sauvetage» par les Etats). Deux graphiques sur la spéculation (source: Olivier Berruyer)

24 Echanges internationaux de devises = 86 fois celui des biens et services

25 Actionnaires de plus en plus volages : le «court-termisme»

26 Le pouvoir grandissant des actionnaires a provoqué la chute de la part des salaires dans la valeur ajoutée par rapport à un niveau soutenable 75 (%) Part des salaires dans la valeur ajoutée des sociétés non financières ( ) source : INSEE : % environ

27 Où est passée la part des salaires perdue? Surtout en dividendes + intérêts excessifs versés aux financiers prêteurs : le «surcoût du capital». Graphique (R. Joumard) : dividendes nets en % de la masse salariale des SNF

28 2) crise sociale (inégalités démesurées) C est le second grand facteur de crise en profondeur, en liaison avec le premier (le pouvoir des actionnaires et de la finance) L excès de richesse des 1% alimente la spéculation, elle-même facilitée par des innovations financières à hauts risques exigées par les très riches et par la finance à leur service. Les très riches peuvent par exemple, dans un contexte de crise des dettes publiques qu ils ont provoquée, rafler la mise (intérêts) des crédits aux États trop endettés et gagner de l argent quand les dettes explosent, via des produits financiers «innovants». Ils «jouent» un pays après l autre, après avoir joué sur l immobilier américain, sur les produits alimentaires mondiaux, le pétrole ou les matières premières.

29 Des inégalités amplifiées par les gouvernements via une fiscalité multipliant les cadeaux et niches pour riches. Ci-dessous, les ménages (Piketty).

30 Taux supérieur de l impôt sur le revenu (Piketty)

31 Forte baisse des impôts des entreprises depuis les années 1980 : le «dumping fiscal», ici en Europe, est en fait mondial. Mais les taux d imposition réels des entreprises

32 diffèrent beaucoup selon leur taille (niches, «optimisation fiscale» ). Enorme injustice. Taux réel d'imposition moyen par catégorie en 2010 Moins de 9 salariés : 30 % PME : 28 % Entreprises de plus de 2000 salariés : 13 % CAC40 (40 plus grosses sociétés cotées) : 8 % Pratiquement 0 % : Total!

33 3) La crise écologique, composante oubliée de la crise globale : démesure, surexploitation, ressources en voie d épuisement, dépassement de seuils critiques Tout cela a (aussi) des impacts économiques La crise s est produite sur une vague de fond, qui ne fait que commencer, de raréfaction et montée des prix des ressources naturelles (la rareté créant l appétit spéculatif) dont le pétrole et certaines matières premières essentielles ; Diminution des terres arables dédiées à l alimentation, avec notamment la montée en puissance des agrocarburants et la concurrence mondiale pour des achats massifs de terres au Sud. Déforestations industrielles, dommages humains et écologiques.

34 Plus de pétrole consommé entre 2009 et 2013 que sur ! Cela ne durera plus très longtemps (O. Berruyer).

35 Graphique Olivier Berruyer

36 Les gaz de schiste : une bulle qui ne durera que quelques années, avec des dommages humains et écologiques multiples, dont le climat - Puits de gaz conventionnel : l exploitation rentable dure 40 à 50 ans - Puits de gaz de schistes : 50% de ce qu il peut rendre s obtient la première année et 80% en deux ans => il faut pratiquer la fuite en avant et forer partout des milliers de puits, à des coûts croissants, avec de moins en moins de retour rentable et des prix qui vont grimper et rejoindre en quelques années ceux du gaz conventionnel.

37 D autres facteurs de crise étroitement liés aux précédents Concurrence organisée par les multinationales et les Etats entre les territoires du monde : dumping social, fiscal, écologique et même démocratique car une bonne dictature accueillante et corruptible, c est bon pour les profits! Paradis fiscaux comme cas particulier du précédent Culte de la croissance, une fuite en avant qui dans tous les cas est vouée à l échec Culte du libre-échange, qui est en fait un échange inégal pas libre du tout car dominé par les plus forts

38 IV. Comment en sortir, en France, en Europe et dans le monde? Quelles priorités à court et moyen termes? Priorité n 1: reprendre en main la finance, avec 1) des mesures immédiates pour réduire fortement son POUVOIR (et son pouvoir de nuisance) et 2) d autres mesures à moyen terme. C est LA condition principale car il s agit de la maîtrise collective de toute l économie. En finir avec les paradis fiscaux en quelques années, en commençant par imposer leur boycott immédiat par les banques et dans le code des marchés publics. Séparer VRAIMENT les banques d affaires et celles de dépôt. Cela a été le cas pendant 40 ans en France et aux Etats-Unis. Dans l immédiat, soutenir Barnier (réforme pourtant modeste, simple filialisation, pas vraie séparation) contre Moscovici et Noyer (gouverneur de la Banque de France), amis du lobby bancaire

39 Priorité n 1, suite Instaurer une VRAIE taxe sur TOUTES les transactions financières, contre le lobby bancaire et contre Moscovici et Noyer. L Europe y est (presque) prête. Interdire TOUS les produits financiers qui parient sur les cours de biens communs essentiels. Ils n existaient pas il y a 30 ans! Autorisation de Mise sur le Marché (comme pour les médicaments, mais sans conflits d intérêts ) pour tout nouveau produit financier (Stiglitz). (Moyen terme) : «socialisation» du secteur bancaire. Premier temps : des CA qui ne soient pas composés uniquement de représentants des actionnaires (ni uniquement de l État, en cas de nationalisation) mais ouvert aux représentants des PME, des salariés, des associations, des élus

40 Priorité n 1, fin. Dégonfler les dettes en Europe sans austérité Financer la vieille dette publique à 1 %. Pour «sauver les banques», la BCE leur a prêté milliards au taux de 1 %. Aux USA, la FED a fait de même au taux de 0,01 %. Pourquoi les États devraient-ils payer des taux plus élevés pour refinancer leurs dettes anciennes? Comment faire? A moyen terme, il faudrait réformer le statut de la BCE et, au-delà, les traités européens. Dans l immédiat c est possible sans changer les traités. D ailleurs la BCE sait contourner les traités quand elle le veut! La BCE peut prêter à 0,9% à des banques publiques (BEI, CDC ) lesquelles prêteraient à 1 % aux Etats. Cela vaut aussi pour financer l indispensable transition écologique et sociale. Pour les pays en difficulté, annuler une partie à débattre de la vieille dette, jugée illégitime parce que gonflée par les marchés financiers et par les diktats de la Troïka imposant l austérité.

41 Priorité n 2 : l emploi et la transition écologique et sociale A. Prolonger le mouvement historique de RTT. Si on était resté au niveau de 1970, on aurait 6 millions de chômeurs EN PLUS

42 La RTT (suite) : durée hebdomadaire du travail par personne active en France, chômeurs (BIT) compris : 31,5 heures, et moins de 30 heures si on comptait tous les chômeurs non BIT. En Allemagne, on en est à 29 heures!

43 B. Les emplois de la transition écologique et sociale Produire les mêmes quantités de biens de façon écologiquement et socialement «propre» exige plus de travail que produire ces biens en détruisant les ressources naturelles et la qualité du travail. Une telle transition coûte, mais elle rapporte gros, notamment en réduisant l énorme facture énergétique nationale (scénario négawatt). Elle permet de diviser les émissions par > 4.

44 C. Contre les délocalisations et les fermetures «boursières» d entreprises, on n a pas «tout essayé». Exemples. - Une écotaxe européenne (en commençant par plusieurs pays décidés) sur les transports routiers. - A l instar du «Buy American Act» et du «Small Business Act» réserver les marchés publics aux entreprises qui produisent en Europe en favorisant à hauteur de 40 % les PME et associations. - Conditionner les aides publiques nationales et locales à des critères écologiques et sociaux et de taille des entreprises - Droit consolidé de reprise en coopératives avec des financements dédiés. - (Moyen terme). Un «traité de l Europe sociale et écologique» avec des critères de convergence sur les taux de chômage, de pauvreté, la durée du travail, le salaire minimum, les émissions de CO2 Le projet était sur d assez bons rails en 2003.

45 D. Une estimation fondée sur des scénarios existants En 20 ans : 3 à 4 millions d emplois en plus par rapport au scénario tendanciel, SANS BESOIN DE CROISSANCE GLOBALE DES QUANTITÉS - Agriculture proche, «propre» et moderne : emplois. Estimation prudente tenant compte des travaux de Terres de lien. - Commerces de proximité : (5% de l emploi actuel), compensant les pertes dans les transports et l automobile ( selon négawatt) - Énergies renouvelables, isolation thermique des logements et bâtiments, économies d énergie, recyclage, relocalisations partielles : + 1 million - Services : petite enfance, personnes âgées ou handicapées, soins, social, éducation, environnement : + 1 million (études anciennes) - RTT équitable (les 32 heures et d autres mesures, y compris sur les retraites) : + 1 million (étude datant de 1997!)

46 Priorité n 3 : réduire nettement les inégalités, dont celles de revenus et de rémunérations dans les entreprises Par le haut : plafond de revenus et de salaires (loi d initiative citoyenne) et/ou fiscalité très progressive + impôt sur le capital (Piketty) et/ou sur les dividendes Par le bas : net relèvement des minimas sociaux, qui ont perdu 25 % de pouvoir d achat par rapport au SMIC depuis 1990 Lutte résolue contre le temps partiel «à l initiative de l employeur» et les autres formes de «précariat» : augmenter le coût, interdire certaines formes. Un «choc de répartition et de solidarité», pas un choc de compétitivité (jeu à somme nulle ou négative).

47 Faute de telles mesures, pourtant réalistes et possibles, un «effondrement» est probable. Personne ne peut le souhaiter. On peut encore l éviter, peut-être Crise financière mondiale encore plus grave, dettes publiques et privées en augmentation car rien n est résolu sur ce plan. La fuite en avant continue : démesure de la finance et de l extrême richesse. Chômage poursuivant sa progression, jeunesse sacrifiée Chine, pays émergents et Etats-Unis : des bombes à retardement financières, sociales et écologiques? Effondrement écologique et climatique, conflits pour l appropriation des ressources : minerais, pétrole et gaz, eau, terres Risque majeur de montée de l extrémisme populiste et xénophobe

48 Edgar Morin «Allons-nous vers des catastrophes en chaîne? C est ce qui paraît probable si nous ne parvenons pas à changer de voie». «Nous ne sommes pas encore assez conscients du péril. Nous n avons pas encore compris que nous allons vers la catastrophe et nous avançons à toute allure comme des somnambules.» Mais «aujourd hui existent des forces de résistance qui sont dispersées, qui sont nichées dans la société civile et qui ne se connaissent pas les unes les autres. Mais je crois au jour où ces forces se rassembleront, en faisceaux. Tout commence par une déviance, qui se transforme en tendance, qui devient une force historique. Nous n en sommes pas encore là, certes, mais c est possible.»

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