SEVENTH ANNIAL GENERAL MEETING OF THE PAN CARIBBEAN PARTNERSHIP AGAINST HIV AND AIDS (PANCAP)
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- Eliane Paris
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1 SEVENTH ANNIAL GENERAL MEETING OF THE PAN CARIBBEAN PARTNERSHIP AGAINST HIV AND AIDS (PANCAP) Le 24 octobre 2007 «Lorsque la guérison n est pas possible, la prévention demeure une action majeure qu il faut privilégier» Marie-Claude VERDAN Conseillère déléguée à la santé Présidente de la commission santé Présidente du Conseil d Administration de l ORSGuyane 1
2 Monsieur Monsieur Monsieur Mesdames, Messieurs, Permettez-moi d abord de vous dire combien je suis heureuse d être parmi vous à l occasion de la conférence interrégionale sur le VIH/sida dans la Caraïbe. J interviens, aujourd hui, en tant que représentante des Départements français d outremer, élue régionale de la Guyane française et déléguée à la santé afin de présenter la situation du sida dans les départements français d Amérique (DFA). J ai, dans l espoir d apporter par mon intervention, quelques chiffres récents concernant la prise en charge des patients en Guyane, Guadeloupe et Martinique. J en profiterai également pour faire un point sur les projets ainsi que les différentes actions menées par les institutions, les professionnels de santé pour lutter contre l épidémie de VIH/sida dans la région caraïbe. Je tiens à excuser la Président de la collectivité régionale Antoine KARAM, retenu par des obligations dans l hexagone. Quelques chiffres Le taux d incidence du sida pour habitants est beaucoup plus élevé aux Antilles et en Guyane que dans le reste du territoire français. En effet, 2004 le taux d incidence du sida était de 38,6 en Guyane, 7,6 en Guadeloupe, 6,7 en Martinique et 2,3 en France Métropolitaine. La Guyane se démarque des autres départements français par son statut de région la plus touchée par le Virus du Sida avec près de 62 cas pour habitants contre 20 pour en Guadeloupe et 13 pour en Martinique. La Guyane française est 6 fois plus atteinte que la France métropolitaine, 3 fois plus que la Guadeloupe et 2 fois plus que 2
3 la Martinique. Le sida y est devenu la principale cause de décès chez les 25 à 44 ans. La prévalence du VIH a atteint le taux de 17 % chez les hommes et les femmes visitant des cliniques pour les Infections Sexuellement Transmissibles (IST). L INstitut de Veille Sanitaire (INVS) dénombrait, au 30 juin 2006, 1109 cas domiciliés en Guyane, 664 cas en Martinique et 1194 cas en Guadeloupe contre en métropole. Données actuelles Les données récentes, sur cette pandémie,révèlent que : Les hommes sont majoritairement touchés. 62 % des personnes atteintes du Sida en Guyane sont des hommes (682 cas) contre 38 % de femmes, 72 % d hommes en Martinique (479 cas) contre 28 % de femmes et 65 % d hommes en Guadeloupe (779 cas) contre 35 % de femmes. Le principal mode de contamination aux Antilles et en Guyane est hétérosexuel contrairement à la France Métropolitaine pour qui le premier mode de contamination est homosexuel (plus de 40% des cas). La situation de la Guyane est caractérisée par l importance d une population étrangère et féminine, où la transmission materno-foetale est encore présente (1,2 % et 1,7 %) ; et celle de la Guadeloupe et de la Martinique, caractérisée par une population plus masculine et où la transmission homobisexuelle est plus fréquente. A l instar des Antilles, près de 65 % des personnes atteintes du sida en Guyane sont d origine étrangère. 92,31 % des personnes atteintes du sida en Martinique sont d origine française et 68,34 % en Guadeloupe. Les personnes étrangères, majoritairement originaires d Haïti puis de République dominicaine et du Guyana, 3
4 constituent plus de la moitié des files actives en Guyane, et près du quart en Guadeloupe. Leur situation particulièrement vulnérable d un point de vue juridique, social et sanitaire, les expose davantage au risque de contamination et de précarisation. Résultats de l enquête «connaissances, attitudes, croyances, et comportements face au VIH» aux Antilles et en Guyane. L Observatoire régional de santé de l Ile-de-France a rendu publique les résultats de son étude intitulée «les connaissances, attitudes, croyances, et comportements face au VIH» aux Antilles et en Guyane. Le constat est cependant très encourageant. En effet, Sandrine HALFEN, responsable de l enquête affirme qu il y a eu une nette amélioration dans la prise en charge des patients. Entre 1992 et 2004, il y a eu des progrès majeures, tant sur les connaissances que sur l usage du préservatif, les modes de transmission. En termes de traitement, la grande majorité des patients est soignée, reçoit des trithérapies. Et les résultats cliniques sont aussi «bons» que ceux de métropole. L enquête de l ORS Île-de-France évidence les faits suivants : a notamment mis en La population des Départements Français d Amérique (DFA) connaît les différents modes de transmission du Virus HIV. Cependant, cette connaissance apparaît moindre qu en Métropole. Cela se traduit par des croyances erronées sur la transmission du sida. La stigmatisation envers les personnes séropositives persiste malgré une légère baisse. 11% des habitants des DFA indiquent être d accord avec l idée qu il faudrait isoler les malades du sida du reste de la population. 4
5 La stigmatisation des personnes atteintes par le virus HIV est fortement liée au niveau de connaissance sur le VIH/sida. Les hommes dans les Antilles et en Guyane sont plus nombreux qu en métropole à être multipartenaires. Entre 1992 et 2004, il y eu une large diffusion de l utilisation des préservatifs masculins dans les DFA. Les habitants des départements français d Outremer, surtout en Guyane, sont plus nombreux que ceux de métropole à avoir effectué un test de dépistage : 18 % contre 9 % en métropole. Malgré une tendance à l homogénéisation des connaissances, attitudes et comportements entre les populations des trois départements, les habitants de Guyane se distinguent de ceux des Antilles sur de nombreuses caractéristiques. En effet, bien qu ils semblent être plus sensibilisés au VIH/sida avec de meilleures connaissances des modes de transmission qu aux Antilles, c est en Guyane que les indicateurs de risques sont les plus élevés. Les moins diplômés, les plus âgés et ceux nés hors des Départements d Outremer dans la Caraïbe ou en Amérique du Sud sont plus vulnérables que les autres face au VIH/sida. Prise en charge des patients La prise en charge des personnes vivant avec le VIH est organisée aux Antilles et en Guyane par les Centres d Information et de Soins de l Immunodéficience Humaine (Cisih). Des structures permettant la prise en charge ambulatoire des patients ont été mises en place dans les trois départements (hôpitaux de jour et consultations). Ces structures sont de 5
6 petites tailles et leur fonctionnement repose sur peu de personnes. Actions et Programmes En Guyane Les orientations pour sont les suivantes : - maintenir l accès aux moyens de prévention par la pérennisation du dispositif d accès aux préservatifs à moindre coût et par la multiplication des points d accès ; - renforcer la formation à l éducation, à la sexualité notamment auprès des jeunes intégrant la prévention des IST et du VIH, la contraception ; - renforcer la place des centres de santé dans la prévention, le dépistage, la prise en charge des IST et du VIH en lien avec les centres hospitaliers ; - soutenir les établissements hospitaliers dans la prise en charge des patients ; - faire évoluer le Centre d information et de soins pour l infection à VIH ; - appuyer la mise en place et le développement des deux réseaux ville hôpital (Cayenne, St-Laurent) ; - développer la coopération transfrontalière et interrégionale ; - renforcer les actions de prévention, d information et de communication auprès des populations exposées (travailleurs du sexe, multipartenaires hétérosexuels, migrants ) ; - favoriser le soutien aux malades séropositifs en particulier dans le cadre de la lutte contre les discriminations et du soutien à l observance. En Martinique Dans le cadre de la 6 ème programmation en Santé publique ( ), la prévention, le dépistage, le suivi médical et le suivi social sont les axes qui ont été privilégiés à travers 32 actions : 6
7 - favoriser l appropriation des stratégies de prévention du risque de contamination par le VIH ; - diminuer le nombre de personnes qui ignorent leur statut sérologique ; - continuer à améliorer la prise en charge médicale des personnes atteintes par le VIH/Sida ; - continuer à améliore la prise en charge sociale des personnes atteintes par le VIH/Sida. En Guadeloupe Les orientations stratégiques consistent à : - intégrer, consolider et améliorer la prévention du VIH/Sida dans une démarche globale de santé d ici 2008 ; - favoriser l accès au dépistage et optimiser le suivi épidémio-logique ; - améliorer l accès aux soins et le suivi médico-psychosocial des personnes vivant avec le VIH ; - oeuvrer contre la discrimination et la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH/Sida et renforcer la solidarité à leur égard ; - renforcer la coordination et communication localement et la coopération avec les Etats de la Caraïbe. Le chemin à parcourir est encore long La lutte contre le virus du sida se poursuit avec beaucoup d acharnements. Les Antilles et la Guyane s associent dans des projets interrégionaux en vue de faire fléchir les indicateurs de risque alarmants qui les représentent. Car c est ensemble que nous arriverons à faire évoluer les mentalités, les comportements, les connaissances, les croyances et faire reculer cette maladie. Je vous remercie de votre attention. «Soyons vigilants, l épidémie VIH/sida reste active» Marie-Claude VERDAN Conseillère déléguée à la santé 7
8 Présidente de la commission santé Présidente du Conseil d Administration de l ORSGuyane 8
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